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 L'horreur et la fuite

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George
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MessageSujet: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeSam 26 Sep 2009 - 23:53

Elle s'était débrouillée pour vivre, tout l'été, dans l'attente que le l'homme de la politique l'informe de l'arrivée de Merri. Mais elle avait beau avoir attendu tout l'été, il n'était pas encore arrivé. De temps en temps, elle montait jusqu'au château, pour s'assurer qu'on ne l'avait pas oublié. Eh non, on ne l'oubliait pas, mais Merriadeck n'était toujours pas arrivé.

Camille avait été élevée dans un cocon de soie, sans qu'elle eut à faire face aux tragédies humaines. Enfin, son chat était mort quand elle avait 10 ans, mais c'était des choses tragiques... mais pas catastrophique. Et un jour, Merri était parti. Et à partir de ce moment là, sa vie de rêves s'était changé, petit à petit, en un cauchemars éveillé. Ça avait commencé par l'assassinat de ses parents, puis sa fuite vers Merri... y'avait eu les pirates, puis la déception d'apprendre qu'elle était arrivée avant Merri... du moins c'est ce dont elle voulait se convaincre. Elle avait été plus rapide que Merri à atteindre Diantra. Il n'est rien arrivé à Merri en chemin. Il est encore vivant, mais il flâne. Il a toujours flâné. Rien d'étrange à ce qu'elle l'ait devancé. Elle essaie de s'en convaincre. Il va sans doute d'arriver d'un jour à l'autre... elle réussit à s'en convaincre. Et surtout à l'espérer.

Pour vivre, elle était devenue domestique... ou quelque chose du genre pour un couple âgé de marchands. Elle ne savait pas trop ce qu'ils vendaient, mais ils la nourrissaient, la logeait, lui donnaient des vêtements et quelques écus par semaine. George ne demandait pas davantage. Tout ce qu'elle devait faire en échange, c'était de tenir la maison et de ne pas s'approcher de la cuisine. Ses employeurs avaient déjà leur cuisinière. Alors tous les jours, George passait un coup de balais partout, changeait les lits, faisait la lessive, mettait la table, époussetait et quelques autres besognes à la pièce. Eh ah, ouais, elle faisait aussi les courses. Mais jamais au marché, puisque ses employeurs s'y trouvaient tous les jours. En fait, c'était plutôt des commissions. Elle devait la plupart du temps aller chercher un paquet chez des gens qu'elle n'avait jamais revu ensuite.

D'ailleurs, elle faisait une de ce genre de commission quand des gens armés sont entrés dans la ville et qu'ils se sont mis à tout détruire. Le temps de saisir ce qui se passe, à savoir qu'ils sont attaqués, ils sont déjà partout. En premier, elle croit qu'ils ne font que saccager. Mais au détour d'une rue, elle voit un groupe s'acharner sur des hommes et pour la seconde fois de sa vie, elle voit l'horreur de la mort violente, Elle se plaque contre un mur et se met les mains sur la bouche pour ne par hurler, parce que quelque chose dans sa tête lui dicte que de se faire remarquer, c'est une mauvaise idée. elle met quelques secondes à se calmer, se faisant violence pour rester lucide et ne pas paniquer. Une idée vitale s'impose à son esprit. Elle doit se cacher.

Les hurlements montent dans la ville, sans parler des bruits d'affrontement. Son réflexe est d'aller se cacher chez ses employeurs. Elle s'y réfugie et verrouille la porte. Elle entend qu'on tente d'entrer, mais elle se cache dans un coin et attend, à défaut d'avoir le temps de barricader. Après quelques minutes d'acharnement, ils arrivent à défoncer, mais elle est bien cachée et ils ne la trouvent pas. Quand ils ressortent, avec des objets de relative valeurs, ils mettent le feu au rez-de-chaussée. Coincée à l'intérieur, elle N,a pas d'autre choix que de monter à l'étage. Et là, elle se dit qu'elle n'aura pas le choix que d'abandonner les lieux. Elle rassemble ses très peu nombreux effets personnels, à savoir sa fine rapière, parce que c'est un souvenir, et son harmonica. Le reste, elle enfile une autre chemise par-dessus la sienne et ouvre la fenêtre. elle grimpe sur le rebord, puis accède au toit, manquant de peu de se retrouver tout en bas. Un bref regard à l'extérieur et elle découvre, un étage plus haut, l'horreur qui s'abat sur la ville.

C'est la seconde fois qu'elle doit fuir l'endroit où elle vit. Mais cette fois, on ne la rechercher pas en particulier. Après quelques acrobaties dangereuses, mais nécessaire, elle atterrit durement sur le sol. Et puis, elle fuit. Son but, sortir de la ville... elle assiste à quelques horreur en chemin, puis, pour s'éloigner d'une, se retrouve face à face avec trois soldats. Elle se fige en les voyant, puis tente subtilement de faire demi tour... ou du moins s'éloigner de là, mais un d'eux la repère.

- Hey, y'a une fille là-bas !
- On se la fait !

Étrangement, ça sonne comme une menace à l'oreille de Camille. Elle n'attend plus et elle se met à courir, à toute vitesse, le plus rapidement qu'elle peut. Mais ils courent rapidement les salauds... pourtant, elle est beaucoup moins chargée qu'eux... mais surtout parce que George n'est pas habituée de courir dans des rues pavées pleine de monde qui fuient avec des gardes armés aux fesses qui débouchent de partout, sans parler des débris partout. Et puis, c'est pas la peine de réclamer de l'aide de ceux qui fuient, ils sont trop occuper à fuir, tout comme elle. Tandis que les assaillants, eux, s'entraident. Ils s'interpellent et elle n'arrive pas à éviter celui qui sort d'une baraque et qui, interpellé par le seul des acharné qui a continué la poursuite, lui barre le chemin en se jetant littéralement sur elle. Son équilibre perdu, elle s'étale de tout son long. Mais pas question de se laisser avoir, elle essaie de se relever, rapidement, mais pas assez vite, parce que le nouveau venu la pousse une autre fois. Le temps qu'elle se retrouve au sol, il est déjà sur elle.

Elle ne pense même pas à hurler. Ça ne servirait à rien, tout le monde hurle. Mais elle se débat. C'est pas vrai qu'ils vont lui faire des trucs. Elle griffe, elle mord, elle frappe, pince, tout ce qu'elle atteint. Des fois, ça fait mal, parce qu'ils sont blindés les salauds... et elle se débat avec acharnement, jusqu'à ce que l'un d'eux lui décoche une solide droite... en pleine figure. Elle pousse une exclamation douloureuse et se débat avec moins de vigueur, sonnée par le coup. Mais tout de même, à deux, ils ont quelques difficulté à pouvoir faire leurs trucs... remise de l'étourdissement, elle se remet à frapper avec hargne. Ses larmes brouillent sa vue et ce n'est qu'à ce moment que la réaction normale de hurler en cas de danger la prend. Elle réussit à agripper les cheveux d'un des deux type et dans un cri rageur, le frappe sur le sol. En voilà un KO quelques secondes.

Mais elle sait bien que ce n'est qu'un sursit... seule, elle ne s'en sortira p.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeDim 27 Sep 2009 - 4:38

Quelques parts dans la cité, quelques gardes bienheureux buvaient, chantaient et fêtaient, sans s’en douter, leur dernière nuit à Diantra. À cause du tumulte des cris et des rires qui régnaient dans l’auberge, il fallu quelqu’un venant de l’extérieur de l’auberge pour alerter les fêtards de l’attaque. La troupe de garde en état d’ébriété avancée était bien décidée à ‘’ renvoyer cette bande de gueux chez leur putes de mères’’, comme l’avait si bien dit le capitaine de la garde. L’épée levée, ce dernier quitta la taverne accompagné de toute sa troupe de gardes. Tous, sauf Brok qui ne voulait pas abandonner sa bouteille de rhum qu’il venait juste d’acheter. Voyant que la foule de l’auberge quittait l’établissement pour aller voir ce qui se passait dehors, Brok décida simplement d’apporter sa bouteille et sortit. À sa grande surprise, le chaos qui régnait dans la cité signifiait que la bataille était à l’intérieur des murs de la ville. Comment les attaquants avaient pu atteindre l’enceinte de la cité? Saleté de drows pensa Brok, lui qui avait complètement oubliée la menace de la guerre civile. Ne voyant aucun signe de son capitaine qui était parti quelques secondes plus tôt, Brok n’eu d’autre choix que de se diriger vers la porte de la cité, là où se déroulait probablement le gros de l’affrontement.


Accompagné de sa fidèle bouteille de rhum, Brok marchait, habité par une colère, une rage; celle de voir la ville qu’il a protégé pendant quinze ans se faire ravagé de la sorte. Malheur à celui qui croiserait son chemin, car Brok ne ferait pas preuve de pitié, surtout que sa dose d’alcool lui avait fait oublié toute notion de peur. Et alors que notre garde furax tourna le coin de la rue, à travers la fumée et la neige, c’est là qu’il les vit. Deux sauvages, hérétiques, bâtards, fils-de-putes, demi-merdes, chiens, appelez-les comme il vous plait, mais pour Brok, ils étaient déjà morts. D’un pas décidé, le garde s’approcha de ce qu’il croyait être deux drows en train d’abuser d’une adolescente. Elle ne se laissa pas faire, fracassant la tête de l’un d’eux contre le sol. L’autre avait prit une position tel que sa tête était juste à la bonne hauteur pour se trouver dans la trajectoire de la botte de Brok qui le frappa de la plein fouet et en plein visage. L’homme roula sur le côté et porta ses mains à son nez qui, à voir le flot de sang qui coulait, devait être cassé. Il resta sur le sol, encore sous le choc alors que le garde empoigna de sa main libre la masse appartenant au rebelle. Sans ménager sa force, Brok abattit la lourde masse d’arme sur le crâne qui éclata, aspergeant le soldat de sang. Il poussa un soupir de contentement alors qu’il regardait la masse difforme d’os et de chaire broyée faisant autrefois office de tête. Son regard dériva jusqu’au bras du cadavre où était attaché un ruban rouge. Était-ce le signe de l’appartenance aux rebelles? Comment avaient-ils pu s’infiltrer dans la cité? Autant de questions qui seraient éclaircis en temps et lieux. Pour l’instant, s’il voulait avoir une chance de survivre, il fallait qu’il se regroupe avec les autres soldats. Machinalement, Brok tourna la tête vers le château. C’est alors qu’un sentiment que l’alcool ne pouvait cacher envahit le garde au moment où il regardait le bastion de Diantra s’enflammer. Si les rebelles avaient envahit la forteresse, alors cela signifiait que le roi était mort et que la maigre résistance qu’opposait les soldats de la cité était tombée. Le dernier espoir de victoire s’était envolé. C’était la deuxième fois dans sa vie que le garde envisagea la possibilité qu’il pouvait mourir. S’enfuir de la cité n’était pas une option; une marre de soldats ennemis devait déferler par la porte à l’heure qu’il était. Le garde lâcha la masse ensanglanté à côté de l’adolescente et lui lança d’un ton autoritaire qui ne lui ressemblait pas :


-Prend une arme et prépare-toi à te battre. Si tu veux vivre, suit-moi. Je sais où on peut se cacher.

Qu’elle le suive ou non, Brok s’en fichait, mais lui ne comptait pas rester au milieu de la rue alors que des hordes de bêtes assoiffées de sang parcouraient la ville. Il y avait un endroit où il pouvait trouver refuge, un endroit qu’il connaissait bien et où le feu ne pourrait s’y propager. Un endroit ou Brok s’était promis de ne plus remettre les pieds, mais ce soir il n’avait pas d’autre choix, il fallait prendre refuge dans les égouts. La seule entrée d’accès était située devant la bibliothèque, les autres bouches d’égout étant trop petite pour un humain. Ils avaient seulement quelques coins de rues à faire et ils seraient rendus. Sans attendre une quelconque réponse de la part de l’adolescente, Brok se mit en marche.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeDim 27 Sep 2009 - 8:15

[ je m'incruste avec l'accord de George. Pardon Brok, je ne m'attendais pas a ton intervention L'horreur et la fuite Icon_wink ]

Diantra, ville des hommes. Leur fief, leur royaume, ici, je passe presque inaperçu. Une ombre parmi celle qui errent si souvent dans ce monde. Me fondre dans la masse est devenu si naturel, comme une partie de moi, je connais les bas fonds, je m'y égare, déversant mon art pour un sourire ou un rire enfantin. Je ne sais pas pourquoi je me suis arrêté en ces lieux. Je m'y sens bien. Pas chez moi, parce que ce n'est nul part, mais il regne en ces lieux quelque chose qui m'apaise, comme cette caresse que je ne peux oublié, même dans le temps. Noyer les souvenires leur semble si facile a eux donc la flamme de la vie vacille a chaque instant, mais pour moi, ils sont l'essence même de ce que je suis devenu, un ciment précieux mais friable joignant les briques de ma conscience.

Encore une fois, j'ai dansé sur un fil de sang, de merveille aussi. Encore une fois, j'ai virevolté, mouvant mon corps avec cette grace étrange qui murmure ce que je suis. Les pièces sont tombées, tintant sur le sol, juste de quoi manger, juste de quoi dormir sur une paillasse, un eden pour moi. Mais pourquoi le sommeil me fuit ? C'est une question qui me hante encore maintenant. Maintenant que je cours le long des toits, échappant a l'horreur et au carnage déchainé. Le fracas des armes m'a éveillé, un appel sourd pour mon sang honni que j'ai fuis, tel un lache. Je ne suis pas un guerrier, je suis un danseur du vide. Maitriser l'acier n'est pas mon art, alors que reste-t-il sinon la fuite ? La hauteur m'offre une sécurité précaire et quelques flèches ont faillit stopper ma course, mais la chance, peut être, m'accompagne dans mes pas. Suis je la cible ? Le lapin qui court pour sa vie ? Non, car je ne suis qu'un gibier bien maigre.

La guerre. Les hommes n'ont aucun respect pour la vie qui leur a été offerte, leur tempérament ambitieux, leur haine...Autant d'ombre qui valsent dans leur regard et devant moi s'étendait toute l'ignominie qui les habitait. S'auto détruire est un trait si propre a leur race...Le vent siffle a mes oreilles effilées, il s'engouffre entre les pans de ma chemise rendue grise par le temps et l'usure...Je cours pied nus, comme toujours lorsque je dois jouer avec le vide, a ma ceinture, battant la cadence effrenée de ma course, ce fil, ma vie enroulée tel un cercle sans fin.

Un cri retentit, me figeant sur la pointe extrême d'une corniche, vrillant mes tympans de colère mêlée d'horreur...D'une fougue étrangement mise a mal par un tremblement sous jaceant. C'est une musique qui vous glacerait les os, qui prétrifierait votre âme, car en elle résonne toute la terreur du monde. Je suis cette étrange figure de proue qui orne une maison déjà ravagée, oscillant doucement, vacillant lentement avant d'embrasser le vide, de m'y jeter tel un amant oublié...Mon corps connait la danse, sait tout les pas, il se plie, il se tord, il valse à la merci d'une chute qui semble sans fin. Il accroche un fil tendu, s'y suspends et reprends la gigue avant d'épouser le sol tel un jeune marié éprit de sa promise. Pourquoi cet élan qui me pousse vers cette vie qui vacille ? Un souvenir ? Un reflet ? Comme si je cherchais a me racheter d'un échec ? Oui, cela est encore possible, mais je n'écoute que cette voix qui supplie et prie dans un mélange de colère et de résignation. Qui prendrait garde a une ombre ? Qui, au milieu du carnage bruyant qui m'entourait prendrait garde a cette silhouette légère et souple qui s'avance ? Personne, je ne suis pas un danger, dans ma main ne dort pas l'éclat meurtrier d'une lame, juste la roche terne et sans forme d'un éclat de mur. Serait ce suffisant ? Aurais je la force de frapper sans me laisser aspirer par un tourbillon de sang ? Je le dois parce que c'est là que réside la clé de la survie de cette âme. Alors mon bras se lève et se baisse tandis que mon corps cherche refuge dans les ombres. Mes doigts s'ouvrent, je n'aurais pas a agir, sous la capuche qui s'étends sur mon crâne dort l'éclat de mes yeux d'or, mélange étrange de soulagement et d'inquiétude. Blotti au creux noir et humide d'un mur, je tends l'oreille et sourit dans l'ombre. Peut être est ce là la clé de ma survie en cette ville dont le ventre se déchire en deux. Je les suivrais, parce que la fragilité enfantine m'attire, parce que la force bestiale m'intrigue...Je vis depuis trois siècles maintenant et les hommes, encore et toujours, me surprendront, m'étonneront, me raviront...Je n'ai pour moi que cette union du vide et de l'air, l'équilibre parfait, la souplesse et les larmes...Seront ils ma vie ?
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeDim 27 Sep 2009 - 14:42

Concentrée à se débattre et à retirer toutes ces mains un peu partout sur elle, elle ne voit pas arriver l'autre menace. C'est un brusque relâchement dans l'assaut de droite, sans parler du son creux et du craquement qu'elle n'oubliera pas de sitôt. Mais la vision d'horreur est presque aussi terrifiante. Elle pousse un cri de surprise morbide et se serre presque contre son autre assaillant, pour au minimum fuir la tête sanguinolente encore animée de quelques spasme. L'autre reçoit un coup de pied, accompagné d'un autre cri de la demoiselle, parce qu'elle ne sait plus ou donner de la tête, qu'elle ne veut pas se serrer contre l'autre mort, pas plus que contre celui qui se fait brusquement défoncer le crâne à coup de massue, ce qui vaut un autre bref cri de terreur. Elle rampe plus loin, vers le mur, ou peu importe, elle tente de fuir tout ce qui bouge pour le moment. Terrifiée, elle pleure et tremble de tous ses membres. Elle reste figée quelques secondes, incapable de réfléchir à si ce type qui vient de défoncer deux crâne est un gentil ou un méchant. Incapable de réfléchir tout court en fait, tant elle est paniquée.

- Prend une arme et prépare-toi à te battre. Si tu veux vivre, suit-moi. Je sais où on peut se cacher.

Étrangement, ces paroles ont sur elle un effet de coup de fouet. Sans attendre, elle obéit, sans poser de questions, avec la seule certitude que pour le moment, il ne veut pas la tuer, ce qui est déjà beaucoup. Et en plus, il lui offre un endroit où se cacher. Merveilleux !

Elle a déjà une arme à la ceinture mais, sans regarder, elle pique une dague au cadavre et emboîte rapidement le pas à Brok.. mais pas de trop près... elle garde une distance respectable. Elle le suit, certes, mais elle a toujours peur de lui. Qui ne craindrait pas un type inconnu qui vient d'éclater le crâne de deux types ? Surtout qu'elle copieusement été éclaboussée... dégueulasse...

Il lui a dit de se préparer à se battre, mais Camille ne sait pas se battre. Mais c'est même pas quelque chose qui lui frôle l'esprit pour le moment. Tout ce qu'elle a en tête, c'est qu'il lui a dit que si elle veut vivre, elle doit le suivre. Alors elle le fait, sans réfléchir, sans poser de questions. Elle ne dit rien non plus, se contente de l'imiter, accélérer quand il accélère, s'arrêter quand il arrête et se coller au mur quand il le fait.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeLun 28 Sep 2009 - 23:32

La neige avait tranquillement commencée à tombée, où était-ce de la cendre? Presque l’entièreté de la ville était en flamme où déjà réduit en un amas de bois carbonisé. Étrangement, tout cela lui rappelait la nuit où un quartier entier de la ville avait été incendié intentionnellement pour éradiquer la peste. Cette même odeur de chaire calcinée empestait l’air glacé d’hiver. Nos deux survivants poursuivaient leur course en direction du centre de la ville. Leurs bottes étaient maintenant recouvertes de neige rougies par le sang. Atteignant une intersection, on pouvait apercevoir au loin une meute de soldats pillant et saccageant les différentes boutiques adjacentes à la rue marchande. À droite la voie était bloquée par ce qui semblait être une barricade qui avait prit feu. S’ils s’engageaient sur l’autre voie, ils seraient obligés de faire un détour de plusieurs pâtés de maisons. Il existait une ruelle parallèle à la rue occupée par les rebelles, mais il y avait de grande chance que notre duo se fasse repérer. Brok était peu doué en ce qui concernait la discrétion et il opta pour une autre approche. Prenant refuge dans l’alcôve du bâtiment près du quel il était caché, le garde retira son tabard au couleur de la gendarmerie pour le mettre dans sa poche. Ses yeux balayèrent les environs jusqu’à ce qu’ils atteignent la chemise blanche de l’adolescente. Sans se faire prier, Brok en arracha un long bout qu’il imbiba dans le sang d’un corps éviscéré qui trainait à ses côtés. Finalement, il attacha le bandeau rouge à son bras, espérant que c’était bien et bel le signe représentatif des rebelles.

-On va traverser l’intersection et passer par la ruelle. Si on nous voit, fait semblant de te débattre, mais surtout ne cris pas, ça risquerait d’en attirer d’autre. Cache ta dague, tu pourrais avoir à l’utiliser.

Le moment était venu de traverser l’intersection. Les rebelles étaient à présent dispersés dans la rue, essayant de mettre feu aux boutiques qu’ils venaient de piller. De l’alcôve où ils étaient cachés, nos deux protagonistes traversèrent l’allée. Ils furent momentanément à découvert alors qu’ils couraient vers l’entrée de la ruelle. À peine s’engagèrent-ils dans le sinueux passage que leur course dut s’interrompre dû aux débris qui jonchaient le sol. Au comble du malheur, Brok se retourna pour voir deux rebelles qui avaient remarqué leur présences et les avaient rejoins dans la ruelle. L’un deux interpella Brok qui du s’arrêter pour faire face au deux guerriers. Brok attrapa le bras de l’adolescente et la tira derrière lui.

-Hey toi! Où tu vas avec ce joli bout de femme? Tu ne vas quand même pas la garder pour toi tout seul! Lança un des soldats, se rapprochant de notre duo.

-Euh…cette fille est réservée pour le plaisir du baron se risqua Brok qui faisait maintenant face aux deux colosses.

-Alors on va l’essayer, pour voir si elle est assez bonne!

-Vous n’avez pas le droit, euh…le baron a spécifié qu’il voulait une vierge.

-Mais… comment t’as fait pour savoir qu’elle était vierge? Questionna le deuxième rebelle.

Brok hésita, ne sachant pas vraiment la réponse à cette question.

-Euh…

-T’es con ou quoi? Tu n’allais quand même pas remettre une fille au baron sans vérifier si elle est vierge?

-On devrait la baiser, juste pour être sûr ajouta l’autre soldat.

-Bonne idée renchérit son collègue.

Brok fut poussé derrière les deux guerrier qui le séparait à présent de la demoiselle. Rapidement, Brok en profita pour jeter un coup d’œil en arrière pour s’assurer qu’aucun autres soldats ne les avaient suivit. Ceci étant fait, il se retourna vers les deux insurgés lui faisant dos. Le premier commençait à détacher sa ceinture alors que l’autre regardait la scène avec un grand intérêt, ignorant complètement Brok. C’était presque trop facile. Le garde de Diantra donna un puissant coup d’épée au niveau du coup du rebelle. Ayant maintenant la tête partiellement tranchée, ce dernier émit un dernier gémissement de douleur avant de s’écrouler. Son compatriote qui avait maintenant les pantalons à terre se retourna pour voir avec effroi son camarade mort.

-T’as tué Gérard, espèce de salopard! lança-t-il en toisant Brok du regard.

Celui qui n'avait même pas eu le temps de commencer sa basse besogne laissa l'adolescente tranquille. Le rebelle déculotté agrippa son immense épée et s’apprêtait à combattre Brok qui ne tiendrait pas longtemps devant une brute d’une telle envergure.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeMar 29 Sep 2009 - 7:37

Le suivre. Que pouvait faire l'enfance mis a part suivre peut être son secours ? Dans ce chaos, qui étaient les âmes pures, qui ne l'était pas ? S'elever en juge de l'esprit humain n'était pas mon rôle. Je préferais les observer, les regarder vivre et mourir. Un cycle infini qui m'épargne pour le moment. Ils quittent la rue qui faillit voir le trépas de l'enfant. Je les suis, vague ombre qui se reflète parfois sur les murs par la grâce de flammes tremblantes. Invisible ou presque tellement mon être est infime face a l'ignominie qui s'étends telle une vague furieuse sur la ville, engloutissant sur son passage la paix et la sérénité. J'ai vu des guerres s'enflammer, s'enivrer de sang, j'ai vu les femmes pleurer le corps de leur maris, de leur enfants fauchés dans la fleur de l'âge...De leur frères...Et moi pendant ce temps là, je dansais en murmurant sur un fil d'argent. Etrange musique que celle qui résonne a mon âme en cet instant décisif où s'ouvre devant mes guides le spectacle immonde de l'homme déchainé. Furtif, je passerais par les toits, grimpant lestement le long d'un balcon avant qu'il ne s'écroule en cendre, suis je le seul a voir les aspérités que m'offre ce mur de brique ?

En bas, les silhouettes que je suis s'élancent, se jettent dans les bras d'une embuscade, je plisse les paupières, crevant l'opacité de la fumée pour voir plus loin, héritage de mon sang... Je sais qu'ils ne passeront pas, je le sais comme je sais que cett odeur de chair brulée me hantera durant de longs jours, collant a ma peau, a mes cheveux...Je verserais une larme sur le destin des hommes, mais pour le moment, il me faut traverser ce carrefour qui sera mon tombeau si je mets pieds a terre...

Tatonnant les tuiles grasses sous mes pieds, mes doigts rencontrent un gravas, oublié là par la grace d'une explosion voisine je suppose. Sa surface est rugeuse, anguleuse et peut être même coupante si je n'y prends pas garde. Elle sera parfaite...Mes mains sont agiles, fines et grandes, elles décrochent la corde de ma vie, se mêlent a elle, la courbe, la plie, domptant sa rebellion avec une maitrise sans nom. Le noeud sera ferme, il ne peut en être autrement, sinon, je mourrais. Mon corps possède la puissance du sombre honni, dissimulé sous la grâce de la lumière, la pierre s'envole sous mon impulsion, tranchant l'air dans un silence feutré couvert par les hurlements et les cris, personne n'entendra sa course, seuls demeurent les feulements assoiffés de carnage. Elle tournoie autour d'une cheminée bancale, l'enlace dans une étreinte solide, je souris doucement...Ce fil tendu, voilà mon monde qui s'éveille...Sous la plante de mes pieds, elle m'offre un soutient sans faille, vascillant parfois sous le vent qui se moque d'elle, cherchant a faire tomber le funambule, mais je valse depuis tellement de temps entre le ciel et la terre que la traversée devient un jeu...

Doucement, mon corps se rétablit sur le toit visé, lestement, je récupère ma corde, le noeud qui se veut habile et magique s'éffrite lentement...Garderais je la pierre qui l'orne ? Oui, peut être le vaut il mieux. Suis je un peu fébrile en cherchant des yeux les silhouettes qui je suivais ? Oui, peut être, une peur étrange, chose inconnue qui m'effleure tendrement le coeur. J'entends les mots qui vibrent, les insultes, l'horreur qu'ils laissent deviner, je me penche au dessus du vide, fouille la ruelle des yeux et je les vois. Les forces brutes vont s'affronter devant les yeux d'une enfant bien trop fragile entre leurs mains terribles...J'assiste au combat, grimaçant devant la bestialité dévoilée, les chairs qui se déchirent pour la sauvegarde de l'honneur féminin...Mais l'affrontement de deux montagnes de forces brutes est-il égal ? L'enfant saura-t-elle profiter de la situation ? Mes doigts se serrent sur la pierre...Elle n'est pas énorme, mais ma force est suffisante, ma visée juste...S'offre la nuque puissante a mes regards, petit carré de chair découvert...Fragile, si fragile...Mon bras s'arme et le sifflement de la pierre est si tenu que moi seul peut l'entendre alors qu'elle transperce l'air avec force. Je peux presque percevoir le craquement de l'os alors qu'elle percute la base du crâne du rebelle et que celui ci s'éffondre comme au ralentit...Je ne l'ai pas tué, du moins, je ne le pense pas.

Je bascule de nouveau au dessus du vide, découvrant de nouvelles aspérités au fur et a mesure de ma descente. Je prends un risque peut être a me découvrir ainsi, mais ais je le choix ? Je viens moi même de sortir de l'ombre. Ma capuche cache mes oreilles, mais puis je tromper sur l'harmonie de mes traits, si semblables a ce que je suis ? Je ne sais pas...Suis je une menace a leur yeux ? Je ne l'espère pas et d'eux même, mes bras s'écartent de mon corps, écarte les pans de ma cape élimée, laissant voir que nulle arme ne ceint ma taille, mes pieds nus dans la neige qui peu à peu prend une teinte carmine, désavoue la présence de dagues cachées.

-Je ne suis pas armé...

Un murmure mélodieux et étrangement léger face a la rudesse des mots humains, pour une oreille étrangère, cela ressemble parfois a un chant sous jaceant...
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeMer 30 Sep 2009 - 0:42

Elle agit comme un automate, sans réfléchir, mais il la dit qu'il allait la cacher. Elle ne lui fait pas confiance, mais c'est la seule chance qu'elle ait. Et puis, il vient de lui sauver la vie en fracassant le crâne de deux types... donc, si elle ne veut pas subir le même sort, mieux vaut obtempérer... au moins, lui, il la tripote pas et essaie pas de lui remonter la jupe. Elle cache la dague dérobée dans la ceinture de sa jupe et rabat sa chemise par-dessus. Puis elle dissimule sa rapière, héritage familial, dans les pans de sa jupe. Bon, si on la tripote, on va les trouver, mais de loin, ça ne parait pas trop.

Comme ordonné, du moins à son oreille, ça semblait un ordre, elle talonne Brok. Elle craint tout ce qui bouge, sans parler de celui qu'elle suit. Une partie lucide de son esprit se demande comment elle fait pour tenir debout tant elle a l,impression de trembler de tout son corps. Quand Brok lui agrippe le bras, elle pousse un petit cri de surprise et a comme première réaction de tenter de se libérer. Puis les voix les interpelle. Un autre couinement de surprise, elle cesse de se débattre, pour écouter le terrifiant dialogue sur sa personne.

- Hey toi! Où tu vas avec ce joli bout de femme? Tu ne vas quand même pas la garder pour toi tout seul!
- Euh…cette fille est réservée pour le plaisir du baron L'air terrifié de George n'est en rien feint. Elle a beau savoir que le gros type veut la cacher, ça ne signifie pas que la situation ne la terrifie pas.
- Alors on va l’essayer, pour voir si elle est assez bonne!
- Vous n’avez pas le droit, euh…le baron a spécifié qu’il voulait une vierge.
- Mais… comment t’as fait pour savoir qu’elle était vierge?
- Euh… Ça se passe mal, elle le sent...
- T’es con ou quoi? Tu n’allais quand même pas remettre une fille au baron sans vérifier si elle est vierge?
- On devrait la baiser, juste pour être sûr
- Bonne idée

Et ils poussent son allié derrière eux et l'acculent à un mur. Son regard très grand en temps normal devient immense, horrifié. Non, il ne va pas les laisse faire, hein ? Elle lui jette un regard de biche captive, puis pousse un couinement terrifié lorsqu'un des garde la touche. Le premier baisse son pantalon et, par une pudeur ridicule en un moment pareil, détourne les yeux. Incapable de faire vraiment autre chose que de tenter de les repousser, elle est, encore une fois, éclaboussée de sang d'un type tué par son... son sauveur. Elle couine encore une fois de frayeur. Réaction involontaire, tant sa peur est à fleur de peau. Puis l'autre se retourne et fait face à son... euh... son sauveur... ok, ok, il veut vraiment l'aider... et là, il se trouve dans une posture franchement pas à son avantage... par trois fois, il a tué par surprise, mais celui-là, bien que nu fesse, n'a rien d'un prit par surprise. Elle doit faire quelque chose. Elle ne pense ni à sa rapière, ni à la dague à sa ceinture. De toute façon, elle songe à quelque chose de plus percutant. Et parce qu'elle n'a pas vraiment de deuxième chance.

Des débris partout, dont de jolis madriers. Si elle frappe assez fort, elle pourra l'assommer. Idée stupide, en y réfléchissant, si elle rate son coup, ça aura été un coup dans le vide, mais elle n'y réfléchit même pas. Elle attrape le madrier à pleine main et vient pour s'élancer avec la force du désespoir, mais tandis qu'elle prend son élan, elle voit quelque chose passer tout près d'elle, puis le rebelle s'effondre. Elle relâche son élan, mais ne lâche pas son arme improvisée. Elle jette un regard plein d'incompréhension à Brok, puis un mouvement pas très loin d'elle la fait couiner une énième fois. Un bond de côté, elle regarde approcher la nouvelle menace venu de... du... d'en haut... comme au ralenti, elle le voit tendre les mains et ouvrir sa cape... elle ne saisit pas vraiment ce que ça signifie. Cerclé de vert, son regard noir, tant sa pupille est dilatée par la peur, fixe le nouvel arrivant.

- Je ne suis pas armé...

C'est une voix douce, calme, si apaisante. Et l'affirmation est si inoffensive, qu'elle a presque honte de brandir le madrier dans sa direction. Elle jette un regard au madrier, et l'air penaud, elle le dépose au sol, gênée d'avoir été armée devant et surtout envers lui. Mais l'inaction soudaine fait revenir les tremblements disparu par les mouvements. Et parce qu'ils se dévisagent tous les trois, elle prononce les premiers mots qui lui viennent à l'esprit.

- M... merci... puis elle se retourne vivement vers Brok et hoche la tête... Merci aussi... elle tente d'esquisser un faible sourire tremblotant, mais c'est plus un rictus effrayé qu'un sourire. Elle tremble de tous ses membres et se torture les mains.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeMer 7 Oct 2009 - 14:59

Brok se tenait droit, prêt à affronter se guerrier au moment où, dans la plus grand incompréhension, une roche écrasa le crâne de son adversaire qui s’écroula sur le sol. Surpris, le garde de Diantra leva les yeux vers le ciel pour voir son sauveur. Un homme, grand mais svelte à la chevelure blanche bien que son visage était jeune, se posa devant lui. Sans explication, il affirma qu’il n’était pas armé ce qui calma la méfiance de Brok. Tout de même, cette tierce personne qui sortait d’on ne sait où était assez étrange. En prenant compte son apparence, la chose en devenait déconcertante. Cet homme lui avait peut-être sauvé la vie, il était donc sur qu’il ne représentait pas une menace. D’un autre côté, s’il n’était pas armé, cela faisait de lui un allier peu utile. Où était donc passer les preux chevaliers armures scintillantes, ceux qui ne faisaient qu’attendre les occasions comme celle-ci pour prouver leur valeur? Sûrement mort en défendant la cité. Une mort inutile mais glorieuse. Notre trio préférait la fuite et la vie. Le garde surprit la jeune femme à déposer le madrier qu'elle avait entre les mains. D'une certaine façon, cela le rassurait de savoir qu'elle était prête à se battre s'il le besoin se présentait. Un cours moment de silence s'en suit alors que Brok reprenait son souffle. L'adolescente en profita pour présenter ses remerciements auxquels le garde décida de mettre fin.

-Pas le temps pour les politesses, il ne faut pas rester ici. Ce n’est qu’une question de temps avant que les autres ne s’aperçoivent de l’absence de ces deux là dit-il en désignant les cadavres ensanglantés qui gisaient à leurs pieds. Il faut atteindre la bibliothèque. Dans la rue y faisant face se trouve une bouche d’égout accessible et on pourra s’y cacher le temps que les choses se calmes.

Brok parlait rapidement et semblait essoufflé. Il avait cru bon d’informer les deux autres de son plan avant de reprendre la marche. La ruelle était jonchée de débris. Cela était surmontable mais ralentissait considérablement leur progression. En quittant les lieux du combat, Brok n’avait pas remarqué que leur marque de pas dans la neige permettrait à tous rebelles de facilement suivre leur trace. La ruelle débouchait une dizaine de mètre plus loin. Le garde de Diantra s’arrêta à quelques pas avant la fin de la ruelle. Il n’entendait aucune voix au bruit s’élevant de la rue sur laquelle débouchait la ruelle. Mieux fallait-il y jeter un coup d’œil pour s’assurer que la rue était bien déserte. Quelques bâtiments enflammé éclairait l’allée, rendant toute dissimulation difficile malgré le fait qu’il faisait nuit. Le garde s’arrêta pour récupérer. Sa lourde cotte de maille combinée à son surplus de poids rendait cette course effrénée à travers la ville épuisante. La neige tombait de plus belle et il ne ventait toujours pas, comme si un quelconque dieu avait décidé de protéger la cité des hommes.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeMer 7 Oct 2009 - 21:06

Je n'ai qu'un sourire en réponse a la peur et au soulagement. Un merci reste précieux parfois, un doux nectar que je savourerais une fois seul, lorsque la nuit m'entourera de nouveau. Je regarde la bouche trembler, comme un petit battement d'aile timide, elle ne peut cacher sa terreur, elle suinte par tout les pores de sa peau. Je n'avais aucune idée de ce qui se tramait derrière le front large et bombé du garde, avais je endormis sa méfiance a défaut de gagner une confiance ? Mon visage, mon apparence, il n'a pas fait le lien, n'a pas percé la dualité de mon âme et j'en soupire presque de soulagement. Je ne sais pas me battre, la violence je l'exècre autant qu'elle m'adore, héritage sanglant d'un sang sombre. Ma cape recouvre a nouveau mon corps, je suis plus grand que le garde, plus élancé aussi, mais je ne possède pas sa force brute. Pourra-t-il nous sortir de là ? Seul, j'y serais arrivé, mais maintenant nous étions un petit groupe bien trop repérable. Tant pis, j'userais de mes habitudes, aptitudes, mais nous sortirons d'ici.

Le garde interpella, ordonna, ne souffrant aucune objection et je n'en avais aucune. Sa marche se voulait lente et lourde alors que la mienne rappellait les vagues de la mer, souple et nuancée. Le froid ne me gênait pas et mes pieds laissaient leur empreinte a chaque pas, tel un petit poucet. Les sons me parvenaient de toute part, cris perdus d'horreur ou feulements étouffés de satisfaction, j'entendais tout et rien, un brouhaha indistinct qui prenait les couleurs de l'ignominie humaine. Je preférais la musique de la neige craquante sous mes pas, le souffle irrégulier du garde empaté, la respiration plus rapide et saccadée de l'enfant.

Nous nous arrêtâmes sous l'impulsion du garde, sa respiration était bruyante et l'abir d'un mur m'offrit un refuge certain avant que je ne penche au coin d'un bâtiment. Que mon regard affuté ne balaie les ombres noires et fuyantes, frémissantes au grès d'un léger souffle. Un flocon de neige s'accrocha à un cil, ma paupière tréssauta et l'importint reprit sa course vers le sol...Mon iris s'agrandi jusqu'à englober tout l'oeil, discernant ainsi les moindres repli, le moindre soupir.

-Il n'y a personne.

Ma voix ne porte pas, elle semble glisser sur l'air ambiant, au delà du fracas des armes et des cris d'agonie. La peur ne m'étreint pas, pas encore, ais je peur de mourir ? Soudain cette pensée me frappe, transperce mes chairs pour atteindre mon coeur. Oui, j'ai peur de mourir et pourtant, se serait un soulagement...Je pense.
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeSam 17 Oct 2009 - 3:42

Elle a l'impression d'être dans le plus horrible rêve qu'elle ait pu faire. Elle suit les deux hommes sans vraiment s'en rendre compte. Le garde a dit qu'il allait la cacher. Et l'autre semble enclin à les suivre. Il ne lui en faut pas plus. Elle n'a rien d'une combattante. Rien du tout. En fait, elle ne sait même pas se battre. La lame qu'elle porte à la ceinture est presque uniquement décoratif. Théoriquement, elle coupe certes, mais en pratique, sait-elle vraiment s'en servir ? La réponse est non.

Tout ce qu'elle entend, elle l'entend comme quand on pose les mains sur les oreilles. Elle entend les sons ambiants de manière étouffée et ténue, tandis que la peur hurle comme un vent déchaîné. C'est vraiment le pire moment de sa vie jusqu'à maintenant. Même l'attaque de pirate ne lui a pas semblé si terrifiante. D'ailleurs, elle ne s'en souvient pas vraiment... c'est comme un souvenir banal... elle sait que ça s'est passé, mais c'est comme si son cerveau en avait effacé les détails. C'était vachement mieux ainsi. Sans vraiment y réfléchir, un fugace pensée lui dit qu'elle espère que ce sera ainsi pour cet épisode de sa vie aussi... du moins si elle ne se fait pas tuer... oh... elle pourrait mourir ? Mais non, voyons... étrangement, à 17 ans, on se croit encore éternel, comme les elfes. Ou du moins qu'on a encore des tas d'années à vivre. Mais ça ne fait que lui effleurer l'esprit. Elle ne réfléchit pas vraiment à la question.

Ok, bibliothèque, devant, bouche pour l'égout. Facile à retenir. Ils se remettent en marche, puis après un moment, s'arrêtent à nouveau. Elle les regarde tous les deux, sans vraiment tenter de comprendre quoique ce soit. Elle fera pareil comme eux. C'est tout. Sauf une chose. elle pose les yeux sur la bibliothèque, puis cherche la bouche d'égout. Le garçon pied nu informe qu'il n'y a personne... mais il n'y a aussi aucune bouche d'égout visible. Y a de la neige partout.

- Où ça l'égout ? interroge-t-elle avec une pointe d'inquiétude paniquée dnas la voix.

En temps normal, elle aurait protesté à l'idée d'aller s'enfermer dans l'égout, mais là... elle ferait pas mal n'importe quoi pour quitter la surface de Diantra. Sauf mourir, évidement. C'est parce qu'elle ne bouge plus qu'elle se rend compte qu'elle a froid. Mais vraiment froid. Et l'autre qui est pied nu... il va mourir de froid...
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeLun 26 Oct 2009 - 23:59

L'air se faisait plus froid et sec à présent. La respiration rapide du garde lui causait une douleur dans la gorge qui descendait jusque dans ses poumons. À distance, on pouvait encore entendre la cacophonie des combats lointains. Ce genre d'affrontement se prolongerais toute la nuit. Le brasier d'un bâtiment voisin projetait une faible lueur sur la rue. Les trois survivants s'arrêtèrent le temps de reprendre leur souffle. Le jeune homme au cheveux blanc annonça que la voie était libre. Le garde se permit lui aussi de jeter un coup d'œil. L'adolescente avança une question à laquelle le garde du réfléchir. Où était la bouche d'égout, la question était, en effet, très pertinente. Une épaisse couche de neige recouvrait le sol. Brok allait devoir se fier à sa mémoire. Le garde se leva péniblement et se lança dans la rue faisant face à la bibliothèque. Guidé par ses souvenir, il se rendit à l'endroit approximatif ou se trouvait la bouche d'égout. À l'aide de sa botte, il se mit à tâter le sol sous la neige à la recherche d'une dénivellation. Il devait faire vite car il était entièrement à découvert. La chance lui fut favorable pour une fois; le garde parvint à trouver l'entrée aux égouts en à peine une minute. Après avoir dégager la neige recouvrant la lourde grille de métal, il entreprit de la tasser sur le côté. Une puissante effluve d'excréments lui monta jusqu'à la tête, emplissant ses narines d'une pestilence abominable. Le garde de Diantra se retourna vers les deux jeunes et leurs fit signe.

- Palsambleu ! Dépêchez-vous on a pas toute la soirée! Lança Brok de son habituel ton aimable.

Une fois à l'intérieur, ils seraient en sécurité. Bien sûr, on pourrait suivre leur traces mais le vent et la neige aurait tôt fait de tout cacher. Et même si on les poursuivait, les égouts formait un réseau très complexe dans lequel ils pourraient facilement semer leurs opposants. Le garde se sentait faible mais il se tenait debout et ses idées était claires, sans doute l'effet de l'alcool commençait à se dissiper. Le garde attendait que les deux autres pénètrent dans l'égout afin qu'il puisse replace la grille. De là, peut-être le groupe oseraient-ils s'aventurer plus profondément dans le dédale de tunnels qui devaient bien finir par déboucher à l'extérieur de la ville. Le garde considérant les risques que cela encourait, élimina cette possibilité. Le mieux restait encore de se blottir dans un coin et attendre que les combats cessent. Peut-être le matin venu ils pourraient envisager de sortir de la ville. Le soldat eu un frisson de dégout à l'idée de passer une nuit entière dans se trou à rat. Mais avait-il d'autre choix?
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MessageSujet: Re: L'horreur et la fuite   L'horreur et la fuite I_icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 23:39

[Pardon pour le retard ^^ ]

Etais je serein ? C'était une question qui me hantait en cet instant précis. Mon coeur aurait dût battre de peur, comme tout être vivant étreint par la terreur de mourir, mais il n'en était rien...Avais je trop vécu ? Balivernes ! On ne vivait jamais assez...Voilà ce que ma mère me murmurait, elle qui comptait ses années comme autant de pétales de rose. Elle me manquait en cet instant précis.

Le garde nous pressa. L'urgence s'entendait dans sa voix, fluctuation étrange et creuse a mon oreille. Mes yeux d'or avaient parcouru la rue, comme l'âme des guerriers de cette nuit écarlate, elle était vide. Je ne me vexais pas de voir l'homme jeter a son tour un regard...Faire confiance était bien souvent synonyme de mort en ces temps troublés.

Je le regardais débarrasser une entrée de la neige qui l'obstruait, révélant notre salut dans un jet d'albâtre. Un frisson me parcouru la nuque, pourquoi cette impression d'être observé ne me lâchait elle pas ? Les dieux avaient ils leur regards tourné sur nous ? Je n'en étais pas sur...A vrai dire, je les soupçonnait de rire dans l'ombre en voyant la race si éphémère des hommes s'entretuer aussi facilement, comme des jouets sans volonté, des marionnettes sans âme...Ils se moquaient certainement, bien a l'abri de leur paradis éternel, sans doute oui.

La puanteur de notre refuge me pris a la gorge lorsque je sautais agilement dans la bouche béante et tenébreuse de l'égout. Je retins une nausée en plaquant une main sur mon nez. Un nuage blanc se dessina devant mon visage alors que je respirais pas la bouche, fine volute pâle et transparente...

Je levais la tête et tendit les bras en direction de l'enfant.

-Saute, je te rattraperais.

Ma voix se veut rassurante, prenant sans que je ne m'en rende compte des intonations langoureuses et apaisantes, comme si je cherchais a apprivoiser un jeune oisillon sauvage...Etrange, vraiment...
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