Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMar 18 Aoû 2020 - 5:08

Fin de la 2ème ennéade
Hiver, Karfias de l'An 18:XI
pendant et après un départ sans adieux.



Monsieur Claude est malade... C'est ce qui est sur toutes les lèvres. L'homme qui a amadoué Melkor est parti ce matin. Il a pris froid. Dame Louise l'a rattrappé et lui a sauvé la vie, elle l'a veillé toute la nuit et l'a ramené aujourd'hui. La bonté et la compassion de la Dame de Fernel émeut son peuple, évitant à ses gens de se poser les vraies questions...

C'est ce qui arrive aux étrangers qui se pense mieux qu'eux, chuchote la fille de cuisine à la lavandière.

On n'aura jamais vu Melkor si calme, dit le jeune Nicholas à son père qui renifle, dédaigneux.

Mais pourquoi cet homme de Thaar s'est t'il rendu malade à danser avec l'étalon? demande une femme de chambre à Eugène qui rapporte la nouvelle à Elazar.

Un Elazar qui fronce les sourcils et qui va voir son fils adoptif sans attendre, Louise étant dans son bain. Un fils brûlant de fièvre, dans un lit, couvert jusqu'au menton. Un fils qui ne réagit pas quand il lui caresse la pommette de la pointe d'une lame, pour vérifier que ce n'est pas de la frime. Et à part la réaction usuelle de l'épiderme, qui fait perler une goutte de sang sur la joue de miel, le gamin n'a aucune réaction. Bon sang!!!!

Elazar pose une paume sur le front brûlant de l'endormi. Il est parfumeur, pas herboriste. Mais le gamin est solide. Il faut juste que la fièvre tombe, qu'il retrouve assez ses esprits pour s'auto soigner et ca ira... Il replace une mèche d'encre avec affection, caresse Dante qui ne réagit pas... La gamin ne veut jamais qu'il le touche quand il est réveillé, ... Ca veut dire qu'il est inconscient. Et pour que Dante soit si malade, il en a pour quelques jours au moins. Et quelques heures de sommeil, à dormir comme un loir. Alors il en profite sans vergogne, pendant que Dante n'est pas en état de se défendre, pour assouvir sa pulsion tactile.

Pendant un moment, les prunelles grises luisent étrangement. Si vulnérable dans son sommeil. Il pourrait faire tout ce qu'il voudrait, absolument tout... Mais le vieux finit avec un soupir par remonter les couvertures qu'il avait baissées et quitte silencieusement la petite pièce chaude, laissant l'endormi derrière lui.

Un endormi qui a les yeux ouverts, bien fixés sur son dos et qui gronde silencieusement.

********************

La canne claque sur le dallage de Fernel. L'intendant s'arrête et règle les problèmes qui se posent. Il fait aussi préparer le repas favori de la châtelaine. Montant les escaliers, le vieil homme se dirige vers al chambre de Louise, il ne l'a pas vue depuis son retour.  Et ca l'inquiète un peu. Ils se sont quittés en mauvais termes la veille. Et il veut la rassurer aussi sur l'état de son frère. Et lui dire que sieur Aaron a quitté en toute hâte pour une urgence hier soir. Qu'il va sûrement être de retour sous peu.

Parce que si le conseiller avait à quitter Fernel, il dirait au moins au revoir non? Alors le vieil assassin passe dans sa propre chambre, avant d'aller dans la sienne... Et... Il ne s'attendait pas à cela du tout.

Qui est le domestique qui a laissé le feu s'éteindre? Et... Cette forme au sol? Louise?

Louise?

Il l'appelle, les yeux ronds. Dans un bruit de métal, la canne tombe au sol.

Louise!


Le vieil homme se penche et vérifie le pouls de l'inconsciente. Un léger soupir de soulagement se fait sentir. Masi il est inquiet. Elle a les mains glacées comme celles d'une goule. Vite, il faut la réchauffer... Elazar en oublie tout ses griefs.

Dante, et puis toi... Ne vous avisez pas de mourir et me laisser seuls, jeunes gens... LOUISE!

Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMar 18 Aoû 2020 - 10:16


Quand on est inconscient, on a accès à des réalités étranges, des mondes perturbants, des idées qui n’effleureraient jamais votre esprit éveillé. L’esprit de Louise a été considérablement malmené ces dernières heures. Tout comme il l’a été ces dernières ennéades. Cet esprit de jeune fille de 21 ans, qui commence à peine à découvrir les brutales réalités d’une vie un peu moins difficile que celle des autres compte tenu de son rang, ressemble un peu à ce vieillard estropié se trainant avec une canne de bois et sur lequel les petits enfants jettent des fruits pourris, cet homme qu’on retrouve dans toutes les villes.

Dans cette inconscience salutaire imposée par son cerveau, Louise EST devenue ce vieillard estropié, trainant une jambe morte sur un pied mal assuré et se maintenant debout grâce à une canne merveilleusement ouvragée, solide et lisse, presque trop belle, trop riche pour un vieillard comme elle. C’est louche. A-t-elle volé la canne ? A-t-elle menti sur son état pour subtiliser un tel ouvrage d’exception dans un atelier d’ébéniste ?  Des ombres mouvantes dansent autour de sa progression vers une lumière là-bas. Elle n’en est pas loin. Alors elle s’appuie de toutes ces forces sur la splendide canne. Elle lui parle, comme si elle était humaine, en pleurant et en souriant. Les ombres, elles, se rapprochent, glissent sur son dos, susurrent des choses à son oreille, des choses qui la font frissonner de plaisir et de honte en même temps. Elle en ralentit même sa course bancale, distraite par ces voix enchanteresses qui lui disent de si jolies choses.

Alors la canne, mue par sa volonté propre, s’arrache des mains du vieillard Louise pour avancer seule vers la lumière. Le doux et lisse morceau de bois merveilleusement ouvragé glisse vers la lueur, créant des ombres fantastiques. Le vieillard Louise vacille sur son pied mal assuré, cherchant un appui dans les ombres qui reculent et ricanent à présent, tournoyant autour d’elle dans une ronde folle qui l’empêche de suivre la progression de la canne. Une canne dont les contours se modifient, un ouvrage merveilleux duquel apparaissent des bras, des jambes, une silhouette haute, qui ne se retourne pas. Et pourtant, il l’appelle, le vieillard Louise.

L’estropié ne peut pas lutter contre cela. Il tombe au sol, se relevant sur un avant-bras, au milieu des ricanements ambiants. Le vieillard Louise, lui, tend une main jeune et tendre vers la lumière qui vient d’avaler la silhouette d’un homme au regard doux et au sourire qu’elle sait absolument merveilleux. La lueur réconfortante a disparu, emmenant avec lui l’homme au sourire magnifique. Elle est seule dans les Ténèbres avec des Ombres qui ricanent de plus belle.

Alors le vieillard Louise baisse la main et se laisse tomber à plat ventre sur le sol, les yeux ouverts sur rien, puisqu’il n’y a plus rien.

Les ombres, elles, drapent le vieillard de leur présence, jusqu’à disparaître totalement sous sa peau, se fondant en elle, sans qu’elle ne cherche plus à lutter. La froide présence de ces ténèbres s’insinue partout, dans les moindres recoins de son Souffle pour le pervertir et le corrompre, glaçant son cœur par la danse frénétique qu’elles effectuent autour de ce petit palpitant plein de d’ecchymoses et tranché d’une cicatrice saignant abondamment. Les petits doigts crochus des Ombres maintiennent la plaie fermée, murmurant leur utilité à un corps inerte, un réconfort cynique à des chairs qui ne luttent plus.

Le vieillard Louise les accepte, il les laisse entrer, l’envahir, sans se battre. Parce qu’un vieillard estropié et seul, allongé au sol, n’a plus d’autres choix. S’il veut survivre, il lui faudra sa part de Ténèbres puisque la lumière dans la nuit s’en est allée.

Elles ont gagné.

****
***
*

Louise ?
Louise !
LOUISE !


Une voix qui l’appelle au milieu de toutes ces ombres. Elle ouvre les yeux, difficilement, et ne voit pas grand-chose. La pièce est totalement plongée dans l’obscurité, hormis cette faible et blafarde lueur diffusée par une lune d’hiver. Il y a une silhouette tout près. Une silhouette qu’elle reconnait. Une silhouette à laquelle elle s’agrippe, la tirant vers elle au sol pour qu’elle puisse la serrer fort, aussi fort que le lui permettent ses membres endoloris et cette douleur à la tête qui pulse à un rythme lent. Si lent…

- Père…

Elle enfouit son visage dans ses habits, se repaissant de cette chaleur humaine à laquelle elle tient tant, inspirant cette odeur qui lui rappelle qu’elle n’est pas totalement seule et qu’il y a encore au moins une personne sur cette terre qui l’accompagne.

- Dis moi que tu ne partiras jamais…Que tu seras toujours là…

La présence d’Elazar l’apaise un peu. Assez pour qu’elle respire plus lentement, les yeux clos, desquels s’échappent à nouveau des larmes silencieuses. Elle inspire profondément cette fragrance qu’il dégage, pour la faire sienne, enfouissant son visage dans la gorge de l’intendant.


Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMer 19 Aoû 2020 - 4:47

 Au grand soulagement d'Elazar, Louise reprend conscience. Elle s'aggrippe à lui comme une noyée. Il la prend alors dans ses bras, sa grande fille, comme si elle avait encore cinq ans.

- Père…

Il la serre tout contre lui, avec force. Une force égale à son inquiétude. Et alors qu'elle enfouit son visage sur lui, inspirant l'odeur de musc et de bois de santal qui est la sienne, semblant se recroqueviller à chaque seconde. Elazar la serre encore plus contre lui, et se relève, avec Louise dans les bras. Le vieil homme force et tremble, parce qu'il n'est plus le trentenaire de jadis, pour la porter au chaud, dans son lit. Ce grand lit d'homme qui le fait intérieurement grimacer à chaque fois qu'il le voit. Il entend la voix de dans sa chemise... Tandis qu'il la dépose sur l'épais édredon. Il n'a pas la force de la tenir, elle et ses lourdes jupes, tout en ouvrant le lit.

- Dis moi que tu ne partiras jamais…Que tu seras toujours là…

Une fois dans le lit, elle ne le lâche pas, au contraire. Comme si elle avait peur qu'il ne s'évanouisse dans la nature. Il se demande bien sûr ce qui se passe. Mais Louise recommence à pleurer de plus belle, alors il pousse un peu, se faisant un petit espace entre le rebord du lit et la belle. Il se met à lui caresser les cheveux, ces doux cheveux. Et il lui embrasse le front, léger comme une plume tout en lui murmurant à l'oreille.

Louise, je suis vieux, mais il me reste bien quelques années devant moi. Mon bouton de Marguerite. Tu es MA fille... Mon trésor... Mon amour... Ma chance... Je n'irai plus nulle part après avoir réglé mes affaires au sud. Je te le promet, Ma Fleur... Mon ange... Ma sylphe éthérée... Ma translucide... Mon évanescente... Je ne te laisserai personne t'arracher à moi. Sois en certaine.

Et il la tient, et il la berce, patient et possessif, jusqu'à ce qu'elle se calme enfin. La pièce est noire, froide et humide, mais il n'en a cure. Il attend que Louise soit en état de lui répondre. Alors prend t'il le joli menton dans sa main, pour lui demander.

QUI t'a fais du mal mon Bouton de Marguerite? Dis-moi tout.


L'idée que c'est Dante qui lui ait fait du mal lui traverse l'esprit, rapidement écarté par l'état du jeune homme alité. L'idée que c'est Aaron ne l'effleure même pas. Il a vu comment il la regarde et agait avec. Et même si Elazar n'aime pas, il ne peut nier que la conduite du conseiller est irréprochable. Les prunelles d'argent luisent de façon quasi surnaturelle sous la lueur de la lune.
Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMer 19 Aoû 2020 - 10:55


Les doigts de sa fille sont crispés sur ses habits. Elle n’a pas l’intention de le lâcher. Et fort heureusement, Elazar a la présence d’esprit de ne pas chercher en s’en défaire. Il la conduit jusqu’à son lit, lui montre une paternelle affection en la gardant contre lui, en la berçant et en lui parlant d’une voix pleine de réconfort. Il lui dit exactement ce qu’elle a besoin d’entendre, en ce moment particulièrement cruel et extrêmement difficile à supporter pour Louise.

Peu à peu elle se calme, rassurée par sa chaleur, son odeur et sa voix. La châtelaine a les yeux grands ouverts, encore humides de larmes chaudes, des yeux posés sur un parchemin déroulé, là bas sur la console.

- Je ne laisserai plus jamais personne m’arracher le cœur.

Sa voix est sensiblement différente. Il n’y a plus de douces inflexions, il n’y a plus rien de tendre dans cette voix rauque.

- Je ne laisserai plus jamais personne me dire ce qui est bien ou pas.

Elle essuie ses paupières d’un revers de la main, se reculant quelque peu pour lui faire une place plus grande et l’attirer près d’elle. Il lui a dit de prendre. Alors elle prend. Elle a besoin d’affection et de tendresse, il est le seul être disponible. Alors, elle ne lui demande pas son avis. Elle le pousse avec une force qu’il ne devait certainement pas soupçonner, de manière à ce qu’il se couche et vient de suite se blottir contre lui, les yeux perdus dans le noir, la tête posée sur son torse, comme le ferait un petit chat. Peu importe la morale et la bienséance. C’est le cadet de ses préoccupations en cet instant précis.

- Je prendrai ce dont j’ai envie, ce dont j’ai besoin, puisque respecter, attendre, prier, ça ne sert à rien.

Elle fait avancer ses doigts sur les habits de son père, s’arrêtant au niveau du cœur, une lueur terrible s’éveillant au fond de ses prunelles noisette. Une lueur qu’il ne peut pas voir.

- Et si je découvre qu’on s’est moqué de moi…Je ferai en sorte de prendre cœur pour cœur. Sans la moindre hésitation.

Elle pose une main sur sa bouche, dans un rire quelque peu sinistre.

- Aaron a quitté Fernel et ne reviendra probablement jamais. Il est parti, à la sauvette, je n’ai même pas eu le temps de lui dire au revoir…Et il ne s’appelle même pas Aaron. J’ai aimé un homme qui n’a même pas eu le courage de me dire son vrai prénom alors que je lui ai toujours tout dit…Tu peux le croire ça ? Est-il possible d’être aussi sotte ?

A nouveau, les larmes coulent, tandis qu’elle sourit toujours. Elle a tout dit à son conseiller. Ex-conseiller. Il savait tout de ses espoirs, de ses attentes et de ses rêves et il a préféré suivre des gens sortis d’on ne sait où, pour faire les dieux seuls savent quoi. Elle ricane de sa propre crédulité désormais, toujours en pleurant, essuyant les larmes d’un revers de sa main, rageuse.

- Tu sais, quand je suis allée à Serramire, plaider ma cause au palais, j’ai été reçue par un palefrenier. Un homme gentil, courtois, charmant. Un vrai gentilhomme avec des habits modestes, il m’a abritée, il m’a parlé gentiment, il m’a fait parler aussi, il semblait si désireux d’en savoir plus à mon sujet. Alors j’ai fait comme pour Aaron, j’ai tout dit. Mes chevaux, ce que j’aime, ce que je n’aime pas…Père c’était le Duc. Il s’est moqué de moi…Comme Aaron.

Les épaules secouées de spasmes, elle rigole clairement maintenant, des larmes qui viennent mourir entre ses lèvres souriantes. Horrible dans la déception. Revancharde dans ses promesses. Tout à fait sérieuses dans ses résolutions.

- La bonté, la douceur, l’intérêt sincère…Tout ça c’est de la frime. C’est juste pour endormir la méfiance des filles. Tout ça pour garder une femme sous sa main avant de la laisser là, sur le bord de la route. Les hommes sont tous des salauds.

Louise enlace alors son père, inspirant profondément cette odeur de musc et de bois de santal qui la réconforte :

- Sauf toi. Sauf Dante.

Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMer 19 Aoû 2020 - 18:35

 Que répondre à cela. silencieux, l'homme des ombres écoute Louise parler, couché et immobile comme une statue. Il a de la difficulté à tenir compte que le corp chaud, jeune et souple à côté de lui est de son sang mais il tient bon.

Il y a plus urgent à régler que ces impératifs physique. Louise est en détresse... Elle souffre... Aaron l'a fait souffrir. Et le duc de Serramire... Et Geoffroy... Et Dante aurait entré dans le lot s'il n'avait pas pris les devant pour tout lui raconter.

Un bon point, Geoffroy est mort. Dons, il reste le duc de Serramire et Aaron...

Répondant à l'étreinte du fruit de ses reins féconds, Elazar a une simple question.

Est ce que tu veux qu'ils meurent?

Oui, parce que c'est une question qui se pose. Réclame t'elle vengeance? Un peu plus d'écarlate pour les carmines? S'il rencontre de nouveau Sire Aaron, que doit il faire? Et ca amène une question complémentaire. Le jeune aveugle, le fils est encore ici, il l'a croisé aujourd'hui. il ne faut pas faire payer le fils pour les frasques du père, il en est conscient. Pourquoi laisse t'il son gamin derrière lui? Tant de questions sans réponses.

Une chose à la fois, la Dame de Fernel n'étant pas en mesure de gérer trop à la fois.
Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeMer 19 Aoû 2020 - 20:28


- Qu’ils meurent ?

Elle ne bouge pas, elle réfléchit. Elle inspire, puis expire, avant de se redresser un peu et de le regarder, toujours lovée contre lui. Il ne verra sans doute pas grand-chose hormis un visage qui se dessine dans le clair-obscur, un visage tourné vers le sien. Et pourtant il y a dans le regard qu’elle lui lance quelque chose de différent. Et qu’il pourra observer compte tenu de sa proximité. Elle sourit et elle pleure en même temps.

- Mais Père, la mort…c’est facile. Un jeu d’ombres, une part de ténèbres, une lame qui brille sous la lune et un Souffle rendu…tout cela…c’est l’affaire d’une demi-minute pour un homme comme toi. Une demi-minute et c’est fini. Il n’y a plus de souffrance, il n’y a plus rien, juste un cadavre qui ne ressentira plus rien…

Elle pose la main sur la vieille joue d’Elazar, les joues humides de larmes, un sourire aux lèvres, réfléchissant tout en se perdant dans les yeux gris luisant tout près d’elle.

- Moi je veux qu’ils vivent justement. Qu’ils vivent en sachant que je ne serai jamais loin, et capable de tout…qu’ils vivent en sachant cela…Parce que tu sais, Père…Personne ne craint les roses, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive, quand on essaye de leur faire du mal, qu’elles ont des épines…

Louise caresse la joue de son pouce et ajoute :

- Ils vivront. Jusqu’à ce que je décide du contraire.

Le sourire se fait plus large sous les larmes.

- J’en ai assez d’être un jouet entre les mains des hommes. Un jouet qu’on utilise et qu’on jette à la première occasion. Tu vois que même les sentiments ne sont jamais que de la poudre aux yeux. Le seul en qui je peux avoir une totale confiance, c’est toi. Rien que toi. Parce que je sais que tu ne m’abandonneras jamais. Tu es le seul qui mérite mon amour.

Louise se penche vers l’oreille d’Elazar et murmure :

- Désormais…C’est moi qui jouerai. Nous verrons qui gagnera, in fine…Que dis-tu de cela, papa ?

La chatelaine ne pleure plus. Elle sourit, tout en regardant son père. Il n’y a plus de douceur, il n’y a plus de candeur ni de tendresse sur ce visage souriant. Il n’y a rien de plus qu’une haine dissimulée sous un visage poupin, un sourire d’ange, une douleur qui lui permet de rester debout. C’était la dernière fois que quelqu’un jouait avec ses sentiments, son cœur et sa raison. En public, Louise de Fernel est toujours la même petite noble du nord de la Péninsule, une petite chose fragile délicate et jolie, un oiseau pour le chat. En privé par contre… Louise n’existe plus, il ne reste que Louve. Et Louve…est différente. Plus brutale, plus directe, plus farouche. Moins conciliante. Moins gentille. Moins candide. En privé, le chat…c’est elle, maintenant.

- J’aurai sans doute besoin de tes services…en temps utiles.

De nouveau, les petits doigts fins de la châtelaine viennent se dégourdir sur ses habits, juste là où palpite son cœur.

- Donc…si je te demande un jour de tuer un homme qui m’a déplu, tu le ferais alors ?

Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeJeu 20 Aoû 2020 - 13:03

[quote="Dante Corvac"]
 Les paroles de Louise sont un bon indicateur de comment elle souffre. En digne fille de sa lignée. Il ne lui a pas fallu grand chose pour devenir noire comme le charbon.

Et, soyons franc, Elazar s'en veut. Il a l'impression de l'avoir corrompue par sa seule présence. Et pendant qu'il l'écoute parler, les prunelles d'argent rivées sur elle, pas mal plus sensible à sa souffrance qu'il ne l'aurait dû.

Et même si elle se donne des grands airs, il sait que c'est son bon coeur qui parle quand elle dit ne pas vouloir qu'Aaron meure. Elle a été mainte fois blessée, comme lui. Maintenant, ce qu'elle va devenir...

La petite main qui se met à jouer avec sa chemise, au niveau de son coeur, lui fait bien rater un battement ou deux... Elle ne sait pas ce qu'elle fait ni l'effet que ca lui produit. Comme sa mère... Par Arcam, aidez le quelqu'un. Elazar cache son début d'érection admirablement...

Pour toi, Louise, chaque homme qui te déplait est un cadavre en sursis. iL n'y a que moi qui peut te déplaire, parce que c'est pour ton bien. Sois assurée cependant que quiconque te fais souffrir est mieux de courir vite. Parce que rien ni personne ne pourra le cacher de ma vindicte.


Il se tourne vers elle...

Louise, tu es tout ce qu'il me reste en ce monde...
Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeJeu 20 Aoû 2020 - 15:08


C’est réconfortant d’être ainsi protégée. C’est chaud et c’est doux, comme quand on vit dans l’ombre de quelqu’un de plus grand, plus fort, mieux armé. Et c’est exactement ce que ressent Louise en cet instant précis. Tous les hommes du monde se sont accordés sur une partition jouée de la plus cruelle des façons : prendre le meilleur d’elle, ses espoirs, sa candeur, son innocence, même ses rêves…pour en faire un chiffon abandonné dans le ruisseau, un joli jouet cassé. Le seul à ne pas avoir joué dans ce registre, c’est Elazar.

Petit à petit, les cendres de barrières tombées autour de son cœur meurtri ne font plus qu’un avec la chair du petit palpitant. Un cœur plein de cendres. Un cœur qui écrase tout ça, pour glisser tout son ressenti sous un beau tapis plein de convenances.

Oui. Ils peuvent être fiers, ces hommes. Ils ont pris le meilleur, elle transformera le reste en pire.

- Me déplaire pour mon bien ? Comme avec cette potion atroce de l’autre jour ?

Les mouvements de ses doigts cessent un bref instant avant de reprendre leur progression lente.

- C’est vrai. Tu m’as déplu. Beaucoup. Tu m’as fait du mal. J’ai eu très mal et je t’en ai voulu. Mais ce n’était pas ta faute…Je n’avais qu’à mieux expliquer, j’imagine. C’était certainement pour mon bien…En tout cas, j’ai compris la leçon.

Ne pas trop en dire à son père, voilà la leçon qu’elle a retenue…Louise a un sourire en l’entendant proférer cette menace envers tous ceux qui voudront lui faire du mal. Un sourire en coin tandis qu’elle pose sa main à plat sur ce cœur qu’elle sent pulser sous sa paume.

- Je voudrais que tu m’apprennes à me défaire de mes ennemis. Parce que tu ne seras pas toujours là. J’ai quelques armes et quelques moyens de femme mais…rien qui ne pourrait empêcher quelqu’un de plus fort de s’en prendre à moi. Et j’en ai assez de pleurer, Père…

Lorsqu’il se tourne vers elle, le noisette croise l’argent et elle murmure, d’une voix rauque :

- Tout comme tu es tout ce qu’il me reste. Tu es précieux. Je veux que tu sois bien, ici, que tu restes à mes côtés, parce qu’il n’y a qu’un père pour tenir ce rôle. Dante est trop sauvage pour rester longtemps au même endroit, il le dit lui-même, il ne veut pas d’attache. Il est mon frère mais il est sans cesse sur les chemins…Je ne peux pas compter sur lui comme je peux compter sur toi, sur ton amour, sur ta protection. Quant à faire entrer un autre homme dans cette enceinte...Il n'en est absolument pas question.

Pensive, elle lève la main qui jouait avec la chemise pour la poser sur sa joue, une nouvelle fois, caressant de son pouce la peau tiède, délicate caresse.

- Je devrais porter ton nom, pas celui de cet Eudes qui pourrit au sous-sol…

Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeVen 21 Aoû 2020 - 13:15

Il y a un long silence, ou Elazar semble dormir. Cependant, si Louise lève la tête, elle pourra le voir parfaitement réveillé, les yeux au plafond. Il réfléchis à quand il ne sera plus là. Devra t'il emmener son trésor avec lui aux portes de la mort?

Il me déplait de devoir t'enseigner ce genre de choses... mais tu as raison. Il faut te préparer àquand je ne serai plus là... Je vais déménager à Fernel, trouver une maison sous les remparts... nous y commencerons ton éducation aussitôt installé. je ne te montrerai pas tout. Tu es une femme à l'horaire chargé.

ô louise, délicieux châtiment et tourment de ces années passées, de cet amour pur et sincère.

Je vais tâcher de réunir aussi des ouvrages approprié. Comme cela, tu pourra apprendre certaines choses à ton rythme. mais si je deviens ton maître jeune fille, sache que je suis impitoyable et dur quand il s'agit d'éducation. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

Et il est ravi, même si il ne le montre pas, que Louise énonce si clairement les lacunes et limitations de son frère. CA démontre une bonne faculté de jugement et une bonne observation. Il se contente de grogner brièvement quand la petite main s'abat à plat sur son coeur, répandant des ondes de plaisirs certain dans tout son vieux corp.

Tu aurais dû. Et je crois que tu as bien vu comment, dans notre famille, nous aimons les noms. Rien ne tempêche de le porter.

Il sort de sous sa chemise et enlève la chaine pendue à son cou puis il lui tend la chevalière paternelle. Sur le sceau, un corbeau tenant une épée.

La devise trouvée par mon ancêtre fut: Oiseau de malheur, loin des coeurs. Et tu es loin d'être un oiseau de malheur. Ce nom reste tien. Tu peux en user à ta guise. Cet anneau ci, fille, est destiné à Dante. Il n'a jamais reconnu la valeur d'un nom, il ne sait pas du tout l'histoire des Redinem... J'en ferai faire un similaire pour toi. Rien n'empêche que notre lignée ne puisse survivre après moi.
Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeVen 21 Aoû 2020 - 15:01


- Tu veux plus d’intimité, j’imagine. Je comprends…Je suis désolée si je t’ai mis mal à l’aise en surgissant parfois dans ta chambre…Je ferai en sorte que tu aies ce que tu souhaites, Père. Mais…

Elle ferme les yeux, enfouissant son visage dans ses vêtements, les larmes taries, concentrée sur tout afin d’oublier cette lettre, d’oublier celui qui l’a écrite. Tasser les sentiments. Ecraser les émotions. Avancer. Il ne lui reste que cela à faire, après tout.

- …Cela devra attendre mon retour de Papincourt. Je compte partir dans une dizaine de jours. Nous ne nous verrons pas avant de longues ennéades Père. Alors j’aimerais passer un peu de temps en ta compagnie.

Louise inspire puis expire, résignée, concentrée sur les propos d’Elazar. Un fin sourire étire ses lèvres.

- J’aurais aimé apprendre une chose ou deux avant mon départ. Mais…Je ne serai pas seule, une escorte me suivra en tous temps et en tous lieux, j’ai une totale confiance en ces hommes. Tu peux leur accorder la tienne. Quant à cet apprentissage…

La châtelaine murmure à son oreille.

- J’apprends vite et je ne demande que cela…apprendre. Savoir. Ne plus dépendre de qui que ce soit. Moi aussi…je veux pouvoir me défendre. Je ne veux plus qu’on joue avec mes sentiments. Je veux devenir comme toi. Et je ne t’en voudrai pas de vouloir m’apprendre. Je suis restée bien trop longtemps en sommeil…

Un certain apaisement suit ses paroles. La jeune femme n’a jamais été aussi convaincue par ses propres propos. Si elle veut survivre en ce monde, il lui faut apprendre le minimum vital, les bases, des bases dont elle a été cruellement privée. Aussi tient-elle plus que jamais à apprendre, et qui d’autre que le Lys Noir pourra mieux lui enseigner tout cela?

Lorsqu’il extirpe le bijou de sous sa chemise, elle s’en saisit et s’installe tranquillement sur le dos, les cheveux épars sur ses oreillers, toute à la contemplation de ce bijou familial qu’elle observe de près pour la première fois, sous toutes les coutures. Elle passe ses doigts sur le sceau, tout en murmurant :

- Louise Redinem…

Elle a un sourire en disant cela, regardant ensuite son père, tout en serrant la chevalière contre sa poitrine.

- Ce sera mon nom secret. Peut-être qu’un matin, je pourrai le porter librement. C’est ton nom, tu es mon père et je dois porter le nom d’un étranger. Je trouve ça injuste.

Louise regarde une dernière fois le bijou et tend la chaîne à Elazar, faisant danser la chevalière sous ses yeux, le plus tranquillement du monde, tandis qu'une ultime perle de sel roule sur sa joue.

- J’espère m’en montrer digne. Et un jour, je sais que je le serai. Parce que je ferai tout pour cela. Alors…apprend- moi. Je serai ton élève en plus d’être ta fille. Apprends-moi à ne plus pleurer. A ne plus être à la merci de quiconque…S’il te plaît.




Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 5:10

 Non Louise, je veux de l'espace pour pouvoir t'enseigner sans aucuns rats qui écoutent aux murs. Le savoir que je vais te donner nécessite plus d'espace qu'une chambre. Je n'ai pas envie de quitter le château. Mon matériel de distillerie et mes affaires personnelles nécessitent, de plus, beaucoup d'espace et de discrétion.

Répond Elazar patiemment aux conclusions de sa fille. Commencant par là ses leçons. Toujours couché, immobile, tandis qu'elle joue avec sa chemise...

Première leçon, ne saute pas aux conclusions hâtives. Tu as un bon esprit d'analyse et d'observation et un bon instict. Je veux que tu tiennes un journal ou tu notera trois choses nouvelles par jour. Trois choses que tu ne connaissais pas. Le savoir est le pouvoir... Quand tu te sentira à l'aise, note dessous les utilités possibles de ce savoir.


Les disques argentés, pâles reflets miniature de la lune dans le ciel nocturne, luisent légèrement.

Louise, dit il gentiment. Les connaissances tu les a déjà. Mais l'éducation ne vaut rien sans la volonté. Observe les gens qui t'entoure et tu découvrira comment ils sont quand ils sont bien et quand ils mentent... Le meilleur menteur a toujours un indice. Tu es une femme et les hommes te sous estimeront toujours. C'est là ta force... Pour le maniement des armes, je te suggère de trouver l'homme d'arme en qui tu as le plus confiance et de le sommer de s'entraîner avec toi en secret, sur la route. Je ne peux commencer le maniement si près de mon départ, tu risquerais de te blesser plus qu'autre chose avec l'arme... Je veux t'apprendre les toxines de bases... Cela pourra t'être fort utile. Je n'ai malheureusement pas mon matériel avec moi.


Il marque une pause.

Il me déplait de te laisser parcourir les routes seule. Je veillerai sur ta maison aussitôt rentré.

Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 8:42


La châtelaine réfléchit un bref instant. Oui, Elazar a raison. Il ne peut décemment faire quoi que ce soit dans une pièce aussi petite, dans laquelle à peu près tout le monde peut entrer sans problème. Il lui faut un endroit spacieux, à l’abri des regards indiscrets – même si à Fernel, ce genre d’attitude qui consiste à espionner son voisin est plutôt rare – et pourtant proche du château, compte tenu de son rôle d’intendant.

- Il y a l’ancienne demeure du Gardien derrière le rempart nord…

Elle regarde le ciel de lit, tout en expliquant et développant en même temps, réfléchissant à haute voix.

- Elle est sur l’ancienne route qui sillonne les montagnes. Plus personne n’utilise ce chemin à part les enfants en été pour y jouer. Le dernier Gardien a rendu son Souffle il y a déjà de cela un long moment et la maison ne sert désormais plus qu’à ranger du matériel agricole et quelques vieilleries d’un autre temps. Il faudra vider, nettoyer, probablement remettre le toit en état ici et là, aménager les pièces pour que tu puisses y travailler mais les volumes sont beaux et la demeure possède sa propre grange de pierre. Si tu désires cet endroit, il est à toi. Personne ne s’en occupe de toute façon. Demande, prends ce qu’il te faut quand tu seras de retour, tu as le champ libre.

Parler de cela, faire de minuscules projets pour quelqu’un qui lui est cher l’apaise un peu. Louise oublie, un très bref instant, le regard de velours et le sourire tendre de ce grand homme qui l’a profondément blessée pour songer au bonheur de son père. Au moins, elle aura rendu quelqu’un heureux aujourd’hui, tout n’est pas perdu…Elle le regarde, écoute son enseignement et ne dit rien pendant quelques secondes.

- J’ai peur des journaux, Père. S’il tombe entre de mauvaises mains…Regarde le journal de mère, comme il est plein de secrets…Si quelqu’un vient à lire mon journal ?? Et si j’écris des choses qui se retourneront contre moi ?

Cela étant, il a une fois de plus raison. Les prochaines ennéades ne vont pas manquer de choses nouvelles à assimiler et à retenir. Elle ferme les yeux et murmure :

- Je tiendrai un petit calepin durant mon voyage. Trois choses nouvelles, cela ne devrait pas être compliqué…Dès que je fais quelque chose par moi-même cela en devient une nouveauté.

Louise s’assoit alors sur son lit, levant les bras pour atteindre sa coiffe défaite. Elle avait demandé à Anaëlle d’y disposer des perles, ses pièces favorites, afin d’être jolie pour se rendre chez Aaron. Un Aaron qui n’est désormais plus là. Les perles ne servent plus à rien. Alors elle les enlève, une à une, tout en parlant, tournant le dos à son père, toute à ses réflexions.

- Je ne manque pas de volonté. Ni de motivation. Je manque juste de pratique et d’enseignants. Tout ceci…

Elle monte sa chambre d’une main, tandis que de l’autre elle libère une à une les lourdes boucles qui l’enveloppent peu à peu.

- …n’est qu’une cage dorée dans laquelle on m’a gardée comme un animal. Regarde moi…Sérieusement…Je veux mettre un terme à cela. Et je le ferai, par tous les moyens. Observer les gens est une habitude, je n’ai fait que cela pendant des années. Mais…Je distingue mal les menteurs. Tout comme je ne sais pas très bien mentir. Il suffit de voir comment Geoffroy a réussi à mener sa barque en ces lieux…Dante m’a fait remarquer que lorsque j’essaye de dissimuler, mon regard dévie…Il faut que je travaille là-dessus aussi. Parce que ce ne sont pas les requins qui manqueront, à Papincourt…

Elle enlève les dernières épingles et passe une main dans sa chevelure pour en dévoiler tout le volume et la brillance, sans parler de ce parfum exquis qui se déploie partout. Elle dépose les perles sur un oreiller et reprend sa place près de son père, le plus naturellement et le plus tranquillement du monde, sa main exactement au même endroit, tandis qu’elle parle encore, de sa voix devenue rauque.

- Je demanderai à Enguerrand de m’apprendre les bases. Si je le lui demande, il le fera, il est d’une absolue discrétion et je peux compter sur son expérience, comme sur celle de tous les autres. Je ne serai pas seule, papa. Tu peux partir l’esprit tranquille. J’ignore si je reviendrai directement à Fernel ou si je continuerai vers Thaar, par contre…Dante m’en a parlé avec de si jolis mots que j’ai envie de découvrir cette ville. Il m’a préparé à manger tu sais ? Un plat délicieux avec une épice merveilleuse…Et du pain ! Je n’ai jamais rien mangé d’aussi bon. D’ailleurs en parlant de lui…

Elle se relève sur un coude et demande :

- Tu es allé le voir dans sa chambre ? Comment va-t-il ?

Revenir en haut Aller en bas
Dante Corvac
Humain
Dante Corvac


Nombre de messages : 1697
Âge : 45
Date d'inscription : 09/07/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  29?
Taille
: 1.80 m
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 16:11

J'y verrai quand je reviendrai.

Dit tranquillement Elazar tandis qu'il la regarde dénouer sa somptueuse chevelure. L'odeur de l'huile que Louise prend pour les coiffer lui parvient aux narines et le vieil homme sent son coeur chavirer. C'est la recette qu'il avait créée pour sa mère.  Tellement qu'il ne porte qu'une semi attention à ses paroles. Une fois n'est pas coutume. Louise lui fait perdre ses moyens, ce qui fait qu'elle n'aura pas d'explications à donner sur pourquoi Dante lui a fait un repas, ni pourquoi il est si malade ce matin. Une superbe diversion en courbes parfumées et douces

Oui... ton regard dévie...

Murmure t'il tandis qu'elle reprend place auprès de lui, dans la pièce glaciale qui met ses articulations à l'épreuve.

Ouioui... Il est temps pour toi de voyager et de découvrir. Je veillerai sur Fernel en ton absence...

Il sursaute alors qu'elle s'éloigne de nouveau. Ce n'est pas permis...

Dante? Il dormait comme une souche... Ou il était inconscient... Il m'inquiète un peu, mais si la fièvre peut tomber, il s'en sortira. Ce gamin a un système immunitaire étonnant et s'est toujours rétabli vite malgré le fait qu'il repousse toujours les limites de son corp. Je l'ai veillé une heure ou deux et il n'avait pas bougé à mon départ. Ni ouvert les yeux. Je le laisserais dormir jusqu'à demain et j'irai voir s'il fait encore de la fièvre.
Revenir en haut Aller en bas
https://miradelphia.forumpro.fr/t23317-assassin-a-louer#388252
Louise de Fernel
Humain
Louise de Fernel


Nombre de messages : 1064
Âge : 41
Date d'inscription : 09/02/2020

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  22 ans
Taille
: 161 cm
Niveau Magique : Non-Initié.
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitimeSam 22 Aoû 2020 - 17:29


- C’est donc vrai ? Tu as remarqué aussi que je fais ça quand j’essaye de mentir ?

Louise a un demi-sourire qu’elle étouffe dans l’épaule d’Elazar. Un tout petit sourire. Visiblement, le travail s’annonce long et fastidieux.

- Je ne me rappelle pas avoir essayé pourtant…

Il y a bien ce matin où elle a dissimulé les choses à son père, tout ce qui s’était produit dans la salle de réception, face à ces flammes, en compagnie de Dante, c’est vrai. A ce souvenir, un soupir s’échappe des lèvres de Louise. Un soupir qui s’accentue lorsqu’il lui parle de son état.

- Il était au plus mal, brûlant de fièvre, il est tombé de son cheval, deux de mes hommes ont du le remettre en selle devant moi pour lui éviter une nouvelle chute. J’irai le voir. Mais pas maintenant, s’il est inconscient. J’ai chargé Anaëlle de se rendre au village, chez la guérisseuse. Elle reviendra avec ce qu’il faut pour le soigner. Nos remèdes du Nord sont particulièrement efficaces contre les fièvres qui possèdent les corps peu habitués ou peu résistants au froid.

Anaëlle ramènera également des herbes pour elle. Des herbes destinées à une toute autre utilisation... A un sursaut d’Elazar, elle reprend bien vite sa place, pour ensuite l’enlacer. Louise a besoin de réconfort et d’affection ce soir. Tout comme il est possessif, elle l’est tout autant et compte bien ne pas le laisser partir. Elle a besoin de lui, il n’est même pas question qu’il songe à s’en aller. Cela étant, il commence vraiment à faire froid dans cette pièce. Après un petit silence, elle murmure doucement à son oreille, avec la crainte de recevoir un refus :

- Je vais allumer du feu. Est-ce que tu restes avec moi… ? S’il te plaît ? Je sais que…tu as peut-être d’autres choses à faire, des personnes à voir, des courriers à écrire…Je sais que ça ne va pas te plaire mais…je ne veux pas être seule. Pas ce soir. Pas cette nuit. Tu veux bien rester ? Je n’ai plus personne à qui demander…

Pas d’amie. Dante malade. Aaron disparu…Il lui reste Elazar. Tant pis pour la bienséance. Alors elle serre sa chemise sous ses doigts.

- Au moins jusqu’à ce que je m’endorme…s’il te plaît.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) Empty
MessageSujet: Re: [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)   [Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[Fernel] Vous m'inquiétez, jeune fille... (Louise)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)
» [Fernel] -une journée de repos (Louise)
» Rapport à Fernel | Louise
» Lettre de Louise de Fernel au Duc de Serramire
» Lettre de Louise de Fernel à Sa Majesté le Roi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché de Serramire :: Duché de Serramire-
Sauter vers: