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 Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor

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Grayle Gardair
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MessageSujet: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitimeLun 14 Jan 2019 - 1:12

9eme jour de la 7eme ennéade de Favrius

(ce rp fait directement suite à Marche vers la Mort)

Dans quel endroit était-il tombé ?

Grayle s'était documenté sur le Puy, et avait sagement écouté les lecons de T'sisra sur la perversité et le côté dérangé des drows, mais là... on pouvait dire que ca dépassait toutes ses espérances. Ou plutot, que c'était pire que ce à quoi il s'attendait.

La drow aux cheveux blancs, qui répondait au doux nom de L'Renor Crysto (il trouvait le nom très joli, mais préfererait se jeter du haut d'une falaise que le lui dire), avait lacéré le jarret de Grayle avant de le traîner par les cheveux, de l'insulter et de le traiter comme une merde tout en le caressant tendrement, pour finalement l'enchaîner et l'amener à sa suite.

* Coutume locale je suppose...* pensa t-il sombrement.

Ils marchèrent pendant une quarantaine de minutes au milieu des rues du puit. Le paysann, fatigué et de plus en plus proche de sa limite, fermait les yeux afin de reposer son corps au maximum, tête vers le bas, se contentant de suivre sans protester ni tenter de s'enfuir. Comme un bétail dirigé vers l'abbatoir. Il ignorait la ville, les gens, le bruit, la pierre, les maisons. Il resterait probablement un certain temps ici. Il s'y habituerait plus tard. Ses mains enchainées devant lui, il les gardait fermées.

Il faut dire que ses paumes abritaient quelque chose de précieux. Une rune. Une toute petite et guerre puissante rune, donnée par la dawi Grimeldha (cf Le vent l'emportera ). Précieusement tenue contre lui, l'objet magique refermait doucement et imperceptiblement les blessures de Grayle. Déjà, son estafilade au jarret ne l'élancait plus. Ses plaies aux lèvres disparaissaient.

Il avait longuement pesé le pour et le contre sur utiliser cette rune maintenant ou non. Mais il se doutait qu'on allait le fouiller, invariablement trouver cette rune, et la lui prendre. Il ne voulait pas qu'elle finisse entre les mains d'un ou d'une drow. Alors, dans son état, autant en profiter.

Peu avant d'arriver près de leur destination, il sentit la douce chaleur de la rune s'épuiser. Le galet magique n'était plus que vulgaire cailloux. Un doux sourire aux lèvres, il le lâcha derrière lui. Quel destin ce cailloux gravé de rune allait connaître au Puy ? Il ne le saurait jamais.

* Merci Grimeldha... *

Une fois arrivé, on lui mis un collier au cou, en plus de ses liens aux mains. Il était serré un peu trop fort, mais il n'osa pas protester.

Il sentait les regards des drows. Leur attitude.

Ils n'étaient pas tranquille. Pas uniquement à cause de L'Renor, non. Mais également lui. L'humain ne semblait pas passif, ni résigné, mais serein. Presque assuré. Et cela les troublait plus que ça ne les énervaient. Et puis...

Etait-ce eux, où il semblait plus en forme ? Moins éraflé ? Moins... mourant ? Un changement global notale, mais sur lequel il était impossible de mettre précisément la main dessus...

Ils ne dirent rien et le laissèrent dans une autre salle. Il continuait de regarder autour de lui. Une salle de torture. Il fronca les sourcils. Il savait que tous ces objets étaient de mauvais augure pour lui mais il ignorait comment il fonctionnaient.

*Je pense que je ne lui demanderait pas comment, elle est probablement du genre à me faire une démonstration sur moi-même... *


Un bourreau attacha ses liens à un crochet au plafond, et on laissa la "laisse" reliée à son collier du cou entre les mains de L'Renor.

Le bruit de la porte se refermant sonnait comme une condamnation. Elle lui rappelait le bruit de la porte de la prison du village, où il était resté tout seul en isolement pendant des semaines après la mort de son père.

Les pires souvenirs de sa vie...

On avait arraché ses vêtements, qui étaient de toute facon sales et même en lambeaux. Il se trouvait nu. Musclé et maigre. De longues balafres et cicatrices sur le corps. Une autre ventre, une autre le long du bras droit, une autre au niveau de l'épaule, plus récente, aux couleurs des os brisés. Des traces de lames et de haches. Dans son dos, trois énormes griffures parallèles. Souvenir d'un ours. Une force de la nature.

Mais l'ours était mort, et Grayle était encore en vie. Ce corps jeune mais pourtant torturé par les coups de soleil, l'effort, la faim, la fatigue et les armes dégage une certaine beauté, une esthétique de violence et de douleur qui n'a pourtant pas percé jusqu'au coeur de son possesseur. Et qui tranche toujours plus avec ce visage jeune, bien que fatigué.

Il est nu. Pas un seul poil. Nul part. Même pas au niveau du sexe, pâle et maigrichon. La peau à l'origine pâle est bronzée par le soleil ici, rouge sur les parties exposées. Ses cheveux noirs sont devenus bruns. Ses yeux gris ressortent au milieu d'un visage brûlé et au menton rouge du sang séché. Les balafres encore violettes, parfois noires, parachèvent ce tableau étrange, tout en couleurs et en nuances.

Son visage d'ordinaire imperturbable se tordit d'un air soucieux lorsqu'il vit la drow tenir son urne entre ses mains fines. Elle fit tourner l'objet entre ses mains, avant de le déposer sur une table à l'apparence tellement banale qu'elle en était dérangeant au milieu des instruments de torture. Il toussa. Il demanda de l'eau et du pain.

On le lui apporta. Il fit les yeux ronds. Il ne s'y attendait absolument pas. On porta la gourde à sa bouche, et on fourra le pain entre ses lèvres sans aucun soin. L'eau était atroce, mais fraîche. Le pain... une horreur. Grayle avait travaillé à la ferme. Dans les champs. Il savait faire du pain. Bien meilleur que celui d'ici.

Il mâcha, lentement. Il luttait contre son instinct lui hurlant de tout dévorer le  plus vite possible pour calmer sa faim. Mais ayant déjà connu la famine, il savait que se nourrir d'un coup, trop vite, allait rendre le calvaire encore plus invivable.

Alors, lentement, avec une retenue remarquable, il mangea le pain, petit à petit, mâchant jusqu'à en faire de la bouillie facile à avaler.

Puis, on lui posa les questions.

Elle montra la rune du doigt. Et lui demanda ce que c'était.

Pendant un instant, un bref, mais notable instant, il hésita à lui dire d'un air moqueur " C'est une urne ", comme s'il s'adressait à une parfaite idiote. Il n'en fit rien, mais vit dans le regard de la femme qu'elle avait deviné ce qui était passé par sa tête.

" Ce sont les cendres de ma famille. Mon père, ma mère, mes quatre frères et soeurs "

Réponse plus prudente, et plus polie. Etait-ce pour ne pas avoir cédé à sa première réponse qu'il n'avait pas été puni ? Ou se réservait-il le droit de punir des pensées qu'elle devinait, ou soupconnait, pour plus tard, afin de maintenir la pression ?

Il était fatigué, jeune, ignorant. Mais Grayle n'était pas bête. Son esprit, étrangement, était clair. Ca aussi, elle pouvait le noter.

" N'ai pas peur " souffla sa soeur jumelle. Cette apparition fantomatique, que seul Grayle pouvait voir, se tenait aux côtés de L'Renor Crysto. Réel fantôme, ou simple délire de l'esprit d'un enfant marqué à jamais par la mort de sa soeur jumelle, qui en avait créé une seconde personnalité distincte pour coopter avec la mort d'une partie de lui-même ?

Si elle existait vraiment, L'Renor pouvait-elle la sentir ? Quoi qu'il en soit, que Grayle regarde, pendant de longs instants quelque chose, juste à côté d'elle, était impossible à manquer. Son attention revint sur la femme aux cheveux blancs.

" J'ai été exilé et chargé de disperser leurs cendres à l'endroit le plus dangereux du monde et le plus éloigné de chez moi. C'est ma punition pour avoir tué mon père. Alors je suis venu ici, seul. "

Il se mit à sourire, masquant un rictus de fierté. Il avait survécu à la condamnation à mort. Même s'il était éxécuté ici et là, il se considérerait comme vainqueur. Il avait passé la tempête divine, après tout.

" J'ai gagné "

Elle semblait aussi méfiante qu'un serpent dans une fabrique de sacs à mains.

Et que fit-il ?

Il la rassura.

" Je suis pas venu pour espionner, faire du grabuge... juste disperser les cendres, c'est tout. "

Il soupira.

" Je ne me suis pas vraiment soucié de la suite. De l'après. Si j'en aurais. "

Il lui parlait avec la joie de celui qui était resté seul pendant des jours et des jours dans le désert. Répondant plus pour se soulager le coeur que pour satisfaire une inquisitrice demande.

Il crut bon d'inverser les rôles.

" Chez moi, je serais tué. J'ai tué mon père. Je ne mérite pas la vie. Vous en pensez quoi ? "
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MessageSujet: Re: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitimeVen 25 Jan 2019 - 18:10

Son rire glissa contre les murs humides de la geôle, transperçant le pauvre pantin qui était pendu là. Tout ici prêtait à la marrade : de son corps maigrelet dépourvu de toison, jusqu’à son interminable et infatiguable besoin de parler, l’enfant n’imaginait pas dans quelle fâcheuse posture il se trouva. Et il eut beau être suspendu ; cela ne sembla point trop le troubler, pas plus que les instruments qui luisaient faiblement à la faveur des langues enflammées et des champignons qui éclairaient la pièce. C’était un lieu tranquille à présent ; plus de passage, le silence s’était peu à peu installé jusqu’à ce qu’on n’entende plus au derrière des dernières brides du gloussement de la Maîtresse le ploc régulier des infiltrations d’eau dans la pierre. Sous terre, au cœur du volcan, il faisait bien meilleur qu’à l’étouffante chaleur de la surface. Au moins l’air frais pourrait-il aider le jeune impudent à retrouver ses esprits.

Car, sans dire un mot de plus, la Rose Noire se saisit d’un coutelât courbe, dont la rouille avait depuis longtemps remplacé le brillant du métal. Nul doute que le malheureux trouverait à se taire face à l’objet émoussé ; même elle ne se prêterait guère à ce jeu. Elle caressa une dernière fois le pot de terre cuite du doigt, point capable d’en retirer le couvercle – astucieusement scellé. Elle aurait pu, si cela n’avait été plus drôle autrement, le briser sur le sol face à l’incrédulité du garçon. Plutôt elle s’en détourna et en quelques pas souples s’en vint tout contre le petit. Son corps puait, et il sembla bien plus en forme que la veille. C’était une bonne chose car la magicienne avait soif, et les cris du puceau aurait tôt fait de satisfaire ses attentes. Impatiente, elle avait ses entrailles qui se tordaient sous l’excitation. Bientôt, le jeune humain ne serait plus capable de parler.

Elle s’approcha encore un peu, frôlant ses côtes de sa main, puis caressant son ventre en suivant minutieusement les contours. Les yeux andrinoples se perdaient en contemplation malsaine alors que déjà sa langue avide pourlécha ses lippes. Elle imaginait silencieusement le sang rougir l’étendue immaculée, se délectant déjà des gémissements de la triste victime.
« Ici être différent de chez toi, petit ». Ses doigts furent remplacés par la morsure froide et délicate du plat de la lame qui chatouillait çà et là son derme, promesse muette de le trouer bientôt. « Tu es déjà morte ». Elle s’était hissée sur la pointe des pieds, soufflant les derniers mots à son oreille alors que son sourire torve s’étira un peu plus, laissant apparaître sa pâle dentition. Une seconde plus tard, la pointe de l’outils perforait son ventre, juste assez profondément pour lui tirer un cri plaintif. La plaie bouchée laissa tout de même filer un sillon rougeâtre qu’elle mata avec envie. « Donne moi raison de ne pas te tuer… Et cette fois, réfléchis à ce que tu dire ». Un mouvement du poignet lui rappela amèrement qu’elle avait tout pouvoir sur lui. Et L’Renor s’en délectait.
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MessageSujet: Re: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitimeSam 26 Jan 2019 - 20:35

Grayle s'était tendu d'un seul coup en sentant les doigts chauds de la femme glisser doucement sur lui. Il n'était pas habitué à ce contact, pour la simple raison qu'il n'en avait jamais eu. Contre sa volonté, une partie de son corps se mit à réagir en envoyant des vagues d'excitation. L'agonisant se concentra sur quelque chose d'horrible afin de ne pas trahir ce genre de réaction... bien gênante.

Malheureusement, la drow l'aida, de manière très efficace, en enfonçant le couteau dans son ventre. Grayle ouvrit grand les yeux, le visage soudainement pâle, alors que la douleur, faible, explosa d'un coup dans son corps. Il poussa un mugissement rauque, avant de se tordre et de convulser, essayant de se débattre, le sang coulant le long du ventre pour se perdre entre ses jambes et sur ses cuisses.

Il aimait le son de la voix rauque de la drow. Ses paroles étaient d'autant plus... attristantes.

Il essaya de parler, mais seul un glarbouilli inaudible se fit entendre, alors qu'un peu de sang coulant de sa bouche. Elle se mit à rire. Pourquoi l'épargner ? Lui ? Il n'en avait aucune idée ! Il ne savait même pas s'il voulait être épargné ! Il réfléchissait aussi vite que son sang coulait. Qu'avait-il de plus que les autres ?

Il était fort, mais elle ne le croirait pas.Il n'était pas cultivé. Pas intelligent. Pas habile. N'avait pas de pouvoir magique.Il n'avait aucun intérêt autre que les travaux de force, et encore, vu son état actuel, il n'était pas en état de faire quoi que ce soit. Si ce n'est vivre. Ou plutôt, survivre.

Mais il avait un intérêt. Sinon, elle l'aurait déjà tué. Pourquoi le garder ? Pourquoi est ce qu'elle s'amusait avec lui ? Pourquoi est...

Attendez...

Elle s'amusait avec lui.

Il se mit à gémir, avant de tenter le tour pour le tout. Il ravala sa fierté. Il n'allait pas vanter sa force, sa résistance physique comme mentale, sa soif de savoir et d'apprendre, l'immense potentiel qu'était un jeune homme encore malléable de 17 ans.

- Je... s... suis moins amusant mort.

Il baissa la tête, ses cheveux cachant ses yeux.
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MessageSujet: Re: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitimeSam 26 Jan 2019 - 22:39

Il était délectable de l’entendre geindre. Plus encore de le voir se tortiller sous la pression lancinante de la lame. C’était dans ces jours faste – ceux où elle habillait le silence de merveilleux cris plaintifs – qu’elle aimât plus encore son métier. Car là, alors que s’échappait le précieux liquide vitale, il était tout à elle. Entièrement, sans détour. Et si les mèches huileuses cachaient ses billes, elle savait déjà ce qu’elle pourrait y lire. Son sourire s’étira alors que l’outil chatouillait encore un peu la tripaille ; elle ne le blessait point encore mortellement, mais le savait-il seulement ? Quoi de plus délectable, sinon la chair qui s’ouvre peu à peu dans une lésion rougie, les muscles qui se tendent, les fibres qui se rompent. Tout cela, même si elle ne le voyait pas, elle le ressentait jusque dans son être. Voilà rien de mieux pour mettre la Rose Noire de charmante humeur.

Alors, quand elle eut assez de gémissement, elle retira la lame. Un geste sec et franc, sans hésitation et avec la précision d’une éternité. Car là, c’était ce qu’elle faisait de mieux. Elle ramena l’instrument salit sur son établi, avant de rapporter son attention vers le corps gesticulant. Tel un vers nu, il se balançait croyant sûrement atténuer sa douleur. Les prunelles carmines brillaient à présent d’une tout autre envie. Peu lui importait le pot scellé, quand le long des flancs elle voyait s’écouler tranquillement le précieux liquide. Babines avides, elle s’avança et trempa son doigt gourmand dans la plaie. Il grogna une fois encore, puis se tût. Alors elle apprécia toutes les saveurs exotiques, portant sa main à la bouche. Ses lippes se tâchèrent et bientôt elle saliva tant que le sang se dilua.

Ni une ni deux, elle attrapa sa petite poupée avant de retourner lui faire face de plus loin, en se hissant sur la table. De son perchoir, elle l’observa en silence quelques secondes, où la geôle retrouva son impérieux mutisme. Se saisissant du coutelât souillé, elle s’entailla sans broncher la cuisse, un air distrait alors qu’elle réfléchissait à ce qu’il venait de dire. Le brave garçon n’était pas bête, elle pouvait au moins lui concéder ceci.
« Si tu être jouet, je finirais par m’embêter de toi ». Plissant les yeux, elle se concentra un peu, dessinant à distance une autre entaille, moins profonde, sur son torse. « Tu aucun intérêt ; faible, laid, bavard. Ici personne vouloir acheter esclave comme toi ». Elle ricana en arrêtant ses saignements. « Et si moi pitié de tu, tu t’enfuis un jour… Et je devrais te tuer ». Elle installa la poupée de chiffon sur ses genoux, balançant ses jambes fines.
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MessageSujet: Re: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitimeDim 27 Jan 2019 - 21:51

A chaque tracé de doigt dans l'air suivaient un bruit de chair écorchée et un les grognements indistincts de Grayle. Mélange de gémissement, grondement et rugissement, il y avait une plus grande part d'animal que d'humain là dedans. Mais le message restait parfaitement clair : douleur, peine et tristesse. Le sang continuait de couler sur son corps martyrisé. Il avait mal, et avait peur... mais pas autant que ce qu'il aurait cru. Il s'attendait à ce genre d'acceuil, ce qui aidait, mais même malgré ca...

Le Grayle d'il y a quelques mois seraient en train de supplier et de pleurer. Aujourd'hui, même s'il en manquait la force, il se savait pas assez terrifié pour le faire. Son coeur battait la chamade, mais sa tête restait plus ou moins froide.

*Je suis sans doute devenu fou...*

L'humble paysan n'avait qu'à moitié raison. Il ne lui était jamais venu à l'idée qu'il était également devenu plus brave. A vrai dire, ce qui l'effrayait le plus était que la drow prenait un malin plaisir à s'entailler elle-même. Elle jouait avec sa poupée, comme une gamine, et semblait s'amuser comme une petite folle. Il avait fallu qu'il tombe sur une folle. Secrètement, il avait espéré tomber sur un ou une drow plus... raisonnable.

Encore une épreuve des Dieux.

« Si tu être jouet, je finirais par m’embêter de toi »

Il tiqua. Je finirais. C'était un futur. Elle parlait au futur, pensais au futur. A la suite de leur... relation. Maitre esclave surement ? Qu'elle s'ennuyerait de lui. Il y avait une porte de sortie ici. Elle était capable d'envisager le fait qu'elle ne le tuerait pas de suite, maintenant. Qu'il pouvait encore s'en sortir en vie.

Ecoute bien Grayle ! Elle reparlait du futur. Qu'il s'enfuierait si elle le prendrait en pitié. Et le tuerait alors.

Que personne ne l'acheterait. Mais elle, était capable de l'imaginer encore vivant dans le futur, et d'interagir avec elle.

Il commencait à comprendre le message implicite qu'elle lui envoyait. En avait-elle seulement conscience ?

" Personne ne te prendra. Mais moi, je suis prête à te prendre... si tu es intéressant. "

Voilà ce que Grayle comprenait. Ou du moins, pensais comprendre. Mais, nu, attaché, torturé, souffrant, comment l'intéresser ? C'était comme demandé à quelqu'un attaché à un boulet de nager dans la mer.

Pitié, pitié... il aurait du s'y attendre. Inspirer la pitié ne le sauverait pas ici. T'sisra ne lui avait dit. Les drows étaient sauvages et brutaux. Ils marchaient à la violence. A la crainte.

Jamais Grayle ne pourrait inspirer de la crainte à une drow. Pas à celle là. Mais peut-être pourrait-il se faire respecter. Mais comment faire ?

Ses yeux gris la détaillèrent de haut en bas. Il souffla. Parfois, les autres ont la réponse que vous cherchez.

- J'ai traversé votre désert seul et survécu. Ce n'est pas pitoyable. Si ce n'est pas assez, alors laissez moi l'occasion de prouver ce que je vaut.

Il était fatigué, affamé, assoiffé, et son corps lui faisait mal. Il était pâle, à cause du sang qui coulait. Mais au fond de ses yeux gris aciers, auparavant vides et désormais plein de vie brûlait la flamme ardente des jeunes hommes qui ne veulent pas mourir. Qui ont encore tant à faire et à voir.
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MessageSujet: Re: Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor   Cinquantes nuances de Grayle | L'Renor I_icon_minitime

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