La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]

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MessageSujet: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 20:45

Malgré ce que les Êtres éphémères pensent, le temps demeure le pire ennemi des Elfes. Lorsque les derniers bourgeons de l'été fleurissent, l'esprit vagabond s'enfuit à travers les plaines et montagnes, en quête du premier, afin d'en apprécier la beauté, et se souvenir de temps passés. Lorsque le pétale vole au-deçà des prairies, porté en son élan par un vent du crépuscule, comment ne pas se douter que cette rose fleurie finira par rejoindre ce qu'elle a quittée pour éclairer le monde sa beauté : la terre. Lorsque sous les regards attendris, se couche l'Astre princier dans une explosion de lumière sanguinolente déclinante, est-il possible de ne pas y voir la métaphore d'une vie qui s'achève ? Et malgré ces siècles, où tant de vie se brisent sur les marées de la Mort, nombreux ceux, même parmi les rangs du Premier Peuple, voit dans l'éternité un fléau impossible à surmonter, à moins qu'une volonté accompagnée d'une force d'esprit guide un bras armé vers la gorge qui le détient. Et lorsque la Mort emporte l'Être aimé, on ne peut ressentir autre chose que de la peine, alors on questionne le Destin, et on s'arroge le droit de le remettre en question. Alors les interrogations se multiplient, usurpent le trône de l'Amour et de la Vérité, et sèment dans le cœur des gens le remords et la mémoire. Le temps passe, et cette dernière se moule selon la volonté de son détenteur, et on sacralise l'ultime vision d'un Être cher, de l’adulation à une béatification. Tandis que l'Astre princier continue son cycle, les fragments se font plus beaux et plus ancrés d'illusion, et comme un point qui s'éloigne et qu'on ne distingue que d'une manière floue, les souvenirs eux aussi se tarissent de défauts merveilleux ; et quand vient l'instant où l'on en fait le bilan, faussement, l'esprit réalise sa perte, regrette ces instants par des larmes singulières, et le bras armé mène ses derniers instants en compagnie d'une joyeuse tristesse.

C'est victime de mélancolie et armé d'impatience que l'Elfe laisse ses pas le guider à travers la capitale. Combien de journées furent porteuses du vent du Nord, messager de nouvelles accablantes pour le Royaume Humain ? Chaque fois que Miradelphia voyait sa Chandelle se hisser au sommet des cieux, les heures devenaient des minutes, durant lesquelles l'Assassin espérait vainement recevoir quelques nouvelles de la capitale. Une lettre aurait suffit, ne serait-ce que quelques mots, d'infimes gestes de la main maniant une plume baignée d'encre lui aurait suffit. Mais il n'en fut rien. Et pendant les cinq longues semaines qui l'avaient séparé de son amante, Deloth n'espérait qu'une chose : parcourir la distance qui les séparait, une seconde fois. Il pouvait citer les moindres détails, les failles dans le pavé, les fissures dans la pierre des bâtiments, le nid des moineaux, au sommet de la tour adjacente. Chaque détail, il s'en était imprégné. Il se mouvait, faisait corps avec la foule. laissait glisser ses épaules sur celles des manants, sinon les écartait d'une main ferme, mais sans attirer l'attention ou paraître gênant. Puis il la vit, cette enseigne d'herboriste qui était restée ancrée dans sa mémoire telle la première vision d'un nouveau né, ou un lieu qu'on découvre pour la première fois. On en retient les moindres détails, les paroles et les faits qui s'y produisent, et nos souvenirs s'en imprègnent et les sacralisent. C'était sous un crépuscule qu'il l'avait connue, et sous une aube qu'ils s'étaient quittés. A présent, c'était de nouveau sous les derniers rayons de l'Astre vaincu qu'il s'apprêtait à la retrouver. Il rabaissa sa capuche, laissant ses cheveux de jais respirer. Il se frappa pas à la porte, il ne se contenta que de la pousser, faisant retentir une petite clochette lorsque bois grinça, signalant l'arrivée d'un nouveau client.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 2:38

Castielle observa l'épaisseur de sa mixture pâteuse avec un sourire satisfait et la fit couler dans un plat de forme rectangulaire avant d'enfouir celui-ci dans le four de sa petite cuisine. Dû à un incident entre Martha et son nouveau chiot, Robert, celle-ci était dans tout ses états et le plancher était entièrement couvert de farine. La petite chatte prétentieuse avait rapidement fuit la scène de son crime et le chiot s'était caché sous la table de travail. La demi-elfe n'y avait pas porté trop d'attention jusqu'à maintenant, mais elle devina qu'elle aurait un long ménage à faire après la fermeture de sa boutique.

Les mains posées sur les hanches, elle examina l'ampleur des dégâts lorsqu'elle entendit le tintement habituel de la clochette à l'entrée de la boutique. Peu de gens venaient lui rendre visite à cette heure, alors elle haussa un sourcil intriguée. Ne portant pas attention à sa tenue un peu débraillée, elle sortit de la cuisine tout en essuyant ses mains blanchâtres sur son tablier. Autrefois, elle aurait jeté son tablier dans un coin de la cuisine, serait nettoyées entièrement les mains dans de l'eau citronnée et aurait pincées ses joues pour leur donner un peu de couleur. Oui, elle avait prit l'habitude de se rendre plus présentable à chaque fin de soirée. Pourquoi? Pour la visite d'un grand elfe aux yeux rougeâtres et aux mains fortes. Oui, elle avait attendu cet elfe nommé Deloth, mais au bout de quelques semaines d'attente et sous le regard sévère de son maître, elle avait décidé d'abandonner l'idée qu'il pourrait venir la revoir.

Toutefois, la vie était encore pleine de surprise.

Voilà pourquoi elle s'arrêta derrière son comptoir lorsqu'elle reconnu ce bel elfe aux cheveux de jaie. Ses yeux étincelèrent de joie, mais elle se garda de le démontrer trop ouvertement. Son coeur battait rapidement et elle porta sa main délicate sur sa poitrine. Un petit sourire ourla les coins de ses lèvres rosées, mais elle resta silencieuse. Elle se contenta de le contempler sagement, derrière son comptoir. Il n'avait pas changé.

Elle se souvint de son apparence pitoyable et en rougit de honte. Sa robe de travail était toute froisée et peu présentable, en plus d'être couverte de farine et d'herbes de toute sorte. Ses cheveux parraissaient encore décents, mais sa franche lui barrait un peu trop le front.


-Monsieur Deloth, dit-elle dans un soupir.

Malgré ses soucis à propos de l'image qu'elle réflétait, Castielle ne cessait de sourire. Il lui était impossible de ressentir autre chose qu'un pur bonheur. Voilà pourquoi elle s'élança presque dans sa direction, faisait froufrouter le jupon de sa robe de travail autour d'elle.

La demi-elfe s'arrêta simplement à quelques pas respectueux de lui. Pendant ses longues semaines, elle avait attendu et penser, si longuement penser. Elle avait eut de si longues et pénibles nuits à seulement penser à lui et à son coeur qui battait si vite en sa présence. Un elfe aux cheveux de jaie, aux mains fortes et aux allures de gentilhomme. Oh comme elle avait passé des nuits à rougir en pensant à lui!


-Cinq semaines, monsieur Deloth, j'ai comptée chaque journée.

Elle fit mine d'être en colère et leva un doigt réprobateur vers lui qu'elle appliqua avec une certaine force sur son torse à plusieurs reprises, les sourcils froncés et les yeux étincelants.

-Aucune lettre, aucune note, aucun type de message! ajouta-t-elle en tentant d'avoir l'air sérieuse. Je me suis fait du souci, monsieur!

Elle soupira bruyamment et balaya l'air de sa main dans un mouvement purement théâtrale. Castielle posa finalement ses mains sur ses hanches et leva les yeux vers l'homme qui savait la mettre dans tout ses états. Il avait éveillé quelque chose en elle, quelque chose d'agréable et de merveilleux.

-Vous m'avez manquer, monsieur Deloth, murmura-t-elle d'une toute petite voix en espérant qu'il ne l'avait pas entendu.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 18:02

Tel un court d'eau dans une brèche, ses paroles déferlaient dans les oreilles de l'Assassin. Songeait-il ? Se tenait-il dans un rêve merveilleux, pour entendre pareille merveille ? La fine couche de glace imperméable qui s'était emparée du cœur de l'assassin se brisa net à la vue de l'aimée, purgeant le mal qui résidait dans l'âme de Deloth, du moins, l'espace de sa présence. Durant le court temps où elle parlait, l'Elfe ne l'entendait pas. Il ne jouissait plus d'ouïr, car il était étourdi. Ses oreilles étaient simplement sourdes, tant le choc était violent de la revoir. Il n'entendait que de vagues mots lointains, alors il se contentait d'acquiescer avec un sourire plutôt niais. Parvenu près d'elle, alors que Castielle s'en était resté plutôt loin de lui, cette sensation d'engourdissement se dissipa, l'Elfe se tenant assez près de sa compagne pour entendre ses dernières paroles. « Vous m'avez manqué, monsieur Deloth. » Son cœur manqua un battement, et il sourit à pleine dents, ses bras se plaçant sur les épaules de sa compagne, descendant le long des bras, passant dans la faille des coudes et l'enlaçant par la taille, les glissant jusqu'à l’extrémité du bas du dos. Il y appliqua une pression, afin de faire revenir vers lui la douce vendeuse, de plaquer son corps au sien. Alors doucement, il laissa ses lèvres baiser les siennes, et sa langue vaincre le rempart de ses dents pour enlacer celle de la vendeuse. Il se sentait revivre, alors qu'il embrassait, muni d'une fougue rare, sa douce aimée. Il retira finalement ses lèvres des siennes, pour prolonger ses baisers dans le cou de la Semi, sentant son parfum, goûtant la peau chaude et suave de la jeune herboriste. Lorsqu'il s'arrêta, passé quelques minutes, il appuya son front sur celui de sa compagne, murmurant :

« Et vous donc. »

Il la gratifia de nouveaux baisers fougueux, certains avec ses lèvres, entrelaçant sa lèvre inférieure entre celles pulpeuses de sa douce. Parfois, il usait de sa langue, partant à la recherche de celle qu'il enlaçait ; et quand il se décidait à laisser son aimée respirer, c'était son cou qui était assiégée par les lèvres de son amant. Ainsi, pendant un quart d'heure, les deux Elfes demeurèrent debout dans la boutique à ainsi se bécoter pour célébrer leurs retrouvailles. Toujours placées tout au bas du dos de la jeune Semi, les mains de l'assassin se scindèrent, la droite demeurant là où elle était, la gauche remontant doucement le long de l'échine et se loger là, au niveau du rein. Puis, laissant ses yeux être conquis par l'océan qu'était ceux de Castielle, il sourit malicieusement, de ce sourire qui lui était propre. Il ne demanda qu'une chose :

« Votre maître...n'est pas là ? »
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 20:23

Castielle ne porta pas attention au sourire niais de son courtisan et ignora donc qu'elle parlait à un sourd pendant les cinq dernières minutes. Faire mine d'être en colère contre lui n'était pas chose facile, car elle l'appréciait et il la fascinait tant. C'est donc avec un lueur d'admiration dans les yeux qu'elle le considéra longuement. Les elfes étaient si beau.

Elle crut défaillir lorsqu'il posa ses mains sur ses épaules. Son corps entier frisonna sous ses mains fortes et Castielle dû faire des efforts surhumains pour ne pas rougir comme une pivoine. Ses propres mains tremblèrent violemment et elle ignorait totalement où les poser. Sur le torse du bel elfe, sur ses hanches, sur ses épaules peut-être? Ne serait-ce pas inconvenable de le toucher ainsi? Castielle savait qu'elle devait encore le considérer comme un étranger. Toutefois, toute les nuits qui s'étaient écoulées en pensant seulement à cet homme, lui avait donné l'impression de le connaître depuis toujours. Lorsque la demi-elfe leva les yeux pour l'observer, elle vit on large sourire et ses joues en rosirent de joie. Cela voulait-il dire qu'il était heureux de la revoir?

Les doigts de son courtisan lui effleuraient les bras tout en descendant le long de ceux-ci. La façon dont il la touchait la rendait étrangement fiévreuse. Le reste se passa plutôt rapidement. Ces mains fortes se frayèrent un chemin jusqu'au bas de son dos et elle sentit le feu lui monter aux joues. Était-ce permi d'avoir une telle proximité avec un homme? Sa poitrine se plaqua contre son torse, son souffle se fit plus rapide. Oui, Castille était légèrement nerveuse, mais elle se sentait bien et en sécurité. La demi-elfe avait cette impression que jamais Deloth ne viendrait lui faire du mal. Peut-être était-elle naïve tout compte fait, ou alors sa confiance ne serait pas trahie aujourd'hui.

Lorsqu'il l'embrassa, elle se laissa faire, en ayant autant envie que lui. Puis, quand la fougue de Deloth la prit par surprise, elle ne résista pas et se laissa aller à son tour. Jamais elle n'avait été ainsi embrassé et elle ne trouva pas l'expérience désagréable. Puis, lorsqu'il finissait par libérer et donner du répit à sa bouche, celui-ci se jetait sur son cou et sa gorge, geste qui la rendait incroyablement fébrile. Son coeur battait un peu trop vite, son corps tremblait un peu trop et c'est alors qu'elle comprit ce qui lui arrivait. C'était donc cela, le désir.

Au bout de longues et exquises minutes, elle le sentit doucement s'éloigner de son visage. Étonnamment, elle sentir le besoin d'en demander encore, mais elle n'osa pas. Une femme comme elle ne pouvait se permettre une telle audace!

La question qu'il posa la laissa longuement perplexe, au point d'en oublier presque de donner une réponse convenable.


-Mon maître? répéta-t-elle comme si la magie s'était brisée. Il y a eut quelques soucis mineurs avec notre dernière commande d'ingrédients rares et il a dû s'en occuper au plus tôt.

Elle sourit brièvement.

-Je dois tenir la boutique en son absence, ajouta-t-elle comme une fatalité.

Tenir la boutique seule ne l'avait jamais dérangé. Elle était même fière que son maître lui fasse ainsi confiance, toutefois, elle détestait devoir s'inquiéter pour celui-ci lorsqu'il était au loin et aussi, avec les crimes perpétrés récemment dans le quartier, elle passait ses nuits sur le qui-vive, prête à hurler au moin bruit suspect. Bien sûr, Adrian avait prit soin d'acheter un chien pour surveiller la boutique et ses occupants, mais Robert n'était encore qu'un jeune chiot et il ne pourrait pas la défendre avant plusieurs mois.

Ses joues rosirent légèrement.


-P-Pourquoi cette question, monsieur Deloth? demanda-t-elle d'une voix hésitante.

Elle n'attendit pas réellement pour sa réponse et jeta un oeil sur l'horloge fixé sur le mur près du comptoir. Castielle eut un sursaut en examinant l'heure, puis délaissa Deloth pour aller verrouiller la porte de la boutique. Le temps de fermeture était déjà arrivé. Castielle avait perdait la notion du temps lorsque son courtisan était dans les parages.

-Vous devez avoir longuement voyagé, monsieur Deloth, je peux préparer du thé et des petits sablés, si vous le désirer? demanda-t-elle en se retournant vers lui.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 20:58

Ce fut un soupir intérieur de soulagement lorsque la porte fut verrouillée.Le déclic d’un verrou que l’on actionne procura à l’assassin une sensation d’intimité avec la jeune vendeuse. Il la regarda, fiévreuse et fébrile, s’affairer à tel était son rôle : maintenir à flot le commerce. Il opina son visage pour accepter l’offre de la jeune vendeuse. Le coucher du soleil était déjà nettement amorcé. Une heure, deux tout au plus, et le glas du jour sonnerait au profit de l’ascension des lunes. Elle le mena dans l’arrière boutique qu’il connaissait déjà, puis dans les étages supérieurs qu’on atteignait à travers une basse cour, celle où il s’était déclaré à Castielle, cinq semaines plus tôt. Pénétrant de nouveau dans la salle à manger, il eût peu à patienter avant que la douce revienne, chargée d’un plateau contenant victuailles et boissons. Il n’avait pas répondu à la question perplexe de son amante. A la place, il prit place sur un siège. Il tendit la main vers la douce, qui y répondit en tendant doucement et timidement la sienne pour qu’elles s’enlacent. C’était sans compter qu’elle fut tirée vers l’Elfe qui l’accueillit sur son genou droit, caressant sa joue. Ainsi installés, les bras de Deloth surplombant les genoux et la taille de l’herboriste, l’assassin parla de ces quelques mots :

« Oh, pour savoir. Va-t-il rentrer dans longtemps ? Je n’aimerais qu’ils nous surprennent, votre maître ne me semblait point prompt à l’oubli, et un Être comme moi ne s’oublie encore moins vite. Alors, contez-moi vos semaines passées.»

Avec un léger sourire ses mains caressèrent, de l’extrémité de leurs doigts, les fines épaules de son aimée, en appréciant la texture, la douceur et…le relief ? Ses membres repassèrent là d’où ils venaient. Là où se trouvaient les muscles, sur l’un des bras de l’herboriste, il était possible de sentir un léger relief, comme une cicatrice. Le visage de l’assassin disparut, et d’un geste sec, retira le pan de robe cachant l’épaule ainsi que le haut du bras, pour découvrir, imposante, ce qui était les vestiges d’une plaie. La cicatrice semblait un coup d’épée, ou de dague, et il était impossible que l’Assassin ne l’ait point remarqué lors de leur dernière et première entrevue. Il se leva, forçant la douce à se lever. Son regard se fit noir, effrayant et meurtrier. Sa main, toujours douce cependant, s’empara du menton de la Demi, et dardant ses yeux dans les siens, lui adressa ces quelques mots inflexibles et autoritaires :

« Cette cicatrice n’était pas là, il y a cinq semaines. Qui est l’auteur de ce qui fût une souffrance pour toi ? »

Au diable le vouvoiement. Les manières n’étaient plus de mises là où le sang avait coulé. Tandis qu’une main saisissait le menton, l’autre avait saisie son coutelas, rangée dans son fourreau horizontal, au bas de son dos. Elle n’était pas dégainée, mais sa poignée était saisie, comme si Deloth s’attendait à voir surgir l’agresseur quelque part dans une des pièces de la maisonnée. Ses yeux pourpres se posèrent une nouvelle fois sur la jeune vendeuse. Ils trahissaient une rage non masquée, mais également de l’attention, et pour qui savait voir, de l’amour.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 22:30

Bien sûr qu'il devait être épuisé! Castielle n'avait qu'à le regarder pour savoir qu'il voyageait beaucoup et méritait certainement un moment de répit, assit confortablement dans un fauteuil accompagné d'une tasse de thé fumante et de petits sablés frais de ce matin-là. La demi-elfe lui fit signe de l'accompagner jusqu'à l'arrière-boutique, puis jusqu'à la petite cuisine. Une cuisine qui était toujours dans un très mauvais état.

Elle déposa les victuailles et le thé sur un plateau qu'elle porta habilement jusqu'au petit salon pour les invités. Castielle posa le plateau sur une table basse vielle de quelques années auparavant. Une fois le tout bien placé et ordonné, elle leva les yeux vers son courtisan. Celui-ci était confortablement installé dans l'un des fauteuils. Puis, c'est en rougissant qu'elle accueillit sa main dans la sienne et serra davantage ses doigts entre les siens. Sa main était chaude et réconfortante. Celle-ci était forte et ferme, prête à protéger et... à verser le sang. Cette pensée l'assombrit un peu, mais celle-ci disparut rapidement lorsqu'il l'attira vers lui. La faisant prendre place sur ses genoux. Ces mains se posèrent sur ses genoux, effleurant sa taille fine. Cette étreinte la gêna un peu, mais elle se tut afin de ne pas gâcher ce petit moment intimité entre eux.


-Mon maître est un homme bon et prêt à respecter les convenances, il est comme un père pour moi, il ne souhaite que mon bonheur et ma sécurité, monsieur Deloth, dit-elle doucement. Puis, pour répondre à votre question, mon maître ne devrait pas être de retour avant un jour ou deux.

Elle sourit.

-Pour ce qui est des dernières semaines, je n'ai eu que très peu de travail, la maladie n'ayant pas vraiment frapper les quartiers environnants, dit-elle. La majorité de mes clients était des aînés en quête de soins pour leur douleurs occasionnelles. Ces pauvres gens, il est si triste de les voir dépérir ainsi.

Castielle ferma doucement les yeux lorsque ses doigts se mirent à glisser délicatement sur ses épaules et sur quelques parcelles de sa peau. Elle en apprécia la caresse jusqu'à ce celui-ci s'arrête. Intriguée, la demi-elfe n'eut le temps de poser de questions avant que le haut de sa robe se fassa rageusement tirer vers le bas. La pauvre herboriste cria, surprise par une telle action. Ce qui l'effraya surtout était la facilité et l'habilité avec laquelle il l'avait ainsi dénudée.

Les joues en feu, elle se releva en même que lui, n'ayant pas trop le choix. Elle eut un mouvement de recul en voyant sa main ferme se rapprocher de son visage, mais elle le laissa s'approprier de son menton entre ses doigts fins. Son corps trembla en entier, qu'est-ce lui prenait? Pourquoi avait-il l'air si en colère?

Elle plongea son regard dans le sien lorsqu'il lui adressa la parole. Ces mains tremblèrent, une boule s'était formée dans sa gorge, celle-ci lui faisait mal. Son coeur manqua un battement lorsqu'elle aperçut la seconde main de son courtisan se diriger vers ce qu'elle devina être l'emplacement d'une arme. Une arme pour faire couler le sang et faire du mal.


-Deloth... vous... me faites peur, murmura-t-elle simplement, les yeux emplit d'une tristesse infinie.

La demi-elfe porta sa main à son épaule et en cacha la cicatrice, se sentant presque humiliée d'être ainsi découverte devant lui. Elle baissa les yeux, puis lui tourna le dos, essayant de replacer sa robe du mieux qu'elle le pouvait. Elle recouvrit finalement son épaule légèrement mutilée, puis tenta de défroisser son jupon. En fait, elle n'était pas pressée à répondre à son courtisan. Ce qu'elle avait vu dans ses yeux l'avait laissé perplexe et effrayée, car elle n'y avait pas vu que de l'inquiétude, mais bien l'envie de tuer et de vengeance.

-Ce n'est rien, seulement une vilaine blessure mal cicatrisée, mais avec de bons soins, elle devrait disparaître rapidement, répondit-elle à Deloth toujours dos à lui.

La voix autoritaire et infléxible avec laquelle il s'était exprimé la laissait frémissante. Sa colère était justifiée, certes, mais elle n'avait pas envie de repenser à ce qui s'était produit quelques semaines plus tôt. Cela n'était plus que chose du passé et elle désirait tant cesser d'y penser.

-J'étais simplement au mauvais endroit, au mauvais moment, mais ne vous en faites pas, ce criminel ne causera plus jamais de tort à qui que ce soit.

L'image d'une main ensanglantée filant comme le vent devant ses yeux lui revint en mémoire. Les sons et les images lui revinrent comme une claque au visage. Elle aurait désiré des images floues, presque imaginaires, mais cela n'était pas le cas. Au moins, pouvait-elle se rassurer qu'il y avait eut plus de peur que de mal.

Il la regardait toujours, elle détourna son regard et prit place lourdement dans un fauteuil. Les images l'attaquèrent à nouveau.


-Je vous en pris, cesser de me regarder ainsi, mon cher, je ne puis le tolérer davantage, déclara-t-elle avec une expression presque détruite.

Elle lui fit signe de se rassoir.

-Parlons d'autre chose, voulez-vous?
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeSam 24 Nov 2012 - 7:57

Sa plus grande douleur fut de s'imaginer son amante souffrante. Ses yeux, bien malgré eux qui se voulaient durs et impitoyables, finirent par s'attendrir face à Castielle qui revendiquait de la douceur et non de la colère. Il l'effrayait, et Deloth ne saurait dire si c'était voulu, ou pas, car au fond de lui, sa haine ne lui était pas destinée. Il adopta une expression triste, en regardant sa douce s'asseoir, l'invitant lui aussi à reprendre place, et à changer le sujet de discussion déplaisant qui avait fait irruption dans la pièce. Il ne la voulait pas assise loin de lui. Son protectionnisme venait d'en prendre un coup, et comme chaque chose qui se relève après que ses fondations fussent ébranlées, il en ressortait plus fort. Tandis qu'il prenait place, il s'emparait de la main de sa douce afin que, debout, elle vienne entre ses jambes, de manière à que son visage soit à la hauteur de son ventre. Il l'enlaça par les cuisses, plaçant son visage sur son abdomen, se retrouvant pour l'une des rares fois, en position de faiblesse, le visage penché, dont les cheveux semblaient réclamer la main de leur maîtresse. Il demeura ainsi, quelques instants, savourant la proximité avec sa compagne, appréciant ses arômes, sa douceur.

« Je vous prie de m'excuser. Vous voir souffrir m'est insupportable. »

Il avait prononcé ses derniers mots en se levant, ses bras reprenant leur place légitime à l’extrémité basse du dos de leur aimée, à l'orée des fesses. Tandis qu'il la tenait, affichant bien malgré lui une mine déplorable, triste et regrettable, il la gratifia d'un long baiser, y glissant toute la peur qu'il venait d'avoir de l'avoir perdue. Puis il se dégagea lui même, ôtant sa cape puis son manteau, laissant respirer ses avant bras en remontant les manches de sa sombre chemise. Il délaissa ses couches supérieures, ainsi que ses armes loin du couple, car il n'était pas sans savoir que toute arme demeurait pour Castielle des choses abjectes. Puis, comme si rien ne s'était passé, il se rassit, et vint accueillir, cette fois, sur ses deux genoux et perpendiculaire à lui, son amante. Ainsi lovés, l'un contre l'autre, l'assassin ne se gênait pas pour la gratifier de moult caresses, sur ses cuisses et sur son cou. Parfois, un baiser, dérobé à la volée. Ils grignotèrent et burent ainsi, et demeurèrent tel des époux durant une longue demi-heure. Puis lorsque le temps fut venu, l'herboriste se releva au plus grand dam de son amant, afin de rapporter ce qu'ils avaient terminé, et entamer la préparation du dîner. Elle s'affaira, sur de multiples plans de travaux, à concocter multiples mixtures, dérangée dans son ouvrage par l'assassin qui ne cessait de lui enlacer la taille par derrière, et de jouer avec son cou, le gratifiant de baisers sensuels. Mais elle ne se laissait pas abattre, et la seule réponse demeurait parfois un sourire, sinon un rougissement instantané.

Durant le dîner, ils discutèrent longuement, de potins et autres, l'un et l'autre demeurait émerveillé devant son amant, . Heureusement, le sujet le plus déplaisant ne venait pas envenimer la discussion ; où avait été Deloth durant les dernières semaines. L’assassin n'était pas sans se souvenir qu'il s'était fait passé pour un artiste, un peintre, sous lequel, sous de bien belles et sombres tournures, il y avait dépeint l'art qu'il pratiquait. Armé d'un sourire rhétorique, il savait bien au fond de lui même qu'il lui faudrait bien avouer à sa douce qui il était, et le plus vite serait le mieux. Une fois le repas fini, et qu'il l'eût aidé à débarrasser, il se tourna vers son amante, et avec un sourire, lui demanda :

« Est-il possible que je puisse prendre un bain ? »

En posant cette question, l'assassin partait déjà du fait qu'il demeurerait ici cette nuit. Mais au fond, et cela lui convenait plus que parfaitement, il se doutait bien que ce postulat était le même pour Castielle.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 0:52

Souffrir. Un mot terrible et pourtant si vrai. Avait-elle réellement tant souffert que cela? Bien qu'elle eut versée son sang et était terrifiée jusqu'à en mourir, elle avait fait une magnifique rencontre. Un preux chevalier répondant au nom de mon seigneur Amidas de Monragne. Un homme bon aux allures de gentilhomme, très grand et ayant le courage d'abattre son épée pour venir en aide à son prochain. Son jugement avait été très sanglant, la scène la marquait toujours, mais au moins, elle était toujours vivante et possédant une seule cicatrice pour le remémorer ce terrible moment.

-Ne vous en faites pas, je n'ai pas souffer très longtemps.

Elle repensa au sourire du chevalier et ses lèvres s'ourlèrent en un sourire un peu rêveur. Castielle avait apprécié la présence du seigneur Amidas dans sa vie, mais pas autant que l'elfe, cela allait de soit.

La demi-elfe rougit de la tête aux pieds lorsque celui-ci l'embrassa en guise de pardon. Jamais elle n'aurait pu être en colère contre lui, elle était bien trop douce, trop sympathique, trop encline à pardonner, même aux êtres les plus cruels, comme ce voleur qui avait osé faire briller sa dague sous sa belle gorge blanche. Elle hocha timidement la tête lorsque celui-ci déposa ses nombreuses armes au loin. Au moins, il avait comprit le message et elle n'aurait pas à les lui confisquer comme la dernière fois.

Puis, le temps vint où elle se leva et dû entamer le repas du soir, et ce, avec la belle et bonne compagnie de Deloth. Elle ne lui demanda pas de l'aider et même s'il le lui avait proposé, elle aurait refusé. Il s'agissait de sa cuisine et de ses affaires. La seule exception était son maître qui pouvait bien faire ce qui lui plaisait sous son toit. Oh oui, il la dérangea souvent durant sa besogne, mais Castielle ne le trouva pas agaçant, loin de là, elle s'habituait tranquillement aux petites attentions qu'il lui offrait. Bien qu'elle le trouvait légèrement déplacé à certaines reprises, elle se contentait de lui taper les doigts avec le dos de sa cuillère de bois lorsqu'il osait aller trop loin. La demi-elfe était douce, certes, mais en mesure de dire non et d'imposer ses limites, même à plus gros qu'elle.

Castielle prépara un repas plutôt léger, cette soirée-là et entama celui-ci avec le sourire et en discutant de tout et de rien avec son courtisan. Jamais elle n'aurait cru avoir la chance de rencontrer Deloth ainsi, sans chaperon, elle se sentait comme une gamine en train de commettre une vilaine bêtise.

Lorsqu'ils eurent finit et qu'elle débutait le ménage de sa cuisine, elle ne fut pas surprise par sa demande. En fait, il était évident qu'un voyageur comme lui désire prendre un bain. Castielle réfléchit un moment, appuyée habilement sur le balai qu'elle avait en main.


-Oui, cela est bien possible, il reste un peu d'eau chaude, je crois que cela sera suffisant pour vous, répondit-elle en jetant un oeil sur la tenue de son courtisan.

Elle fronça des sourcils.

-Je vous prêterai de vieux vêtements ayant appartenu à mon maître également, je ferai votre lessive demain matin, cela vous convient? ajouta-t-elle avec un sourire.

La demi-elfe déposa son balai contre un mur, jeta une bûche dans l'âtre de la cuisine et s'essuya les mains sur son tablier avant d'entamer la montée à l'étage de plusieurs seaux remplit d'eau chaude fumante. Une fois dans la petite pièce réservée à la baignoire et à la toilette des occupants de la demeure, elle versa habilement l'eau chaude dans la baignoire et y versa un fluide violâtre dans celui-ci. Il s'agissait d'eau de lavande, pour la détente et pour profiter de son effluve. L'eau de lavande n'était pas un produit très extravagant, mais l'odeur était délicieuse et peu envahissante.

Lorsque le bain fut prêt, elle posa une large serviette bien épaisse près de la baignoire, puis se dirigea vers la sortie.

-Je vais aller chercher des vêtements, en espérant qu'ils ne seront pas trop grand pour vous, mentionna-t-elle en passant dans le cadre de porte.

Elle pénétra ensuite dans une pièce un peu décrépie qui servait à ranger toute les vieilles affaires de son maître ou les siennes. La demi-elfe ouvrit un vieux coffre et attrapa un pantalon et une chemise qui ne lui sembla ni trop vieux ou trop grand pour son courtisan. Puis, elle retourna vers la salle de bain, les vêtements dans ses bras frêles.

-J'espère que ces vêtements vous conviendront, Deloth! déclara-t-elle en entrant dans la pièce.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 6:54

L'Assassin laissa donc son aimée s'affairer à lui préparer son bain, car il était de sa volonté de ne point recevoir l'aide d'invités sous son toit. Il est des paroles et des sentiments qu'il vaut mieux taire, et la gêne qu'il ressentit fit partie de ceux-là. Il se sentait comme ces couples médiocres, dans laquelle la femme ne tient qu'une place réduite, aisément confondue avec une camériste, tandis que l'homme se prélasse et de délecte des mets qu'elle lui prépare. Son avis n'avait que peu d'importance ; il lui avait dit lui même, ce toit était le sien, et ses règles seraient les siennes. Alors il ne contenta que de jouer avec ses doigts après avoir suivi la mignonne à l'étage. Elle le laissa dans la salle de toilette, en tête à tête avec une vaste baignoire fumante et comme témoin une épaisse serviette. Deloth ferma les yeux, et animant ses bras, retira sa chemise lentement. Ne plus sentir le tissu matelassé que contenait le vêtement lui apaisa les muscles et le détendit, dévoilant son corps anormalement musclé pour un Être de l'Anaëh. Ses multiples cicatrices sur son abdomen et son dos témoignaient d'un passé haut en couleurs. Il passait son index sur quelques unes d'elles, se remémorant qui lui avait laissé ce présent, et de quelle bataille il s'agissait. Certaines remontaient à plusieurs siècles, des affrontements féroces et bestiaux contre les Elfes du Sud. Le plus récent demeurait cette bataille où il affronta un fragment d'un Ost à Naelis. Il passa alors sa main sur l'une des plus larges cicatrices, sur son flanc. Elle était incurvée, partant du rein, épousant la côte et se brisant au niveau du cœur. Une épaisse cicatrice s'il en était. Alors ses doigts...« -J'espère que ces vêtements vous conviendront, Deloth! »

L'assassin ne répondit point. Ses yeux se fermèrent, et il se retint de souffler bruyamment par le nez d'énervement. Que le lecteur se rassure, il ne l'était point contre celle qui possédait son cœur. Mais voilà que de dos, elle se tenait dans l'angle parfait pour pouvoir déceler de nombreuses cicatrices, et il aurait bien dû mal à la convaincre qu'un artiste pouvait posséder légitimement pareilles souvenirs de guerres. Cependant il ne dit rien, sa main se promena sur son visage, comme si un enfant se rendait compte d'une ânerie tout juste commise. Il se retourna, détenteur d'un sourire mal assuré et gêné, effleurant les doigts de Castielle lorsqu'il s'empara de la tunique et des bas. Il murmura un remerciement timide, ce qui ne lui ressemblait pas. A cet instant, il se résigna. Il devait bien le lui dire, elle était en droit de savoir. Comment réagirait-elle si un jour, il ne venait plus car sa tête se retrouvait au bout d'une pique après une mission échouée ? Elle vivrait tous les jours en s'arrogeant le pourquoi. Il le lui dirait, avant la nuit. Qui il était, et non pas ce qu'il était, ni ce qu'il avait fait. Tant bien que mal, autant essayer de sauver les meubles. L'assassin s'approcha de sa douce, jouant un instant avec ses doigts, promenant et enlaçant leurs mains quelques secondes. Puis elles battirent en retraite, pour mieux enlacer la taille de la Demie. Bien placées, chacune sur une hanche, il remarqua que la Douce ne savait que rarement où poser les siennes. Alors ses doigts se détachèrent de sa taille, prenant les chétives de la mignonne, et les plaça sur son torse, masquant une cicatrice. L'assassin reprit son droit sur ses hanches, et ainsi il garda le silence quelques instants.

« Vous êtes bien trop bonne avec moi. Permettez que je vous rende la pareille, ma douce. »

L'innocence de Castielle était probablement son meilleur, et le pire, atout qu'il possédait pour l'entraîner avec lui. Mais ce qu'il voulait en dernier, c'était l'offenser, et de ce qu'il lui était permis de voir, la mignonne ne semblait pas avoir portée dans son cœur de nombreux hommes, et en conséquent, de les avoir fréquentés...charnellement. Ce n'était point un défi pour l'Elfe, et encore moins une compétition. Tout ce qu'il avait réussi à offrir à Castielle était son identité biaisée, un voile de mystères quand à son emploi, et des visites sporadiques. Par l'expérience, il avait acquis un panel de compétence dans ce qui concernait les affaires des femmes, et il était à présent disposé à faire profiter de son savoir à cette pétale de fleur. Il se rapprocha toujours un peu plus près, sentant toujours les mains de la mignonne sur son torse, et également à quel point la douce rougissait. Un instant, il ne la vit plus, car il combla son cou et sa nuque de multiples attentions, de courts et ponctuels baisers, certains plus longs, et parfois il s'attardait sur un endroit précis pour simplement sucer la peau. Lentement, il remonta le long du cou, parvenant aux joues qu'il gratifia de petites adresses, et s'empara des lèvres de Castielle pour en goûter la perfection, tant avec ses lèvres qu'avec sa fougueuse langue. Puis, tout comme il était parvenu à ses lèvres, il les quitta, assaillant l'autre côté du visage, puis la nuque et enfin les épaules. A cet instant, ses doigts, doux et brûlants, remontèrent de la taille pour délicatement ôter la bretelle de la robe dont il avait, plus tôt dans la soirée, violemment enlevé l'homologue en sentant la cicatrice. Ladite bretelle glissa le long du bras de la femme, dévoilant son épaule nue, dont, tout comme ce dont il s'était proclamé maître, gratifia de nombreux attentions. Alors, délestant sa taille, ses mains prit les siennes, et doucement, en la regardant avec un sourire qui ne se pouvait être plus franc, il les plaça dans son dos, de manière à qu'elle l'enlace, elle aussi. Alors ses doigts s'emparèrent de son visage, le maintenant en place, le gratifiant de nombreux baisers sensuels et émotifs.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 30 Nov 2012 - 18:03

Le temps de réaction fut un peu long, mais son visage vira entièrement au rouge. Elle n'avait jamais vu un homme ainsi dévêtu devant elle. Certes, il y avait eu son maître lorsqu'elle avait dû appliquer une crème anti-démangeaison sur son corps après que celui-ci soit maladroitement tombé dans un buisson emplit d'herbe à puce. Toutefois, Adrian était comme son père et jamais elle ne s'était jamais attardée à le regarder comme elle regardait Deloth présentement. Les muscles de l'elfe ne furent pas la seule chose qui attira son attention. Il y avait aussi des cicatrices et elle étaient nombreuses, très nombreuses. Certaines semblaient même plus récentes que d'autre.

Elle fronça finalement des sourcils. Cet elfe n'était pas un artiste comme il le lui avait fait savoir quelques semaines plus tôt. Ces cicatrices étaient beaucoup trop nombreuses et vicieuses pour celles d'un voyageur ou d'un aventurier. La pauvre Castielle sentit le mensonge sous son nez et posa ensuite un regard suspicieux sur son invité. Elle n'était pas choquée ou vexée par le manque d’honnêteté de son ami, mais elle lui ferait rapidement comprendre qu'il n'y aurait jamais de mensonge sous son toit, encore moins envers elle.

La demi-elfe hocha doucement la tête lorsqu'il la remercia timidement. Cela lui parut très étrange, se remémorant avec quelle aise il posait ses mains sur ses hanches et à la façon dont il s'exprimait habituellement. Elle se contenta de sourire poliment et à jeter un oeil sur ses cicatrices.

Elle frissonna longuement lorsqu'il se mit à la toucher de nouveau. Les gestes de l'elfe étaient si doux, si familier. Castielle savait qu'elle n'était pas la première femme qu'il eu touché ainsi ou si elle allait être la dernière, mais ses caresses étaient trop agréables pour les refuser. Ses doigts se crispèrent légèrement une fois sur son torse. Cela lui était si étrange et déplacé, mais s'il appréciait, peut-être pouvait-elle apprendre à apprécier à son tour? La demi-elfe sentit le relief d'une cicatrice sous ses doigts et elle frémit.

Les minutes s'écoulèrent et elle se laissa embrassé par l'elfe. Les joues toujours en feu, elle se délecta de ses mains, de ses baisers et de ses caresses. Elle le ressentit à nouveau, le désir. Une boule de feu se forma dans le creux de son ventre. Fébrile, elle soupira d'aise sous les assauts affectueux de Deloth.

Sous une forme de transe, elle le laissa lui dénudé l'épaule, elle ne se plaignit pas. Ses mains se posèrent timidement dans le dos de l'elfe, l’enlaçant amoureusement alors qu'il venait l'embrasser passionnément. Ses doigts sur ses joues étaient agréables, mais au bout de quelques minutes qui lui semblaient interminables, elle comprit ce qui arrivait et cessa d'embrasser Deloth. Toujours fébrile, elle se contenta de baisser la tête, les joues roses et le corps en feu.


-Je ne sais pas ce que vous désirer, Deloth, toutefois, j'aimerais que vous compreniez que, dit-elle en hésitant.

Elle leva finalement les yeux vers lui, un lueur étrange allumant son regard.

-Ma chair est réservée pour mon mari, monsieur, soupira-t-elle contre son torse.

Castielle prit une grande inspiration, puis déposa un baiser plutôt chaste sur la bouche de l'elfe et recula d'un pas.

-Puis, il vous faudra m'expliquer l'origine de toute ses cicatrices, un jour ou l'autre, ajouta la demi-elfe en jetant un nouveau coup d'oeil sur les nombreuses balafres. Je ne suis pas sotte et je ne tolérai pas le mensonge.

Elle replaça habilement la manche de sa robe, essayant de se convaincre qu'elle devrait apprendre à posé des limites beaucoup plus sévère pour l'elfe. La débauche n'aurait jamais lieu sous le toit de son maître vertueux.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeVen 30 Nov 2012 - 19:37

L’assassin ne la retint pas lorsque sa douce se recula, refusant tout ébats. Il s’en suivit une déclaration qui l’accabla. Si tant est qu’il la désirait – car c’était le cas – il préférait ne pas avoir à s’expliquer. L’avoir auprès d’elle pendant son bain lui aurait ainsi évité cette mauvaise passe…mais il n’en serait pas ainsi. Il ferma les yeux, inspirant et soufflant bruyamment par le nez. Il se détourna de son aimée, plaçant ses mains sur un meuble. Il les força, tâchant de renflouer la colère qu’il portait à lui-même. Finalement, il baissa la tête, entamant son récit par un postulat plus qu’évident.

« Castielle, je vous ai mentie. En rien je ne suis un artiste. Mes mains ne sont pas faites pour un tel artisanat. Non…depuis l’aube de ma vie, je brandis des épées. J’ai combattu, durant cinq siècles. Je suis un guerrier, Castielle, un ancien officier de l’armée royale des Elfes, déserteur de son état, et à présent…je ne suis rien. J’ai été trahi par la cause que je croyais être la plus légitime existante. Depuis mon bannissement, je vais là où mes pas me mènent, et je suis heureux qu’ils m’aient mené à vous. Alors que je voyais le crépuscule de ma vie arriver, vous êtes apparue, redressant l’astre princier au-dessus de mes yeux. Vous m’avez redonné vie. Cette vie…je me suis entraîné depuis mes premiers jours pour la prendre aux autres. Ces cicatrices sont toutes uniques, mais la totalité provient de ce qui fut durant toute ma vie mes ennemis…les Drows. A présent, ils ne le sont plus, tout comme ceux qui étaient jadis mes alliés sont à présent indifférents à mes yeux. Seule vous compte. Acceptez que votre cœur ait choisi un être aussi abject que je le suis, ou dites un mot, et vous ne verrez plus que le pan de mon manteau traverser la porte de cette maison pour ne plus jamais me revoir. Dites le, et je ne serais dans votre vie qu’un pâle mauvais souvenir, et vous pourrez légitimement trouver un homme pur qui saura vous respecter comme je l’ai fais, le fais, et le ferais. Je n'ai toujours souhaité que votre bonheur, et cela ne changera pas. Le fait que je vous désire n'entre pas en ligne de compte, car cela ne semble pas être réciproque. Ce n'est pas un problème, votre bien-être demeurera toujours ma priorité, et vous offenser me pousserait à mettre fin à mes jours. »

Sa tirade achevée, il ne bougea pas pendant un petit instant. Il se passa la main sur le visage, n’essuyant pas au passage deux perles salées naissantes dans les yeux pourpres de l’assassin. Ses mains tremblaient légèrement, mais il ne prêta aucune attention afin d’écourter leurs spasmes. Finalement, il se retourna pour s’asseoir sur une chaise à l’opposé de son aimée, récupérant au passage sa chemise, afin de gagner du temps si tel était nécessaire. Il prit place sur le chaise de bois, puis plongea son visage dans ses mains après que celles-ci l’ait recoiffé. Ainsi, coudes sur les genoux, il ne bougea plus, attendant patiemment si ce soir entrerait dans son histoire, comme la seconde pire journée de son existence, ou si, à l’inverse, elle serait la plus belle.



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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeLun 10 Déc 2012 - 23:26

Castielle était une femme vertueuse et peu encline à offrir sa chair en spectable. Bien qu'elle se sentait flattée d'être ainsi désirée par un homme, elle restait pudique et ferme à l'idée de conserver sa valeur. Elle entendit le souffle de l'elfe qui s'accélérait et devenait bruyant. L'avait-elle choqué? Était-il en colère? La demi-elfe apperçu la lueur de colère dans les yeux de son courtisan, mais n'y détecta aucun mépris et rien qui ne fut dirigé directement vers elle. Intriguée, elle se contenta de rester de marbre face aux émotions de son invité et de l'observer attentivement. Elle éprouva du chagrin à son égard, mais se mettre en position de faiblesse face à l'elfe ne l'aurait pas aidé à découvrir la vérité à son sujet.

L'herboriste écouta attentivement la tirade de Deloth. Elle en extirpa toute information utile et pertinentes. Oh, la demi-elfe n'était pas sotte, elle avait bien deviné que ses armes servaient à peindre avec le sang, la sueur et les larmes. Castielle avait cru qu'il était mercenaire, il s'agissait plus ou moins de la vérité. Elle expira doucement, ayant retenue son souffle au cours de ces explications.


-Merci, Deloth, votre honnêteté est bien la seule chose que je demande de vous, souffla-t-elle doucement avec un sourire compatissant.

Elle osa s'approcher de l'elfe malgré le tourbillon d'émotion qui devait se produire en lui.

-Une couple ne peut être basé sur le mensonge et les cachoteries, ajouta-t-elle. Je suis encline à vous pardonner, car nous méritons tous le pardon.

Castielle s'approcha encore, fit le tour de la chaise et s'agenouilla devant l'elfe. Elle remarqua la traînée de larme salée sur son visage, mais ne fit aucun commentaire. Il était inutile de faire remarquer à un homme les émotions qui coulaient sur son visae.

Elle posa une main maternelle sur son genou et lui sourit.


-Je vous pardonne vos péchés, vos erreurs ainsi que vos mensonges passés, cher Deloth, déclara-t-elle d'une voix douce et honnête. J'espère qu'une jour, vous saurai vous pardonner également.

Ces yeux clairs brillèrent, puis elle se leva et tendit les mains vers son visage. Elle encadra le visage de l'elfe avec ses mains et se pencha lentement vers lui et posa un baiser sur ses lèvres. Castielle en goutta le sel et lorsqu'elle eut finit, elle se redressa et croisa ses mains sur son vendre.

-Maintenant, je vous propose de prendre votre bain avant que l'eau ne devienne tiède, dit-elle pour terminer sa sentence. J'attendrai dans le petite salon avec une carafe de vin, je suis certaine que vous apprécierai cette petite attention.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 12 Déc 2012 - 12:41

Où était le mal dans ce qu'il avait fait ? Il avait menti pour la protéger. Être l'amante d'un assassin n'était pas une chose facile, ni prudente, sinon dangereuse. Où était la faute dans l'attention de la protéger ? Il n'y avait aucune autre voie. Qu'elle sache la mettait en danger, pouvait éventuellement faire d'elle la cible de ses ennemis. Cependant, ses larmes n'étaient pas le fruit d'une faute inexistante, mais de la crainte d'une réaction due à une action mal interprétée. Finalement, il ne récolta que de la reconnaissance, mais pas pour la bonne cause. Il accueillit le baiser de Castielle, faisant fi des perles salées roulant sur ses joues.
Pardonner ses pêchés ? Lequel ? Cette déclaration fit rire Deloth, dont les joues finirent par absorber les petites larmes qui y demeuraient. Elle l'exemptait de pardon pour ce qu'elle savait de lui, c'est à dire pas grand chose, sinon le néant. Que pouvait-elle absoudre de lui ? Pouvait-elle, et au nom de quoi ou de qui, lui accorder le pardon pour ses meurtres ? Pour les vies qu'il avait pris, dans cette vie ou dans l'ancienne ? Pour ses viols ? Pour les souffrances qu'il avait infligé ? Non, nul le pouvait. Car pour accorder le pardon, il fallait une volonté de rédemption, or il n'y en avait...aucune. Nul regrets de ses actes, il regardait ce qu'il avait fait avec une grande fierté, et cela, nul ne pourrait ne lui enlever. Il n'esquissa qu'un geste de tête, la vendeuse sortant de la salle de bains pour le laisser se désaltérer. Il profita de l'eau chaude, se refaisant une toilette intégrale, cheveux y compris, et enfila rapidement les vêtements - quoique légèrement petits - qui lui furent prêtés par l'herboriste.

Coiffé comme il le faisait jadis, les cheveux noués par une fine tresse, lisses et opaques, l'assassin pénétra dans le salon après avoir descendu les escaliers. Attelée à relancer le feu, Castielle ne le sentit pas venir avec sa discrétion habituelle jusqu'à l'instant où ses bras l'entourèrent par la taille. Elle sursauta plutôt violemment, ce qui arracha un petit rire à son amant. Il lui déposa un bref baiser sur une joue, puis délivra sa taille de ses entraves. Il s'en détourna, servant deux verres de vin sur le plateau qui y avait été porté. Laissant les deux verres, il adressa un sourire à la vendeuse lorsqu'elle vint vers lui. Agir comme si rien ne s'était passé était pour lui la meilleure solution. Après tout, il n'y en avait pas d'autres, et aucune à chercher. Parvenue auprès de lui, Deloth passa de nouveau ses bras autour de sa taille, plaçant un long baiser sur les lèvres de son amante. Cédant à une petite plaisanterie, sa main gauche, descendant le long de l'échine de sa compagne, passa en dessous du haut de la vendeuse, appliquant la paume directement contre la vertébrale. Les deux peaux étaient brûlantes, l'une par la faute du bain, l'autre par le contact probablement. Il ne fit pas remonter plus sa main, le contact avec la peau de son dos était suffisant. Elle était douce, baignée dans une ardente chaleur. Il n'eut à peine à forcer pour sentir son corps entier plaqué au sien. Il sentit la forme de ses seins contre son propre torse, et il lui déroba un fougueux baiser, avant de battre en retraite, pour prendre place sur une chaise, et siroter son verre de vin.

« J'apprécie le vin, mais la compagnie l'est d'autant plus. J'ai remarqué que vous aviez un nouveau compagnon...»

Il ponctua ses paroles en prenant doucement le chiot passant doucement par le ventre, le posant sur ses genoux et lui grattant doucement le front avec un petit sourire.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 3:03

Castielle se dirigea vers le salon à la suite de cet étrange évènement. S'il s'agissait bien de la vérité, alors elle avait été bien servie. Toutefois, elle avait toujours l'impression qu'il y avait des mots manquant à sa tirade ou une révélation qu'elle ne tarderait pas connaître. Bien que les mensonges la troublait et l'irritait, elle savait que la vérité finirait par sortir un jour ou l'autre. Pour l'instant, elle se contentait d'offrir le bénéfice du doute à son soupirant et de lui faire le plus confiance possible, car s'il n'y avait pas de confiance, alors il y aurait toujours des mensonges.

C'est sur cette note positive qu'elle alla chercher une bouteille de vin. Le précieux liquide était de bonne qualité et provenait de Chamtevront, endroit où avait eu lieu sa rencontre avec le seigneur de Monragne. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas réellement parler à Deloth de cette rencontre.

Elle fit la moue. Parler du seigneur de Monragne n'était pas très important pour aujourd'hui. De toute façon, Deloth n'avait pas eu l'idée de poser plus de question et cela, elle appréciait plus qu'elle ne voulait l'admettre.

En attendant la venue de son soupirant, Castielle se mit à faire les cent pas dans le petit salon, ne portant pas attentions aux bruits de la demeure et encore moins aux petits pas du chiot qui s'agitait autour d'une vieille balle de cuir en remuant la queue joyeusement. Il n'en fallait pas beaucoup pour amuser un chiot en cette douce soirée.

Ensuite, alors qu'elle s'apprêtait à aller s'informer de l'état de Deloth, elle sentit des bras forts l'entourer doucement. Effrayée par une telle attaque, elle sursauta violemment et étouffa un cri dans le fond de sa gorge. La demi-elfe se calme instantanément lorsqu'elle entendit le petit rire distinct de Deloth. Elle se détendit immédiatement, s'appuyant un peu plus confortablement contre son torse.

Vin versée et calîneries échangées, Castielle approcha un fauteuil et prit place près de l'elfe aux cheveux sombres et aux yeux pourpres.


-Je ne bois pas souvent de vin, mais celui-ci est tout à fait exquis, il provient de Chamtevront.

L'endroit où elle avait été attaqué quelques semaines plus tôt. Sentant un haut le coeur, elle déposa le verre sur la table basse et croisa ses mains sur son ventre, les yeux se promenant du chiot et au bel homme. Ses joues rosirent légèrement.

-Il s'apelle Robert, dit-elle en désignant le chiot du menton. Il est encore petit, mais un jour, il sera énorme et sera en mesure de pourchasser les petits voleurs.

Elle baissa les yeux.

-Il y a eu beaucoup de petits crimes auparavant et mon maître nous croyait parfaitement en sécurité avec nos loquets et nos lourdes portes.

Castielle eut un moment d'hésitation et prit une grande inspiration.

-Toutefois, depuis cette histoire... de meurtre près d'ici, mon maître à cru bon d'acheter un chien afin que je ne sois plus seule à la maison lorsqu'il est à l'extérieur, ajouta-t-elle en approchant sa main du chiot.

Ses sourcils se froncèrent.

-Nous sommes loins d'être un quartier pauvre et il y a des patrouilles de garde à chaque coin de rue, mais... ce n'était suffisant, j'imagine, déclara la demi-elfe avec un regard triste.

Ses doigts se crispèrent sur le jupon de sa robe. Tant de violence était si inutile et il n'y avait eu aucune résistance de la part de la victime. La pauvre dame n'avait été qu'au mauvais endroit, au mauvais moment.

-C'était la femme du couturier le plus réputé du quartier. Une histoire sanglante, vous savez? dit-elle. C'est son plus jeune enfant qui la découvert dans une marre de sang dans le sous-sol de leur maison. Quelle terrible image pour un enfant si innocent.

Castielle se détendit un peu, mais ses inquiétudes pour l'enfant étaient toujours présentes.

-La rumeur circule que le gamin n'a pas parlé depuis l'incident, quelle triste histoire! Qu'en pensez-vous, monsieur Deloth?
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeSam 16 Fév 2013 - 0:35

L'assassin ouvrit de grands yeux dans le vide, levant les sourcils tout en haussant les épaules, et lâcha un souffle par le nez. L'assassin ne savait quoi penser de cette affaire qui ne le choquait pas le moins du monde. L'enfant était là au mauvais moment, au mauvais endroit, ses parents devaient tremper dans quelque affaire de drogues, et un règlement de compte s'était déroulé. L'enfant pouvait être un paramètre non pris en compte, ou à l'inverse, parfaitement anticipé. Même dans les ruelles les plus sûres, dans les chambres les plus fortifiées, la Mort est prête à frapper. Deloth se souvint de Lucrèce, qui avait jetée sa confiance en lui, pensant qu'il agissait sur ordre de son mari. Au final...l'Elfe l'avait massacrée.

« J'en pense que c'est une histoire triste, qui prouve que la violence est partout. »

Deloth sourit tristement à sa compagne, jouant avec ses propres doigts, ne sachant pas quoi rajouter. Ce qu'il désirait, c'était sa compagne, être avec elle, profiter du peu de temps qu'ils disposaient pour être ensemble. L'Elfe se resservit un verre de vin après avoir vidé celui qu'il avait devant lui, puis il se leva, allant placer son front sur sa main, cette dernière en appui sur le rebord de la cheminée. Les flammes chauffaient grandement le visage de l'Elfe, qui miroitait sous l'effet des braises ardents de l'âtre. Lorsque la chaleur fut difficile à supporter, il retourna s'asseoir, non sans au passage réquisitionner les mains de sa compagne pour la forcer à se lever. Prenant place, il l'attira vers lui, la plaçant à cheval sur lui. Il déposa un baiser fougueux sur ses lèvres, puis plaçant ses mains presque sur les fesses de Castielle, il lui murmura :

« N'assombrissons pas nos esprits avec ces noires pensées...pensons à des choses plus réjouissantes, à nous, à ce soir. »

Et l'assassin accompagnait le tout d'un sourire encourageant et de yeux honnêtes et francs.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeDim 10 Mar 2013 - 22:40

Ses mains se tripotaient l'une et l'autre, son verre de vin s'était vidé rapidement et elle entendit clairement le lourd souffle qui s'évacua de son nez. Elle pencha la tête sur le côté, intriguée par la curieuse attitude de son soupirant. La demi-elfe eut une pensée plutôt triste pour l'avenir chamboulé de l'enfant, puis une seconde pour le couturier qui aurait à vivre dans un lourd deuil pour les prochaines années. Au moins, elle espérait que la pauvre dame n'eut pas souffert longtemps lors de son massacre. L'herboriste savait qu'il y avait des moyens efficaces de faire saigner longuement et douloureusement. Heureusement, elle n'avait pas eut à voir le corps. Quelques jours auparavant, elle avait entendue quelques gardes en discuter ouvertement dans la rue, près de l'entrée de la boutique. Jamais elle n'avait entendu autant de détails sanglants.

-La violence est partout, malheureusement,dit-elle.

Un lourd soupir emplit de dépit s'échappa de ses lèvres rosées.

-Heureusement, il n'y a aucune chance que je puisse enfanter un jour ! Ajouta-t-elle faiblement. Ainsi, je ne ferai pas vivre une telle cruauté à mes propres enfants.

Cloîtrée au sein d'une communauté majoritairement humaine et peu encline à se mélanger à la bâtardise demi-elfe, il y avait peu de chance qu'elle se trouve un mari convenable un jour et ainsi dédiée sa vie à une existence d'épouse et de maternité. De toute façon, la vie d'herboriste à temps plein lui plaisait beaucoup et elle se sentait utile à la société dans laquelle elle vivait. De plus, que ferait son maître si elle devait partir aux côtés d'un époux ? Ensuite, le problème de la dot devenait un problème. Orpheline, elle n'avait rien de généreux à offrir à un homme convenable souhaitant sa main.

Elle jeta rapidement un œil sur Deloth. Oui, il était beau, intelligent, peut-être même un peu trop rusé, mais il n'était pas du genre à se marier...ou d'être fidèle. Aussi triste que ce jugement puisse être, Castielle doutait bien qu'il s'agissait de la vérité. Il était un aventurier et un homme qui marchait au loin ne pouvait se soucier d'une femme qui l'attendait derrière. À quoi bon bercer des rêves impossibles !

Un mouvement attira son attention, puis elle vit Deloth se servir une nouvelle coupe de vin et se lever. Il se dirigea nonchalamment vers la cheminée. Il y resta un moment, pour y penser ou s'y réchauffer, elle n'avait aucune idée. Ses mains devinrent moites alors qu'elle se permettait de l'examiner goulûment. Son corps svelte, sa taille immense et ses mains fortes la fascinait.

Lorsqu'il revint finalement en sa compagnie, elle accueillit ses mains dans la sienne chaleureusement et se laissa attirer à lui, prenant place sur lui d'une façon embarrassante. Les joues rougeâtres, elle baissa les yeux. L'herboriste accepta le baiser avec un petit sourire gêné, mais heureux. Elle posa ses mains moites sur son torse avant de sursauter vivement en sentant ses mains un peu trop bas sur son dos.

Castielle fronça des sourcis.


-J'éviterais de désigner notre pair comme étant un ''nous'', Deloth, si j'étais vous, déclara-t-elle tout bas, je ne vous ai fait aucune promesse.

Elle répondit à son sourire engageant, puis posa sa main sur sa joue, qu'elle caressa doucement avec son pouce. Ensuite, elle eut l'audace d'aller tracer les lignes de ses lèvres avec celui-ci, puis la courbe de son menton.

-Vous êtes vraiment très beau, Deloth, je crois que vous êtes le plus bel homme que j'ai vu de mon entière existence jusqu'à maintenant.

Elle ferma les yeux un instant, prit une grande inspiration.

-Dites moi, êtes-vous un rêve ? Murmura-t-elle doucement. Souffrirais-je lorsque vous disparaîtrez dans la brume du matin ou le noir de la nuit ?

Castielle vint enfouir son visage délicat dans le cou de Deloth et en huma l'odeur. Une odeur d'homme. Une odeur qui la rendait fébrile.

-Un songe pourrait-il me troubler ainsi, réfléchit-elle à haute voix, son souffle caressant la peau de l'elfe.
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeMar 16 Juil 2013 - 20:33


Castielle parlait beaucoup, c'était vrai, mais cela rassurait Deloth de l'entendre parler. Elle ne se doutait nullement de sa profession, ce qui permettait à l'être immortel de se prélasser quelques temps, en bonne compagnie, et de faire de ces visites tenues secrètes, des ruptures dans le milieu dans lequel Deloth vivait. Bien différend du sien, celui de la jeune vendeuse ne semblait pas pour autant palpitant, et l'Elfe ne pouvait s'imaginer une vie tranquille, sans vagues et sans adrénaline. Les paroles de Castielle, multiples, se concluaient par des baisers. Toujours à califourchon sur elles et ses mains en vogue au bas de son dos, l'Elfe reprit la parole, cependant en se levant, repoussant doucement la mignonne avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve.

« Je nous qualifie de ce que j'estime voir et ressentir. Je suis bien réel, aussi véridique que nos baisers, que nos caresses, et que le temps que nous passons ensemble. »

L'Elfe s'était amusé à insister sur le « nous » ou ses affiliés qu'il avait prononcé, et à chaque parole, il souriait en laissant son visage se baigner de la douce chaleur se dégageant de l'âtre ardent, rongeant les bûches de bois de ses traits enflammés. Il prit la main de l'herboriste, et avec une grande sensibilité qu'on ne lui attribuerait en aucun cas, la tira vers lui, avant de s'emparer de sa jumelle. Lentement, il les plaqua contre le mur, à hauteur du visage de Castielle qui, dos au mur, fut contraint d'accepter le baiser que l'Elfe lui affligea. Son cou fut lui aussi soumis aux lèvres de l'assassin, qui murmurait, entre chaque baiser, ces quelques mots, laissant planer le doute quand à ces derniers.

« Mais si vous ne semblez pas nous considérer tel quel, je peux y remédier. »
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MessageSujet: Re: La Distance est notre ennemie. [PV Castielle]   La Distance est notre ennemie. [PV Castielle] I_icon_minitimeMer 17 Juil 2013 - 17:52

Qu'aurait-elle pensée si elle avait su la complète vérité sur Deloth? Qu'aurait-elle pensée de toute ses femmes qu'ils avait violés, tués et mutilés dans le noir? Aurait-elle était rassurée de ne pas être un autre morceau de bétail à ses yeux ou aurait-elle été assez dégoutée pour fuir et le dénoncer à la garde? Tant de questions qu'elle ne se poserait jamais, tant et aussi longtemps que l'elfe gardait le silence sur sa vie. Leurs baisers étaient brûlants et la douce chaleur qui émanait d'elle lui était encore que très peu familière, mais elle appréciait, c'était agréable et peu dérangeant. Sa curiosité encore juvénile faisait bouillir son esprit. Elle n'avait jamais été attirée aussi fébrilement vers un homme et encore moins partagés des moments aussi intime. Les seuls hommes de sa vie jusqu'à maintenant avaient été son oncle, décédé depuis longtemps déjà et son maître Adrian, qui l'avait gentiment secouru d'une vie triste dans la rue à mendier les plus riches. Sa relation avec son maître n'avait jamais dépassé la bonne camaraderie entre un maître et son apprentie ou même l'amour d'un père pour sa fille.

C'est dans ce genre d'occasion qu'elle aurait voulu demander conseil à une mère ouverte d'esprit ou une dame d'expérience. Cependant, il s'agissait d'un luxe dont elle ne pouvait profiter et dont elle ne profiterait certainement jamais.

Elle baissa pudiquement les yeux lorsque l'elfe reprit la parole. Il insistait beaucoup sur le « nous », ce qui l'embarrassait beaucoup. Castielle ne lui avait fait aucune promesse et lui encore moins. Que pouvait-elle espérer d'un homme comme lui? Elle rêvait de mariage, d'enfants, d'une maison confortable et de pouvoir devenir maître dans sa profession alors que Deloth, lui, était en fait un aventurier aux mœurs étranges qui la mettait dans des états encore plus étranges.

Lorsqu'elle sentit la surface dure du mur contre son dos, elle se crispa. Emprisonnée entre ses bras, elle se laissa timidement embrasser. Heureusement qu'il n'y avait personne pour les épier, le scandale que cela pourrait causer dans le quartier, et les quartiers voisins! Elle préférait se jeter dans la rivière plutôt que d'imaginer apporter l'opprobre sur son maître et ruiner son commerce. L'opinion public était, en effet, quelque chose de très important lorsque l'on se lançait dans le commerce, surtout un domaine concernant la santé.

Elle ferma soudainement les yeux lorsqu'elle sentit ses lèvres sur presser doucement sur la chair tendre de son cou. Ses lèvres étaient chaudes et humides et un feu ardent, plus brûlant que celui dans l'âtre prit place dans son ventre.

Fiévreuse, elle porta ses mains à son torse et crispa ses doigts sur la tunique qu'il portait. Le tissu était doux et de qualité moyenne.


-Que voulez-vous dire...par y remédier, monsieur? le questionna-t-elle innocemment avec une expression juvénile au visage. Comment?

Elle referma les yeux sous l'assaut qui se produisait dans son cou. Était-il permis d'être ainsi touché par le sexe opposé?
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