Lorsqu’Harnyll retourna dans sa chambre, il était… troublé. Oui, c’est le mot, troublé. Si il avait passé une excellente nuit dans le lit d’une autre, l’autre s’était en fait révélé être Arnhild, la complice de Lucrèce lors de sa forfaiture à Diantra. Donc d’une part le corps criait son contentement, d’autre par l’esprit lui s’affolait quelque peu. Raison pour laquelle les remarques acerbes que lui servit son épouse ne furent pas accueillies dans de bonnes conditions.
Non mais pour qui se prenait-elle celle là, à critiquer ainsi son comportement ? Lucrèce se révélait une épouse frigide qui refusait qu’il l’approche et après elle faisait sa mijaurée ? Mais par les dieux, si leur couple battait de l’aile, à qui la faute ? Le baron n’avait rien à se reprocher, ayant toujours été un époux aimant et fidèle. Mais au bout d’un moment, il ne faut pas exagérer, si elle ne voulait plus de lui dans sa chambre, qu’elle ne s’étonne pas qu’il aille chercher son plaisir ailleurs.
Après tout… la chair est faible…
Ainsi donc, d’une voix aussi sèche que celle de son épouse, Harnyll répondit :
Vous oubliez une chose madame, c’est que mon comportement n’est pas et n’a jamais été soumis à votre bon vouloir. Evitez d’oublier cela à l‘avenir. J’ai eu la faiblesse de pardonner une fois, mais je ne recommencerai pas.
Menace sous jacente, et comme aurait dit le poète : si tu n‘arrêtes pas de me briser les meules, tu dégages.