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 Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]

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Haize Sepiida
Arnhild Níðhöggr
Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 11 Jan 2010 - 23:33

Il était temps de quitter la ville d'Arcani mais avant cela je voulais visiter la côte et la ville d'Orfédie. Comme mon époux était encore occupé à régler les derniers préparatifs avant nôtre départ, il accepta que je m'y rende sous l'étroite surveillance d'Arnhild mais également d'une troupe de garde pour assurer mon voyage de ce jour.
Nous sommes donc partis de très bonne heure et nous devions rentrer assez tard le soir. Le voyage dans les terres se passa sans encombre. Tout se passait impeccablement bien. Le seigneur local ayant même appris sur le tard notre visite, m'invita pour le diner. Diner qui n'aurait certainement jamais lieu...

Il était près de 10h le matin et nous venions d'arriver sur le bord de mer. Le carrosse s'arrêta et ouvrant la porte je sortis à l'extérieur. Je humai les embruns maritimes alors qu'une douce brise soufflait et faisait voler ma longue chevelure blonde.
Retirant mes escarpins puis mes bas, je m'avançai sur la plage. Les gardes étaient restés au carrosse alors que Arnhild était à une distance de deux mètre derrière moi. Une petite crique se dessinait à quelques encablures de là. Marchant les pieds dans l'eau le long du rivage, j'avançai en cette direction.
Une barque à l'abandon se trouvait sur un banc de sable. Seul le bruit des vagues se fracassant sur les rochers se faisaient entendre. Les gardes et le carrosse étaient à peine visibles.

D'un coup, je me sentis entrainée comme attirée par une main sortie de nul part. Celle ci était posée sur ma bouche pour m'éviter de crier alors que l'autre main me maintenait fermement par la taille. J'étais à demi allongée sur le sable humide regardant cette sinistre scène.
Arnhild n'avait pas été assez rapide. Elle se retrouva encerclée de six pirates. Elle voulut crier à la garde mais son cri se perdit dans le vent. Elle était seule. Le combat s'engagea.
Alors qu'elle croisait le fer avec deux de ces pirates, un troisième passa par derrière et l'assomma d'un coup sur la tête. Il aurait bien voulu se faire plaisir avec ce corps inerte mais les ordres étaient simples. Les quelques membres de l'équipage du Fossoyeur ayant mis le pied à terre n'était là que dans un seul but, chercher leur ancien chef qui refaisait surface Haize Sepiida.
C'était lui qui m'avait attiré derrière la chaloupe. Visiblement mon arrivée et celle d'Arnhild mettaient à l'eau leur plan. Il fallait supprimer les témoins mais à première vue l'ancien amiral ne semblait pas enclin à faire couler mon sang. Il avait l'air de sentir que j'avais beaucoup plus de valeur vivante que morte.
M'enlevant, ils me bandèrent les yeux, me bâillonnèrent et me lièrent les mains derrière le dos. Les larmes coulaient sous le bandeau. La peur me tétanisait. Je ne bougeais pas me laissant enlever alors que le corps d'Arnhild resta sur la plage. Elle serait réveillée plus tard par la marée montante, mais il serait déjà trop tard pour poursuivre ces pirates.


Dernière édition par Lucrèce de Hetalia le Dim 17 Jan 2010 - 22:54, édité 3 fois
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Arnhild Níðhöggr
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeMer 13 Jan 2010 - 14:11

Le séjour des Hetalia touchait à sa fin et avec lui le contrat qui unissait Arnhild à cette maison. Les deux semaines s'étaient avérées plutôt calmes si on exceptait l'épisode du vieux prêtre ou celui du tournoi de chevalerie.
La mercenaire avait pu dissimuler durant tout ce temps le fait qu'elle avait été ce fameux chevalier d'Adamantine, Harnyll ne savait rien de sa participation et cela valait mieux. Lucrèce avait été suffisamment efficace pour dissimuler leur secret. La mercenaire ne s'en était pas sortie indemne de ce tournoi et elle dissimulait sous ses vêtements quelques contusions, rien de bien grave mais elle se devait de cacher sa condition physique aux yeux du baron pour ne pas éveiller les soupçons.
A présent le voyage des Hetalia allait bientôt se terminer et Lucrèce continuait à vouloir aller là où elle le souhaitait. C'était le devoir de Arnhild de la suivre là où elle irait et cette expédition à la plage allait lui permettre de revoir la mer, cela faisait plusieurs mois que la Nisétienne avait traversée les océans pour venir gagner sa vie en Diantra. Revoir la mer lui permettait de se rappeler qu'au delà de l'horizon son clan attendait son retour dans plusieurs années, elle ne les oubliait pas.

La Nisétienne escorta donc la jeune Lucrèce dans sa promenade vers le rivage. En arrivant, la mercenaire ne put s'empêcher d'observer la grande étendue d'eau qui s'offrait au regard. Malgré le printemps il restait encore, une légère présence de l'hiver passé et il courait un vent froid sur la zone mais cela ne semblait pas faire presser le pas à Lucrèce qui s'en alla sur le rivage, laissant son escorte près du carosse. Arnhild n'aimait guère s'éloigner du reste de l'escorte mais Lucrèce n'acceptait qu'elle à ses cotés lors de ses moments de solitude. Elle courait ainsi un danger et la Nisétienne dut redoubler de vigilance étant donnée qu'elle était la seule à assurer la sécurité de la noble.
Les deux femmes arrivèrent près d'une petite crique où une embarcation était à l'abandon. Arnhild, soupçonneuse en voyant la barque abandonnée, s'écarta un peu de Lucrèce pour inspecter du regard les rochers et les dunes qui faisaient face à la mer.
Elle n'eu guère le temps de s'apercevoir de l'embuscade qu'un cri étouffé retenti dans son dos. Un individu était parvenu, on ne sait trop comment, à se glisser dans le dos de Lucrèce et à la maîtriser.
Sans attendre, Arnhild avait dégainée sa lance mais du bruit provenant des dunes lui indiqua la présence d'autres agresseurs venant droit sur elle.
Provenant de plusieurs directions, une demi-douzaine d'agresseurs la chargeait, armes au poing. Le cri d'alerte de la Nisétienne se perdit dans le vent alors qu'elle engageait le combat.
Ses opposants étaient nombreux et elle avait le plus grand mal à les séparer afin de soulager la pression qui s'exercait sur elle. Il n'y avait aucun doûte que ces brigands étaient des combattants expérimentés et ils savaient se battre en groupe.
Mais la mercenaire leur donnait également du fil à retordre et elle parvint un moment à briser l'encerclement en repoussant deux pirates. Son style de combat déroutait ses adversaires, étant fait de grands mouvements agiles, précis mais surtout imprévisibles, la mercenaire semblant mener une danse guerrière mais qui savait se montrer efficace en défense autant qu'en attaque.

Mais, alors qu'elle acculait deux adversaires, espérant les mettre hors de combat rapidement, les autres agresseurs ne lui en laissèrent pas le temps et un coup passa sa garde, l'assomant sans autre forme de procès.
Son esprit tombant dans des ténèbres obscures, la mercenaire chuta au sol et fut laissée sur place par les pirates qui enlevaient Lucrèce.
Elle ne reprit conscience que lorsque de l'eau vint lui caresser le visage. Se relevant avec précipitation, elle vit qu'il n'y avait plus personne sur la plage, les agresseurs étaient repartis dans leur embarcation en emmenant Lucrèce avec eux.
La Nisétienne ne perdit pas de temps à aller alerter le reste de l'escorte de l'enlèvement. Mais était il déja trop tard ? elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente.
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeJeu 14 Jan 2010 - 2:31

Du moins, c'est ainsi que Lucrèce le racontera plus tard. La panique aidant, elle n'avait pas pu être parfaitement attentive. Mais ce qui s'était réellement passé était beaucoup plus complexe [HJ : Parce que c'est tellement pas l'équipage du Fossoyeur d'agir ainsi et que les circonstances ne se prêtent pas à ce genre de facéties. ET J'aimerais bien qu'on ne joue pas les pirates à ma place, ou tout le moins pas les pirates du Fossoyeur. Ce sont MES PNJ.]

Ce bref intermède a commencé il y a peut-être une heure, quand, toujours furieux de s'être fait coincé comme un amateur la veille, Haize avait attendu au matin pour sortir de sa cabine, vêtu de sa chemise, de son pantalon et de Marion uniquement, pour plonger tête première dans l'Eris.

Belair le vit passé et réagit à peine. En fait, il fit comme la plupart des pirates habitué au Fossoyeur. Tout ceux qui connaissent Haize Sepiida savent qu'il est le seul cinglé à aller plonger tête première dans l'Eris, de bon matin, pour se réveiller. C'est pas la première fois et ce n'est pas non plus la dernière. Belair rassure ceux qui se pressent le long du bastingage, les neophytes qui n'ont jamais assisté à ça. C'est normal, il a toujours fait ça, ça va lui rafraîchir les idées, il sera plus enclin à reprendre son poste ensuite. Que tout va bien. Alors quelques uns se postent le long du bastingage pour l'observer. Et surtout veiller à le prévenir si un aileron fend les vagues.

- J'ai jamais vu un type nager aussi rapidement que lui.
- Rare sont les types qui se baignent... surtout dans l'Eris...
- C'est vrai qu'il nage rapidement...
- On devrait ralentir, question qu'il nous rejoigne au retour.
- Je crois pas que ce soit nécessaire...
- Oui, mais nager à cette vitesse et à la vitesse ou on va, il nous rattraperas jamais.
- Surtout qu'on va pas dans la même direction.
- Et qu'il nage droit vers le rivage.
- ...
- ...
- Merde... DEMI TOUR !!! CE P'TIT SALAUD SE TIRE !

Le temps que les pirates fassent demi tour et qu'ils jettent une chaloupe à l'eau, Haize est déjà à moitié du trajet. Heureusement, ils ont découvert la supercherie assez rapidement !

Les pirates touchent à terre, mais Sepiida a déjà disparu dans les buissons. Ni une ni deux, quelques uns de ceux qui ont prit place dans la chaloupe se mettent à ses trousses. Les quelques autres mettent la chaloupe plus loins dans le sable et vont eux aussi faire un tour. Question de piéger Sepiida et, du même coup, veiller à ne pas se faire surprendre. Ils doivent faire vite, parce que le Fossoyeur est joyeusement à découvert.

Les pirates en chasse ne mettent pas beaucoup de temps à trouver Sepiida. Il a laissé des traînées mouillée un peu partout. Et on dira ce qu'on voudra, être discret dans des buissons, c'est pas si facile que ça quand on essaie de s'éloigner. Sans expliquer comment ils remettent la main dessus, on peut dire qu'il y a eu une démêlée dans les buissons et que c'est de force que les pirates revinrent vers l'embarcation.

Pendant ce temps, l'autre petit groupe surveillait le périmètre... dissimulé dnas les buissons, immobiles... pratique quand les autres vont ramener Sepiida, si jamais il leur échappe à nouveau, ils seront plus à leur sauter dessus. Malheureusement, le périmètre, avant même qu'ils finissent de le sécuriser, fut franchit. Prewett du se figer, à peine dissimulé, dans l'espoir que son immobilisme le fasse disparaitre. Une jolie et très jeune demoiselle. Ils restent un peu con, parce que le premier réflexe d'homme apercevant une si délicate poupée de porcelaine n'est pas de la briser... malheureusement, plus les poupées semble de porcelaine, plus leur cris sont aigus. Et les cris aigus de demoiselle en détresse, c'est jamais bon signe. Parce que les poupées de porcelaine si richement vêtu, ça ne se balade pas seule. D'ailleurs, une autre poupée débarque à la suite. Mais celle là, c'est pas vraiment de porcelaine. Bon sang, et dire que les pirates ont à peine prit le temps de prendre des armes. Ils n'ont que le minimum, à savoir leur sabres et quelques couteaux. Rien de très menaçant, quoi.

Et s'il fallait que les pirates et Sepiida débarquent maintenant ? Ce serait vraiment pas marrant.

Mais comme moi je trouve ça marrant, c'est exactement à ce moment qu'ils déboulèrent des buissons. Ils furent tous surpris de voir l'arrière élégant de la poupée de porcelaine. À vouloir arrêter trop sèchement, ils perdent l'équilibre, parce que ceux de devant réagissent avant, c'est un phénomène bien connu. Haize devant parce que la logique veut que quelqu'un se faisant pousser tente de reculer, donc, il est devant. En arrivant presque à toucher Lucrèce, le groupe réussit à stopper et l'effet les fit reculer, ce qui fit perdre l'équilibre à Sepiida qui, par réflexe, s'accrocha à la jeune femme et ils basculèrent en arrière. Et parce que Sepiida est aussi au courant que les jolies poupées de porcelaine à hurle, il lui met la main devant la bouche.

Cependant, tout ce raffut alerta la... l'autre poupée de... peu importe et elle se retourna vivement vers le groupe de pirate ayant... de toute évidence, kidnappé Lucrèce. Lame sortie, elle avance vers eux et c'est le moment que choisissent ceux resté pour sécuriser la fuite sortirent des buissons. Il y eut un affrontement entre les pirates et la poupée... la poupée, tandis que de l'autre côté, ayant toujours la main sur la bouche de la jeune femme, ils déterminaient ce qu'ils devaient en faire. Retour aux pirates et à la poupée armée, il y eut un instant de flottement et jamais Arnhild, ne comprendra vraiment ce qui s'est passé. Le recul des deux pirates face à elle fut pour laisser passer, par derrière, une masse noire. Le coup porté pour le contrer fut un échec, parce que lancé à la hauteur des autres pirates. Le coup la percuta d'abord derrière les genoux et le temps qu'elle tombe, un second coup vint la chercher derrière la nuque. C'est probablement la commotions cérébrale, provoquant la perte de connaissance qui lui fit oublier ce détail.

Bref, la poupée armée fut KO. Autour d'elle, les pirates la reluquèrent et échangèrent quelques mots, qui, selon les souvenirs de Lucrèce furent sexuel, tandis que selon leur souvenirs à eux, ce fut plus de ce genre.

- Bon sang...
- Elle a quand même une sacré droite...
- On la tue ? dit un pirate en la poussant du pied.
- Elle est peut-e^tre déjà morte, vu le coup que lui a foutu Teoh...
- T'es pas allé de main morte han...
- Ben elle est assommée ou non ?
- Oh pour ça, elle l'est.
- Faudrait vérifier, dit-l'un en se penchant sur Arhnild, avant de recevoir un léger coup de revers de sabre.
- Allez, on s'en fout, on s'en va.

Pendant ce temps, le groupe retenant Lucrèce discutait aussi. Bien coincés entre les bras de Sepiida, elle ne pouvait pas s'enfuir.

- J'vais pas la taper, quand même, un coup et je lui brise la nuque !
- Mais on va quand même pas la laisser comme ça ! Elle va hurler et alerter tout le monde !
- Ben fichez le camp et je la laisserai aller quand vous serez loin loin ?
- Rêve pas, connard. Vous venez tous les deux.
- Eh merde...

Ouais, parce que franchement, la laisser hurler et alerter tout le monde, ça revenait à se faire pendre. Au moins la perspective du Fossoyeur avait un avenir plus brillant. Oh, Sepiida n'est pas un vaniteux, ni un prétentieux, mais il a beaucoup plus d'ambition dans la vie que de se voir pendu au bout d'une corde. Il fut donc décidé que mademoiselle serait solidement ligoté, mais pas trop serré et que Haize garderait gentiment sa main sur la bouche de la jolie poupée de porcelaine, avec la menace évidente et peu rassurante qu'au moindre geste mal interprété, il lui briserait la nuque. Bon, c'était Belair qui avait lancé cette menace, mais quand même. Lucrèce ne pouvait pas non plus connaître tous les détails du comportement pirate.

Rapidement, ils retournent à la chaloupe et rament vers le navire. Une fois à bord, non seulement avec Sepiida, mais aussi avec une jolie poupée de porcelaine richement vêtue. Et Sepiida la relâche devant tout le monde.

- Bon sang, qu'est-ce qu'on va faire d'elle ?
- Oh, ce que tu veux. AFFALEZ LES VOILES, LEVEZ CETTE PUTAIN D'ANCRE ET ON DÉGAGE ! ON A DÉJÀ ÉTÉ ASSEZ RETARDÉ PAR CE P'TIT CON DE SEPIIDA !
- Hey, c'est moi que tu traites de petit con !
- OUAIS, C'EST TOI ! ALLEZ, FILE DANS TA CABINE ET ME DÉRANGE PAS ! TU VEUX PAS ÊTRE CAPITAINE, ALORS TU T'OCCUPE DE LA FILLE !
- BARBARES !
- Non, Haize, on dit pirate.
- Bordel, manquait plus que ça ! Dit-il en entrainant Lucrèce vers la cabine.

Une femme aux cheveux noirs parsemés de fils d'argents leur emboîte le pas. Sans ménagement, mais sans non plus vouloir lui faire trop mal, il la pousse sur la banquette, loin de la porte qui claque et se dirige prestement vers la bouteille de rhum et en verse une bonne lampée dans un verre, qu'il avale d'un trait. Il semble visiblement furieux. La femme âgée entre au moment où il repose son verre. Elle croise les bras et secoue la tête.

- Tsk tsk tsk. Tu vas faire l'imbécile encore longtemps ?
- Tant que j'en aurai envie ! Vous avez qu'à me jeter à la mer si vous êtes pas content !
- Bon sang, Haize ! Elle inspire et secoue la tête. Puis porte attention à la petite chose fragile sur la banquette. Elle la désigne de la main. Tu peux m'expliquer ça ?

Haize jette un regard dur à Lucrèce tout d'abord, puis il semble constater que ça c'est vraiment pas passé comme prévu. Il s'adoucit un brin et hausse les épaules.

- Une erreur de parcours ?
- Nan, c'est pas elle l'erreur de parcours. Un élément incongru ?
- Nan, c'est une expression qui ne lui va pas du tout. Rencontre inopinée ?
- Ouais, c'est vrai que c'est plus esthétique. Mais quand même... elle est riche ta rencontre inopinée...
- Eh merde... Il remplit son verre une autre fois, puis s'approche de Lucrèce. Rapide, agile, il dégaine sa lame et coupe le lien de ses mains. Tiens, bois ça, ça va te revigorer un brin. Et il lui tend un verre d'une propreté douteuse contenant un liquide ambré.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeJeu 14 Jan 2010 - 20:05

La peur me rongeait, elle m'avait envahie toute entière comme le jour où je me fis attaquer lors de mon retour de Diantra. Bien que la situation n'était pas la même, la sensation, elle l'était...
Tout s'emmêlait dans ma tête, le passé et le présent. Que disait ces pirates en regardant Arnhild, je n'en étais plus tout à fait sûre, la seule chose dont j'étais persuadée c'est qu'ils ne me laisseront pas repartir comme si de rien n'était.
Les propositions fusèrent autour de moi mais la peur me tétanisait à tel point que je ne comprenais rien de ce qui se disait. Qui était ami et qui était ennemi? Je l'ignorai...

On me ligota, en serrant les liens mais sans trop pour que cela ne me face pas mal. Visiblement, on ne voulait pas me tuer. A la place du bâillon, ce fut la main de cette homme qui demeura sur mes lèvres pour me faire taire.
Vue la peur qui s'était emparée de tout mon être, il m'était incapable de crier. J'étais muette devant cette situation comme par le passé.
Montant dans la chaloupe sans émettre la moindre protestation, je me laissai embarquer sans trop de force. Je ne faisais pas le poids contre des pirates et je tenais à la vie. Le plus intelligent à faire dans cette situation était bien entendu de leur obéir surtout que la menace de me briser la nuque sans autre forme de procès avait été lancée si je tentais quoique ce soit.

Ils se rendirent alors sur le navire, le Fossoyeur. Une fois sur le pont, Haize Sepiida me lâcha devant tout l'équipage. Je pouvais hurler si cela me plaisait, appeler de l'aide mais à quoi bon? Nous étions sur un bateau, sur la mer. Qui serait venu à mon secours?
Apeurée, je me recule et me retrouve coincée contre le mat du navire. Je ne peux pas fuir, je suis bloquée et encerclée par tous ces marins qui forment un cercle autour ces deux hommes qui se disputent.
Je n'entends rien à leur conversation. J'essaie de me dire que tout cela n'est qu'un cauchemar mais en vain. Je comprends hélas bien vite qu'il parle de moi. Ils ne semblent pas d'accord sur certains points.
Au bout de quelques secondes, secondes qui me parurent interminables et qui furent si courtes à la fois, cet homme qui avait gardé sa main sur ma bouche pour me faire taire jusqu'à ce que nous montions à bord et qu'un autre pirate avait clairement nommé Seppida s'avança vers moi et comme ce qu'il fut convenu, si on peut dire cela, il me conduisit vers les cabines.

Durant le trajet qui les menaient à la cabine de Sepiida, une femme à la chevelure noire les avait suivis sans cacher sa présence. Elle semblait vouloir discuter avec lui mais conserva néanmoins une certaine distance avec nous.
Descendant les marches menant aux cabines, je manquai de glisser sur l'une des marches de bois. Finalement retrouvant mon équilibre, sans trop savoir comment, nous continuons notre descente.

Une fois la porte passée de la cabine du dît pirate, il me poussa sans réelle violence et je finis ma course dans un canapé se trouvant en face de la porte. J'avais toujours les poings liés et ne bougeai pas d'un cils de ce canapé.
Mes larmes coulaient toujours sur mon visage, mes yeux étaient rouges et je n'avais toujours dit mot. Mon regard rempli de larme suit les mouvement de cet homme qui se saisit d'une bouteille visiblement d'alcool pour vider d'un seul trait le verre qu'il venait de servir.
Au moment où il pose son verre vide sur la table, une femme entre. Il s'agit de celle qui nous avait emboité le pas. Croisant les bras, elle le regarda et secoue la tête. Le dialogue s'instaure alors entre les deux comme si je n'étais pas présente, comme si je n'existais comme si leur conversation n'avait aucun secret pour personne.

Elle venait de le nommer autrement que les autres. Elle venait de l'appeler Haize et non Sepiida. Ainsi son nom, tout du moins au complet, à moins qu'il y en ait d'autres était Haize Sepiida.
D'un geste de la main sans même me regarder, elle me désigne du doigt. Le regard dur de Haize se pose alors sur moi. Je me recule un peu plus dans le canapé, morte de peur. Son regard se faisant moins dur, il pousse un soupire et la conversation entre les deux reprend.
Visiblement à les entendre, ils parlaient de moi en des termes peu flatteurs car tantôt je n'étais qu'une erreur de parcours, une autre un élément incongru pour finir par une riche rencontre inopinée. Ils ignoraient encore qui j'étais, mon nom, mon rang mais ils étaient au moins sur d'une chose que j'appartenais à une riche famille au vue de mes vêtements.

Remplissant une nouvelle fois son verre, il s'approche de moi avec le gobelet et dégaine une dague. Apeurée, je m'enfonce encore plus dans le canapé. Cette fois, je ne peux plus bouger. Fermant les yeux comme si Tyra allait s'emparer de moi, je levai mes mains encore nouées l'une à l'autre par une corde. Allait il me tuer? Les larmes coulant toujours sur mon visage, la voix tremblante, apeurée et implorante.


Ne me tuez pas, je vous en supplie!

Les liens me furent retirés. Il n'avait sorti cette lame que dans le but de me détacher. Ouvrant les yeux lentement avec crainte, je découvris la corde coupée à terre.
Me tendant le verre qu'il avait rempli et qu'il tenait toujours en main, il m'invita si on peut appeler cela une invitation à boire. La propreté du verre laissait à désirer et j'ignorai sa contenance. Prenant le verre d'une main tremblante, je faillis le renverser. Plongeant mon regard dans le fond de celui ci, j'observais ce liquide ambré que je ne connaissais pas. L'odeur ne me disait rien et je ne voyais absolument pas à quoi comparer ce breuvage.
Posant alors délicatement mes lèvres sur le rebord du verre, j'avalai son contenu en une rasade. Grossière erreur car comme j'ignorai le degrés de distillation de cet alcool, celui ci se montra fort. Comment avait il fait pour le boire d'un seul trait? Sans doute l'habitude. Je m'étouffai quelque peu, toussant, ma gorge me brulait.
En avalant le contenu de ce verre sans en savoir la force, par surprise, j'avais lâché le contenant qui finit sa course par terre pour se briser.
Mes yeux demeuraient rouges, cette fois plus à cause des larmes mais du rhum, mes joues avaient également pris cette teinte due à l'alcool. Visiblement, je n'étais pas habituée à boire et cela se voyait grandement.
Levant les yeux alors mollement vers Haize, je le regardai un instant avant de parler. Essuyant du revers de la main mes yeux, ma voix hésitante et timide.


Je suis désolée pour le verre... Que comptez vous faire de moi à présent? Me violer? Me tuer? Demander une rançon?

J'avais une imagination plus que débordante sur ce qui pouvait m'arriver. Tous les scénarios étaient possibles et celui qui me faisait le plus peur était le viol car je demeurais toujours chaste malgré mon mariage. S'ils n'avaient pas encore réfléchi à ce qu'ils allaient faire de moi, je venais de leur dire assez naïvement et en toute innocence quoi faire...

[Arnhild ne fait plus partie du sujet, donc à toi :) ]
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 1:47



- Ne me tuez pas, je vous en supplie!

Il jette un coup d'oeil à sa mère et ricane.

- Tu vois, tu fais toujours autant d'effets.
- Marrant. Vraiment très marrant.

Elle jette un regard au verre et ne semble pas trop encline à boire. Bon, d'accord, il aurait pu nettoyer le verre, ça aurait été plus courtois. D'ailleurs, en regardant le verre, ça l'étonne qu'il ait lui aussi osé boire dedans. Comme quoi, chassez les habitudes de pirates et elles reviennent... comme les vagues... ça ne faisait même pas 48h qu'il était de retour sur le Fossoyeur et ses habitudes lui revenaient déjà... bon sang...

Eh non, ce n'était pas de l'eau. La jolie poupée de porcelaine s'étouffe. Il aurait peut-être du la prévenir. Naaan, pas la peine, pense Ingrid. C'était plus amusant comme ça. La voir les yeux plein de larme à cause de la puissance de l'alcool ? UNE JOUVANCELLE ! Du genre qui ne connaît pas grand chose à la vie réelle ! Bon sang ! L'aubaine ! De quoi s'amuser un moment à détruire ses illusions de princesse ? Eris est trop bonne pour la Diseuse de Bonne Aventure.

Et la poupée de porcelaine brise le verre. Le fracas sortit Haize de ses rêveries et Ingrid de ses plans machiavéliques. Durant un moment, ils se dévisagèrent sans parler, puis Lucrèce brisa, comme le verre, le silence.

- Je suis désolée pour le verre... Un regard au verre brisé, le pirate et sa mère haussèrent les épaules. Il y en avait d'autres, et puis une grosse vague en brisait souvent. Que comptez vous faire de moi à présent? Bonne question songea Haize. Me violer? Me tuer? Demander une rançon?

Il reste un moment interdit. Le viol était vraiment en tête de liste de ses craintes ? Eh ben... la noblesse était de plus en plus tarée... heureusement, tué venait en seconde position. Ça, c'était plus normal. En première position, il aurait demandé s,ils allaient le torturer... pas le violer... il doutait que cette enfant sache vraiment de quoi il retourne. Si jeune... parce que à son avis, cette jolie poupée de porcelaine n'était qu'une enfant effrayée. Bon d'accord, c'est pas étonnant d'être effrayée quand on vient de se faire enlever par des pirates. Mais que la première crainte soit le viol ? Ça le dépassait... et venant d'une gamine de cet âge ? Elle avait probablement entendu trop de dames plus âgée... nettement plus âgée s'émoustiller à l'idée de se faire violer.

- Euh... écoutes... t'es une gamine... non, je vais pas te violer... d'ailleurs, personne va te violer. Pas ici du moins. Chez toi, c'est peut-être chose courante, mais pas sur le Fossoyeur. T'écoutes trop les vieilles dames perverses, crois-moi, dit-il en roulant des yeux. Pour le reste, ce sont des possibilités. Te tuer, ce serait nettement le plus aisé, le moins encombrant et le plus simple, parce que j'ai franchement aucune idée à qui demander une rançon. Alors je crois que je vais te tuer. Qu'est-ce que t'en pense ?

La mère et le fils dévisagent la jeune fille, sérieux et songeurs. Visiblement, la tuer ne semble pas les déranger outre mesure. L'habitude, probablement.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 16:39

Alors que je venais de le supplier de ne pas me tuer, la femme et lui semblaient s'amuser de cette situation. Le silence s'était installé, silence que je rompis par mes interrogations. Le silence se fit à nouveau pesant avant qu'il ne réponde à mes questions.

Dans un premier temps, Haize me rassura sur ma première question. Non, je ne serai pas violer, tout du moins pas ici, ni par l'équipage avait il dit. Je poussai alors un soupire de soulagement.
Dans son discours, il me voyait comme une gamine, en enfant et non comme une femme. Il est vrai que mon allure générale et mon âge ne peuvent nullement laisser imaginer que je sois mariée... J'ai été épousée bien jeune, pour une question de dote...
Et non, je n'écoutais pas les dames perverses. D'ailleurs, je n'avais pas de dames de compagnie, seule Camille était à mes côtés généralement. Ma crainte du viol était fondée car des bandits avaient déjà effleuré cette hypothèse. C'est pour cela que c'était ma plus grande crainte...

Il hésitait visiblement entre les deux autres choix: me tuer ou demander une rançon. Il est vrai que la première solution était la plus simple. Pour la seconde, il fallait connaître mon identité qui demeurait toujours secrète. Il n'avait pas tord en soit... Le choix de me tuer semblait alors plus que évident mais il me demanda tout de même ce que je pensais de cette solution.
C'est les yeux grands écarquillaient que je le fixais. Les larmes ne coulaient plus comme si j'avais vidé toute l'eau qui se trouvait en moi. D'un geste, je secoua négativement la tête pour montrer ma désapprobation. Je ne voulais pas mourir. La meilleure des solutions restaient la demande de rançon mais pour cela il fallait que je lui dise mon nom.
Ils me dévisageaient tous les deux comme si me tuer semblait à présent être la seule et unique solution. Non, décidément je ne voulais pas mourir. J'étais bien trop jeune pour que Tyra me rappelle à elle. Levant les yeux alors, je les fixais alors et d'une voix résolue dont on notait toujours une pointe de crainte, je pris la parole.


Je ne veux pas mourir... Et pour la rançon, il n'y a qu'une seule personne la demander... Pour murmurer, le regard baissé. Au baron d'Ysari car je suis son épouse...

Je venais de leur dire mon identité par ce fait. Il ne connaissait toujours pas mon prénom mais je venais de leur donner une information qui me permettrait certainement de rester vivante.
Relevant le regard encore rougi, je le fixai attendant une réponse de sa part. Il avait ma vie entre ses mains: vivre ou mourir, c'est lui qui ferait ce choix.
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 21:09


Harnyll était arrivé à Orfédie moins d’une heure plus tôt, où il devait retrouver Lucrèce avant que les deux époux ne reprennent la route d’Ysari. Fatigué par le voyage, il se trouvait confortablement assis au coin du feu dans ses appartements lorsque des cris affolés retentirent brusquement dans le couloir.

Le baron ! Où est le baron ?

Avant qu'Harnyll ne puisse comprendre ce qui se passait, la porte s’ouvrit à la volée et un garde essoufflé entra. Il s’agissait de l’un des gardes que le baron avait assigné à la sécurité de Lucrèce. A voir l’état du bonhomme, il avait du chevaucher au triple galop.

Monseigneur ! C’est... c’est terrible ! Votre femme… elle a été enlevée !

Que… quoi… comment ? Quand ? s’exclama Harnyll en se levant d’un bond.

A mots hachés, le garde expliqua ce qui s’était passé le matin même : alors que Lucrèce se promenait le long de la grève accompagnée d’Arnhild, elle s’était éloignée au point d’être hors de vue des gardes. Ne la voyant pas revenir, les soldats étaient partis à sa recherche mais ils n’avaient retrouvé qu’Arnhild, assommée net. La mercenaire leur avait expliqué qu’elles avaient été attaquées par des pirates qui étaient partis en enlevant Lucrèce. Du haut d’une dune, l’un des gardes du carrosse avait pu voir le navire des forbans avant qu’il ne s’éloigne : un brick trois mats sombre comme l’enfer, coque et voile. Harnyll réprima un frisson. Un seul navire correspondait à cette description… le Fossoyeur.

Le cœur du baron battait sourdement dans sa poitrine. Il s’essuya le front avec sa manche en tentant de reprendre la maîtrise de ses émotions. L’affolement ne lui serait d’aucun secours… il lui fallait un plan… oui ! Un plan ! A pas vifs, le baron marcha jusqu’à la fenêtre et contempla le port. Plusieurs goélettes marchandes s’y trouvaient, des allèges tournant autour d’eux comme des araignées d’eaux. L’une des goélettes venait d’appareiller et se dirigeait lentement vers le large. Le large… et au-delà, le grand océan. L’Eris ! Des eaux redoutables ou les pirates régnaient en maître. Et quelque part là-bas se trouvait sa chère Lucrèce.

Se ruant dans son bureau, le baron d’Ysari étendit une grande carte et tenta de réfléchir calmement. Le Fossoyeur avait du mettre cap au Nord / Nord Ouest pour rejoindre Meca au plus vite. Harnyll fit le calcul de ses forces, il n’y avait en effet aucune hésitation dans son esprit : il traquerait ces maudits écumeurs des mers et retrouverait sa femme ! La Main du Baron venait malheureusement de rentrer au bassin de radoub pour y effectuer des réparations sur les œuvres vives. Le temps de l’en sortir, de le gréer et de rappeler l’équipage, il serait trop tard.

L’Ombre de Feoda et le Vigilant patrouillaient tous les deux dans la bonne zone. Si les pirates leur tombaient dessus, ils devraient changer de cap, virant lof pour lof afin de se rapprocher de la terre. Le Véloce, lui, était bien trop à l’Est, près des côtes de Soltariel pour pouvoir être en mesure d’intervenir. Il restait au port le Sirfon, la Rosa Gallica et la Fée d’Eora. Tant que la Main du Baron serait indisponible, le Sirfon devenait le nouveau navire amiral de la flotte. Mais pour puissant qu’elle soit, la caraque n’était bonne marcheuse que par le travers, or pour remonter sur le Fossoyeur, il faudrait naviguer au près serré.

Réfléchissant, le baron estima que la Rosa Gallica et la Fée d’Eora seraient mieux à même de mener une poursuite. Avec un peu de chance, ils pourraient encore rabattre le Fossoyeur à la côte. Le navire pirate risquait d’y rencontrer des vents défavorables nuisant à ses qualités manœuvrières et à sa vitesse. Harnyll hésita : devait-il mettre sa marque sur un navire plus rapide et engager lui-même la poursuite ? L’idée était tentante mais si l’équipage du Fossoyeur était au complet, il ne faudrait pas moins que le Sirfon pour en venir à bout. Un plan se mit en place dans l’esprit du baron… oui… il pouvait utiliser sa flotte pour rabattre le Fossoyeur vers la côte ou le Sirfon l’engagerait.

Des messagers inquiets attendaient devant sa porte, se doutant que les ordres du maître n’allaient pas tarder. Et ils ne tardèrent pas…

Je vais mettre ma marque sur le Sirfon. Prévenez son commandant. Que la Rosa Gallica et la Fée d’Eora appareillent immédiatement et mettent cap au Nord, toutes voiles dehors. Mes ordres sont d’intercepter le Fossoyeur à n’importe quel prix et de le rabattre vers la côte.

Tandis que ses instructions étaient transmises, Harnyll alla se préparer en vitesse. Moins d’une demi-heure après l’arrivée de la terrible nouvelle, le port ressemblait à une fourmilière : des ordres étaient aboyés de partout, les allèges délaissaient les navires marchands pour compléter en urgence l’approvisionnement des navires de guerre, des barques ramenaient à bord les marins descendus en bordée à terre. Déjà la Fée d’Eora avait hissés ses voiles et s’apprêtait à lever l’ancre.

Harnyll, équipé d’une cotte de maille, l’épée au côté, sortit de ses appartements, la canne à la main. Les blessures du tournoi d’Arcani l’handicapaient encore, mais rien en ce monde n’aurait pu l’empêcher de participer à la chasse. Il s’apprêtait à quitter la cour du château pour rejoindre le Sirfon lorsque le reste de l’escorte de Lucrèce apparut, Arnhild avec eux. La mercenaire Nisétienne mit pied à terre et se dirigea à pas lents vers le baron, extrêmement embarrassée. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour parler que le pommeau d’argent de la canne du baron la frappa en plein ventre. Déséquilibrée, elle tomba au sol, le souffle coupé.

Comment oses tu réapparaître devant moi après cela ? rugit Harnyll. Ma femme était sous ta protection et tu as échoué ! Par ta faute, elle est aux mains de ces pirates ! Je t’avais fait confiance ! Je te l’avais confiée, pour que tu veilles sur elle ! Pour que tu la protèges ! Donne moi une seule bonne raison de ne pas te tuer !

Plusieurs archers avaient déjà armés leurs grands arcs de guerre, leurs flèches pointées sur la mercenaire.

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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 21:33



- Je ne veux pas mourir...
- Sage décision, commente la diseuse de bonne aventure.
- Et pour la rançon, il n'y a qu'une seule personne la demander...
- Vraiment ?
- Au baron d'Ysari car je suis son épouse...

Ingrid ne peut retenir un sifflement admiratif. Waw, un gros poisson tout de même. Tandis que Haize, lui, se montra plus pensif. Il venait de passer deux saisons à Soltariel, il devait certainement se rappeler du nom du baron d'Ysari et de son épouse.

- Eh bien nous sommes tombés par hasard sur une baronne. L'Eris nous est favorable, semble-t-il. Il semble réfléchir encore. Lucrèce de Hetelia, baronne d'Ysari, se remémore-t-il. Je vous savais jeune, mais pas à ce point. Alors, alors, alors. Et il se relève soudainement, l'air d'avoir autre chose en tête. u plutôt comme s,il venait de se rappeler quelque chose. Comme qu'il n'est pas le capitaine. Faudra me faire penser à en informer le Capitaine, question qu'il fasse écrire une lettre au Conseil pour annoncer cette trouvaille. Pour l'occasion, il risque de faire affréter les plus beaux navires de notre flotte. Ce sera grandiose.

Il se dirige vers le bureau du capitaine et s'y installe. Ingrid, elle, vient s'assoir près de Lucrèce.

- Alors, comment pourrions-nous débuter cette lettre.
- Cher Baron d'Ysari ?
- Je dirais plutôt "Devine ce qu'on a trouvé par hasard sur une plage d'Orfédie. Si j'avais une épouse aussi jolie et innocente que votre adorable Lucrèce, je ne la laisserais pas seule. Vous être franchement négligent, monsieur."
- Pas faux. À votre place, quand nous auront fait l'échange, si vous êtes toujours vivants, je demanderais à être bien davantage escortée.
- Ou du moins plus près.
- Oui, parce que comme vous avez pu le constater, on ne sait jamais sur qui on va tomber.
- Vous auriez pus beaucoup plus mal tombée. Vous auriez pu vous retrouver aux mains de voleurs ou d'assassins. N'était-pas la définition d'un pirate ? Haize semble être d'accord avec cette idée, du moins. J'veux dire des voleurs et assassins sans scrupules. Ou pire, une bande de nobliaux qui auraient pus assouvir leurs envies su votre personne.
- Oui, les nobles terrestres semblent apprécier les gamines, dit-elle avec un certain mépris. Et après, ce sont les pirates qu'ils traitent de dépravés. Mais où va le monde, je vous le demande ?
- Vous désirez un autre verre de rhum, Lucrèce ? Je peux vous appeler Lucrèce, n'est-ce pas ?



Dernière édition par Ekaitz Teleostei le Dim 17 Jan 2010 - 15:32, édité 1 fois
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Arnhild Níðhöggr
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 22:06

Aussitôt remise de son sommeil forcé, la Nisétienne avait rejoint l'escorte. Dès à présent les cavaliers fonçaient à grand allure vers le port d'Orfédie où le Baron avait prévu de terminer le voyage. La situation était grave et il ne fallait pas perdre de temps. Arnhild ne s'y connaissait que très peu en matière de navigation mais elle savait que chaque seconde n'était pas à perdre s'ils voulaient rattraper le navire qui avait enlevé Lucrèce. Restait à savoir si le port d'Orfédie possédait des navires rapides prêts à partir. Sur la route, la mercenaire ne cessait de se remémorer l'agression, le mal de crâne qui résultait du coup qu'elle avait reçue la mettait passablement en colère.
Elle avait fait une erreur en permettant à la vicomtesse de s'aventurer aussi loin du reste de l'escorte. Sur le moment rien ne laissait présager de la présence de pirates dans les parages et elle s'était retrouvée submergée par des pirates assez expérimentés, seule elle n'avait rien pu faire. Elle avait faillie à la tâche qui lui avait été confiée mais elle ne comptait pas en rester là. Elle avait promit de protéger la vicomtesse et elle comptait bien ne pas laisser son premier contrat se terminer de mauvaise manière.

Entrant en trombe dans la cité portuaire, les cavaliers foncèrent droit vers le port. Le Baron avait déjà du être mis au courant par le soldat envoyé en messager, nul doute qu'il devait être furieux. Arnhild avait eu plusieurs occasions de voir Harnyll en colère mais là la situation risquait d'être pire que les précédentes. Si elle pouvait se racheter alors elle ferait de son mieux pour ramener Lucrèce, même s'il fallait aller jusque sur l'île de Meca pour cela.
En arrivant sur les quais, la mercenaire put voir que deux navires étaient en préparatifs pour se lancer à la poursuite du Fossoyeur. Le Baron n'avait pas traîné et il hâtait les préparatifs de son humeur massacrante.
Parvenue auprès de Harnyll et de ses soldats, Arnhild sauta au bas de sa selle et s'approcha du noble. Celui-ci la vit arriver et le regard qu'il lui lança fit se détourner un court instant le regard de la mercenaire.
Mais elle n'aurait pas du car elle reçue un grand coup dans le ventre, le baron saluait son retour et son échec à sa manière.
A genoux et le corps tiraillé par une vive douleur, elle entendit le Baron hurler à son encontre, menaçant même de la tuer.
La Nisétienne savait par expérience que cette menace était sérieuse et elle jeta un regard inquiet vers les archers qui déjà la visait avec leurs arcs.
Se remettant difficilement debout, elle toisa le Baron du regard. Elle ne comptait pas mourir de cette manière et Harnyll avait encore besoin d'elle.


Je reconnais mon erreur .. Baron .. Mais me tuer ne vous servirais en rien pour ramener votre épouse. Je suis prête à vous aider à la ramener. Vous avez bien plus urgent que de me punir. Et une lame de plus ne vous sera que bénéfique pour partir à la poursuite de ces pirates.

Ses paroles semblèrent atteindre le Baron qui, malgré sa colère, fit baisser les arcs de ses soldats. Il avait plus urgent à faire et chaque minute comptait. Les soldats se ruèrent vers les bateaux à la suite de leur maître. La Nisétienne eu juste le temps de prendre ses armes et de rejoindre la passerelle que déjà les navires larguaient leurs amarres.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 16 Jan 2010 - 23:35

Alors que je venais d'annoncer le fait que je ne voulais pas mourir, la femme trouva cela être une sage décision. Finalement à l'annonce de mon identité, celle ci lâcha un Whaa comme si j'étais une belle prise. Il est vrai qu'il n'était pas chose habituelle que de voir une baronne aux mains des pirates...
Haize sembla fouiller dans sa mémoire. Puis finalement, il dit mon prénom. Comment un simple pirate pouvait il le connaître? Ensuite il parla d'un conseil, je ne saisissais pas ses paroles.
Du regard, je suivis Sepiida qui alla s'assoir derrière son bureau alors que la femme s'asseyait à mes côtés sur le canapé. Il allait rédiger une lettre à mon époux. Lui et sa mère commentaient ce qu'il allait écrire.

D'après ses dires, il me considérait comme une jolie jeune femme à la fois innocente et adorable. Cela changeait de son discours de tout à l'heure où il me considérait comme une enfant. Je ne sais trop pourquoi mais mes joues se fardèrent de rouge en l'écoutant. Je rougissais sans réellement savoir pourquoi.
Il annonça ensuite que j'aurai pu tomber sur bien pire. Visiblement il semblait avoir un code de l'honneur que certains hommes n'avaient pas ou plus. Finalement sous ces airs de pirate, Haize semblait être un jeune homme bien malgré tout...
Il me demanda ensuite si je désirai un autre verre de rhum. Ce liquide ambré, cet alcool était donc du rhum. Faisant un signe de la tête, j'acquiesçai à sa demande. J'acceptai ce second verre.
Il me demanda également s'il pouvait m'appeler par mon prénom. Je n'avais aucune raison de refuser cette demande des plus simples.


Oui, vous pouvez...

Me levant du canapé, je me dirigeai vers le bureau où était encore installé Haize. M'avançant dans sa direction, je lui dis.

Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai écrire moi même la lettre qui lui sera remise. Cela le rassurera un peu de voir mon écriture et ainsi savoir que je suis vivante...

Une vague un peu plus violente que les autres en s'écrasant contre la coque du navire me fit perdre l'équilibre. N'ayant pas l'habitude d'être sur un navire, je finis ma course à même le sol. Ma robe était relevée un peu, dévoilant mes chevilles nues. Et oui, j'étais pieds nus quand je fus enlevée et séquestrée par les marins du Fossoyeur.
Je demeurai un peu sonnée par la chute. Ma cheville droite me faisait mal, ainsi que mon bras gauche sur lequel j'avais tenté de me rattraper en vain.
Tentant de me redresser, je pris appui sur ma main gauche. Un gémissement filtra entre mes lèvres. À première vue, je venais de me fouler le poignet en plus de la cheville. Décidément, je n'étais pas douée et en plus je me ridiculisais en tombant à ses pieds.
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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeDim 17 Jan 2010 - 20:55


Haize sourit lorsqu'elle lui permit de l'appeler Lucrèce. De toute façon, même si elle le lui avait interdit, il aurait été d'autant plus amusant de le faire. Et il se serait assuré en plus de le dire à chaque phrase. Ça aurait été vraiment, mais vraiment très marrant. Divertissant. Mais elle accepte. Tant mieux en un sens.

Pas nerveux pour deux écus, ni Ingrid, ni Haize ne réagit plus brusquement que de regarder Lucrèce quand elle se lève. IL la laisse s'approcher. De toute façon, il l'a bien tenu contre lui, elle n'a pas la vigueur et la capacité de lui résister longtemps. Elle est beaucoup trop délicate. Bon, c'est certain qu'avec une lame bien affutée et un effet de surprise, elle arriverait à quelque chose, mais elle n'a ni l'un, ni l'autre. Il la laisse donc approcher, non sans la quitter des yeux.

- Si cela ne vous dérange pas, j'aimerai écrire moi même la lettre qui lui sera remise. Cela le rassurera un peu de voir mon écriture et ainsi savoir que je suis vivante...
- Oh, ça peut attendre...

Un creux de vague. Visiblement, Teoh s'en donnait à coeur joie à sauter les vagues. À défauts d'autre chose. Lucrèce, peut habituer à ces brusque mouvements chancelle et tombe. Visiblement, ça ne lui a pas fait du bien. Ingrid lève les yeux au plafond, Si en plus elle n'arrive pas à tenir debout, mieux vaut la balancer à la mer maintenant.

- Ça va ?

Sa tête est passé pas loin de la table, mais il l'aurait senti si elle s'était frappé. La grimace que la baronne fait est sans équivoque. Elle s'est fait mal. Ingrid et Haize se lèvent en même temps. Si Ingrid se dirige vers la porte, Haize lui, rejoint Lucrèce.

- J'vais chercher le soigneur, laisse-t-elle tomber, comme une condamnation plus qu'une bonne chose. Faudrait pas la ramener en mauvais état à son époux, dit-elle en refermant la porte.

Guère impressionné par les chevilles de la demoiselle, il constate tout de même qu'elle est pieds nu, quoique lui aussi. C'est plus pratique pour nager et, bien que Lucrèce n'en ait peut-être pas vraiment eu conscience, ils s'étaient retrouvés sur la plage d'Orfédie parce qu'il s'était poussé.

- Faudra apprendre à tenir debout, parce que vous avez encore trois jours de navigation, plus le retour qui prendre également au moins trois jours. Il jette un coup d'oeil rapide à sa cheville et à son poignet, mais il n'est pas soigneur. Ça fait mal ? Visiblement, oui. C'est pas nécessaire d'écrire tout de suite à votre époux, on doit aller sur Meca d'abord. Ensuite on envoie la lettre, puis on affrète trois ou quatre navires pour livrer la marchandise. On va quand même pas y aller à un seul navire. Ce serait du suicide et j'avoue que je ne suis pas chaud à cette idée. Et la dévisage et lui sourit. Un sourire qui a presque l'air sincère, si ce n'était de cette lueur provocante dans le regard. En attendant, vous restez avec nous. Vous êtes notre invitée, Lucrèce. Il marque une hésitation. À moins bien sur que le capitaine en décide autrement, évidement, mais je plaiderai en votre faveur. Ça devrait l'emmerder.

Haize ricane.



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Muelle Daee
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeDim 17 Jan 2010 - 22:40

Muelle entra dans la pièce pour s’immobiliser sur le seuil. Elle apprécia la situation. Haize Sepiida vautré par terre avec une demoiselle qui n’est pas de son rang. Humm. Elle admira la prise du pirate et échangea ensuite un regard avec la vieille… « Évidemment, c’est fragile ces petites choses là… » commenta-t-elle. D’une Main ganté elle repoussa l’ex-capitaine délinquant et attrapa le poignet de la jeune femme. « C’est foulé… Et ça enfle à vu d’œil… Waaa » admira-t-elle. Elle le rejeta aussitôt pour prendre la cheville et la faire basculer à hauteur de ses yeux. Dignement… Très dignement… Dans le respect absolu des convenances… La Baronne se retrouva couchée sur le dos et la jambe en l’air, découvrant une grande surface de son anatomie : tout un mollet!! Et OH! On devine presque un bout de cuisse!!

Pendant ce temps, quelqu’un poussa la porte pour entrer dans la pièce derrière elle. Du publique!!! Le véritable soigneur… Muelle ne prit pas vraiment la peine de se présenter à celui dont elle avait usurpé le rôle. Elle le reçu avec un : « Vous n’auriez pas de la glace par hasard? » Comme si on trouvait des glaçons sur un navire pirate. Pour se raviser avec un : « D’accord… de l’eau douce et du sel alors… Pas nécessairement de la potable… De la vieille eau fera aussi bien l’affaire. » Et de finir par le renvoyer d’un geste négligent pour faire sa commission.

« Faudra faire attention à ne pas la casser, Sepiida… » susurra la sorcière… « Portez-la donc sur ce fauteuil pour qu’elle s’allonge… Le poignet plus haut que le cœur… La cheville aussi… Arf… Vous en avez de la chance de vous être pété la gueule dans une cabine pleine de coussin! » Elle en prit un qu’elle tapocha sommairement pour lui rendre sa forme. « Celui-là va avoir été utile pour la première fois de sa vie… » ricana-t-elle. « C’est votre oreiller Sepiida? » Elle lui décrocha un bon sourire, complice, « Ne me dites pas que vous êtes du genre qui dort la nuit! Il a des mœurs nocturnes fascinantes… » confia-t-elle à la jeune femme. Son ton salace ne trompait personne.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 0:39

Avant ma perte d'équilibre qui me fit choir à terre dévoilant une de mes chevilles nues, je m'étais avancée vers le bureau où se trouvait Haize. Ni lui, ni cette femme qui était assise à mes côtés pas plus tôt qu'il y a deux minutes ne dirent ou ne firent quelque chose. Ils s'étaient simplement contenter de me regarder avancer, puis chuter sur le sol de la cabine.
Alors que je venais de tomber, Haize me demanda si cela allait. D'un signe de la tête, je répondis que oui. Plus de peur que de mal. Mais mon corps disait le contraire et ce gémissement à demi étouffé ne parvint pas à donner le change.
Les deux se lèvent alors. Cette femme dont j'ignore encore le nom s'absente pour aller chercher un soigneur alors que Haize, lui, se rapproche de moi. Nous étions à présent seuls tous les deux dans cette cabine déserte. Lui à mes côtés alors que je demeure étendue sur le sol.
A ce moment, il annonça de but en blanc que je devais apprendre à mieux tenir sur mes jambes surtout qu'il prévoyait de me garder ici pendant au moins six jours. Ses yeux fixant ma cheville puis mon poignet, il me demanda si cela faisait mal. Question stupide car cela faisait mal...
Retenant avec difficulté mes larmes, il put remarquer aisément que j'avais mal. Il ajouta que la lettre attendrait un temps bien qu'il n'ait pas désapprouver le fait que ce soit moi qui l'écrive. Mais avant de me remettre à mon époux contre la rançon, nous serions escortés d'autres navires pour plus de sécurité.
Sans réellement m'en rendre compte, je pensais à voix haute. Mes pensées étaient alors audibles par le pirate.


Cela vaut peut être mieux ainsi... car il ne laissera jamais passer cela. Il voudra encore faire un exemple dans un bain de sang...

Cet épisode où il exécuta les traitres d'Arcani était resté gravé dans ma mémoire. C'était à cela qu'inconsciemment je faisais référence. La voix de Haize me sortit de mes pensées, le regardant, il me sourit. Un sourire qui semblait être sincère mais je ne pouvais me fier seulement à cela.
Il m'annonça qu'en attendant que je sois rendue à mon époux, j'étais leur invitée et que je resterai avec eux. Avais je vraiment le choix? Puis il fit mention au capitaine et que ce serait un plaisir pour lui que de prendre mon parti dans le seul but d'exaspérer cet homme.
Tournant le visage vers lui, le regardant avec mes yeux rougis par la douleur, je lui demandai alors en toute innocence.


Est ce l'homme avec lequel vous sembliez avoir eu une altercation sur le pont, un peu plus tôt?

Alors que son rire s'élevait dans la pièce, nous fûmes interrompus par la porte qui venait de s'ouvrir sur une nouvelle femme. Elle restait sur le seuil de la porte à nous regarder de son regard doré.
Elle s'approcha de moi et se baissa pour être à mon niveau, c'est à dire près du sol. Elle repoussa Haize de sa main et me saisit par le poignet gauche. Je ne pus me retenir d'émettre un gémissement. Elle fit son petit commentaire avant de retirer son étreinte avec la même délicatesse qu'elle s'en était saisi. Sans même comprendre ce qui se passait, je me retrouvai allongée sur le dos, ma tête heurtant non sans violence le sol. Un « Aïe » se fit alors entendre.
La façon dont elle avait saisi ma cheville pour la mettre à sa hauteur de vue faisait que ma robe glissa sur ma peau dévoilant ainsi plus que ma cheville. La moitié de ma jambe était alors à la vue de tous, et on pouvait même apercevoir un morceau de ma cuisse.

La porte se fit de nouveau entendre alors qu'elle me regardait comme si j'étais un vulgaire morceau de viande faisant fi de la bienséance et de ma pudeur. Elle demanda alors de la glace à cette personne dont je ne distinguait rien hormis l'ombre. Se ravisant, elle lui demanda plutôt de l'eau et du sel.
Je n'osais pas bouger tellement je me sentais honteuse de me retrouver dans cette situation. Machinalement, j'avais placé mes mains sur mon visage pour en cacher la couleur rubiconde qui me fardait les joues.
Elle s'adressa à Sepiida, lui disant qu'il ne fallait pas me casser. Je pus entendre que c'était avec beaucoup d'ironie... On me porta alors sur son indication sur le canapé où je me trouvais un peu plus tôt avant de me retrouver dans cette situation.
Le ton salace dont elle avait fait mention des moeurs nocturnes du pirate me fit frémir. A qui se fier? A cette femme qui disait le contraire de ce qu'il avait dit il n'y a même pas une heure? Le regardant alors, je lui demanda.


Vous m'aviez pourtant dit... Haize...

Je venais de prononcer son prénom pour la première fois sans vraiment m'en rendre compte. Lequel des deux mentaient? Je voulais croire que ce fut elle mais je ne savais pas qui croire ni à qui faire confiance...
Baisant le regard, je fixa alors ma cheville enflée. La douleur était lancinante. Je me surpris alors à lui demander ce fameux verre de rhum qu'il m'avait proposé un peu avant.


Serait il possible d'avoir ce verre de rhum? Cela aura au moins le mérite de faire passer momentanément la douleur... Aïe...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 2:05


    Ingrid était venue le chercher rapidement mais il avait été retenu par un matelot affligé de terribles nausées… Il était très jeune et les premiers jours en mer étaient difficiles… Seïzaar avait décidé d’en prendre soin et le garçon lui en était reconnaissant… Le nourrissant au gingembre depuis deux jours, le Soigneur fut bien content de changer d’air quand il remonta de la cale. Marre de patauger dans le vomi quand même… Grimpant jusqu’à la cabine, reprenant son équilibre contre le cadre de la porte tandis que Teoh’dor semblait prendre un malin plaisir à prendre le creux des vagues… C’était vraiment un gros con quand il voulait le demi-drow, s’amuser comme ça aux dépends d’un pauvre matelot à ses premiers jours de haute mer… Seïzaar hocha la tête, exaspéré, tandis qu’il poussait la porte… Mais dès qu’il fit le premier pas dans la pièce, il posa les yeux sur une silhouette… Enfin, deux silhouettes qui ne lui disaient strictement rien… Fronçant les sourcils, levant le regard dubitatif vers Sepiida, le Soigneur s’immobilisa…

    Qui c’était celle-là ? Enfin, la p’tite par terre, y avait de grandes chances que ce soit leur nouvelle invitée dont il entendait parler depuis tout à l’heure et qui avait valu ce départ et du coup, augmenté les vomissements de son p’tit copain dans les cales… Mais l’autre… ? Il l’avait jamais vue encore. Depuis quand elle était sur le bateau ? Silencieux, posant des questions sans ouvrir la bouche, il s’approcha mais fut interrompu ;

    - Vous n’auriez pas de la glace par hasard ?
    - De la… ?

    ...De la glace ? Ici ? Ben voyons.

    - D’accord… de l’eau douce et du sel alors… Pas nécessairement de la potable… De la vieille eau fera aussi bien l’affaire.

    Préférant éviter d’ouvrir la bouche et se disant qu’il valait mieux obéir parce que le ton n’était pas discutable, Seïzaar s’éclipsa, ne se rendant pas compte du geste, se rendant plutôt compte une fois qu’il eut refermé la porte qu’il faisait ce qu’une pure inconnue lui demandait... Elle était soigneuse ? D’où est-ce qu’elle sortait de toute façon ? Un peu confus, le regard perdu, essayant de comprendre pourquoi il écoutait, il se rendit inconsciemment aux cales où se trouvaient les réserves d’eau potable, la bouffe et peut-être du sel quelque part… Fouillant pendant quelques minutes, il finit par mettre la main négligemment sur un sac de sel en toile usée, percée et remplit un seau d’eau pour le remonter sur le pont, vers la cabine d’où il était sorti précédemment… Silencieux, il rentra pour voir qu’ils avaient changé la jeune de place. S’approchant avec son sac sous le bras qui laissait s’étendre derrière lui une mince trainée de sel, puisque le sac était percé, et tirant son seau à deux mains, le posant près de la jeune femme aux cheveux noirs, il s’immobilisa près d’elle…

    Il voyait enfin son visage, de profil… Et autour d’eux, plus rien n’existait… Le cœur du Soigneur s’emballait et il sentait le rouge lui monter aux joues tandis que son regard se perdait en contemplation… Quelle créature de rêve… Sauvage à souhait, belle comme la nature… Il ne la voyait que de côté et craignait presque qu’elle se retourne pour le regarder… Les bras ballants, laissant couler le sel hors du sac à côté de lui, il la fixait bêtement, incapable de réagir autrement, figé.

    Alors c’est ça, le coup d’foudre ? Il était prêt à tout faire pour elle, avec elle, sans elle mais toujours dans son intérêt et pour son bien… Il aurait donné sa vie, là, maintenant pour cette ravissante fille… Après quelques longues secondes de contemplation silencieuse où on aurait pu voir si on avait été dans un dessin animé, de petits cœurs apparaitre au dessus de lui, dans ses yeux et partout autour… Il la voyait comme dans un rêve et lorsqu’il revint en partie à lui, il bafouilla maladroitement…

    - …J-J’ai du sssel…

    …Ah ouais, la grande classe comme première impression.
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 15:47

Non mais qu’est-ce que c’est que cette feluette? On jurerait que je l’ai battue à mort! Pensa la sorcière presque désespéré devant autant de conscience de soi… « Allons, ne dramatisez pas, on va vous retaper en très peu de temps. » tenta-t-elle de la réconforter. C’est alors que Muelle réalisa que la petite avait peur de Sepiida… « Quoi vous avez peur de lui? Pff Je suis bien pire que lui, croyez-moi! » l’assura-t-elle avec un clin d’œil doré, avant de prendre l’homme à témoin. « Hein que j’ai raison, Ekaitz? » sussura-t-elle d’un ton sucré. Elle l'avait froidement assomé...

C’est seulement à ce moment de la conversation qu’elle remarqua son assistant de fortune. « Ah! Voilà ce qu’il nous faut! » Elle lui prit l’eau et le sel des mains. Pas de merci, pas de politesse, mais un sourire en tranche de courge, franc et mobile, exprimant sa satisfaction. Elle remarqua à peine le soigneur en titre… C’est souvent comme ça les premières fois…

« Permettez? » Et sans lui donner le temps de deviner ses intentions ou même de répondre… Quoique protester aurait été plus juste, Muelle déchira une bonne coudée du bas de la robe de la donzelle. Oh comme elle y prit plaisir! Le cri de la soie! « Voilà! Ce sera parfait! Et en plus ça vous évitera de vous emmêler dedans encore une fois. » Pragmatique… Pragmatique jusqu’à l’écœurement.

Muelle étala l’étoffe sur le sol de la cabine et y répandit le gros sel avant de la replier pour en former un long sachet qu’elle enroula ensuite autour de la cheville de la jeune femme. Elle posa le seau d’eau en dessous et arrosa copieusement d’eau l’improbable pansement, gardant une main dessus pour le maintenir en place. « Ne vous en faites pas, je suis une professionnelle… » De quoi? Muelle pouvait passer pour une femme tout a fait normale… Une femme à la personnalité imprévisible mais quand même une simple femme. Quel est l’apparence d’une sorcière? Quel est l’attitude d’une sorcière? Les sorcières des haies étaient bénéfiques… Sauf qu’il fallait se le répéter comme une litanie pour s’en rappeler lorsqu’on a affaire à une Muelle Daee.

Il y avait de la magie là dedans… Pas beaucoup, juste un peu. Mais il y en avait peu sur un bateau en pleine mer… Elle grappilla ce qu’elle pu dans son environnement immédiat, et compensa ce qu’il manquait en pigeant dans ses réserves.

Muelle intensifia la réaction endothermique de la dissolution du sel… Elle la décupla furieusement et la maintient à un niveau constant… Le soulagement vint avec la fraicheur soudaine du pansement. La douleur reflua lentement et l’œdème se stabilisa. « L’un de vous deux peut-il me tenir ça pendant que règle le cas de ce poignet? » Demanda-t-elle aux deux hommes derrière elle… Les hommes… Ça reste toujours les bras ballants à vous regarder faire tant que vous ne leurs dites pas quoi faire… tsss

De la saumure goutait du pansement, tachant la banquette… Rien ne laissait deviner qu'elle avait usé d'autre chose que du sel et de l'eau... Rien de perceptible ormi le froid du pansement. Très discrète la sorcière...
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 19:14


Le vent du large fouettait le visage du baron d’Ysari, mais il ne s’en rendait pas compte. Ses vêtements étaient souillés par la sueur et le sel des embruns, mais il ne s’en rendait pas compte. Sa jambe cassée lançait des piques de douleur, mais il ne s’en rendait pas compte. Depuis combien de temps était-il sur le pont, accoudé au bastingage, à scruter en vain l’horizon ? Des heures sans doute, bien qu’il ait perdu toute notion du temps. Une seule chose comptait pour lui : retrouver Lucrèce.

Détournant un instant son regard de l’horizon, le baron eut un petit sourire en voyant Arnhild monter sur le pont. La jeune femme s’était très bien acclimatée à la vie à bord et ne semblait guère incommodée par la houle. En la voyant parcourir le pont d’un pas ferme et sur, Harnyll se fit la réflexion qu’elle avait les réflexes d’un vieux loup de mer. Le baron n'aurait pas pu en dire autant des gardes de son escorte qui avaient embarqué avec lui. Harnyll avait eu la malchance de ne disposer lors de ce voyage que d'hommes n'ayant jamais embarqués à bord d’un navire auparavant, et les premières heures avaient été un calvaire pour eux. Ils les avaient passé au fond de la cambuse, à dégobiller tripes et boyaux dans une bassine en de longs et bruyants renvois. Les commentaires amusés des marins affirmant qu’un grand bol de graisse de mouton était un remède souverain contre le mal de mer n’avaient pas arrangés les choses.

Une fois sa colère retombée, le baron d’Ysari avait admis qu’Arnhild n’avait pas failli à sa mission. Seul un malheureux coup du sort avait précipité Lucrèce dans les bras des pirates, et la protectrice de sa femme ne pouvait pas en être tenue pour responsable. Bien entendu, il était hors de question pour Harnyll de l’admettre ouvertement mais il lui avait laissé entendre, en privé et à demi-mot, qu’elle n’était pas à ses yeux coupable de la situation actuelle.

A l’Ouest, l’horizon avait peu à peu noircit, de sombres nuages s’amoncelant depuis le milieu de l’après-midi. Le soleil avait déjà quasiment disparu dans la ténébreuse nuée. Harnyll avait discuté avec le chef-pilote un peu plus tôt, et l’avis du vieil homme avait été qu’une tempête risquait d’éclater pendant la nuit. Il ne s’agirait plus d’une de ces terribles tempêtes hivernales que craignaient les marins et qui duraient des jours entiers, mais elle pouvait encore être redoutable pour les imprudents. En d’autres circonstances, le Sirfon aurait cherché à regagner un abri le long de la côte… en d’autres circonstances, oui…. Mais le sauvetage de Lucrèce était prioritaire sur tout le reste.
La voix du marin de vigie retentit soudain au dessus du baron :

Voile en vue… Nord quart Nord Ouest !

Vigie, pouvez vous l’identifier ?

Négatif capitaine, il est trop loin pour cela.

Harnyll réfléchissait déjà à l’identité de ce navire. S’il s’agissait du Fossoyeur, mieux valait s’en approcher prudemment, en espérant que le pirate ne les remarquerait pas trop tôt. Et même si ce n’était pas le Fossoyeur, avec une tempête approchant, l’heure n’était de toute façon pas à foncer inconsidérément toutes voiles dehors. Bien que de conception robuste, le Sirfon aurait couru le risque de démâter en affrontant la colère de l’Eris sans prendre des précautions.

Appuyé sur sa canne, le baron d’approcha en clopinant de Krengar de Hautetour, le capitaine du Sirfon. Krengar était le frère de Gregor de Hautetour, à qui Harnyll avait confié le commandement de la ville d’Arcani quelques semaines plus tôt. Fils puiné de sa famille, Krengar s’était tourné vers la marine et en avait peu à peu gravis les échelons. Son rude visage buriné, taillé à la serpe, ne laissait pas transparaître le moindre doute. Le baron voulait qu’il intercepte le Fossoyeur ? Il l’intercepterait ! Certes le navire pirate était taillé pour la vitesse, mais il risquait de devoir faire des détours pour éviter la flotte d’Ysari en patrouille. Obligé de tirer des bords pour retrouver un vent favorable, le Fossoyeur pouvait y perdre son avance.

Krengar avait expliqué la nuit précédente au baron qu’une poursuite maritime ne ressemblait en rien à une poursuite terrestre. La vitesse d’un navire n’était pas seulement fonction de la qualité des lignes de sa coque, mais également de son positionnement au vent. Or justement le vent avait adonné quelques heures après la sortie du port d’Orfédie. Arrivant par le travers, il avait permis au Sirfon de hisser toute sa toile et de gagner quelques nœuds au loch. Avec un peu de chances, le Fossoyeur avait rencontré des conditions météorologiques moins favorables.
Rejoignant Krengar sur la passerelle, Harnyll lui ordonna :

Capitaine, essayez de nous rapprocher aussi discrètement que possible de ce navire.

A vos ordres Monseigneur. Cap au Nord-Ouest, carguez les hautes voiles !

Changeant d’amures, le Sirfon tailla sa route sur des flots de plus en plus agités pour aller doucement se mettre au vent du navire inconnu. Désormais, il fallait attendre et espérer. L’attente… l’élément primordial de toute poursuite ou de tout combat naval… de longues heures d’attente qui rongeaient les nerfs… qui usaient les patiences… qui amenaient les meilleurs marins à commettre des erreurs. Harnyll se souvint qu’un vieux marin lui avait un jour expliqué que le pire n’était pas l’abordage mais l’attente. Le fracas des armes et les hurlements des blessés étaient, à ses dires, moins épuisants que les longues heures passées à regarder les navires se rapprocher lentement.

La nuit commençait à tomber, et bientôt, seule la lanterne sourde du timonier éclaira encore la dunette d’une lueur fantomatique. La fatigue se faisant sentir, Harnyll regagna la cabine du capitaine qui avait été laissée à sa disposition. Il était trop tard pour que les choses changent ce jour là, mais le lendemain matin promettait d’être agité. L’inquiétude qui le taraudait concernant le sort de Lucrèce s’alliant au roulis, le baron ne trouva pas le sommeil avant de longues heures.

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Haize Sepiida
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 22:40

[justify]
Ce serait stupide de demander une rançon avec si peu de pirates. Mais qu'est-ce qui leur avait prit de venir le chercher avec si peu de ressources ? Pourquoi étaient-ils venu le chercher d'ailleurs ? Il était bien à Soltariel, non ? Mais quand même, venir à si peu... c'était sans doute pratique pour faire le groupe et filer en douce, mais pour le reste, c'était vraiment pas l'idée du siècle. Mais bon, Belair devait savoir ce qu'il faisait. Enfin, il en doute. C'est probablement sa mère qui a tout planifié. Enfin... ce sera la faute de Belair si ça se passe mal de toute façon.

- Cela vaut peut être mieux ainsi... car il ne laissera jamais passer cela. Il voudra encore faire un exemple dans un bain de sang...
- C'est bien, quelqu'un de raisonnable, visiblement.

Et il était sincère. Se faire piquer sa femme sous le nez comme ça, et par accident en plus, c'était un affront à laver dans le sang, c'est certain. Mais bon, avant qu'il les retrouve. Ils avaient le temps d'être loin. Il pourrait peut-être proposer de porter la lettre de rançon à Harnyll lui-même. Ça lui permettrait de filer en douce ensuite et de retourner à Soltariel.

- Est ce l'homme avec lequel vous sembliez avoir eu une altercation sur le pont, un peu plus tôt?
- Ouais. Il veut pas être capitaine et moi non plus, explique-t-il sans vraiment expliquer.

C'est à ce moment que la sorcière fit irruption dans la cabine. Haize n'eut pas besoin d'y porter vraiment attention pour la reconnaître. Elle ? Arg ! Pourquoi elle ?! N'importe qui ! Zaar était bien le soigneur du Fossoyeur, non ? Si Teoh était à bord, Seiz devait y être aussi ! Pourquoi elle ? C'était Seizaar le soigneur, non ? À son avis, elle aurait du être enfermée dans la cellule dans la cale. Il jette un regard sombre à Ingrid. Ingrid, elle, esquisse un sourire. Elle a fait exprès ! Et ça se dit une bonne mère ? ARG ! Avant d'avoir eu le temps de dire "dégage monstre !" la sorcière l'avait repoussé et à son grand dam, il avait été obligé de reculer, puisque déséquilibré, puis Lucrèce s'était retrouvé sur le dos, la cheville ne l'air. Il n'y eut aucun hoquet outré dans la pièce. Tous avaient déjà vu une fille beaucoup moins habillée que ça. Certes, la plupart des plus vieilles... et même très très vieilles parfois, mais après un moment, ça n'impressionne personne.

- Doucement... Seiz finit par entrer dans la cabine et aussitôt, la sorcière lui balança ses ordres, Mais pour qui elle se prenait celle-là ? Mais... il n'eut pas la chance de répliquer davantage, puisque la sorcière venait de lui ordonner de porter Lucrèce sur la banquette. Sans vraiment savoir pourquoi, il obéit sans y penser. Pourquoi ? Aucune idée. Probablement que le ton lui rappelait celui de sa mère. Terrifiant... il ne peut tout de même pas retenir une protestation sarcastique lorsqu'elle le prévint de ne pas la casser.

- Ah ah...

Il la pose délicatement sur la banquette, tandis que Muelle continue de s'affairer sur la blessée.

- Vous en avez de la chance de vous être pété la gueule dans une cabine pleine de coussin! Bon sang, elle parle, elle parle, de quoi être étourdi... Celui-là va avoir été utile pour la première fois de sa vie… Eh oui, probablement pour le confort de maman Ingrid, parce que Haize n'a jamais eu de coussins dans sa cabine... tellement inutile. C’est votre oreiller Sepiida?
- Non, réplique-t-il, certain de couper court à son argumentation, sentant venir l,idée que les capitaines sont des flemmards. Mais la réplique le surprit davantage.
- Ne me dites pas que vous êtes du genre qui dort la nuit! Il fronce les sourcils, sans comprendre. Il a des mœurs nocturnes fascinantes…
- Même pas vrai ! Mais il n'a jamais vraiment été un bon menteur. Enfin, si, mais...
- Vous m'aviez pourtant dit... Haize...
- Elle raconte n'importe quoi.
- Serait il possible d'avoir ce verre de rhum? Cela aura au moins le mérite de faire passer momentanément la douleur... Aïe...
- Oui... oui, bien sûr...

Il se relève et va remplir un verre qu'il déniche dans un tiroir, puisque l'autre est cassé. Malheureusement, ça ne l'empêche pas d'entendre ce que cette horrible sorcière raconte.

- Allons, ne dramatisez pas, on va vous retaper en très peu de temps. Y'avait au moins ça de rassurant... du moins si elle ne mentait pas. Quoi vous avez peur de lui? Pff Je suis bien pire que lui, croyez-moi! L'éfrontée ! Hein que j’ai raison, Ekaitz?
- Totalement hors contexte, crache-t-il en plantant durement le verre entre les doigts délicats de Lucrèce.

Lui si délicat depuis le début, bien que possédant la brusquerie qu'on attend chez un pirate, semble à cran depuis l'entrée de la sorcière. Mais quand même, elle avait l'air de savoir quoi faire. C'est probablement pour cette raison qu'il ne l'a pas déjà botté par dessus bord. Et aussi pour cette raison qu'il ne l'empêcha pas non plus de poursuivre ses soins sur Lucrèce. D'un autre côté, il ne fallait pas la froisser... c'est une sorcière après tout.

- L’un de vous deux peut-il me tenir ça pendant que règle le cas de ce poignet?

Il se proposa, sans rien dire, puisqu'il était le plus près.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeMar 19 Jan 2010 - 19:23

Haize me déposa délicatement sur la banquette. Il s'agissait de délicatesse contrairement au moment où il m'avait quasiment poussée dessus quand nous sommes entré dans sa cabine.
Muelle et Haize échangèrent des paroles ou plutôt des pics pendant quelques minutes. Sur ses moeurs nocturnes, il essaya de se disculper de ces accusations sans vraiment réussir pour s'enfoncer un peu plus et admettre à mi mots que oui. Quand je fis part de ma crainte, il ajouta que ce qu'elle racontait était n'importe quoi. Visiblement je pouvais lui faire confiance.
A ma demande d'un second verre de rhum, il tira un tiroir de son bureau et en sortit un verre encore intacte. Le remplissant de rhum, il le plaça dans ma main droite, celle qui n'avait pas le poignet foulé. Dans son geste, je pus sentir un certain énervement comme dans le son de sa voix. Sa façon d'être était différente depuis que la sorcière était dans la cabine. Sans doute ne l'aimait il pas...


Merci!

Un remerciement dit dans un murmure avant que mes lèvres ne se posent sur le verre. Avalant d'un trait le verre de rhum, je fis une grimace qui laissait imaginer que ce breuvage avait toujours du mal à être consommé. Il est vrai que le rhum était fort mais ses effets se faisaient bien vite sentir pour ma frêle constitution. Je pouvais déjà sentir la douce chaleur de l'enivrement se saisir de mon être. Ma tête tournait légèrement et plus rien autour de moi ne semblait avoir d'importance.

La seconde personne qui était entrée dans la cabine et que cette femme au regard doré avait renvoyé chercher du sel était de retour. Je pus enfin voir son visage, il s'agissait d'un jeune homme. Il déposa le sceau rempli d'eau à côté de la sorcière mais conserva un instant le sac de sel dont le contenu s'échappait par l'arrière en une fine trainée. Il demeurait là, debout sans dire un mot. On aurait dit que la foudre lui était tombé dessus, peut être Arcam qui sais...
La sorcière me demanda si elle pouvait... Pouvait quoi? Je ne compris pas sa question mais sa réponse se fit bien vite. En réalité ce n'était pas une réponse mais une action pour être plus précis... Quoiqu'il en soi, il était trop tard car elle déchira ma robe.
Une si jolie robe réduite en lambeau et pour faire quoi?! Des bandages... Un drap aurait pu faire l'affaire pensais je. Enfin bon, ce n'était que du tissu... Ce qui était fait était fait et on ne pouvait revenir dessus. Elle ajouta que comme cela je ne m'emmêlerais plus les pieds dedans. Quelle maigre consolation!

Mon regard se porta sur ce qu'elle faisait. Elle avait étendu les morceaux de ma robe à même le sol et plaçait du sel à l'intérieur. Quelle drôle de façon de procéder... Du sel pour soigner, on aura tout vu.
Plaçant ensuite cela sur ma cheville et le sceau en dessous. Elle l'arrosa abondamment. L'eau était fraiche et je ne pus m'empêcher d'émettre un petit gémissement.
Sans vraiment savoir pourquoi, le pansement improvisé sur ma cheville se fit plus frais, encore plus frais pour devenir froid, voir même glacial. Je voulus retirer mon pied mais elle le tenait fermement. Impossible de me retirer de cette étreinte. Je ne pus m'empêcher de faire un commentaire la dessus.


C'est froid!!

La douleur de la cheville s'endormit. Le froid calmait la blessure. Elle demanda alors si l'un des deux pouvait tenir ça. Le « ça » était ma cheville... J'avais l'impression d'être réduite à un objet, à rien d'autre...
Librement Haize se porta volontaire pour soutenir ma cheville. Ses mains chaudes firent un contraste comparé au froid du bandage. Alors que je tendais ma main gauche à la sorcière, je regardais Haize.
Il me faisait moins peur qu'avant sans doute les effets de l'alcool qui me faisait perdre le sens de la réalité. Quoi qu'on dise un loup est un loup et le restera toujours même s'il peut se montrer agneau par moment. Et quel agneau! A ce moment, un certain charme se dégageait de lui. Secouant la tête avec vivacité pour chasser mes pensées en cours, je le fixais à nouveau.
Ce mouvement de tête me fit tourner la tête. De petites étoiles en multitudes apparaissaient pour voiler mon regard qui commençait lentement à se clore. Que se passait il? J'avais l'impression que mon âme sortait de mon corps. Haize comme Muelle purent sentir un totalement relachement dans mon corps. Je venais de perdre connaissance. L'alcool et la douleur ne faisaient pas bon ménage visiblement...
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeMer 20 Jan 2010 - 18:22


    Seïzaar aurait du veiller à la cheville et au poignet… En temps normal, il aurait du s’occuper de tout ça, la contredire, après tout, du sel et de l’eau, c’est bon pour les infections, pas pour les entorses. Mais elle avait l’air de parfaitement savoir ce qu’elle faisait… Oh qu’elle savait certainement… Créature mystérieuse qu’il n’avait jamais vu, au sourire éclatant et au regard doré… Elle avait cette lueur de malice dans les yeux, cette bonté et serviabilité mise au profit d’un être moqueur comme l’était cette femme. Le Soigneur ne la quitta des yeux qu’au moment ou elle demanda à quelqu’un de se porter volontaire pour tenir le pansement en place…

    - C'est froid !!

    Comment ça « C’est froid » ? C’est du putain de sel et de l’eau ! Comment ça pouvait être froid !? L’esprit du médecin se battant férocement contre le gars qui était tout retourné par la charmante jeune femme accroupie près de lui, il se pencha pour demander à Haize de qui il s’agissait… Mais au moment ou il ouvrait la bouche, penché près de Sepiida, la damoiselle de qui ils s’occupaient devint soudainement toute molle… Ah ben zut alors… Par réflexe, le Soigneur vérifia ses signes vitaux, histoire d’être certain qu’elle avait seulement tourné de l’œil… Il fut vite rassuré. Ce qu’elles étaient fragiles ces petites nobles… Surtout celle-là… Elle avait l’air en papier de soie… Qui se déchire à la moindre brise.

    Oubliant qu’il voulait poser la question à Sepiida, il décida qu’il s’adresserait directement à l’inconnue… Bien que ça lui prit énormément de volonté pour prononcer ses mots sifflants.

    - E-Excuz’ez-moi.

    Fit-il en dérangeant la sorcière… Bien qu’il ne savait pas qu’elle en était une, quoique bon… Fallait forcément user de magie pour rendre une compresse de sel et d’eau, froide.

    - Je peux vous demandez qui vous z’êtes ?

    Demanda Seïzaar, sifflant ses s et ses z avec une emphase étrange… Ignorant royalement la pauvre victime sur les coussins… Après tout, elle s’était évanouie, elle allait sans doute se réveiller sous peu. En attendant, elle arrêtait d’avoir l’air choquée par tout et rien, c’était pas un mal qu’elle ai tourné de l’œil.
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Muelle Daee
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 20:56

Elle est tombée dans les pommes? Non? Nooon? Noooooooon!!!! Hahahaha Un instant bouche-bée, Muelle salua son courage par un vilain ricanement. D’un geste sec, la sorcière se tailla un nouveau bandage dans la soie de la robe, finissant de la mettre en pièce. « Je crois que je l’aime déjà cette petite… Elle a un haut potentiel de divertissement!!! » commenta-t-elle joyeusement dans un mélange de fascination amusée et de mépris devant tant de ridicule… En un tour de main, elle termina de soigner le poignet malmené et tint sa main sur le bandage un instant afin d’y ajouter sa petite touche perso…

Seulement si la sorcière avait pu lire dans les pensées de Seizzar et qu’elle avait eut connaissance de son analyse : bonté et serviabilité, ce n’est pas de la Baronne qu’elle se serait le mieux moquée. Heureusement pour lui, Muelle ne lit pas les pensées des autres… Ce serait indiscret… Et c’est bien le seul défaut qu’elle n’a pas… Enfin, si elle n’est pas provoquée… Malheureusement pour le jeune homme, un simple coup d’œil à son l’expression lui fit prendre conscience de tout ce qu’il n’avait pas dit…

Muelle, le dévisagea un bref instant, interloquée. Une lumière joyeuse brillait dans ses yeux d’or. Elle avait l’air d’humeur cordiale… De quoi faire frissonner l’ex-pirate qui avait déjà goûté à cette médecine. Bonté et Serviabilité? Celui-là, il est vraiment tombé dans le panneau! Aussi, elle exploita son admiration pour répondre à la question d’une voix aux accents envoûtant.

« J’ai été une lame, j’ai été une étoile filante dans la nuit, j’ai été dans un autre univers où les heures étaient différentes, pas pareilles, sans résultats. Je sais, » poursuivit-elle d’un ton solennel, « où s’en sont allées les années, qui, du diable, a fendu le pied, je peux vous montrer, des sirènes, à ouïr le murmure ou comment, de l’envie, ignorer la morsure, car j’ai trouvé quel vent pousse un cœur honnête en avant… Je connais le savoir du ciel appris par les centaures, j’ai vu la lune dans les profondeurs de la mer et j’ai entendu hurler les loups-garous la nuit dernière. Je connais la réponse à toutes les énigmes, sauf une, et dans votre monde, c’est un homme mort qui garde le passage en posant des questions… » déclara Muelle avec un sublime manque d’à propos. Une folle, ils avaient embarqué une folle! « Et toi, tu me demande qui je suis? »

Malgré eux les pirates se sentirent attirés. Dans la pénombre de la cabine, à l’abri des rayons du soleil, il y avait un pouvoir étrange dans ces paroles. Puis, la sorcière éclata d’un rire déconcertant. « Des questions, des noms, déjà? Appelez-moi Muelle, si vous le souhaitez… » proposa-t-elle en lui dédiant un sourire coquin qui retroussa un seul côté de ses lèvres.

Une sorcière ne révèle jamais son nom.

Elle se releva et ramassa le seau d’eau. « Vous êtes le soigneur c’est ça? Quel est le remède souverain pour ranimer un ivrogne? » questionna-t-elle à brûle-pourpoint. Et elle fit un pas en direction de Seizaar qui se tenait à la tête de la Baronne, se rapprochant gracieusement de lui tout en sermonnant Sepiida dans son dos : « Vous avez TORS de dévoyer cette pauvre noble EN LA FAISANT BOIRE! » Et d’un geste vif, elle vida ce qui restait du seau d’eau dans la figure de lucrece… « Alors petite mademoiselle, ça donne un sacré coup de fouet, pas vrai? » fit-elle avec sollicitude...

Pragmatique... Pragmatique jusqu'à l'écoeurement...
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 21:23

    Les yeux de la sorcière brillaient dans la pénombre de la cabine… Seïzaar ne pouvait pas faire autrement que d’être hypnotisé par la beauté de ce visage mutin, capable de tout mais surtout du pire… Elle avait l’air malicieuse, mystérieuse… Une créature digne de ses rêves les plus fous. Même son imagination n’aurait pas pu créer plus parfait être… Puis après l’avoir dévisagé pendant un moment, l’arrachant à sa contemplation silencieuse des traits moqueurs pour écouter les mots poétiques et parfois inquiétants qui jaillissaient de ses lèvres… C’était beau, c’était bizarre… Séparée en deux par la science et l’amour inconditionnel que lui provoquait ce coup de foudre, la conscience du Soigneur hurlait au Charlatan et à la Sorcellerie tandis que l’esprit de l’amoureux construisait des vers pour déclarer sa soudaine dévotion…

    - Et toi, tu me demande qui je suis ?
    - Ben… Ouais.

    Fit le Soigneur, bêtement, l’amoureux lui serrant la gorge devant tant de connerie. Tais-toi enfin !

    - Des questions, des noms, déjà? Appelez-moi Muelle, si vous le souhaitez…

    Le sourire sur les lèvres de la nouvellement nommée « Muelle » l’influença au point qu’il le lui rendit stupidement, en beaucoup plus large et beaucoup plus con… Il ne se rendit compte qu’elle avait ramassé le seau qu’une fois qu’elle eut fait quelques pas vers lui.

    - Vous êtes le soigneur c’est ça? Quel est le remède souverain pour ranimer un ivrogne?

    Baissant les yeux vers le récipient plein d’eau, le Soigneur resta silencieux, réfléchissant à toute vitesse, mais pas assez vite pour la Sorcière…

    - Vous avez TORS de dévoyer cette pauvre noble EN LA FAISANT BOIRE!

    Seïzaar percuta exactement à ce moment… Lui balancer un seau d’eau dans la gueule ! C’est ce qu’ils passaient leur temps à faire à Teoh’dor… Ça lui donnait un bon coup d’collier d’ailleurs… Mais ça le mettait aussi d’une humeur insupportable… Elle allait pas…



    Trop tard.

    - Alors petite mademoiselle, ça donne un sacré coup de fouet, pas vrai ?

    Arrachant brusquement le seau des mains de la jeune femme, Seïzaar aurait voulu lui gueuler dessus qu’elle était pas bien, qu’elle avait pas les yeux en face des trous, qu’on faisait pas des trucs pareils à une jeune fille aussi frêle, qu’elle aurait pu la noyer (…Oui bon… J’exagère.)… Il pinça les lèvres, le seau dans les mains et fixa Muelle sévèrement… avant d’ouvrir les lèvres sur un :


    - …Vous voulez pas m’épou’zer ?

    Solide et brusque, comme un coup d’bâton en pleine gueule alors qu’on s’attendait à ce qu’il la traite de tous les noms, à ce qu’il s’insurge contre les méthodes de la sorcière… Figé, il plissa les yeux et les baissa vers le seau qu’il tenait… l’arme du crime était dans ses mains à présent… En espérant que la jeune fille trempée jusqu’aux os ai vu la Sorcière le tenir avant qu’il ne lui arrache… Mais passons au plus inquiétant… Il venait vraiment de demander ça à vive voix !? Oui bon, ça faisait depuis qu'il l'avait vue qu'il avait envie d'le faire mais pourquoi, là, maintenant ?...Fallait croire qu'inconsciemment, c'est ce qu'il aurait profondément eu envie de faire...
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2010 - 18:15


Et franchement, il ne comprit rien aux trucs que la sorcière débita en réponse à la simple question "Je peux vous demandez qui vous z’êtes ?" S'il avait pu répondre à sa place, il aurait probablement dit "Une cinglée doublée d'une sorcièrE. Balancez-la par-dessus bord avant qu'elle fasse couler le Fossoyeur." Mais quand il l'avait suggéré à Belair, celui-ci avait rétorqué qu'elle était vachement amusante et pis que c'était LUI le capitaine, donc que c'était LUI qui décidait qui IL jetait par-dessus bord.

- Vous êtes le soigneur c’est ça? Quel est le remède souverain pour ranimer un ivrogne?

Réponse facile ! On le jette par-dessus bord, mais il doutait que Lucrèce survive à un saut dans la mer, surtout inconsciente. Elle risquerait de confondre le fond de la surface ou pire, de se briser les os en touchant l'eau.

- On va quand même pas la jeter par-dessus bord, marmonne-t-il.
- Vous avez TORS de dévoyer cette pauvre noble EN LA FAISANT BOIRE!
- Je ne la fait pas boire. À peine deux verre, y a pas de quoi s'énerver... grogne l'ex capitaine. Et pis c'est elle qui a demandé le second verre...

Et pis, c'est pas comme si le rhum était déconseillé pour engourdir la douleur. Tous les soigneurs bourraient les blessés pour les empêcher d'avoir trop mal. C'était une bonne chose, non ?

Tout se passe assez rapidement. Il réussit à saisir le seau, mis pas l'eau qu'il contenait. Bordel ! Sans ménagement, parce que les soins sur Lucrèce semblent terminer, Sepiida pousse la sorcière et s'astreint à retenir la panique frigorifiée de Lucrèce. Après un réveil aussi brutal, y a rien d'étonnant à ce qu'elle panique. Bon sang, il va la tuer cette sorcière.

- VOUS ÊTES MALADE !? VOUS ALLEZ LA TUER ! ON VEUT LA RANÇONNER, PAS LA TUER ! VOUS CROYEZ QU'ELLE VA VALOIR QUELQUE CHOSE SI ELLE EST ABÎMÉE ?

Elle est vraiment impossible cette sorcière. Dans un sens, il avait bien hâte de remettre les pieds sur Meca pour qu'elle disparaisse. Autrement, il allait la tuer. Ou mieux, la balancer à la mer, sans que personne ne s'en rende compte. Comme ça, elle pourrait mourir noyée, lentement.

Parce que Lucrèce porte du tissus à profusion, une autre langue de robe devient un moyen efficace et soyeux de lui éponger le visage.

- Éloignez-vous d'elle immédiatement ! dit-il en pointant la sorcière et en se mettant bravement entre la dite sorcière et la pauvre Lucrèce. Seizaar ! Faites quelques chose pour éloigner cette... cette... Il se retint furieusement de dire ce qu'il pensait. De toute façon, il aurait été incapable de trouver le terme exacte. Pour l'éloigner d'ici !

Il y avait un brin d'hystérie dans la voix de l'ex-capitaine. Muelle lui tapait sérieusement sur les nerfs.
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Muelle Daee
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeDim 31 Jan 2010 - 1:06

Lorsque Sepiida lui demanda si elle était malade, la sorcière répondit par un geste éloquent. Du pouce et de l’index, elle lui désigna un très petit intervalle entre ses doigts. « Malade? Oui… Juste un petit peu… » C’était faux… Mais elle ne l’admettrait jamais…

« Allons allons… Vous avez déjà vu quelqu’un se noyer dans un seau d’eau? Croyez-moi, c’est aussi rare que les tempêtes dans un verre d’eau… » À l'entendre l'évoquer, ça prenait tout à coup un air de possibilité. Elle prit la baronne à témoin : « Hein que ça va mieux? » Et revenant à Sepiida en croisant boudeusement ses long bras caramel sur sa poitrine, « Je n’allais quand même pas rester là, bêtement, à lui tapoter la main en la plaignant… » Juste à son intonation, il pourrait presque entendre la fin de phrase informulée ‘Comme vous’… Bêtement comme vous, quoi…

À la place de quoi, devant son hésitation, elle lui suggéra des mots : « Femme? Beauté? Déesse? Sirène? Sorcière? » Muelle s’amusait follement. Elle ne fit pas le moindre geste pour accommoder l’ex capitaine et s’éloigner de la baronne.

Elle attendait à vrai dire le bon moment idéal pour lui porter le coup fatal. Alors qu’il lui tournait le dos pour s’occuper de la baronne, elle demanda à Seizaar, en toute innocence : « Est-ce qu’il vous a donné un ordre? » fit-elle en détachant bien chaque syllabe. « Je croyais qu’il n’y avait que le capitaine qui pouvait donner des ordres… » susurra-t-elle d’une voix sucrée…

C’est seulement à ce moment là qu’elle parut réaliser ce que le jeune homme lui avait demandé. « Vous voulez m’épouser, moi? » Cette note d’enthousiasme dans sa voix. « Nous devrions nous efforcer de mieux nous connaître! Peut-être pourrais-je m’établir à Meca… » fit-elle pensivement.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeDim 31 Jan 2010 - 15:22

Evanouie, voilà ce qui se passa durant ce lapse de temps qui me parut tellement court mais qui dut être une éternité pour d'autres. Pendant ce temps, je demeurai le corps et l'esprit inerte sur le canapé dans la cabine du pirate Haize Sepiida.
Des voix se faisaient entendre. Je ne savais pas d'où elles venaient, je ne les comprenais pas. Mon état apathique n'était en rien grave, juste un simple évanouissement du à la douleur et à l'alcool. Il faut dire que ce breuvage appelé rhum est assez fort voir même trop fort pour une jeune femme de mon âge comme peut en témoigner les quelques débris du verre cassé qui demeurent toujours à terre.

Sans même comprendre ce qui se passe, je recouvre mes esprits avec violence. On venait de me renverser non pas un verre mais un sceau d'eau. Suffocant donc à mon réveil, j'étais encore plus perdue que la première fois que j'avais mis les pieds dans cette cabine. Où étais je? Que se passait il? Ah oui... Je me souviens maintenant.
Le regard affolé, toussant un peu, car bien évidemment un réveil de la sorte, j'avais eu la sensation de me noyer. Il fallait que je recouvre mon calme avant toute chose si je voulais arrêter cet sensation d'étouffement.
Au bout de deux ou trois minutes, cela cessa. Je grelotais car j'étais bien évidemment trempée. Mes vêtements mouillés me collaient à la peau, je n'avais même pas remarqué que ma robe était encore raccourcie. J'avais froid, je frissonnais.

Cherchant du regard la personne qui avait fait cela, je ne fis que cet homme dont je ne connaissais pas le nom qui conservait bêtement dans ses mains le sceau vide. A première vue, c'était lui le coupable mais jamais se fier aux apparences. Il parla enfin mais pour faire une demande en mariage. Que s'était passé pendant que j'étais évanouie?
Il est vrai qu'avec ce réveil quelque peu inaccoutumé et la panique qu'il avait engendré chez moi, je n'avais même pas réalisé que Haize se tenait entre la sorcière et moi comme pour me protéger.
Trop occupée à essayer de comprendre ce qui se passait et à me réchauffer, je ne compris pas tout de suite que la voix grondante de Sepiida s'élevait contre Muelle, l'instigatrice de ce réveil aquatique.

Mon regard se leva dans la direction de Haize. Je grelottais toujours tellement j'avais froid. Le tissu de ma robe était tellement imbibé d'eau que le seul moyen de me mettre au sec était de la retirer. Je ne pouvais pas, je n'avais pas d'affaires de rechange.
Fixant Haize, j'avançai ma main droite en sa direction et doucement, je me mis à tirer sur sa manche pour attirer son attention au moins quelques secondes. Je lui fis alors ma demande de façon assez timide et maladroite. Le son de ma voix tremblait en disant cela.


Haize... Je... Pourrai je...

Bon quand faut y aller, faut y aller.

Pourrai je vous demander une chemise pour me changer le temps que ma robe sèche?

Mon regard se baissa à ce moment. Ma demande était certes inattendue mais elle était compréhensible. Je frissonnais et cela ne pouvait se louper. S'il ne désirait pas que je tombe malade en plus de mes foulures, il accepterait ma demande.
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz]   Sur les côtes d'Orfédie [Haize, Muelle, Seiz] I_icon_minitimeMar 2 Fév 2010 - 22:23


Harnyll passa une très mauvaise nuit…et pas seulement parce qu’il était inquiet pour Lucrèce. Une violente tempête s’était levée vers minuit, ballotant le Sirfon comme un jouet d’enfant. Sous voilures réduites, le navire taillait péniblement sa route au milieu des éléments déchaînés.

Se retournant sur son incontrôlable couchette, le baron échafaudait des hypothèses. Ce navire mystérieux qu’ils avaient tout juste entraperçu à la tombée de la nuit, était-ce le Fossoyeur ? Et si tel était le cas, le retrouveraient-ils encore au matin ? Le changement de cap devait leur permettre de se placer au vent de leur cible, mais l’art du combat maritime ressemblait par bien des aspects à un jeu d’échec : il fallait en surveiller toutes les pièces pour éviter de se faire vaincre par surprise.

Peu avant l’aube, le baron d’Ysari se leva péniblement. Le roulis s’était calmé depuis une heure environ, signe que la tempête s’éloignait. S’étirant, il jura en sentant ses muscles tout engourdis protester contre l’effort. Maudites couchettes… trop dures et trop étroites… on se retrouvait au final rempli de courbatures et absolument pas reposé. S’habillant rapidement, Harnyll ouvrit la verrière de poupe pour vérifier le temps qu’il faisait et pu constater que, bien que la nuit soit toujours aussi sombre, le vent était enfin quelque peu tombé.

Sortant sur le pont, Harnyll fixa l’horizon, mais l’épaisse couche de nuages cachait même la lueur de la lune et des étoiles. Non, il n’y avait rien à voir avant le lever du soleil. Montant sur la dunette, le baron s’approcha du timonier, un vieux marin basané qui avait au cours de sa longue carrière servi sur tous les types de bâtiments possibles et imaginables. Ce genre d’hommes était précieux car leur science de la mer était quasi-inégalable. S’approchant, Harnyll demanda :

Avons-nous tenu notre cap ?

Oui Monseigneur, nous n’avons pas du en dévier de plus de quelques degrés.

Krengar monta à son tour et salua son seigneur. Le capitaine se mit aussitôt en devoir d’inspecter les avaries causées par la tempête, mais mis à part quelques cordages cassés qui se balançaient mollement au gré du vent, le Sirfon avait parfaitement surmonté l’épreuve. Le baron d’Ysari allait regagner sa cabine lorsqu’un cri jaillit :

Voile en vue au Nord Est !

Mettant ses mains en porte voix, Harnyll demanda :

Vigie ! Pouvez vous l’identifier ?

Difficile… c’est un trois mâts… un brick je dirais… sa voilure est entièrement noire…


Le cœur d’Harnyll bondit dans sa poitrine. Ce ne pouvait être que lui ! Le Fossoyeur ! La veille au soir, leur adversaire était presque au plein Nord du Sirfon, mais le bâtiment d’Ysari ayant bifurqué vers le Nord Ouest durant la nuit, et les routes des deux navires s’étaient croisées.

Quelques minutes plus tard, plissant les yeux, Harnyll pu à son tour voir l’ennemi honni. La silhouette du navire pirate se découpait distinctement dans les rayons du soleil levant. Caché dans les dernières ombres de la nuit, le Sirfon, lui, restait pour le moment invisible. Cet avantage ne durerait cependant pas, et il fallait en profiter. Faisant signe à Krengar, Harnyll ordonna :

Capitaine, interceptez ce navire.

A vos ordres Monseigneur… Toutes voiles dehors ! Timonier, mettez le cap sur ce navire ! Quartier maître, rappelez au poste de combat, préparez les grappins et armez les balistes !


Tandis que l’équipage courait à son poste, Harnyll retourna dans sa cabine se préparer. Enfilant sa cotte de maille, il noua sa ceinture de guerre et vérifia que sa rapière glissait bien dans son fourreau. Ses blessures subies au tournoi d’Arcani le faisaient encore souffrir mais il ne comptait pas rester en retrait alors que le sort de sa femme allait se jouer.

Gîtant fortement, le Sirfon infléchit sa route et mit le cap sur sa cible. Ayant trouvé un vent favorable, le navire accéléra, ses voiles se gonflant sous la brise matinale. L’équipage du Fossoyeur ne les avait probablement pas encore aperçus, mais cela ne tarderait plus guère. Peu importait désormais, il était trop tard pour que le navire pirate puisse virer de bord et s’enfuir.

Cette fois je te tiens, marmonna le baron d’Ysari.

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