Pour le salut de nos terres [Théobald Pnj]

fin 4e ennéade, 9e année, 11e cycle

Au seigneur Théobald de la Courcelle, Comte de Missède, salut.

Cher ami, nous prions chaque jours pour votre rétablissement. Nous savons notre cousine à vos côtés pour le combat que vous menez contre la maladie, ainsi, nous espérons que sa présence vous apporte force et courage.  Mais c'est avec une grande peine que je vous écris cette lettre. Je crains que notre prochain ralliement au roi Bohémond ait rompu l'alliance que nous nous étions évertués de créer avec les terres du nord. Ainsi, nous pensons que le marquis de Sainte-Berthilde prépare une attaque imminente sur notre territoire. Pour faire face à cette menace, nous avons d'ores-et-déjà prit nos dispositions et sommes sur le point de lever le ban. Nous vous demandons de faire de même pour le salut de nos terres et de me rejoindre pour le combat à venir. Faites transmettre vos directives aux seigneurs d'Edelys, car si nous ne parvenons pas arrêter le marquis, les terres d'Edelys et de Diantra subiront elles aussi l'impact de la guerre.

Puisse les dieux veiller sur vous et vous guérir au plus vite pour le combat qui s'annonce.

Oschide d'Anoszia, Duc de Langehack.

début 5e ennéade, 9e année, 11e cycle
depuis le palais de Missède

A notre Duc et Suzerain, son Altesse Oschide d'Anoszia, nous présentons nos plus humbles salutations.

Votre Altesse, nous avons le chagrin de vous apprendre que l'état de Sa Grandeur Théobald de la Courcelle ne cesse de se détériorer. Encore conscient il y a quelques temps, la maladie ne lui laisse plus de répit. Depuis quatre jours, il enchaîne des sommeils sans fin et des phases de délire de plus en plus violents, sans que nous arrivions a en déterminer la cause. Les médecins sont récemment passés aux saignées, mais nous n'avons pour l'instant noté aucune amélioration. C'est pourquoi le Seigneur de Beaurivages, le Seigneur d'Ethin, les membres du conseil Comtal et, moi-même, le Juge Richard de Chantelune, avons ourdi de lire les missives diplomatiques adressées à notre bon Comte. Nous espérons que Votre Altesse comprendra dans quelle extrémité nous nous trouvions et n'en prendra pas ombrage.

Nous tenons à vous rassurer, votre cousine se porte bien. Cependant l'état du Comte semble la préoccuper énormément et son moral s'en ressent. De plus, ne connaissant pas l'origine de l'affection qui le gagne ni sa possible propagation, nous ne pouvons que vous conseiller très humblement de la rappeler auprès de vous.

Au sujet des conséquences de notre retour sous l'égide du Roi, nous ne pouvons qu'en déplorer les conséquences, d'autant plus alors que nous sommes les terres les plus au nord des alliés du jeune Bohémond. Mais sachez que nous répondrons présent, qu'importe que l’ennemi nous menace par la mer ou par la terre.  

Nous renforçons dès à présent la surveillance côtière. Notre port d'Isgaard nous permet de dresser un filet de surveillance très efficace du nord au sud du Golfe du Médian. Soyez assuré que nous vous préviendrons au moindre comportement suspect de navire nordien, qu'ils soient berthildois ou non. A votre signal, nous pourrons envisager un blocus de l'embouchure du Ner.

La surveillance de nos frontières avec Ancenis ainsi que la fouille des navires empruntant le Garnaad ont également été ordonnées.

Le Seigneur d'Ethin est allé en personne à Edelys pour s'occuper de leur défense et le Seigneur de Beaurivages, qui revenait tout juste de Diantra, y a encore son fils. Une délégation mêlant Edelys et Missède devrait s'y rendre sous peu pour nous s'assurer que la population puisse être évacuée ou protégée au cas où l'armée approcherait du Nord. Comme vous le savez, nous avons déjà mis en sûreté de nombreuses œuvres d'arts, et les greniers à grains sont de nouveau remplis grâce à nos contacts avec Serramire.

Sachez cependant que Missède se trouve aujourd'hui dans une posture délicate. Avec l'incapacité de sa Grandeur, nous nous retrouvons avec un vide bien mal venu à la tête, non seulement du Comté, mais également d'Ybaen, une châtelainie des plus importantes dont il est également le dernier sang. La régence pose déjà des problèmes, car si les de Missède avaient prévu que les de la Courcelle leur succéderaient en cas de défaillance, nulle ordre n'a été décidé entre les de Laval et les d'Ethin. Les décisions sont donc en majorité collégiales pour limiter l'explosion du Comté.

Etant donné la situation à laquelle nous sommes semble-t-il confrontés, nous souhaitons cependant vous dire que l'ensemble de ce consil exceptionnel a pleinement conscience des difficultés qui s'annoncent et fait son possible pour palier définitivement ce problème. Soyez assuré que le peuple missédois sait se souvenir des largesses dont Votre Altesse a su faire preuve et que nous avons toute confiance en son jugement. Nous vous réaffirmons notre loyauté. Missède saura défendre ses terres et celles de son suzerain avec honneur et bravoure malgré les difficultés qui l'assaillent.

Puisse les dieux veiller sur nous tous en ces temps troublés.


Juge Richard de Chantelune,
choisi comme rédacteur par le Conseil exceptionnel de Missède.

(Le document est signé d'une dizaine de noms et porte le sceau de Missède, le sceau de Beaurivages et le sceau d'Ethin)