La Lice

Nous connaissons ainsi tous les vainqueurs! ... Ca valait le coup d'attendre non? ... Non, bref ... Le soleil déclina bientôt et la nuit prit place au dessus du champ d'honneur désert. La journée avait été riche en spectacle, acclamations et combats acharnés, de quoi ravir la foule, quelque soit son origine et son rang social.

Le souffle innocent d'une bise nocturne caressait les toits de tuiles et les engins qui servaient à reconstruire Diantra. La ville, tel le phoenix, renaissait plus belle qu'elle ne le fut jamais, semblant célébrer elle-même la victoire du roi Trystan ... Mais on est pas là pour parler de la nuit étoilée et des cochonneries acrobatiques auxquels s'étaient adonnés certains, mais on est là pour faire parler la lance, l'écu et le destrier!! Pendant cette nuit, chacun fit ce qu'il veut, et il en parlera s'il le souhaite. Passons au matin du deuxième tour.

Les champions rencontraient les champions, et comme la veille, c'est le baron cocu qui devrait ouvrir le bal, contre le chevalier de Soltariel. Une rencontre qui allait s'annoncer intéressante, à n'en point douter, les deux concurrents avaient fait preuve d'intelligence lors de leur premier engagement. La foule s'était de nouveau massé autour de la lice, se serrant autour du cordon pourpre et des hommes d'armes chargés de faire respecter la loi. Sur l'estrade centrale, au pied de la tribune royale, Marot était fidèle au poste et il fit résonner sa voix à la suite des trompettes de cérémonie.

Majestés! Messeigneurs et Dames! Bonnes gens! Aujourd'hui se dérouleront les engagements comptant pour le deuxième tour du Grand Tournoi Royal! La première rencontre opposera Ysari et Soltariel!

Les affaires reprennent, messires chevaliers!! Il n'est plus de bon ton de parler de l'entrée d'un chevalier je pense que tout le monde se souvient du représentant de Soltariel, passons à la sueur et les coups ... AHAHAHahahAHAHAahahaHAH *rire méphistophélique*

Harnyll bailla... referma sa visière... et bailla...

Par les cinq, une nuit agitée dans les bras de Tarja l'avait littéralement vidé. Pour plaisante qu'elle fut, cela ne constituait pas la préparation idéale pour une joute tel que l'enseigne les manuels. Enfin, ce n'était pas qu'il regrettait, hein... n'allez surtout pas croire cela. Le tournoi dans une main, une elfe dans l'autre, le choix était vite fait, surtout après la trahison de sa femme.

Au moins son entrée en lice, contrairement à la veille, avait-elle été applaudie. Surprenant les réactions du peuple. Si vous êtes déshonoré, ils vous conspuent, mais si vous relevez la tête et affrontez vaillamment les railleries, ils vous porte aux nues. Sans doute le public aime-t-il les rebondissements avant tout, et soutient-il celui qui le leur en apporte...

Deuxième tour donc. Et fasse à lui un jouteur connu pour sa fourberie et son manque total d'honneur. Pestant contre le mauvais coup du sort qui mettait Soltariel sur sa route, le baron d'Ysari attrapa la lance que lui tendait un de ses écuyers et réfléchit à la tactique qu'il allait adopter.

[hrp: Harnyll -> frappe au casque
Boscq -> frappe au cimier

Jet de chute réussi pour Harnyll: 10
Jet de chute loupé pour Soltariel : 5]

Barroy de Boscq était entré après son adversaire du jour et s'était positionné rapidement en toisant la silhouette qui piaffait en bout de piste. Le baron cocu, comme on l'avait surnommé, n'en avait pas moins vaincu la veille, et il n'était pas à négliger. Il éperonna sa monture le premier, choisissant d'engager la joute. Ce ne pourrait être qu'un détail, mais engager l'attaque fait partie de ces petites astuces psychologiques qui peuvent déstabiliser un adversaire. Il fit s'élever sa lance lentement en direction du cimier adverse, prêt à porter ce que beaucoup prenait comme un affront. Son corps restait bien compact, enchassait autour de la selle, protégé derrière son écu, prêt à frapper.

Oh! Mer ...

Il fut interrompu par la lance d'Harnyll qui se fracassa sur sa visière, qui se gondola sous l'impact. Complètement pris au dépourvu, stopper dans sa course, sécher comme un vieux calecon au bout de sa corde à linge, il sembla rester suspendu au-dessus de la terre battue, alors que son cheval poursuivait sa course. Il chuta sur le céans, avant de rouler sur le dos, sonné par l'impact. D'un geste hésitant, il parvint à ôter son casque, clignant des yeux en cherchant son équilibre. La foule hurla sa joie en voyant un affrontement aussi brutal pour débuter. Le baron cocu commençait à avoir de plus en plus de partisan, qui l'affublèrent du titre de Taureau du Sud ... Sa charge est dévastatrice, disaient les uns; Nul ne peut arrêter le Taureau du Sud soufflait les autres ... Mais c'est que le cocu commençait à se faire une petite renommée. Pas étonnant en voyant l'efficacité avec laquelle il avait envoyé au tapis ses deux adversaires. Les mauvaises langues se taisaient presque ... Marot lui, parla.

Le Sieur de hetalia est déclaré vainqueur!

Harnyll avait longuement réfléchi à la meilleure tactique à adopter face à un adversaire du niveau d’un Barroy de Boscq. Le chevalier de Soltariel avait démontré au tour précédent qu’esquiver honteusement une attaque lors de la dernière passe ne lui rebutait pas, aussi le baron d’Ysari savait devoir mener aux points, obliger son adversaire à le poursuivre, mais surtout, surtout, ne pas laisser de Boscq prendre l’avantage.

Bayard galopait à vive allure, les robustes sabots du grand étalon à la robe d’ébène martelant le sol de la lice, raccourcissant à chaque foulée la distance entre les deux jouteurs. Dans les tribunes, le silence s’était fait… De Boscq visait haut, et l’espace d’une courte fraction de seconde, Harnyll crut que Soltariel adoptait la même tactique que lui… mais non, la lance était trop haute… il visait le cimier…

La lance du baron d’Ysari s’écrasa sur la visière de son adversaire, l’envoyant à terre dans un fracas retentissant. C’était déjà le deuxième adversaire qu’Harnyll envoyait ainsi durement rejoindre le sol du royaume. En tout cas, à ouïr les acclamations du public, la brutalité et la violence lui plaisait.

Mais…

…que disaient-ils donc ?...

…le Taureau du Sud ?

Diable, le gaillard qui avait eu l’idée de le surnommer ainsi ne manquait pas d’un certain esprit sarcastique. Se moquer ainsi des cornes que sa femme lui avait plantées la veille tout en rendant honneur à la puissance de sa charge, voilà qui ne manquait pas de piquant. Rude, cornu et couillu…

Bah, si le peuple l’appelait ainsi, il lui fallait faire avec. Relevant sa visière, le baron salua de sa main gantée la tribune royale, puis comme la veille, il dirigea sa monture vers les tribunes de la plèbe et y lança le moignon de sa lance, déclenchant de nouveau une petite émeute pour la récupérer. Jetant un regard à son adversaire qui se relevait difficilement, aidé par ses écuyers, le baron fut satisfait de voir que De Boscq ne semblait pas blessé. La joute restait une activité extrêmement brutale, et le risque existait de voir un concurrent décéder avant la fin du tournoi.

Une nouvelle fois, Harnyll lança le moignon de sa lance au pied des gueux qui se bousculèrent pour s'en emparer, l'un des rares à garder cette tradition qui fait le bonheur de la foule. De Boscq se releva sans trop de dommage, pas comme le malheureux chevalier de Serramire, la veille, qui n'avait toujours pas repris conscience, même les prêtres de Néera ne pouvaient se prononcer sur sa survie. Il en était quitte pour un beau bleu sur le fessier et quelques jours avec un coussin sous lui. Les deux premiers belligérants quittèrent la lice tour à tour, puis l'arbitre put annoncer une rencontre que beaucoup attendait.

Les seigneurs de Sylande et de Valis sont appelés sur le terrain de joute!

Erac contre Langehack! Langehack contre Erac! Les deux duchés liés au Roi Trystan, chacun jouant un rôle dans la guerre civile que chacun tentait d'oublier. Erac, la terre d'asile et Langehack, marquait par les morts successives de la famille régnante des Sephren. Seul restait Kazil, Sénéchal du Roi et actuel marquis de Sephren, titre que beaucoup considérait comme maudit par les dieux depuis les jours sombres où Esidenir trouva la mort. Place aux chevaliers!

La journée de la veille avait été riche en péripéties et surtout en quiproquos. Il n'avait pas été facile de convaincre Astéride qu'Anaïs était de l'histoire ancienne et que le baiser n'avait été qu'un baiser d'adieu, auquel il n'avait fait que répondre, sans rien éprouver de l'exaltation qui le gagnait quand il embrassait la jeune sœur du roi. Ils avaient fini par se réconcilier et même se retrouver à la faveur de la nuit, pour quelques heures. Ensuite, le chevalier s'était reposé, bien qu'il n'ai pas forcément besoin de beaucoup de sommeil. Il avait peu dormi, mais l'excitation de la joute le tenait formidablement bien éveillé. Il allait devoir faire mieux que la veille, ça avait été moins une.

Et là, il affrontait le jeune chevalier de Langehack, encore inconnu, la veille et qui avait brillamment gagné contre son adversaire, faisant un coup d'éclats dont on se souviendrait longtemps. Se faire défaire par un débutant avait quelque chose de rageant et Ciaran espérait que cela ne serait pas son cas. Il avait envie de gagner... Comme tous ceux qui participaient... Mais dans ce genre de tournoi, il fallait savoir se montrer digne, en cas de défaite...

Le baron cocu de Hetalia fut le premier à jouter, fier et droit sur son étalon. C'était mieux ainsi, se redresser, ne pas montrer sa honte. Voilà une attitude digne d'un homme de son rang.

Et il remporta la victoire.

Puis, furent appelés Langehack et Erac.

Il était temps de se lancer sur la Lice. Ciaran rabattit la visière de son heaume, non sans avoir adressé un regard à Astéride et serré l'étole entre ses doigts pour la ranger dans son gantelet. Il donna un coup avec les étriers et l'étalon partit au galop, à la rencontre de son homologue.

Suspendons quelques instants le temps, et distendons le ... Cet engagement me paraît être l'affiche de cette journée ... Nous y reviendrons plus tard si vous le voulez bien. Passons à la suite, à l'engagement suivant. Le maître du Lys d'Or contre le Chevalier à la Gueuse, comme l'on le surnommé déjà. Un jeune nobliau ysarois qui avait tout de même sorti l'un des grands favoris au premier tour, de Firmelong. Behn avait quand à lui défait le seigneur d'Armena sans grande difficulté. Les deux hommes s'engagèrent sur la lice, sous les applaudissements nourris de la foule qui célébraient plus que jamais les glorieux chevaliers.

[Siegfried -> frappe au casque
Nico -> lance croisée

La frappe au casque devient frappe au cimier à cause de la lance croisée

Pas de jet de chute pour Siegfried
Jet de chute réussi pour Nico: 8]

L'assaut fut donné et le chevalier du Lys ne voulait pas perdre de temps, il visa haut, tentant de toucher le casque de son adversaire. Il fallait frapper fort, d'entrée, et continuer son chemin sans encombres. La lance de son adversaire vint heurtait la sienne, un peu tard peu-être, car il parvint à toucher le cimier de l'ysarois. L'arbitre confirma ce qu'il pensait.

Le Sieur Behn marque un point!

Deuxième assaut et le maître de l'Ordre maudit faisait la course en tête.

[hrp: Siegfried -> frappe à l'écu
Nico -> idem

Jet de chute reussi pour Nico : 7 (merci la faveur)
Jet de chute loupé pour Siegfried: 4]

La maître du Lys avait repris sa charge, pour un deuxième assaut qu'il voulait implacable. Il fallait enfoncé le clou, continuer à entretenir son avance aux points et qui sait, désarçonner le jeune chevalier. Il prit pour cible l'écu, ne flanchant pas au moment de l'impact, pourtant, lorsqu'il fut touché, il fut déséquilibré et son pied droit quitta son étrier. Erreur fatale à une telle vitesse et la sentence fut aussi prompte que douloureuse. Behn fit une demi volte et alla s'étaler dans la terre battue diantraise, dans un murmure d'étonnement, bientôt remplacé par un concert de vivats. Au milieu des applaudissements, l'arbitre annonça.

Le vainqueur est le Sieur KalonEr'ch!

Les tournois sont toujours l'occasion pour la foule de créer des surnoms fleuris qui immortaliseront ce tournoi sous forme de légendes et de chansons. Un nouvel air était sur bien des lèvres, le Chevalier à la Gueuse, qui avait terrassé deux adversaires redoutables, en gardant une concentration remarquable pour un jeune type.

Et nous poursuivons avec l'affrontement suivant que l'arbitre annonça.

Les Seigneurs de Mélau et de Trévelin sont appelés sur le terrain de joute!

Le représentant de Pharem entra le premier, prêt à en découdre et rendu confiant par son premier engagement, la veille. Il avait du batailler ferme contre le seigneur d'Ormois, mais il l'avait emporté en proposant une des plus belles rencontres du premier tour. Il rencontrait le sieur de Mélau, qui lui aussi avait connu un affrontement long et intense, s'attirant la sympathie de nombreux spectateurs. Voyons commun ces deux chevaliers allaient honorer de leurs prouesses les regards de la foule, qui salivaient presque d'impatience. Soudain le signal fut donné et les chevaux s'élançèrent.

[hrp: Gregoire -> lance croisée
Trevelin -> frappe à l'écu

Pas de jet pour Grégoire
Jet reussi pour Trevelin: 5 (tout juste)]

Le chevalier de Pharem s'élança, toisant déjà sa cible. Le bouclier de Mélau semblait s'offrir littéralement à sa lance et il se jeta dessus, déterminé à régler cette affaire en un coup. Il lança son bras et, tout d'un coup, il vit avec frayeur, la lance de Mélau entrer en contact avec la sienne et dévier son coup. Il manqua de perdre son équilibre, tant il fut surpris par la soudaineté du coup et il ne dut son salut qu'à son expérience des tournois. L'arbitre annonça le score, ou plutôt son absence.

Aucun point n'est marqué lors de cet assaut!

Trévelin observa Mélau à travers la visière de son heaume. Ce gaillard avait failli lui coûter le tournoi, il n'était pas mauvais. Il allait devoir s'appliquer si il voulait rester en course.

[HRp: Arthur -> frappe à l'écu
Trévelin -> frappe au casque

La frappe à l'écu domine la frappe au casque.
Pas de jet pour Arthur
Jet de chute loupé pour Trévelin: 6]

Le chevalier de Pharem chevauchait à toute allure, tenta de dissimuler sa véritable cible jusqu'au dernier instant. Il leva sa lance au dernier moment, ouvrant sa défense mais déterminé à faire tomber son adversaire. Si seulement celui-ci n'avait pas profité de ce trou dans la muraille d'acier que devait faire le corps d'un jouteur. Il fut touché au torse et bascula en arrière, terminant le nez dans la poussière. Il n'avait même pas réussi à toucher de Mélau, ce bougre était décidement un bon. Il se releva sans trop de peine, grimaçant à peine sous les courbatures, et il salua son adversaire dans un mélange de légère amertume et de respect. De mélau accédait donc au prochain tour, comme le confirma Marot.

Le Sieur de Mélau est déclaré vainqueur!

Deux chevaliers quittaient l'arène et deux nouveaux entraient en scène alors que l'arbitre les appelés sur le champ d'honneur.

Les Seigneurs de Myten et d'Ivrey sont appelés sur le terrain de joute!

Le chevalier d'Etherna avait passé le premuier tour sans combattre, victime de l'abandon de son adversaire, le régent d'Ydril. L'homme du Sud avait purement et simplement disparu, sans laisser de traces. Il serait toujours temps d'ouvrir une enquête au sortir du Tournoi, mais pour l'instant, l'ethernien allait enfin pouvoir prouver sa valeur à la lance et sur une selle. Il salua les tribunes puis la foule et se mit en place, attendant calmement que son adversaire, cet Aetius d'Ivrey, ne se présente. Bientôt le signal fut donné et l'assaut débuta.

La foule était toujours aussi nombreuse pour le second jour des joutes. Voire plus nombreuse qu’hier, car les badauds, attirés par ce tour plus glorieux, où les meilleurs chevaliers s’affronteraient, avaient afflué en nombre jusque dans la basse cour du château, qui accueillait la compétition. On se serrait tous les uns les autres, au pied de la lice, pour contempler les chevaliers rutilants qui défilaient de bon matin avant de s’empaler allégrement.

Aetius, encore ce jour, faisait tache, vêtu d’une armure des plus modestes. Il avait cependant une monture plus digne qu’hier et comptait bien se servir de la puissance de son destrier pour mettre rapidement à bas son adversaire d’Etherna. Se préparant rapidement, salua les tribunes puis la populace, il rectifia la position de sa tête, mal accroché, et fonça sus à l’ennemi. Fonçant vers l’Ethernien, il baissa rapidement la lance et visa, comme il put, le bouclier de l’adversaire.

[HRP: Aetius> frappe à l'écu
Myten> frappe au cimier

Jet de chute réussi pour Aetius: 12
Jet de chute loupé pour Myten: 2]

L'ethernien toisait son adversaire, s'appliquant à rester compact, derrière son bouclier. Il avait vu ce dont été capable le chevalier d'Ivrey et il voulait frappé fort. Il leva sa lance, prêt à attaquer le casque de son adversaire dès le début. Mais il s'aperçut qu'Aetius visait le torse et dans un réflexe il referma la brèche. Sa lance vint percuter le cimier, au lieu du heaume à proprement parler, mais ses mouvements désordonnés le firent basculer sous le choc de la lance d'Ivrey qui explosa en plein centre de son écu. Il descendit de sa selle de la manière la plus expéditive qui soit, laissant le chevalier du Nord, vainqueur, comme le rappela l'arbitre.

Le Sieur d'Ivrey est déclaré vainqueur!

Le chevalier ethernien lança un regard penaud à la tribune qui représentait sa province, annexée, avant de s'éclipser laissant les honneurs à son adversaire. Un adversaire qui commencait à se voir affubler de sobriquets, comme les autres concurrents qui étaient tous devenu des favoris. Pour d'Ivrey, en référence à sa tenue, qui détonait par rapport aux autres concurrents, on l'avait surnommé le Désargenté, Aetius le Désargenté ...

Il était déjà à la fin de la lice. Le silence et le bruit des sabots s’étaient fait envahir par les vivats de la foule et le cliquetis de l’armure de son adversaire d’Etherna, qui était allé choir à quelques mètres de son cheval. Aetius n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait, cette joute avait été fulgurante et brutale. Sa lance, sous l’impact, avait explosé en mille fragments et la plus grande partie de sa lourde pique était allée rejoindre le chevalier ethernien dans la poussière de la lice.

Il avait gagné, voilà ce qu’il comprit après une poignée de seconde. Faisant tourner son cheval hennissant encore, prêt à charger de nouveau, il put contempler sa victoire derrière l’interstice de métal qu’offrait son heaume aquilin. Jetant sa lance sur la lice dans un geste triomphal, il caracola un instant autour de la lice avant de s’en retourner vers son pavillon et, surtout, vers le prêteur à gage où il avait envoyé un de ses écuyers parier sur lui, une nouvelle fois. Aetius le désargenté sortait, et il espérait bien faire démentir ce surnom à la fin du tournoi.

L'engagement suivant pouvait débuter, et les applaudissements s'éteignirent lentement alors que le chevalier d'Ivrey sortait de l'arène. L'arbitre avança calmement et s'exclama.

Le Seigneur d'Illin et le paladin de Néera, Tarja, sont appeés sur le terrain de joute

Le mervalois entra alors en scène, sous les applaudissements renaissants de la foule. Il avait été le premier à souffrir des abandons lors du premier tour, son adversaire, le baron de Missède ayant tout bonnement disparu, sans donner de nouvelles, ni laisser aucune trace de quelque sorte qu'elle soit. Etrange ... Louen salua la foule et les tribunes,comme il se doit, et vint se ranger en bout de lice, assistant à l'entrée du paladin. Une femme! Elfe en plus! D'Illin sourit sous son heaume, il était convaincu d'avoir l'avantage sur le sexe faible, mais il se ressaisit bien vite, en se rappelant qu'elle était protéger par Néera elle-même et qu'elle avait désarçonné son premier adversaire, le berthildois de Florois, et l'avait poussé à la retraite alors que ce vieux bougre voulait brillé une dernière fois dans un tournoi. Il fallait rester concentré ... Le signal du premier assaut fut enfin donné ...

[HRP: Illin > frappe au casque
Tarja > lance croisée

Pas de jet pour Illin
Jet de chute réussi pour Tarja: 9]

Le chevalier de Merval s’engagea rapidement, avec fougue, désireux qu’il était de prouver à cette foule en liesse qu’il ne devait pas sa présence ici qu’à la couardise du chevalier de Missède, et qu’il saurait mettre à terre cette femme, cette elfe qui, si elle était la protégée de Néera, n’avait pas sa place ici !
Aussi choisit-il de porter son premier coup au casque, cherchant à malmener la pauvresse qui s’était égarée, jusqu’à se perdre, avec son cheval sur la lice… Mais celle-ci dévia sa frappe au dernier moment, celle-ci la frappant finalement au cimier.
C’était un coup manqué, et la cavalière sylvaine n’avait qu’à peine bronché sur sa monture… Mais il menait à présent au score comme l’indiqua bien vite l’arbitre.

Le Sieur d’Illin marque un point !

C’était bien, mais loin d’être suffisant pour lui… Il se lança au signal, ne se laissant pas emporter par l’émotion, il demeurait néanmoins décidé à l’amener à terre.