Lettre où ne pas être où il faut être

Sujet: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:17

Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire*

Premier jour de la 5e enneade de Favriius

Votre Grâce, c'est en ces temps pénibles, alors que les troubles une fois de plus s’installent sur notre bon royaume, que je reprend contact avec vous. J'ai appris la traitrise dont vous avez été victime et cela me pèse réellement. Jamais je n'aurais cru que Jérôme de Clairsac, mon ami, ait pu se fourvoyer au point de suivre les visions folles de la Régente qui, obnubilée par sa quête de pouvoir l’envoi rompre ses serrements auprès de vous. Ne lui en tenez point rigueur je vous prie, il n'est pas le premier à être victime de ses manigances et ne sera pas le dernier.

Car pour vous comme pour moi, les troubles que nous vivons aujourd'hui et qui nous forcent une fois de plus à tirer l'épée du fourreau contre nos frères portent la marque de l'infamie, la marque d'Arsioné d'Olyséa. Depuis la mort du roi Trystan et l'accession au pouvoir du régicide Aetius d'Ivrey, les choses vont de mal en pis dans notre royaume, mais à présent que celui-ci est mort et que sa femme est devenue régente, nous assistons à la lente agonie de nos terres et de la grandeur des Fiiram dont nous sommes les gardiens.

A la vérité, je vous le dit, vous représentez pour elle un danger, celui d'un nord unifié et fort, un nord qu'elle ne puisse plier à sa volonté sans avoir à concéder quoi que ce soit en retour. Il en fut de même pour le Médian. Nous étions unis, nous, la Confrérie du Médian, afin de stabiliser nos terres et d'assurer la pérennité du grand Duché d'Erac. Mais il a fallu qu'elle vienne briser cet équilibre en mettant en place Léandre le traitre, qui s'était opposé au roi Trystan et à son fils Eliam, contre la volonté de ses vassaux et afin de nous affaiblir.

C'est pour mettre fin à cette ignominie que je vous écrit car je vois en vous un homme de valeur, un homme qui œuvre pour restaurer notre royaume tel qu'il fut par le passé, glorieux, riche et puissant. Un Royaume que nos ennemis craignaient et non cette coquille vide dont les charognard se repaissent.

En espérant ne point m'être fourvoyé à vote égare, je vous prie, votre Grâce, d'accepter mes plus respectueuses salutations.

Sa Grandeur, le Comte Nimmio de Velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

Sujet: Re: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:20

Aymeric reçut la lettre au moment où le marquisat se préparait à guerroyer dans les Wandres. Tous considéraient alors le marquis comme un être impotent, et l'on se demandait tout bas s'il était bien sage pour un tel infirme de mener une entreprise si violente. C'était sans compter sur la duplicité du seigneur, qui dans le secret orchestrait sa propre maladie pour duper un adversaire qu'il peinait à identifier. La missive de Velteroc concourut au faisceau d'indice pointant vers Diantra.

Le jour où fut annoncée la guerre dans les marches orientales, une missive s'envolait de Serramire vers le médian :

Citation :: À sa Grandeur Nimmio, comte de Velteroc et baron de Hautval,

Au 5^ème jour de la 5^ème énéade de Favrius, à la 8^ème année de notre cycle,

Bon sire, il me ravit de trouver en vous un prompt soutient contre les menées du Maréchal. C'est avec une peine profonde que j'ai appris sa défection, après que l'admiration eut accompagné la nouvelle de sa victoire. Il me faut aujourd'hui me résoudre à reconnaître sa félonie, bien qu'il me coûte d'ainsi fustiger l'homme que je pensais être de mes fidèles. La main de Diantra est manifeste, et votre avertissement vient s'ajouter à celui de nombreux prud'hommes.

Il n'est guère de doute quant au déclin de la couronne. L'abâtardissement patent de la lignée des Fiiram se voit précéder un cortège de vilénies et de mauvaisetés. Nous ne pouvons toutefois renier, nous grands seigneurs et premiers parmi les prud'hommes de la Péninsule, l'héritage de nos pères, et nous engager sur les sentiers de la félonie. Plus que jamais, le Roy nécessite notre assistance et notre conseil, seuls capables de lui assurer un règne paisible et juste. Il appartient à tout seigneur valeureux de mettre fin à l'incurie de la régence et ses errances coupables, pour que le Roy puisse enfin profiter de notre entendement.

Mais ! aussi juste que soit cette entreprise, je ne puis m'y adjoindre céans, par égard envers mes gens et envers la sureté d'iceux. Seul un fol irait défier Diantra, quand l'outil de la régence œuvre à mal sur ses propres terres. Souffrez doux sire, que je ne puisse joindre derechef cette saine conjuration, tant que la menace du Maréchal ne sera écartée de mes pénates. Soyez cependant assuré, qu'à celui qui saurait s'opposer à la malveillance de la régente et museler ce pouvoir factieux gagnerait, non seulement mon estime, mais aussi mon amitié.

Que la Damedieu veuille sur vous et votre épouse,

Aymeric de Brochant, marquis de Serramire.

Sujet: Re: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:23

Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire

6e jour de la 5e enneade de Favriius

Votre Grâce, j'ai adressée ce matin une lettre à Jérôme de Clairsac. Nul doute que je parviendrais à lui faire entendre raison. Son souhait a toujours été de favoriser la création d'un Grand Duché de Seramire, à l'image de celui que vous voulez incarner. Je suis certain qu'une fois le voile levé sur les manigances de la régente, il ne pourra que vous soutenir dans votre entreprise et conquérir Oesgard en votre nom et afin de ramener ce territoire sécessionniste sous votre autorité que jamais il n'aurait dû quitter.

Je me porte garant des agissements de Jérôme une fois l'accord conclu avec vous et votre autorité légitime acceptée. Si d'aventure il s'avérait ne plus être l'homme que j'ai connu, je vous aiderais personnellement à le châtier comme il se doit.

Une lettre à destination d'Alonna est également en cours de rédaction. Je sais qu'Alanya de Boisseaux est une proche de la famille Kastelord et je suis certain qu'elle est prête à entendre raison. Elle serrait une alliée de premier ordre pour libérer la péninsule de l'emprise de la régente.

Sa Grandeur, le Comte Nimmio de Velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

Sujet: Re: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:26

L'armée avait déjà quitté Serramire, lorsqu'un oisel vint se poser dans le colombier de la cité. On diligenta sans attendre un coursier, pour qu'il gagnât au plus vite Aymeric. Ce dernier réceptionna la lettre le soir venu, alors qu'il retrait seulement de son entrevue avec le seigneur de Montvélin. Las après la journée de pourparlers, il n'eut le courage d'écrire lui même la réponse, et fit mander un clerc pour la dicter.

Le lendemain, un messager partit pour Serramire, avant de prendre la direction de la volière, et de Velteroc :

Citation :: À sa Grandeur Nimmio, comte de Velteroc et baron de Hautval,

En la 6^ème jour de la 5^ème énéade de Favrius, à la 8^ème année de notre cycle,

Doux sire, je ne puis que vous féliciter pour votre entendement et votre modération. Ma méprise à votre encontre est profonde, car en lieu et place du seigneur belliqueux et cupide dont m'était apparue l'image lors des funéraille de feu le Roy Eliam, je découvre celle d'un homme bon et soucieux de la paix du royaume. Je saurais me souvenir, le jour venu, de la sollicitude que vous avez eu à mon égard.

Souffrez toutefois que je doute de la réussite de vos actes bienveillants. Si louables soient elles, il n'est parfois de paroles assez fortes pour arrêter le mal, et la dernière réponse demeure ultimement celle du glaive. Bien qu'il m'en coute profondément, je suis résolu à mettre fin aux agissements du Maréchal, dussé-je le vaincre par les armes, si la raison ne savait l'emporter. Il me faut rappeler à votre Grandeur le souvenir douloureux de la trahison du baron d'Etherna, tant envers la veuve de son mentor, feu Grégoire d'Odelian, qu'envers ma propre personne, après que je l'eus pardonné de sa forfaiture en Serramire.

L'honneur a aujourd'hui déserté Jérôme de Clairssac, et ses nobles intentions ne survivent à l'examen de ses actes. Il en est de même pour la famille de Broissieux, de vulgaires parvenus s'étant emparés d'Alonna à la faveur d'une chance inouïe. L’indignité patente de cette mauvaise noblesse ne peut aujourd'hui échapper plus longtemps aux yeux du royaume, et je crains que ne se sentant abandonné de la vertu et du bon droit, ces félons ne se reposassent que sur la force seule. Je suis toutefois tranquillisé en sachant que si le sort en décidait ainsi, je puis compter sur votre soutient, sinon en actes, au moins en mots.

Que la Damedieu veuille sur vous et votre épouse,

Aymeric de Brochant, marquis de Serramire.

Sujet: Re: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:27

Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire

1er jour de la 6e enneade de Favriius

Votre Grâce, j'ai reçu une lettre de la part de Jérôme de Clairsac, en réponse à notre correspondance récente. Il est désormais clair qu'il s'agit d'une nouvelle manigance de la Régente pour diviser le nord et éviter que ce dernier ne s'unisse sous votre bannière. Jérôme de Clairsac l'a comprit tout comme nous et est prêt à entamer des pourparler avec vous afin de solutionner votre conflit. Si d'aventure, mon concours était nécessaire afin de faciliter un éventuel accord entre vous, je serrais heureux de vous apporter mon aide, aussi humble soit-elle !
Sa Grandeur, le Comte Nimmio de Velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

Sujet: Re: Lettre où ne pas être où il faut être Jeu 25 Sep 2014 - 20:31

L'ost de Serramire campait devant les murs de Hasseroi, lorsque la missive du comte de Velteroc parvint à destination. Le soir même, après qu'il se fut occupé des affaires guerrières et ait donné ses ordres, Aymeric prit la plume pour répondre au seigneur ultramontain. Il marqua le vélin de son petit sceau, et bientôt un coursier quittait diligemment le camp, dans le noir de la nuit.

Citation :: À sa Grandeur Nimmio, comte de Velteroc et baron de Hautval,

En la 5^ème jour de la 6^ème énéade de Favrius, à la 8^ème année de notre cycle,

Cher ami, mon cœur s'ébaudit en apprenant que votre parole seule puisse lever le voile des complots, et encourage le baron d'Etherna à la rédemption. Je ne puis désormais demander plus à votre Grandeur, sans que le crédit ne m'attache trop à vous. Si selon vos dires, Jérôme de Clairssac a su deviner les dessein de la Régente, et souhaite s'en défaire, je ne doute qu'il saura seul faire amende honorable. Dès que le baron aura rejeté l'injuste hommage qui le lie à la marquise de Sainte-Berthilde, et m'aura à nouveau juré fidélité, nous pourrons agir de concert et demander réparation auprès de la couronne pour tous les maux dont sa représentante nous accable, comme s'en est allé faire votre sœur la marquise d'Odelian.

Ce serait pour moi un honneur de vous avoir à mes côtés en ce jour, et de pouvoir compter sur votre sagesse d'homme de paix pour conseiller notre jeune Roy Bohémond. Une fois le Nord apaisé et une juste ligue des prud'hommes de la Péninsule formée, la régente ne saurait refuser que nous venions siéger à Chambrevert, et l'aider à la bonne marche du royaume, jusqu'à ce que notre suzerain soit en âge de régner.

Que la Damedieu veuille sur vous et votre épouse,

Aymeric de Brochant, marquis de Serramire.

Nimmio de Velteroc a écrit:: Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire

Deuxième jour de la 7e enneade de favrius

Votre grâce, je vous fait parvenir cette missive des plus urgentes afin de vous faire part du début officiel des hostilités dans le médian. Comme je l'attendais, la régente a levé ses troupes et est désormais entrée en Erac à la tête d'un ost Berthildois. Je ne sais précisément ce qui se passe en ces lieux, mais Thyberias du Lyron, qui s'opposait à Léandre et aurait pu être un allié de valeur vient de mourir dans des circonstances des plus étranges. Si la retenue ne me disait pas de me montrer prudent, je pourrais y voir là une quelconque manigance de la Régente.

L'heure est ainsi des plus graves et je me vois dans la nécessité de faire appel à votre aide, au nom des valeurs qui nous lient et de l'amitié que je vous porte et dont j'espère la réciprocité.

Que les cinq veillent sur vous et votre entreprise.

Sa Grandeur, le Comte Nimmio de Velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

Recevant la missive à la veille de son incursion au delà des murs de Hasseroi, le marquis n'y prêta l'attention idoine. Il ne décacheta finalement le vélin qu'une fois son camp installé sur la rive orientale de l'Ambrie. À la lecture de cette lettre, une appréhension pesante s'empara d'Aymeric. L'homme ignorait tout des menées de Nimmio en Erac, et de son souhait d'usurper le trône ducal, aussi figura-t-il ses propres raisons à l'assaut des forces royales. Après tout, le comte de Velteroc n'avait il affiché ouvertement sa lèse-majesté ? Ceci avait provoqué de prime abord une certaine méfiance chez le marquis, lors de leurs premiers échanges, toutefois, il s'était rendu compte de la vraie nature de la défiance qu'affichait Nimmio. En rejetant le roi, ce qu'il rejetait avant tout, c'était la Régence. Cette dernière levait donc l'ost.

De pareilles nouvelles redirent également le marquis songeur quant à la réussite de Madeleyne d'Ancenis. Partie pour raisonner à Diantra, on en avait dès lors point entendu parler. Il est vrai qu'aux extrêmes marches du royaume, les nouvelles ne circulaient guère. C'est donc nerveux qu'Aymeric répondit à son correspondant.

Citation :: À sa Grandeur Nimmio, comte de Velteroc et baron de Hautval,

Au 7^ème jour de la 7^ème énéade de Favrius, à la 8^ème année de notre cycle,

Doux sire, vos nouvelles m'ont empli d'un effroi certain. Si la régente parvenait à s'emparer de vos fiefs, à la faveur de mon engagement aux marches du royaume, elle pourrait bien tuer dans l’œuf notre saine coalition. Je maudis ma nature d'homme, incapable que je suis présentement de voler jusqu'aux fiefs de cette perfide femme pour y porter le dégât, et détourner la menace de vos terres.

Je ne saurais que trop vous conseiller de chercher l'aide auprès de votre suzerain le duc d'Erac. C'est un homme de bon sang, issu d'un noble lignage, et je ne doute pas un seul instant qu'il ne comprenne le péril mortel que serait de laisser la régente porter les armes à travers son pays. Dans ce combat qui nous oppose à l'influence envahissante de la couronne, il peut être un allié de poids. Si selon vos dires, la mort de son fils n'est pas étrangère aux menées de notre ennemie, il n'est de doute aucun sur le ralliement du duc.

Ne dédaignez l'amitié de cet homme, en raison des cadeaux qu'il a reçu de la régence ; les agissements de Jérôme ne nous ont ils pas montré que la dame de Sainte-Berthilde usait de ses présents pour semer la discorde parmi les bons vassaux du roy ? Hâtez vous d'offrir votre amitié au duc, levez le voile qui hante la mort de son fils, et restaurez donc l'unité du médian, que la régente fissuré de ses artifices.

Ainsi fortifiés, unis au sein des montagnes, vous et les vôtres sauriez subir les assauts incessants tant de Diantra que de l'Atral, comme un rocher reçoit sans ciller l'écume des flots. Fatiguées par cette vaine entreprise, les troupes de la régente ne sauraient opposer de résistance réelle lors de mon arrivée, une fois vainqueur de l'Oesgardie. Puissiez vous vous tenir à ces conseils, et je nous assure une victoire en moins d'un mois.

Que la Damedieu vous garde,

Aymeric de Brochant, marquis de Serramire.

Nimmio de Velteroc a écrit:: Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire

Troisième jour de la 7e enneade de Favriius

Votre Grâce, c'est avec un incommensurable plaisir que je vous informe de la victoire de mes hommes devant Christabel et face aux osts coalisés rassemblés par l'usurpatrice. La bataille qui sera désormais connue comme celle des "champs pourpres" nous a permit de mettre fin à la menace que faisait peser cet ost de près de vingts mile homme à nos frontières. Il ne reste désormais à la couronne guère que les terres situées au nord du médian pour rassembler des forces. Nul doute que désormais, des soutiens à ma cause sortiront de l'ombre pour mettre à bas ce régime tyrannique.

J'espère que vos entreprises progressent également dans le nord et que si d'aventure un coup de grâce était nécessaire contre les terres berthildoises, je pourrais compter sur votre soutien.

Que les cinq veillent sur vous,

Sa Grandeur, le Comte Nimmio de Velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

Les aléas des voyages étant ce qu'ils sont, qui plus est en temps de guerre, la missive mit une éternité pour parvenir à son destinataire. Lorsqu'il arriva à bon port, le coursier semblait éreinté, et bien qu'il se garda de les confirmer, nombreuses furent les spéculations pour expliquer son retard. Qu'importe, il emporterait son secret avec lui. Quand Aymeric parcourut enfin le parchemin, les tribulation de l'enseigne lui parurent pourtant bien fâcheuses, tant le message se révélait crucial. Ainsi, la régence semblait avoir été défaite, ou du moins stoppée dans sa marche conquérante.

Pour autant, le marquis ne sut s'il devait se réjouir d'une pareille nouvelle. Avec cette défaite, il pressentit le retour de troubles. Par le passé, lorsque Diantra s'était retrouvée sous la menace des armes, rien de bon n'en était sorti. Priant pour que l'histoire ne se répète pas, Aymeric répondit, lapidaire. La régence défaite, ses préoccupations ne se tournaient désormais plus que vers le Nord.

Citation :: À sa Grandeur Nimmio, comte de Velteroc et baron de Hautval,

Au 3^ème jour de la 9^ème énéade de Favrius, à la 8^ème année de notre cycle,

Doux sire, je loue les Dieux de vous avoir accordé une si prompte victoire sur notre ennemie. Au gré de cette fortune, je vous recommande désormais la plus grande mansuétude envers les vaincus, ainsi que le plus immédiat hommage à sa Majesté le Roy. Ainsi tous seront assurés de la justesse de vos actes, et de votre bonne foi dans cette entreprise.

Que la Damedieu vous garde,

Aymeric de Brochant, marquis de Serramire.

Nimmio de Velteroc a écrit:: Lettre a sa Grâce Aymeric de Brochant, Duc légitime de Seramire

Deuxième jour de la 2e enneade de Barkios

Votre Grâce, cela fait un moment que je n'ai pus vous écrire, étant obligé d'assiéger Christabel, j'ai été fort occupé jusqu'à ce jour. Mais je suis heureux de vous apprendre que la ville s'est désormais rendue et qu'un bain de sang a été évité. Je pense qu'Esteria suivra son exemple rapidement. J'ai également reçu une missive du chancelier de la régente qui souhaite que l'on recherche des solutions pour mettre un terme à ce conflit. J'ai cependant bien peur, de par les termes qu'il emploie pour qualifier notre entreprise, que ce soit encore confits d’orgueil que la Régence ne me reçoive. Comment pouvons nous traiter avec ces gens à qui n'ont que mépris pour les seigneurs de notre grand royaume ?

J'espère pouvoir leur faire entendre raison et pouvoir compter sur votre soutien lors de ces négociations. Je pense que l'heure est venue de rassembler la péninsule autour d'un roi où d'une reine acceptés de tous. je pense que l'heure est venue d'élire un nouveau souverain qui n'ait point été imposé par une Régente obnubilée par le pouvoir. Que pensez-vous de cette possibilité mon cher ami ?

Que les cinq veillent sur vous,

Sa Grâce, le Duc Nimmio de Velteroc, Comte de velteroc, Baron de Hautval et protecteur du Médian.

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