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 Du courrier à Dyriet (pv)

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Aureane KalonErc'h
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MessageSujet: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 6:18

Cela faisait deux semaines qu'une petite vie tranquille avait repris à Dyriet. Les travaux du manoir avançaient peu à peu, les ouvriers faisaient du bon travail à mesure qu'arrivaient les matériaux pour poursuivre les rénovations. Aureane passait le plus clair de son temps à tenir le bâtiment des serviteurs et à faire la cuisine. Son temps libre, elle le passait à expérimenter de nouveaux plats ou, si elle le pouvait, à tenir compagnie à Nicolaï. Elle aimait bien lui parler de sa vie à Trois-chemin et elle avait fini par oser lui demander de lui parler de son enfance avec Gregor. Elle semblait s'être remise de ses émotions, ou du moins n'y pensait-elle plus. Elle n'était pas devenue plus extravertie pour autant, mais elle se montrait plus à l'aise, au moins avec lui, et souriait à nouveau, visiblement heureuse de vivre à Dyriet, comme elle avait pu le lui dire. Le jeune homme se remettait peu à peu de ses blessures, Aureane l'aidant régulièrement à changer ses pansements. A présent, presque plus aucun "messire" ne lui échappaient, même si elle ne s'était toujours pas résolue à l'appeler par son prénom.

Ce fut donc un soir qu'elle frappa discrètement à la porte de sa chambre afin de refaire ses bandages. Sauf que cette fois, un grand sourire illuminait son visage :

" Guilaine m'a répondu ! "


Autant dire qu'elle-même avait répondu dans la foulée, tant elle avait été heureuse d'avoir des nouvelles de sa famille. D'ailleurs, cela expliquait qu'elle se soit enfermée dans un chambre un bon moment pour coucher sur le papier ce qu'elle avait à dire. Si elle pouvait avoir une correspondance régulière avec sa sœur...

" Justine m'envoie une petite fleur séchée, Guilaine dit qu'elle voudrait apprendre à lire... "


Tout en parlant avec un entrain qu'elle montrait rarement, elle préparait des bandages propres et de quoi désinfecter, même si à présent les blessures du jeune homme étaient en très bonne voie de guérison. C'était bien la première fois qu'Aureane se permettait de bavarder de la sorte, mais elle était si contente qu'elle avait envie de partager ce bonheur avec Nicolaï.

" Et il parait que Cyrielle, notre grande sœur, serait de nouveau enceinte ! "

Elle avait l'air ravie et se calma juste un peu quand il fallut que Nicolaï se mette torse nu pour qu'elle le soigne. Le voir ainsi l'avait toujours fait rougir. Mais malgré sa gêne, elle faisait toujours attention de ne pas lui faire mal. Les premiers temps avaient été difficiles, car cela était inévitable et qu'elle craignait en plus que ses plaies ne s'infectent. A présent, les risques étaient presque écartés. Le jeune homme pourrait bientôt se passer de soin.

Se rendant compte qu'elle n'avait fait que parler d'elle depuis qu'elle était entrée, alors qu'elle n'était pas là pour ça, Aureane eut un petit sourire contrit :


" Hum... Comment vous-sentez vous ? "

Bah oui, elle était sensée le soigner, pas lui raconter sa vie, même si elle avait finit par comprendre que cela l'intéressait. De fait, elle partageait volontiers ses souvenirs avec lui. Et si de son côté il pouvait aussi raconter quelques anecdotes dont il se souvenait, elle l'écoutait volontiers, curieuse de savoir comment il était enfant.

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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 16:56

A Dyriet?

Que se passe-t-il à Dyriet?

Rien. Calme plat.

Enfin, quant on dit calme plat, il faut pas non plus trop exagérer. Les poutres étaient enfin arrivée et les choses sérieuses avaient put commencer. Remettre le toit du manoir en état était long, mais les choses avançaient surement. À moins d'une catastrophe, difficile d'imaginer qu'on en ait encore pour longtemps. Si les choses allaient à ce rythme, ils pourraient dormir dans le manoir cet hiver. Peut-être qu'il ne serait pas tout à fait réaménagé, mais ils pourraient y dormir.

Non, si c'était le calme plat en ce moment, c'était parce qu'aucun événement imprévus ne venait perturber la bonne marche des travaux. Pas d'attaque de bandit, pas de procès de la cour baronniale, pas de duel dans lequel foncer tête baissée. Non, juste un quotidien simple que peut de choses venaient perturber.

Ah si. Gregor était passé à Dyriet pour passer un sérieux savon au jeune homme lorsqu'il avait apprit se qui s'était passé. Harnyll lui avait fait des reproches avec une colère froide qui le caractérisait si bien, mais Gregor avait été plus explosif et lui avait comprit la manière dont s'étaient déroulé les événements.


« Le Prix du Sang. CRETIN !!! Tu aurais pas put avoir une idée plus stupide. Fichue tête de pioche, quant est-ce que j'arriverais à faire rentrer ça dans ta maudite caboche? »

Gregor avait lancé tout un chapelet de jurons coloré. Mais après cela, il avait quant même félicité le jeune homme. Pas pour la décision qu'il avait prise d'être allé s'en prendre à Gregor, mais pour celle d'avoir débarrassé la baronnie de Veshork. Oh, bien entendu, le vieux lion d'Arcani aurait prit la même décision que son ancien écuyer si il avait dut faire face à cette situation. Harnyll aussi l'aurait prise. Mais ni l'un ni l'autre ne l'aurait jamais avoué.

Pour le jeune seigneur des lieux, le temps était long. Bon, il avait fait des progrès considérables depuis qu'il avait été blessé par Veshork, mais il tournait vite en rond. Cette impression était accentuée par le fait qu'Aureane préférait qui ne remue pas trop. Pour la jeune femme, le mieux était qu'il ne quitte pas son lit. Afin de faire plaisir à la jeune femme (et il fallait aussi dire que se balader avec le flan encore ouvert par endroit n'était pas une sensation des plus agréables), Nicolaï s'efforçait de rester en place autant que possible sans devenir fou.

Les visites de la jeune femme étaient un agréable échappatoire à cette monotonie quotidienne. Des conversation agréables ou il avait le plaisir de voir la jeune femme sourire.

Ils ne discutaient de rien de particulier. Elle lui racontait qu'elle restait en retrait dans son village et évitait toujours d'attirer l'attention sur elle et lui, il lui racontait qu'il volait de manière assez régulière des tartelettes au citron quant il était au service de Gregor.

Sans doute eu-t-elle quelques petites difficulté à l'imaginer en garnement chapardeur de tartelettes, mais c'était pourtant la vérité. Nicolaï ne pouvait pas résister à une tarte au citron. C'était vrai à l'époque ou il était marmiton à Arcani, vrai encore lorsqu'il était devenu l'écuyer de Gregor et c'était toujours vrai.

Aureane débarqua dans la chambre alors que le jeune chevalier se prenait à rêver de la fameuse tarte. La jeune femme paraissait d'une bonne humeur à toute épreuve et un grand sourire était vissé à son visage.


" Guilaine m'a répondu ! "

En effet, cela justifiait tout à fait sa bonne humeur. Il était vraiment heureux pour elle. Ces lettres lui permettrait de conserver le contact avec sa famille. Et puis en recevoir devait la rassurer. Cela signifiait qu'ils pensaient toujours à elle.

" Justine m'envoie une petite fleur séchée, Guilaine dit qu'elle voudrait apprendre à lire... Et il parait que Cyrielle, notre grande sœur, serait de nouveau enceinte ! "

Aureane paraissait ravie et lui, il était heureux pour elle. C'était de bonnes nouvelles. On pensait à elle et on l'aimait toujours là bas. Elle devait leur manquer. Quelque soit la raison qui ait poussé Aureane à quitter sa famille, ils seraient tous heureux de la revoir.

Cela fit d'ailleurs un léger pincement au cœur du jeune homme. Allait-elle quitter Dyriet pour retourner voir sa famille?

Le moment de changer les pansements était venu. Tout comme elle, Nicolaï était toujours un peut gêné par ce moment. Se mettre torse nu devant Aureane était... étrange. Et même s'il n'avait pas tout à fait la même définition que la jeune femme de se que devait faire un noble tel que lui, il était bien forcé d'admettre que la situation le mettait mal à l'aise.


" Hum... Comment vous-sentez vous ? "

Nicolaï attendit un instant avant de répondre.

« Bien, merci. »

Un léger moment de silence s'installa entre eux pendant qu'elle commençait à défaire les pansements. Puis, Nicolaï prit enfin la parole pour briser ce silence.

« Aureane, je... j'ai pensé à une chose. »

Bon sang, est-ce qu'il se rendait compte de se qu'il allait dire? C'était un gros risque qu'il allait prendre. Mais tant pis, il en avait déjà trop dit pour s'arrêter maintenant.

« J'ai pensé que... enfin, peut-être... quant nous aurons assez de temps. Nous pourrions... enfin, je pourrais...t'accompagner jusqu'à Trois-chemin... pour que tu puisse revoir ta famille. »

Et si elle voulait rester chez elle, qu'elle se trouvait quelqu'un qu'elle aimerait à Trois-chemin? Il la perdrait. Elle resterait là-bas et lui, il rentrerait seul à Dyriet. Il n'en avait pas la moindre envie, mais cela ferait tellement plaisir à la jeune femme de revoir sa famille après se qui avait semblé être des mois d'absence et d'épreuves.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 15:21

Aureane était réellement de bonne humeur et pour la première fois, elle le montrait sans faire preuve de retenue excessive. Oh, ce n'était pas le genre à hurler partout sa joie, mais son sourire lumineux suffisait à prouver qu'elle était assez à l'aise pour profiter du plaisir que lui procurait sa lettre et, si possible, le partager avec Nicolaï. Elle se calma néanmoins pour ne pas faire de bêtise en soignant le jeune homme. Sans compter qu'il avait eu l'air heureux pour elle et puis qu'il avait légèrement changé d'expression, elle ne savait pourquoi.

Se taisant, elle fit donc attention à lui enlever ses bandages sans le brusquer et prit ce qu'il fallait pour désinfecter les plaies. Elle avait à nouveau un air sérieux et concentré, même si le rouge lui montait légèrement aux joues, comme toujours quand elle le soignait. L'hésitation de Nicolaï à sa question l'inquiéta un bref instant, mais apparemment, il n'y avait rien. Les blessures restaient propres et bientôt, il n'y aurait plus besoin de les soigner.

" Aureane, je... j'ai pensé à une chose. "

Sa façon de s'exprimer fit s'arrêter la jeune fille. Que se passait-il ? On aurait dit qu'il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Inquiète, elle le regarda sans oser dire quoi que ce soit ? Qu'y avait-il pour qu'il hésite autant ?

" J'ai pensé que... enfin, peut-être... quand nous aurons assez de temps. Nous pourrions... enfin, je pourrais... "

Aureane attendait, avec une inquiétude croissante, où il voulait en
venir.


" ...t'accompagner jusqu'à Trois-chemin... pour que tu puisses revoir ta famille. "

Aureane resta tout d'abord bouche bée tant elle ne s'attendait pas à une telle proposition. Puis l'idée fit son chemin et elle sourit, de plus en plus émue. Elle n'avait pas réellement envisagé de les revoir, du moins pas dans un avenir proche au point de pouvoir en parler. Il y avait le trajet et le fait qu'elle ne serait peut-être pas très bien accueillie. Mais au fond d'elle, elle en avait rêvé. Elle était partie précipitamment, elle n'avait pas eu le temps de se préparer, les membres de sa famille lui manquaient... l'émotion la fit balbutier quelque chose d'inaudible. Elle avait les larmes aux yeux, mais pas de tristesse. Si on lui avait dit avant qu'elle réagirait aussi vivement à une telle proposition, elle ne l'aurait pas cru. Mais en réalité, force lui était de constater que ça faisait longtemps qu'elle refoulait son envie de rentrer chez elle.

" Ce... ce serait... "

Elle avait la gorge nouée par l'émotion. C'était comme lui proposer de réaliser un rêve... Seulement... Le côté réaliste de la situation ne pouvait être oublié. Elle se mordit la lèvre, hésita et finit par objecter timidement :

" Mais... mais c'est loin... "

Il avait bien mieux à faire que courir sur les routes pour se rendre dans un village perdu. Passée l'émotion de se dire que le rêve pouvait être réalisable, elle prenait conscience que si la proposition lui faisait immensément plaisir, il n'en demeurait pas moins que c'était un cadeau qui couterait cher au chevalier, au moins en temps perdu. Elle se calma un peu, repoussa une mèche de cheveux folle en essayant de réfléchir.


" C'est... c'est vraiment gentil, mais... c'est terriblement loin. "

En fait, savoir que c'était quelque chose d'envisageable lui enlevait déjà un poids énorme du cœur. Elle n'était plus totalement coupée de sa famille. Il y avait les lettres et à présent un hypothétique voyage, un jour, peut-être... Cela lui suffisait pour le moment. A nouveau souriante, elle déclara avec reconnaissance :

" Je ne sais pas comment vous remercier, encore une fois... vous avez déjà tellement fait pour moi... Je ne pense pas qu'il serait raisonnable de voyager pour le moment, il y a beaucoup à faire ici... Mais un jour... eh bien j'y penserai, lorsque l'occasion se présentera... Je serai vraiment ravie de vous présenter à ma famille. "


Un mois plus tôt, elle aurait trouvé absurde de présenter un chevalier aux siens, estimant que les uns n'avaient rien à faire avec les autres. Mais c'était différent, à présent, même si elle ne savait pas à quel moment, elle avait glissé dans sa façon de voir les choses et surtout, ce qu'elle voyait à présent. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle se sentait suffisamment proche de Nicolaï pour avoir envie de faire le lien avec sa famille. Elle se figea un bref instant en pensant soudain à la dernière lettre de sa sœur et ajouta avec un peu moins d'entrain :

" Peut-être... qu'il... vaut mieux attendre, de toute façon... Je ne suis pas sûre d'être... tout à fait la bienvenue au village. "


Elle évita soudain son regard, se remit à s'occuper de ses pansements, l'air légèrement honteux. Devait-elle lui raconter ce qui s'était passé ? Elle n'en savait rien. Et si... s'il réagissait comme les villageois et la rejetait pour ça ? Cette idée la fit frémir. Elle ne pouvait pas prendre ce risque, elle ne le supporterait pas. Et si on lui racontait tout une fois à Trois-Chemin ? Elle se corrigea : d'ici qu'ils fassent le trajet, en admettant qu'ils le fassent réellement un jour, tout serait peut-être oublié. Et sinon... eh bien, elle verrait en temps voulu.

Elle se remit à désinfecter les plaies consciencieusement, se concentrant à nouveau sur ce qu'elle faisait.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 17:13

La proposition de Nicolaï parut bouleverser la jeune femme. Elle ne devait pas s'attendre à cela. Mais après tout, il pouvait bien le faire. Lorsque les travaux à Dyriet seraient terminé et que sa mission ici serait achevée, il pourrait bien demander à Harnyll l'autorisation de s'absenter un moment d'Ysari, pourquoi pas d'en profiter si le baron avait un message pour Diantra ou un des fiefs plus au nord et pousser à ce moment jusqu'à Trois-chemin. Si cela pouvait lui faire plaisir, il le ferait.

Le simple fait de savoir qu'une telle opportunité pouvait se présenter semblait la rendre heureuse. Et si elle était heureuse, il n'y avait aucune raison pour que le jeune chevalier regrette sa décision. Enfin, il était peut être un peut inquiet. Il esprérait tout de même qu'après ce voyage, elle accepterait de retourner à Dyriet.

Un air soucieux vint gâcher sa jolie surprise et son visage réjouit.


" Peut-être... qu'il... vaut mieux attendre, de toute façon... Je ne suis pas sûre d'être... tout à fait la bienvenue au village. "

Pas la bienvenue à Trois-chemin? Mais pourquoi? À cause de se qui s'était passé et qui l'avait forcé à partir? Peut-être était-il temps de percer enfin ce voile de mystère qui entourait la jeune femme à se sujet.

« Pourquoi cela? Tu as fait quelque chose de mal? »

Elle hésitait à lui en parler. Mais pourquoi donc? Ils s'étaient raconté leur vie en long en large et en travers, que redoutait-elle à ce point de lui dire? Ne lui faisait-elle pas confiance en fin de compte?

« Aureane, s'il te plait. Je suis certain que tu n'as rien fait. »

Elle resta encore un instant muette. Nicolaï se sentit assez désespéré et démuni. Mais qu'est-ce qu'il fallait faire pour qu'elle lui face enfin assez confiance pour lui dire se qui la dérangeait toujours le plus.

« Aureane, quoi qu'il ait put se passer, cela ne changera rien. Est-ce que tu n'as pas assez confiance en moi pour me croire lorsque je le dit et me faire part de se qui te dérange? »

[hrp: désolé, c'est un peut court]
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Aureane KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 19:14

" Pourquoi cela ? Tu as fait quelque chose de mal ? "

Aureane suspendit son geste, posa le bandage qu'elle s'apprêtait à utiliser et baissa les yeux. Elle n'en savait rien, à vrai dire, elle pouvait juste espérer que ce ne soit pas le cas.

" Aureane, s'il te plait. Je suis certain que tu n'as rien fait. "

La jeune fille haussa légèrement les épaules murmurant de façon presque inaudible :

" Je ne sais pas... "

Avait-il vraiment besoin de savoir ? Sans doute, car il insista, lui demandant pourquoi elle ne lui faisait pas confiance. Bien-sûr que si, seulement... Elle plongea son regard dans le sien, comme pour y chercher une confirmation et se décida finalement sans plus chercher à réfléchir :


" Je te fais confiance, c'est juste que... "

Elle s'arrêta net, ouvrit de grands yeux en se rendant compte qu'elle venait de se laisser aller à le tutoyer, rougit aussitôt... Détournant vite le regard, elle se reprit en bredouillant, priant intérieurement pour qu'il n'ait pas relevé. Forcément, étant donné sa réaction, il aurait fallu qu'il soit aveugle, mais avec un peu de chance, il ne dirait rien du tout... et surtout pas que ce n'était pas grave, comme il savait si bien le faire. Qu'il ne dise rien, voilà, ça irait très bien : comme s'il n'avait pas entendu. Par pitié...

" C'est... euh... hum... oui... je... je vous fais confiance et... hum... "

Elle soupira, se maudit intérieurement pour son émotivité qui devait la faire passer pour une idiote et lui jeta un coup d'œil terriblement gêné avant de regarder à nouveau ailleurs. Il fallait absolument qu'elle se calme.

" Je... disais... "

Que disait-elle, déjà ? Oh, son départ. Cela la calma et elle parvint à reprendre un peu contenance.

" Je... ne sais pas si j'ai fait quelque chose de mal. Ma famille devrait être heureuse de me voir, mais pas les villageois. "


Oui, cela calmait vraiment. Ses joues reprirent même une couleur normale. Elle fixait le sol, à présent, se demandant comment expliquer ce qu'il en était à Nicolaï. Après un petit instant de silence, elle se mit à raconter doucement :

" Quelques semaines avant mon départ, je n'envisageais pas de partir une seule seconde. Ma vie était toute tracée, comme celles de mes sœurs, vous avez dû comprendre à travers ce que je vous ai raconté que j'étais sensée espérer un beau mariage et que cela s'arrêtait là. Seulement… seulement, il y a eu la peste. Au début, nous ne savions pas ce que c’était, mais les gens ont commencé à tomber malade, puis à mourir. C’était… c’était horrible. On ne pouvait rien faire du tout… "

Elle secoua la tête, désemparée, se remémorant son incompréhension devant le fléau.

" C’était de pire en pire, personne ne semblait à l’abri. Les gens ont fini par dire que cela pouvait passer d’une personne à l’autre et les malades ont été abandonnés par leurs proches, ou au contraire enfermés chez eux sans qu’on se préoccupe de ce dont ils avaient besoins... Les gens étaient terrifiés, alors... ils ont commencé à chercher un responsable. "

Elle fit une pause, parut hésiter, mais se lança finalement :

" Au début, ce n’était que des rumeurs, après, ils me l’ont dit en face : ils pensaient que j’avais jeté un sort sur eux. Ma famille est la seule à ne pas avoir été touchée et ils ont commencé à dire que si je ne parlais jamais c’était parce que j’avais des choses à cacher… La peste a disparu peu à peu, mais pleurer nos morts n’a pas suffit, ils ont continué à m’en vouloir, ils ont dit… "

Aureane s’arrêta, la gorge serrée. Cela, c'était trop récent, elle aurait peut-être mieux fait de le garder pour elle, elle ne savait plus. Mais maintenant qu'elle avait commencé, elle n'avait plus qu'à aller au bout...

" Peut-être… avaient-ils raison ? Je pensais cela impossible, mais… je ne sais plus… la magie… "

Maintenant, il comprenait peut-être mieux la réaction qu'elle avait eu durant le tournoi en voyant les boules lumineuses. C'était la preuve que bien des choses étaient possibles. Elle aurait préféré ne pas en avoir confirmation.

" Enfin… enfin, finalement, je suis partie, mes parents ont eu peur pour moi, les gens grondaient, nous pensions qu’ils voulaient venir me chercher… ils ne savaient plus quoi faire, mes frères ainés étaient absents… Ma mère a tracé des symboles magiques pour me protéger et je suis partie dans la plaine aussi vite que possible. "

La jeune fille fut forcée de s'arrêter pour ne pas se laisser submerger par l'émotion. Elle enfouit son visage dans ses mains en essayant de se contrôler. Dire qu’elle avait voulu tous ces morts lui paraissait absurde au début, mais à force de se l’entendre répéter, elle avait fini par se demander. A présent qu’elle avait vu que la vraie magie existait, la question se posait à nouveau. Avait-elle pu attirer le malheur sur son village sans le vouloir ? Elle n’osait plus regarder Nicolaï : elle ne voulait pas à nouveau se montrer au bord des larmes et elle craignait encore plus lire dans son regard un doute à son sujet. Mais pourquoi lui avait-elle donc raconté tout cela ?
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 12:40

" Je te fais confiance, c'est juste que... "

A cet instant, Nicolaï n'aurait certainement rien remarqué de bien particulier. Elle lui disait juste qu'elle lui faisait confiance, rien de bien particulier en fait. Sauf que les choses ne se passèrent pas tout à fait comme ça. Aureane s'arrêta net. Elle ouvrit de grands yeux comme si elle s'était soudain rendu compte de quelque chose. Quelque chose de tellement énnorme qu'elle n'y croyait pas elle même.

L'écarlatomètre explosa littéralement alors que le jeune femme prenait une teinte plus cramoisie que vraiment rouge. Forcément, il n'en fallait pas autant pour attirer l'attention du chevalier. Quel domage pour la jeune femme si timide. Si elle n'avait pas réagit et se serait contenté dé continuer, il n'aurait certainement rien remarqué du tout. Sauf que là, c'était trop tard. Beaucoup trop tard.

La phrase qu'elle avait interrompu ne tarda pas à repasser dans la tête du jeune homme et il comprit presque immédiatement alors se qui s'était passé.

Tu

Elle l'avait TUTOYE !!! A dire vrai, il ne s'y attendait pas lui même et resta un instant bouché bée alors qu'elle reformulait sa phrase. Étrangement, cette nouvelle formulation lui plaisait moins que la première.

Elle lui jeta un léger coup d'œil très gêné avant de regarder ailleurs.


" Je... disais... "

Euh oui. De quoi est-ce qu'ils étaient en train de parler déjà? Pour être honnête, Nicolaï avait été un peut assommé par le fait qu'elle ait employé un tutoiement pour s'adresser à lui. Non pas que cela le dérange, il aurait volontiers insister plus lourdement encore pour qu'elle le fasse d'elle même. Mais il y avait peut de temps qu'elle ne l'appelait plus messire et il s'était attendu à se qu'elle mette plus de temps que cela avant de le tutoyer.

Ah oui, c'est vrai. Ils étaient en train de parler de la mystérieuse raison qui avait poussé la jeune femme à quitter Trois-chemin.


" Je... ne sais pas si j'ai fait quelque chose de mal. Ma famille devrait être heureuse de me voir, mais pas les villageois. "

Ah ha? Distinction intéressante. Elle n'apportait pas grand chose de neuf, mais elle était intéressante.

" Quelques semaines avant mon départ, je n'envisageais pas de partir une seule seconde. Ma vie était toute tracée, comme celles de mes sœurs, vous avez dû comprendre à travers ce que je vous ai raconté que j'étais sensée espérer un beau mariage et que cela s'arrêtait là. Seulement… seulement, il y a eu la peste. Au début, nous ne savions pas ce que c’était, mais les gens ont commencé à tomber malade, puis à mourir. C’était… c’était horrible. On ne pouvait rien faire du tout… "

La peste? Avait-elle dut quitter son village pour ne pas tomber malade? Une partie de la tête de Nicolaï était en train d'analyser cette possibilité. Une autre partie était en train de se dire qu'il venait à nouveau de manquer une bonne occasion de se taire et n'allait pas tarder à regretter d'avoir posé une question sur le passé d'Aureane.

" C’était de pire en pire, personne ne semblait à l’abri. Les gens ont fini par dire que cela pouvait passer d’une personne à l’autre et les malades ont été abandonnés par leurs proches, ou au contraire enfermés chez eux sans qu’on se préoccupe de ce dont ils avaient besoins... Les gens étaient terrifiés, alors... ils ont commencé à chercher un responsable. "

Oh non. Là, ça sentait vraiment mauvais. Ça puait à plein nez même. Bon, il y avait plus grand chose qui cherchait à comprendre se qui s'était passé. Pour être honnête, Nicolaï voyait la réponse à sa question approcher très rapidement. Trop rapidement peut-être même.

" Au début, ce n’était que des rumeurs, après, ils me l’ont dit en face : ils pensaient que j’avais jeté un sort sur eux. Ma famille est la seule à ne pas avoir été touchée et ils ont commencé à dire que si je ne parlais jamais c’était parce que j’avais des choses à cacher… La peste a disparu peu à peu, mais pleurer nos morts n’a pas suffit, ils ont continué à m’en vouloir, ils ont dit… "

Bon, il allait vraiment falloir qu'il apprenne à tenir un peut mieux sa langue que cela. Quant est-ce qu'il allait enfin comprendre qu'il y avait certaines choses qu'il valait mieux ne pas dire ou ne pas faire. Il en avait l'exemple type sous les yeux. Le fait de vouloir à tout prix savoir allait faire fondre Aureane en larme c'est tout se qu'il allait avoir gagner.

Gregor avait définitivement raison, il n'était qu'un crétin.


" Peut-être… avaient-ils raison ? Je pensais cela impossible, mais… je ne sais plus… la magie… "

NOOOOONNNN !!!!!!! Aureane ne pouvait pas avoir fait un truc pareil. Qui était le débile qui avait lancer cette idée stupide? Comment pouvait-elle le faire? Nicolaï l'imaginait tout à fait pleurer la mort d'une coccinelle alors tuer des gens... jamais elle n'en aurait été capable. Magie ou pas magie.

" Enfin… enfin, finalement, je suis partie, mes parents ont eu peur pour moi, les gens grondaient, nous pensions qu’ils voulaient venir me chercher… ils ne savaient plus quoi faire, mes frères ainés étaient absents… Ma mère a tracé des symboles magiques pour me protéger et je suis partie dans la plaine aussi vite que possible. "

Aureane s'arrêta et enfouit son visage dans ses mains. Il n'y avait pas besoin d'être un mage télépathe pour savoir se qui n'allait pas et se qu'elle voulait lui cacher. Ses yeux qu'elle devait avoir plein de larme et puis, elle ne devait sans doute pas avoir envi de voir un quelconque doute sur le visage du chevalier. De doute, il n'y avait en tout cas pas la moindre trace. C'était plutôt de l'effarement par rapport à se qu'il venait d'entendre et de la culpabilité de l'avoir forcé à parler qu'elle aurait put voir si elle l'avait regardé.

Il ne pouvait en tout cas pas la laisser comme cela. Il était responsable de sa tristesse. Il devait faire quelque chose pour réparer son erreur. Décidément, il était multi-récidiviste.

Avec une légère grimace de douleur, il se redressa sur son lit, se mettant assis face à Aureane qui gardait le visage cacher dans ses mains. Doucement, pour ne pas la brusquer, il écarta cette barrière qui l'empêchait de voir la jeune femme.

Il ne s'était pas trompé. Ses yeux bleu étaient brillants de larmes qu'elle s'efforçait de contenir autant qu'il lui était possible. Elle ne le regardait pas, détournant ostensiblement le regard pour ne pas le voir.

Ses mains tenant toujours les poignets de la jeune femme, il baissa un peut les yeux lui aussi.


« Je crois que je viens encore de faire un bêtise. Je n'aurais pas dut te le demander. Ou te forcer à m'en parler comme je l'ai fait. Tu avais le droit de garder cela pour toi. »

Il se passa un instant de silence, puis, Nicolaï releva la tête.

« Tu n'y es pour rien. Magie ou pas magie. Jamais tu n'aurais put faire le moindre mal à ses gens. Celui qui a eu l'idée de te désigner comme responsable de leur malheur est le pire des idiots. Et je suis encore pire que lui. Tu ne ferais pas de mal à une mouche. J'en suis convaincu. »

Aureane leva alors les yeux vers lui, comme pour chercher dans le regard métallique du chevalier la confirmation de se qu'il disait.

« Et personne ne t'empêchera de voir ta famille. Lorsque nous en aurons le temps et que tu le voudras, nous préviendrons tes parents par lettre et nous irons à Trois-chemin et se n'est pas une simple superstition qui dois t'empêcher de voir les tiens. Et je serais là pour te protéger si les choses tournaient mal. »

Doucement, le jeune homme lâcha les mains d'Aureane.

« Encore une fois, pardon de t'avoir forcé la main pour en parler. »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 17:24

Aureane se demandait réellement si les villageois pouvaient avoir raison. D'un côté, elle savait qu'elle n'avait jamais souhaité tuer personne et encore moins ses voisins, d'un autre, ce qu'elle avait vécu avait donné beaucoup de poids à ce qu'on lui reprochait. Pour qu'on la pousse ainsi à partir, c'était bien qu'elle avait quelque chose à se reprocher, non ? En même temps, cela ressemblait beaucoup à toute sorte de superstitions idiotes... sauf qu'elle avait grandi dans cette ambiance et y croyait bien un peu... Elle n'arrivait plus à faire le tri, surtout après avoir vu de la vraie magie à Diantra. En reparler l'avait secouée.

La jeune fille se rendit compte que Nicolaï bougeait, mais elle ne fit rien, de crainte d'éclater en sanglots. Elle ne voulait pas qu'il se dise encore qu'elle pleurait par sa faute. Elle sentit qu'il prenait ses mains et les écartait doucement, ne fit rien pour l'en empêcher, mais garda les yeux baissés en retenant ses larmes.

" Je crois que je viens encore de faire une bêtise. Je n'aurais pas dû te le demander. Ou te forcer à m'en parler comme je l'ai fait. Tu avais le droit de garder cela pour toi. "

Elle ne savait pas à quoi, elle s'était attendue, mais tant de douceur l'apaisa. néanmoins, elle évitait toujours son regard, mais secoua tout de même la tête pour le détromper :


" Non... ce n'est pas votre faute... "

La suite de ses paroles, elle les écouta en silence, osa finalement le regarder à nouveau en face. Il était sincère, comme toujours, et il se reprochait sa réaction comme... bien souvent. Elle ouvrait la bouche pour lui dire de ne pas s'en vouloir lorsqu'il ajouta qu'il serait là pour la protéger lorsqu'ils rendraient visite à ses parents. Elle essuya ses yeux embués d'une main et serra l'autre qu'elle avait laissé dans la sienne en se calmant un peu. Un sourire reconnaissant éclaira alors son visage et elle chercha ses mots... sans les trouver. Elle ne savait pas comment le remercier : il semblait toujours être là pour elle et le pire était qu'il culpabilisait à chaque fois qu'elle avait un souci ! Elle secoua à nouveau la tête et finit par déclarer doucement :

" Vous n'êtes pas responsable, au contraire, vous êtes toujours là pour me soutenir... Et puis... il fallait bien que je vous explique avant de mettre les pieds là-bas... "


En fait, elle appréciait de lui parler, même si cela débouchait parfois sur ce genre de situation. En y réfléchissant, c'était la première fois qu'elle pouvait parler à quelqu'un qui l'écouterait sans la juger. Elle eut un petit sourire timide et reprit les bandages après un instant de silence.

" Je vais terminer de vous soigner au lieu de vous ennuyer avec tout ça... son sourire s'élargit et elle ajouta, se permettant sans réfléchir d'être un peu espiègle : même si vous m'assurez sans cesse que je peux vous parler de mes problèmes ! "

Elle se tut à nouveau, s'empourpra légèrement : si maintenant elle se permettait de lui parler de la sorte... le tutoyer par mégarde était déjà suffisamment gênant, il allait falloir qu'elle se reprenne un peu. Apprécier Nicolaï était une chose, mais se comporter ainsi... non, elle ne pouvait pas, il fallait qu'elle se ressaisisse ! Elle termina donc de le soigner sagement sans plus vraiment parler et prit ensuite congé pour aller préparer le diner.


***

Les jours reprirent leur cours, Aureane reprit quant à elle se réserve habituelle et, si elle discutait toujours de temps en temps avec le jeune homme, elle se contenta d'évoquer sa famille sans plus craindre de larmes. Il fut question des jeux avec ses frères et sœurs, de moutons qu'elle avait gardés étant plus jeune et de cours d'écriture après la messe avec son vieux professeur. La jeune fille continua également à cuisiner, en particulier, elle fit la surprise au chevalier de tartelettes au citron, dès qu'elle parvint à se procurer les fruits nécessaires : son anecdote du vol en cuisine n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Elle était toute contente de lui faire la surprise mais ne se permit pas un mot plus haut que l'autre : elle était redevenue fidèle à elle-même, souriante, mais on ne peut plus discrète.


***

Un petit peu moins d'une semaine plus tard, Aureane vint frapper à la porte de Nicolaï, une lettre à la main. Elle attendit qu'il lui dise d'entrer et la lui apporta en précisant simplement :


" Elle arrive d'Ysari, messire. Oh, un "messire" en quelques semaines, il survivrait ! Si vous souhaitez que je la lise... "

Le jeune homme faisait des progrès de ce côté, mais s'il voulait gagner du temps, elle pouvait lui faire la lecture. Peut-être préférerait-il plutôt lire en paix, auquel cas elle se retirerait. Elle attendait simplement la réponse, ne faisant pas vraiment preuve de curiosité. Sans doute le baron qui réclamait des détails sur l'avancée des travaux : cela ne la concernait pas.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 18:47

Une fois de plus, Aureane était trop gentille et cela confirmait bien se que le jeune homme pensait. S'il avait eu besoin de preuves supplémentaire du fait qu'elle n'avait rien fait, il les avaient. Aureane paraissait vouloir encaisser tout les malheur du monde et être prête à tout encaisser pour que les gens se sentent mieux. C'était étrange de voir à quel point leur deux comportements se ressemblaient. Il voulait qu'elle se sente à l'aise et qu'elle ne s'en fasse pas. Qu'elle soit heureuse en quelque sorte. La jeune femme voulait à peut de choses prêt la même chose. Le bonheur et la tranquillité d'esprit du jeune chevalier.

Les choses paraissaient simples au premier abord, mais elle ne l'étaient pas. C'était se qui faisait toute la complexité de leur situation. Lui était chevalier et malgré tout se qu'il s'évertuait à vouloir lui dire, elle n'avait pas à s'aplatir devant lui. Mais ce titre qu'il avait acquis, restait un fossé entre eux que lui n'osait pas franchir et que la timidité naturelle de la jeune femme transformait en barrière insurmontable.

Un jolis sac de nœuds en quelque sorte.


" Je vais terminer de vous soigner au lieu de vous ennuyer avec tout ça... son sourire s'élargit et elle ajouta, se permettant sans réfléchir d'être un peu espiègle : même si vous m'assurez sans cesse que je peux vous parler de mes problèmes ! "

Nicolaï lui accorda un sourire ravis. Le sourire d'Aureane était jolis, mais l'air espiègle qui venait d'apparaitre sur son visage l'était encore plus. Le jeune homme rit légèrement avant de serrer les dents pendant qu'elle faisait le nœud du nouveau pansement. Peut-être qu'il n'aurait pas dut se redresser aussi vite. Mais bon, cela n'était pas encore entré dans sa fichue tête de pioche.

* * *

Les jours s'écoulaient les uns après les autres et le jeune homme avait recouvré ses forces. La zone des plaies étaient toujours sensible, mais il se sentait beaucoup mieux et prêt à repartir à l'assaut d'un nouveau menthosis (enfin là peut-être pas quant même).

Et quoi de mieux pour embellir ses journées que de petits sourires discrets d'Aureane et sa simple présence.

Elle restait parfois à regarder le chantier. Étrangement, le chevalier s'activait plus encore que d'habitude lorsqu'elle était là. Les ouvriers du chantier lui lançaient alors des regards amusé et souriait à la discrète forme bleu qu'ils apercevaient plus loin.

Un soir, les narines de Nicolaï furent titillée par une délicate odeur d'agrume qui s'échappait du quartier des serviteurs où Aureane préparait le repas à venir. L'idée lui traversa la tête, mais il n'y crut pas vraiment. Est-ce que... ? Non, elle n'aurait quant même pas...

Et bien si. Au retour du chantier, le jeune homme découvrit une série de tartelettes au citron qui trônaient magistralement sur la table. Autant dire que son regard s'illumina comme celui d'un enfant devant ses paquets de noël. Il dut d'ailleurs se retenir très fort pour ne pas prendre Aureane dans ses bras et ne pas non plus se jeter tout de suite sur les tartelettes et toutes les dévorer. Quant à savoir comment il réussi à ne pas en subtiliser une au passage, ne vous le demandez même pas, le jeune homme se pose la même question.

* * *

Se fut un matin que la nouvelle arriva d'Ysari.

Il avait bien entendu continuer à apprendre à danser à Aureane en prévision de cela, mais il voulait lui faire la surprise. Donc, la fameuse lettre arriva d'Ysari. Nicolaï se doutait de se qu'elle contenait avant même qu'Aureane ne soit arrivé jusqu'à lui.


" Elle arrive d'Ysari, messire. Si vous souhaitez que je la lise... "

Un ''messire''? Non pitié, pas ça. Elle avait résister pendant des semaines à l'appeler comme ça. Elle n'allait pas recommencer. Il pensais en avoir fini avec ce vilain mot dont elle l'affublait sans arrêt. Ce n'était pas le cas apparemment.

Il prit la lettre et l'ouvrit avec un large sourire aux lèvres. Sourire qui s'élargit encore lorsqu'il comprit qu'il avait vu juste.

Mais sourire qui s'effaça légèrement lorsqu'il posa les yeux sur Aureane. Allait-elle accepter de l'accompagner? Allait-elle suivre l'invitation de la baronne? Il ne voulait pas la forcer. Certes, il pouvait parfaitement l'obliger à venir, mais dans ce cas là, jamais elle ne passerais une bonne soirée.


« Aureane, la lettre te concerne toi aussi, dit-il en lui tendant le parchemin. Se n'est rien de grave, bien au contraire. Mais j'appréhende un peut ta réaction pour être honnête. »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 19:42

Nicolaï ne lui demandant pas de partir, le jeune fille attendit patiemment qu'il lui dise ce qu'il en était. Quant à la lettre, elle sembla faire grand plaisir au jeune homme. Quelles que soient les nouvelles, Aureane était contente pour lui. Le fait que son sourire s'efface un peu lorsqu'il posa ses yeux sur elle lui fit lui lancer un coup d'œil interrogateur et légèrement anxieux. Qu'est-ce qui n'allait pas ?

" Aureane, la lettre te concerne toi aussi... "

La jeune fille prit la missive, soudain inquiète. De quoi s'agissait-il au juste ?


" Ce n'est rien de grave, bien au contraire. Mais j'appréhende un peu ta réaction pour être honnête. "

Intriguée et quelque peu anxieuse, Aureane se plongea donc dans la lecture du parchemin sans plus tarder.


" Mon seigneur, ma dame... "

Le seigneur, elle l'avait devant elle, mais elle se demanda un instant qui était la dame. Aurait-elle raté quelque chose ?
Non, il n'y avait pas de nom, sans doute était-ce une formule d'usage.

" Les grands bals isarains... "

Elle en avait entendu parler par ceux qui travaillaient à la réfection du manoir : toute la noblesse des environs serait présente, pour fêter l'été, ou quelque chose dans ce genre. C'était une fête attendue par tous les grands de ce monde.


" A cette occasion le baron... "

C'était donc une invitation. Logique. Elle continua sa lecture en se demandant par quel miracle elle allait soudain voir le lien avec elle.


" Durant ces trois jours... "

Suivit la description des bals, puis la signature et le sceau. Aureane termina consciencieusement sa lecture puis releva les yeux vers Nicolaï, demandant sans comprendre :

" Euh... Pardonnez-moi mais en quoi cela me concerne-t-il ? "

Elle pouvait supposer qu'il aurait besoin d'écrire une réponse, mais il ne lui avait pas parlé en sous-entendant cela, elle commençait à mieux cerner ses attentes de ce côté. Mais là... Non, elle avait beau chercher, elle ne voyait pas du tout en quoi cela la concernait. Elle doutait fortement que ces bals soient prétexte à écrire quoi que ce soit et le baron devait déjà avoir ses propres cuisiniers. Alors, elle ne trouvait pas quel lien il y avait avec elle. D'ailleurs, elle ne voyait pas non plus pourquoi il appréhendait sa réaction. Sa réaction à propos de quoi ? Du fait qu'il soit invité à un bal ? C'était normal, non ?


" C'est une invitation... "
précisa-t-elle pour la forme, se disant qu'il lisait quand même suffisamment bien pour l'avoir compris.

Quoique... peut-être n'était-ce que cela ? Aurait-il pu lire trop vite et se méprendre sur le contenu de la lettre ? Cela lui paraissait au premier abord peu probable, mais elle avait du mal à trouver une autre explication, à présent. Attendant une réponse qui éclaircirait un peu la situation, Aureane dévisageait toujours le jeune homme d'un air interrogateur. Pour une fois, elle n'était pas spécialement gênée, juste curieuse de savoir ce qui pouvait bien faire qu'il la pensait concernée.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 21:57

" Euh... Pardonnez-moi mais en quoi cela me concerne-t-il ? "

Mais... mais... mais non. Enfin si. C'était si compliqué que cela de comprendre se qu'il voulait dire? Il avait parfaitement comprit le sens de ce fameux morceau de papier. Pour cela, aucun doute n'était permis.

Était-ce en revenche à ce point compliqué de comprendre se qu'il désirait lui dire? Pourquoi est-ce qu'elle ne comprenait pas tout simplement se pour quoi il lui avait tendu ce parchemin? Ah oui. Elle n'est pas noble? Peut-être que cela pouvait en effet lui faire penser qu'elle n'avait rien à faire là-bas. En effet. Cela il ne pouvait pas le nier et au vu du caractère introverti de la jeune femme, elle ne devait certainement pas envisager d'elle même cette hypothèse de participer au bal d'Ysari.

Pourtant, il y avait plein de raisons qui pouvaient la pousser à venir. Déjà, Lucrèce l'avait prise en affection lors du procès de se qui avait été la bande de Veshork. Elle était donc très certainement invitée elle aussi à assister à l'évènement. Mais aussi, il y avait... lui. Il n'avait pas la moindre envie d'aller seul à ce bal. Et cela faisait des semaines qu'il se faisait férocement piétiner les orteils pour lui apprendre à danser. Sans musique, c'était en effet compliqué, mais bon, il lui avait tout de même apprit à danser. Ne voyait-elle vraiment pas se qui pouvait le pousser à faire une chose pareille?

Lui qui aurait voulu voir un petit sourire joyeux lorsqu'elle comprendrait se qui s'était déroulé et pourquoi il lui avait apprit à danser, il fut férocement déçus par ce mur d'incompréhension auquel il venait une fois de plus de se heurter.

Peut-être concoctait-il des plans trop compliqués et trop tordu pour être clairement comprit de tous. Gregor avait parfois évoqué le fait que de l'eau de mer devait encore lui embrouiller la cervelle de temps en temps.

Bon, il allait devoir lui dire les choses clairement sinon, ils y seraient encore demain et n'auraient certainement pas avancé d'un millimètre. Aureane n'avait apparemment pas la possibilité d'intégrer le fait qu'on pouvait tenir à elle au point de l'emmener danser dans ses réflexions.


« Aureane, je... »

Il hésitait vraiment à parler. Peut-être allait-elle se moquer. Certes, il en doutait, mais bon, c'était quant même une possibilité envisageable. Elle allait faire exploser une nouvelle fois l'écarlatomètre, ça par contre, c'était une certitude pour lui.

« Je pensais que tu aurais put aller au bal... avec moi. »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeSam 19 Juin 2010 - 18:28

Nicolaï ne put cacher sa déception et la jeune fille se sentit désolée pour lui sauf que... décidément, elle ne voyait toujours pas où il voulait en venir. Pour un peu, elle l'aurait relue, cette lettre, afin d'être bien certaine de ne pas s'être trompée.

" Aureane, je... "

Elle continuait à le dévisager, l'air interrogateur quoique légèrement gênée, à présent. Que n'avait-elle pas compris ? Il hésitait, ce qui commençait à la mettre mal à l'aise. Pourtant, elle avait beau tourner et retourner chacun des mots de cette lettre, elle ne faisait pas le lien avec elle. Une invitation au bal, et ensuite ?

" Je pensais que tu aurais pu aller au bal... avec moi. "

Aureane ne réagit pas réellement, toujours dubitative. Eh bien... pourquoi pas, mais quel besoin de le dire ainsi ? Si il avait besoin qu'elle lui écrive elle ne savait quoi une fois sur place... Elle viendrait, inutile de s'inquiéter ainsi. Elle haussa donc légèrement les épaules, murmurant, l'air indécis :

" Eh bien oui... si vous voulez... "

Elle le dévisageait toujours, hésitante, sentant tout de même qu'il devait y avoir un malentendu : à la tête qu'il faisait, elle n'avait manifestement rien compris. Sauf que justement, elle ne voyait pas ce qu'il y avait à comprendre. Allez au bal avec lui... aller au bal... avec lui... elle eut un temps d'arrêt. Non... Il ne voulait pas dire que... Elle ouvrit la bouche, interdite, la referma, essayant de réfléchir calmement. D'un côté, cela lui paraissait absolument incongru, d'un autre... Nicolaï n'en était pas à son premier euh... délire dans ce domaine. Il lui avait dit et répété qu'elle pouvait se comporter avec lui d'égal à égal et il n'avait cessé de la traiter comme telle. Alors... de son point de vue à elle, c'était aberrant, mais, du sien... si elle pensait comme lui deux minutes... c'était possible. Alors... il... l'invitait réellement au bal ?

Figée, Aureane ne disait plus rien, essayant d'assimiler l'idée. Enfin, les deux idées : aller au bal et y aller avec lui. C'était la chose la plus improbable qu'elle ait jamais entendu. Elle n'aurait jamais pu s'y attendre, d'ailleurs, elle se demandait toujours si elle n'était pas en train de faire erreur. Elle se mit évidemment à rougir, fut sur le point plusieurs fois de répondre, mais ne parvint pas à dire quoi que ce soit. La panique montait, petit à petit, alors qu'elle fuyait déjà le regard de Nicolaï et se retenait de partir en courant à l'autre bout de Miradelphia.

Il fallait qu'elle se calme tout de suite... et commence par le début :

" Mais je ne peux pas aller à ce bal ! "

Affolée, elle avait légèrement - très légèrement, même, mais on part de loin - haussé la voix, chose qu'elle n'avait encore jamais faite. Seulement là, c'était trop pour elle !


" Je... je... je veux dire que... Il s'agit des bals isarois ! Tout le monde en parle dans le voisinage depuis qu'il en est question ! C'est un événement... Toute la noblesse y sera ! Comment je... Que suis-je allée... que suis sensée aller faire là-bas ? C'est complètement... complètement... "


Elle en perdait ses mots, regardant le jeune homme d'un air désespéré en balbutiant.


" Je ne peux pas ! Je ne sais pas me tenir dans la haute société, je ne peux que me ridiculiser et vous faire honte, c'est... c'est tout simplement impossible ! "


Elle ne comprenait même pas qu'il puisse avoir cette idée. Seulement, il la regardait de l'air de vouloir balayer tous ces arguments et puis, cette déception... Il y croyait vraiment lui. Il avait pensé qu'elle aurait pu accepter, il lui avait bien dit qu'il appréhendait sa réaction. Aureane finit par se calmer, soupira, sincèrement désolée. Il y eut un petit silence, puis elle continua doucement :


" Je suis navrée, mais je n'ai pas ma place là-bas. Vous souvenez-vous du tournoi ? Les gens ne peuvent pas comprendre que je participe à ce genre de festivité. Il faut être réaliste... "

Elle baissa les yeux, se rendant compte que l'incompréhension et la surprise passée, elle était triste de devoir prendre cette décision. Mais elle savait qu'elle avait raison, malheureusement.

" Je suis désolée... Mais je... "


Elle allait dire qu'elle ne savait même pas danser, mais se souvint tout à coup de ses leçons. Elle lui avait beaucoup écrasé les pieds, plus parce qu'elle avait peur de mal faire que par réelle maladresse. Il n'avait tout de même pas fait cela en prévision de... non... Elle le dévisagea à nouveau, chercha ses mots sans les trouver, consternée. Ce qui la rendait triste, ce n'était pas tant de ne pas pouvoir y aller car, à ce propos, elle ne s'était jamais fait d'illusion. Non, ce qui l'attristait réellement était de faire de la peine à Nicolaï.

Mais il fallait bien voir les choses en face, aussi elle conclut malgré elle :


" Vous avez sans aucun doute une grande ouverture d'esprit et je suis touchée que vous pensiez ainsi à moi, mais les gens ne le verront pas de cette manière. D'ailleurs, il n'y a pas mon nom sur cette invitation et je doute que quiconque m'attende à cette fête. Vous m'avez toujours demandé d'être franche avec vous alors... ce n'est pas du tout une bonne idée, croyez-moi. "

Elle était sincèrement désolée, mais elle préférait être honnête. Elle n'avait pas oublié le tournoi, elle. Elle n'avait aucune envie d'entendre les horreurs qu'elle avait eu à subir après lui avoir accordé sa faveur. Elle ne le regrettait pas, non, mais il était inutile d'en rajouter. Les rumeurs sur sa possible liaison avec le chevalier depuis qu'elle vivait à Dyriet suffisaient déjà amplement, autant éviter de leur donner une raison de se déchainer. Elle n'osait plus vraiment le regarder en face, peinée de devoir répondre cela.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 8:02

" Eh bien oui... si vous voulez... "

Nicolaï ne savait pas trop si il devait se réjouir ou pas. Cela lui paraissait un peut difficile de croire qu'elle avait accepter comme ça, sans rien dire de particulier ou tenté de le dissuader. Non, au vu de la tête que faisait la jeune femme, elle n'avait encore rien comprit à se qu'il venait de lui proposer. Il avait pourtant été clair et explicite non? Qu'est-ce qui faisait qu'elle n'avait pas encore comprit? Cela le dépassait complètement.

Aureane se figea soudain et se mit à rougir comme une pivoine. Ah, elle avait comprit. À plusieurs reprises, elle fut sur le point de dire quelque chose mais s'arrêtait toujours avant que les mots de puissent sortir de sa gorge. Cela donnait en fait qu'elle ouvrait et fermait la bouche, un peut comme un poisson dans un aquarium. Elle détournait le regard pour ne pas croiser le sien.


" Mais je ne peux pas aller à ce bal ! "

Bon, ça partait mal. Mais au moins avait-elle comprit se qui se passait et se qu'il voulait dire. C'était au moins cela de prit. Se qui étonnait un peut Nicolaï, s'était son air affolée et le fait qu'elle ait légèrement haussé la voix. Certes, le niveau sonore qu'elle parvenait à produire était bien loin de valoir celui d'Orum lorsqu'il ne faisait que parler, mais pour Aureane, s'était presque crier se qu'elle venait de faire.

" Je... je... je veux dire que... Il s'agit des bals isarois ! Tout le monde en parle dans le voisinage depuis qu'il en est question ! C'est un événement... Toute la noblesse y sera ! Comment je... Que suis-je allée... que suis sensée aller faire là-bas ? C'est complètement... complètement... "

Elle perdait ses mots et balbutiait en le regardant comme s'il était en train de la mettre au supplice. Nicolaï n'aimait pas du tout cette impression d'être son tortionnaire. Mais qiuant on dit pas du tout, c'était vraiment pas du tout. Cela à lui seul réussi presque à le faire renoncer à son projet. Mais cela faisait tant de temps qu'il y pensait qu'il était trop focalisé dessus pour vouloir abandonner en si bon chemin.

" Je ne peux pas ! Je ne sais pas me tenir dans la haute société, je ne peux que me ridiculiser et vous faire honte, c'est... c'est tout simplement impossible ! "

Elle ne pouvait pas? Elle allait se ridiculiser et lui faire honte devant la bonne société? Mais ça il n'en avait rien à faire. Déjà parce que ladite bonne société, il en avait eu un bref aperçut au moment où il était allé à l'anniversaire d'Harnyll. Où était la bonne société là dedans? Les maris semblaient tous vouloir faire rivaliser la taille de la sous ventrière qui leur permettait de se mouvoir, quant à leurs épouses, rien ne semblait plus les intéresser que de trouver un amant pour la nuit. Aureane n'avait à avoir honte de rien ni aucune raison de lui faire honte.

La jeune femme prit un petit temps pour se calmer. Temps que Nicolaï la laissa prendre sans rien dire. S'il avait bien une chose qu'il avait apprit à propos d'Aureane, s'était que la brusquer ne servait à rien. Elle avait besoin de temps. Et puis, il aurait certainement put la contraindre à venir, mais se n'était pas se qu'il voulait. Il préférait largement qu'elle accepte de son plein gré.

Elle poussa un petit soupirs désolé avant de continuer.


" Je suis navrée, mais je n'ai pas ma place là-bas. Vous souvenez-vous du tournoi ? Les gens ne peuvent pas comprendre que je participe à ce genre de festivité. Il faut être réaliste... "

Elle baissa les yeux, apparemment désolé de la décision qu'elle venait de prendre. Il fallait bien avouer que le dernier argument qu'elle venait d'utiliser était tout bonnement imparable. Le tournoi. Le souvenir des moqueries de la foule était encore tout à fait vivace dans l'esprit du chevalier. La Gueuse. Voilà comment on l'avait surnommé à Diantra. La Gueuse. Un surnom qui voulait tout dire. Certes, elle avait échappé à certains surnoms infamant, mais celui-ci ne l'avait pas manqué. Et lui, on l'avait renomer le Chevalier à la Gueuse. C'était très loin du surnom qu'on lui avait donné à Ysari après la mort de Veshork et de ses complices. Tout comme le surnom d'Aureane était à présent très éloigné de celui du tournoi royal. Mais les fait étaient là une fois de plus. Le Chevalier et sa Gueuse au bal d'Ysari.

Nicolaï baissa à son tour les yeux. Il ne pouvait pas dire quoi que se soit contre cet argument. Tout simplement parce qu'il n'y avait rien à redire. Elle avait tout simplement raison.


" Je suis désolée... Mais je... Vous avez sans aucun doute une grande ouverture d'esprit et je suis touchée que vous pensiez ainsi à moi, mais les gens ne le verront pas de cette manière. D'ailleurs, il n'y a pas mon nom sur cette invitation et je doute que quiconque m'attende à cette fête. Vous m'avez toujours demandé d'être franche avec vous alors... ce n'est pas du tout une bonne idée, croyez-moi. "

Elle paraissait désolé de devoir lui dire les choses ainsi tout comme il était navré de les engendres. Mais il fallait en même temps se faire une raison. Il était noble, elle ne l'était pas. Pour Nicolaï, cette noblesse n'avait que peut d'importance. Il l'avait gagné à sa manière. Elle ne lui était pas due, alors il pouvait bien en faire se qu'il voulait. Se n'était pas comme ces nobles qui étaient arrivé à leur rang par la naissance.

Mais malheureusement, il n'y avait pas que lui qui était concerné dans cette histoire. Elle aussi avait son mot à dire. Il ne pouvait et ne voulait pas passer outre son avis à elle. Un avis qu'elle lui donnait vraiment pour la première fois. Elle n'avait rien dit dut tout lorsqu'il lui avait demandé de lui accordé sa faveur au tournoi. Pas plus qu'elle ne lui avait fait le moindre reproche sur son attitude lorsqu'il avait reçut la lettre de Veshork. Et pourtant, il y avait de quoi dire. De quoi dire beaucoup même. Mais elle avait choisit ce moment pour lui donner enfin son avis.

En même temps, Nicolaï avait trop insister pour qu'elle ose le faire. Lui forcer la main maintenant n'aurait pas vraiment été correcte. Et il n'avait pas l'intention de le faire

Sauf qu'il y avait un élément qu'il devait faire remarquer à Aureane. Un élément qui somme toute était assez important qu'elle ne semblait pas avoir noté.


« Aureane... »

Raah, il s'en voulait de devoir lui dire ça. Elle lui donnait enfin son avis et lui, il allait lui avancer L'ARGUMENT qui allait la contraindre à aller au bal.

Il hésita un moment, mais il ne pouvait pas garder cela sous silence.


« Tu es aussi invitée, fini-t-il par dire. Je crois que la baronne t'aime bien. Elle t'a... aussi invité. »

Cela remettait en cause toute la décision d'Aureane de ne pas venir car sa présence n'était pas désirable car au contraire, Lucrèce souhaitait la voir assister au bal. Mais cela ne plaisait pas à Nicolaï. Aureane allait accepter parce qu'elle s'y sentait contrainte. Pas parce qu'elle aimerait y venir. Cela ne lui plaisait pas du tout.

« Je n'ai pas envi que tu te force pour y aller, dit finalement le jeune homme comme pour s'excuser. Un bal c'est un moment où on se réjouit et se ne sera pas le cas si tu te sens contrainte. Et si tu n'y es pas heureuse, je ne le serais pas non plus. Ton humeur détint facilement sur la mienne. »

Une idée lumineuse traverssa la tête du chevalier. Pour une fois, se n'était pas quelque chose de totalement stupide ou en tout cas, il n'en avait pas l'impression. Ses idées étaient parfois stupides, mais en général, il s'en rendait compte assez vite. Là, il ne voyait pas se qui pourrait être idiot.

« Tu pourrais venir assister au premier bal, proposa-t-il. Il est masqué. Tu pourrais au moins venir à celui là voir si cela te plait. Personne ne sauras. Et s'il y a le moindre commentaire, tu pourras ne pas assister au reste, mais ne pas avoir tout loupé non plus. »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 10:40

" Aureane... "

La jeune fille releva les yeux vers Nicolaï, se demandant ce qu'il allait pouvoir répondre. Pour elle, il n'y avait pas de doute quant au fait qu'elle n'irait pas. Elle espérait juste qu'il arriverait à comprendre ses raisons... et ne lui en voudrait pas trop d'avoir été contrainte de refuser.

" Tu es aussi invitée. Je crois que la baronne t'aime bien. Elle t'a... aussi invitée. "

Non... Si elle n'avait pas réellement eu confiance en Nicolaï, Aureane aurait cru qu'il se moquait d'elle et inventait ce détail. Certes, l'invitation ne mentionnait pas son nom, mais il connaissait mieux qu'elle les us et coutumes de la noblesse et devait savoir ce qu'il en était. Jamais il ne lui aurait dit que la baronne l'invitait si ce n'était pas vrai. Cette idée la fit blêmir alors qu'elle prenait conscience qu'elle n'avait en réalité pas le choix. Elle jeta un coup d'œil suppliant au jeune homme tout en sachant qu'il n'y pouvait pas grand chose. D'ailleurs, il semblait s'en vouloir de lui avancer cet argument.

" Je n'ai pas envie que tu te forces pour y aller. Un bal c'est un moment où on se réjouit et ce ne sera pas le cas si tu te sens contrainte. Et si tu n'y es pas heureuse, je ne le serais pas non plus. Ton humeur déteint facilement sur la mienne. "

Malgré la situation, la remarque tira un petit sourire à Aureane. Au moins, il semblait la comprendre, même s'il souhaitait qu'elle vienne, et cela la réconfortait. Cela ne signifiait pas que ce serait plus facile pour elle, mais... Il eut l'air soudain plus enthousiaste, lui proposant de ne venir qu'au premier des bals.

L'idée méritait réflexion et la jeune fille garda le silence un instant. Il n'avait pas tort, en soi. Elle pourrait très bien rester tranquillement dans son coin, dire pour les jours suivants qu'elle ne se sentait pas assez en fore pour y retourner. C'était un bon compromis. Et puisqu'elle n'avait pas vraiment le choix, et il lui proposait une alternative qui rendrait l'épreuve un peu plus supportable, voir tout à fait agréable. Après tout, assister à un tel bal, pour peu qu'on la laisse en paix, cela frôlait le conte de fée.

Elle finit donc par lui faire un petit sourire en hochant la tête, murmurant :


" C'est... peut-être une bonne idée, oui... "


Elle garda à nouveau le silence, essayant de se faire à l'idée. Allez à ce bal... évoluer pour une soirée parmi la noblesse. Cela lui faisait peur rien que d'y penser. Mais il y aurait Nicolaï, elle ne serait pas tout seule... enfin, elle l'espérait. Autrement, elle n'oserait sans doute plus bouger et irait se cacher quelque part. Enfin... au moins, elle envisageait que ce soit possible de s'y rendre, même si elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Lucrèce avait pensé à elle. Tout cela lui paraissait insurmontable, mais elle n'arrivait pas à savoir s'il s'agissait d'un cauchemar ou... peut-être bien qu'en fait, ce n'était pas si terrible avec la solution de Nicolaï.


En même temps, elle était toujours aussi hésitante, surtout qu'un autre problème surgissait. Problème dont elle hésita à parler. Après tout, c'était à elle de se débrouiller pour ça, sauf qu'elle n'avait pas la moindre idée de comment s'en sortir et que Nicolaï était la seule personne à laquelle elle pouvait se confier.

" Je... même si je venais... je...
elle jeta un coup d'œil désolé à sa robe, je ne peux pas me présenter ainsi... "

Elle était vraiment très gênée car elle avait peur qu'il pense qu'elle lui demandait une tenue, ce qui n'était pas le cas, elle n'aurait jamais osé. En plus, elle savait qu'il était loin de pouvoir jeter l'argent par les fenêtres. Seulement, elle ne savait pas comment s'y prendre pour régler ce problème toute seule. Tout ce qu'elle savait c'était que si elle allait à ce bal avec sa robe habituelle, on ne la laisserait même pas entrer. En revanche, elle n'avait pas la moindre idée de ce qui se portait et pas davantage de solution pour se payer une telle tenue. Peut-être était-elle invitée, mais cela ne voulait pas dire qu'elle avait réellement les moyens d'y aller.

Elle secoua d'ailleurs la tête aussi vite :


" Et puis non, je ne peux pas faire ça, c'est absurde ! C'est trop... c'est trop étrange ! Même si les gens ne savent pas qui je suis, moi, je sais et... et... "


Et elle était invitée. Elle devait au moins faire l'effort d'essayer. Elle jeta un coup d'œil un peu perdu à Nicolaï et soupira :


" C'est compliqué... "

Cela lui paraissait toujours insurmontable, même si maintenant elle l'envisageait très sérieusement. Elle s'aperçut qu'elle jouait nerveusement avec l'ourlet de sa manche, s'arrêta, indécise. Aller à ce bal lui paraissait la plus grosse folie qu'elle pourrait jamais faire. Tout ça la dépassait.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 15:05

Aureane commença par confirmer se qu'il avait pensé. Son idée n'était pas tout à fait mauvaise. En tout cas, elle semblait assez réjouit à l'idée de participer au bal. Enfin, c'était un peut étrange. D'un côté, elle semblait appréhender ce moment au plus haut point.

Elle parut trouver un dernier détail assez gênant et sembla un instant hésiter à lui en faire part. Se ne fut qu'après de longues secondes qu'elle lui en fit part.


" Je... même si je venais... je... elle jeta un coup d'œil désolé à sa robe, je ne peux pas me présenter ainsi... "

En effet, jamais on ne la laisserait entrer dans le palais et se mêler aux courtisant et aux nobles avec sa vieille robe. Même avec celle presque neuve qu'elle avait achetée peut après son arrivée à Dyriet. Mais c'était presque insultant de sa part de lui faire une pareille remarque. Elle avait certainement comprit pourquoi il lui avait apprit à danser. Le fait qu'il s'y soit prit aussi longtemps en avance devrait lui faire pensé qu'il avait tout prévu. C'était en effet le cas. Il savait tout à fait où se procurer une robe de bal pour Aureane qui rendrait verte de jalousie les trois quart des invitées sans pour autant que cela ne lui coute de l'argent. Car Nicolaï, sans être férocement accrocher aux cordons de la bourse prenait un soin tout particulier à faire ses comptes.

La combine qu'il avait trouvé était parfaite. Il faudrait juste qu'ils partent pour Ysari un peut avant que le bal n'ait lieu. Mais tout était fin prêt.


" Et puis non, je ne peux pas faire ça, c'est absurde ! C'est trop... c'est trop étrange ! Même si les gens ne savent pas qui je suis, moi, je sais et... et... "

Avant que Nicolaï n'ait eu l'occasion de dire quoi que se soit, la jeune femme soupira.

" C'est compliqué... "

Nicolaï soupira à son tour.

« Oui, c'est compliqué, avoua-t-il. Très compliqué même et je comprend que tu te sente mal à l'aise. »

Oh oui, il comprenait tout à fait se qu'elle devait ressentir. Lui même il n'y a pas si longtemps s'était dit que devenir chevalier et seigneur de Dyriet était trop gros pour lui. Il se l'était à nouveau dit lorsqu'il avait vu dans quel état se trouvait le manoir juste avant de partir pour le tournoi royal. Une mission impossible. C'était se qu'il avait pensé des travaux de Dyriet. Mais finalement, mis à part les problèmes qu'avaient posé Veshork, tout allait bien et ils auraient un vrai toi au dessus de la grande battisse avant l'hiver.

« Pour la robe, je me suis déjà arrangé, fini-t-il par avouer avec un sourire. Se n'est pas une folie. Tu verras, mais tu n'as pas à te faire de soucis pour cela. »

En fait, il n'avait encore aucune idée du genre de tenue qu'Aureane pourrait bien porter lors du bal. Se ne serait pas avec lui qu'elle devrait arranger cela. Lui, il avait seulement arrangé se qui allait se passer. Rien de plus. Mais ça aussi se serait une surprise qu'il n'avait pas l'intention de gâcher.

Doucement, il s'approcha de la jeune femme (enfin, il resta quant même à une certaine distance.


« C'est compliqué et tu ne dois pas penser que cet endroit est pour toi. Mais profite de l'occasion qui t'es donné. Se serait une bonne occasion. On t'a invité à un bal. Quant tu écoutais les histoires de ta grand mère. Il devait y avoir des bals avec des princes charmant. Tu devais rêver d'être une princesse. L'occasion t'es donné de réaliser ce rêve le temps d'un bal. C'est déjà bien non? Alors n'hésite pas. Crois moi. Tu as ta place là bas. »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 15:22

L’homme était vieux… très vieux même… sa peau burinée était recouverte d’un profond réseau de rides. Son bras maigre, quasi squelettique, tenait difficilement un bâton de chêne sur lequel il s’appuyait. Sa pauvre robe de bure était sale et déchirée, laissant voir ses genoux cagneux. Ses longs cheveux sales dans lesquels grouillait la vermine coulaient sur ses épaules.

A le voir, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un mendiant. Mais lorsque l’on s’approchait, on comprenait qu’il n’en était pas un. Dans son regard brûlait la flamme du fanatisme, flamme qui le portait encore et toujours par monts et par vaux. Toutes ces années passées à parcourir le royaume, toutes ces harangues, il les devait à cette flamme inextinguible qui le soutenait.

Il avait causé bien des morts et des souffrances, brisé bien des vies, mais de cela il ne se souciât pas. Il n’était qu’un instrument, un agent, sa tâche consistait à répandre l’annonce de la grande tâche dévolue au genre humain. Il était le tison qui allume l’incendie, la pierre qui déclenche l’avalanche.

Et Dyriet serait son prochain arrêt…

Il s’approcha du manoir autour duquel s’affairaient des ouvriers et cracha au sol de dégoût. Les nobles… des oisifs juste bons à copuler avec tout ce qui leur passait sous la main, la première bergère venue comme la fille du roi, c'était tout un pour eux. Quel gâchis, alors qu’ils auraient du l’aider dans sa sainte tâche. Ne comprenaient-ils pas l’urgence de la situation ? La fin était proche, et il lui appartenait de sauver l’humanité…

…de gré…

…ou de force !

Avisant un tas de poutres qui serviraient à consolider le toit, il grimpa dessus avec une souplesse surprenante pour son âge, épousseta ses vêtements afin de chasser une partie de la vermine qui l’infestait, prit son inspiration et commença sa harangue :

Vous tous, écoutez moi ! Écoutez mes paroles ! Je suis Zarasthar, le grand devin ! Par delà les montagnes et par delà les mers, ma voix a apporté la parole du Juste ! J’ai vu se bâtir bien des nations qui ont sombrées dans l’oubli faute de m’avoir écouté, j’ai contemplé la vanité des hommes et l’inutilité de cette existence ! Mais désormais j’ai un but, oui, j’ai une raison d’être dans ce monde voué au chaos !

Les ouvriers s’arrêtèrent de travailler pour regarder l’énergumène. Quelque uns rigolaient doucement face au spectacle, mais d’autres paraissaient intéressés. Souriant intérieurement, Zarasthar reconnu ses brebis égarés. Il savait que sa voix avait un charme quasi-magique… pas magique bien sur, cette horreur n’ayant pas droit d’existence. Non, juste persuasive... reprenant son souffle, il continua :

Notre civilisation dépérit ! Notre grandeur passée n’est plus que chimères ! De la brume qui se dissipe face au soleil ! L’âge d’or du royaume est révolu et nous tremblons face à la menace des drows à l’Est, des elfes et des nains au Nord, ces races inférieures qui peu à peu nous envahissent, s’infiltrant sournoisement dans notre giron.

Peu probable que ces gaillards aient jamais vu un elfe ou un nain, à plus forte raison un drow. Mais cela faisait toujours son petit effet. Avant de désigner les coupables, il lui fallait exciter ses auditeurs. Tout homme a des rancœurs cachés, des regrets muets dont il ne sait que faire. Zarasthar leur permettait de mettre leurs échecs sur le dos des autres. Et il le faisait admirablement bien, ayant eu le temps de rôder sa méthode au fil des ans…

Et savez vous pourquoi nous dépérissons ? Parce qu’en notre sein nous couvons des vipères maléfiques qui nous affaiblissent et sucent notre sang ! Des mécréants avides de pouvoir ! Je veux parler des mages et autres soi-disant érudits qui rabaissent les travailleurs de la glèbe à de simples machines sans âme ! Ces inutiles penchés sur leurs parchemins et leurs grimoires… qu’avons-nous besoin de rédiger et d’écrire des sornettes ? Un homme, un vrai n’a qu’une amie, et ce n’est pas sa plume… c’est son épée !

Pendant que le mystique déblatérait, un garde avait filé au quartier des serviteurs prévenir Nicolaï qu’un agitateur semait le trouble sur le chantier.

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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 17:42

Que Nicolaï comprenne ce qu'elle ressentait était rassurant et la jeune fille finit par se calmer. L'idée d'aller au bal commençait à faire son chemin dans sa tête : elle assisterait au premier, se ferait discrète et la question serait vite réglée. Il fallait juste qu'elle ose s'y rendre et ne meure pas de honte. Enfin, elle verrait bien. Qui sait, cela pouvait être amusant, au final ? Après tout, porter une jolie robe dans un décor enchanteur, il y avait pire si on la laissait tranquille.

Quant à sa tenue, justement, le chevalier semblait tout avoir prévu, comme pour la danse, d'ailleurs. Ce n'était pas étonnant après ça qu'il ait tant appréhendé sa réaction. Comment avait-il pu penser sérieusement qu'elle accepterait de se rendre au bal ? C'était pourtant ce qu'elle faisait, elle n'osait y croire. Aureane eut un petit sourire indécis :


" Vous y pensez depuis longtemps, n'est-ce pas ? "

La question n'attendait pas réellement de réponse, c'était plus une constatation incrédule, avec peut-être une pointe d'amusement. Il avait décidément une façon appréhender la vie qui la laissait dubitative qui avait aussi un certain charme. Tout paraissait tellement simple avec lui... Il souhaitait l'emmener à ce bal, il faisait ce qu'il fallait pour que ce soit possible... Elle n'arrivait toujours pas vraiment à comprendre pourquoi, mais en tous cas, elle ne pouvait plus reculer, c'était certain. Elle se faisait une raison : après tout, elle n'était pas du genre à ressasser ses soucis, elle ferait donc contre mauvaise fortune bon cœur. Et puis finalement tout pouvait très bien se passer si elle ne se faisait pas remarquer. C'était juste de la folie...


" C'est compliqué et tu ne dois pas penser que cet endroit est pour toi. Mais profite de l'occasion qui t'es donné. Ce serait une bonne occasion. On t'a invitée à un bal. "

Une bonne occasion pour quoi ? Se sentir complètement perdue ? Sans doute, oui... Ce n'était pas ce qu'il voulait dire, non, il devait plutôt penser aux festivités en elles-même. Nul doute que ce serait sans doute magnifique. Elle gardait un souvenir merveilleux du château de Gregor, le peu de temps où elle avait été en état d'y faire attention.


" Quand tu écoutais les histoires de ta grand mère. Il devait y avoir des bals avec des princes charmants. Tu devais rêver d'être une princesse. L'occasion t'es donnée de réaliser ce rêve le temps d'un bal. C'est déjà bien non ? Alors
n'hésite pas. Crois moi. Tu as ta place là bas. "


Non, cela, c'était faux, elle n'avait rien à faire dans un tel événement. Seulement... Sa grand-mère avait effectivement raconté beaucoup d'histoires, ce qui lui tira à nouveau un petit sourire. Puis elle s'empourpra légèrement en se rappelant tout à coup que, justement, dans sa dernière lettre, elle avait dit de Nicolai qu'il était un vrai prince charmant. Elle détourna de suite le regard mais ne put s'empêcher de continuer à sourire : puisqu'il fallait y aller, eh bien autant voir le bon côté des choses. Il fallait juste qu'elle arrête d'associer le jeune homme au prince charmant, sans quoi, elle passerait son temps à rougir sans qu'il en comprenne la raison. En tous cas, en ce qui concernait les histoires, d'une certaine raison, il avait raison, même si...

" Ce serait plutôt Guilaine qui serait ravie de participer à ce bal. Elle tient de ma grand-mère, pour ça, toujours à rêver... "

Elle aussi, elle rêvait, mais elle avait appris à ne pas se laisser emporter : le réveil était bien trop dur, autrement. Il valait mieux garder les yeux ouverts et la tête froide, cela évitait bien des soucis. Par ses paroles, elle ne faisait que se cacher derrière sa sœur, se mettant volontairement en opposition avec elle. L'air de dire "non non, pas moi, pas moi". Mais elle devait reconnaitre qu'il était agréable de laisser parfois son imagination vagabonder.


Un garde arriva, interrompant la conversation, et frappa légèrement, plus par principe qu'autre chose car la porte était déjà ouverte.

" Monseigneur, un homme est arrivé sur le chantier. On dirait un mendiant mais il parle de fin du monde et harangue la foule. "

Nicolaï allant voir de quoi il retournait, la jeune fille le suivit, l'esprit troublé par l'idée d'aller au bal. Il y avait bien un vieillard perché sur un tas de poutres, devant les ouvriers qui se demandaient sans doute qu'en penser. Les avis semblaient mitigés, pour le moment. Il terminait de parler lorsque le chevalier s'approcha, Aureane restant quelques pas en arrière pour écouter.


" ... de pouvoir ! Je veux parler des mages et autres soi-disant érudits qui rabaissent les travailleurs de la glèbe à de simples machines sans âme ! Ces inutiles penchés sur leurs parchemins et leurs grimoires… qu’avons-nous besoin de rédiger et d’écrire des sornettes ? Un homme, un vrai n’a qu’une amie, et ce n’est pas sa plume… c’est son épée ! "

La jeune fille perdit le sourire qu'elle avait quelques instants plus tôt. Cela ne lui plaisait pas du tout, ça ressemblait beaucoup aux remarques qu'elle avait eu avant de devoir partir de chez elle. Pourquoi les gens devaient toujours chercher des coupables à leurs malheurs ? Et encore, à Dyriet, tout allait bien ! Personne ne mourrait de faim, d'épidémie ou elle ne savait quoi. Depuis qu'elle était arrivé, elle avait été particulièrement bien traitée, mais ça ne l'avait pas empêchée d'observer le mode de vie des gens du peuple dont elle se sentait toujours proche : dans l'ensemble, ils allaient bien, même s'ils devaient travailler dur. Les bras croisés, elle se tint en retrait, continuant à écouter. Ce ne serait pas elle qui serait convaincue par cet homme, mais la question était de savoir s'il aurait le temps de persuader le reste de son auditoire. Pour sa part, Aureane était lassée de ces balivernes, mais elle savait malheureusement combien d'autres en étaient avides.
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeLun 21 Juin 2010 - 10:14

Lorsque la jeune femme se mit à rougir en pensant à l'évocation du prince charmant, Nicolaï crut qu'il venait presque d'obtenir un aveux de sa part. Les paroles qu'elle prononça ensuite le lui confirmèrent.

" Ce serait plutôt Guilaine qui serait ravie de participer à ce bal. Elle tient de ma grand-mère, pour ça, toujours à rêver... "

Un léger sourire étira les lèvres du chevallier. Qu'elle se cache derrière sa soeur ne changeait pas grand chose. Elle n'avait pas nier avoir rêver de jouer les princesses. Se qu'elle disait, c'était que Guilaine le faisait mieux qu'elle. C'est tout. Qui n'avait jamais rêver d'être un jour à la place des personnages d'un conte de fée? En tout cas, se ne serait pas le jeune homme qui allait le prétendre. Loin de là.

Aureane souriait et l'idée de participer au moins à la première soirée du bal semblait faire doucement son chemin dans sa tête.

Il allait dire quelque chose lorsqu'un des soldats arriva et frappa pour la forme à la porte déjà ouverte.


" Monseigneur, un homme est arrivé sur le chantier. On dirait un mendiant mais il parle de fin du monde et harangue la foule. "

Allons donc, qu'est-ce que c'était encore que cette histoire? Le chevalier se dressa sur ses jambes et suivit le soldat avec un certain empressement. Mieux valait éviter une esclandre si s'était possible. Il n'avait en aucun cas besoin d'une chose pareille.

Aureane sur les talons, Nicolaï put admirer la scène de toute beauté il faut bien l'avouer. Juché sur les poutres, un vieillard qui ressemblait plus à un manant qu'à autre chose criaillait que les mages blablabla et que les elfes, les nains et les drows blablablablabla.

On peut dire que dans le genre fanatique, celui-ci était un vrai coriace. Comment pouvait-on se débarrasser de plaies pareilles? Plusieurs options s'offraient à Nicolaï. Il pouvait employer la manière forte et le faire expulser par la garde. Mauvaise idée. Certains des ouvriers (une bonne partie en fait) semblaient trouver de l'intérêt à ce discourt de fanatique. Les autres ne paraissaient pas en avoir grand chose à faire. Qu'on ordonne de mettre le sois disant prophète dehors et celui-ci allait à coup sur revenir leur pourrir la vie.

Non, il allait jouer les choses de manières plus fines.


« Reste là et fait se que je te dit, glissa-t-il à l'oreille d'Aureane. Dans une heure tout au plus, on en sera débarrassé. Mais cache ton dégout. »

S'approchant du manant, Nicolaï lui accorda un grand sourire. Dans son regard, le prophète ne put lire qu'une grande dévotion.

« Maître, que n'êtes vous pas venu nous rendre visite plus tôt. Votre visite en mon humble demeure remplis mon coeur d'allégresse. Mais croyez-moi. Votre croisade n'a pas ici à être faite. Vous prêchez un converti. »

Quelques murmures d'incompréhension de la part des ouvriers qui avaient regarder la scène avec amusement. Des regards attentifs de la part de ceux qui avaient porté une oreille attentive aux dires de ce prophète.

Bon, l'appats était lancé. Il ne restait plus qu'à remonter tranquillement la ligne et ils seraient débarassé du gêneur sans même que celui-ci ne voit le coup venir.


« Veuillez accepter mon humble hospitalité dans ma modeste demeure ainsi que le tout aussi modeste repas que je puis vous offrir. »

Zarasthar n'avait pas mangé depuis un bon moment et il était tout heureux de trouver enfin une oreille attentive à ses dires. Autant vous avouer que le convaincre ne fut guère long.

* * *

Cela faisait mal au coeur de Nicolaï de voir cet espèce de dingue dévorer à pleine dent les bons petits plats d'Aureane. Cela l'énervait d'ailleurs plus encore de le voir déshabiller du regard la timide jeune femme.


« Cette demoiselle est-elle convertie à la parole du Juste ou est-elle une de ces maudites hérétiques qu'il conviens de purifier? »

Nicolaï se crispa légèrement. Il ne savait pas se que cet homme entendait pas ''purifier'' et ne souhaitait pas le savoir. En général, de tels fanatiques se prêtaient volontiers à des tortures, des viols ou des bûchers. Autant épargner cela à la jeune femme.

« Maître. Comment pourrait-il en être autrement? Pourquoi m'entourerais-je d'infidèles et d'impies? »

Cela n'empêcha pas Zarasthar de continuer à fixer Aureane comme un morceau de viande. Apparemment, ce fanatique là était également du genre à pratiquer des viols sur ses fidèles. Bon, détourner son attention et le faire vite. Ce petit jeu avait assez duré.

« Maître. J'implore votre aide, fit le chevalier en se mettant à genou devant lui. »

Le devin posa une main sur la tête du chevalier. Beurk, il faudrait qu'il se lave les cheveux après cela.

« Parle mon enfant. Le Juste t'écoute à travers moi. »

« Maître... je suis un fidèle serviteur du Juste mais... mais plus au sud. Dans la ville d'Arcani... le seigneur Gregor de Hautetour qui tien la ville peine à contenir tout les impies... on dit que les magiciens y sont fort nombreux. Je vous supplie de nous venir en aide et de les chasser de cette ville. »

Comme il l'avait imaginé, la poitrine de Zarasthar se gonfla d'orgueil à l'évocation de cette grande tâche qu'il allait avoir à accomplir. Chasser les mages de la ville d'Arcani. Une tâche qui ferait resplendir la lumière du Juste.

« Le Juste a entendu ta prière mon fils. Je pars sur l'heure. »

Nicolaï prit un mine ravie et profondément soulagée, allant jusqu'à baiser la main de cet homme (re-beurk).

« Merci Maître. Merci. Laissez moi au moins vous fournir une lettre afin que le sieur de Hautetour puisse vous venir en aide si d'aventure vous étiez en mauvaise posture. »

* * *

Nicolaï regarda Zarasthar quitter Dyriet, une lettre pour Gregor avec lui. Il ne l'avait pas lue et ne le ferait pas, certain de toute la dévotion que le jeune chevalier lui vouait. Dommage qu'il ait eu tord. Cette lettre prévenait Gregor qu'il était passé à Dyriet et que Nicolaï le considérait comme potentiellement dangereux.

Alors que les ouvriers s'apprêtaient à quitter le chantier après cette longue journée, Nicolaï leur barra le passage, l'épée à la main.

L'air mauvais qu'il affichait fit que tous s'arrêtèrent net.


« L'épée, dit Nicolaï en leur présentant l'arme. D'après cet homme, la seule amie que nous devons avoir. À quoi sert une épée? »

Brusquement, le jeune homme passa un doigt sur le fil acéré de l'arme. Le sang ne tarda pas à en perler.

« Voilà à quoi sert une épée, dit le jeune homme en leur présentant sa main où le sang coulait doucement, mais surement. À cela et à rien d'autre. Une épée pour défendre ou une épée pour attaquer. Il n'y a aucune différence. Elles ne servent toutes qu'à cela. »

Le jeune homme passa parmi les ouvriers, leur montrant bien haut sa main et son arme.

« Votre amie? Non. L'épée n'est pas votre amie. Pouvez vous considérer comme tel une chose qui égorgerait vos femmes et vos enfants? Je sais que je n'en suis pas capable. »

Nouveau moment de silence.

« Les nains et les elfes. Sont-ils vraiment nos ennemis? Je ne pense pas. Des ennemis scelleraient-ils des alliances avec nous? Non. Ne croyez pas un mot de ce que cet homme a raconté et rentrez chez vous. Embrassez vos femmes et vos enfant. Priez Néera qu'aucune de ses amies (il désigna à nouveau son épée) ne vienne un jour vous les prendre. »

Nicolaï regagna le quartier des serviteurs. Tout se que Dyriet comptait d'yeux avait vu la scène comme tout se qu'il y avait d'oreilles au manoir avaient entendu se qui s'était dit. Parfait.
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeLun 21 Juin 2010 - 13:08

Lorsque le Porteur de la Parole du Juste s’approcha de l’entrée du château d'Arcani, deux gardes vinrent se mettre en travers de son chemin, lui demandant où il croyait se rendre. D’un ton sec, agacé que l’on vienne troubler sa mission divine, le Révélateur de la Vérité répondit d’un ton hautain :

Je dois voir le seigneur Gregor de Hautetour pour une affaire urgente. Je lui amène une missive de Nicolaï KalonErc’h.

Ce nom était connu à Arcani et les deux gardes amenèrent donc le Prophète du Chaos dans une salle de réunion. Quelques instants plus tard, un vieil homme encore robuste entra et s’approcha de Lui. Il s’agissait d’un guerrier, pas de doute, sa main ne s’éloignait pas de la poignée de sa dague, prêt à toute mauvaise surprise.

Je suis Gregor de Hautetour. Vous avez un message pour moi ?
Le voici.

Tandis que le futur Guerrier de la Foi lisait la missive, le Hérault de la Fin des Temps se rpit à rêver à l’avenir. Avec l’aide des forces officielles de la ville, il pourrait traquer les impies, les livrer aux flammes salvatrices, purifier par le fer ce lieu remplis de maudits !

En effet, cette missive est d’importance.
N’est-ce pas ? Le jeune seigneur de Dyriet fait preuve de beaucoup de discernement pour quelqu’un de si peu expérimenté. Soyez sur seigneur de Hautetour qu’avec votre aide la Parole du Juste se répandra dans la cité ! Bientôt nous baignerons dans la félicité éternelle des bienheureux, libérés des tourments du péché. Les mages et autres sorciers qui rôdent ces rues comme une maladie seront expurgés par mes soins, je vous le jure !

A cet instant, le Marcheur de Lumière sentit deux grosses pognes s’abattre sur ses épaules. Sans effort apparent, les deux gardes discrètement appelés par Gregor emmenèrent le Glaive du Destin, indifférents à ses cris d’indignation. Poussant un soupir désabusé, le vieux chevalier, une fois seule, rajouta le nom de l’Energumène Mystique sur la liste des prochaines personnes à faire comparaître devant le tribunal de la ville. Troubles à l’ordre public, et plus généralement troubles dans sa tête, furent les mots inscrits sur le registre des comparutions à venir.


Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Lun 21 Juin 2010 - 16:34, édité 1 fois
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Aureane KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeLun 21 Juin 2010 - 16:10

Aureane hocha brièvement la tête lorsque Nicolaï lui donna quelques instructions. Mais ce n’était pas du dégoût qu’elle devait cacher, c’était surtout de la peur. Cet homme la mettait terriblement mal à l’aise. Qu’il soit en plus sale n’était qu’un détail qui passait inaperçu à côté de la crainte qu’il lui inspirait. Mais si elle devait rester, elle resterait. Faisant son possible pour garder un air impassible, elle écouta le jeune homme jouer la comédie. C’était plutôt malin de sa part, elle espérait juste que le prophète n’en profiterait pas pour s’installer durablement. Elle ne supporterait pas très longtemps sa présence.

La jeune fille ne tarda pas à se retrouver à la cuisine, servant le prêcheur en évitant de le regarder en face. Non seulement il lui rappelait les raisons pour lesquelles elle avait été chassée de chez elle, mais en plus il lui rappelait la peur qu’elle avait parfois ressenti lorsqu’elle servait dans des tavernes mal famées. Elle s’efforça d’ignorer la façon dont il la regardait alors qu’elle déposait un plat fumant devant lui et s’éloigna à nouveau, autant qu’elle put, sous prétexte de débarrasser le reste de la table.

" Cette demoiselle est-elle convertie à la parole du Juste ou est-elle une de ces maudites hérétiques qu'il convient de purifier ? "


Aureane se figea un bref instant, mais prit sur elle pour continuer à agir normalement afin ne n’éveiller aucun soupçon. Elle s’efforçait de ne pas se faire remarquer et de servir docilement le repas. Pour ce qu’elle savait de ce genre de personne, se montrer soumis et inintéressant était le meilleur moyen d’être tranquille rapidement. Heureusement, Nicolaï était là, ce qui la rassurait : elle doutait qu’il puisse lui arriver quoi que ce soit en sa présence. Elle ne dit rien lorsque le jeune homme continua son numéro de fidèle mais espéra que le mendiant ne portait pas de maladie.

Après avoir terminé son repas, le prêcheur se décida enfin à partir, porté par sa nouvelle mission divine. Aureane se remit à respirer plus librement. Elle assista de loin au discours du chevalier démontrant aux ouvriers que le devin divaguait. Décidément, Nicolaï était doué pour parler et rallier les gens à sa cause. Tout son contraire, en fait, elle qui n’avait jamais été capable d’aligner deux mots quand il s’agissait de se défendre. Le voyant revenir vers le quartier des serviteurs, elle lui tendit en souriant un sachet contenant un mélange de plantes saponifères à la douce odeur de propreté : étant donné l’état du mendiant, elle espérait que Nicolaï saurait en faire bon usage.

Pour sa part, elle s’empressa de nettoyer la place où le mendiant avait mangé et les couverts qu’il avait utilisés, avant de se mettre à préparer un réel déjeuner. Entre le prêcheur et l’invitation, elle n’avait pas encore eut le temps de cuisiner. D’ailleurs, en pensant à nouveau à la lettre… elle se demandait bien dans quoi elle s’était laissée entrainée. Certes, elle était touchée que Nicolaï ait pensé à elle et qu’il fasse son possible pour qu’elle soit en mesure de répondre à l’invitation, mais cela n’était pas raisonnable pour autant. Enfin, maintenant qu’elle avait accepté, elle ne pouvait revenir sur sa décision. Nul doute qu’elle aurait beaucoup à raconter à Guilaine dans sa prochaine lettre.

Le reste de la journée se passa tranquillement, entre autres à rédiger une réponse à l'invitation et la soirée fut tout aussi paisible. Aureane passa une nuit peuplée de rêves étranges où il était question de bals au milieu des champs qui se trouvaient derrière chez elle, dans son village. Elle ne rêvait presque plus jamais de Veshork, à présent. Du moins, ne se réveillait-elle plus en sursaut et au bord des larmes après ce genre de cauchemar.

Le lendemain matin, levée de bonne heure, Nicolaï eut la surprise de l'entendre chantonner tout doucement alors qu'elle ravivait le feu et mettait à cuire les galettes du petit-déjeuner qui avaient levé pendant la nuit. A l'extérieur, le soleil brillait déjà. La jeune fille était de bonne humeur et elle salua le chevalier d'un "bonjour" en omettant le "messire" qui l'ennuyait tant.
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeMar 22 Juin 2010 - 15:10

Nicolaï remercia Aureane de lui avoir donner le sachet contenant les plantes saponifères. Ce fanatiques allait avoir une sacrée surprise en arrivant à Arcani, mais pour le moment, Nicolaï ne pensais plus qu'à une seule chose: se laver. En espérant que ce dépotoir ambulant ne lui ait pas refilé une quelconque maladie.

Bien loin de toutes ces préoccupation, dans une taverne à l'air aussi louche que celle que Veshork avait choisit pour la vente d'Aureane quelques semaines plus tôt, un mystérieux concile venait de se rassembler dans l'arrière boutique. Descidemment, il faudrait faire passer une note de service à Gregor de Hautetour pour lui demander de surveiller un peut mieux les tavernes d'Arcani.

Six hommes en tout.

Trois habillé en marin de vêtement usé jusqu'à la corne, souffrant du scorbut et dont les cicatrices et diverses blessures montraient assez que les rapières qui pendaient à leur côté et leur couteau de lancé n'étaient en aucun cas des armes d'apparat.

Les trois autres étaient disons, d'allure plus respectable. Leur visage étaient dissimuler, mais leur simple façon de se tenir montrait des personnages d'un certain rang. Des nobles? Possible au vu de leur allure et de la mine dédaigneuse avec laquelle il toisaient les trois pirates.


« C'est trop beau, fit celui qui commandait apparemment le groupe des loups de mer. Pourquoi on vous croirait? Y a aucune raison. Ça sent le piège à plein nez votre histoire. »

L'un des hommes encapuchonné jeta une bourse à sont interlocuteur une bourse dont l'aspect aimablement rebondit et le tintement qu'elle produisit à la réception ne laissa guère de doute sur sa contenance.

« Cents écus tout de suite. Deux fois plus vous attendront au lieu convenu lorsque j'aurais eu la confirmation que KalonErc'h n'est plus en poste à Dyriet. »

Le chef des pirates regarda la bourse d'un air entendu. S'était certainement un des coups les plus rentables de toute sa carrière. En tout cas, il donnait à réfléchir. Se serait pas bien dangereux apparemment et cela pouvait lui rapporter gros.

« Une préférence pour le sort qui attend KalonErc'h? »

« Tuez le, capturez le, je m'en fiche. Je ne veux pas qu'il reste seigneur de Dyriet et je ne veux plus entendre parler de lui. »

Le pirate afficha un grand sourire jaunatre à son interlocuteur.

« Dans ce cas, marché conclu. »

Oui, décidément, il allait pouvoir s'en mettre plein les poches. L'esclavagiste drow avec lequel il avait il y a peut passé quelques contrats serait ravis de voir arriver un jeune noble de la péninsule. C'était le genre de marchandises qui se vendait bien et cher dans le Puy d'Elda.

* * *

Lorsque Nicolaï, après avoir passer une nuit particulièrement agitée où s'entrecroisait des visions cauchemardesques de sang, d'attaque, de pleur d'enfant et de noyade, descendit dans la salle à mangé, il eu la surprise d'entendre Aureane chantonner pendant qu'elle préparait les galettes pour le petit déjeuné.

Elle ne l'avait apparemment pas encore repéré aussi, je jeune homme se tapis en haut de l'escalier pour l'écouter. Elle avait une jolie voie lorsqu'elle chantait. Et il serait bien resté à l'écouter encore un bon moment si son estomac n'avait pas eu la mauvaise idée d'émettre une protestation sonore.

Avant que ces gargouillits rajeur provoqué par le délicat fumet des galettes ne le fasse repérer (et ne réveille par la même occasion tout les dormeurs... bon, d'accord, j'exagère un peu), Nicolaï descendit les escaliers.

Il fut salué par un « bonjour » souriant qui le fit oublier ses cauchemars de la nuit. Il nota avec plaisir qu'elle n'avait pas rajouté le petit mot de trop derrière sa phrase. Certainement pour ne pas l'énerver, ou alors parce qu'elle avait prit tout simplement l'habitude de ne plus le lui dire.

Nicolaï opéra alors à une légère razzia sur les galettes du petit déjeuné qu'il dégusta en compagnie de la jeune femme. Celle-ci veillant au grain empêcha d'ailleurs gentilment le chevalier de s'en gaver.

Nicolaï lui adressa un sourire avant de regarder le temps qu'il faisait dehors.

Beau.

Parfait. Il allait pouvoir proposer quelque chose à la jeune femme qui devrait certainement lui faire plaisir.


« Aureane, que dirais-tu d'aller voir la mer aujourd'hui? »
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeMer 23 Juin 2010 - 15:51

Aureane fut heureuse de voir que le jeune homme faisait toujours preuve d'un bel appétit pour ses petits plats. Non pas que les galettes qu'elle préparait tous les matins soient de la haute cuisine gastronomique, mais elle aimait bien cuisiner et lui faire plaisir. Elle mangea donc en sa compagnie, remarquant tout de même mine de rien :


" Vous savez, une galette durait pour la journée, chez moi... "

Histoire de lui faire comprendre que, s'il continuait à se gaver, il serait bon pour une bonne indigestion, sans pour autant lui reprocher quoi que ce soit directement. Bien-sûr, il n'était pas dupe, mais il était rare qu'elle critique ouvertement quoi que ce soit quand elle pouvait s'en passer et s'exprimer de façon un peu plus subtile.


Elle se levait pour débarrasser lorsque Nicolaï lui demanda tout-à-coup si elle avait envie d'aller voir la mer. Un sourire radieux lui répondit aussitôt :


" Oui, avec plaisir ! "

Sauf que... Comme à chaque fois qu'elle se montrait spontanée, il fallait qu'elle se reprenne un peu pour se modérer.
Elle reprit donc avec plus de pondération :

" Hum... Enfin, oui mais... ce n'est pas trop loin ? Il y a tellement à faire ici ! "

Elle n'était pas habituée à se distraire pour le plaisir quand il y avait du travail qui attendait. Or, du travail, il y en avait toujours eu. Mais Nicolai insistant en lui disant que tout cela attendrait bien un peu, elle finit par aller chercher sa cape, non sans avoir remit la cuisine en ordre avant.

Il faisait un temps magnifique qui se prêtait tout à fait à une sortie. Ils se retrouvèrent à cheval, Aureane essayant de s'habituer, encore une fois, à chevaucher. Ce n'était décidément pas évident et elle passa au moins dix bonnes minutes à se concentrer sur le rythme de son cheval. Après quoi elle finit par jeter un œil à Nicolaï qui avait l'air tout à fait à l'aise en remarquant d'un air mi amusé, mi dépité :


" Je ne sais pas comment vous faites pour vous tenir là-dessus... "

Elle se sentait plutôt bringuebalée qu'autre chose mais ne perdait pas espoir de mieux s'en sortir un jour. En tous cas, elle n'avait plus l'appréhension qu'elle avait pu avoir au début. Elle n'était jamais tombée, elle se disait donc que c'était plus impressionnant que ce n'était dangereux.

Aureane garda ensuite le silence un moment. Si à présent elle arrivait à ne plus trop penser à son cheval qui avançait placidement, elle avait le temps de réfléchir à autre chose et elle prit conscience qu'elle allait se promener toute seule avec Nicolaï. Sa famille aurait hurlé au scandale. La jeune fille se permettait des choses qu'elle n'aurait jamais imaginé auparavant. Mais après tout, quel mal y avait-il à s'accorder une petite promenade ? Surtout pour aller voir la mer... elle en gardait un souvenir enchanteur. Et si c'était en compagnie de Nicolaï, elle n'avait décidément pas de quoi se plaindre.


[hrp : ce n'est pas bien long, mais comme j'ignorais ce que tu as prévu pour la suite...]
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 24 Juin 2010 - 8:37

« Bon, il fait quoi? »

« La ferme. »

« L'autre nous a signaler qu'il venait ici. Il devraient déjà être arriver. »

« La ferme. »

« Mais c'est un chevalier ce guignol. Il sait pourtant... »

Le bruit caractéristique d'une grosse baigne vint couper court aux grognements du pirate.

« Je t'ai demandé de la boucler alors tu la boucle. C'est clair? »

Le pirate ne dit plus rien et se contenta de rester à fixer le sentier qui serpentait dans la forêt. Pourtant, il avait raison en un sens. Ce KalonErc'h était chevalier et le message que leur informateur à Dyriet leur avait fait passé était tout à fait clair. Le gamin avait quitté Dyriet à cheval et se dirigeait vers la plage. L'endroit le plus logique où ils devraient y arriver, c'était par là. Mais le chevalier n'arrivait pas.

Que pouvait-il bien se passer?

Se devait pourtant être un bon cavalier non? S'il était chevalier, cela paraissait logique qu'il arrive assez vite. Mais non. Il n'était pas encore là.

Est-ce qu'on était en train de se payer leur tête?

Possible. En tout cas, Tarek n'aimait pas du tout cette histoire. La capture d'un noble, c'était un bon moyen de se faire beaucoup d'argent d'un seul coup. Le Puy raffolait de ce genre de marchandises. Les hémologues n'avaient pas forcément grand chose à se mettre sous la dent en se qui concernait les nobles.

L'esclavagiste avec lequel ils avaient fait affaire serait très certainement ravis de les voir arriver avec un noble.


Ça plus les quelques humains qu'ils avaient déjà capturer, ils pourraient rentabiliser une traverser de la mer Olienne sans trop de problème.

« Quelqu'un viens, signala un de ses hommes. »

Un instant plus tard, deux cavaliers avançant tranquillement sur le sentier passèrent devant le premier groupe des pirates sans sembler les apercevoir. Parfait.

En tout cas, la présence de la jeune cavalière expliquait le retard du chevalier. Elle ne semblait pas particulièrement à l'aise sur sa monture. C'était le moins qu'on puisse dire. Mais la présence de cette jeune femme réjouissait plus encore le pirate. Si elle était vierge, elle pourrait se vendre cher. Très cher même. Et si elle ne l'était pas... disons simplement que les pirates trouveraient de quoi s'occuper un peut durant le voyage. Pour ne rien gâcher au plaisir, il fallait avouer qu'elle était très jolie.

Lorsque les deux cavaliers furent bien placer, le piège se referma sur eux.

* * *


" Je ne sais pas comment vous faites pour vous tenir là-dessus... "

Nicolaï adressa un sourire à la jeune femme.

« Question d'habitude sans doute. Je monte à cheval depuis un certain temps. Normal que se soit facile pour moi. »

Ils ne dirent plus grand chose pendant un certain temps, passant sous le couvert des arbres et suivant une petite route. C'était le chemin le plus direct pour rejoindre la plage et donc celui qu'ils empruntaient.

S'il avait été seul, le chevalier aurait été beaucoup plus rapidement. Mais il ne voulait pas risquer de perdre Aureane en cour de route. Elle avait déjà assez d'appréhension à monter sur un cheval. Pas la peine d'en rajouter avec la peur d'une chute.

Manque de chance pour eux, on les attendaient.

Nicolaï n'eut pas le temps de comprendre se qui était en train de lui arriver qu'un pirate lui avait sauté dessus et propulser violemment hors de sa selle. Autant dire que la rencontre avec le sol ne fut pas des plus délicates.

À demi-assomé, le chevalier cherchait Aureane des yeux. Il ne la voyait pas. Bon sang, qu'est-ce qui était encore en train de se passer.

Appercevant juste une ombre dressée au dessus de lui, le chevalier roula sur le côté, évitant de justesse le cou de gourdin. Son cerveau tournait à toute allure, analysant la situation. Ils étaient attaqué. Deux assayants au moins. Aureane n'était certainement plus en celle. Assomée? Possible. Prisonnière? Probable. Son épée? Accrochée à la selle de son cheval, il n'allait pas avoir le temps de s'en emparer. On lui bloquait le passage.

Le poignard dans sa botte.

Le visage vidée de toute expression, Nicolaï s'empara de l'arme et se redressa. Avançant rapidement vers son cheval, un pirate lui bloqua le passage. La lame rouillée de sa rapière s'abattit. Nicolaï se décala sur le côté avec l'agilité d'un danseur. La seconde d'arpès, il ouvrait la gorge du pirate.

Une fois son épée en main, il regarda autour de lui. Les hommes qui les avaient attaqué état bien plus nombreux qu'il l'avait pensé. Au moins une quinzaine.

Leur déconte n'était pas la principale chose sur laquelle le chevalier se concentra. Où était Aureane? Il ne la voyait toujours pas. D'autres pirates s'approchèrent de lui.


« Je le veux vivant, cria quelqu'un. »

Nicolaï brandit son épée et commença à se battre.

Trop nombreux. Ils étaient trop nombreux.

L'un des pirates s'effondra, une fontaine rouge dans la poitrine, un autre perdit un bras. L'Hémorragie le tuerait très certainement. Puis, le chevalier prit aussi des coups.

Pas des coups pour tuer, mais pour affaiblir.

Le sang coulait un peut de diverses petites entailles sans importance.

Un coup de masse lui ouvrit le cuir chevelu, l'envoyant directement au pays des songes.

Le jeune homme sombra dans l'inconscience avec cette question en tête: Où était Aureane?
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 24 Juin 2010 - 19:09

La petite promenade était finalement agréable lorsqu'on prenait l'habitude du pas de sa monture. Et puis, au bout, il y aurait la mer, cela valait bien l'effort de suivre gentiment les cahots du cheval. Voilà ce à quoi pensait la jeune fille alors qu'on guettait leur arrivée à Nicolaï et elle.

Aureane n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour hurler. Elle vit surgir quelqu'un devant elle sans crier gare, son cheval fit un écart qui la déstabilisa et on la frappa à la tête sans ménagement. Elle perdit conscience aussi rapidement que possible et s'effondra sur l'encolure de sa monture. Pour un peu, elle n'aurait même pas eu le temps d'avoir peur...

Inconsciente, elle fut mise ne travers de la selle d'un autre cheval par un homme tandis que les autres s'occupaient de maîtriser Nicolaï. Certains de leurs ravisseurs ne prirent même pas la peine d'intervenir : le jeune homme pouvait bien se défendre tant qu'il voulait, ils avaient le nombre pour eux. Ils n'auraient pas perdu leur journée : le chevalier se vendrait cher et avec un peu de chance, la fille vaudrait aussi quelque chose.

Le corps de Nicolaï fut à son tour chargé sur un cheval et la petite troupe repartit comme elle était venue. Dommage qu'ils aient perdu trois hommes, mais en soi, ça ferait moins de monde entre qui partager l'argent qu'ils tireraient de ces deux là.


[hrp : tout petit post, pas facile d'être inconscient ^^]
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeJeu 24 Juin 2010 - 19:40

Dans son bureau, Gregor venait de rédiger deux lettres. La première à l'intention du baron qu'il était en train de relire. La seconde était certainement la plus déchirante car il s'adressait à des gens qu'il ne connaissait pas et ne rencontrerait certainement jamais.

Mais aucune de ces deux lettres n'avait été facile à écrire et les relire lui déchirait le coeur.




Votre Grandeur

C'est le cœur lourd que je prend ma plume pour vous écrire cette missive.

Un drame s'est produit voici deux jours. Un drame qui, je le pense, vous accablera autant que moi.

Je pensais Dyriet à l'abri des danger depuis la fin des manigances de Veshork et de sa bande. Mais je dois avouer bien malgré moi que j'ai commis une nouvelle erreur.

La nouvelle est arrivée il y a peut par Jix, un soldat loyal et fidèle à notre baronnie que vous aviez placé sous le commandement de mon ancien écuyer Nicolaï KalonErc'h pour le temps que dureraient les travaux à Dyriet.

Hier, Nicolaï a prit la décision d'emmener la jeune Aureane voir la mer. Les travaux avançant correctement et étant toujours légèrement diminué par ses récentes blessures, il estimait que s'absenter une heure ou deux ne serait pas d'un grand impacte sur les travaux.

Mais ne les voyant pas revenir, les gardes ont commencé à s'inquiéter. Le lendemain, les deux chevaux qu'ils avaient emmené rentraient sans leurs cavaliers. La panique gagna rapidement le chantier et une escouade a été mise sur pied pour les retrouver. Les recherches ont fini par aboutir à une bien macabre découverte. Trois cadavres de se qui semble être les membres d'un équipage de pirates ont été découvert. Ainsi que le son tabard déchiré et taché de sang de Nicolaï. Nul trace de la jeune Aureane à l'exeption d'un morceau de tissus bleu qui provient très certainement de sa robe.

Tout porte à croire que les deux jeunes gens ont été enlevé par ces maudits pirates qui infestent nos côtes. Je n'ose savoir le sort qui leur est réserver et tremble à la simple idée de se qu'on leur a fait subir et de se qu'ils auront encore à subir si toutefois ils sont toujours en vie.

Je ne doute pas monseigneur que vous partagez ma peine pour la perte de ce jeune chevalier et de la demoiselle qui lui était si chère. J'aimerais espérer leur retour sain et sauf, mais l'évidence est là. Peut-être sont-ils déjà mort. Et s'il ne le sont pas, je doute que nous puissions les revoir un jour.

Ainsi donc mon seigneur, je vous demande humblement de prendre part au deuil qui s'est installé dans la région. Je vous convie donc vous et votre épouse à assister à la cérémonie d'hommage qui aura lieu d'ici peut à Dyriet. Afin que même si nous ne retrouvions jamais leurs corps, leurs âmes puissent trouver la paix dans le royaume de Tyra.

Votre humble serviteur

Gregor de Hautetour, seigneur d'Arcani.



Calmement, Gregor relut une dernière fois cette lettre qui lui déchirait le coeur. Le vieux lion d'Arcani aurait crut ne jamais avoir à rédiger pareil courrier. Il avait pensé que se serait Nicolaï ou son intendant qui devrait écrire une lettre pour prévenir Harnyll de sa mort.

Le vieil homme soupira. Son ancien écuyer venait de disparaître. Aucun doute dans son esprit, le jeune homme était mort ou n'allait pas tarder à l'être. La piste était froide et sans indication sur le navire qui les avaient enlevé ni sur le cap qu'il avait suivit, on ne pouvait pas se lancer à leur recherhe.

Une fois cette lettre cacheté, il prit l'autre parchemin qu'il avait prit la peine de rédiger. Celle-ci n'était pas pour un seigneur d'Ysari ou quoi que se soit. Non, il allait envoyer cette missive directement à Trois-chemin. Il fallait que quelqu'un prévienne les parents d'Aureane que leur fille ne reviendrait jamais et ne répondrait plus à leurs lettres. C'était triste au possible et à la seule pensée des effets d'une telle nouvelle dans la famille Eldon, le coeur de Gregor se serait douloureusement. Mais il fallait bien que quelqu'un le fasse.




Arcani, mois de Vermios

Monsieur et madame Eldon.

Laissez moi me présenter à vous. Mon nom est Gregor de Hautetour, seigneur d'Arcani par la volonté du baron Harnyll de Hetalia, seigneur d'Ysari.

Vous ne me connaissez pas et je ne vous rencontrerais certainement jamais. Mais j'ai eu le privilège de rencontrer votre fille à plusieurs reprises.

Aureane travaillait en effet pour mon ancien écuyer, Nicolaï KalonErc'h jusqu'à il y a peut.

C'est le coeur lourd que je dois malheureusement vous annoncer la disparition de votre enfant. Il y a quelque jours en effet, elle accompagna le sieur KalonErc'h dans une promenade qui devait les emmener jusqu'à la mer proche du manoir de Dyriet. Malheureusement, ils ont fait une rencontre à laquelle il ne s'attendaient pas.

Une bande de pirates, des bandits sans nom, semblent les avoir attaquer et, d'après tout les indices que nous avons put collecter sur place, votre fille et le sieur KalonErc'h ont été enlevé.

Je suis navré de vous informer de cette nouvelle. Mais je ne sais se qu'est devenu votre fille et ne peut que craindre pour elle.

Je vous présente ainsi tout mes regrets pour la perte de votre fille.


Gregor de Hautetour.


Dernière édition par Nicolaï KalonErc'h le Mar 28 Sep 2010 - 10:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Du courrier à Dyriet (pv)   Du courrier à Dyriet (pv) I_icon_minitimeVen 25 Juin 2010 - 9:17

Dans la pâle lueur du petit matin, plus d’une centaine de personne s’était réunis à proximité du manoir en reconstruction de Dyriet. En plus du seigneur d’Ysari et de Gregor de Hautetour, plusieurs châtelains de la région, des ouvriers et moult villageois des alentours étaient également présents. Seule manquait la femme du baron, Lucrèce, alitée à Ysari sur ordre médical afin de ne pas mettre sa grossesse en péril, et à qui son époux avait formellement interdit de faire le déplacement.

Harnyll, tout de noir vêtu… ce qui soit dit au passage ne changeait guère de ses vêtures habituelles… s’avança et pris la parole :

Nous sommes réunis en ce jour afin de rendre un dernier hommage à nos amis disparus, Nicolaï KalonErc’h et Aureane Eldon. Leur enlèvement par des pirates de l’Olienne fut une tragédie, et nous ne pouvons que prier les Cinq de nous les ramener.

Vœu pieux… mais peu vraisemblable. Sitôt que la nouvelle de l’enlèvement était arrivée à Ysari, le baron avait lancé sa flotte à la recherche des pirates, mais les loups des mers avaient plusieurs jours d’avance sur les opérations de recherche et les navires étaient malheureusement revenus bredouilles. Rien d’ailleurs ne prouvait que les deux jeunes gens soient encore en vie à cette heure, et peut être cela vaudrait-il mieux… une vie d’esclavage n’est pas une vie.

Harnyll jeta un coup d’œil autour de lui, lisant la tristesse sur les visages. Plusieurs villageois pleuraient doucement, et Gregor, le robuste Gregor lui-même, ne pouvait retenir quelques larmes qui coulaient sur son visage buriné. Le baron ne pouvait pas en ce qui le concernait se permettre de laisser voir son émotion, pas devant ses sujets, mais la douleur qu’il ressentait face à la perte de celui qui était devenu un véritable ami n’en était pas moins cruelle.

Je n’ai rencontré Nicolaï qu’au printemps, lorsque j’ai décidé de l’adouber et de lui confier ce fief souillé par la traitrise de son prédécesseur. Et en quelques mois, ce jeune homme a réussi sa mission au-delà de toutes mes espérances grâce à son courage et à ses qualités de chefs qui se sont révélées au grand jour. Aidé par cette chère Aureane qui a apporté la douceur et l’apaisement permettant de faire de Dyriet plus qu’un fief… une famille.

Un terme quelque peu exagéré peu être mais Harnyll devait admettre que lors de son voyage précédent, il avait eu du mal à reconnaître Dyriet, non seulement du fait de l’avancement des travaux mais aussi à cause de l’état d’esprit qui y régnait. Fini la pesante tension qui régnait du temps de Farles, il avait vu ouvriers et soldats, domestiques et seigneurs, tous heureux de vivre en ces lieux. Et il savait que ce petit miracle était du aux deux disparus…

Mais ce sont surtout deux amis que nous pleurons en ce jour. Je vous invite à adresser vos prières à Tyra et à lui recommander l’âme de ces deux jeunes gens pour qu’ils trouvent ensemble dans son royaume l’apaisement mérité.

Ainsi se termina cet hommage, à mi chemin entre un éloge funèbre et une cérémonie du souvenir. Les présents se dispersèrent lentement, en silence, conscients que Dyriet venait d’encaisser une perte dont le fief ne se remettrait pas aisément. Les ouvriers retournèrent au chantier, les soldats reprirent leur garde, les paysans retournèrent aux champs et les artisans à leur boutique. Harnyll et Gregor, eux, reprirent la route d’Arcani où le baron devait dormir avant de retourner dans sa capitale le lendemain.
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