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 Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]

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Anthelme d'Avaugour
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Anthelme d'Avaugour


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MessageSujet: Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]   Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius] I_icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 14:49

Nom/Prénom : Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire, dit « le marquis boiteux » « l'estropier » ou encore pour ses détracteurs les plus vivaces « le diable boiteux »
Âge : 39 ans
Sexe : M
Race : Humain
Particularité : Boiteux de naissance.

Alignement : Loyal Mauvais : Le loyal mauvais suit des préceptes et un code de l’honneur presque aussi strict que celui d’un loyal bon. Pour lui, la loi, les traditions sont importantes, mais il les applique sans compassion et néglige complètement la liberté, la vie et la dignité d’autrui. Il se fixera souvent lui-même des limites type « tenir parole », « ne jamais maltraiter d’enfants » sauf s’il ne peut faire autrement. Il n’hésitera pas à tuer, mais ne cherchera pas non plus à détruire toute vie. 
Métier : Marquis
Classe d'arme : Corps à corps avec épée légère, bien que son handicap lui restreigne les envolées guerrières trop démonstratives.

Équipement : Une simple épée fine richement ornée porté à la ceinture dans une gaine de cuire marron. Il abhorre toujours la même tunique austère en lamelle de cuir noir ajusté pour épouser le moindre de ses mouvements, il reçoit la plupart du temps enveloppé dans une épaisse cape en soie de laine fermé au niveau de son épaule par une broche en or.

Il dispose également d'une lourde et massive armure en métal, qu'il revêt lors des combats à cheval et autres joutes. Il équipe également son cheval, outre le lance qu'il tient en main lors des batailles, de deux grosses épées massives de mêlées, une à chaque flanc du cheval, qu'il saisit à chaque main après avoir rendue sa lance inutilisable.

Histoire :
Anthelme poussa son premier cri dans un petit château perché sur un éperon rocheux dominant une boucle du fleuve L'Olyia, à quelques lieux d'Oesgard, à la frontière même des terres humaines. Seul garçon au milieu de ses sœurs. La Maison d'Avaugour, illustre famille noble des marches du nord, qu'on aurait pu voir à la gauche des Ducs de Serramire, et même dit-on pu prétendre à un Comté, si elle n'avait pas été sans un sou et sans terres, ruiné depuis des générations elle s'était retirée de la vie politique et publique pour emménager ce château aux murs épais et à l'odeur de rancie. Généreusement mandaté par le Duc, site stratégique de réputation, renommé pour l'occasion « terres d'Avaugour » rares étaient pourtant les assaillants pointant à sa porte, préférant passer plus à l'est où le fleuve était moins profond, les rares ennemis extérieurs de ces temps semblaient même avoir oublié l'existence de cette place forte. Quant-aux agitations intérieures, multiples et sanglantes, la famille d'Auvaugour ne s'en occupait guère. Elle faisait donc plus office d'avant-poste officieux, que de précieux gardien. C'est dans cette famille à l'héroïsme épuisé, voire inexistant, au patriotisme mou et à l'enthousiasme éteint que Anthelme passa toute son adolescence. Boiteux de naissance, doté d'un Pied-Bot et malgré des semelles spécialement conçu pour son handicap par « un des plus chers artisan de Diantra », comme martelait son père, il était toujours condamné à clopiner sous les soupirs familiaux. Son père, seigneur n'ayant jamais pénétré la Cour, se plaisait à pérorer à tous dîners des magnifiques héros que comptaient sa lignée, de sa prestigieuse ascendance au duc de Serramire lui même, lignage auquel Anthelme, en ces temps là, peinait à croire. 

La réclusion quasi carcérale de la famille d'Avaugour provoquait en ces lieux une monotonie constante et au jeune d'Avaugour, un profond ennui. Ses journées, partagées entre les cours arides d'une préceptrice aigrie étaient néanmoins comblées par le seul moment digne d'intérêt de la journée : les leçons du maître d'armes. Chaque après midi, le maître d'armes organisait dans la cour du château, des combats pour maintenir l’entraînement des quelques soldats mobilisés sous le commandement de son père. C'était vers ses 7ans qu'il magna sa première lame, une lourde épée qu'il n'arrivait pas à soulever plus de quelques minutes. Fasciné déjà par le tranchant de l'arme, et sous le regard endormi de son père, il commença son éducation guerrière. Il opta rapidement pour une lame incurvée, moins robuste qu'une épée de charge, légère, se voulant plus un objet de précision qu'un hachoir de mêlée. Le maître d'armes, Auguste Sadan, un homme de petite taille, à la fine moustache, qu'on aurait dit coquet et peu offensif bénéficiait pourtant d'une rare virtuosité, magnant le bâton d’entraînement avec une grâce féline et une vivacité assez prodigieuse. Fort impressionné, Anthelme voua rapidement un culte à cet homme, appelé avec respect « Monsieur Sadan », culte tout autant prononcé par l'absence de figure paternelle adéquate. Ce père de substitution, figure de fascination, devient bientôt le seul ami du jeune noble. Il était sa fenêtre sur le monde, il avait vécu, parcouru les terres du royaume, et même guerroyé dans des batailles au dehors, il était jadis maître d'armes du Duc lui même, avant de tomber en disgrâce et se retrouver ici. 
A 15ans, Anthelme d'Avaugour pouvait se targuer d'être une fine lame, et plus encore d'avoir conçu un style propre. Peu mouvant, atrocement gênée par son handicap, chaque mouvement risquait de le faire trébucher et de signer sa fin. Pour compenser son jeu de jambe, il avait appris à être fulgurant dès son premier coup. Il savait qu'après simplement quelques minutes de combat, s'il n'avait pas défait son adversaire, il succomberait. Se sachant exclu du cœur du champ de bataille, il pouvait néanmoins espérer à force d'acharnement, devenir un duéliste redoutable et un cavalier émérite, car si à pieds son sort semblait scellé, à cheval il virevoltait de toute part, insaisissable de dextérité et de patience. Même « mulot », le vieux cheval de son père, bête aussi molle qu'indolente faisait sous les coups de talons précis du jeune maître, des miracles.

Son avenir semblait pourtant borné à cette parcelle de terre morte, à ce fleuve à l'est , à la masse sombre de la forêt d'Aduram à l'ouest, lui rêveur, en un mot : adolescent, rêvait de l'ailleurs, bercé bien malgré lui par les allégations enflammées de son père sur la grandeur de son nom, il s'imaginait grand seigneur, Duc, à la Cour, miroitant dans un océan de délice, de conquête et de sang. 
C'est dans cette hybridité tragique que Anthelme se développa ,d'un côté l'infirme clopinant, regardant avec émerveillement les quelques cavaliers à l'allure royale qui passait parfois le portique du château, de l'autre la naissance sous les époumonement lyriques de son père, de son orgueil, destiné à devenir l'ultime fer de lance de toutes ses ambitions. 
A sa dix septième année il quitta définitivement le château familial, son père le laissa partir, nullement surpris que ce qu'il croyait être un jeune sot, veuille « découvrir le monde », persuadé que quelques jours suffiraient à lui rendre un fils suppliant d'être repris. Se fut une erreur. Jamais Anthelme ne remis les pieds au château, qu'il fit d'ailleurs, bien des années plus tard, raser. 


La suite de l'existence du jeune Anthelme fut à l'image de la destinée qu'il se voulait tracer. Brillante, droite, et sans hésitation. Si sa démarche le rendait peu assurée, c'était sans équivalence possible avec toute l'adresse qu'il développa pour ses desseins. Dès son arrivée à Serramire, il remarqua comme par contraste, la rudesse de ses manières, il avait eu pourtant une éducation soignée et attentive, mais ici rien n'avait de sens, il retrouvait chez certain visage la gravité qui sied aux hommes du nord, la noblesse des traits et le regard perçant, mais chez d'autres, le travestissement : la décadence. Le duc de Serramire d'alors, homme complet et tortueux fascinait en quelque sorte Anthelme, il le voyait comme homme capable de reformer une unité complète du duché, de soumettre des vassaux récalcitrants, et d'enfin replacer Serramire au centre de toutes les attentions.

Son nom lui ouvrit plus de portes qu'il ne s'y attendait. A la cour du Duc, les d'Avaugour n'étaient jamais totalement tombés en désuétude. Il remarqua même qu'ici, si la fortune était importante, le nom l'était tout autant, et il en jouissait avec abus, n'hésitant pas à japper des ordres à des seigneurs vingt fois plus riche que lui, au seul fait qu'il soit un d'Avaugour, protégé du Duc. Après s'être fait une place au milieu des seigneurs, il fit venir ses sœurs, qu'il initia au jeu politique tout en s'assurant de discrets services. Le « réseau d'Avaugour » prit naissance à cette époque, le royaume était en trouble, les velléités des provinces entre elles s'accentuaient, Anthelme bénificiait en premier lieu de toute cette tension pour constituer des alliances à tous niveaux. 
Le duc, trop attentif pour ignorer la prépondérance que gagnait Anthelme décida de l'envoyer à la cour du Roi, « en gage d'amitié et d’allégeance » comme il disait. L'action était pourtant éminemment politique, éloigner Anthelme au moment même où des éléments cruciaux allaient se déclencher.

Pour cette fois, le jeune d'Avaugour abdiqua, toujours trop admiratif du duc pour s'opposer frontalement à lui. A Diantra, il découvrit un monde nouveau, une délicatesse et un art de vie que lui, homme du nord, jugeait obscène. L'univers se scinda en deux ; un monde juste, et un monde courroucé de fausseté, d’apparats, de séduction poussive et de poses maniérées. Et plus en profondeur , la perfidie, les manigances, fausses rumeurs et trames malignes. Lui homme du nord ne quitta pas sa stature. Il détonnait, mais il était perçu plus comme une curiosité amusante, une touche d'exotisme, sujet aux quolibets plus qu'à une malveillance prononcée. Pourtant chez lui, tout hurlait à la rébellion, ce monde n'était pas le sien, sa place était dans les marches du nord, sur un trône rudimentaire, dans une battisse inexpugnable à résister aux vents des tempêtes, à ordonner des ordres à des hommes pliants sous son regard d'acier. 

Il entrepris ici, avec bien plus de difficulté qu'à Serramire de se constituer des alliés, un réseau, qu'il garde encore aujourd'hui assez officieusement. Mais vint rapidement la trahison du Duché, l'amusement muta en malveillance, « l'homme du nord », « le traitre », pourtant déconnecté des pratiques de son duché, il encaissa quelques jours, puis retourna dans le nord. Pour contempler avec merveilles les faces défigurées des soldats rentrant du combat. Bras pendant, poitrines ouvertes, entrailles parsemées et odeur des enfers. Le festin allait commencer. Anthelme n'hésita pas très longtemps pour s'engager du bord des loyalistes, fidèle au roi. Lui homme de tradition ne pouvait consentir à la trahison, de plus, la perspective de combattre le duc jadis admiré le remplissait de joie. 

Homme du nord, frontalier, Grand de cette terre, il combattu. Les plus beaux jours sont ceux de sangs, il était présent quand les deux armées s'entrechoquèrent dans un bruit de fin du monde. Jusqu'à la nuit, les coups plurent, le sang de ses frères, le sang de sa terre, éventrée, parsemée de ruisseau de sang, sous la lune blanche immobile ; il exaltait, pire, il vivait enfin, dans sa danse, dans sa vie concentrée en cette volonté de tuer : impérieuse. Le jour suivant sonna la victoire, au son des cors de guerre des braves hommes de la marche. Vint le temps des festins, du vin et des victuailles. Du triomphe étincelant de sang ne restait que les beuveries d'ivrognes satisfaits. Anthelme, lui ne buvait pas. Surplombant le champ de bataille, toujours sur son cheval, il contemplait, fouetté par les vents, son chef d’œuvre, épuisant de beauté.

Son bonheur total fut vite ombragé par les nouvelles de la capitale, le fier duché de Serramire se retrouvait rabaissé au rang de marquisat, les loyalistes vainqueurs, loin d'être remercié étaient même, comble de l'humiliation placé sous l'autorité d'un régent. Anthelme explosa, la faille qui séparait son âme depuis toujours se déchira, le fossé devint crevasse et gouffre insondable. Il se referma, il vieilli, s'assura par quelques manigances des positions qu'il jouissait par avant à la cour. 


La situation avait changé depuis son départ, la plupart des nobles du nord avait donné appuis à Anselme de Bastylle, une sorte de boiteux comme lui, mais toute ressemblance semblait s'arrêter là. Anthelme ne trouvait pas le nouveau marquis à son goût, moins ambitieux que l'ancien duc, plus conciliateur, une homme « de circonstance » comme il se disait, un homme d’apaisement et d'union ; tous les mots vide de sens qu'Anthelme abjurait, pourtant le jeu des familles en faisant par lignage un de ses lointains parents, ce qu'il avait bien ignoré jusqu'alors allait se révéler comme être son plus grand atout. La Maison de Bastylle et celle d'Avaugour avait été scellé jadis par le mariage de son grand père à la sœur du patriarche de Bastylle d'alors, une union racée et jadis profitable. Par ordre de primogéniture cependant, Anthelme était juste derrière Anselme dans la légitimité à prétendre au marquisat. Auréolé par la gloire du champ de bataille, Anthelme fut vite craint pour son génie militaire autant que par l'incapacité de la cour à pénétrer ses projets. Il s'imposa comme le numéro deux du marquisat, siégea à la droite du tout nouveau marquis pendant quelques temps, attendant son heure.

Remarquant les désastres que la défaite de l'ancien duché avait provoqué, le rabaissement de la cité de Serramire, sa faillite économique, sa dépendance aux autres contrées, l'outrecuidance de ses vassaux. Pourtant cette situation d'éternel second, loin de mettre en rage Anthelme lui fit gagner en sagesse, en pesanteur, il n'était plus l’orgueilleux et impulsif jeune homme virevoltant sur le champ de bataille, il devint le gérant des affaires économiques de Serramire, un proche conseiller du marquis, et plus encore par son nom, un des personnages de premier plan du royaume. Trop conscient de l'importance des vassaux, il tacha par des missives, et des marques d'attention de s'attirer les faveurs attentives des barrons, mais aussi des notables et de la majorité des seigneurs. Le nom du boiteux fut bientôt aussi redouté que celui de Bastylle, le « diable boiteux », l'homme qui conseillait le marquis, l'homme de toutes les manigances. Anthelme travaillait en ces temps autant à étendre son influence que plus en profondeur, à la refondation d'un marquisat puissant et redouté, au fond, unique attention de toutes ses obsessions. Derrière ses pensées se cachait bien l'idée de défaire de Bastylle de ses prérogatives, mais cette idée était vite écartée par les impérieux devoir de stabilité, condition essentielle d'un renouveau du marquisat. 

Toujours obsédé par l'idée d'avoir « un destin » Anthelme fut, au demeurant, un loyal sujet du marquis, trop « tortueux » pour certains, trop « dangereux » pour d'autres. Il était dans tous les cas, incontournable. 
Mais peut-on demander à un lion d'être un agneau ? 

Le pouvoir use, Anselme de Bastylle, fier chevalier s'usa également, sous les coups des charges pesant sur lui, sa responsabilité écrasante émoussa son attention sur les affaires de ses terres, du fier chevalier ne restait qu'un homme lassé, déléguant de plus en plus ses affaires, alors même que le pouvoir royal faiblissait, que les rebellions fleurissaient au sein même du marquisat. Le moment historique où les nobles terres du nord auraient dû avoir un homme fort à sa gouvernance, lui faiblissait, au grand désarroi de la classe nobiliaire resté fidèle et au contentement des séditieux. Pendant ces temps sombres, Anthelme, écrasé lui même sous les charges fut assez étranger à toutes les manigances au sein des terres de Serramire. Les luttes intestines de plus en plus vivaces opposant partisan du Marquis aux seigneurs séditieux de tradition indépendantiste finirent par morceler le territoire en courant plus ou moins autonomiste.
Ce qui devait arriver, arriva alors, l'inévitable chute de la maison de Bastylle, déjà vermoulue par des années de luttes internes. On nomma cette trahison, du sobriquet lénifiant de « putsch des Intérieurs », derrière cette trame, les seigneurs des terres intérieures, constamment derrière chaque décision du marquis pour infléchir ses positions et tendre sa politique vers leurs intérêts. Les nobles des frontières, resté fidèle jusqu'alors à la Maison de Bastylle furent l'élément qui provoqua sa chute.

Le putsch se manigança sans même qu'Anthelme en fut informé. Trop occupé dans ses errances économiques, il délaissa complètement le politique dans son idée fixe de "bien du royaume", idée toute relative, n'hésitant pas à recourir à l’assassinat et à la corruption, mais en toute franchise, même si sa morale pouvait être jugée douteuse, sa politique elle, donnait des résultats. Il fut bien surpris quand une assemblée de seigneurs des marches de Serramire demandèrent audience.
L'entretien fut court, mais prodigieusement terrassant pour Anthelme, il lui fut expliqué que de Bastylle allait être destitué, pire, qu'il fallait impérieusement qu'il le soit, que son incapacité à gérer ses terres et à s'imposer aux nobles des terres intérieures devenait dangereux pour la survie même du royaume et pour le rôle historique de protection des hommes de la marche. Si ces seigneurs avaient appuyé sa nomination après la chute du dernier duc, aujourd'hui ils abdiquaient devant l'évidente incapacité de de Bastylle à imposer son autorité.

Tout semblait avoir été accordé sans même qu'Anthelme ne soupçonnasse rien et on lui annonçait le plus calmement du monde que c'était lui qui devrait reprendre les reines du marquisat, autant par sa légitimité de sang, que par la confiance mêlée de peur que lui accordait les différentes couches de la société de Serramire. 
Ainsi fut-il, Anthelme d'Avaugour fut fait marquis, comme de Bastylle il reçu les appuis insistants des seigneurs des frontières qui plaçaient en lui les espoirs jadis placé en de Bastylle , alors que les séditieux des terres regardaient d'un œil interloqué ce qui c'était joué sous leurs yeux avec habileté. Alors même que la chute de la maison de Bastylle était programmée de longue date, que les séditieux indépendantistes étaient prêt à placer un de leurs hommes à la tête du marquisat, se fut les seigneurs des marches qui imposèrent une nouvelle fois leur décision. Et quelle décision ! « Ce diable boiteux » revenant de sa paperasse, estropier de surcroît. Comment un boiteux de naissance pourrait imposer le respect ? Dans le territoire du royaume où la force est un des marqueurs les plus fondamentaux ! Les premiers rires cessèrent quand Anthelme fut couronné marquis et quand son regard de fer s'étendu sur les terres serramiroise.
De Bastylle, eu égard à son rang fut chassé des terres. Et Anthelme, bien malgré lui se retrouva au commandement d'une des provinces militaires les plus puissantes et les plus en trouble du royaume. De cette situation il en tira un riche enseignement, il décida de ne jamais faire confiance à ses vassaux, l'épisode du putsch sur de Bastylle comme marqueur indélébile dans sa mémoire. Il délégua beaucoup de ses affaires, trop conscient que tout assumer serait inutile et peu judicieux. 
Aujourd'hui, donnant audience dans la plus haute tour du chateau de Serramire, le regard gris du jadis petit homme innocent parcourant les terres de son père, transformé en puissant seigneur des marches du nord, redouté et pourtant de toute part encore contesté, manie avec patience et acharnement à chacune de ses décisions son sens politique pour redonner une unité au marquisat, écraser toute contestation et peut-être un jour, lui redonner son rang.



Description physique :
L'image du boiteux apparaît dans l'imaginaire collectif comme un homme voûté, au regard perfide et à l'allure torve. Cette image ne s'applique pas au marquis de Serramire, il suffit de le voir, par delà son handicap traîner son Pied-bot, parfois aidé d'une canne, avec noblesse pour en être convaincu. Droit comme un I, l'allure fier, rien chez lui n'évoque un boiteux. On pourrait le résumer en quelques mots : homme du nord. Aucune fioriture chez cet homme, cheveux brun coupé court, pas de recherche de l'esthétisme qu'il abhorre, « bon pour les dégénérés du sud », l'homme respire la gravité, l'austérité impressionnante des seigneurs d’en temps. Il exprime lui même la rudesse, autant dans ses manières, que dans son ton de voix, sec et coupant. Ce qui frappe le plus est son regard, trempé dans l'acier, d'un gris profond et métallique. D'une figure assez anguleuse, ses sourcils en vague peuvent parfois le rendre menaçant, même s'il sait se donner l'air rassurant. Des heures d’entraînement ont fait de son corps une machine de guerre sans une once de graisse. Sa silhouette même, plutôt fine et élancée détonne toujours, quand, après quelques pas, on le remarque boiteux.

Description mentale :
La personnalité d'Anthelme est une énigme en soi, marque de toujours de son hybridité. D'un côté l'infirme diminué, de l'autre le grand seigneur prêt à tout instant à demander réparation dans un duel à mort, « et au diable cet handicap ! ». D'une intelligence farouche, prêt à toutes les compromissions pour arriver à ses fins, celui qu'on surnomme, sous les mentaux, dans les marches du nord « le diable boiteux » n'est pas homme à redouter l'action. Bien courageux celui qui osera défier son regard plus de quelques secondes, son aura de terreur qu'il se plaît à parsemer autour de lui l'a tellement habitué à être craint, qu'il semble toujours contrarié quand quelqu'un s'adresse à lui sur un ton égal. Pus habitué à provoquer la terreur qu'une franche camaraderie, le marquis de Serramire est au fond, un homme très seul, mais cette solitude, apaisante et glaciale, loin de lui être pénible, le comble au plus au point, persuadé que lui seul peut « comprendre le destin qui est le sien ». Déambulant dans les allées sombres et humides de son château il semble toujours maussade et triste, comme plongé dans une réflexion dont lui seul a la clef. Les rares fois où on le voit enthousiaste c'est lorsque des éléments politiques de premier plan sont à l'ordre du jour, il exerce alors en grand stratège son sens inné du logos pour arriver à ses fins. C'est aussi profondément un esprit libre, il n'est pas rare de le voir hurler des ordres pour qu'on scelle ses chevaux sur un coup de tête pour inspecter ses terres. Anthelme n'est pas quelqu'un d'essentiellement cruel. Il peut l'être, mais sa cruauté est toujours motivé par quelques raisons qu'il juge impérieuse. Sa morale, flexible à souhait a pourtant des racines ancestrales. Il croit en l'honneur de son nom, de sa terre et du sang de ses hommes. Et pour sauvegarder la prospérité de ces derniers, est prêt à tout. Il est également fondamentalement orgueilleux, démesuré par principe, et ambitieux par vocation. Mais, quel homme du nord ne pourrait-il pas l'être ?

HRPComment trouves-tu le forum ? : Très complet, très riche et joli
Comment as-tu connu le forum ? : Sur un top site fantasy
Crédit avatar et signature : https://2img.net/r/ihimizer/img20/679/komarc26.jpg, j'ignore qui en est l'auteur
Compte autorisé par : Votre texte ici (Uniquement en cas de compte supplémentaire bien entendu)







Dernière édition par Anthelme d'Avaugour le Ven 30 Déc 2011 - 19:44, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]   Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius] I_icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 15:34

Coucou ^^,

Je vais m'occuper de ta fiche. Je n'ai pas encore tout lu, mais je commence avec trois grandes lignes.

- Tout comme Anselme de Bastylle, Anthelme ne recevra pas la "bénédiction" royale.
- Si tu es le joueur de Diogène de Systolie, sache que le staff a décidé d'interdire ton accès aux postes à responsabilité.
- Anselme de Bastylle a lancé un scénario (qui n'a jamais été terminé) qui l'opposait à l'aristocratie du milieu des terres serramiroises. Il s'agissait, en quelque sorte, d'une opposition entre les châtelains de l'intérieur, indépendants, et les châtelains des marches, plus pro-royaux et attachés au marquis, Anselme. Aussi, à la fin de l'ellipse, les châtelains risquent d'avoir une grande autonomie par rapport au marquis.
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MessageSujet: Re: Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]   Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius] I_icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 14:57

Coucou,
Alors voilà j'ai fait quelques modifications pour être plus en ordre avec le scénario lancé par Anselme, scénario qui m'avait échappé par avant.
Qu'en penses-tu maintenant ?

Pour le soupçon sur ma personne que je ne comprends pas trop (??), je le redis, c'est ici mon premier et seul personnage!


ha oui et j'ai enlevé l'appui royal.
Voilà! :mrgreen:
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MessageSujet: Re: Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]   Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius] I_icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 20:06

Nous avons vu le reste via cb. Fais cependant attention aux fautes, elles ternissent les belles fiches quand elles sont nombreuses. Et sinon, bienvenue !

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MessageSujet: Re: Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius]   Anthelme d'Avaugour, marquis de Serramire[Aetius] I_icon_minitime

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