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 Le chemin est encore long

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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeMar 20 Mai 2014 - 11:37

Les différends à Alonna s'étaient apaisés et un accord avait été trouvé entre le couple baronnale et Jérôme. Ce dernier ne savait pas encore s'il avait fait une grosse erreur ou trouvé une entente qui se révélerait fructueuse dans l'avenir. Des missives étaient partit vers Diantra et seraient relayés vers l'endroit où se trouvait la régente. Toujours est il qu'en ce moment, l'ost grossit des forces d'Alonna venait de franchir la frontière entre la baronnie et la Sgarde. Une campagne était terminée et une autre débutait mais cette fois il s'agissait, pour le baron qui s'était vu offrir le rang de comte de cette terre par la régente, de la revendiquer comme sienne. Le nord avait toujours été un peu rebelle et les derniers événements avaient été pire que tout. Les guerres civiles s'ensuivirent les unes aux autres et les seigneurs n'avaient de cesse de se taper dessus. Lorsque la baronnie sembla sortir de tous ces soucis, le nouveau suzerain s'était autoproclamé roy et avait rompu avec la péninsule. Malheureusement pour lui, il avait entamé une croisade qui lui avait été fatale ainsi que nombre de ses hauts seigneurs, tous accompagnés de leurs troupes. Les conflits internes n'étaient plus ouverts et armés mais les tensions étaient encore bien présentes. Le peuple, bien entendu n'en avait cure, il n'aspirait qu'à continuer de faire ce qu'il avait l'habitude, à savoir les paysans s'occuper de leurs terres, les marchants gagner de l'argent et bien d'autres encore. Ils se souciaient comme d'une guigne de savoir qui était leur seigneur, de toute façon, cela ne changeait pas grand chose pour eux.

L'ost de Jérôme avançait donc maintenant en terre sgardienne, les pennons triangulaires des chevaliers non fieffés, les bannières carrées et rectangulaires des bannerets et les étendards des châtelains, très long et à queue fourchue flottaient au vent, annonçant fièrement les armoiries des familles qui avaient rejoints l'armée en marche et répondu à l'appel des hauts seigneurs. Aretria, Alonna, Ydril, Etherna côte à côte avec en plus un contingent de l'armée royale, chose qui avait son importance même si le nombre d'hommes était restreint. Après tout, l'ennemi ne connaissait pas les effectifs de chaque contingent, c'était surtout les héraldiques qui comptaient. Plusieurs milliers d'hommes se succédaient dans une marche lente, principalement composée d'infanterie. La cavalerie avait une autre mission en court et elle était donc restreinte dans les lignes actuelles.

Les espions, qui soit dit en passant augmentaient au fur et à mesure que Jérôme développait ce service des plus important à ses yeux (et cela depuis le début de sa campagne à Serramire) avaient régulièrement envoyés des informations et certaines étaient d'importance bien évidemment, de quoi modifier les plans. Jérôme était en train de réfléchir, surtout qu'il n'avait pas encore mit au courant ses alliés vu que les nouvelles étaient toutes fraîches et qu'il voulait d'abord y réfléchir et poser un schéma d'ensemble. Il était très clair dans leurs renseignements que Amblère s'était relevé plus vite que prévu. Bon la ville n'était pas encore des plus opérationnelles mais sa porte avait été réparée et ses remparts étaient toujours intact, ce qui pouvait poser un problème. Le nombre d'hommes à l'intérieur était encore assez faible mais défendre un mur est plus aisé que de l'attaquer et même en les submergeant par le nombre, il y aurait de nombreuses pertes tout de même. Cela serait un coup dur, surtout en début de campagne, il fallait réussir à s'emparer de places avec le moins de pertes possible, ainsi l'impact psychologique serait plus important comparé au nombre d'hommes restants. Les nouvelles du sud de la Sgarde était plus intéressantes, les villes étaient beaucoup plus faible que prévu et c'était donc la qu'il faudrait frapper en premier. Elles étaient tellement limitée en ressource que Jérôme pourrait peut être diviser sa troupe pour intensifier la pression sur son ennemi.

Haurse-Porc était la première cible, les mercenaires étaient partis en avant pour négocier leur alliance ou au moins, leur neutralité. Jérôme espérait qu'ils y arriveraient et en conséquence, le pillage n'était pas d'actualité dans cette partie, ne voulant pas froisser les sensibilités. La cavalerie, par contre, avait été envoyée au delà afin de commencer à faire comprendre que la tranquillité n'était pas de mise. Le sud semblait déjà brisé, aussi ce n'était pas la qu'il faudrait frapper pour le pillage. Les troupes montées avaient été envoyées en raison de leur mobilité accrue afin de brûler tout ce qui était possible autour d'Amblère et aussi proche que possible de la citadelle d'Oësgard, histoire de priver la citadelle de ressources qui pourraient s'avérer utile à l'avenir. Il était clair qu'envisager de prendre la capitale était illusoire et que la seule solution était de l'affamer et de la forcer à se rendre. De toute façon, la forteresse passerait forcément en dernier sauf si elle faisait l'erreur de sortir pour attaquer. Les alentours de ces deux villes devaient déjà être à feu et à sang en ce moment, les cavaliers apportant le chaos et le mort avant de disparaître afin de ne pas être intercepté. Ils récupéraient ce qui était possible d'avoir sans être ralentit et régulièrement, une partie reviendrait donner des nouvelles avant de repartir.

En tout cas, alors que Jérôme réfléchissait, la marche de l'infanterie était ralentit en attendant de connaitre le résultat des négociations à Haurse-Porc, décidant du siège en cas de refus ou d'une marche forcée sur Amblère.


Dernière édition par Jérôme de Clairssac le Jeu 22 Mai 2014 - 13:48, édité 1 fois
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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeMer 21 Mai 2014 - 14:23


Le capitaine de l’armée royale admirait la longue colonne continue qui marchait droit vers Oesgard. Composée des hommes qui avaient survécu à Alonna, on voyait flotter fièrement chaque bannière qui avait rejoint le camp du maréchal du nord. Tous ici se battraient pour une seule et unique raison, que la Sgardie revienne de droit à la couronne. Mais une chose avait néanmoins surgit depuis le départ d’Alonna et une tension palpable s’en était faite ressentir. Pour ce voyage, il s’était entouré de ses principaux lieutenants, de ses cousins venus du sud et de son oncle, mais il avait préféré marquer une certaine distance avec le reste des commandants du grand corps expéditionnaire. Son audace et son arrogance lors de la réunion sous sa tente lui avait valu de creuser un certain fossé avec Clairssac et bien qu’il admirait l’homme de guerre qu’il était, il préférait prendre ses distances.

L’attente d’une réponse pour l’union de sa petite sœur n’avait fait que renforcer ses sentiments. La chevauchée ne s’était pourtant pas faite dans la morosité la plus complète puisque ses cousins racontaient leurs anecdotes à ses lieutenants et que les conversations avaient l’air d’aller bon train. Son oncle Ansaldo par contre, était resté silencieux et scrutait sans cesse les hommes et les paysages. Celui-ci était un homme de guerre expérimenté et Oschide aurait pu parier que son oncle visualisait déjà le champ de bataille, du moins, le passage en cas de retraite subite. Le capitaine voulut alors en avoir le cœur net.

-De magnifiques paysages mon oncle, le temps n’est pas celui du sud certes, mais les montagnes sont splendides.

-Je n’ai que faire de ces fichues montagnes, concentrez-vous plutôt sur la suite !

-Aussi froid que mon père. Aucun doute, vous êtes bien son frère, dit-il en laissant échapper un petit rire sarcastique.

-Au lieu de me parler et de me rappeler notre arbre de famille, vous devriez plutôt ravaler votre fierté et faire vos excuses au maréchal pour votre coup d’éclat. S’il vous pardonne, peut-être qu’il vous laissera prendre le devant des combats.

Son oncle n’y était pas aller par quatre chemins et avait au moins eu le mérite d’être franc même s’il se doutait bien qu’il avait d’autres idées derrière la tête. Mais si sa seule idée était de l’envoyer en première ligne pour se racheter une bonne conduite, alors aucun doute qu’il avait une dent contre lui.

-Une belle mort qu’on écrira dans notre livret de famille sans aucun doute. Je me réjouis d’avance, mon oncle. Sur ce, je m’en vais en informer notre commandant pour qu’il me laisse cette chance.

Oschide éperonna sa monture d’un coup sec sans attendre la réaction de son oncle et parcouru ainsi toute la longue colonne d’hommes en armes. Il n’en eut pas pour très longtemps avant de rejoindre la tête de colonne ou trottait tout le cercle des seigneurs du maréchal. Le capitaine vint se mettre à son niveau et l’affubla d’un large sourire.

-Je n’ai guère eu le temps de vous les présenter en face depuis notre départ, mais je vous fais toute mes excuses pour les propos qui vous ont déplu. Mon âme de chevalier protégeant la veuve et l’orphelin s’est activée lorsque j’ai vu cette femme encerclée et seule. Mais je n’ai aucunement eu l’intention de vous doubler. Pour faire amende honorable, laissez-moi mener les premières lignes à la bataille lorsque le moment se présentera et je saurais me faire pardonner comme il se doit, je vous en fais la promesse.

Rien dans son ton ne laissait paraître une quelconque fourberie ou moquerie, il avait voulu être franc et accomplir les souhaits de son oncle. En attendant la réponse du maréchal, il glissa sa main à l’intérieur de son armure pour toucher le ruban que Castielle lui avait donné et malgré les faibles températures qui régnaient en cette contrée, son cœur se réchauffa instantanément.
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Wenceslas de Karlsburg
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MessageSujet: Re: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeSam 24 Mai 2014 - 18:48


Wenceslas chevauchait un peu en retrait, flanqué de ses vassaux arétans. Depuis quelques jours déjà, le seigneur de la malelande gardait ses distances avec Clairssac et même les Anoszia. Certes, il tenait toujours conseil auprès d'eux lorsqu'il s'agissait de décider de la marche à suivre; mais ces entrevues se faisaient rares, et ne duraient jamais bien longtemps. Les officiers qui avaient de l’œil n'avaient pas mis longtemps à en déduire qu'il y avait de l'orage dans l'air. Mais Wenceslas n'était pas le seul à bouder le maréchal; depuis l'entrevue avec la baronne d'Alonna, le capitaine Oschide tenait lui aussi ses distances.
Le glorieux ost formé par les loyalistes à la couronne diantraise, parti reconquérir la Sgardie au nom de Bohémond Ier, se trouvait dirigé par des hommes qui ne s'aimaient pas, qui se méfiaient les uns des autres, et qui n'étaient d'accord sur rien. Wenceslas avait recommandé le pillage des terres de Haurse-Porc, certain qu'aucun accord valable ne serait trouvé avec une engeance de mercenaires sans une démonstration de force au préalable. Que les hommes dévastent la campagne, sèment la terreur sur les routes; qu'ils brûlent les femmes et violent les récoltes, songeait-il - à moins que ce ne fut l'inverse - et ces reîtres sauront ainsi à qui ils ont affaire. Le maréchal avait néanmoins choisi de privilégier la négociation. Wenceslas craignait qu'Haurse-Porc ne cherche à gagner du temps. Un temps qui leur était précieux, l'épisode fâcheux d'Alonna ayant déjà bien ralenti leur expédition.

La colonne d'hommes en armes suivait un long chemin de terre, sous un soleil timide à demi caché par deux nuages. Wenceslas n'était pas tranquille; s'ils n'avaient pas encore rencontré d'opposition, et ne s'attendaient guère à croiser une armée de taille avant longtemps, il se sentait envahi d'un mauvais pressentiment, ce qui n'avait pas été le cas à Alonna. Ils pénétraient dans une région farouchement indépendantiste, qu'ils comptaient soumettre à la couronne tout en plaçant à sa tête un étranger. De quoi motiver la noblesse la plus divisée à se rassembler pour leur faire front. Il lui semblait qu'à tout instant le danger guettait le glorieux ost du Nord, et pourtant rien ne venait troubler la tranquillité apparente des lieux. Dans l'attente d'une échauffourée qui ne venait pas, le calme ambiant rendait le comte nerveux, ce qui ne le disposait pas plus à l'interaction sociale.

Les supplices infligés à son séant par une selle mal ajustée n'arrangeaient rien. Ainsi, noblement perché sur son destrier, Wenceslas de Karlsburg grimaçait, le postérieur en feu, subissant les élucubrations grotesques d'un de ses hommes-liges. Lequel, un gaillard trapu aux yeux vairons, répondant au nom de Brieuc le Sangleron, narrait avec quel esjoïssement il avait estourbi l'un des nobliaux inféodés à Marc de Ctholl. Son visage était mangé par une barbe hirsute et entre chaque phrase alors qu'il parlait, l'énorme navet qui lui servait de nez soufflait et reniflait bruyamment. Auprès de lui, les autres reîtres se frottaient les mains à l'idée des pillages à venir; ces hommes connaissaient la fièvre qui anime le rang des vainqueurs à l'issue d'une bataille, l'heure où l'instinct meurtrier pousse à mettre à sac; où l'on force les portes des maisons, où l'on égorge le mari et prend de force l'épouse. Des hommes devenus des loups, avec la permission de leurs maîtres. Car quel chef de guerre priverait ses guerriers de se récompenser ainsi de leur propre courage ?
Autant le dire, si Wenceslas semblait soucieux, ses hommes en revanche étaient impatients d'en découdre.

- Vous semblez bien taciturne aujourd'hui, seigneur Wenceslas, disait Roderik de Wenden qui chevauchait à la droite du comte.

La compagnie de Roderik ne lui plaisait pas davantage que celle du maréchal; néanmoins, il le subissait ici comme il le subissait à Arétria, le seigneur de Wenden ayant sa place au conseil. Sois proche de tes alliés, mais plus encore de tes ennemis, lui conseillait souvent, avec grande sagesse, son oncle Almar. N'ayant jamais pu trancher si Roderik de Wenden était son meilleur allié ou son pire ennemi, Wenceslas le gardait constamment à l’œil. Certes Roderik n'avait jamais donné au comte la moindre raison de se méfier de sa loyauté; mais tout dans son attitude portait vers le défi. C'était un ambitieux, jeune et fougueux, habile meneur d'hommes, et Wenceslas l'avait certainement vexé en refusant d'épouser sa sœur. Le pouvoir est décidément un jeu d'équilibriste. Nous ne choisissons pas nos alliés, c'est le rapport de forces qui définit les alliances. Nous sommes tous des pions malgré nous.

- Je ne me réjouis pas des massacres, de la mort ni de la désolation. Vous comprendrez que ces récits me laissent dubitatif.

- Ainsi, vous mépriseriez la violence ? demanda Roderik, sarcastique. Je ne vous imaginais pas ainsi.

- La violence est nécessaire. S'il faut brûler toutes les villes de la Sgardie pour faire entendre raison, s'il faut faire passer les rebelles par le fil de l'épée, je n'hésiterais pas une seconde. Ce n'est pas pour autant que j'y prendrais plaisir, mais le plaisir n'a rien à voir là-dedans. J'accomplis mon devoir, et si mon devoir est de mettre Oësgard en ruines, alors ainsi soit-il.

- Je doute fort que Clairssac apprécierait de s'emparer d'une Oësgard en ruines, fit remarquer Roderik.

Wenceslas haussa les épaules d'un air las.

- Peu m'importe ce que Clairssac récupérera. Je ne suis pas là pour l'enrichir. Je ne me bats pas pour lui.

Roderik répondit par un léger rire, qui eut le don de hérisser le poil du comte.

- Quel est votre intérêt dans cette guerre ? Le maréchal récupère Oësgard, reçoit un serment d'Alonna... et vous, comte Wenceslas ? N'avez-vous pas l'impression de ne pas avoir eu votre mot à dire, dans cette histoire ?

- Que Clairssac disperse ses possessions dans le Nord, grand bien lui fasse, répliqua Wenceslas assez sèchement. Avec son appétit d'ogre, qui sait, peut-être finira-t-il par s'étouffer. Peu m'importe la Sgardie; ces gens n'aiment pas les étrangers et je gage qu'il mettra longtemps à se faire accepter de ses nouveaux sujets, même une fois la guerre gagnée. Ce qu'il récupère pourrait bien n'être, à la longue, qu'une douloureuse épine dans le pied.

D'un signe de tête, Wenceslas désigna les reîtres qui les accompagnaient, hommes-liges au service de leurs seigneurs, des rustres de basse naissance au service de chevaliers, devenus chevaliers eux-mêmes pour les plus méritants.

- Mon intérêt dans cette guerre est le même que celui de tous ces hommes. Je suis arétan. Je suis devenu comte parce que les arétans m'ont reconnu comme tel, et peu m'importe le devenir d'étrangers. Que penseraient mes vassaux si je me désintéressais subitement de la malelande pour me tailler un royaume dans les marches du nord ? J'aime mon pays, je ne m'intéresse qu'à l'avenir. Et l'avenir est bien ce qui se joue aujourd'hui. Je ne laisserais pas grandir cet embryon de royaume né des ambitions du seigneur Goar. Je ne laisserais pas se former, aux portes de notre royaume, un autre royaume rival, hostile, mû par une noblesse belliqueuse.

Autour du comte, les hommes-liges et même Roderik de Wenden s'étaient tus. Même Brieuc le Sangleron, le fort en gueule, ne disait mot, n'altérant le silence que par de bruyants reniflements.

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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 10:08

Le climat était tendu entre Jérôme et ses alliés, le comte d'Aretria se tenait légèrement en retrait et le capitaine avec ses hommes et son oncle. Il était triste de constater que les hommes qui l'aidaient aujourd'hui ne seraient peut être pas les amis de demain. Le baron, une fois de plus, avait la cervelle en ébullition. Il se demandait ce qu'il devait faire, non par rapport à la campagne qui s'annonçait et ou il venait de prendre une décision, mais pour se faire des alliés sains et loyaux. Lui même, même si c'était pour un bien plus grand et par le biais d'un édit royal, avait eut un serment de rompu et se trouvait être un parjure, quelle triste période que voila. La guerre n'en finissait pas, une nouvelle débutant chaque fois qu'une se terminait et chacun semblait regarder son voisin comme une proie ou un futur adversaire que comme un allié pouvant devenir un ami. c'était un moment misérable lorsqu'on en arrivait à douter de ses alliés. Jérôme était donc d'humeur sombre même s'il faisait tout pour ne pas le montrer, la fatigue était aussi présente et il devait trouver du temps pour récupérer, la question était de savoir comment. De notoriété publique, il était possible de resserrer des liens au travers de victoires, les etherniens étaient maintenant des vétérans pour une bonne partie mais chaque campagne avait vu un nouvel allié. Sainte Berthilde et Odélian lors du sauvetage de la marquise, personne pour celle se Serramire puis Lourmel en intendance pour Bastylle. Maintenant il était aux côtés d'Aretria et d'un contingent royal. Le comte semblait d'humeur massacrante et il ne cachait plus son hostilité envers le baron d'Etherna et le capitaine royal était un mystère impossible à percer pour le moment.

Jérôme ruminait tout cela lorsque Oschide le rejoint et lui adressa la parole, le baron releva la tête surpris alors qu'il était dans ses pensées et il écouta le jeune officier. Il s'excusa une nouvelle fois face à face de son comportement lors de la rencontre avec la baronne d'Alonna. Voila une autre question qui était de savoir si le couple baronnal allait tenir cette fois leur promesse. Le capitaine continua et il demanda à se trouver en première ligne, faisant la promesse de se faire pardonner. Voila qui ajoutait à l'aura mystérieuse de l'homme quand à ses intentions. Jérôme lui sourit, un pale sourire qui se voulait engageant mais qui peinait à l'être

"J'accepte vos excuses capitaine, votre engouement à vouloir sauver la veuve et l'orphelin vous honore et c'est la le rôle de tout chevalier qui se respecte, toutefois, je vous demande de la faire après avoir mûrement réfléchit. Le mensonge fait parti du jeu politique, je ne doute pas qu'un renard de l'envergure de votre père n'ai pas omis de vous l'enseigner."

Jérôme se doutait bien, vu l'âge de cet homme, qu'il devait être accomplit en ce qui concerne les histoires politiques. Et pourtant, il avait le même que Jérôme et lui même était bien fade dans ce jeu qui se jouait entre nobles et qui pouvait se révéler mortel.

"Quand à votre demande de monter en première, je suis navré de vous dire cela mais je pense que ce n'est pas possible. Non que je ne comprenne pas votre envie, j'ai moi même apprécié de monter à la charge à la tête de mes hommes et leur montrer que j'étais avec eux. Par contre, lorsqu'on en arrive à devenir trop important, comme c'est votre cas aujourd'hui, l'on se doit de tenir son rang. Vous êtes une pièce indispensable de mon échiquier capitaine et je compte sur vous pour ne pas mettre vie en danger inutilement. J'ai eu aussi du mal à l'admettre et je me doute que j'enfreindrais surement cela encore un jour ou l'autre mais les nobles de ma compagnie m'ont souvent retenu car il faut pouvoir prendre des décisions et cela est impossible si l'on se trouve au cœur de l'action."

Son sourire s'était un peu développé lorsqu'il avait parlé de charger

"Je ne veux pas vous offenser, je ne doute nullement de votre bravoure, vous l'avez d'ailleurs démontré lors de l'escarmouche et de la bataille que nous avons eu à Alonna, mais pensez à ce que je viens de vous dire et n'oubliez pas que les hommes ont besoin d'un chef pour être commandé, sinon une victoire peut se transformer en défaite faute de décisions judicieuses."

Jérôme avait en effet eu du mal à devoir rester en arrière mais il avait finit par comprendre la justesse et la sagesse des nobles qui lui demandaient de ne pas se mettre en danger et de prendre les bonnes décisions. Il en avait d'ailleurs prit une autre en concertation avec son frère et il était temps de voir ou cela mènerait

"Je voudrais aussi m'entretenir avec vous en tête à tête dès que cela sera possible. Par contre, nous allons d'abord discuter de choses plus immédiates"

Il était maintenant temps de mettre à exécution le plan qui s'était échafaudé dans sa tête suite aux derniers renseignement recueillis. Il demanda à voir tous les principaux concernés, à savoir le capitaine qui se trouvait maintenant à ses côtés mais aussi le comte d'Aretria, l'oncle d'Oschide, le frère de la baronne d'Alonna, plus pour ne pas l'offenser et son frère Guillaume de Clairssac

"Messeigneurs, j'ai eu vent de plusieurs choses dernièrement qui m'amènent à modifier nos plans. En effet, il se trouve que le sud est beaucoup plus faible que prévu. Ils avaient bien souffert de la guerre civile nous le savions mais lors de notre campagne à Alonna, il est évident que les bans ont commencé à être levé. Apparemment, les villes de Nulhadon, Erbay et Adelagny n'arriveraient pas à lever plus qu'une poignée d'hommes pour défendre leurs murs, aussi il serait judicieux d'en profiter. Je pense attaquer les trois châteaux simultanément, les empêchant de venir en aide si l'on en assiégeait un seul. Aussi j'avais pensé que le comte, si vous le voulez bien, pourrait partir s'emparer d'Erbay. Capitaine, j'aimerais conserver votre oncle à mes côtés ainsi que la moitié de ses forces et je vous alloue des troupes alonnaises afin de monter à mille hommes. Vous irez à Nulhadon, la forteresse est encore marquée par la guerre civile et vous ne devriez pas avoir de mal à en venir à bout rapidement."

Il marqua une courte pause

"Dès que l'un de vous en a terminé avec la prise du château, qu'il aille aider l'autre. Pour ma part, j’assiégerais Adelagny, vous me rejoindrez lorsque les deux autres forteresses seront notre."

Il était temps d'agir en tant que maréchal et futur comte et non plus en allié sympathique. Il ne voulait pas non plus heurter les sensibilités, surtout le comte d'Aretria mais il avait prit une décision et il espérait qu'elle serait mise en place.
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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 11:23


La prudence du maréchal fut prise sans regret par le capitaine de l’armée royale qui se voyait déjà chevaucher en tête pour être le premier à se battre. Cela ne faisait aucun doute qu’il était un atout précieux pour Clairssac et que malgré les tensions qui régnaient entre eux, celui-ci avait eu bon jugement en ne voulant pas qu’il parte tête basse. Oschide ne répondit alors que par un simple hochement de tête aux directives du maréchal et attendit que tous les seigneurs se rassemblent pour connaître la suite.

Des nouvelles étaient arrivées et apparemment le sud de la Sgardie s’offrait à eux. Le maréchal voulait scinder les effectifs en trois sans compter les mercenaires qui se trouvaient à Haurse-Porc. Avec attention, Oschide apprit qu’il irait s’emparer de Nulhadon, mais sans son oncle cette fois. L’idée ne le déplut nullement, il avait enfin l’opportunité de prouver ce qu’il valait et de gagner la gloire escomptée. Une fois que le maréchal eut finis de montrer le nouvel ordre de marche, Oschide acquiesça brièvement avant de prendre à son tour la parole.

-Bien messire, je m’y emploierais par la négociation pour commencer et si aucun dialogue n’est possible, je prendrais Nulhadon par les armes.

Ses forces seraient divisées en deux. Ansaldo prendrait le deuxième contingent des forces du sud composé exclusivement de ses hommes et de ceux du vicomté de son père. Tandis que lui aurait les hommes d’Ydril. Le Maréchal lui octroyait également plusieurs contingents de soldats alonnais et il prit la nouvelle avec joie. Voilà qu’il dirigerait mille hommes, c’était plus qu’il n’en avait jamais eu, mais il savait très bien qu’il en ferait un très bon usage.

-Je n’ai pas de questions, conclut-il, permettez-moi de partir sur le champ.

Ne sachant pas s’il lui fallait apprendre d’autres faits, il se retourna vers ses officiers pour préparer l’ordre de marche. Son cousin Aursus, le fils d’Ansaldo l’aiderait à commander et s’occuperait des forces Ydrilote. En guise de dernières paroles avant de reprendre la route de son côté, il s’adressa à l’ensemble des seigneurs présents.

-Que les cinq nous protègent… dit-il en cognant son poing sur son torse. Pour le Roy !

Il n'avait pas oublié que le maréchal souhaitait lui parler. Peut-être était-ce pour aborder le mariage avec sa soeur. Oschide attendit donc quelque temps pour qu'on vienne le chercher.
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Wenceslas de Karlsburg
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MessageSujet: Re: Le chemin est encore long   Le chemin est encore long I_icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 13:50


Comme à l'accoutumée, Wenceslas se sentait le besoin naturel de ne pas être en accord avec la stratégie arrêtée par le maréchal. Certes, ces trois villes devaient être prises le plus tôt possible; mais il y avait une haute part de risque à diviser si tôt l'ost en trois. Une garnison réduite pouvait tenir une place moyennement fortifiée pendant un long moment, même face à un ennemi largement supérieur en nombre; il suffirait que ces sièges s'éternisent pour qu'un renfort intempestif réduise à néant les espoirs de conquête du maréchal et de ses alliés.
D'un autre côté, il fallait agir vite. Marcher comme un seul bloc sur chaque ville, c'était progresser plus lentement, car une grande armée progresse moins vite qu'une petite, et parce que prendre ces villes une à une ne ferait que donner plus de temps à l'ennemi pour lever le ban et mettre en déroute les assiégeants.
Et puis, disperser l'ost présentait aussi l'avantage de désorienter l'ennemi.

Wenceslas demeura silencieux. Fixant tour à tour le maréchal puis le capitaine, lequel ne semblait nullement enclin à faire des objections, il se devait d'admettre que la voie dans-laquelle ils s'engageaient était la plus logique. C'était certes un risque à courir, mais toute décision dans une campagne militaire présente sa part d'aléas. Il faillit néanmoins dire qu'on pouvait temporairement se désintéresser de ces trois villes : elles n'avaient selon toute probabilité qu'une capacité de nuisance très limitée, et ils auraient pu marcher tout droit vers Amblère, et, de là, pénétrer au cœur du pays, en économisant un temps précieux. Mais c'était conserver derrière soi un danger, un piège qui pouvait se refermer sur eux au plus mauvais moment, d'autant plus qu'on pouvait avoir sous-estimé leurs réels effectifs militaires. Pis, cela leur couperait la retraite si l'opposition s'avérait trop forte. Non, il faut prendre ces places. Nous ne pouvons nous affranchir de cette étape.

- Je marcherais sur Erbay avec mes hommes, répondit-il en adressant au maréchal un signe de tête entendu. Sitôt que nous serons fixés sur la question de Haurse-Porc, bien évidemment. Prenons garde, néanmoins, de ne pas nous y éterniser. Les garnisons de ces trois villes vont chercher à gagner du temps.

Plus facile à dire qu'à mettre en oeuvre, malheureusement. Les sgardiens n'avaient pas la réputation de céder facilement, et si Erbay avait prit le temps de s'approvisionner à l'avance en prévision de leur venue, le siège risquait fort de durer un moment.
Wenceslas, néanmoins, était bien décidé à faire un exemple de cette ville. Cette attaque serait la première qu'il mènerait seul depuis le début de la guerre; il n'ignorait pas qu'on le jugerait sur sa réussite ou son échec.

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