[hrp:/ Cette scène se passe quelques semaines après sa fuite de Nelen et quelques jours avant son arrivé à la Dross. /hrp]
La nuit venait de s’abattre sur les sentiers du sang. L’orage qui faisait rougir le ciel nuageux ce soir là, allait-être le seul témoin du carnage avenir. En effet, Leomyr qui venait tout juste de prendre la fuite après le déclin des Silencieux, n’était pas des plus paisibles ce jour là. Ses voies intérieurs n’avaient de cesse de lui répéter qu’il n’aurait pas du prendre la fuite, qu’il aurait pu vaincre aisément ceux qui venait de mettre à mal le repaire des Silencieux… Mais la raison l’avait gagnée – pour une fois – et il avait pris le large avant son arrestation. Conscient de la situation dans laquelle il avait sombré, Leomyr décida de rejoindre le repaire de la Dross pour s’y réfugier et s’y faire oublier. Sa noble décision allez à l’encontre de son instinct primitif et incontrôlable, mais il avait de nombreux projets desquels il ressortait une gloire avenir assurée. Donc, la prudence et la discrétion était de mises.
D’une marche à l’allure assurée, les gouttes de pluies s’écrasant et dégoulinant sur son front et gagnants peu à peu tout son corps musclé, il avançait… San aucune once de peur. Était-ce du courage ? Nullement. Était-ce pure folie… ? Probablement. Mais là était son destin, avancé sans regarder en arrière quoi qu’il advienne ! Son esprit était pourtant criblait de doutes. Est-ce qu’il avait choisi LA bonne solution ? Lui-même n’en savait rien et au fond, il ne voulait pas vraiment le savoir… C’était ainsi, il fallait l’accepter. Plusieurs heures durant, il avança. Dans l’ombre qu’offraient la nuit, et que les arbres recourbés en arc, sublimaient… Toute la scène se passait alors, sans encombre. Mais bientôt un étrange craquement de branche à quelques mètres de lui se fit ouïr. Un animal ? Non, impossible. Il n’aurait pas cessait de marcher après avoir commis l’erreur de se faire repérer. Un sourire bestial se dessina alors sur son visage déchiré et mouillé. Un combat à venir, surement. Il allait sans doute pouvoir noyer ses doutes dans le sang, dans des torrents de fluides vitaux.
Au loin, face à lui, il aperçu le reflet d’un éclair dans les yeux d’une chose. Apparemment vivante et intelligente. Qu’était-ce ? Hmm. Il n’allait pas tarder à le savoir. Il se pressa donc à rejoindre l’endroit qu’il finit alors par atteindre quelques minutes plus tard. En arrivant sur les lieux, il n’y avait plus qu’une torche qui avait du mal à faire rougir ses flammes de part l’intensité de la pluie. Les amateurs, pensa-t-il alors. Comme si une embuscade allait pouvoir le déstabiliser, lui, Leomyr ! Car d’instinct, il savait que c’était ce qu’on lui réservait… Mais ce que les protagonistes ignoraient, c’est l’accueil que Leomyr leur réservait, lui ! L’expert au corps à corps qu’il était depuis toujours, commença à sentir l’adrénaline le gagner. Leomyr, saisissant alors ses deux glaives de diamant, se mit à rire intérieurement… Le massacre à venir allait-être on en peu plus excitant et son âme vengeresse ne souhaitait que ça ! C’est alors que d’un timbre de voie douce-heureux totalement effrayant, il fit aux personnes mal camouflées, derrières les branches feuillues des arbres l’entourant :
« Allez, montrez-vous. »
Les bandits ne se montrèrent pas directement. Ils se faisaient attendre… et leurs situations, qu’ils devaient sans doute penser propices dans ce genre de moment, leurs firent gagner en confiance. Une erreur, une. Ils descendirent alors chacun leur tour, des arbres auxquels ils s’étaient perchés pour attaquer. Un, deux… Trois ! Quatre, cinq, six… Sept ! Huit !! Neuf !!! Dix bandits !!!! Apparemment, c’était le jour de chance de Leomyr ! L’un d’eux, surement leur leader, avait remarqué que Leomyr venait de sortir deux Glaives de Diamant. Il avait dès lors les yeux brillants en pensant au souverain qu’il pourrait en obtenir dans les grandes villes ! Il observa Leomyr. Ne savant nullement qu’il leur réservé un châtiment bien pire que la mort… et lui dit alors l’ère supérieur :
« Allez le Drow… Tu vas être gentil et tu vas nous donner tes armes calmement. Ne t’en fait pas, nous te laisserons la vie sauve et tu pourras continuer ton chemin tranquillement ! »
Leomyr esquissa d’un sourire en coin. L’idiot, pensait-il alors. Leomyr répondit en le prenant de haut :
« … Hmm. Tu n’es pas digne de les toucher, ni même de les contempler. Et c’est aussi pour cette amère raison que ce soir, tu vas mourir pour avoir osé te lever devant moi. »
Le bandit se mit alors à sourire et Leomyr arbora le même type de sourire, l’ère de défie. Voilà, c’était fait…Le bandit commençait à voir rouge et d’un geste de la main donna le signal de l’assaut, tout en restant en arrière. La lâcheté à l’état pure ! Leomyr s’était dès lors fait une promesse : tous les massacrer, jusqu’au dernier ! D’ailleurs, l’un d’eux chargea en hurlant, et soulevant avec peine le poids de sa massue à pointes... Leomyr n’eut aucun mal à esquiver la charge et fit une rotation rapide sur lui-même avec les lames inclinées d’une manière presque symétrique pour trancher le corps chétif du bandit ! L’un des glaives coupa net le bras porteur et de l’autre, le torse du bandit… Cette spirale infernale précise, avait éliminé le premier des dix bandits d’un trait ! Une légère giclée de sang camoufla alors la teinte grisâtre de sa figure et lui donna une ère de démon… sublimé par son sourire toujours inchangé ! Le leader des bandits reprit alors, face à l’hésitation viscérale de ses troupes :
« Allez ! A l’attaque ! Sinon vous ne serez pas payé ! »
Trois bandits se ruèrent alors sur Leomyr ! Les deux premier épéistes l’attaquèrent en même temps et les étincelles causées entre le choque des lames, étaient tout à fait surprenant ! Elles éclairaient la scène comme aurait pu le faire les éclairs de l’orage qui devenait de plus en plus capricieux et violent. Quand l’un d’eux se mit à réduire ses efforts, Leomyr lui assignat un violent coup de genoux dans le foie et se servit de lui pour parer l’attaque du deuxième bandit ! L’humain tomba à terre sous le coup - net – de son coéquipier ! Leomyr échappa un rire sadique allant crescendo ! L’autre humain hurla de colère à son tour. Erreur ! Leomyr en profita pour lui trancher la tête et stoppa de ce fait le son inaudible qui avait à peine eu le temps de sortir de sa bouche… Le pauvre avait été trop lent et s’était laissé submerger par ses émotions. Des amateurs passa-t-il une nouvelle fois…
Le troisième bandit avait un trident d’à peu près deux mètres. Autant dire que sans le soutien de ses deux compagnons, il ne servait plus à rien. L’homme l’attaqua alors, essayant d’empaler son arme dans les côtes de Leomyr. Telle une danse macabre, le Drow effectua une esquive de toréro et fendit par la même occasion le manche du trident, qui n’était dès lors plus qu’un vulgaire bâton. Il fit un clin d’œil à son adversaire, qui était totalement désemparait et paniqué, puis planta ses deux glaives dans le sol afin de faire volte-face ! Il avait repéré la position de deux autres bandits pendant l’esquive du trident et leurs lança deux couteaux dans le cœur… Ils tombèrent alors à terre, tel des mollusques sans vie et flasques… Le sang se mit alors à jaillir des cadavres déjà inanimés. Plus précisément des fraîches plaies que les couteaux avaient causés lors de l'impact. le phénomène sanglant pris fin à peine une minute après. C’est à ce moment là que Leomyr comprit pleinement le sens de l’appellation du Chemin de Sang…
Leomyr se retourna alors vers le combattant au bâton, prit ses armes et même le temps de se dégourdir le coup par un mouvement singulier de droite à gauche. Il fit alors un bond rapide sur son opposant, plantant ses deux lames dans le torse de l’humain paniqué sans aucune pitié ! Les trois derniers combattants se ruèrent alors vers Leomyr. Un avait un couteau et bien que son attaque soit héroïque, il perdit son bras et tomba à terre, agonisant… Lemoyr le laissa par terre et esquiva de justesse une attaque latérale en courbant le dos. Il fit alors tournoyer ses deux glaives tel un maître prouvant qu’il était au sommet de son art et coupa au passage, la jambe du deuxième qui laissa une énorme giclé de sang sur le cadavre de son compagnon tombait plus tôt. Le dernier d’entre les bandits prit de plein fouet les deux glaives ! Dans la précipitation la plus totale, le dernier badaud s’était empalé sur les Glaives de Diamant désormais rougeâtres de Leomyr… L’un dans la gorge, l’autre dans le ventre. Leomyr prit alors un malin plaisir à les faire pivoter de droite à gauche, jusqu’à ce que finalement, la vie quitte le corps du pauvre humain.
Le leader des bandits, face à l’épouvante bien réelle à laquelle il avait assisté, demeurait silencieux et immobile. Il était totalement paralysait, n’arrivant pas à imaginer qu’une telle bête puisse exister en ce monde… Il s’agenouilla alors, rampant jusqu’aux pieds de Leomyr qui le regarda sans lui attacher d’importance. Le bandit lui fit, alors complètement tétanisé et d’une fois tremblante :
« Je t’en prie. Ne me tues pas. J’ai des enfants ! Une femme qui ignore tout de ma vie ! J’implore ton pardon ! Mais… mais, qui es-tu !!! Je t’en prie épargne moi… Je serais ton éternel servant !!! »
Leomyr durcit alors son visage. Comment un humain pouvait-il prétendre à la servitude éternelle ? Il lui répondit, impassible et froid :
« Si je ne te tue pas, je ne respecterais pas la promesse que je me suis faite avant de vous combattre et ça, je ne peu me le permettre. »
A peine eut-il finit sa phrase qu’il planta ses deux Glaives de Diamant dans la chaire grâce du bandit. Un éclair déchira alors le ciel, tandis que la pluie tombait encore. Leomyr retira lentement ses glaives, du corps de l’humain et fendit l’air pour égoutter ses armes, avant de les remettre d’un mouvement précis dans leurs fourreaux respectifs. Une bourrasque vint alors peigner ses longs cheveux blancs, lui donnant alors une sensation imperturbable de liberté... Une liberté de tuer, de massacrer tout sur son passage. Leomyr prit alors une grande inspiration et expira lentement. Enfin, il s’était dégourdit les muscles et s’était libéré de ses doutes… Il se sentait dès lors, en osmose avec son environnement nocturne et bestiale. Enfin, il reprit sa route vers la Dross. Comme si rien ne s’était passé. Sans même se retourner, Leomyr remit sa capuche et laissa à la pluie, le soin de laver le sang qui coulait encore le long de ses habilles et de son visage… Ainsi soit-il…