La femme de l'autre [Libre]

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La Grise
Caley Aldaron
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Caley Aldaron
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MessageSujet: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeJeu 25 Juil 2019 - 0:17


5ème ennéade de Karfias, l'an 17

Caley soupira. C’était la nuit. La terrasse tout entière était illuminée de lanternes. Autour d’elle, les gens discutaient joyeusement en petits groupes, s’échangeant les derniers potins, mais surtout, ils jugeaient sans pudeur les autres invités de la soirée. Caley savait qu’elle était souvent parmi les sujets de conversation. On s’interrogeait sur son identité, même après toutes ces années, cette femme venue de nulle part et qui a épousé l’héritier de l’une des plus puissantes familles thaaries. Elle était belle, mais n’avait pas un sou et portait les marques d’une vie difficile. Ses bras étaient couverts de cicatrices et ses mains rudes étaient habituées aux durs labeurs. Pourtant, elle était là, couverte de bijoux et vêtue d’une robe taillée dans les plus belles soies de la famille. Elle ressemblait à un oiseau exotique ou, du moins, elle avait l’impression d’en être un. Quelques années ont passé depuis son retour à Thaar. Elle s’était faite à cette vie bien différente de celle d’avant. Certaines choses étaient plus difficiles à apprivoiser que d’autres, mais Caley connaissait suffisamment la nature humaine pour naviguer parmi les intrigues sans en être entaché. Elle était parfaitement consciente d’être un objet de curiosité pour plusieurs et tâchait d’en donner juste assez pour les satisfaire tout en évitant de tomber dans leur piège. En fait, Caley laissait les commérages à son époux, Ascanio. Spécialiste en la matière, la jeune femme essayait surtout de tempérer ses ardeurs afin d’éviter les débordements. Elle agissait beaucoup plus dans les coulisses qu’aux regards de tous, mais parfois, elle n’avait tout simplement pas le choix de se montrer en public. Ça faisait partie de ses nouvelles responsabilités. D’ailleurs, où était Ascanio? Sans doute occupé à divertir une ou deux convives. Caley n’était pas dupe, mais ce n’était pas non plus elle qui crierait au scandale.

Caley voulait le bonheur d’Ascanio, tout simplement. Puis, ce n’est pas parce qu’il butinait parfois ailleurs qu’il la négligeait, au contraire. Depuis son retour, deux enfants étaient nés de leur union, un garçon et une fille. Cette dernière, Nayiri, n’avait que quelques ennéades et son tempérament paisible ressemblait à celui de sa mère. Quant au garçon Mikayel, il était tout le portrait de son père et dirigeait déjà la maisonnée par le bout du nez. Son ainé, Vahram, continuait à s’épanouir. Caley surveillait étroitement son éducation, mais il avait déjà acquis certaines habitudes qu’elle désapprouvait. Ascanio se montrait parfois très sévère avec ses enfants, reproduisant la relation qu’il avait avec son père tout en les exposant à certaines choses que Caley aurait préférées qu’il soit un peu plus vieux. Elle essayait de l’adoucir un peu, de le convaincre qu’il n’était pas obligé de faire comme son père, mais ils avaient des points de vue différents sur la question ce qui causait à l’occasion de petites frictions entre eux. Tout ne pouvait pas être parfait. Somme toute, Caley était heureuse et si Ascanio profitait de la soirée pour s’amuser de son côté, elle n’allait pas s’en plaindre. Après deux grossesses très rapprochées, elle ne va pas refuser une pause.

Un esclave s’approcha de Caley avec un plateau rempli de boissons. Elle saisit un verre et renvoya le jeune homme avec un sourire. Cette soirée n’était pas différente de toutes les autres : beaucoup trop de nourriture, beaucoup trop d’alcool et beaucoup trop de monde. Ironiquement, malgré la foule, il n’y avait que très rarement quelqu’un avec une conversation que Caley jugeait intéressante. Les gens sont ici pour parader, étaler leurs richesses, montrer à quel pont leur maison était puissante et, accessoirement, se poignarder mutuellement dans le dos. Ascanio faisait pareil en la transformant l’instant de la soirée en présentoir ambulant. Lui-même n’hésitait pas à enfiler les tenues les plus extravagantes pour épater la galerie. D’ailleurs, en jetant un coup d’œil en direction de la salle de bal, elle l’aperçut drapé dans sa toge jaune canari. On pourrait le voir même dans le noir, mais au-delà du ridicule, il y avait quelque chose de magnifique dans le fait qu’Ascanio s’assumait pleinement.
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La Grise
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMar 30 Juil 2019 - 9:19


Comment a-t-elle fait ? Bras dessus, bras dessous, mère comme fille se présentèrent à la réception, avec un grand naturel. Si ce n'est que le regard de la fille semblait fixe sur une vision de cauchemar. Pourquoi suis-je ici, déjà ? A son oreille, sa mère rappelait moult conseil sur les arts de la bienséance, de l'élégance... Et de la séduction en société. Quoique sa progéniture avait des doutes quant à quelques subtilités. Y a bien qu'les catins pour faire ça... Non ? Pourtant, une fois dans la fosse aux lions, la demi-drow fut une nouvelle fois - car ce n'était pas la première, bien qu'elle essaya d'oublier - confrontée à la vision de moult richissimes personnes, buvant et bavassant à leur gré dans une riche demeure, et cela avec sa mère dans une tenue bien criant de fausseté - du moins aux yeux habitués de sa fille - dans son clinquant. Comble du drame, la demi-drow ne portait point son habituel chemise, accompagnée d'un pantalon. Non. Par la force des choses, sa mère - sous le toit de laquelle elle vivait encore, à l'heure actuelle - l'avait poussée à la pire des ignominies : porter une robe.

Des heures de lutte verbale. Dans l'éternel plan machiavélique de la tenancière de bordel, il était nécessaire pour le bien-être de sa mercenaire de fille qu'elle trouve époux. Et, pour se faire, quoi de mieux que se présenter toute pimpante à une réception ? Sans pour autant parvenir à prendre la fuite, la demi-drow avait arraché à force d'effort la possibilité de ne pas porter l'une des robes outrageusement ornementée que sa génitrice conservait dans ses placards des grandes occasions. A la place, elle s'était accroché à une robe simple, quoiqu'au surplus de tissu consommé, à ceci prêt qu'elle dévoilait élégamment ses épaules. Ce qui lui donnait froid. Du moins n'avait-elle pas envie d'arracher la moindre perle... Quoique finir nue à force d'arrachage de vêtement eut été un bon argument pour quitter prestement les lieux, non ? En temps normal, la demi-drow en eut sans doute ri, se serait exécutée et serait parti à grand pas. Le problème était qu'elle était présentement sous la coupe de sa mère, les tripes tordues d'inconfort face à la ribambelle de commerçants et de riches gars qu'elle risquait de rencontrer par la force de la poigne maternelle. La Grise manqua se prendre les pieds dans sa robe à cette pensée.

"Allons ma fille... Lui souffla, un peu agacée, sa mère. De la légèreté, de l'élégance... Avec ton... Hmmm... La vieille femme lorgna du côté du décolleté tristement plat de sa fille. Telle mère, telle fille... Mais la première avait le bon sens de se rembourrer ce qu'il faut pour attirer les regards. En désespoir de cause, elle releva la tête vers le visage de sa fille. Avec ton exotisme, tu trouveras sans problèmes. Et tous tes problèmes..."

L'intéressée jugea bon d'oublier ce que pu dire sa mère à partir de ce moment-ci. Quand ses espoirs étaient au plus haut, sa mère lui devenait insupportable d'autant. Un sentiment d'urgence la prit au ventre alors qu'elle se voyait entrainée dangereusement du côté de parfaits pécores couverts de breloques et de soieries ridiculement scintillantes - il y en avait un en jaune canari -. Prenant les devants, la Grise se libéra de l'emprise de sa mère d'une habile torsion du bras qui, si elle avait sa lame à la hanche, lui aurait valu de la brandir haut et fort en clamant "Sus à l'abus de dentelle !".  S'esquivant donc, la Grise prit la direction des petits fours, passant sans s'arrêter devant - d'après son ouïe et les ragots - la maîtresse des lieux, avant d'obliquer du côté des dames couvertes de parures - enfin, l'un des nombreux groupes en comportant -, pour finalement se glisser derrière des piliers, pour y être perdue de vue par sa mère, le temps de souffler.

Par les tétons de Néera la Trop Prude, comment j'ai pu la laisser m'embarquer ici ? C'est pourtant pas compliqué de dire non... Cachée derrière une colonnade, la demi-drow reprenait contenance. Bon, où elle est la sortie ? Oui, mais si j'me taille, la mama elle va juste... Pas être ravie. Et j'vais en entendre parler pendant des ennéades. Quoi, je lui fais plaisir et je discute avec... Avec... Quel nom je dois utiliser déjà ? Ellola, voilà. Bon, je discute avec un... Deux... Oui mais de quoi ? On s'en fiche ! Je fais 'blablala' et quand l'autre vieille bique à l'air contente je... En prise avec les serpents de la gêne et de l'humiliation, la demi-sang demeurait indécise, à l'ombre fraîche de la roche, triturant ses manches trop amples à son goût en grimaçant.

La robe de la Grise:
La robe de la mère de la Grise:
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMar 30 Juil 2019 - 21:47



Un homme, riche assurément. Du moins une fortune confortable. Une redingote tout ce qu'il y a de plus Thaari, en lin bleu de nuit brocardé d'argent, du même argent que ses cheveux, soulignant un teint foncé révélant les origines Zurthanes . Il a le visage d'un érudit. Il doit être aussi vieux que le père Vossula, assurément.

Comment connait il Ascanio? C'est assurément un mystère. Pourtant il est là, sorti d'une des parfumeries des Soieries, dans une des fêtes les plus décadentes de la péninsule. La réputation d'Ascanio Vossula n'est plus à faire. Quel meilleur moyens de se remettre la figure des puissants de Thaar en tête que d'assister à une de ces réceptions fantasques?  

Comme cadeau d'hôte, Le parfumeur a décidé d'offrir une petite bouteille de ses plus délicates et sublimes créations. Une fragrance composée délicatement de vanille, de muguet avec une touche de verdure… Comme si la jeune fille ou la femme qui le portera serait suivie par l'air pur et odorant qui suit la pluie fraîche.

En ce moment, il accoste la maitresse de maison.

-Bonsoir madame Vossula…  Je n'ai pas eu le temps de vous remercier pour cette sublime réception. Elle suit bien la renommée acquise par Sire Vossula père. Il faut dire…


Le vieil homme suit un couple de femme hilare du regard, jusqu'à poser les yeux sur la toge jaune canari de leur hôte.

-Qu'Ascanio tient beaucoup de son père… Non que je l'ai beaucoup connu, sinon au gré de ces réceptions pantagruéliques mais leurs gestuelles se ressemblent. Permettez…

Faisant une révérence à Caley, il prend la main à baiser et s'exécute avec tout le raffinement péninsulaire requis.

-Je m'appelle Claude Redinem, à votre service madame… Si votre époux n'en prend ombrage, accorderiez vous à un vieil homme le plaisir infini d'une danse?
 


Dernière édition par Dante Corvac le Dim 11 Aoû 2019 - 1:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 21:26


J’étais légèrement en retard lorsque j’arrivais au domaine des Vossula.  La faute à ce maudit tailleur qui n’avait pas sût me vêtir assez vite très certainement. J’avais passé des heures à me préparer c’était vrai. Mais je ne pouvais pas assister à ce genre d’évènement en guenille tout de même.  J’avais donc opté pour un ensemble de velours  noir et bleu roi rehaussé par de nombreux accessoires d’argents à mes poignets et mon front.  Bien évidement je n’avais pas pu résister à l’idée de terminer l’ensemble par une lourde cape brodée là aussi de fil d’argents. Mes pommettes et mes cheveux coiffés en arrières brillaient de quelques reflets assortit à l’ensemble. J’aimais avoir des assortiments complets.

Lorsque j’étais arrivé, il y avait déjà bien du monde de présent. Mon humeur se fit alors relativement paradoxale. D’un côté j’étais irrité. Ils s’étaient déjà fait une place alors que je ne faisais pas partie de la fête. Je ne pouvais laisser passer ça. D’un autre côté, je pouvais m’en donner à cœur joie. Faire admirer à tous ce qu’était la classe de Baaz’hima.

Et puis quand j’arrivais en grand pompe, marchand assez vite pour que ma cape flotte légèrement derrière moi, deux serviteur me servant d'escorte sur quelques mètres avant de s'en retourner, la déception put se lire un instant sur mon visage. Qui était cet homme qui discutait avec l’hôtesse de la soirée ? Ça n’allait pas du tout ! Cela devait être moi la vedette de laquelle personne ne pouvait détacher le regard.

-Dame Caley ! M’exclamais-je, ignorant royalement l’homme qui lui baisait la main.

J’avais bien entendu fait en sorte que tous entendent le son de ma voix maintenant et pour tout le reste de notre conversation. Je voulais être vu et entendu, je le serais. Je m’approchais de ladite dame, m’arrangeant au passage pour que l’autre se retrouve derrière moi au moins d’une épaule. 

-Vous êtes ravissante ! Je lui souris d'un air presque charmeur. Mais pouvait-on s’attendre à autre chose de votre part ?

J’avais sans doute déjà fait mieux, mais peu m’importait. J’étais particulièrement ravi de mon petit jeu. Je reculais alors d’un pas. Posa une main sur mon cœur et inclina mon buste solennellement. Cet éternel sourire ne quittant pas mes lèvres.  

-J’ai toujours admiré les produit de la maison Vossula soit-dit en passant. Je désignais sa robe. Par contre je ne pouvais en dire autant de la part du maître des lieu…Je m’empêchait de lorgner sur sa tenue jaune canari que je trouvais d’un bien mauvais goût pour un prince de la soie. Et puis je fronçais les sourcils un instant. En échange de cette élégante cérémonie j’aurais voulu vous offrir l’une des meilleures cuvées de l’alcool de Baaz’hima, mais je crains qu’elle n’arrive légèrement plus en retard que moi-même.

Je l’avais fait exprès bien sûr, contrairement à ma propre arrivée. Si j’avais voulu livrer quelque chose à temps j’aurais pris mille précautions. J'était toujours un marchand après tout. Mais j’aimais à penser que mes serviteur apporteraient tout ça lorsqu’on n’y penserait plus, et une fois de plus selon mes calculs je me retrouverais à nouveau au centre de l’attention.
Parce qu'il faut toujours en faire plus :
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Elia Courevent
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 21:36

Elia avait passé un long moment dans le Palais de Maralina, complètement renfermée sur elle-même après la terrible incident. Une nouvelle fois, ces souvenirs étaient disparates, fragmenté, voir abstraite. Mais la jeune femme était presque sur d’une chose, on l’avait violé. Non, ce n’était pas un viol physique comme toute personne qui tombe dans leur plus bas instinct. Mais, on avait violé son souffle, attaqué pour la détruire. Mais, la douleur était semblable à toute personne dont on avait profané le corps. On lui avait violée son souffle et elle garda encore de très longue séquelle. A ce jour, Elia n’était presque pas sorti du Palais, renfermée dans l’immense demeure. Elle était devenue une femme insomniaque, irritable et avait du mal à sortir de cette dépression. Les cauchemars lui hantaient les rêves dont elle était obligée de prendre des remèdes pour ne plus faire de rêve. Mais les souvenir de ces cauchemars la hanta. Pour le coup, elle sortait rarement du palais sauf si elle se sentait réellement en sécurité. Beaucoup de ses proches amis et serviteur ne reconnaissait plus la jeune artiste insouciante, excentrique et remplie d’énergie. Aujourd’hui, elle était renfermée, méfiante et on pourrait dire glacial. De plus, la mort de Joshua l'avait profondément affectée. Elle ne reverrait plus jamais son meilleur ami et ses souvenirs la hantèrent. Elle se souvint du baiser, puis, sa lame qui rentra dans sa chair. Elle était meurtrie....Aujourd'hui, elle ne savait plus qui elle était...Elle était cassé en mille morceau. Une fille meurtrie qui tentait de se reconstruire.


Aujourd’hui, une très proche amie d’Elia issus des Soierie et de l’Atelier de Célia Valendael  avait décidé de prendre les choses en main pour aider à sortir de son traumatisme.  Sous la bénédiction de Maralina, Anamael aka « Ana » décida de ramener Elia dans la soirée mondaine d’Ascanio Vossula.  Ana jugea bon pour la jeune Nordienne de reprendre confiance en soi, de retrouver l’entrain de la vie. La fameuse Ana savait y faire et persuader la jeune artiste de la suivre. Aujourd’hui, Ana avait réussi à faire sortir la jeune femme de son palais et la convaincre de participer à la festivité.  La semi-elfe décida de combattre cette dépression afin de retrouver la petite oiseau de feu de resplendir de vie.

« Allez Elia. Ne te fais pas de soucis, je serais avec toi. Je ne te lâcherais pas. Mais, tu ne peux plus te permettre de te renfermer sur toi-même. Oui, ça fait peur. Mais, là, tu dois oublier ton traumatisme. »
elle lui caressa gentiment son bras « Je sais que les soirée mondaine, ce n’est pas ton truc.Ne laisses pas les piques t’atteindre. Tu les connais ces petites catins, elles aiment raconter des ragots. Puis, je sais comment les atteindre ces petits lapins. Judia et sa bande, je sais comment la désarmée. Elle va couiner lorsqu’elle essayera de t’atteindre. »

« Bien » se cotenta-t-elle de répondre simplement.
« Pense à toi. J’aimerais te revoir sourire. N’hésite pas de t’affirmer. Personnes, ici, ne peut te faire du mal. Et, si, il te fait du mal. N’oublie pas, j’ai un petit couteau pour faire couiner les mauvaises personnes.
Elia lâcha un petit sourire, profondément touchée par la surprotection de l’elfe. Elle lui tapota sa main avant de répondre
« Tu as raison, je vais devoir aller de l’avant. Pour les rumeurs ou les piques, je m’en chargerais. » s’arrêta un moment avant de continuer «  J’ai été assez meurtrie. Les piques verbaux ne sont rien, maintenant. Et, je ne vais plus perdre mon temps à faire la « gentille ». J’en ai assez. »
« Le petit oiseau va-t-elle déchainer les flammes de la destruction ? » ria-t-elle avec amusement
« Non, Ana. J’ai envie de me relever totalement. » répondit-elle

Ana la motiva avec son ton si expressif. Mais au fond, la demi elfe comprenait la souffrance de son amie et la difficulté de se relever. Cependant, Ana sentit chez sa meilleure amie une petite angoisse et la nervosité. Surtout, dans cette nervosité, elle savait qu’Elia était facilement irritable et susceptible d’être impétueuse si les moindres garces oseraient la rabaisser. Connaissant à peut prêt, le tragique évènement, Ana peut comprendre que le petit oiseau n’avait plus la patience d’accepter les coups bas de la communauté des soieries. Elia était calme, mais, elle pouvait être agressive à tout moment.

Ana rentrait enfin dans la grande salle après leurs petite discutions. Les deux femmes attiraient le regard de certains et certaines. Ana portait une magnifique robe bleu foncé qui mettait en valeur ses formes très courbés et ses tatouages qu’elle avait sur le corps. Elle avait ce sourire espiègle, taquine et de malice.  Elia portait une magnifique robe noire qui mettait en valeur ses courbes. Elle avait moins de forme que sa jeune amie. Néanmoins, sa silhouette élancée lui donnait de l’élégance et la grâce de son rang. Cette robe marquait le retour de la jeune femme dans le devant de la scène. Elle était réputée pour être peu présente dans les soirées mondaines, être la protégée de Maralina ou soupçonnait d’être la fille adoptive de la princesse marchande. On lui cassait le sucre derrière le dos d’être une roturière qui était prise en charge par une des plus grande princesse marchande et d’être une étrangère. En soit, elle était un objet volant non identifié.  Aujourd’hui, poussée par sa meilleure amie, Elia marqua sa présence dans la salle, affirmant son rang vis-à-vis de ses rivales qui avait crue bon de se sentir supérieur à la nordienne.
Mais, l’artiste ne cherchait pas à attirer le regard. Elle se glissa vers le buffet se servant un verre d’alcool et de quelques entremets. Elia regardait au loin pour voir où se trouvait Ascanio et le fuir en cas où. Ascanio était réputée pour s’approcher des femmes, devenir lourd et un peu oppressant. Aujourd’hui, elle n’avait pas la patience de supporter cet homme et éviter d’énerver Maralina par la même occasion.

« Pourquoi, je suis ici. déjà ?  »
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Dernière édition par Elia Courevent le Mer 16 Oct 2019 - 17:48, édité 2 fois
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Caley Aldaron
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeJeu 1 Aoû 2019 - 0:41


Caley observait toujours son époux en train de discuter avec des convives de sorte qu’elle ne remarqua pas tout de suite l’homme qui venait dans sa direction et lorsqu’il lui adressa la parole, elle tourna vivement la tête vers lui sans pouvoir cacher sa stupeur passagère. Face à elle, un homme assez âgé le visage fendu d’un sourire aimable. Autour de lui flottait un agréable parfum. Caley résista à l’envie de s’incliner, habitude que s’efforçait de casser Ascanio depuis des années. Elle était l’épouse d’un futur prince marchand, les gens s’inclinaient devant elle, pas l’inverse, mais certaines habitudes sont plus difficiles à perdre que d’autres.

« Ascanio adore donner des soirées, impossible de le nier. S’il n’en tenait qu’à lui, la maison serait ouverte tous les jours, mais les fêtes finiraient par perdre leur intérêt, vous ne trouvez pas? »

Ça finirait surtout par couter extrêmement cher à la famille. Chacune de ces fêtes laissait sa marque dans leurs revenus. Caley avait fini par démontrer son point, non sans difficulté. Le truc avec les gens riches à l’extrême, c’est qu’ils ont du mal à imaginer qu’ils puissent devenir pauvres. Pourtant, personne n’était à l’abri et surtout pas la famille Vossula. C’est bien joli la soie, mais pour la produire, il faut des vers à soie et ces petites créatures peu ragoutantes pouvaient aussi bien être affectées par la maladie ou un temps anormal. Caley comprenait la nature susceptible de la terre, mais pas nécessairement Ascanio. Enfin, la soirée était magnifique, les gens s’amusaient, inutile de s’encombrer l’esprit avec ce genre de pensées.

« Le père et le fils ont beaucoup de points en commun, plus qu’ils ne le pensent, mais Ascanio est certainement plus exubérant que son père. »

Voilà une jolie façon de dire les choses. Drapé dans sa toge jaune canari, Ascanio était certainement plus coloré, c’est vrai, mais Tibério se faisait de plus en plus absent depuis quelques années. Le temps passé se faisait sentir et si Caley n’éprouvait pas une grande affection pour l’homme après ce qu’il lui a fait subir, le voir dépérir de la sorte ne lui faisait pas vraiment plaisir non plus. En tout cas, elle espérait qu’on ne l’interrogerait pas trop sur le patriarche, car aux questions, elle n’avait que des réponses vagues. Heureusement, il décida de ne pas insister et s’inclina plutôt pour lui offrir un baise-main et l’inviter à danser. Finalement, Caley aurait préféré qu’on la bombarde de questions. Elle détestait danser. Elle n’avait pas le moindre talent et était terriblement maladroite malgré des heures passer à pratiquer jusqu’à en avoir mal aux pieds. Elle cherchait une façon de poliment refuser lorsqu’elle fut sauvée in extremis par l’arrivée du Prince Ethirëlon Nas'olen. Si le narcissisme devait avoir un visage, ça serait certainement le sien. Caley ne l’aimait pas particulièrement, mais avait appris à faire semblant, ce qui s’avérait plus facile que d’apprendre à danser. De toute façon, elle savait pertinemment que les excès de politesse du prince étaient aussi artificiels que ses sourires. Elle ne faisait que jouer au même jeu que lui.

« Ethirëlon, vous êtes toujours aussi splendide. On m’a informé que vous n’étiez pas encore arrivé. Je craignais que vous ne soyez pas parmi nous ce soir, mais je suis ravi de vous voir enfin. »

Tout pour ne pas danser, en espérant qu’Ethirëlon n’ait pas la même idée que l’autre, car il était peu probable qu’elle soit une fois de plus sauvée par l’arrivée impromptue d’un autre invité.

« Vos alcools ont toujours une place de choix dans nos caves, vous le savez. Il y en a de servis ce soir. Nous y ferons donc certainement honneur lorsqu’il arrivera. »

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Myr'Hennis Vect
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeJeu 1 Aoû 2019 - 20:15


Myr’Hennis n’aimait pas vraiment Thaar, notamment parce qu’il n’y avait pas le même pouvoir, même s’il tentait de remédier à ce problème. A chaque fois qu’il marchait dans les rues, peu importe l’heure même si c’était souvent la journée ou bien le soir, voir la construction anarchique des bâtiments l’irritait et invariablement son humeur se détériorait de plus en plus à mesure qu’il avançait dans les rues de cette ville qui aurait bien besoin d’organisation. Cependant il était resté ici, il avait beau ne pas aimer cette vile ville il aimait encore moins le camp sud, passer plus d’un an là-bas lui avait confirmé, même s’il n’en avait jamais eu besoin, que la vie militaire n’était pas du tout pour lui. Quelle idée aussi de se réveiller au clairon avant que le soleil ne soit levé ?

Ainsi, quitte à rester ici, il avait décidé de s’intéresser à la culture locale, ce qui s’avéra bien vite être une corvée car il se trouvait qu’elle était particulièrement intéressante. Alors il avait fait venir plusieurs tailleurs pour se faire quelques tenues qui iraient plus ou moins avec la mode locale mais il y eut quelques problèmes ; le plus important fut que les tailleurs en question n’avaient aucun goût et que Myr’Hennis dut leur expliquer longuement en mobilisant tout le calme et la patience dont il était capable que leurs propositions étaient mauvaises et que de toute façon les vêtements drows étaient bien meilleurs. Quelle idée de proposer autre chose que des toges aussi… l’un des tailleurs eu même l’audace de suggérer que, peut-être, le Grand Architecte du Puy d’Elda ne comptait pas, dans son champ d’expertises ô combien vaste, la mode thaarie. Pour cette odieuse insulte l’eldéen ordonna qu’on le mette à la porte, si possible comme un malpropre car son utilisation du langage était impropre. De toute façon il ne méritait pas de se trouver dans la même pièce. Myr’Hennis se tourna ensuite vers les deux autres artisans restants, attendant que l’un d’eux propose quelque chose et il valait mieux que ces derniers le fasse vite car sa patience avait des limites.

Finalement il fut décidé d’une tenue qui s’approchait de celles qu’il portait d’ordinaire mais qui ressemblait à ce qu’on pouvait trouver en Ithri’Vaan. Myr’Hennis n’était pas vraiment satisfait mais, dans sa grande mansuétude il avait pardonné aux tailleurs leurs travers, dans sa générosité il avait accepté de faire un pas, de faire un compromis.

En repensant à cet artisan qu’il avait fait jeter dehors il se disait qu’il aurait sûrement dû lui faire couper la langue, s’il s’en servait ainsi alors Myr’Hennis aurait rendu un service au monde en lui en privant. Entouré d’esclaves, devant un miroir, il se disait souvent que sa bonté finirait par causer sa perte en y repensant mais comment aller contre sa nature ? Il allait devoir trouver le moyen de passer outre cette philanthropie qui lui avait déjà causer tant de problèmes par le passé et qui risquait de recommencer mais ce n’était pas vraiment le moment d’y réfléchir. En effet devant ce miroir il s’habillait, ayant décidé qu’il ferait grâce de sa présence à des notables qui organisaient ladite soirée. Cependant une des raisons qui avait poussé l’architecte à se montrer si généreux se trouvait être la présence à la soirée en question d’Ethirëlon.

Il avait froncé les sourcils en l’apprenant, se demandant pourquoi est-ce que le prince n’était pas venu le voir. Il en avait discuté avec Manara, l’intendante de son palais à Baaz'Hima, et cette dernière avait proposé qu’Ethirëlon avait été simplement intimidé par l’idée de se trouver face à Myr’Hennis en dehors d’un terrain qui lui était ô combien familier. L’idée avait fait sourire l’architecte, bien que ce fut compréhensible, après toutes ces années le prince devrait pouvoir l’approcher sans crainte de se sentir écrasé par sa magnificence.

Toutefois ce ne fut pas une chose sur laquelle il s’attarda bien longtemps, à la place il ordonna à ce que l’on apprête deux chevaux car il était temps de partir. S’il avait bien calculé la distance, et normalement c’était le cas vu qu’il s’agissait là d’une partie de sa profession, et du temps nécessaire pour la traverser, il serait juste assez en retard pour être remarqué par tous mais pas trop pour être mal vu pour autant ; tout était dans le timing et il était devenu maître en la matière.

Une fois arrivé sur les lieux Myr’Hennis descendit de sa monture, grogna en sentant une douleur vive lui remonter le long du dos, puis il monta les marches, rajustant la place de son épée d’apparat, pendant que Manara lui faisait une rapide liste des invités les plus importants sensément présents. Lorsqu’il entra enfin ce fut avec une moue quelque peu déçue. Il se tourna ensuite vers son intendante, un début d’air courroucé sur le visage.

« Tu es certaine que nous sommes bien chez les Vossula ? »
« Absolument. » Lui répondit l’humaine qui cherchait quelqu’un dans la foule avant de finalement la trouver. « Regardez, voilà l’épouse d’Ascanio, je vais vous présenter. » Elle fit signe à son maître de la suivre, traversant la foule jusqu’à Caley.

ce que porte Myr:

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeSam 3 Aoû 2019 - 18:22

L'hésitation de Caley amène une autre proposition du vieil homme, proposition qu'il n'a pas le temps de formuler, parce que dûement bousculé et tassé par un nouveau venu…  

Sourire en coin, il toise le demi elfe qui accapare la maitresse des lieux soudainement. Ahhhh ces princes marchands. Ca ne lui manquait pas du tout. L'Herboriste a détesté les mœurs des riches. Quoiqu'il en soit, il laisse passer l'outrage simplement parce qu'il ne comprend pas l'intérêt de faire de l'esbroufe et de s'imposer. Au contraire, être repoussé de la sorte lui permettra de se faire discret et de rafraîchir ses connaissances sur les convives de cette soirée. Donc, Devant lui, lui tournant le dos, inconscient de la chance qu'il a , on a le Prince Marchand des alcooliques. Une lueur amusée dans ses prunelles sombres, le parfumeur l'envisage un peu avant de porter attention aux autres personnes autour de lui pendant que l'autre fait son cinéma.  

Une autre elfe arrive, trainant une demoiselle fine à la robe plus que suggestive, et qui ne semble on ne peut plus malheureuse d'être ici ce soir. Bon, une autre fille de riche blasée qui ne sait pas apprécier l'opulence dans laquelle elle nage… Le regard continue et est attiré par un grand Eldéen à l'habit on ne peut plus étrange, comme s'il n'avait pas réussit à se décider entre porter ses vêtements de sa patrie ou bien à la Thaari, avec l'arrogance de sa race, il se donne des airs importants. Aussi doit il l'être sûrement, mais El a bien la certitude qu'il saura bientôt qui est cet énergumène… Il pourra faire les portraits plus tards, une fois de retour dans sa chambre. Pour lui, il fera un effort et dessinera l'improbable agencement de cet exotique convive. Un sourire intérieur du vieux et il reporte son examen à d'autres personnes…  

Près de la colonnade, dans un attroupement de gens, des exclamations outrées se font bien sentir, attirant brièvement l'attention du Péninsulaire sans plus. Avec un art certain, il se joint à la discussion d'un groupe en périphérie de Caley, où il pourra continuer d'entendre l'individu discutant avec son hôtesse… Eh? Voilà que le grand Sombre s'en vient… Ca risque d'être intéressant tout ça…  


Dernière édition par Dante Corvac le Mar 13 Aoû 2019 - 20:21, édité 2 fois
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Ethirëlon Nas'olen
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeSam 3 Aoû 2019 - 21:49


Bien sûr, même si rien n’était jamais certain, je me doutais qu’elle devait être aussi sincère que je l’étais. C'est à dire assez peux. C’était le jeu de ce genre de fête après tout. Mais une partie de moi adorait cedit jeu. Et une autre partie de moi adorais les compliments de toute sorte, même s’ils n’avaient qu’une infime chance d’être sincère, je m’y accrochais et les appréciait tout autant.

-Ravi de savoir que cela vous plait. Il ne pouvait de toute façon pas en être autrement.


Je hochais encore une fois la tête, comme dans un signe de remerciement. Intérieurement j’étais déjà satisfait d’avoir attiré l’attention de l’hôtesse. Maintenant il fallait la garder, le temps  d’être assuré que le souvenir de ma présence ne s’efface pas une fois la soirée à peine terminée. Je m’attelais à lui parler de tout et de rien.

Bien évidemment, alors que je m’intéressais à la femme en face de moi, j’ignorais le reste. L’homme que j’avais bousculé avait carrément disparu de ma vision. J’avais éclipsé sa présence et j’en gardais une infime pointe d’orgueil. La seule attention prêtés aux reste des convives c’était le fait que je faisais attention à parler d’une voix claire et, même si cela restait naturel, forte.

-En tout cas, cette réception semble être une réussite si j’en juge la présence d'autant de convives de si haute extraction. Je vous en félicite. Cela ne semble peux être pas évident de ma part, mais je sais à quel point il peut être difficile de se faire une place dans un tel milieu.

Je lui offris un sourire amical. Si je ne connaissais pas l’histoire de cette femme, je savais par des rumeurs que sa vie avait été mouvementée avec sa soudaine apparition il y avait quelques années de ça.

-Mais dites-moi. Je détournais un instant mon regard d’encre vers un groupe d'invité au hasard. Pourquoi ne pas vous mêler à la foule et vous amuser un peu maintenant que les convives les plus importants sont présents ?

C’était une vraie question. Je ne comprenais pas. Pourquoi se tenait-elle relativement éloignée des principaux groupes qui se créaient naturellement ? En tant qu’hôte, elle  pouvait se le permettre c’était vrai, de toute manière tous viendraient lui parler à un moment ou à un autre.  Mais n’était pas bien plus amusant de se mêler à la foule ? N'était-ce pas bien plus satisfaisant de choisir à qui faire acte de présence et qui éviter ?
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 7 Aoû 2019 - 21:31

Elia dégustait quelque canapés , curieuse de connaitre le goût, tentant de ne pas se focaliser sur la foule. Ana en profitait pour prendre deux verres de vins d’un plateau porté par un esclave qui passait par là . Elle en tendit un à son amie, lui adressant un sourire rempli de malice.  La jeune artiste se demanda ce que son amie avait en tête… Ana s’approcha doucement de La jeune fille, venant caresser son visage. Elia retira délicatement sa main, fronçant un peu les sourcils.

« Qu’est que tu manigances ? » dit elle, en profitant pour boire son verre de vin d’un coup, ce qui est lui devenue familier ses derniers jours. « Soyons clair, tu as un plan. Qu’est que tu me prépares, Ana ?  »

Ana posa un regard sur le Prince Marchand des Alcools, sur Caley et l’attention sur les riches personnes qui compose cette soirée. Puis, son attention se porte sur la belle jeune femme à la robe noire. Elia fixa droit dans les yeux son accompagnatrice, tentant de cerner son esprit. Mais, elle ne tarderait  pas d’avoir  une réponse.

« Il y a plein de gens intéressant. Tu n’es pas souvent dans les soirées mondaines. Peut-être qu’il est temps que tu marques ta présence ? »


Elia ne répondit pas, attendant la suite. Plutôt, la jeune artiste vit son amie s’approcher à quelque pas d’elle, le visage assez proche du sien. La jeune fille ne répondit pas, reculant un peu son visage connaissant son amie un peu trop entreprenante. Ana profita pour parler à voix basse.

« Pour t’affranchir de l’incident qui t’a cassé en mille morceaux. Il faut te reconstruire. Pour te reconstruire, il faut partir sur un autre concept. Je veux dire, il faut que tu joues un rôle. Comme Arcam, il faut que tu portes un masque et que tu te manipule sur tes propres sentiments. Ce lieu est un bon moyen de jouer un rôle….un jeu.
»

« Je n’ai pas envie de jouer un rôle…Si c’est pour jouer un rôle et me mentir ce que je suis… Je préfère mieux rentrer »

« Peut être…Mais, tu vas gâcher ta vie, Elia. Mon père avait perdue des gens qu’il aimait, il était totalement effondré. Sa seule chance de remonter était de se recréer. Il n’était plus l’homme qu’il était mais il avait acquis quelque chose de plus grand.»
haussa les épaules avant de sourire « Je vais te dire une chose…tu es une Phénix. On t’a tuée…Oublie cette Elia…Sois cette nouvelle Elia. »

Elia ne répondit pas au propos de sa meilleure amie. Les paroles de son amie rentrer profondément dans son esprit. Elle n'avait pas totalement tord, mais pas totalement raison non plus. La jeune femme ne pouvait s'oublier et se recréer. Pour des raisons personnelles, Elia préférait accepter son traumatisme comme une cicatrice sur la peau. La marque sera là, marquant son histoire. Et, son amie lui rappelait que de se refermer sur soi même, dans un cocon dorée était peut être dangereux. Dans son enfance, à l'Abbaye des Espérines, les femmes meurtries n'évoluaient jamais en restant dans la souffrance ou dans le déni. Elia ne voulait pas ressembler à ce genre de femme. Au bout de 4 ennéade, il était peut être temps de reprendre le contrôle de sa vie. Son amie lui offrait le moyen de la reconquérir.

Les images de Dante revenaient dans son esprit, issu de ses cauchemars,et de ses propos tournaient sans cesse dans son esprit troublé  "Trouve-toi et assumes toi " avait-il dit. Qui était-elle vraiment ? Etait elle une femme joueuse? curieuse? inconsciente?.....Mais, ce n'était rien. Sa véritable envie était de vivre ardemment  et de prendre des risques. Avec l'incident,  Elle avait payé beaucoup de sa personne, avec une partie d'elle. Cette flamme était éteinte en partie. Il était peut être temps de la rallumer.



« Maintenant, enterrons cet incident. Que désires tu être dans cette soirée »
rompant le silence de son amie  « Veux-tu être comme Maralina ? Elle éclipse tout le monde et même ce vulgaire prince marchand qui vend de l’alcool.  Comme notre professeur ? Tu sais très bien jouer un rôle quand tu veux »

Elia esquissa un sourire avant de lui adresser un sourire doux.

« Non…Ma mère est ma mère. Notre professeur est notre professeur. Oui, je sais jouer un rôle.  »

Elia repensa tout de suite aux paroles de Dante. Elle ne savait pas réellement pourquoi les paroles de l'assassin l’avait marquée. Mais, elle se doutait bien que quelque chose en elle avait besoin de prendre sa place. Elle était dans un monde qui était, peut-être, remplie de requins.  

Le monde devait voir surement une femme blasée de la haute société, debout à côté du banquet, et ce n’était pas quelque chose d'agréable à montrer. De base, Elia n’aimait pas afficher ses mauvaises humeurs au public . Elle respira un long moment pour repousser le mauvais souvenir. Ce cauchemar restera encore un long moment…Elle ne pouvait  pas s'en débarrasser facilement, il fallait l’accepter. Le meilleur moyen de ne plus y penser n’était pas l’alcool mais appliquer le conseil de son amie. D’ailleurs c’est une autre chose que l’homme lui reprochait: sa fuite inévitable dans l’ivresse. Avait-il raison? Oui, il avait pour une fois raison.  L'artiste choisit un autre chemin, affronter le monde à jeûn. Une question se faufila dans son esprit au même moment. S'il avait raison pour ça, cet homme, pouvait il avoir raison pour tout le reste? Non, elle désirait d'assumer ce qu'elle était, affirmer sa personnalité , ne plus être dépendante de ses proches et de se méfier. Prenant sur elle, la jeune fille  déposa  son verre à moitié vide sur la table.

« Non, je t’ai dit, j’ai envie de me relever. Ton conseil me parait judicieux. »
elle tapota de ses doigts la table « Mais, je n’ai jamais vraiment affirmé  ce que je suis. Le meilleur moyen de me recréer comme tu as dit est de m’assumer pleinement. Je suis qui je suis. »

Puis, elle fixa du regard le jeune Prince Marchand qui avait le culot de venir éclipser le vieil homme.  Elle croisa le regard de ce dernier  et lui adressa un sourire très respectueux auquel il répondit avec un clin d’oeil complice, avant de porter son attention sur l’arrogant prince marchand. Devrait-elle le faire quelque chose ? Elle ne savait pas vraiment. Non. son mal-être ne permettrait pas de prendre un risque inutile…. Non, c’est un mauvais état d’esprit. Le mal être sera toujours là. Non, elle mit tout ces noires pensées au plus profond d’elle-même avant de prendre un choix. Elle allait prendre le risque. C'était bien dans son caractère de prendre un risque. Puis, le prince marchand méritait sans aucune mesure de se faire légèrement éclipser. Légèrement? susurra une part de son esprit n'est ce pas simplement une excuse pour se venger encore de ce qu'on lui fait subir depuis des années? En partie, oui. L'homme représentait une partie de ce qu'elle détestait: la fourberie et une manipulation dont on avait joué d'elle. Ce Prince Marchand transpirait d'hypocrisie. Mais, si elle laissait cours à son envie, l’opprobre ne pourrait-il pas s'abattre sur le nom de Maralina par sa faute? Dans ce cas, il fallait être aussi fourbe que cette personne. Déjà, le meilleur moyen était de créer de l'ombre à cette personne. C'était un bon début.

Ana et Elia se regardèrent. La jeune fille décida alors de prendre les devants pour faire ombrage à cet homme par pur plaisir de justice. On ne coupe pas les devants d’un vieil homme. Elia remplie deux verres, un pour elle et l'autre pour l’hôtesse de la maison. De là, elle traversa la foule avant de prendre les devants, adressant directement son attention sur dame Vossula.

Les yeux bleu d’Elia se posa sur celle de Caley. Son visage était assez différent par rapport à la première rencontre. Elia aurait du mal à reconnaître totalement cette femme. Cependant, le journal de sa mère de sang avait décrit cette fameuse Caley dans son journal intime. Il ne fallut pas longtemps pour Elia de faire un rapprochement, aidé par le nom de famille et de sa réputation. Il était étrange que deux péninsulaires soient  dans la haute société.

Elia adressa directement toute son attention sur l’autre femme, éclipsant totalement le fameux prince marchand.

« Mademoiselle Caley, je suis bien heureuse de vous rencontrer de nouveau. » lui adressant un sourire sincère « Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais je me souviens de vous. Vous étiez l’amie de ma mère à Serramire. Le destin est étrange de se croiser de nouveau dans une autre circonstance. »

Elle lui offrit un des verres de vins qu’elle avait dans les mains

« Vous êtes sublimes. »

Elia adressa un regard en coin à l’homme avant de lui apporter un sourire toit ce qu'il y as de plus charmeur.

« Je suis ravie de vous rencontrer, Ethirëlon Nas'olen. »


Dernière édition par Elia Courevent le Mer 14 Aoû 2019 - 21:56, édité 1 fois
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Caley Aldaron
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 9:45

Se faire une place… Caley se demandait encore si elle s’était vraiment fait une place ici. Elle avait plutôt l’impression de l’avoir par défaut, car elle n’était que la femme de l’autre. Dans un sens, ça ne la dérangeait pas trop. Même si les gens s’interrogeaient sur elle, on la laissait généralement tranquille. Le nom Vossula imposait assez le respect pour décourager les gens d’être un peu trop insistants, mais ça voulait aussi dire qu’il y en avait aussi qui feront des pieds et des mains pour entrer dans leurs bonnes grâces et c’était un peu l’impression qu’elle avait avec Ethirelön. Il débitait les mêmes politesses qu’elle avait entendu en maintes occasions, mais Caley faisait exactement la même chose, alors pouvait-elle le juger. En effet, la soirée était déjà une réussite à l’image des autres fêtes d’Ascanio, mais elle savait que ça ne serait parfait aux yeux de son époux que si un incident amusant devait arriver. Par incident amusant, il entendait par là quelqu’un tombant dans les bassins du jardin ou encore un couple d’adultères surprit dans les buissons. Selon lui, ça mettait de l’ambiance et une soirée ne pouvait être une réussite sans des éléments pour alimenter les rumeurs. Il était encore tôt et les gens n’avaient pas encore eu le temps de trop s’enivrer, mais ce n’était qu’une question de temps avant que les convives commencent à vaciller sur leurs pieds. Pour Caley, qui préférait la modération, voir autant de monde se laisser aller à la débauche la rendait toujours un peu inconfortable. Voilà le pourquoi de son retrait. Depuis la terrasse, elle pouvait observer à loisir ce qui se passait autour d’elle et intervenir en cas de débordement sans se retrouver nécessairement au cœur de l’action. La plupart des gens ne la comprenaient pas et la trouvaient un peu bizarre du coup. Même Ethirelön l’avait remarqué. Il était temps de lui sortir une réponse toute faite qui, elle l’espérait, suffirait à satisfaire sa curiosité.

« Certes, mais j’avais besoin d’un peu d’air frais. Vous savez sans doute qu’Ascanio et moi nous avons eu le bonheur d’accueillir une petite fille il y a tout juste quelques ennéades et les effets de l’accouchement se font encore sentir. Je me fatigue plus facilement, je le crains. »

Caley n’avait pas l’air d’une femme venant à peine d’accoucher même si c’était vraiment le cas. Elle avait retrouvé sa taille rapidement au point qu’elle pouvait porter une robe absolument outrageuse qui mettait en valeur sa taille fine, mais surtout ses seins lourds. Pour y parvenir, elle s’était infligé un entraînement rigoureux presque tous les jours. Au grand dam de la famille, Caley pratique l’escrime et ceux qui passaient parfois au palais en matinée l’auront peut-être aperçu échangeant des coups avec des gardes armés. Son oncle lui avait appris à se battre jadis et elle ne voulait pas perdre ce savoir. Il lui avait été très utile pendant son errance même si ces derniers temps, il lui servait surtout à se détendre et à garder la forme.

Puis, parmi les visages de la foule, l’un d’eux ramena soudainement Caley à une autre époque. Elle avait bien changé, oui. Ce n’était plus une enfant, mais une jeune femme maintenant, mais Caley la connaissait. Ou plutôt, elle l’avait déjà vu il y a longtemps dans une période sombre de sa vie. Elle ne cacha pas sa surprise de la voir ici et elle regarda rapidement autour d’elle pour voir si sa mère n’allait pas apparaître également. Dans tous les cas, si Ethirelön voulait en savoir plus sur son passé, un fragment de celui-ci venait tout juste d’apparaître devant lui.

« Oui, je me souviens de votre mère. Ça fait si longtemps… Nous nous sommes connus au lendemain du siège d’Amblère et nous avons brièvement voyagé ensemble. Elle voulait aller vous chercher… Comment va-t-elle? Elle est ici avec vous? » 

Elles n’étaient pas à proprement parler des amies, mais les horreurs de la guerre les avaient rapprochées. La misère avait souvent cet effet-là, souder les gens ensemble. Ça rendait les choses tout de suite plus faciles à vivre et on avait plus l’impression d’être seul. Et Néera sait à quel point Caley se sentait seul à cette époque...
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Myr'Hennis Vect
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeDim 11 Aoû 2019 - 18:05

Après un haussement d’épaule Myr’Hennis la suivit, quittant l’entrée de la demeure des Vossula. Il avait entendu beaucoup de choses sur ces derniers et se demandait quelle partie il fallait croire et quelle partie il convenait de balayer d’un revers de la main comme des exagérations. C’était aussi pour ça qu’il était venu ce soir : pour se faire une idée de notables thaari qui faisaient souvent parler d’eux, que ce soit volontaire ou non d’ailleurs. Mais tant qu’il était là autant en profiter pour regarder un peu qui avait bien pu venir à cette charmante soirée, enfin elle n’avait rien de charmante même si sa présence venait d’améliorer ce triste état de fait, alors il laissa vagabonder son regard, avançant parmi la foule ; il fallait dire que mettre plusieurs têtes aux gens présents aidait grandement pour se faire une vague idée du nombre. Mais, les habitudes ayant la vie dure, ses yeux s’attardèrent davantage sur l’architecture du palais que sur ses occupants et il trouvait l’endroit pas vraiment à son goût, en même temps Myr’Hennis était quelqu’un d’assez difficile à satisfaire et il avait déjà du mal avec le style doében alors pour ce qui était de l’architecture thaari… il grinçait donc des dents en voyant tant de fautes de gouts et heureusement qu’il n’avait pas de quoi écrire, du moins dessiner, sur lui sinon il aurait présenté un plan au maître des lieux pour faire changer, comme il convenait, la structure.

Finalement Manara arriva devant Caley Vossula, du moins sur le côté, et elle attendit que cette dernière ait fini de parler avant de l’interpeler et de s’incliner, une révérence parfaitement exécutée, mettant à profit ses amples habits pour lui donner un côté plus impressionnant ; elle avait très vite appris que si elle ne donnait pas l’importance que son maître désirait ce dernier était très vite courroucé. C’était une erreur qu’il ne pardonnait pas.

« Madame, je vous présente Myr’Hennis Vect, le Grand Architecte du Puy d’Elda, maître des roches et des souterrains. »

L’intendante s’effaça en faisant un pas de côté pour laisser à son maître tout l’attention qu’il réclamait. Ce dernier, encore à moitié dans ses pensées tourna rapidement la tête et bien qu’il fut surpris par l’apparence de Caley il se maîtrisa rapidement et de ses longs doigts fins il prit la main de cette dernière, il se baissa et effleura du bout des lèvres le dos de ladite main.

« Madame, ravi de faire votre connaissance. »

Manara, après deux secondes d’un silence pesant, et il fallait bien l’admettre, gênant, tourna la tête dans la direction où devait se trouver son maître pour se rendre compte que ce dernier n’était pas à côté d’elle. Non, Myr’Hennis Vect, le Grand Architecte du Puy d’Elda, maître des roches et des souterrains se trouvait quelques mètres plus loin. Lee cœur de l’intendante rata un battement et son visage perdit toutes ses couleurs en voyant qu’il faisait un baisemain à une hybride dont elle n’avait jamais entendu parlé et qu’en plus il la prenait pour la maîtresse de maison.
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La Grise
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMar 13 Aoû 2019 - 0:16


Prenant son courage à une main, et un verre de rouge dans l'autre, la Grise s'était de nouveau aventurée dans la foule de fortunés. Y devisant de-ci, de-là, baratinant, tendant l'oreille, tout en guettant du coin de l'oeil le chignon gris qu'elle ne souhaitait pas voir s'approcher trop près, la demi-sang oublia quelque peu le désagrément, pour prendre la situation comme un jeu, qu'elle arrosait gaiement. Cependant, il advint qu'elle fut prise de court, alors que le plus grand drow qu'elle ait jamais vu se penchait sur elle afin de lui faire un baise-main. Pas une première, mais de la part d'un sombre - doeben ? eldéen ? -, et de cette taille... Une telle hauteur, avec de tel vêtement, il y avait de quoi tailler dedans pour vêtir deux, voire trois filles menues. La demi-sang y perdit le fil de ses pensées un instant, avant de sourire élégamment, sans trop comprendre qui viendrait la saluer ainsi.

"Le plaisir est réciproque, messire, bien que je n'ai pas le plaisir de vous connaître. répondit-elle, tâchant de comprendre, alors que ses précédents interlocuteurs s'esbaudissaient visiblement devant cette rencontre.
- Maître Vect, quel honneur ! L'on m'a dit que vous étiez le plus grand architecte de ce cycle, pensez-vous cela vrai ?" s'amusa un marchand de tapis, par delà son verre vide.

Et la demi-drow de tendre l'oreille, alors que moult bruissements se faisaient entendre dans son dos. Elle crut entendre les mots 'eldéen', 'alcool', 'imbu de...', tandis que les marchands autour d'elles prenaient rapidement l'initiative... Alors qu'elle demeurait silencieuse. Ce qui manquait d'audace pour une telle soirée.

"Un architecte ? Le Sire Vossula a d'intéressants amis. Viendriez-vous lui suggérer de nouveaux plans, changer la mode Thaar en la matière...?" s'amusa-t-elle.

Cependant, son sourire malicieux fut bientôt épinglé, alors qu'un regard bien trop familier accrochait le sien. Soudain, elle eut conscience de l'allure du sombre, et de leur discussion 'élégante'... Et son hésitation permit à sa mère de l'atteindre, malgré l'amplitude de sa robe à dentelle et aux dorures de qualité douteuse, en moins de temps qu'il en faut pour aguicher un homme avec une bonne paire, s'accrochant aussitôt au bras de sa progéniture. Le sourire qu'elle adressa au drow donna des sueurs froides à cette dernière.

"Messire Vect, permettez que je vous présente ma m- commença rapidement la Grise, tâchant de garder le contrôle de la situation.
- Un plaisir, messire ! susurra la vieille humaine. Madame de Rocabrure, et vous avez déjà rencontré ma fille, Ellola, il me semble ? D'une main, la mère de la Grise saisit sa robe pour s'incliner d'une manière très correcte, avant de se tordre à nouveau le cou... C'est une soirée des plus charmantes, ne trouvez-vous pas ? Le sieur Margolo me parlait tantôt de ses acquis, à la ville de Frontière : des pierres précieuse à n'en plus savoir que faire, en échange de la viande de ses bêtes ! A cela, Sire Ri'kun a répliqué... Et la vieille de badiner avec enthousiasme et naturelle, empêchant les marchands les entourant de récupérer la main, la Grise se tétanisant de plus en plus à son bras, avant de trouver refuge dans une nouvelle gorgée de rouge. ... une merveilleuse collection de robes brodées, m'a-t-on dit ! Cela me fait penser, messire Vect, les Dieux vous ont-ils béni d'une dulcinée ?"

J'aurais du l'voir v'nir... Songerait la Grise plus tard. Malheureusement, tel ne fut pas le cas, et la gorgée salvatrice explosa en crachat rouge, droit sur la tenue de son vis-à-vis l'architecte. Aussitôt, sa mère s'emballa, saisissant le tissu d'un serviteur-esclave - tirant ce dernier dans le processus - afin d'éponger les dégâts. La Grise, quant à elle, se sentit curieusement détachée, avec une once de soulagement dû au 'changement' de sujet impromptu. Le sourire lui vint naturellement.

"J'ai peur que cette cuvée n'ait irrité mon palais. dit-elle avec une tranquillité qui la stupéfia elle-même, ramenant élégamment son verre dans son giron, tout en s'essuyant le menton de sa manche trop ample à son goût. Peut-être aurais-je l'occasion de vous en faire découvrir une plus savoureuse ?"

La robe de la Grise:
La robe de la mère de la Grise:
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Dante Corvac
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Dante Corvac


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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMar 13 Aoû 2019 - 20:49



L'herboriste devise tranquillement, tout en rafraichissant pour El le répertoire des personnages puissants de Thaar, en buvant un verre d'un excellent cru qu'il n'a malheureusement pas le palais assez fin pour apprécier à sa juste valeur et il en a parfaitement conscience.

Le parfumeur devise avec l'une et l'autre de ses fort charmantes clientes  tout en prêtant attention au drame qui se passe entre Dame Vossula et la jeune fille qui ne se présente mais qu'à moitié. Il est de bon augure que leur hôtesse se rappelle de cette invitée. A moins qu'elle ne joue parfaitement la comédie.

Reportant son attention ailleurs, Claude a un léger sourire en reconnaissant La Grise et sa mère, un duo inoubliable s'il en est, avec comme victime un grand Sombre… grand, immensément grand, et qui semble on ne peut plus interloqué face à l'agression en règle de la mère maquereuse. Quand elle se met en tête de marier sa fille celle là, elle n'y va pas de main morte.… Et quand on dit inoubliable, ce n'est pas nécessairement dans le bon sens. Un sourire traverse les lèvres épaisses du vieil homme tandis qu'il prend sur lui de secourir la demi sombre des griffes crochues de sa mère. Il pose une main calme sur le bras de la vieille dame, avant de lui attrapper une main avec une autorité calme et tranquille, pour lui faire un baise-main.  Croisant le regard de la grise quelque peut, témoin de sa répartie on ne peut plus savoureuse, il lui fait un clin d'œil. Elle saura se défendre seul, il n'est pas inquiet. Il reporte son attention sur la mère.

Les dieux ne l'ont peut-être pas gratifié d'une dulcinée, c'est possible. Ou non, mais il m'ont gratifié d'une vision enchanteresse… Madame. Laissez ce pauvre serviteur faire sa tâche et venez vous étourdir avec moi pendant que nos corps le peuvent encore… Veuillez m'excuser, monsieur Vect, de vous enlever cette dame de votre présence.


Dit il avec un sourire éclairant ce sombre visage. Au moins ca va permettre de limiter les tornades féminines.


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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 15:54


Mon sourire vacilla un infime instant lorsque cette parvenue me passa devant. Comment osait-elle cette gamine ? Elle s’adressait à Caley comme si elles étaient proches. Comme si je n’existais plus.
Comme. Si. Je. N’existais plus.

Lorsque qu’elle m’adressa un sourire mielleu, je m’empêchais de le lui faire ravaler. Non. A la place, je lui offris exactement le même sourire. J'était un prince, je ne m'abaissait pas à la violence envers une dame.

-Je suis tout aussi ravi de vous rencontrer. Même si je n’ai aucune idée de qui vous êtes. Je riais, puis me tournais vers Caley. Veuillez m’excuser  très chère. Je vous emprunte votre jeune amie un instant. 

Je saisi alors le poignet de la jeune fille et sans prêter attention à une quelconque résistance de sa part où une quelconque protestation de Caley. Malgré tout ma poigne ne fut pas brutale, juste empressée.  Au lieu de rester dans la lumière, à la vue de tous comme j’aimais le faire, je l’éloignais un peu de la foule. Une fois que je fus assuré qu’ils n’étaient plus aussi nombreux à nous entendre, j’affichais un air à la limite de l’effroi devant elle.

Je fis en sorte de ne pas avoir l’air d’autre chose qu’un prince inquiet, un jeune homme qui s'inquiétait pour une demoiselle. Ma colère, ma vexation cachée au fond de mon esprit. L’envie de lui en coller une effacée au profit d’un plan sans doute au final bien plus amusant.

-Qu’est-ce qui vous prend jeune fille ?! Fit-je a mis voix ma main libre venant doucement prendre le poignet que je ne tenais pas encore. Mes yeux noirs rivés sur son visage encore un peu enfantin.

C’était risqué mais je partais du principe qu’elle ne devait pas être très habituée à ce genre de fêtes. Je ne me rappelais pas l’avoir déjà vue, elle ne devait pas être importante. Pas importante, mais surtout probablement naïve comme l’étaient les gens de son âge apparent. 

-C’est dangereux ce que vous faites. Vous vous montrez ainsi devant tout le monde, vous dévoilant sans précaution. Éclipsant des gens que vous ne connaissez pas.
Je haussais les sourcils, comme soudain surpris par ce geste. Si ça avait été quelqu’un d’autre que moi, ça aurait pu vous coûter cher !

« Mais je ne suis pas comme ça ».Semblait aussi dire mon visage. J’affichais tout un panel d’émotion, jouant au prince sensible et sincèrement inquiet pour ce moineau perdu aux milieux des hyènes. Au fil du temps, au fil de mes petits jeux de marionnettes, j’avais appris à mimer des expressions à la perfection, les rendant réelles sur mon visage.
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 22:40

Lorsque Caley posa la question à propos de sa mère. Tout de suite, un frisson dérangeant envahissait son corps. Non, la jeune femme n’avait pas envie de raconter son passé et de revivre ses mauvais souvenirs. Non, Elia n’avait pas l’humeur de parler un moment de sa vie. Déjà, ses derniers temps, ses humeurs étaient chaotiques…. Rajouter son passé… C’était peut-être un peu trop.

Par chance ou par malchance, le prince marchand lui avait bien sauvé de cette question génante. L’artiste s’en doutait un peu. Ainsi, à l’abris des regards, le jeune prince marchand commençait à parler avec sa mime inquiète. Faisait-il semblant de faire l’outrer ? Elia le regarda droit dans les yeux, tentant de percevoir une once de manipulation. Était-il véritablement sincère ?  Dans le monde de la soierie, il avait vite fini par comprendre que la sincérité était un défaut ou une faiblesse.

Pas très loin, son amie demi-elfe était en train de surveiller son amie. Elle fit un petit signe de la main dont la jeune femme ne fit pas gaffe.

Elia l’écoutait, cherchant un moyen de rentrer dans le lard, de l’énerver ou de le tester. Elle ne savait pas encore. Un moment, elle hésitait de ne pas rentrer dans un jeu dangereux qui pourrait créer de l’opprobre sur le nom de Maralina.  Mais, était-ce une bonne chose ?  La logique dirait que ce n’était pas une solution mais son envie y était. Après tout, Maralina lui avait bien du mal à Elia par ses décisions. En aucun moment, elle n’avait réellement pensé à sa fille sur le coup. Peut être que cette pensée était issue de sa colère…Ou une réelle pensée.  

Lorsque les expressions inquiètes et les paroles du prince marchand raisonnaient dans son esprit. Elia souriait pour voiler sa colère. L’homme avait indirectement traiter Elia comme une pauvre petite fille. Une nouvelle fois, on l’adressait comme une pauvre fille fragile. Après le coup de l’auberge et les multiples coups de couteau dans le cœur. La jeune femme avait une réelle envie de lui foutre un coup de poing dans la gueule.

Fini d’être traité comme une pauvre gamine perdue.
Fini d’être manipuler et prit pour une sotte
Fini de se sentir trahir.
Aujourd’hui, son seul désir était de faire ce qu’elle voulait. Faire ce qui lui plaisait.

Elia restait un moment silencieux, s’approchement doucement du jeune homme dont néanmoins il avait un joli visage. Elle s’approchait à quelque pas de lui, le regardant toujours dans les yeux. Puis, elle rétorqua avec un sourire.

« Peut-être. Cependant, ce n’est pas la première fois que je viens, ici. Sinon, je ne connaitrais pas votre nom. Vous ne trouvez pas ? Je sais qui vous êtes. Un bien jolie homme, il est vrai. »

Puis, un serviteur apporter quelques verres de champagne. Elia prit un verre tout en poursuivant ses propos.

« Justement, je voulais vous éclipser par le fait que vous aussi vous avez éclipsez le vieil homme. C’était une bonne justice et vous faire comprendre qu’éclipser une personne. Ce n’est pas  très agréable. » elle toucha un peu son verre avec index « Ou, peut être que mon envie était d’attirer votre attention. Peut être que c’était ça, oui. »

Sans attendre, elle vit son amie Anamael s’approchait, glissant son bras sur celle de l’homme. La sang mélée adressa un sourire goguenard à son amie. Elia rendit son sourire à son amie. La demi-elfe s’adressa à ce fabuleux prince Marchand de Baaz’hima avec amusement et son visage était si expressif.

« Mon cher Prince, il n’est pas bon de kidnapper une des filles des plus grandes Riches Marchandes de Thaar. Enfin, je peux comprendre ! Néanmoins, Je suis bien heureuse de tenir votre bras. Vous savez que pour les artistes, vous êtes un sujet d’inspiration »

La demi-elfe s’incrustait par le plaisir de s’amuser. Puis, Elia connaissait le gout d’Amanael de prendre des risques et de se lancer dans ce type de jeu. La demi-elfe aimait prendre des risques, jouer et ne pas se soucier de son avenir. Son père qui était un Riche Marchand de Soierie avait presque le même tempérament que sa fille. C’était peut-être génétique. Enfin, Elia regarda son ami un moment, haussant les épaules.

« Il est vrai que vous ne passerait pas inaperçu dans les ateliers des grands artistes. » avoua-t-elle avant de croiser le regard de son amie avant de porter sur le sien.

Elle s’était lancée dans son nouveau rôle…Ne pouvant plus reculer. Elle décida de profiter pour une fois ce moment présent et de vraiment oublier son passé. A cette instant, Elia reprit une partie d’elle-même qui sembler avoir disparu.

« Pour le coup, vous avez deux femmes pour vous. »

Sans attendre, Amanael tira l’homme vers le milieu de la scène et Elia en profita pour prendre l’homme avec son autre bras. Il était pris en étaux. Au même moment, Elia chercha du regard Caley. Visiblement, elle n’était plus là.

« Vous êtes en plus contraint de danser avec nous. »
« Il est vrai. Vous êtes hélas obligé. C’est la coutume dans ce Palais et dans Thaar ! »lança la jeune sang mêlée.
« Vous ne pourrez pas vous échapper sans offrir une danse à nous deux. C’est le jeu, prince Ethirëlon.»


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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeDim 18 Aoû 2019 - 17:56

Il laissait les gens parler, et pourquoi les dédire ? Après tout ils avaient raison mais ce n’était pas lui qui allait confirmer ce qu’ils pensaient, il préférait profiter de l’adulation de la foule, c’était bien plus plaisant. C’était habituel mais ça n’enlevait rien à ce plaisir simple survenant lorsqu’autrui reconnait vos mérites. Ainsi il ne répondit rien, préférant les convives le présenter à sa place, d’ailleurs il tenta de chercher dans la foule qui s’épanchait tant sur son compte avant de trouver son intendante, toujours livide, à quelques mètres, sans doute à côté de l’épouse du maître des lieux. Il reporta ensuite son regard sur la femme en face de lui en se demandant qui pouvait-elle bien être.

Personne.

Il ne mi pas longtemps à se rendre compte de ce qui avait mal tourné et pour la première fois depuis un bon moment lui-même devait admettre qu’il n’était pas tout à fait innocent dans cette histoire ; peut-être que c’était un peu de sa faute. Peut-être. Mais voilà, il ne pouvait pas reculer, tous ces yeux sur lui l’en empêchait. Il se força ensuite à sourire, il ne savait pas qui il avait en face de lui mais elle était chanceuse : le bout d’erreur qu’il avait fait allait lui donner un nom. Du moins une certaine importance.

« Disons qu’Ascanio a de la chance de me compter parmi ses amis car la mode thaari a grand besoin de se renouveler. »

Il termina sa phrase d’une gorgée d’un vin qui n’était pas mauvais mais qui était loin d’être aussi bon qu’il l’avait espéré. Mais en Itri’Vaan il supposait ne pas pouvoir espérer mieux alors il s’y faisait, tant bien que mal. Plus mal que bien à bien y réfléchir mais bon ce n’était pas comme s’il avait trop le choix. Il regarda la vieille femme prendre le bras de la plus jeune en haussant un sourcil et c’est avec un certain dégoût vaguement voilé qu’il réagit au sourire de la vieille. Myr’Hennis hocha la tête, il aurait bien dit qu’il était enchanté mais il préférait éviter de mentir lorsque c’était possible alors il se tut. Après tant d’années à se mêler à des primas il avait appris sans mal à cacher ce qu’il pensait réellement de son interlocuteur et ça lui était bien utile maintenant car Madame de Rocabrure, il était prêt à parier son palais à Baaz'Hima que la madame en question avait usurpé sa particule, lui inspirait une franche inimitié. Il resta muet tout au long de son monologue, une statue de lui-même, lançant parfois un regard interrogatif à la fille. Un regard interrogatif qui se transformait lentement en regard suppliant alors que l’humaine attaquait l’histoire du scandale des Durrani, une mésalliance, de nos jours, vous n’imaginez pas ! Et puis vint le moment d’expliquer que maître Dyn Amyth, un elfe élémentaliste fort sympathique mais au tempérament explosif, avait, par colère, détruit la maison d’un certain Damos parce que ce dernier avait laissé brûler la mèche. N’ayant aucune idée de ce que tout cela voulait dire, Myr’Hennis buvait sa coupe à une certaine vitesse si bien qu’il en arriva au bout avant qu’elle n’eut pu terminer sa tirade. Il attrapa une coupe qui trainait par là et continua à boire jusqu’à ce qu’enfin elle se taise, les dieux en soient loués.

En réalité il accueillit le vin avec une certaine forme de soulagement même s’il n’en montra rien. La fille avait, visiblement sans le vouloir, donné à l’architecte un prétexte pour se débarrasser de sa mère. Lorsque cette dernière tenta de rattraper les dommages causés à son vêtement Myr’Hennis la congédia d’un geste agacé de la main.

« Et il y a de quoi. » Répondit-il à l’hybride à la mère ô combien pénible, avec ce même agacement qui s’était manifesté dans son geste.

Lorsque le vieil homme vint le soulager de la vieille humaine il ne lui répondit que par un « oui oui » impatient. Voyant que sa tenue était irrécupérable, du moins pas avec ce qu’il avait sur lui, c’est-à-dire rien, Myr’Hennis se dit qu’il n’était pas temps de rentrer et qu’il était hors de question qu’il reste comme ça. Alors il retira le manteau qu’il laissa tomber lentement sur le sol sans regarder sa chute, il desserra légèrement sa ceinture, tenta de faire la même chose avec la seconde avant de se rappeler que contrairement à d’habitude il n’en portait qu’une, puis il retira le haut de sa robe de cérémonie et se noua les manches autour de la taille. Si en venant à la soirée il ressemblait à un magistrat ou, plus grossièrement, un prince marchand, désormais torse-nu et avec une épée bien en vue pendant sagement à sa taille, il avait l’air bien plus guerrier ; sans compter une musculature finement dessinée, une cicatrice qui lui barrait tout le torse et une autre qui commençait au-dessus du pectoral droit pour descendre à quelques centimètres du nombril avant de se transformer en plusieurs cicatrices zébrant son ventre jusqu’à ses hanches. D’ailleurs il y pensait souvent ces dernières années : les dieux avaient un certain sens de l’humour, lui qui n’aimait pas Zhak’Bar il avait un éclair gravé dans sa chair.

« Vous avez ma curiosité: quel vin plait donc au palais d’une si éminente prêtresse du Menteur ? »
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeVen 30 Aoû 2019 - 20:46


La vieille femme reçut parfaitement le message de la part du grand eldéen, mais ne comptait pas pour autant en démordre... Jusqu'à une intervention impromptue, qui lui fit perdre quelque peu le fil. C'est qu'elle la connaissait, cette figure-la... ! Et qu'il était aussi étonnant de voir le vieil homme ici qu'elle-même. Cela dit... La Grise regarda non sans stupeur la vieille humaine repartir bien volontiers au bras de ce surprenant cavalier, bredouillant un assentiment fébrile. Ben tient, l'aurait touché une corde sensible ? Son amusement, aussi subtil ft-il sur ses lèvres, ne fit pas long feu quand ses mires se posèrent de nouveau sur 'Messire Vect'.

D'jà qu'il est grand... Grand, torse-nu, arborant d'importantes cicatrices comme une lame... Voilà une vision qui ne laissait pas de marbre. Fait agréable, la Grise réalisa que son masque de détachement tranquille tenait bon. Quand bien même il signifia qu'il ne croyait en rien à ce qu'avait raconté 'Madame de Rocabrure'. Les lèvres s'étirèrent davantage : c'était presque plus confortable ainsi. Je sais que tu sais, et tu sais que je sais... Et en avons-nous quelque chose à foutre ? Quoi, il n'avait pas eu le réflexe de la jeter dehors, et la formulation n'était pas désagréable - pas pour la fille de Thaar qu'était la Grise, en tout cas -. Pour combien de temps cela allait-il durer ? C'était une autre question. Tout à son amusement, la demi-drow fit un pas vers l'eldéen... Avant de le regretter quand elle dut lever la tête, parlant bas.

"De ceux qui s’apprécient en une compagnie joyeuse, à l'odeur aussi caractérielle que leur figure. Alors, le goût du breuvage ne réside plus guère dans ce qui est bu, mais avec qui, et dans quelle humeur. Celui d'ici... la Grise tapota son verre. ...a pour mois un goût sans éclat, amer même. Un regard lui permit de voir que sa mère se faisait bien entraîner à l'écart... Mais pour combien de temps ? Que diriez-vous de marcher quelque peu ? L'air est lourd ce soir..."

Qu'est-ce tu BRANLES ? La demi-sang n'en avait pas la moindre idée, tout en affectant une tranquillité on ne peut plus naturelle. Même si l'individu n'avait pas immédiatement crier au scandale, de la à l'inviter pour faire une balade, comme deux petites vieilles dans un jardin, il y avait un monde. Qu'il refuse, et elle s'éclipserait sans demander son reste. Qu'il accepte et... Et quoi ? Oh merde. Mais son sourire détendue ne dit trahit rien de son inquiétude.

________________


Plus loin dans la foule, une certaine dame à l'ample robe bien trop travaillée s'appliquait à suivre le pas de son cavalier. C'était bienvenu, agréable, l'un des intérêts notables de pareille soirée... Le hic, c'est qu'elle connaissait l'individu, et qu'elle perdait présentement de vue sa progéniture, qui ne ferait sans doute pas le nécessaire, la connaissant. Ma fille, ma fille, ma fille, n'oublis pas ce qui est important... ! Mais se tordre le cou à la recherche de quelqu'un n'était pas des plus subtil, ni pratique dans son cas. La matrone consentit à ce concentrer sur son cavalier aux manières aussi affichées que les siennes.

"C'est une proposition des plus aimables, très cher. fit la vieille, arborant un sourire du plus bel effet. Je ne pensais pas vous croisez, vous, ici ! Mais notre cher monde est petit, n'est-ce pas ? Alors, quelles nouvelles ?"

La robe de la Grise:
La robe de la mère de la Grise:
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MessageSujet: Re: La femme de l'autre [Libre]   La femme de l'autre [Libre] I_icon_minitimeMer 4 Sep 2019 - 0:40

  Des nouvelles, des nouvelles… Madame de Rocarbrure, je ne sais pas qui vous a offert ce parfum, mais il est divin...Il y a bien des nouvelles, je le crains, qui n'arrive par ces charmantes dames qui jacassent. Elles sont jeunes, elles sont belles certes. Mais vides… 

Calme, l'herboriste fait pivoter sa cavalière sur la piste de danse. Doucement, parce qu'ils ne sont plus tout jeunes, il la fait danser au milieu de tout ce monde, au son du Uth et de La Viole. 

Les prunelles sombres du métisse se plongent sans fard dans celle de la dame. Elle n'a plus la fougue de la jeunesse assurément, mais elle a une sacré expérience. Sous les doigts, elle peut sentir le corp sec, noueux, du vieux Claude. Il n'est pas non plus le meilleur danseur, mais l'herboriste peut se traguer de ne pas avoir les deux pieds dans la même bottine. 

je préfère les fils d'argent que confère l'expérience, les rides rieuses, les prunelles aussi acérées que la langue. Regardez… 

Il fait pivoter la vieille doucement vers le prince marchand qui l'a tasser sans égard un peu plus tôt et la jeune protégée de Mirohivrah, 

Ce demi elfe c'est Ethirëlon… Un prince marchand qui ne connait pas les bonnes manières élémentaires.  Il me déplairait voir votre fille entre ses griffes… La jeune fille qui lui fait face, si je la reconnait bien selon les descriptions qu'on en fait, Il s'agit de Damoiselle Elia, fantasque pupille de la princesse marchande Maralina… Et l'autre, je ne la connait pas. Le grand Sombre, d'après les descriptions des clientes de la parfumerie, serait le Grand Architecte Myr'Hennis Vect. Compagnon de la princesse marchande Krish Al'Serath… Il fait les potins de la parfumerie. Comment je l'ai reconnu sans le connaitre? Sa taille…   
Il marque une pause, faisant virevolter la tenancière dans ses bras. Si elle est intelligente, et elle l'est sûrement, elle va comprendre qu'il lui a évité un faux pas. 

Pourtant… Ma Mie, aucune ne vous arrive ne serais ce qu'à la cheville. Je préfère vous, Le Nid et vos filles et ce, dans cet ordre… Au moins c'est dépourvu de ce vernis hypocrite. 

La main du vieux Claude chasse une mèche blanche et folle de la tempe de madame de Rocarbrure, la remettant derrière l'oreille. Lui il se rappelle comment elle était belle… Elle l'a toujours fascinée. Ca se voit dans les prunelles sombres. Ce qu'elle en a fait tourner des têtes!
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