[Aphel][Evènement] Bal d'Automne [Solo]

Aphel, L'Hoirie, Salle principale,
Favriüs, Quatrième ennéade du premier mois de l'Automne
An 21 du XIe Cycle.

Séraphine était assise dans une chaise centrale en bout de pièce en tant qu'hôte de l'évènement. Les couleurs de la salle étaient sobres aux couleurs d'Aphel. Les fanions avaient été dressés sur les murs, les armoiries de chaque famille Noble également, comme on le ferait lors d'un rendez-vous majeur entre la cour et un dirigeant externe.

Les portes fenêtres étaient toutes fermées afin de conserver la chaleur humaine au sein de la pièce, qui était tout de même chauffée par deux grandes cheminées dont les pieuvres courraient dans le sol et le plafond. Il fallait que l'air soit tiède, propice à l'effort et au repos.

Tous les trois mètres se trouvait un garde, ces derniers faisaient le tour de la pièce ; sur les balconnets étaient placés quelques éclaireurs afin de s'assurer en contrebas que tout allait bien. Les tables étaient encore vides des plats principaux mais contenaient déjà des boissons et quelques petits plats de mise en bouche, le maître de maison était fort occupé à s'assurer que le plat de résistance soit propre à la consommation et que tout avait été respecté selon les exigences de Séraphine.

Les invités continuaient à arriver au compte goutte au rythme des salutations entre personnes présentes. La Bourgeoisie faisait une entrée plus timide, mais tentait tout de même de faire un effort afin de coller au paysage.

Dans les cheveux de Séraphine se trouve une broche d'un azur éclatant, celle qui lui avait remise par sa propre sœur Louise De Rovère afin de la coiffer élégamment, signant de fait que Séraphine n'était guère un cœur à prendre en cette occasion spécifique. La Vicomtesse est vêtue d'une longue robe plutôt serrée qui ne s'évase que peu, lui permettant d'être assise sans gêne mais aussi de la rendre plus fine et élégante qu'elle ne l'était réellement.

L'on peut voir son conseiller d'un côté, sa sœur de l'autre, sa garde rapprochée juste derrière elle et un bouffon à ses pieds. Ce dernier n'était pas un bouffon de complaisance mais un bouffon naturel en cela qu'il était vraiment fou selon les standards de l'époque. Il gesticulait, criait des singeries ou encore des rumeurs, il était une satyre de la Noblesse dont on avait ni le droit de se moquer - car cela serait un manque de bonté vis à vis de sa triste situation mentale - ni même de juger pour ses propos. Il était un divertissement, un amuseur de foules, un coquin qui pouvait dire ou faire à peu près tout ce qu'il voulait tant qu'il n'agressait personne.

Parmi les invités l'on peut déjà distinguer les damoiselles les plus en vues, celles là avaient une bonne dizaine de broches, ce qui ne manquait pas d'amuser Séraphine, qui se demandait si elle n'aurait pas dû faire mettre des plumes sur les broches afin qu'elles ressemblent à des grosses dindes. Elles gloussaient, elles se dandinaient, il ne leur manquait qu'un peu de grain.

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Une heure plus tard, le soleil s'était finalement couché et seules les lumières des lustres et bougeoirs éclairaient la grande salles de différentes nuances de jaune. Chaque classe sociale était assise à sa propre tablée comme il en avait été convenu avec tous les partis, et ils jouissaient des mêmes mets : Du gibier principalement, des soupes, du pain de bonne qualité, du poisson en quantité et divers produits de la mer consommés en cette période en Péninsule. L'on trouvait de l'alcool fort de différente provenance au sein du Comté, des spécialités Apheloises tel que les liqueurs aux fruits de saison comme des spécialités issues des ports maritimes de Sybrondil.

Séraphine donna le signal d'un geste de la tête aux valets et les plats commencèrent à être découpés selon la procédure la plus stricte en Aphel, afin que tous puissent constater de la fraîcheur de la viande et la qualité de la cuisson. Les poissons étaient dressés en filets devant les invités afin que tous s'assurent qu'il n'y ait guère plus aucune arrête présente.

La Vicomtesse ce soir ne mangerait pas, supervisant de sa place les jeux et activités. Derrière elle en douce, sa garde recevait des missives par la porte arrière de la salle principale et elle était tenue au courant de tout ce qui pouvait bien se passer en Aphel. Les bonnes nouvelles étaient que très peu de gens d'Aphel étaient sortis hors des murs ; Les religieux avaient fait allumer de grands feux de joie dans toute la cité afin que les gens puissent danser et s'aimer a la face de la DameDieu, centralisant ainsi de fait toute l'activité dans Aphel.

Quelques minutes plus tard, tout le monde commença le repas en même temps. C'était la condition, car manger avant les autres était mal vu, ainsi c'était le personnel de l'Hoirie qui donnait le départ du repas. A la table des Nobles, chacun prenait le met qui lui venait en main sans faire de choix des meilleurs morceaux ; ce n'était en revanche pas vrai chez les bourgeois qui regardaient un peu plus ou ils mettaient les mains sous couvert de discrétion. Chez les Nobles, chacun avait une serviette alors que chez les Bourgeois l'on s'essuyait sur la nappe. Deux mondes incroyablement riches, régis de différentes règles sans être totalement opposés. Certains faisaient des efforts d'intégration, d'autres moins, mais dans l'ensemble tout semblait se passer correctement.

En contrebas, la cité s'illumine de part et d'autre, la faisant briller dans l'obscurité de la nuit. Les archers ainsi que les guetteurs sont aux aguets en cas d'agitation et semblent coordonner la sécurité sur les paliers les plus hauts.

La musique se lança comme sortie de nulle part alors que les convives commencèrent a parler un peu plus fort afin de se faire entendre, donnant cette ambiance si typique aux banquets et aux tavernes bien fréquentées. Les portes de la salle s'ouvrit alors sur une troupe de quelques troubadours qui eurent vite fait de prendre place dans un coin de celle ci.

Le bouffon n'avait de cesse de rire et de courir entre les tables, mimant des singeries et lançant des rumeurs.

- Gennntes dâââââmeeees zé beaux damoiseauuuuuuux saviez-vous que la fille Vallière avait fait fuir une douzaine d'hommes ? Ils ont bien trop peur de savoir s'ils ont affaire avec une damoiselle ou un damoiseau !

Quelques rires se faisaient entendre lors de ses boutades, et les gens lui lançaient des morceaux de viande en guise de remerciement et pour l'entretenir afin que ses bouffonneries puissent se poursuivre. Il s'ensuivait généralement un remerciement et une autre boutade.

- Merci bien vous voila fort bon mon beau damoiseaaaaau, mais pas aussi bon que la Vicomtesse qui gracie les paysans des geôles et fait pendre les vilains !

Séraphine se saisit d'une pomme bien rouge qu'elle lui lança à son tour en cloche afin qu'il la rattrape, en guise de remerciement et afin de l'encourager. C'était des rumeurs qui courraient un peu dans toute la cité et elle n'en avait que faire, s'en offusquer serait rajouter de l'huile sur le feu, elle préférait s'en montrer amusée.

Dans la cité en contrebas alors que la soirée suivait son cours, déjà les musiques, les chants et les rires se faisaient entendre à ceux situés en extérieur. Plus le temps passait et plus l'on se resservait, de l'eau, des alcools, mais aussi des jus de toute sorte. Ce n'était pas un rassemblement d'ivrogne, la bienséance leur ordonnait de ne boire ou manger plus qu'il n'en fallait ; ils n'étaient guère des nains.

Le bouffon s'amusait désormais à imiter les gardes ou a mimer de les fouetter avec un chiffon sous les encouragements des bourgeois qui trouvaient cela fort divertissant contrairement aux Nobles. La soirée continua ainsi pendant quelques heures avant d'en arriver au dénouement : Le bal en lui même.

Les tablées encore remplies de mets et de quelques mangeurs gourmands étaient loin du centre de la grande salle, ainsi l'espace était libre et les jeunes femmes étaient invitées a danser par le maitre de maison. Les broches avaient été distribuées tout au long de la soirée, car même si certaines étaient arrivées déjà bien chargées en promesses entre la cour et la salle, les autres avaient su rester plus simples et ne portaient que deux ou trois broches, les autres se gagneraient selon leur grâce et leur talent de danseuse jusqu'à la fin de la soirée, qui ne faisait que commencer.

Accoudée sur sa chaise observant les cavaliers et cavalières se mettre en place alors que la musique venait de se taire, Séraphine leva sa main droite en l'air afin de donner le départ. Il était de coutume de laisser tomber un voile au sol, mais aujourd'hui il allait en être différent. Elle rabattit sa main comme pour donner un ordre de tirer, et de grandes flammes jaillirent aux quatre coins de la pièce, accompagnées d'un "Oooh" généralisé puis d'applaudissements. La magie pouvait faire de grandes choses, et sitôt les flammes éteintes, la pièce se fit beaucoup plus sombres alors qu'une bougie sur deux venait de s'éteindre silencieusement.

L'ambiance était plus tamisée, mais l'on voyait tout de même assez pour prévenir n'importe quelle situation problématique. Le bouffon fit mine de sursauter aux flammes et tomba l'air raide mort sur le tapis central au beau milieu des cavaliers s'apprêtant à s'élancer. Alors que ceux-ci débute la valse, il roule ci et la, se heurtant aux chaussures des uns et aux pieds des autres sans pour autant les déséquilibrer. Au passage de l'un des Nobles, il prit un coup de pied aux fesses assez délicat mais fit mine de souffrir le Martyr avant de se relever les bras écartés ; il se mit à danser avec une partenaire imaginaire.

La musique était entêtante et résonnait dans toute l'Hoirie. La garde personnelle de Séraphine se détendit, voyant que tout était sous contrôle et les deux amis commencèrent à discuter entre eux mais également avec la Vicomtesse sans que rien ne le laisse paraître de façon trop évidente, la lumière tamisée aidant.

- Avez-vous vu la Damoiselle Du Lac ? demanda Ismail à Séraphine.

Celle-ci scruta la salle les yeux plissés a sa recherche parmi les convives, elle l'avait bien vu en début de soirée mais n'y avait guère prêté attention. Tout le monde bougeait, ainsi il était bien hardi de se fixer en un point précis. La Vicomtesse haussa mollement les épaules et secoua la tête.

- Non, et toi ? As-tu compté ses broches ?

Ismail acquiesça même si Séraphine ne pouvait pas le voir, étant situé au dos de cette dernière, il se pencha pour parler à son oreille comme un garde le ferait à une dirigeante.

- Elle en a quatre en plus de la vôtre, toutes de familles bourgeoise mais une se distingue en cela qu'elle est un peu plus finement décorée, je crois qu'elle a gagné quelques faveurs auprès d'une famille marchande qui vend ses provisions sur le port.

Séraphine ouvrit son éventail afin de cacher le reste de la conversation et ainsi occulter le fait que ses lèvres bougeaient. Il serait mal venu que cet échange s'éternise, cela ne serait pas normal et inquiéterait les invités.

- Parfait, et la jeune Vallière ? Je crois l'avoir vu porter une autre broche que la mienne.

Ismail en profita pour glisser une affirmation dans l'oreille de la Vicomtesse.

- Absolument, elle est issue d'une famille noble dont les aînés sont cavaliers au service du comté. Ils sont surnommés les Loups d'Argile par les paysans car ils évoluent même en période de pluie, il me semble que c'est la famille De La Plaine.

Il s'éloigna de Séraphine sitôt sa phrase finie. Cette dernière se pencha vers Louise et entama une discussion sur le déroulé de la soirée, conversation qui en vint finalement à l'état de santé de ses parents. Il y avait là de fortes chances qu'ils allaient bientôt avoir a célébrer deux mariages.

Une poussière étoilée apparut dans la salle sous la forme de petites braises flottant a hauteur du plafond, mais également plus bas dans la cité ou les religieux semblaient s'en donner à cœur joie. La cité semblait avoir enfilé sa plus belle robe d'automne. Si Séraphine était lunatique, elle jouissait présentement de non seulement avoir "presque" réussi ce qu'elle avait entrepris, mais aussi car l'ambiance se prêtait à sa bonne humeur.

Pendant près d'une heure, les voltes, basses-danses et ce qui ressemblait à une valse s'enchainèrent dans un rythme doux, courtois et poétique propre aux danses lentes. Chaque geste était gracieux, calculé, plusieurs courbettes et salutations étaient codifiées tout au long de chaque danse. La danse était très pratiquée en Aphel et sans doute dans toute la péninsule, ainsi toute classe sociale un minimum distinguée savait danser ; les paysans connaissaient aussi ces danses, même si elles étaient moins gracieuses et moins codifiées chez eux.

Prompt à la fête, le fou n'eut guère de mal à se fondre dans les valses, mimant tantôt de tomber, tantôt il s'étalait sur une table après avoir trébuché.

Finalement les danses achevées, il était l'heure de la détente alors que les personnels comptaient déjà les broches a vue d’œil afin de dégager une idée globale de la potentielle finaliste. Pendant ce temps, les gens s'affairaient aux jeux de carte. Certains n'avaient pas dansé et avaient passé la soirée à jouer sur les tables vides entre deux boissons, principalement les parents des jeunes danseurs.

Les desserts étaient déjà sur les tables, principalement du pain d'épice, des fruits, confitures et gateaux briochés, on pouvait trouver également quelques beignets fourrés aux fruits et pâtes de fruits. Peu de tartes étaient présentes sur les tablées, pas plus que de desserts arrosés d'alcool. C'était des desserts simples, bien préparés et sublimés par une jolie présentations, mais des desserts tout de même, ce qui était déjà une chose assez noble en soi.

Les discussions se firent plus basses, l'ambiance plus tamisée, certains jeunes couples discutaient à l'écart, parfois l'on trouvait des groupes de damoiselles jaugeant leurs partis et comparant leurs broches.

Les nouvelles de la cité furent rassurantes : il n'y avait eu que peu d'incidences à dénoter, pas plus que lors d'autres évènements de même ampleur. Quelques bagarres, quelques disputes, quelques vols ou dégradations, quelques errances, en soi une marge "acceptable" au vu de l'évènement.

Parmi les quelques damoiselles présentes, quelques unes étaient venues de différentes région du Comté, principalement de Sybrondil, ce qui était chose rassurante. La conclusion de l'évènement approchait à grand pas, car l'heure tournait et il ne fallait pas que les invités se lassent avant l'heure.

L'heure de la cérémonie était finalement arrivée, et sur demande du conseiller, les participantes s'alignèrent. Celle qui avait eu ce soir le plus de broches était sans surprise issue de la classe Noble et choisit donc un autre Noble, sous les applaudissements de tous les partis sauf bien sûr ceux qui avaient eu un faux espoir.

Les mœurs n'étaient pas prêtes de changer, cette petite cérémonie pourra peut-être lisser les choses sur le long terme, mais certainement pas du jour au lendemain. Les unes après les autres, il n'y eut aucune surprise notable si ce n'était les deux broches que Séraphine avait distribué au tout début de l'évènement il y'a trente jours.

Effectivement, de ces deux là, la fille Du Lac termina en cinquième position. De par sa beauté ainsi que son caractère plutôt docile, elle avait obtenu sept broches, toutes cependant de familles bourgeoises plus ou moins classées. A cause de pressions parentales, elle n'eut pas vraiment d'autres choix que de choisir un bon parti, elle décida de fait de couper la poire en deux et choisit un beau garçon convenable ; il n'était pas la meilleure offre qu'elle avait reçu, mais ils allaient plutôt bien ensemble et, le plus important aux yeux de Séraphine était qu'il n'était pas celui avec qui elle fricotait initialement.

En donnant cette broche, Séraphine avait donc réussi à se venger de la jalousie qu'elle avait éprouvé en forçant la fille Du Lac a épouser quelqu'un d'autre que celui dont elle était amoureuse, mais de plus, elle allait l'inviter au mariage de cette dernière pour qu'il soit aux premières loges, et le tout, dans le respect des lois et sous couvert de bonté.

N'était-ce pas merveilleux ? La Vicomtesse était d'humeur extrêmement perverse rien que de penser au regard décomposé de l'amant éconduit et le fait qu'il puisse la voir aux bras d'un autre et vivre heureuse sans lui. Ce sentiment la dépassait à tel point qu'elle n'avait pas enlevé son éventail de sa bouche depuis maintenant une dizaine de minutes.

La seconde broche était son atout, son pantin, celle qui l’innocentait presque de la première, car elle était contrairement à la première un vrai don de bonté. Une fille de caractère que la nature n'avait pas épargné avait finalement trouvé un parti en un fils d'une noble famille de guerriers. Ce dernier avait réussi à dépasser ses jugements et son appréhension, et s'était rendu compte finalement que le physique n'était pas toujours la clef de voute d'une relation réussie.

En procédant de la sorte, Séraphine s'était payée le beurre, l'argent du beurre et le crémier.

Elle n'était pas intervenue de la cérémonie si ce n'était pour introduire le nom de chaque famille ainsi qu'inviter les filles à se présenter. Son conseiller avait mené de lui même l'exercice, excepté pour les trois dernières filles que Séraphine allait remercier en personne, tout simplement car la gagnante restait la gagnante du titre, et les deux dernières étaient porteuses de sa broche. Des deux, d'aucune n'avait choisi la broche de Séraphine.

Cette dernière se leva, l'éventail toujours en place ; elle allait rester dans cet état de transe un bon moment avant de redescendre.

- Aude du Lac, comme promis la totalité des frais de votre mariage seront couverts par ma personne, et si vous empruntez une robe à l'Hoirie pour ce faire vous pourrez la garder avec ma bénédiction comme un souvenir de cet évènement.

Pas sûr que l'offre ne soit acceptée, on préférait toujours avoir une robe sur mesure afin de se marier dans un tel évènement, malgré tout, elle ne tolèrerait pas qu'elle se rende à mariage payé par ses soins en tenue de vilaine et était prête à y concéder. Ce ne serait pas le cas d'Alaïs qui elle était issue d'une famille Noble, mais elle ne pouvait faire aucune différence.

- Alaïs Vallière, je suis ravie qu'un damoiseau de bon goût possédant un certain savoir vivre ait trouvé grâce à vos yeux, de même je couvrirai à mes frais propres votre mariage. Je ne pense pas que vous ayez besoin d'une robe, néanmoins je suis juste et la proposition est exactement la même que pour la Damoiselle Du Lac.

Les deux filles étaient à la même hauteur, elle n'eut guère besoin de se déplacer entre elles-deux. Elle dû cependant faire deux mètres de plus afin d'atteindre la gagnante de ce premier évènement. Elle se plaça devant elle et replia son éventail, faisant un effort afin de masquer son expression précédente le temps nécessaire ; Elle toucha les deux épaules de la gagnante à l'aide de ce dernier, puis sa tête.

- Cierra Pheilam, vous êtes une magnifique partenaire de danse et une damoiselle d'une éducation remarquable, je ne peux que saluer votre famille et vous encourager dans vos efforts. Je ne doute pas que vous ferez un bon parti et aurez une belle descendance, ainsi que votre status fera honneur au titre. De fait, moi, Séraphine De Rovère Vicomtesse d'Aphel vous octroie le titre de Damoiselle d'Honneur d'Aphel, et ainsi à partir de ce jour vous êtes donc libre de vaquer dans l'Hoirie comme bon vous semblera jusqu'au prochain évènement.

Cette dernière s'inclina face à Séraphine qui rouvrit immédiatement son éventail puis retourna à sa place sans plus de suspens. La soirée n'était pas tout à fait finie, car de l'alcool et des fruits allaient être servis le reste de la soirée pour ceux désirant continuer à converser ou à se détendre.

- Maintenant, place aux divertissements.

Une seule annonce qui en disait long sur la suite de l'évènement ; ceux qui ne jouaient pas déjà depuis le début de la soirée étaient invités à le faire, ou a défaut à se divertir de conversations ou d'échanges afin de conclure l'évènement dans le calme et la bonne humeur.

Les informations en ville étaient également rassurantes en cela que tout s'était passé correctement. Quelques évènements surprises avaient tout de même marqué la soirée chez les petites gens, notamment des bénédictions dans les rues, des soins offerts gracieusement par les religieux, quelques cortèges s'étant rassemblés ci et là dans la cité d'Aphel afin de prier, chanter mais également apporter la bonne parole, bien que ce ne fut que quelques groupements isolés. Avec la nuit arrivant, ces évènements s'étaient calmés au fur et a mesure que le temps passait, car les gens travaillaient le lendemain et tous ne pouvaient se permettre de festoyer à des heures impossibles, même si quelques couche-tard avaient tiré sur la corde jusqu'à tard.

La configuration des patrouilles de la cité avait été prévue pour rester telle quelle pendant encore trois jours de plus, afin de s'assurer que la vie suivait son cours avant que tous ne soient réassignés à leur poste d'origine.