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 "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]

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Condra de Yisien
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MessageSujet: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 20 Déc 2010 - 14:49

Condra de Yisien était fort convenablement énervée. Ce dernier mois avait été très riche en événement et, bien qu’elle fut une femme d’une force mentale rare, elle commençait à en avoir plein les bottes. La travail d’Amiral n’était pas des plus simple à réaliser et elle en avait eu l’exemple parfait. Depuis son départ du Comté d’Ydrill, le mois dernier, elle avait embauché un étrange vagabond (en réalité un noble déchu par la félonie de ses adversaires politiques ) combattu une Hydre et rencontré le Phénix, sauvé de peu son navire et une partie de son équipage, perdu le reste de ses hommes et réussi à repousser la bête avec l’aide de ce fameux trimardeur embauché à Ydrill. Ce combat avait coûté de nombreuses vies et blessé la totalité des survivants. Condra, elle-même pourtant fort adroite et courageuse s’était elle-même fait cassé le bras droit et elle l’avait en écharpe. Et dire qu’elle était une des moins touchées ! Le lendemain, ils amarraient à une presqu’île proche de Nelen afin de faire le plein de ce qu’ils avaient perdu durant la bataille contre le Monstre aux mille têtes. Rendu à Nelen, elle avait été déjà mise en colère d’apprendre que l’on ne pourrait rien faire pour réparer son mât sur l’île. Il faudrait donc attendre l’arrivée dans la baronnie de Merval pour trouver quelque aide. Le temps des réparations opérés à Nelen fut d’ailleurs inversement proportionnel à son intérêt et à la qualité des travaux. Rien ne tournait rond et l’agacement était visible sur son visage. Le Voile était décourageant et Condra enrageait. L’Ecarlate, le navire-amiral avait donc mouillé au large de Nelen quelques temps, le temps d’être ainsi très relativement requinqué, puis avait passé longtemps à Gardeflot, un Port partiellement capable de l’accueillir de la baronnie de Merval. Il y était réparé, du moins rafistolé jusqu’à ce que les véritables réparations puissent être effectuées dans le Port militaire de Diantra qui n’était même pas situé dans la ville éponyme, cherchez l’erreur. Toutes ces choses avaient eu le don de rendre Condra complètement folle au point qu’elle avait décidé, sur un cou de tête, au bout de deux semaine à mouiller stupidement et à attendre à Gardeflot, de remonter vers Diantra afin d’y préparer les charpentiers à bosser sur l’Ecarlate, fissa fissa.

Sigmund, convalescent car il avait perdu un bras, croqué, happé par la Bête, le second du navire était en charge de celui-ci , il s’en occupait durant l’absence de Condra et avait pour charge de le mener au Port de Diantra. L’Amiral, elle, s’était procuré un cheval, une ignoble bête renâclante sans cesse agitée à la robe dégradée, partant d’un brun très sombre à l’encolure pour arriver, près des pattes à un beige assez clairsemé sur un presque blanc, cassé. Il y a tout de même une journée de cavalcade à travers le royaume, sur des routes relativement faciles à emprunter pour rejoindre le Port de Diantra, situé à quelques lieues de la capitale. Condra se permit, dans la mesure où elle ne voulait aller à un train d’enfer en raison de sa blessure de faire tout ce chemin en deux jours à rythme paisible mais efficace, affectionnant les grands-routes de « jour », passant près des lieux habités. Comme elle se sentait bizarre sur la terre ! Elle en avait presque le mal, de cette terre si dure au sol et froide au toucher. Si nulle lumière ne put venir de l’astre éclairer son âme mélancolique, il y eut l’air sain et frais qui lui entra dans les poumons lui piquant le nez, comme l’air salé du large pique ceux qui n’y sont pas habitués, et elle fut un instant la Mère nature, du monde, se baladant ses propres jardins comme aux premiers jours, voyageuse de fougue, chevauchant dans un chemin sur l’herbe haute, de fougue et de mélancolie, la rêveuse dans la plaine en chemin vers le bout du monde.

Lorsqu’elle aperçut, à travers l’obscurité, le Port, elle partit d’un franc galope, car à ses narines revenait la douceur de l’air marin et son sel et sa grâce et sa bonté et son amertume. Comme il est doux de chevaucher au vent ! Elle allait loin ainsi, bohémienne voyageuse, cheveux libres au vent sans nulle entrave, au rythme effréné qu’elle imposait à sa monture, heureuse comme dans la plaisir humain. Elle retrouvait son amour, la Mer. Les sentinelles la virent arriver de loin. Elles firent mine lui barrer le passage, mais elle les regarda dans les yeux et elles s’écartèrent devant leur chef. Le Port Militaire était un endroit à l’abandon. Son anté-précédent dirigeant, le dernier Amiral s’étant largement noyé dans ses rêves de gloires, avait longtemps divagué sur la présence d’une flotte incomparable à toute autre. Hélas non, il n’y avait là, depuis presque deux ans que Gilrad D'Islaïl, s’il faut le citer, malheureux Amiral, peut-être trop jeune pour endosser le rôle n’était plus là, que les affiches qu’il avait jadis placardé ici et là, comme pour rappeler sa mémoire. La plupart étaient défraîchies, abîmées. Quelques plus récentes étaient son propre visage et cela fit étrange à Condra de voir comment les peintres de la cour du Roi l’avaient représentée. Ils avaient retenu un regard décidé qui reflétait une force mentale mise en relation avec une force physique évidente. Sur l’œuvre, en effet, elle portait deux lames, une dans chaque main et était en armure. On avait laissé évidemment quelques carrés de chair* et cela réduisait l’Amiral à sa condition de femme. Également, comme pour adoucir son image on avait glissé dans le coin supérieur à senestre, une bouquet de roses. Mais il faut bien avouer que l’impression majeure était celle d’une femme guerrière, combative et meneuse d’Hommes ( d’Humains ! ). Le orange était omniprésent et la crinière rouge ardente de Condra avait été orangée pour correspondre avec le tout. Sans doute le rouge eut-il été trop sanglant, comme si le sanguin de cent hommes, ouverts par l’épée s’était déversé. Après un rapide tour de ce Port, qui s’était un temps rêvé à la pointe, avait cédé à la vitesse et à la croyance en la précipitation, il fallait tout reconstruire, à commencer par une flotte. Si le prédécesseur de l’actuelle titulaire du poste d’Amiral avait su effectuer un bon boulot, pragmatique et réaliste Condra ne repartait pas d’un pied qui fut le meilleur. Son seul bon navire était l’Ecarlate et voilà qu’il allait sans doute partir en réparations longues et coûteuses. Fichtre !

Elle se rendit à la taverne, boire de quoi se remonter le moral. Quelques marins étaient attablés, tous l’avaient salué. Pour survivre le Port avait autorisé des pêcheurs du coin à venir ici et ainsi à consommer un peu , ils étaient là et saluèrent chaleureusement l’Amiral comme n’avait pas manqué de le faire chacun des marins-soldats. Au moins la discipline n’était plus à faire. Condra s’attable, fit venir le tenancier qui prit sa commande en première. On lui laissa la meilleure table, près du feu, car l’automne était arrivé à grand spas et la fraîcheur, surtout en bord de mer et nette. Une fois servie ( elle avait prit un repas complet), elle commença à manger tout en dévisageant, une à une les personnes qui se trouvait dans la baraque, de manière discrète. Qu’il est bon d’être Amiral et de ne pas payer son repas !

*N’oublions pas qu’au Moyen-Age, quand même, la gorge !
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Nakor
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 20 Déc 2010 - 19:30

Le monde avait connu ses guerres, ses affrontements, son lot de félonies et de batailles meurtrières. Puis les choses s'étaient apaisées. Un voile s'était ensuite levé sur le monde amenant son lot de perturbation, au niveau magique essentiellement. Le vieux fou, alors au sommet de sa tour à Diantra, qui observait le monde au travers de sa boule de cristal s'était rendu compte qu'il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas prit de nouvelle du monde maritime. En effet, les pirates et les flibustiers, les bâtiments de guerres du monde humains, les navires nains, les galères drows, voila bien des opportunités pour que le monde reparte dans le feu de la guerre. En effet, trop tourné vers les combats de bataillons, sur la terre ferme, Nakor avait presque oublié que certaines fois, les grandes guerres réglaient leur sorts sur la mère. Diantra, il fut une époque, était considéré comme une cité à la puissance maritime qui imposait le respect. Mais il semblait au vieux sorcier que de nos jours, la force de Diantra n'était plus du tout à chercher du côté de la mer. Le vieillard cinglé était donc descendu de sa tour, il s'était alors rendu aux registres royaux et s'était renseigné sur les récents maitres de la marine humaine. Il y avait eut une succession assez vive d'amiraux mais voila que tout récemment une femme avait été nommé Amiral de la flotte royale. Nakor n'avait eut qu'un seul reflexe en lisant le nom de la jeune femme

"Une femme!"

Nakor s'était alors mit à rire fortement au sein de la bibliothèque royale avant de partir de là, bien décidé à descendre jusqu'au port de Diantra. Il y avait une belle distance à parcourir jusque là bas, mais après plus de six cents ans de vie, à traverser Miradelphia dans tous les sens, Nakor aimait beaucoup marcher, il n'était pas du tout impressionné par les longues distances et finit donc par arriver au port de Diantra après un bon voyage dans le froid de la nature. Il s'était dirigé alors vers la taverne principale du port, se disant que, même si c'était une femme, elle ne devrait pas en être moins une femme de la mère, aimant s'enivrer dans une bonne vieille taverne. Il était arrivé en fin de journée, mais aucune femme n'était parmi les membres de l'assemblée. Les pécheurs qui se trouvaient là semblaient ne pas connaitre Nakor, ce qui lui rendait services. En effet, les gens n'étaient jamais trop à leur aise, en présence d'un conseiller royal, or Nakor cherchait à rester tranquille, sans inquiéter ni faire passer un mauvais moment à d'honnêtes travailleurs. Le vieil homme avait commandé un verre de vin, un des meilleurs que la taverne servait et se mit alors à faire des petits tours de magie. Il usa de la lumière dégagée par la cheminée pour créer des jeux d'ombres et de lumière et raconta quelques vieilles histoires de son invention, suivis par un auditoire concentrée et subjugué par ce qu'il racontait. Nakor renforçait son récit en usant d'artifice magique, de petites explosions et de bruits en tout genre. A la fin de son récit, le public applaudit grandement et le tavernier se permit d'offrir un verre de vin au vieillard, le remerciant pour cette bonne histoire et ses bons tours. Puis, quelques minutes après la fin de son récit, la porte s'ouvrit et une femme entra. Les pêcheurs saluèrent la jeune femme et il n'y eut plus aucune doute : Nakor avait bien fait de venir et il jouait de chance, il n'avait pas eut à attendre plus d'une demi journée après son voyage pour tomber sur celle qu'il recherchait. Pendant que tout le monde était tourné vers la jeune femme, Nakor prit son bâton magique dans sa main droite, son verre de vin dans sa main gauche et activa son vieux sortilège de disparition. Nakor devint alors invisible, inaudible et inodorant. Il attendit que l'Amiral soit servie et qu'elle prenne le temps de tourner la tête ailleurs que devant elle pour prendre place sur la chaise qui était en face d'elle, à sa table même et apparut soudainement en levant son sortilège. Du point de vue de l'Amiral, la jeune femme verrait d'un seul coup un vieux fou à longue barbe, avec un grand chapeau, assit juste en face d'elle et avant qu'elle n'ait le temps de dire quoi que se soit, Nakor, d'une voix calme, non agressive et paisible dit simplement

"Bonsoir Amiral de Yisien, je me nomme Nakor, conseiller en magie du roi Trystan ... je vous cherchai."

Un silence d'une petite seconde

"Et je crois que je vous ai trouvé"

Puis sans pouvoir se retenir, Nakor explosa de rire, comme le vieux cinglé qu'il était, trouvant drôle aller savoir quoi! Et riant donc à sa propre blague, blague qui ne faisait rire à chaque fois que lui. Une fois la crise de fou rire passé, Nakor attendit de voir comment réagirait l'Amiral face à un mage bien peu commun et qui s'était permit bien des extravagances. Qui sait, sa réputation l'avait peut-être suivi! Nakor ajouta néanmoins

"Quoi que, je dois avouer que je ne pensais pas qu'une femme puisse être nommée Amirale de la flotte royale ... je croyais que ça portait malheur, non?"
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeMar 21 Déc 2010 - 13:32

HRP :
Nakor a écrit:
les grandes guerres réglaient leur sorts sur la mère.

Wesh, la reum a qui ?

Pas pu m'empêcher de voir ici une allusion déplacée, désolé --' !

RP :

L'Amiral était soudainement absorbée par l’observation discrète d’un faussaire du coin, fort bien connu dont les affaires conséquemment peinaient à décoller. Il jouait une partie de poker avec un voyageur de passage qui semblait tout ignorer de la vraie monnaie et qui ne paraissait pas se lasser de se faire avoir aussi violement. Elle riait en elle-même en songeait à d’autres carrières moins honnêtes qu’elle eut put embrasser. Peut-être flibustière ? Elle redoubla de jubilation intérieure à cette idée .Il était hors de question qu’elle naviguât par appât du gain, hors de question qu’elle prostitua son amour pour l’océan. Non finalement, elle était bien dans la Marine Royale. Utile au royaume, à son royaume, sa patrie, sa mère et à la fois dans sa son élément, auprès de sa chère mer. Elle se remis à sa manger, tournant aussitôt le regard vers son assiettes .Elle avait sans doute aperçu une silhouette mais n’y fit guère attention .C’est lorsqu’elle prit sa chope de bière pour en boire qu’elle se rendit compte de la présence de Nakor. Elle amena le liquide frais à ses lèvres et inclina la chope, de ôté, de manière à pouvoir continuer à fixer cet être étrange. Elle ne l’avait encore jamais rencontré, bien qu’elle fut déjà allé au Palais du Roi pour affaires. C’était un petit morceau d’homme, assez rigolo à première vue et affublé d’un grand et haut chapeau pointu. Un magicien somme toute, avec des yeux malicieux, joueurs et rigolards, mais surtout d’une vivacité impressionnante. Condra ressentit aussitôt l’importance énormissime de cet homme, ce petit morceau de mage. Comme tout vieux magicien digne de ce nom, il possédait la barbe blanche, le vieux bâton. On l’appelait Trompe-la-mort, de la même manière que l’on appelait les Héros et Rois de jadis qui, malgré mille batailles, mille affrontements avec des dragons ( et des hydres ! Condra se sentit en bonne voie ) avait toujours échappé à la Faucheuse. Cela lui rappela également, une chanson populaire, que chantaient les enfants des rues jadis et que de nombreux marins chantaient encore. Les rumeurs disaient qu’il avait plus de deux mille ans et qu’il était envoyé des dieux. Sans aller jusque là, on pouvait situer son âge vers 650 printemps et toutes ses dents !

Avec cette neige à foison
Qui coiffe, coiffe ma toison
On peut me croire à vue de nez
Blanchi sous le harnais
Eh bien, Mesdames et Messieurs
C'est rien que de la poudre aux yeux
C'est rien que de la comédie
Que de la parodie

C'est pour tenter de couper court
A l'avance du temps qui court
De persuader ce vieux goujat
Que tout le mal est fait déjà
Mais dessous la perruque j'ai
Mes vrais cheveux couleur de jais
C'est pas demain la veille, bon Dieu
De mes adieux*

La gorgée bue, une assez belle gorgée, ma foi, Condra s’essuya d’un revers de main. Et secoua la tête pour libérer sa vue de ses cheveux qui avaient profité de la gorgée bue tête penchée en arrière pour lui obscurcir la vision. On racontait nombre de choses sur ce mage mais l’Amiral n’eut pas le temps de penser à toutes car il prit la parole après son apparition soudaine.

-Bonsoir Amiral de Yisien, je me nomme Nakor, conseiller en magie du roi Trystan ... je vous cherchai…Et je crois que je vous ai trouvé". Il éclata du grand rire qui lui était caractéristique. Quel cinglé !

-Bonsoir à vous. Votre renommée vous a précédé, mes oreilles ont eu vent de votre existence. Je ne vous savais ni marin… ni pêcheur, maître… A moins que vous ne fussiez attiré ici par autre chose que la pêche. Oh… finalement c’est une sorte de pêche ou je suis le poisson et vous le pêcheur. Maintenant que vous m’avez mis la main dessus, veuillez m’informer de ce qui est l’hameçon qui vous permet de venir vous attabler ici si discrètement.

Le ton était tiède, sans chaleur excessive ni froideur superflue. Il était calme et avec quelques onces d’hésitation, il était à l’image de l’Amiral, en attente d’une réponse. L’autre enchaîna.

-Quoi que, je dois avouer que je ne pensais pas qu'une femme puisse être nommée Amirale de la flotte royale ... je croyais que ça portait malheur, non?

Condra eut un petit rictus.

-Ah ces superstitions ! Ne portez-vous pas la camarde, les aventures, les tempêtes, la peste, la syphilis, la frigidité et l’impuissance vous autres, mages errants ou conseiller qui bien souvent êtes les mêmes ? Allons, votre conversation m’est plus qu’agréable mais soyez érudit !

Condra, à son tour, partit d’un grand éclat de rire.

-Barman ! Débarrasse moi de cette assiette je viens de la finir, apporte moi quelque chose de bien fort et à ce monsieur ce qu’il lui plaira !

Elle se tourna de nouveau vers Nakor.

-Je ne vous demanderai pas comment vous m’avez reconnu, mais pourquoi me cherchiez-vous ? Et puis-je également savoir comment se fait-il que vous m’ayez trouvé si vite semble -t-il, alors que je débarque tout juste ici ? C’en serait presque magique !

*Georges Brassens. "Trompe-la-Mort" in Trompe-la-Mort, 1976, Mes excuses et hommages au grand Maître ! Wink
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeMer 22 Déc 2010 - 14:13

HRP
RP

La jeune femme garda un grand calme et porta sa chope à la bouche tout en fixant le vieux fou. Une lueur passa dans les yeux de l'Amiral, comme si elle le reconnaissait, alors qu'il était certains qu'ils ne s'étaient tous deux jamais rencontrés. Puis Nakor se dit, l'espace d'une fraction de seconde, que sa réputation de vieux mage avait du aller jusqu'à ses oreilles tout en étant amplifiés, après tout le monde marin adorait les légendes pleines de magies, d'êtres millénaires qui arpentent la mer. Elle finit par prendre la parole. Nakor ne savait pas pourquoi, mais il s'attendait à ce qu'elle parle comme un forban. C'était sans compter sur le fait qu'elle tenait un grade élevé dans la marine royale. Elle parla d'une voix tranquille avec un dialecte imagé et plus que correct. Nakor s'amusa à le signaler

"Un bon discours, à grand renfort d'images marines, je vous félicite pour votre haute maitrise et du langage et de vous même ... car si je ne suis pas vraiment un pécheur, en six cent vingt quatre ans de vie, j'ai rencontré bien des marins, peu importe leur grade, qui n'avait pas vraiment apprit ni à parler, ou alors pas avec les bonnes personnes, ni même à se contenir et qui m'aurait déjà sauté à la gorge et pour moins que ça!"

Puis Nakor se remit à glousser moins fort que la dernière fois, mais tout de même ... c'était à se poser des questions sur la santé mental du conseiller du roi! Mais il enchaina

"Et pour ma discrétion ... vous savez, je ne décris jamais comme quelqu'un de vraiment discret ... sauf si vous voulez parler de ça!"

Et d'un seul coup, projetant sa magie dans son vieux bâton, Nakor disparu instantanément de devant les yeux de Condra. Mais cette fois ci, il ne bougea pas, et leva son sortilège assez rapidement pour réapparaitre devant elle, en terminant là dessus

"Un bon vieux tour, qui en plus d'être pratique, fait toujours un de ces effets ... haaaaaaaaa ça oui!"

Puis il explosa de rire de nouveau ... même si rien n'était drôle. En réalité, il revenait en mémoire, toutes ces têtes stupéfaites qu'il avait vu au cours de sa longue vie, lorsqu'il avait utilisé ce sortilège pour créer un effet de surprise. Cela l'avait fait rire à chaque fois! Par la suite, Condra fit une énumération assez intéressante de ce que véhiculait l'image d'un sorcier, soit charlatan soit jeteur de sort destructeur ... le bien était toujours très loin de ce que pensait les gens des magiciens. Mais si Nakor avait parlé de femme dans la marine, de mère sur la mer, c'était pour tester le caractère de l'Amiral et il ne fut pas déçu de la réponse! Elle parlait vrai, elle était directe et n'hésitait pas, même face à quelqu'un de haut rang, à lui dire ses quatre vérités. Nakor se mit à rire avec l'Amiral. Il allait répondre quelque chose quand elle ordonna au serveur serviteur de venir lever la table et lui apporter quelque chose. Le serveur commença par préparer quelque chose de fort pour l'Amiral, il se souviendrait aussi que le vieux avait prit un verre d'un excellent vin. Ce qui laissa du temps à cette dernière pour poser une question simple à Nakor. Nakor sourit alors avec tant de force qu'on aurait cru son sourire allant d'une oreille à l'autre

"Magique!"

Nakor claqua des doigts et soudain, l'assiette de l'Amiral s'envola dans les airs, un verre plein d'un liquide qui devait promettre force et puissance se posa devant Condra et Nakor leva la main pour attraper le verre de vin que le serveur venait de remplir. En effet il avait soulevé les verres dans les airs et les avaient fait venir à la table par magie tout en débarrassant l'assiette de l'Amiral. Nakor leva son verre devant lui, invitant l'Amiral à trinquer, puis but une petite gorgée en reprenant

"Comment ai-je fais pour vous trouver si rapidement, ça c'est mon petit secret, après tout aurai-je le droit de conserver mon titre de maitre magicien de la cours royale de Diantra si mon flair était l'égal de celui d'un poisson. Pour le reste j'aime bien rappeler de temps en temps que la magie est partout présente, autour de nous, dans le bois, dans le sol, dans l'eau qui porte votre navire Condra, oui la magie est partout, en nous aussi, elle nous traverse sans cesse, nous baignons dans son flux ... enfin, ceux sont là des divagations de magiciens! J'ai besoin de vous voir mon enfant, car il faut que je sois très au fait de la situation maritime du monde! Nos terres ont connus ces derniers temps bien des catastrophes, des guerres, des félonies et j'en passe. Du coup notre regard et toute notre attention n'est plus tourné que vers nous même et vers les terres, or nous oublions trop vite ce grand espace dangereux qu'est la mer. J'aimerai donc avoir des nouvelles des différentes mers de notre monde, ce qui s'y passe et surtout dans quel état se trouve notre flotte! Voila la raison de ma présence ici même!"

Nakor avait été franc, il avait donné les raisons de sa venu, avait fait quelques tours de magies et attendait maintenant les différentes réponses et remarques de l'Amiral. Une fois de plus, Nakor avait utilisé le mot enfant et avait parlé en usant du prénom de son interlocuteur, mais il le faisait machinalement depuis si longtemps qu'il ne voyait même plus où était le problème
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 17:26

Il n’y avait rien d’étonnant à ce que ce vieillard jovial et joueur, magicien de surcroît, usa d’abord de paroles aimablement tournée vers le rire et pleins à la fois de sous-entendus, et de rétrospectives sur sa propre vie. Non vraiment, rien d’étonnant. Il maniait lui aussi le verbe avec une aisance fort délicate, semblant se moquer d’elle en la louant de la sorte.

-Un bon discours, à grand renfort d'images marines, je vous félicite pour votre haute maîtrise et du langage et de vous même ... car si je ne suis pas vraiment un pécheur, en six cent vingt quatre ans de vie, j'ai rencontré bien des marins, peu importe leur grade, qui n'avait pas vraiment apprit ni à parler, ou alors pas avec les bonnes personnes, ni même à se contenir et qui m'aurait déjà sauté à la gorge et pour moins que ça!

Bien évidemment, dès qu’il eut fini, il partit d’un éclat de rire, fort moins impressionnant que les précédents, mais tout aussi déplacé. Condra, qui commençait à le découvrir, comprit qu’elle ferait bien de se taire en attendant qu’il continu, ce qui ne tarda pas.

-Et pour ma discrétion ... vous savez, je ne décris jamais comme quelqu'un de vraiment discret ... sauf si vous voulez parler de ça!

Et il disparut. Son instinct de bête fit que Condra abaissa son bras aussitôt vers son épée. Elle n’eut pas à patienter longtemps. Presque aussitôt qu’il ne fut plus qu’invisible, il reparut. Quel drôle de personnage que ce petit sorcier au chapeau pointu.

-Un bon vieux tour, qui en plus d'être pratique, fait toujours un de ces effets ... haaaaaaaaa ça oui!

A nouveau rétrospective, cher vieux maître ?

Aux dernière paroles de l’Amiral*, il répéta les trois dernières syllabes ( que l’on prononce couramment en réalité en deux ), il exécuta ce que son interlocutrice avait exigé peu avant. C’est-à-dire que l’on débarrassa les couverts et que l’on lui serve à boire. Diable, il y avait bien longtemps que Condra n’avait point vu de magicien et jamais ils n’avaient paru aussi à leur aise au maniement si ancien de cet art. Tous ou presque se contentaient de quelques sorts mais qui les fatiguaient bien grandement. Il fallut voir ces verres à peine emplis s’envoler vers leur table et l’assiette, comme si elle avait douée de volonté propre quitter la table miteuse et rongée par les termites à la seule fin de prendre un envol majestueux mais bancal et burlesque vers le comptoir. L’Amiral attrapa son verre au vol et trinqua fort volontiers avec le maître. Le bruit de l’entrechoc fit place à une belle gorgée qui réchauffa le corps quelque peu engourdis par le voyage de la jeune femme aux cheveux flamboyants. Flamboyant, oui, mais d’un grand brasier et d’une tempête de flammes.

Mais dès que cette détente eut été, le silence fit place, et les regards qui s’étaient tournés vers eux changèrent d’objectif. Nakor répondit, une forme de gravité s’éleva.

-Comment ai-je fais pour vous trouver si rapidement, ça c'est mon petit secret, après tout aurai-je le droit de conserver mon titre de maître magicien de la cours royale de Diantra si mon flair était l'égal de celui d'un poisson. Pour le reste j'aime bien rappeler de temps en temps que la magie est partout présente, autour de nous, dans le bois, dans le sol, dans l'eau qui porte votre navire Condra, oui la magie est partout, en nous aussi, elle nous traverse sans cesse, nous baignons dans son flux ... enfin, ceux sont là des divagations de magiciens! J'ai besoin de vous voir mon enfant, car il faut que je sois très au fait de la situation maritime du monde! Nos terres ont connus ces derniers temps bien des catastrophes, des guerres, des félonies et j'en passe. Du coup notre regard et toute notre attention n'est plus tourné que vers nous même et vers les terres, or nous oublions trop vite ce grand espace dangereux qu'est la mer. J'aimerai donc avoir des nouvelles des différentes mers de notre monde, ce qui s'y passe et surtout dans quel état se trouve notre flotte! Voila la raison de ma présence ici même!

Il allait droit au but, usant de termes affectueux, peut-être trop, mais après tout, elle n’allait pas embêter ce vieux fou ! Condra hocha la tête, but à nouveau et prit la parole.

-Voilà qui est fort intéressant. Comment pourrais-je ne pas vous répondre ? Je ne devrais pas, certes, car qui me dit que vous êtes bien vous, Nakor, conseiller royal ? … ne vous inquiétez, je vais le faire, car il y a bien longtemps que je n’ai pas été divertie de la sorte et je ne voudrais pas ratez une aussi intéressante conversation que la votre.

Elle s’éclaircit la voix et reprit, admirant au travers du verre sale, la pâle teinte du liquide fortement alcoolisé qu’il contenait.

-Tout d’abord, vous n’ignorez en rien la catastrophe maritime que nous avons subis il y a quelques années et dont notre marine porte encore les stigmates ? Vous me paraissez bien renseigné sur tout ce qui touche de l’art de guerroyer, aussi ne vais-je que rapidement vous rappelez ce qu’est le paradoxe de la Baleine et de l’Elephant. En temps de guerre, il existe bien souvent deux types d’armées et vous le savez fort bien étant donné que votre dire me le souffle.

Le premier type est celui d’armées terrestres. Elles ont besoin d’être fort bien alimentée en hommes et beaucoup moins en matériel, les épées, les arcs et les lances n’ayant jamais bien grands coûts même à forte échelle. Il en va de même, de manière toute relative, envers la cavalerie et même, si j’ose envers l’artillerie : Certes catapultes et balistes doivent être construites savamment et sans cesse améliorées pour être à la pointes, elles n’en restent pas moins d’un coût abordable. La magie est votre domaine, il n’y a donc aucun temps à perdre en vous expliquant que les mages permettent d’appuyer remarquablement une armée pied à terre. Le second type est celui d’armée à très grande capacité navale. Le coût en or est là fort élevé, autrement élevé qu’avec une armée terrestre. Cependant, le besoin d’hommes de guerre est de beaucoup moindre. La technique requises pour la navigation est forte, aussi il est nécessaire d’avoir des gens formées aux arts de la stratégie navale et aux arts qui permettent de naviguer. Ici aussi, ici encore plus, même, de bon mages sont importants et même indispensables à protéger les navires et à riposter.

La baleine, règne sur les mers et l’éléphant sur la terre. Chaque incursion de l’un sur le territoire de l’autre est compliquée et se solde par un échec. Le combat s’éternise, mais savez-vous qui gagnera ?


Ici elle marqua une pause et but une autre gorgée, sèche. Diable ! Il piquait du tonnerre !

-C’est la Baleine, oui, bel et bien la baleine. Car elle seule peut attaquer à l’est et à l’Ouest, elle seule peu frapper et se retirer sans coût important et difficultés de manœuvres. Elle seule peut tirailler sur les côtes et elle seule réussira à prendre pied sur le territoire de son adversaire. Pourquoi ?Parce qu’il est étendu et qu’aucune armée ne peut être sur toutes les côtes d’un territoire nécessairement étendu ce qui permet la capacité démographique, et la levée d’une grande armée.. Frappez au Nord et à l’Est, débarquez à l’Ouest et aidez vous de vos navires pour tenir la position. Lorsque vous aurez pris tous les ports, tenez les et faites accoster vos navires. Débarquez et imposez un blocus, que sais-je, mais vous gagnerez. Chère, mais la victoire est sûre.

Du moins dans la théorie et cela se vérifie huit fois sur les dix lorsque vous guerroyer. Un dysfonctionnement n’est pas impossible, mais voyez comme la mer peut-être importante. A Diantra, nous sommes l’Elephant.

L’état de nos navires est mauvais, la plupart son vétustes et seul l’un d’eux, le mien, est de niveau intéressant. Voyez, nous n’avons ni navires, ni marins qualifiés en nombre suffisant. Certes, ceux qui sont là sont pour la plupart de bon niveau et capables de gagner des batailles, mais nous sommes peu. Cela n’est point grave étant donné que le peu de navires que nous avons n’est pas même capable de porter toutes les troupes et j’ai souvenir d’avoir bénéficié de nombreuses permissions car nul navire n’était disponible. Tant que nous n’aurons ni moyens, ni navires, nous n’avancerons guère. La plupart des vaisseaux ne sont pas taillés pour la haute mer et ceux qui le sont, sont mal armés. Savez vous que les pirates eux-mêmes les détruisent pour en faire de nouveaux lorsqu’ils s’en emparent ?



*Sans « e » bien vu et merci .Condra refuse obstinément que l’on féminise son grade.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 10 Jan 2011 - 20:34

Evidemment en bon officier de la marine royale, Condra avait immédiatement mis sa main à l'épée quand Nakor disparu subitement. C'est pour cela qu'il ne fit pas durer le suspense et réapparut pour ne pas trop déstabiliser et inquiéter l'Amiral. Ils trinquèrent alors dans la joie! C'était ça aussi que Nakor appréciait chez les marins de tous bords : ils buvaient! Ils buvaient comme des diables et Nakor aimait cela aussi. Même si la magie l'aidait à ne pas ressentir les effets de l'alcool. Finalement Nakor expliqua sa présence ici et la jeune femme émit quelques doutes intelligent quand à la réelle position du vieux fou. Des doutes légitimes qui montraient que Condra de Yisien n'était pas la dernière des idiotes. Elle prit quand même la parole, Nakor la saluant en donnant un coup de son verre dans le vide devant lui. Il écouta avec attention, fronçant de temps en temps le sourcil droit, se rapprochant de la jeune femme avant de reprendre un coup de son bon verre de vin dans la gorge. Il écouta tout le discours sur la stratégie de guerre et autre et entendit la dernière question de Condra et d'un air un peu étonné, fit non de la tête. Il souffla un peu et prit la parole, d'un air un peu grave tout de même

"Je comprends à la perfection ce que vous dites, la mer, dans un monde tel que le notre est d'une importance capitale : aucun peuple ne peut surveiller toutes ses frontières maritimes ... ainsi une bonne flotte, permet une attaque qui peut faire très mal et des navires repartent plus vite d'où ils sont que des centaines de milliers d'hommes qui sont lent au mouvement et ne parcourent pas vite, de grandes distances. Pour ce qui est de la magie, je ne vous apprendrai peut-être pas grand chose, mais nous ne sommes pas vraiment d'un grand secours, sauf si l'armée adverse ne dispose pas de magicien. Car lorsque deux magiciens s'affrontent dans une bataille de guerre, généralement, le premier lance un sortilège, le deuxième va le contrer et en lancer un autre sort, que le premier va contrer et ainsi de suite ... finalement souvent la magie s'annule dans un combat d'envergure et seul l'épée règle son problème contre l'épée. Evidemment, si le mage d'un des deux groupes est beaucoup plus puissant que l'autre, cela peut faire une différence, mais généralement, le plus puissant mage reste au coté du roi et n'intervient pas vraiment. On tourne donc en rond. Mais revenons à la marine. Car si vous dressez un portrait vrai de la marine et de l'armée de terre dans son ensemble, ce qui est inquiétant c'est le bilan que vous faite de vos forces Amiral! Le royaume s'est vidé de beaucoup de sa fortune, en effet pas pour financer une armée, mais pour financer les réparations du royaume! Ce qui coute encore plus chère que d'entretenir la marine, c'est de refonder le pays. Actuellement le roi Trystan est à peu prés parvenu à stabiliser la situation, faisant disparaitre la famine des contrées touchés par la guerre."

Nakor fit une pause, termina son verre de vin d'un coup sec et le posa sur la table avant de continuer

"Mais en six cent vingt quatre ans de vie, si j'ai retenu une chose, c'est qu'en temps de paix, on oublie vite que la guerre peut se retrouver à notre porte sans qu'on ait rien vu venir. On ne veut même plus y penser! Et lorsqu'il y a eut une frappe forte au sol, on ne surveille plus rien d'autre que ça! Alors que la mer est si vaste, si immense et qui offre donc tant de point d'attaque de notre monde. Et avec tout ça vous n'avez plus qu'un seul navire à peine potable ... foutu bon sang! Trystan va être ravi d'apprendre cela!"

Nakor se passa la main sur la barbe, longuement, doucement, la tête un peu penché, et attendit quelques instants

"Les mages pourraient intervenir, si je parvenais à trouver assez de magiciens, nous pourrions peut-être aider un peu à la fabrication d'envergure de nouveaux navires de guerres ... ça prendrait un peu moins de temps et surtout beaucoup moins d'argent ... le problème c'est le nombre!"

Puis Nakor sembla se réveiller, il venait de se parler à lui même mais à voix haute et balaya l'air devant lui, comme s'il voulait dégager bien loin de lui cette divagation avant de revenir sur terre! Une fois de plus, Nakor alla droit au but

"Le royaume des hommes doit-il se soucier d'un quelconque ennemie qui se fait de plus en plus pressant et présent sur la mer? Et de quoi auriez vous exactement besoin pour y faire face?"

Nakor posa son coude gauche sur la table et se tint le menton avec deux doigts, attendant une réponse éclairé de l'Amiral de la flotte royale de Diantra
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeSam 15 Jan 2011 - 19:41

Comme Condra de Yisien s’y était attendue, et après quelques pitreries introductives plutôt intrigantes que drôles, le vieux fou se révéla d’une capacité d’écoute grande et impressionnante. Il hochait parfois la tête, demeurait attentif, ne parlant que très peu durant le long monologue de l’Amiral, mais il était fort clair que rien ne tombait là dans l’oreille sourde ou bouchée. Ce vieux mage se rendit très vite compte du point auquel était préoccupante la situation de la marine du Roi et il proposa même ses services et ceux de la magie pour aider à la construction des navires. Diable ! Était-ce possible ? Condra avait grandi dans une famille de faible noblesse et, depuis quelques expériences de prestidigitations insérée dans l’art du spectacle, elle était toujours impressionnée par les actes de magie, comme toutes les personnes de la mer, elle s’en méfiait ou s’en défiait, mais lorsque celle-ci revêtait un caractère capable de faire du bien à la marine, elle oubliait ses réserves. Le mage, néanmoins, souhaita sortir de l’inconnu et du vague, il alla encore plus droit au but que jusqu’à présent.

-Le royaume des hommes doit-il se soucier d'un quelconque ennemi qui se fait de plus en plus pressant et présent sur la mer? Et de quoi auriez vous exactement besoin pour y faire face?

Condra, avant de répondre, but une gorgée de son alcool. Elle pesa chacun des mots qu’elle allait employer. Était-ce le roi qui avait dépêché ce vieil homme, ou était-il venu de son plein grès ? Était-ce même Nakor, en personne qui s’adressait à elle et non quelque artifice ? Comment le savoir ? Elle ne pouvait, autant ne pas se torturer. Bon, elle acheva de choisir les mots justes, avala sa salive et commença.

-Je ne puis, vous le comprendrez aisément, je crois, vous donnez nom de l’ennemi qui nous va frapper. Ce serait tout d’abord impudent et orgueilleux, tout aussi bien que non approprié d’ailleurs, car je vous le dis, je ne puis pas déterminer, en l’état actuel des choses, les activités dans les ports de nos ennemis. Le fait est qu’il n’est guère difficile d’apprendre une foultitude de choses sur notre marine étant donné la familiarité entre les marins et la boisson et que cela se vérifie dans toutes les marines, je puis l’assurer. Il serait donc tout à fait nécessaire afin d’avoir une marine d’envergure que nous bénéficions de navires ainsi que d’une école de formation digne de ce nom. Bien évidemment le métier ne s’apprend qu’en mer, mais cela peut servir.

Exactement, j’y viens, de quoi a-t-on besoin pour contrer un éventuel assaut. Cela dépend, bien entendu des forces adverses. Mais je ne crains pas un assaut puissant dirigé contre nous puisqu’en mer la meilleure des stratégies consiste à être partout, et nulle part à la fois, défendais ses cotes et déversant, telle des seringues dans les veines de nos ennemis, les flots féroces de nos hommes sur leurs cotes. Pour cela une armada doit posséder un nombre solide mais pas nécessairement trop élevé de vaisseaux forts, coûteux plus lents mais solides, taillés pour la très haute mer ( les galions par exemple) et capables, tel mon actuel navire, l’Écarlate, de donner du fil à retordre à plusieurs navires adverses même en cas de tempête s’il le faut, de transporter des troupes aussi ( bien qu’il y ait aussi pour cela des navires de transports de troupes, spécialisés et bien moins onéreux, mais quasiment incapables de se défendre, rapides mais moins grands également et aux usage moins étendus ) . Ils ont pour caractéristiques d’être grands, de nécessiter un équipage nombreux et bien formé et permettent de protéger au mieux ses flancs lors des retraites et des défenses. A l’attaque, ils commanderont de l’arrière et entrerons lorsque le gros de flotte aura fait les premiers nettoyages. Le gros de la flotte, justement. Des navires moyens, à mi chemin entre vitesse et force, mais tirant davantage sur la vitesse ( des frégates, des brigantins, des caraques, des bricks entre autre ). Leur capacité majeure est la percussion. Un équipage réduit pour une force de frappe rapide et fulgurante. Ils peuvent aussi servir à la reconnaissance et aux missions quoi qu’on préférera plus aisément des navires spécialistes de l’expédition tels que la gabare. Enfin, il faudra quelques petits navires, tels que des sloops pour parfaire les capacité de notre armée. Le travail de harcèlement de la ligne d’eau adverse ne saurait être réalisée sans eux. En somme, la levée d’une armada complète permettrait de protéger nos cotes de manière optimales. Le reste viendra après.

Elle s’arrêta et finit son verre d’un trait.

-Il y a du boulot, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 17 Jan 2011 - 13:49

L'Amiral de la marine se mit enfin à parler et, pour le plus grand malheur de Nakor, elle ne s'arrêta pas avant longtemps. Le vieux fou avait demandé ce dont elle avait besoin pour pouvoir faire face à une éventuelle attaque sur les côtes. Et c'est donc dans une logique imparable que la jeune Condra lui décrivit avec force de langage, une peinture idyllique de ce que serait une puissante flotte navale. Elle passa en revue bien des choses et au fur et à mesure qu'elle continuait son flot de nécessité, Nakor ouvrit de plus en plus grand l'œil droit, tout en gardant l'œil gauche presque fermé. Il se passait aussi la main sur la barbe et une fois que l'Amiral eut terminé, elle posa ironiquement bien sur, une question amusante. Nakor enchaina en relâchant une grande bouffé d'air

"Par tous les diables de l'enfer Condra ... nous n'aurions pas encore finit de construire la moitié d'une telle flotte que nous aurions déjà vidé les caisses de l'état et tué tous nos constructeurs à la tache."

Nakor reprit un peu de contenance, se racla la gorge et ne chercha pas ses mots très longtemps

"En excellent Amiral de la marine royale, vous avez une vision claire et appuyé des besoins de la flotte, afin qu'elle soit d'une qualité insurpassable ... malheureusement entre cette vision et la réalité, nous allons très certainement faire des concessions dans les deux sens. Sachez dans un premier temps que je suis venu à vous de mon plein gré mon enfant! Le roi Trystan ne m'a pas officiellement ni même officieusement demandé de lui dresser un bilan, si noir soit il, de la situation maritime de ses troupes. Mais le roi m'écoute et s'il n'entend pas toujours, il écoute quand même ... et cela fera du chemin dans sa petite tête couronné! Je doute qu'il puisse mettre en œuvre un tel chantier, mais nous pourrions peut-être commencer par un seul navire, puis avec le temps, un autre et ainsi de suite. Je n'en mettrai pas ma barbe au feu, mais je pense que vous serez morte de vieillesse Condra, que la marine humaine ne sera pas d'une aussi grande envergure que ce que vous venez de me dépeindre. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut baisser les bras, bien au contraire, c'est quand les défis sont les plus grands qu'ils sont les plus intéressant. Je vais le plus rapidement possible transmettre votre message au roi, nous verrons bien comment il réagira. J'espère qu'il pourra se mettre en œuvre et trouver suffisamment d'investissement à vous fournir. De mon côté, je ne peux pas vous promettre grand chose, mais je peux chercher des magiciens qui seraient capable de fendre du bois, de transporter sur de longues distances des quantités non négligeable de matériel ou qui pourraient nous aider à ... je ne sais pas, soulever de grandes poutres dans les airs, pendant que vous les fixer définitivement, ou bien vous aider à colmater toute la structure de vos navires. Une chose est certaine, aucun mage sur notre monde n'est capable de faire apparaitre un navire en claquant des doigts, mais déplacer des objets, en couper d'autres, en coller certains, ça, nombre d'entre nous savent le faire. Cela ferait gagner quand même pas mal de temps sur un chantier naval que de disposer de quelques magiciens efficaces et solides!"

Nakor se mit alors à sourire, il fallait se donner de l'entrain et se mettre à l'ouvrage avec cœur. Et le vieux fou n'était pas du genre à faiblir face à la moindre adversité. Bien au contraire, Nakor ne désespérait jamais, sinon voila bien longtemps qu'il serait mort. Le mage posa alors une dernier question, directe là aussi, à Condra

"Mais si je veux affiner mes recherches, il faut que je comble un peu mes lacunes Condra ... à votre avis, même si vous n'êtes pas magicienne, qu'imaginez vous qu'un mage pourrait faire pour accélérer la construction de navires?"

Nakor voulait savoir d'une jusqu'où l'imagination de l'Amiral pouvait aller et surtout, même si elle prononcerait des folies digne des rêves les plus fous, Nakor arriverait un peu mieux à savoir ce qu'un mage pourrait faire pour réellement accélérer la construction navale d'une telle super structure qu'un navire de guerre humain.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 3:32

Le constat était assommant, franc, réaliste et sans complaisance. Nakor le reconnut, car il semblait concorder avec ce qu’il savait déjà et avait pu voir et sentir en venant au port militaire de Diantra. La discussion, c’était lui qui la menait, par ses questions et ses propositions, toujours aigües, pertinentes, et, fort bien et aimablement tournées. Il avait les yeux pétillants d’une incommensurable malice. Nul doute qu’il ne fallait pas jouer au plus fin avec un … Homme ? … Maître de cette trempe-ci. Condra, de toute façon, sans être ingénue, bien aidée par les épreuves qu’elle avait dû traverser, était d’une honnêteté rare et jaugeait généralement plutôt bien les gens. Par ailleurs, elle pouvait entendre beaucoup de chose sur beaucoup de gens, à l’aide de ses rangs de petite noblesse et de chef militaire. Les marins autours, lorsqu’ils n’avaient pas trop bu tendaient vaguement l’oreille. Condra jeta quelques coups d’yeux mauvais et suffisamment clairs ; l’on ne tourna plus la tête et l’on évita de tendre l’oreille. Espionner l’Amiral et le Conseiller Royal qui plus est Maître-Mage est rarement de la meilleure augure pour le matricule d’un simple matelot. Après avoir vidé son verre comme il se devait, d’un trait propre, net et sans goutte si liquide restant sur la lippe, elle hocha la tête : Nakor avait, en ces termes, parlé. Dès le départ, elle s’était permis ceci :

-Par tous les diables de l'enfer Condra, fit le mage, nous n'aurions pas encore finit de construire la moitié d'une telle flotte que nous aurions déjà vidé les caisses de l'état et tué tous nos constructeurs à la tache.

-… Et que plusieurs des fils des fils de mes fils auraient eu une large descendance. Je crains que vous, vous ne soyez resté le même, cependant.

Elle eut un sourire rapide, qui passa au galop sur elle, éclaira son visage un très court instant et s’en fut. Il parla sans être interrompu quelques minutes. A la fin, l’Amiral répondit :

-Je ne suis pas plus magicienne que charpentière par ailleurs, mais vous avez raison. Cependant, là où l’on ne peut avoir nombre de grands vaisseaux, il faut en avoir une poignée. S’il pouvait y avoir… Elle réfléchit, fronça les sourcils, jeta un coup d’œil aux marins attablés puis, c’est à voix basse qu’elle dit ceci, deux à trois supplémentaires. Aussi redoutables que possible que l’est l’Ecarlate. Les choses ainsi : deux en permanence stationnés dans les portes d’Ydrill et ici même. L’un, et le mien est tout désigné serait le navire-amiral et l’autre serait celui du Roi, s’il est nécessaire, sait-on jamais d’évacuer sa Majesté. C’est ici que vous autres, mages, entrez en scène. Vous est-il possible d’agir sur la coque d’un navire pour la rendre plus solide, voir de lui donner un aspect brumeux, de telle sorte qu’il ne soit repérable par l’ennemi qu’en dernier ressort. Ces vaisseaux, théoriquement devraient être invincible s’ils sont appuyés par une dizaine de navires de combat, chacun, de qualité moyenne, taillés pour la haute comme pour la basse mer. Pour ceux-ci, nous pouvons moderniser et rafistoler d’anciens vaisseaux de guerre ou de marchandise. J’estime qu’il n’en faudrait construire que trois à cinq entièrement et encore, l’usage de vieux mats et de vieilles coques n’est pas prohibé. Voyez, un vaisseau-amiral, le vaisseau du Roi pour sa protection et son vouloir, enfin un pour le vice-amiral affecté à chaque port.

Vous voyez, j’imagine que je suis en train de vous dessiner quelque chose. Si l’armée possède deux escadrons, un pour chaque mer, avec un port d’attache (Diantra et Ydrill ), cela nécessite de mobiliser en permanence peu d’hommes, mais permet aux soldats des navires d’appréhender l’art du combat maritime. Enfin pour ce qui est de la basse mer, notamment pour l’escorte des convois marchands une vingtaine de sloops par escadron pourraient être une bonne idée, sachant qu’encore une fois, les chantiers seront plutôt des améliorations de nos structures portuaires et de ce que nous avons déjà ainsi qu’un rachat et une mise à niveau d’anciens bateaux marchands. Par ailleurs, dans cette optique, il est possible de lever une flotte de réserve, en faisant passer des ordonnances sur la réquisition de navire.

A défaut de nous permettre une domination des mers, nous avons l’assurance d’une force de frappe double et puissante, ainsi que rapide à mobiliser et possédant un appui en retrait, en cas de besoin. Là où ceci pêche, c’est dans les équipements nécessaires à des affrontements. Et bien, je pense que deux choses risqueraient de manquer et doivent être à pallier. Premièrement l’armement de ces navires qui pourrait être considéré comme défectueux et difficile. Voici ce que je propose. Les sciences des mages et des traditionnels peuvent être fort utile pour ceci : l’usage de miroirs solaires il ennemi dont la voile est en feu ne tardera pas à fuir et sera facilement abordable. Les balistes, enfin peuvent être récupérées sur les navires pris à l’ennemi pirate, en cas de besoin et dans les vieux forts. Si chaque Comté en offre quelques uns sous forme d’un impôt à la défense des côtes, cela sera vite fait. Mais c’est du détail, personne ne veut engager un ennemi supérieurs en nombre, même s’il ne l’est pas en armes. Un équipage encerclé se rendra toujours.

Enfin, comme vous pouvez l’entrevoir, le plus long est la mise en place de ports digne de ce nom. Comment le faire sans que cela ne coute trop cher ? La magie ici peut fort bien servir. Des deux ports militaires principaux du royaume, nous pouvons voir ceci : si en retrait sont les chantiers navals, en avant doivent se trouver de quoi ravitailler et accueillir une telle flotte. La matière première qui nous manque, la magie peut l’acheminer et la déplacer, n’est-ce pas ? La créer partiellement aussi peut-être ? Et surtout transporter les pièces d’un endroit à un autre rapidement. Aussi des deux chantiers, l’un peut simplement s’occuper d’une part du travail et l’autre de l’autre part. Ainsi l’un configure les différentes pièces, les tailles, etc., l’autre les assemble.

En tout, peu de navires à construire, surtout à rénover. Et une flotte finale d’une soixantaine de pavillons, capables de protéger nos côtes et transactions de bonne manière, en tenant en respect les pirates. Pour cela, il faut des mages officiants dans les chantiers navals, pour les moderniser et travailler sur la résistance des coques et des navires en général. Et puis, une poignée à couper, fendre, tailler etc…Sur la base d’un travail long, nous pouvons posséder au moins la moitié de ces bateau en peu de temps et le reste rapidement. Moderniser les ports peux prendre une petite année. Comptez deux pour le reste. Avec l’aide de la magie, bien entendu.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 17:52

Condra de Yisien, voilà une femme étonnante, pleine de vie, d'envie de mordre à pleine dent le futur et l'avenir et surtout prête à se lancer dans une bataille, afin de la mener à son terme. Elle était aussi maline et directe, ce que Nakor appréciait, elle plaça donc un petit commentaire qui la fit sourire. Ce bref instant de joie sur la face dure de l'amiral rendit Condra belle. C'était une femme qui avait subit un entrainement intensif et dont le corps montrait sans peine les avantages. Son visage était plutôt banale, mais lorsqu'un sourire le traversée, elle se révélait être d'une beauté notable. Nakor se demanda l'espace d'un instant combien de capitaines auraient aimé avoir l'Amiral à leur bras, tant pour son statut que pour sa réelle beauté. Enfin, tout cela n'était qu'une affaire de légèreté et surtout de jeunesse, mais en bon papy gâteau, parfois Nakor pensait aux petites histoires d'amours qui pouvaient naitre entre deux jeunes gens. Cela le fit sourire aussi et même glousser. Il ajouta alors

"Vous avez raison, mais au moins, je pourrai m'assurer que votre lignée continue ce beau combat dans lequel nous allons sans doute nous lancer! L'immortalité présente dans de très rare cas, quelques minuscules avantage."

Un brin d'amertume s'entendait dans la voix du vieillard, il cachait le fait qu'être eternel, c'est éternellement voir ses proches mourir, d'éternellement se battre contre le mal et finalement de continuer éternellement à souffrir. Mais cela il n'en dit mot et observa le petit manège de Condra de Yisien. Il se mit à sourire encore et fit le tour de la pièce avec les yeux. Il ferma ce même regard profond et fit bouger ses deux mains légèrement, de façon circulaire et étrange. Un petit éclat lumineux fut aperçu, mais il disparu bien vite. Nakor glissa un clin d'œil à Condra et l'invita à continuer son discours en toute tranquillité. Nakor avait utilisé sa maitrise du vent et de la lumière pour compresser les couches d'airs autours d'eux et faire en sorte que le son soit bloqué. Personne n'entendrait donc leurs échanges. L'Amiral parla longuement et Nakor la suivit, concentré, les yeux étrécit et lui même baissé sur la table, sa main droite tenant son menton fermement. Condra avait de nombreuses idées de l'imagination et surtout, quand elle parlait, le vieux fou s'imaginait sans peine un grand plateau à l'effigie du monde, des navires comme des figurines de reproduction miniature et Nakor et Condra qui déplaçaient ces jouets avant de monter des techniques militaires d'attaques et de défenses. Elle termina ses propos et sans perdre de temps, Nakor enchaina.

"Je vois assez précisément où vous voulez en venir Amiral, même plus que précisément. La magie peut faire n'importe quoi ... tout comme un morceau de bois ma chère. L'important est de savoir quel mage tente de la manipuler. Un étudiant de bas niveau aurait bien du mal à soulever une longue planche de bois ... alors qu'un maitre dans cet art, pourrait en même temps soulever plusieurs planches de bois lourdes, les fendre à la taille voulu et les apposer là où il est nécessaire de le faire. Quand aux Archimages, nous pouvons faire plus encore. Malheureusement pour vous, nous ne sommes que quelque uns sur le monde à avoir atteint ce niveau et je suis sans doute le seul humain à y être parvenu. Mais nous disposons d'un assez grand nombre de magiciens qui pourraient vous aider tout de même. Avec de l'entrainement et de la motivation, la magie pourrait renforcer la coque d'un navire en la recouvrant d'un bouclier protecteur. Nous pouvons aussi agir et influer sur la météo afin de déployer un brouillard sur une bonne étendu. Je suis même capable, s'il était besoin de le faire, de rendre invisible un navire, cela ne pourrait pas durer très longtemps, mais je sais manipuler la lumière afin de la détourner de nos ennemis et de faire comme si nous n'existions pas. L'illusion ne tiendrait pas des heures mais c'est envisageable pour le navire royale ... si le roi part en mer, je serai à son bord."

Nakor venait tout de même de préciser que les magiciens, comme les soldats étaient des manipulateurs, pas l'arme en elle même. Un soldat pourrait avoir la meilleure des épées, s'il ne sait pas s'en servir, il mourra en peu de temps sur un champ de bataille. Par contre, donner un bâton à un maitre d'arme et il tiendra tout le long d'une bataille sans périr. Il en va de même pour les magiciens, tous ne peuvent pas faire la même chose, tout est question de durée, de force, de masse à soulever et ainsi de suite. Le vieux fou continua cependant

"Mais vos arguments sont les bons et vont dans mon sens : voilà quelques temps que je veux ouvrir une école de magie humaine. Nous disposons de beaucoup de mage dans notre peuple, mais ils sont éparpillés dans le monde et ont parfois peur de l'accueil que l'on peut leur faire ... les magiciens sont un peu comme des pestiférés dans certains niveaux sociaux de notre monde. Mais en échange d'un bon repas et d'un logement, je suis certain que Trystan pourrait trouver des mages capables d'accélérer grandement la fabrication d'un chantier navale. Car vous avez raison, il faut un port pour amarrer les navires mais il faut un chantier naval pour pouvoir les construire. A ce niveau, aucun mage ne peut créer de la matière première comme du bois ou de la nourriture. Nous pouvons faire un peu de vent, du feu ou créer de l'eau en faible quantité, des éclairs aussi, mais pas d'autres matières nécessaire à la construction d'un navire : bois et métal, c'est à la main qu'il faudra les extraire de la roche. Les magiciens peuvent par contre aider un convois à transporter plus de matière en même temps, en allégeant la masse à transporter, ou en aidant les bêtes à tirer les charriots. Nous pouvons aussi ajouter aux arts magiques les connaissances des ingénieurs royaux, afin de fabriquer des machines qui pourraient amplifier les pouvoirs d'un petit mage et permettre en effet, de mettre le feu à un navire ennemi sur une assez grande distance, ou augmenter les effets destructeurs d'un éclair magique. Cela existe déjà, nous n'aurons qu'à donner des plans aux maitres charpentiers et métallurgistes. Je fournirai moi même les plans, je sais où les trouver dans les archives royales Condra."

Nakor était heureux de cet élan. Il savait aussi que s'il ne faisait rien que discuter, au bout de quelques temps il ne se souviendrait même plus d'avoir eut cette discussion. En effet entre les folles idées de deux visionnaires et la réalité il y avait souvent un monde. Un monde qu'on pouvait facilement traverser si on ne laissait pas mourir l'entrain du moment. Nakor prit donc la parole afin de terminer son discours.

"Nous avons là un plan chiffré, assez clair et possible, peut-être pas en un an, mais en deux ou trois. Ce qui serait déjà un exploit non négligeable de notre part ma chère. Mais j'ai trop vécu pour savoir que discuter ne mène qu'au tout début du projet. Pour aller plus loin il ne faut pas attendre que le temps fasse son œuvre et dévaste notre enthousiasme Amiral. Je vais dés que possible aller trouver le roi, et voir si les caisses de l'état peuvent couvrir un début de travaux. Je pense que nous allons en effet devoir faire du neuf avec du vieux, mais ça, ce n'est pas impossible bien au contraire. Ensuite, peut-être Trystan pourra-t-il lever un impôt pour la création d'une flotte navale minimale mais nécessaire. Je vais voir ce que je peux faire avec le roi. Mais dites moi justement ... êtes vous en bon terme avec le roi des hommes?"

La question une fois de plus était directe mais importante : est-ce que le roi détestait le chef de sa marine et donc ne ferait aucun effort, ou y avait-il un respect mutuel qui rendait les choses au moins imaginable? Puis ne pouvant s'en soustraire, Nakor posa un dernier propos

"En tout cas, quoi qu'il en soit Condra, je ne saurai trop vous conseiller de sourire plus souvent, cela illumine votre visage d'une beauté notable, en tout bien tout honneur."

Il n'y avait là aucune perversité de vieillard mal placé, non il y avait la tendresse d'un vieil homme qui donnait un conseil de jovialité à une jeune femme. Comment réagirait-elle à ce petit trait de mot? Le temps seul nous le dira.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 31 Oct 2011 - 10:18

Nakor était un mage puissant, qui pouvait isoler si aisément une conversation. C’était sans peur d’être trompée sur le personnage et son identité que Condra parlait, car le petit archimage, en plus d’être fort conforme à l’image qu’elle s’en était fait à l’aide de témoignages, de bruits de couloirs et autres ouï-dire, était fort bien lui-même qu’il eut fallut le concours d’un sorcier de niveau excellent pour le remplacer, aussi, l’Amiral ne doutait en rien qu’un mage capable d’abuser toute une taverne put l’abuser elle, sans que cela ne lui fut source de honte particulière. D’autant qu’il était fort peu probable que, derrière ce sourire fou et ce chapeau pointu et haut, se cache autre chose qu’un maître immortel. Au grand plaisir de Condra, il la suivit sur ses plans. Elle lui avait d’abord servit ce qu’il eut fallu, si la situation avait été des meilleure, ce qui eut été l’idylle, pour en arriver à ce qu’il fallait et qui pourrait suffire. Bien entendu, elle avait, d’emblée, inclus le port d’Ydrill dans ses plans, déjà occupé par la flotte du comté, bien que disponible en cas de besoin et premier port royal en terme de marins stationnés. Mais elle n’y voyait là qu’un problème mineur, car il en allait de même de l’armée royale, sur laquelle nul duc ne laissait de laisser trainer un regard rêveur. La jeune femme était même certaine de pouvoir recruter à Ydrill et dans le comté, un nombre de marin encore plus grand que ce qu’il y avait déjà, car le sang de ceux d’Ydrill est celui de rudes marins. Les hommes sont grands, forts et les femmes courageuse, bien que souvent frivoles. Cela lui rappelait un peu chez elle, bien que chez elle, les hommes, en plus d’être beaux, fort et grands étaient éternellement jeunes et avaient en plus le pied marin, peut-être. Du moins étaient-ce des aventuriers et il n’était pas rare d’entendre qu’un jeune du village voisin, de la ville ou de n’importe où dans la région avait tout quitté pour aller entreprendre une chasse au trésor. Ce n’était pas un hasard si, des deux frères de la jeune femme aux cheveux de feu, deux étaient morts, l’un d’une flèche tirée dans à la lisière de la forêt d’Aduram, reçue en pleine gorge qui avait stoppé net sa jeune vie ; et que le second, engagé, lui aussi, sous les bannières royales, lors d’une charge contre les Drows, près de Yutar, non loin des Terres Incertaines, mourut sur son cheval – qui, lui survécu – tailladé à mort, une quarantaine de mètre en avant du reste de la charge, par les lames noires. Les femmes, chez Condra, toutes savaient aussi bien se battre que cuisiner, certaine ne sachant même que se battre. Peu encore naviguaient sur leur propre bateau, mais, et l’Amiral le savait fort bien, toutes vieilles et jeunes la regardaient avec admiration. Être nommée Amiral si jeune, pour toutes et pour tous, même, chez Condra dans la région de Yisien, non très loin d’Ydrill, dans un petit lopin de terre, collé à la mer.

Penser à chez elle, la jeune femme aimait cela. Cette fine bande de terre avait fourni à la Marine de nombreux grands marins, tous excellents dans l’excellence, ainsi qu’une foule d’anonymes, passionnés de mer. Et, autrefois, bien avant cela, quand le monde était plus jeune, au temps de jadis, c’avait été une terre riche, notamment en minerai de fer, ce qui avait permis d’y créer une redoutable cavalerie portant armures de plaques et lances puissantes et longues. De quoi, avec de si téméraires gens, enfoncer sans doute aucun, n’importe quelle cavalerie. Sur les monuments aux morts, partout en Diantra, des noms étranges, du patois venu de Yisien, traduisent cet autan magnifique. Aujourd’hui, amputée et secondaire, cette terre restait appréciée pour sa beauté et ses gens, de belles gens, de fort bonne descendance, dont le sang, au fil des ans s’était mêlé beaucoup, car, en Yisien l’on se montrait prompt à l’accueil et à l’assimilation des nouveaux arrivants. En dix ans l’on devenait plus du pays que le vieillard né ici. Par ailleurs, comme il était toujours question de voyager, l’on revenait toujours avec des femmes ou des enfants – car l’on aimait revenir au pays – venus d’ailleurs. Cela a évidemment considérablement enrichi le patrimoine génétique du peuple de la région. Sortie de sa rêverie légère, Condra répondit à ce que Nakor disait sur la protection magique des navires.

-Voilà qui est plutôt intéressant, je pense. Hum…Dîtes-moi, maître… Vous qui voulez former des jeunes gens… Je crois que l’on peut concilier nos projets de la sorte. Vos élèves peuvent se former, en partie, sur les chantiers navals, non ? Et… je pense qu’il est inévitable que vous protégiez un navire royal à proximité. Quant à moi, je serai ailleurs, si je vis toujours à couper la route de l’ennemi, nous connaissons nos tâches respectives.


Douée d’un bon sens de l’entendement, Condra, sans le dire explicitement, en comprenait bien plus qu’elle ne le disait. Par ailleurs ce n’était pas nécessaire qu’elle le fasse. La magie lui apparaissait désormais sous un nouvel angle, moins mystérieux. Chez elle, trois ou quatre mages passaient des heures, sous le soleil chaud à distraire enfants et parents par des explosions, des disparitions, des tours de magie. A l’occasion ils montent sur les bateaux pour aider les pêcheurs, mais ils sont rarement bons et, lorsqu’ils le sont, ils s’empressent de monter aux grandes villes pour y recevoir un enseignement digne de ce nom. Eux ne reviennent pas souvent, c’est pourquoi on les apprécie moins, les trouvant mystérieux et un peu fous. Mais Nakor avait repris la parole.

-Ainsi donc, vous aussi connaissez ces vieilles armes utilisées autrefois. Je m’en doutais. Ces miroirs capables de vous vaincre l’ennemi au loin. Mal utilisés parfois, ils furent vite considérés comme dangereux, car un touché de la sorte doit être abordé à distance ou coulé sans vous nuire. D’autant qu’à l’époque, l’on jaugeait parfois mal les vents et que la distance permise par les calculs de l’époque était peu satisfaisante. Mais, je suis sûre qu’avec des érudits tels que vous, nous pourrons en équiper les navires de la flotte. Certes cela servira plus en Olienne que sur l’Eris ou en mer du Nord, mais sait-on jamais. Il ne suffit que d’un rayon de soleil. Les marins-soldats devront aussi être formés à son maniement.

Nakor, emballé, promettait d’aller trouver le Roi pour l’entretenir du projet. Il restait à Condra un argument qu’elle sortit rapidement.

-Par ailleurs, n’oublions pas qu’une flotte permet aussi le transport de troupe rapidement en cas de conflit où de nécessité de se mettre en force de tampon pour éviter un bain de sang. Ce peut aussi être un moyen de pression, car nul ne veut résister à un débarquement à l’improviste s’il est déjà attaqué sur un autre front. Trystan de Diantra le sait et j’espère qu’il s’en souviendra quand vous lui parlerez, maitre. Et nos relations sont fort rares, distanciées. Je ne puis dire qu’elles sont bonnes ou mauvaises, elles sont simplement cordiales. Mais c’est lui qui m’a nommé à mon poste, aussi sait-il que je suis une de ses partisanes. Il a fait le bien du pays, c’est un bon Roi et je serai tout aussi honorée de la servir fut-il vicomte et sa marine se fut-elle composée de deux barques dont l’une percée en coque. Vous lui transmettrez, je vous prie mes respects les plus sincères et, s'il vous est possible de m'envoyer quelqu'un pour m'informer des résultats où, si votre temps vous le permet, de m'accorder encore un peu de votre temps. Sinon, faîtes moi mander un courrier, je vous en saurais gré. Quant à sa Majesté, en plus de mes respects, amitiés et vœux, dîtes lui, je vous prie que l'Ecarlate, navire-amiral de la flotte royale, fait don de trois des têtes de l'hydre repoussée en mer olienne, il y a presque une lune maintenant à sa personne, en trophée de combat dûment rendu à son chef.

Enfin, Nakor détendit la conversation, tout ou presque était dit. Condra lui envoya un simple regard rouge, sans haine, sans passion aucune, un beau regard. Elle n’avait pas, de beau, que le sourire. Se riant de lui elle dit :

-Maître, ainsi vous avez encore goût aux femmes et à leurs sourires ? Allons, je sais que vous fûtes, en d’autres temps, un dandy, maintenant.

Et elle sourit, avant de s’en prendre violemment à la fin de son verre, qu’elle violenta d’un trait. Mais il se trouvait vide. Elle en exigea un second.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 12:26

L'Amiral fit appelle à un terme bien particulier, celui de Maitre. Nakor avait donc gagné, en l'espace de quelques palabres sa confiance et son respect. Il en fut flatté, même si pour lui, les titres n'avaient aucun intérêt, sauf ceux que les gens autour de vous leur donnaient. Et puis lorsque les années passaient, il ne restait rien des titres, Nakor le savait au prix d'une longue, difficile et douloureuse vie au sein du monde des hommes. Il inclina cependant la tête quand elle usa de ce mot bien particulier, comme pour la remercier. Il prit la suite de son discours avec une ferveur nouvelle et toujours présente

"Absolument Amiral, des apprentis mages sous la gouverne d'un maitre magicien progresseraient à une vitesse grandiose. Ils déploieraient leurs talents magiques et leurs talents physiques ... un entrainement du corps et de l'esprit par la même occasion, cela serait sans doute le rêve de tout sorcier qui enseigne. Et oui, en effet nous savons où sont nos priorités respectives ma chère. Mon poste de conseiller en magie du roi, me force à rester à ses côtés au cœur de la bataille, surtout s'il s'y engage."

Nakor parla ensuite des magiciens, de leur vie de solitaire, d'ermite même parfois, du fait non pas d'eux même mais des autres. Condra comprit avec intelligence ce que le vieux fou racontait et elle alla dans son sens. Elle démontra alors des connaissances anciennes dans un domaine notable de l'artillerie des ingénieurs royaux d'une époque passée.

"Mes propres yeux ont vu ces machines fonctionner et être ensuite détruite il y a plus de cinq cent ans Condra, elles étaient difficiles à manipuler et surtout aucun magicien n'était présent pour s'assurer que les petites variations de construction dans la structure de la machine et du verre ne se retournaient pas contre le possesseur de la machine. Des matelots doivent être formés au maniement, au déplacement et à l'entretien de ces objets, mais croyais moi, il est bon qu'un magicien capable de manipuler des flammes ou du vent puisse se trouver sur place. Il pourra rediriger le foyer ou, par des effets de compressions, forcer le verre à réorienter son faisceau de lumière sur la cible souhaité! Tout ceci est un peu technique mais follement intéressant ... malheureusement donc, si je commence, je crains que vous ne puissiez vivre assez longtemps pour entendre tout ce que j'aurai à dire là dessus!"

Puis explosant de rire, il leva son verre de vin et en but la dernière lampée ... une sacrée descente ce fichu vieux. Elle passa aux liens qui l'unissaient à Trystan de Diantra. Nakor, appréciablement, ouvrit de grands yeux, comme soulagés et souffla avant de dire

"Je prend note de votre message et si je le peux, je viendrai moi même vous annoncer la nouvelle et ma décision prise par notre roi, Amiral! Il est déjà un avantage que de savoir que c'est lui qui vous a nommé, il l'a donc fait avec discernement et sait que vous lui êtes dévoué ... sinon il ne vous aurez jamais choisi, croyez moi."

Le regard de Nakor était perçant, comme capable de sonder la plus profonde partie de l'esprit des gens qui se trouvaient en face de lui.

"Une hydre Condra, voilà une bataille qui n'a pas dû être des plus simples, je vous félicite pour votre hardiesse et votre courage. Comptez sur moi pour rappeler au roi à quel point il est difficile de tuer ce genre de créature marine depuis un navire. Et recevez dés maintenant mes très sincères félicitations Amiral de Yisien!"

Puis vint la détente de l'atmosphère, l'évocation du sourire de Condra et le passé du magicien, amené sur la table comme une petite pique amusante et charmante. Nakor tendit les deux mains autours de son verre de vin, en cristal d'une assez bonne qualité. Il déploya ses pouvoirs autour du verre, invoqua du feu, de la terre et du vent. Un mélange de lumière se mit à luire autour des mains du vieillard, on put sentir de la chaleur, puis du froid. Nakor modelait le cristal dans une nouvelle forme. Le verre trembla, fondît et se modela pour prendre une nouvelle forme. Très lentement le cristal adopta une forme singulière, qui était sans rappeler celle d'un oiseau. Mais pas n'importe quel genre d'oiseau : un phœnix d'une beauté cristalline sans faille. En invoquant les forces de la terre, Nakor ajouta de la couleur et ce fut un brillant phœnix de feu et de flamme, rouge écarlate et jaune qui se retrouva dans la main du vieil homme en quelques dizaines de secondes.

"J'ai connu un phœnix autrefois, avant le temps de leur extinction totale, Ecarlate n'était pas son nom, mais cette couleur, à sa simple évocation, me rappelle toujours la magnifique robe de feu de cet oiseau de légende. Permettez-moi de vous en faire cadeau comme le dandi que je fut et que je suis sans doute encore un peu à vous entendre!"

Puis Nakor se mit à rire avec sincérité et cordialité. A son âge il n'avait plus vraiment gout aux femmes, mais il savait reconnaitre la beauté là où elle se trouvait. Il était trop vieux pour penser aux femmes autrement qu'à de très jeunes enfants, qu'on pouvait trouver belle, mais sans jamais imaginer quoi que ce soit de plus. Et oui, Nakor est un vieil homme comme il faut, alcoolique sur les bords, mais pas pervers pour un sous.
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeLun 14 Nov 2011 - 21:22

Comme leur entretien semblait toucher à sa fin, le ton était amical, les mots francs, car ils avaient tous deux, du moins Condra le croyait-elle, le parler franc et la langue vraie. Et, comme elle, il mit de la ferveur dans son discours, approuvant ce qu’elle lui proposait, corrigeant les points de détail qu’il maitrisait infiniment plus qu’elle. Il parlait comme la sagesse qu’il était se devait de parler, car c’était le meilleur mage de Diantra parmi les hommes et les tous meilleurs au monde, sans doute. Il était le champion et conseiller du Roi et, il était entendu que sa place, en temps de guerre ne pourrait être qu’à côté de lui jour et nuit, ce que Condra approuva vivement d’un signe de tête qui agita les flammes de ses cheveux rouges un instant. Et, comme la mage était vieux, il put lui parler de son expérience à propose des miroirs solaires, qu’il avait vu à l’œuvre, au temps jadis. Il les disait difficiles à manier, voire extrêmement dangereux sans l’aide d’un magicien. Soit ! Il faudrait prendre cela en compte. Elle rit, comme lui, lorsqu’il lui dit qu’elle serait morte de vieillesse avant que d’avoir entendu tout ce qu’il avait à dire sur l’usage des miroirs. Décidément, la mort, qui ne voulait pas de lui, le tracassait à ce point ? Nakor ! Quel drôle de petit bonhomme.

-Ah Maître ! Pitié d’une femme Amiral sans descendance encore ! La jeunesse me fuit, et la mort me guettera, plus tard, faîtes que je ne me dessèche pas ici à vous écouter, bien que je craigne de ne pouvoir rien trouver de plus éducatif nulle part que vous, mais par pitié, qu’il me soit donné la chance de pouvoir avoir encore un héritier !

A nouveau elle rit. Et ils parlèrent du Roi Trystan, derechef. Nakor jugea bon le fait que ce soit lui qui l’ait choisi. Cependant à cela, la jeune femme mit ce bémol :

-Néanmoins, il n’avait guère de choix. Entre quelques alcooliques, deux ou trois vieux loups de mer, n’ayant pas vu un bateau depuis vingt ans et une femme de la côte est, de Yisien, il n’avait que la possibilité de me choisir. On ne saurait avoir les frontières maritimes qu’a le royaume sans avoir de marine pour les protéger. Surtout quand on ne sait guère ce qu’il y a de maux au-delà. Néanmoins, c’est un honneur pour moi de le servir de la sorte. Il a préféré quelqu’un de terrain à quelqu’un de la Cour, car je m’efforcerai toujours d’accomplir les ordres du Roi, quels qu’ils soient.

Puis, à la mention des têtes d’hydre, dont une était désormais à l’avant, en figure de proue de l’Ecarlate attendant le combat, et dont les trois autres seraient bientôt en partance pour la capitale depuis le Port de Diantra, où l’Ecarlate serait bientôt mouillé, l’Amiral tiqua. Elle ne dit rien et reçu le cadeau des deux mains, avec déférence et stupéfaction, le souffle coupé devant la beauté du verre enchanté, de cet or de cristal. C’était celui-ci, le même qu’elle avait rencontré, il n’y avait aucun doute de cela. Condra baissa la tête et reçu le présent avec ferveur. Elle dit alors d’une voix un peu éteinte, les yeux encore épris pour la beauté de l’objet. Ce n’était pas de l’art, car l’art ne peut être une perfection, c’était tout le contraire, un objet artisanal, mais sans usage, et, en ce qu’il n’avait pas de fonction il ne pouvait y faillir. C’est un artisanat de la magie, une perfection.

-Nous ne tuâmes pas le monstre, mais nous le mîmes en déroute, lui ôtant au moins sept têtes dont trois sont tombées à l’océan ou réduites en bouillie par sa fureur. Nombre d’entre nous sont morts pour cela, mais nous le repoussâmes. Il est probable que pareille créature, heureusement pour nous, rare et peut-être même unique, ne connut que très rarement pareil revers. Mais si nous avons vaincu, c’est grâce au Phénix, qui, par deux fois, nous apparut ce jour là. Assurément, puissante est la magie de qui peut voir dans les pensées de la sorte.

Condra croyait maintenant qu’il pouvait lire en elle comme en un livre. Et, beaucoup de gens eurent ressenti un mal-être à cette pensée, mais elle, sans bomber le torse, ni baisser la tête demeura égale à elle-même. Cela ne la touchait pas. Elle ne vivait que pour l’océan, son cœur était celui d’une rêveuse réveillée par la rigueur militaire, mais point ouverte aux grands vices des villes et de l’intrigue. En remerciant a grand renforts d’épithètes bien mérités pour avoir donné au monde une perfection, le grand Maître, Condra coucha l’oiseau sur son sein, le faisant disparaitre.

-Vous rencontrer fut un plaisir. Vous avez maintenant mon amitié, Maître, que votre chemin ouvre sur une mer calme, belle et infinie de possibilités. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas si je puis vous donnez ou vous aidez en tous domaine. Maintenant, je prend congé de votre sagesse, car j’ai le mal de terre et il me faut dormir, si vous le permettez, à moins que je ne puisse faire quelque chose pour votre service ?
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MessageSujet: Re: "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ]   "Dans tous les bars du Port, je cherche magie..." [ Nakor ] I_icon_minitimeJeu 17 Nov 2011 - 16:50

L'air était beaucoup plus détendu, la discussion touchait à sa fin, ou tout du moins à la fin de la gravité et du travail à réaliser. Et voilà que pour une femme n'aimant pas qu'on lui rappelle qu'elle en était une, elle était très inquiète de la bagatelle et de la descendance. Un immense sourire sur les lèvres, Nakor plaça un petit commentaire

"Je suis là dessus persuadé qu'avec la foule de prétendant qui aimeraient être dans votre couche, vous n'auriez qu'à en choisir un pour obtenir descendance! En tout cas merci du compliment même s'il y a sans doute plus sage que moi, et si cela peut changer quelque chose, recevez ma bénédiction toute sincère Amiral!"

Une petite pique sur le fait que le problème n'était sans doute pas de trouver un homme, mais de décider de le garder assez longtemps pour obtenir descendance. Et non mais ho, vous croyez quoi là, Condra est une fieffée femme de la mer, et tout pirate anobli qu'elle est à son grade, la mer a ses aléas, ses épanchements et ses coutumes. Une femme sur un navire, ça fait des émules! Elle parla ensuite du roi. Le vieux magicien s'en amusa un brin, et confirma ce qu'il pensait

"Trystan est tout sauf un imbécile, s'il vous a choisit, ce n'était pas par défaut, car alors, il n'aurait nommé personne. S'il vous a choisit c'est clairement qu'il savait que vous seriez à la hauteur. La noblesse de la cours n'est pas le maitre mot, nos nobles sont de bons soldats, des grands stratèges et des politiciens de premiers ordres, mais ils ne sont pas pour autant marin. Le choix fut le bon, croyez moi!"

Puis Nakor fit un peu de magie et donna son cadeau en espérant que cela plaise. Il avait donné une forme de phénix en laissant son cœur et son esprit parler, en donnant forme à ce qu'il avait dans la tête quand il pensait au navire et à l'Amiral. La magie avait sans aucun doute guidé sa main et Condra sembla être touché de ce présent, de par sa beauté et sa signification. Nakor claqua des doigts pour avoir un autre verre de vin et il fut servit alors que la jeune femme reprit faiblement la parole. Elle parla de mort, de courage, de perte et d'affrontement difficile. Le magicien hocha gravement la tête, faisant la moue devant toute cette folie qui avait emporté des marins vers la mort. Finalement, il plongea dans ses souvenirs, dans les combats et la fureur de la vie contre la mort. Elle prononça une dernière phrase puis rangea le cadeau du maitre avant de terminer là-dessus comme il se doit. Toujours en train d'hocher la tête, un brin rêveur, le magicien la laissa terminer et il dit aussi, un peu dans les limbes

"Je vous en prie Amiral, allez vous reposer, vous l'avez bien mérité. Je suis heureux de pouvoir vous compter parmi mes amis mon enfant. Que la magie guide vos pas sur des routes heureuses et éclairées. De votre côté sachez que vous pouvez aussi compter sur moi. Si un jour vous avez un gros problème, souvenez vous de mon présent et ... et vous verrez bien."

Nakor avait mimé sa dernière phrase en tapotant son cœur, comme pour montrer l'endroit où Condra avait masqué la création de cristal. En effet une infime partie de la magie de Nakor était à l'intérieur du phénix de cristal et peut-être qu'en présence d'un grand danger, Condra aurait la force d'utiliser cet artéfact comme point d'ancrage, Nakor pouvant alors sans doute accourir auprès d'elle. Le vieux magicien faisait rarement usage de tel artefact et surtout ils ne marchaient pas forcément tous, mais sait-on jamais. Le vieillard se mit à glousser comme un bon grand père un peu espiègle, ayant glissé un ultime secret avant la séparation. L'Amiral prit réellement congés et s'en alla. Nakor se saisit de son verre de vin et le termina tout en continuant de radoter

"Oui le phénix oui ... oui le phénix oui le ... LE PHENIX!"

Puis d'un seul coup Nakor se retrouva sur ses jambes, propulsant par la même la chaise au sol loin derrière lui. Il avait les yeux grand ouvert et regardait en direction de l'étage ou Condra s'était rendu.

"Par les dieux maudits ... elle a bien parlé d'un phénix ... comment est-ce que ... mais enfin ... et pourtant ... non mais c'est impossible ... vraiment ... par les dieux déchainés!"

Puis respirant une grande bouffée d'oxygène, Nakor se tourna en direction de la porte et s'en alla marcher dehors. Il avait sur le visage un sourire illuminé et sincère, comme soulagé de quelque chose et marcha longtemps cette nuit là, sous la lumière de l'astre lune, sa magie en exergue, communiant avec la nature et le monde. Décidemment, ce fut une sacrée rencontre.
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