Les dessous d'un complot (Solo)

, 2eme jour de la 4e ennéade de Karfias

La triste nouvelle venait de tomber en ce jour où un épais manteau neigeux recouvrait la capitale Péninsulaire. Gaubert de Prademont, Comte d'Odélian et son fils héritier venaient d'être sauvagement assassiné. C'est dans une missive officielle portant le sceau de l'Intendant d'Isgaard que l'information tomba enfin. Dans son office, Charles réclama à la vue de cette lettre, qu'on ne le dérange pas du reste de la journée. Seul, il prit connaissance de son contenu avec une forme à la fois de tristesse, de soulagement et de détermination.

L'Ombre avait donc rempli une grande partie de son contrat et l'officier Royal espérait que lui ou ses complices finissent ce qui devait être fait vis à vis des autres filles héritières de son défunt cousin. Naturellement, dans un premier temps, Charles prit le plus grand soin à repondre à la missive officielle, cherchant à paraître affecté par la disparition de son cousin. Mais il savait qu'à présent, il avait à entreprendre lui aussi des actions afin que ce vaste complot se solde par un succès.

Récupérant un coffret, il en verifia son contenu qui n'avait pas bougé. Il s'agissait des fausses preuves qui allaient prochainement incriminer la majeur partie des prétendants au pouvoir du Comté d'Odélian. Il allait devoir agir vite et bien pour rendre vivante la supercherie à grande échelle. Tout était coordonné dans sa tête et plus que jamais il ne pouvait reculer. Un léger sourire à la commissure de ses lèvres, il récupéra deux des faux document et le rangeant dans le revers de sa tunique. Le restant fut confié à un homme de main qui rejoindrait le soir même Odélian pour y retrouver le sergent convalescent qui devait lui procurer plusieurs passe-droit afin que les futurs enquêteurs puissent tomber sur les documents qui deviendrons des pièces à convictions dans l'existence d'un complot officiellement orchestrer par une partie de la famille même du défunt.

Fort de l'avancée de cette intrigue, Prademont diligenta dans l'heure une commission d'enquêteurs qui devaient alors se rendre également que place, triant sur le volets ces hommes en ayant préalablement œuvrer par quelques potions pour privé, comme il fut dit plus haut, la présence d'éléments perturbateurs. L'échiquier se mettait en place, les pions oeuvraient et les fausses preuves sauraient bientôt mettre Charles au dessus de tout soupçon. Mais quand bien même, devait il en informer son épouse ? La Dame l'Escaut devait rester pour et naïve de toute participation à cette vaste machination.

, A partir du 6eme jour de la 4e ennéade de Karfias

Il ne fallut guère longtemps pour l'Intendant à la Justice à attendre avant de recevoir une nouvelle missive officielle portant cette fois-ci la signature d'un lieutenant de l'armée Langehack basé à Amderran. Il y faisait état de la disparition de la fille de feu Gaubert de Prademont, ce qui corroborait avec les instructions laissé à l'Ombre. Un sourire satisfait naquit sur les lèvres de l'officier royal qui voyait ses plans rondement menés. Petit à petit les cartes tombaient et cette rassurante correspondance allait permettre à Charles de Prademont d'enfin pouvoir exercer son influence sur le cours d'un aspect du complot qu'il lui était propre de gérer : l'enquête officielle, et ce grâce à l'indice joint à la correspondance, ce fameux parchemin à moitié brûlé qui scellait et signait l'ordonnance de cette mission royale.

Rédigeant une lettre en retour au lieutenant en question, qu'il avait déjà pu préparer en amont, il faisait état dans cette missive qu'une délégation d’enquêteurs serait prochainement sur place afin de passer le navire au peigne fin. Ils y trouveraient certainement de fausses preuves qui seront fortement corroborer avec d'autres fausses pièces à conviction que Charles était sur le point de disséminé dans l'entourage du Comte d'Odélian qui allait prochainement recevoir les funérailles dignes de son rang, mais peut être indignes de sa personnalité. Il scella le parchemin de son sceau royal puis le confia à l'un de ces proche conseiller avant de se frotter les mains et enfin retrouver la solitude de son office le temps de lire les rapports sur chacun des éventuels enquêteurs qui seront mandater pour faire la lumières sur les décès successifs au sein de la Maison Prademont.

Durant les jours qui suivirent, Charles déploya son réseau. lorsqu'on possédait une telle fonction à la Cours Royal, on avait évidemment une influence notoire qui vous permettait d'avoir la possibilité d'agir par des intermédiaires aux quatre coin de la Péninsule. Et c'est sous un protocole des plus mystérieux qu'il déclencha alors en Odélian et jusqu'à Diantra, une série de d’effractions de résidence toutes visant des parents, proches parents de son cousin déchu par la mort de sa fonction. Le professionnalisme de son réseau était tel qu'on ne pourrait remarquer ces méfaits, mais que les enquêteurs trouveraient sans mal des pièces à conviction incriminant bientôt la participants d'innocents à ce vaste complot.


Ceci fait, et qui prendrait certainement une bonne ennéade voir deux, il convoqua pas moins d'une douzaine de serviteur de la justice de Diantra, ne répondait pas à l'appel que ceux que l'Intendant n'avait pas en amitié, justifiant leur absence par des problème de santé d'ordre divers : l'on dit que l'un avait passé presque une ennéade entière sur ces latrine tandis qu'un autre avait contracté une maladie de peau après avoir trop fréquenter tout deux les quelques même lupanars de la capitale et sans doute... la même gourgandine, allez savoir! Seule Charles le savait car il avait rendu visite à l'une d'elle pour un échange discret de bourses et d'étrange fioles. Chemin faisant, durant une réunion des plus officielle naquit "l'enquête sur les assassins d'Odélian, père et enfants". Sous couvert d'une mission d’intérêt général, de justice et d'hommage à la disparition d'un noble influent de la Péninsule, l'affaire prenait des dimensions rarement vue, mais après tout, rien d'étonnant après le mort d'un Comte qui administrer de vastes terres.

Les nouveaux pions étaient en place sur l'échiquier pendant que d'autres tombaient... tout semblait se dérouler sous les meilleurs hospices, mais Charles ne relâchait pas la pression ni sa vigilance car rien n'était encore acquis, pas tant qu'il ne siégerait pas au Château d'Odélian sur le Trône de son cousin.

, Entre la 6eme et la 8ème ennéade de Karfias

Etait-il nécessaire de s'attarder sur les funérailles de Gaubert Prademont ainsi que de sa descendance ? Un détails des plus futile dans cette vaste intrigue qui devait propulser le plus lointain prétendant au trône d'Odélian à la tête du Comté. Passons donc cet événement qui avait pourtant endeuillé toute une population pour se concentrer sur le retour des époux Prademont à la capitale de Diantra. Au moment de leur départ, il fallait tout de même noter la présence, dans le revers de la tunique de l'Intendant Royal à la Justice, du sceau de son cousin, gage certain que l'assassin du Comté et de ses enfants avait réaliser son oeuvre dans la crypte familiale et s'était donc engagé à ce que les bijoux familiaux reviennent aux futurs successeur (voir ce lien). Un fin sourire se dissimula sous la barbe du trentenaire, une pensée pour Dante qui se trouvait pourtant non loin de lui avant de quitter les terres de feu son cousin. Le retour à la capitale se déroula sans la moindre péripétie, Charles prenant toujours soin de la santé de Solange dont le terme de sa grossesse ne cessait de s'approcher, malgré le devoir du couple de se rendre d'ici la 8eme enneade à Papincourt pour de joyeuses réjouissance.

Toujours est-il que les plans de l'Officier Royal se déroulaient sans trop d'accrocs et durant le voyage de retour à la capitale Péninsulaire, une vaste supercherie semblaient s'accomplir. Alors que chaque dignitaire et membre de la Maison Prademont retournait en leur château et domaine respectif, tous purent constater de la présence d'officiers enquêteurs portant les armoiries royaux. Si certains n'avaient rien à redouter de ces sujets mandatés par la Cours de Justice de Diantra, d'autres allaient rapidement comprendre qu'ils étaient prit pour cible dans un vaste complot dont ils ne mesuraient encore pas les lourdes conséquences pour leur personne. Ces événements couvrirent pas moins de deux enneades et nous ne narrerons que les faits les plus notoires.


Les faux documents avaient donc bien été disséminer dans les appartements des personnes visées, durant leur absence pour participer aux funérailles de Gaubert Prademont. Frères, sœurs, oncles, nul ne fut oublié alors que les enquêteurs récoltaient les indices et les étudiaient pour regrouper les informations faisant état rapidement que la mort du Comte et de sa descendant avait pour origine un vaste complot familial. les preuves s'accumulaient et les arrestations par la même occasion. Si certains accusés semblaient incapable de réagir face à cette situation inattendue, d'autres clamèrent derechef leur innocence en refusant leurs sorts. Ce fut le cas du frère aîné de Charles qui n'hésita point à croiser le fer au beau milieu des escaliers d'un donjon qu'il occupait. Grièvement blessé par les officiers royaux, l'on ne sait encore à ce jour qu'il survivra de ces blessures mais son acte de rébellion lui porta indéniablement préjudice dans cette affaire. Charles en fut mit au fait et même s'il espérait que son frère survive, cet événement donnait plus de poids encore à ce complot.


Pour d'autres, la surprise fut telle qu'ils restèrent les bras ballants. Ce fut le cas d'une soeur, peut être d'une nièce de feu le Comte d'Odélian. La Dame fut arrêtée au beau milieu d'un marché situé à Dens, la deuxième plus importante cité du comté qui se situe au sud-est de celui-ci, près de la frontière avec Etherna. La femme fut promptement neutralisée sous le regard des citadins qui faisaient leurs courses matinale. La scène avait de quoi choquer et nul doute qu'à cet instant précis les rumeurs allaient courir, plus folles les unes que les autres. La populace observa d'un regard inquiet le convoi où se trouvait la prisonnière qui prit la route de la capitale en vu d'un vaste procès, peut être le plus important de ces dernières années.


Le même mode opératoire et le même succès avait été constaté lors de l'arrestation d'un autre membre masculin de la Maison Prademont. S'il clama en place publique son innocence, l’événement aurait pu faire l'oeuvre d'une pièce de théâtre, assurément, les officiers royaux lui mirent les fers et annoncèrent ses chefs d'inculpation. Il se dirait d'ailleurs dans la domesticité du château où résidait l'homme et sa famille qu'il trempait dans une affaire de rébellion contre Serramire et pire, contre le jeune Roi en personne. Evidemment, toutes les fausses preuves convergèrent vers la même et unique racine, même si leur branches se déployaient dans des directions bien différentes mais toutes aussi nuisible pour la stabilité de la Péninsule. L'affaire ne pouvait guère longtemps demeurer secrète et des voix s'élevèrent en tout lieu du Comté jusqu'à la capitale. Mais face aux indices qui évidemment fuitaient intentionnellement des couloirs du Palais, l'opinion semblait croire à l'irréaliste complot de tout ou une partie de la Maison dirigeante d'Odélian contre leur propre suzerain avec les élargissements de cette machination à l'échelle Péninsulaire. Rare furent les Prademont à ne pas être inquiété dans cette affaire et pourtant, même Charles fut interrogé à son retour de voyage. L'on fouilla ses appartements, son office et même l'orphelinat de son épouse, une procédure sommes toute normale à la vue du lien de sang qu'il portait dans cette sinistre affaire. Mais rapidement leur responsabilité ne fut pas engagé et de surcroît, Charles s'imposa même dans cette enquête comme le personnage ayant pu résoudre et comprendre toute l'organisation de cette dernière.

Il fut évident qu'aucun Prademont ne passa aux aveux dans un premier temps, avant que Charles ne laisse entrevoir un mince espoir d’échappatoire à certains d'entre eux. Un procès allait avoir lieu et certaines langues allaient se délier pour éviter la pendaison, restait à savoir si cette affaire serait jugé durant le séjour ou après le séjour de l'Intendant à la Justice à Papincourt...