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 Qui a dit que c'était un verre forcé ?

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Hrist Kadeiko
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MessageSujet: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 16:46

Hrist repoussa distraitement ses cheveux de devant ses yeux en levant la tête vers le ciel. Il ferait bientôt nuit. Elle resta plusieurs secondes immobile, toujours souriante mais pensant manifestement à autre chose. Elle finit par se secouer et à se remettre en marche dans le dédale de ruelles de Diantra. Un peu de distraction, voilà ce qui lui fallait. C'était si ennuyeux d'être un garde d'honneur, mais c'était encore ce qui qui conciliait le mieux les vœux de sa mère pour elle et ses aspirations. Elle tiendrait bien encore un peu dans cette situation avant de trouver quelque chose de mieux. Mais en attendant, aucune promesse ne lui avait jamais interdit de s'amuser ou des jouer des petits tours innocents... Bon d'accord, ça, c'était elle qui l'avait décidé, mais à trente ans passé, elle n'allait pas continuer à faire les petites saintes pour une mère qu'elle n'avait jamais connu.

A cet pensée, le cœur de Hrist se serra un instant. Elle savait parfaitement pourquoi elle continuait d'obéir à cette stupide promesse alors que rien ne l'y obligeait. C'était sa seule manière de garder en quelques sorte contact avec sa mère. C'était stupide mais comme ça, depuis la mort de son père, elle se rattachait à cette promesse alors qu'elle la détestait. Elle devait avoir des ancêtres drows pour aimer ce genre de situations impossibles, ce n'était pas possible autrement. Mais pas ce soir, ce soir, elle allait un peu se divertir. N'ayant personne à faire chanter pour le moment -la guerre, quel ennuis, on en oubliait ses petits secrets dérangeants- elle allait bien trouver autre chose à faire. peut-être souler quelqu'un et voir ce qu'il avait à dire après. C'était toujours très instructif ce genre de discussion.

Justement, Hrist aperçut un homme qui paraissait seul dans la rue. Un parfait pigeon... Enfin, plutôt un parfait compagnon de beuverie. Ou non, ça non plus ce n'était peut-être pas très flatteur... Peut-être un protecteur de demoiselle en détresse ? Il fallait toujours flatter ses outres pleine de vins et de muscles, on les amenait ensuite à faire tout ce qu'on voulait. En fait, en se rapprochant, le garde d'honneur se rendit compte que l'inconnu ressemblait à un elfe. Quoi de mieux qu'une fille avec des tendances de drow et un homme avec des origines elfiques ? La soirée ne pourrait être qu'amusante, le résultat serait intéressant à voir. Sans plus attendre, Hirst se dirigea vers lui, un grand sourire éclairant son visage et elle le bouscula, bien entendu sans le faire exprès. Ou peut-être avec un tout petit peu de préméditation, mais naturellement pas assez pour se faire vraiment mal.


"Hooo, excusez-moi, je suis navrée ! je regardais ailleurs et je ne vous ait pas vu, d'ailleurs au passage, cela aurait été bien dommage et mais..."

Comme une actrice de haut niveau, Hirst s'arrêta un bon moment, plaquant ses mains sur ses joues et baissant les yeux. Elle donnait la parfaite illusion de rougir mais à cause de ses mains, on ne voyait strictement plus ses joues.

"Excusez-moi, vraiment ! Ho, je sais ! Pour me faire pardonner, venez avec moi là, c'est un charmant établissement, vous verrez, laissez moi vous payez un verre !"

Et sans plus attendre, le garde d'honneur attrapa le bras d'Aldénor et le traina sans lui laisser le temps de réagir dans le bistrot de Tarhama. Elle l'installa pratiquement de force à une table et s'assit en face de lui, un sourire radieux sur le visage.

"Alors, qu'estce que vous prendrez ? Dites-moi tout et rester bien assis confortablement, je m'occupe de tout pour me faire pardonner."

Mais non ce n'était pas de l'enlèvement, pas du tout. Pas dans un lieu public en tout cas.
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 18:05

Aldénor avait quitté Diantra et la douce Luna depuis maintenant trois journées. Ce cheval acheté pour le voyage était une bénédiction. Rapide et robuste et il avait fallut qu'il s'arrête pour le faire boire à plusieurs reprises pour ne pas arriver plus tôt. Finalement c'était un bon investissement malgré ce qu'il avait pu croire au moment de débourser presque la moitié de son or...

Un voyage sans encombre fort heureusement. Sa blessure l'avait meurtrit le premier jour de route et devoir affronter de nouveau des ennemis l'aurait ralenti et épuisé plus que de raison... On ne rencontrait pas des compagnons de fortune tous les jours... Ho bien sûr il n'y aurait pas laissé sa peau ni sa survie mais une blessure est toujours dérangeante aussi bien pour la santé que pour l'attirance... Une ou deux blessures ça fait guerrier mais après ça fait plus cible au jeu de massacre... et assurément un maître d'arme ne fait pas partie de cette classe de manant incapables de tenir une brindille.
D'ailleurs cette blessure... rageante ! Quand il y repensait cela l'énervait... Jamais... Jamais il n'aurait du ! Tout ça pour une erreur de débutant... Enfin bref, il chassait ses idées noirs par le vent glissant sur et entre son armure. Une impression de liberté et de vitesse enivrante qui ne lui faisait doublement pas regretter cet achat qui lui semblait de plus en plus indispensable après des années de marche longue et périlleuse même si elles représentaient une étape importante de sa vie et qu'elles l'avait forgé et conforté dans son métier actuel.

Il avait passé son voyage à ressasser des vieux souvenirs, à échafauder des plans, imaginer un peu le futur... Il venait à Diantra pour une chose précise : devenir maître d'arme royal et pouvoir jouir d'une réputation extrême dans tout Miradelphia. Peut-être même que cela l'aiderait à charmer moult demoiselles. Après tout c'était son pêché mignon. Plutôt que de les voler, de les violer ou de les enlever il préférait les séduire et les combler. Même si ce n'était que pour un temps les deux en gardait généralement un bon souvenir, sans doute du au fait qu'il ne perdait jamais réellement contact et que le cas échéant l'oubli se faisait sans haine ni violence. Après tout, chacun a besoin d'amour à un moment et leur donner le temps que le prince charmant n'arrive n'était pas un mal, bien au contraire, c'était une œuvre charitable. Ainsi, la notoriété aidant, il pourrait tout à fait avoir un choix de compagnes plus grand, mettant ainsi au défi ses capacités de charmeur et élargissant le spectre de ses compétences. Une marquise n'égigeait pas le même savoir-faire qu'une fille de ferme de ferme. Les deux expérience était enrichissante et si la première lui permettrait de se rapprocher du pouvoir et des richesses, la deuxième lui permettait d'avoir une voie d'issue si les choses tournaient mal.

Si tout cela s'avérait fort attrayant jusque là, il ne fallait pas moins pouvoir le faire et comment le faire surtout... Il ne connaissait pas grand chose des nobles, bien que son entreprise ambitieuse l'ai amené à écouter un peu toutes les rumeurs et à s'imprégner de la vie de la cours. Cale n'était tout de même pas suffisant pour devenir maître d'arme, surtout qu'il apprit, lors d'un arrêt à une auberge sur le chemin, qu'il y en avait déjà un en place... Trop tard pour changer d'itinéraire, trop fier pour reculer. Même s'il fallait passer ce vieux débris par le fil de sa lame il deviendrait maître d'arme royal. Il le devait !

Mais... toutes ces futilités disparurent devant la triste réalité des choses... Il ne s'était plus attablé réellement depuis son départ et n'avait plus sentie la délicate odeur d'une femme doucement parfumée. Et puis son ventre criait famine, ses yeux se fermaient de plus en plus souvent, de plus en plus longuement, son corps était de plus en plus las du voyage, sa gorge était sèche : il avait besoin de se reposer et de se poser tranquillement. Il avait déposé sa monture dans une écurie à l'entrée de la ville. Pour quelques écus on allait prendre soin d'elle pendant l'absence de son maître... Bien pratique ça.
Il déambulait donc dans les rues, sans trop savoir où il allait... Une taverne ? Une auberge ? Où allait et faire quoi ? En plus il n'en connaissait aucune... Maudits humains... Il pullulaient comme la vermine mais il s étaient incapables de s'organiser en conséquence... à vous faire vomir et regretter ces elfes incapables et imbus... *bam !*
Bam ? Comment ça bam ? Voila qu'il venait d'heurter une ravissante jeune femme... L'imprudent !
Il s'empourpra légèrement, rageant intérieurement de sa sottise et de son manque de lucidité bien qu'il ne prononça aucune excuse verbale. C'était gênant mais elle n'avait qu'à faire attention aussi... Et puis s'excuser d'un si bel hasard aurait été d'une cruauté sans nom, comment pouvait-il rester de marbre face à une femme grande et fine qui avait quelques charmes, sans en avoir de trop comme ces pintades dodues traînant à la cours... On sentait l'aventure en elle, elle ne s'encombrait pas de réserves pour les six mois à venir ce qui n'était pas plus mal pour le demi-elfe.

Comme une furie, elle ne lui laissa rien dire et l'attira dans la Taverne du coin... Le bistrot de Tarhama... Du moins c'est ce qu'il avait lu pendant qu'il essayait lamentablement et sans conviction de sortir de l'attirance de cette charmante inconnue. En effet, s'il tentait de dire non, ses jambes avançait comme il fallait pour dire oui... De toute façon il en avait besoin alors à quoi bon refuser une invitation... Et puis pour une fois qu'on l'invitait... Ça lui avait même procuré un certain plaisir et éveillé une pointe de désir. Il espérait que la conversation à venir le conforterait dans cette idée si attirante.
Rhaaaaaaaaaa elle souriait ! Comment... Comment pouvait-il résister à un sourire radieux ? Comment dire à cette jeune femme qu'il ne buvait pas trop et qu'il aurait préféré de l'eau... D'ailleurs un verre d'alcool aurait sûr lui des effets dévastateurs... La fatigue aidant... Mais comment ?...


" Je... euh... Un liqueur de poire s'il vous plait. "

Une phrase, une simple phrase... Rien de bien compliqué pourtant... Et rien d'inhabituel ou d'inédit non plus, ce n'était pas la première fois qu'il commandait une liqueur dans une Taverne... Ce n'était pas non plus cette énigmatique jeune femme qui, bien qu'elle fusse charmante, n'était pas la femme la plus belle de ces terres... Ça devait être la fatigue... Oui ! La fatigue. Mais même en connaissant le fautif il ne pouvait se retenir... C'était un trop grand mal qui le terrassait...

" Je... merci pour votre offre... C'est... rare... de trouver personne si affable. "

Il préféra se taire, attendant qu'elle lance la discussion, il serait plus alerte une fois la conversation arrivée.
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Hrist Kadeiko
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 20:30

Une liqueur à la poire ? UNE liqueur à la poire ?! UNE liqueur à la POIRE ?!!
Aucun goût, les liqueurs aux fruits rouges étaient bien meilleurs, les poires étaient trop fade et juteuse en général pour faire de bons alcools. Et puis de toute façon, une liqueur ? Il se faisait invité par une folie fille et c'était tout ce qu'il demandait ? Elle se serait plutôt attendue à de la bierre ou a du vin, mais ça... Les elfes et leurs idées bizarres. Hrist avait toujours cru que le vieil elfe qui l'avait hébergé un temps était un peu illuminé, mais qu'il restait un cas à part, mais là, elle commençait à se poser des questions. Pourtant les autres elfes avaient l'air plus ou moins normaux... Ils étaient peut-être de la même famille, cela ne l'aurait pas étonné du temps. De la liqueur, et puis quoi encore ? Pour réussir à l'enivrer, il lui en faudrait beaucoup de verre, cela allait revenir cher tout ça... Il ne restait plus qu'à espérer que cela soit rentable, sinon elle aurait perdu sa soirée, quoique elle pourrait toujours le détrousser... Non, couchée, méchante, pas de larcin ce soir, enfin, pas d'aussi voyant et peu subtil. Elle valait quand même beaucoup mieux que ça.

Laissant de pensée ses idées purement économique, le Garde d'Honneur adressant de nouveau un grand sourire à son interlocuteur. Soit il bégayait, soit elle l'intimidait, soit c'était la fatigue. Pour l'amour propre de Hrist, la fatigue restait encore la meilleur solution car elle espérait ne pas être assez affreuse pour effrayer de la sorte un homme. A trente ans passé, elle n'était quand même pas déjà bonne à jeter à la poubelle. Elle n'avait même pas encore de ride. Quoique... Peut-être qu'en souriante si bêtement, elle se faisait apparaître des rides. Horreur et damnation. Et si elle arrêtait de sourire maintenant, cela lui semblerait bizarre. Bon, sourire béatement venait de rejoindre la liste des choses à ne pas faire, et contraire aux vols et aux distractions douteuses, Hrist avait vaguement l'impression que pour une fois, elle tiendrait sa petite liste. Mais ne pas focaliser sur les rides, ne SURTOUT pas focaliser là-dessus. Vite, changement de sujet.


"Mais c'est tout naturel, je vous ai bousculé par mégarde, je n'allais pas en plus vous crier dessus pour cela. Et puis comme ça, j'ai de la compagnie pour ce soir, je craignais de rester seule..."

Petite air timide sous-entendant les danger de Diantra, petit silence et hop, le retour du sourire à rides. Hirst se leva d'un coup pour se diriger vers le comptoir.

"Restez assis, je vais passer commande !"

Parvenue au tavernier, elle demanda la hum... Boisson pour l'elfe et pour elle, elle se choisit un cocktail de jus de fruit, que la plus part des personnes jugeaient imbuvable et digne de figurer dans l'amoire d'un guérisseur au rayon des vomitifs. D'accord, ce n'était pas la meilleure boisson qu'elle connaissait, mais cela allait encore. Et surtout, elle avait l'apparence et l'odeur d'un alcool, autant mettre en confiance sa proie de la soirée en lui faisant croire qu'elle buvait autant que lui. Elle aurait le temps plus tard de boire un petit coup de quelque chose de plus fort, surtout s'il ne buvait que de la liqueur de poire. Mais quelle idée saugrenue ! Pourquoi pas le souler à l'eau pendant qu'on y était ? Quelques instant plus tard, elle revint à la table avec les deux verres. Elle donna la liqueur à l'elfe et s'assit à la table, tenant dans ses mains le jus de fruit. Elle lui sourit et leva devant elle son verre.

"A votre santé."

Elle porta ensuite son verre à sa bouche pour en boire une gorgée et se donner le temps de réfléchir. L'elfe n'avait pas l'air bien bavard, il allait falloir trouver un sujet de conversation, et vite. Deuxième gorgée pour avoir plus de temps. Humm... Mais qu'est-ce qui n'allait pas ? D'habitude, quand elle sautait comme ça sur un homme, il répondait tout de suite, il ne faisait pas sa sainte nitouche. Il y avait quelque chose qui clochait. Les rides, voilà le problème. Mais quel idée aussi de sourire aussi bêtement. Ca n'allait quand même pas durer toute la soirée ce problème de vieillesse ? Elle avait une soirée à rentabiliser tout de même ! Avant même qu'elle ne s'en rende compte, Hrist avait terminé son verre, cul sec. Humm... Il y avait peut-être mieux pour jouer les gentille petite fille reconnaissante que d'avoir une descente de pilier de bar, même avec un jus de fruit infecte. Bon, cela ne pouvait plus durer, il fallait que la solution évolue, en bien ou en mal, elle n'allait pas tenir beaucoup plus longtemps.

Elle reposa un peu brutalement le verre sur la table et posa tout aussi sèchement ses mains bien à plat sur la table. Elle se leva ensuite de nouveau, faisant racler sa chaise sur la table et elle se pencha en avant, pour mettre son visage au niveau de celui de l'elfe, à à peine quelques centimètre de distance. Elle ne souriait plus et semblait au contraire mortellement sérieuse. Elle parla ensuite d'un ton pressé, presque angoissé
.

"Bon, qu'est-ce qui ne va pas ? J'ai des rides, c'est ça ? Tu me trouves vieille ? J'ai une éruption volcanique sur le visage et je m'en suis même pas rendue compte ? Mais c'est pas possible à la fin ! J'ai jamais intimidée quelqu'un comme ça ! "

Hrist n'était pas habillée de manière particulièrement suggestive, vu qu'elle n'avait rien prévu de particulier dans la soirée, mais penchée comme elle l'était, la vue avait beau ne pas être panoramique, elle n'était pas non plus des plus sage, et le garde d'Honneur ne s'en rendait pas compte, tellement elle restée énervée sur son problème.
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeVen 1 Aoû 2008 - 0:04

La situation ne s'arrangeait pas... Elle n'avait pas l'air très loquace, se contentant de répondre simplement à ses questions. Cela dit elle était bien mignonne et changeait de ces vierges effarouchées ou de ces filles pré pubères qu'on pouvait croiser un peu partout et qui vous sautaient dessus dès qu'elle sentaient un peu de testostérone émaner... Une femme, une vraie. Une comme il lui fallait : ni trop jeune, ni trop vieille, de son âge... Dui moins d'apparence... Et c'était bien là tout le problème : elle était humaine... Pour une nuit ou une petite romance ça allait mais après... C'est vrai ça... Après, on en faisait quoi ? Les roses se fânent et perdent de leur éclat au fil des saisons alors que lui ne vieillissait pas au même rythme... C'était bien la première fois qu'il se faisait cette remarque étrange... Après tout, une femme restait une femme et le jour de se caser tranquillement en achetant une fermette près d'Alëandir n'était pas venu alors pourquoi ?! Pourquoi maintenant ? En plus en la regardant mieux il pourrait lui trouver bien d'autres défauts alors franchement resté scotché là n'était pas la meilleure chose à faire...

Il se reprit donc et pour combler le trou de la conversation bu une gorgée de la liqueur qui venait de lui être présentée. Une sensation étrange, surtout après cette journée de chevauchée à travers Miradelphia. En effet, si d'habitude cet alcool léger - le seul qu'il puisse boire d'ailleurs - lui procurait une vague sensation de chaleur dans la bouche et la gorge, cette fois-ci il lui fit un effet fulgurant, bien trop sans doute pour qu'il n'ai à retenir un soubresaut évitant ainsi de recracher le précieux liquide qui lui brûla jusqu'à ses entrailles le faisant rougir plus que nécessaire, bien plus qu'il ne le faisait en cas de charme profond éprouvé pour une des charmantes fleurs de Miradelphia.
Quelle allait être sa réaction ?! Allait-elle le prendre pour le balourd de base ou alors pour ces romantiques dégoulinant de sentiments... Non, il fallait passer à autre chose et vite !

Sauvé ! Mais étrangement il semblerait que se soit un de ces mêmes questions existentielles qui venait de briser le silence de la Taverne... Une histoire de rides. Stupides d'ailleurs, quiconque avait vécu en avait, c'était d'ailleurs très charmant à son âge... Elle avait la trentaine cette petite, une femme de sa génération humaine, pas de quoi s'inquiéter, elle était encore bien et très attirante d'ailleurs... Alors pourquoi ces cris ? Qu'avait-il dit ou fait ? Pourquoi pensait-elle comme cela ? Certes la discussion était morte ou presque mais de là à faire une crise sur des rides il y avait un pas... Elle voulait le draguer et lui plaire pour dire ça ? C'était une idée tentante soit mais elle n'avait pas besoin de faire un esclandre non plus, c'était très gênant... Mais bon, l'alcool étant là, il n'avait plus à se cacher pour rougir, c'était déjà fait de toute façon...
Il la regarda en souriant. C'était amusant comme situation et prêtait à sourire. Comment agir face à cela ? Narquois ? Gentil ? Prévenant ? Charmeur ? Moqueur ? Ou peut-être esquiver... Parler d'un autre sujet... Mais lequel... Enfin il trouverait bien. Il trouvait toujours au fil des paroles.


" Des rides ?... En effet oui vous en avez... Vieille, vous me direz car je vus trouve assez jeune... Enfin vous conviendrez que mon point de vue de demi-elfe est pour le moins biaisé. Par exemple j'ai 102 ans donc je ne crois pas que vous soyez vieille sinon je serais un débris "

Il éclata de rire en faisant un signe d'excuses auprès de la jeune femme. Il ne voulait pas qu'elle prenne mal une remarque sur le ton de l'humour... Elle semblait suffisamment tendue pour ne pas avoir à en rajouter. Bien que la situation aurait pu l'exiger... Si elle était dépressive, elle se trouverait une autre bonne poire, un blanc-bec qui lui offrirait le nirvana pour quelques pièces.

" Je vous prie de m'excuser mais l'alcool après le voyage n'a pas que des bons effets... Déjà que j'en bois peu au naturel... Là je vais devoir m'en passer pour le reste de la soirée, ça sera mieux pour tous ici...
Mais pour revenir sur ce que vous disiez, vous êtes tout à fait charmante à vrai dire. Ça ne rend votre proposition que plus attrayante. Une si jolie jeune femme qui ne vous drague pas, c'est terriblement séduisant.
C'est pour cela que si je peux vous être utile je ferais mon possible pour vous aider, vous avez gagné mon respect bien que j'ignore tout de vous, votre nom ou vos buts ni même votre histoire. "


Voila, le mot était lâché, peut-être allait-elle se calmer et discuter. Elle avait tout pour intéresser le maître d'arme... Vraiment tout d'après la vue - certes un peu étriquée mais bien présente - qu'il avait.
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeVen 1 Aoû 2008 - 10:33

Hum hum... Elle y était peut-être allé un peu fort pour commencer. Si avec ça elle arrivait encore à le faire parler, ou au moins à l'empêcher de prendre ses jambes à son cou, elle aurait de la chance. En même temps, les rides restaient toujours le sujet féminin à risque. Pourquoi fallait-il vieillir ? Pour les vieux ne restaient-ils pas vieux et les jeunes jeunes ? Cela serait beaucoup mieux pour tout le monde, ou au moins pour elle. En parlant de vieux, cent-deux ans ? Et ba dis donc, son petit elfe, enfin, demi-elfe ne les faisait pas. Au moins trois fois plus vieux qu'elle, ça lui faisait bizarre pour la peine. Elle savait que les elfe vieillissaient plus lentement mais jusqu'à maintenant elle ne s'en était pas vraiment préoccupé. Il fallait bien admettre en même temps quand dans les tavernes de Diantra, on ne rencontrait pas beaucoup d'elfe non plus. Mais bon, ce n'était peut-être pas le moment de penser à ça, non ?

Hrist se rassit rapidement, manquant d'ailleurs de peu de tomber à côté de sa chaise qui s'était éloignée quand elle s'était levée. Elle sourit de nouveau, mais un nouveau type de sourire, moins béat et plus naturel chez elle. Elle émit un petit rire gêné et se mit à s'éventer le visage avec une main pendant quelques instant. Allez, du caaaalme, il n'avait pas l'air bien méchant son ptit demi-elfe, quoique dénué totalement de tact et de courtoisie. Il aurait mieux fait d'affirmer qu'elle n'avait pas de rides au lieu de dire qu'elle en avait Il voulait quoi, la pousser au suicide nerveux ? Rhalala, les vieux de nos jours, plus aucun savoir vivre.


"Excusez-moi, je me suis un peu laissée emportée, j'ai l'habitude d'interlocuteur plus bavard et je crois bien que le silence me rend nerveuse. "

Nouveau petit rire gêné. Elle croisa ensuite les bras sur son ventre avant de fermer les yeux quelques secondes.

"Enfin quand même, dire haut et faire que j'ai des rides, quel manque de manières."

Hirst rouvrit les yeux avant de sourire de nouveau. Elle décroisa les bras avant de faire d'adresser un clin d'œil au demi-elfe.

"Je m'en remettrais peut-être."

Si son invité le prenait sur le ton de l'humour, autant le suivre sur cet voie, cela le mettrait sûrement plus à l'aise. Et l'annonce de ses rides avait l'air de tenir plus à de la franchise qu'à une réelle insulte, cela ne devait donc pas vraiment le gêner plus que ça. Ou alors il cachait bien son jeu le ptit centenaire. D'ailleurs, il l'avait bien dit, elle était charmante. Charmante, en pleins dans le nez les rides. A moins que cela soit une figure de style typiquement elfique pour dire qu'elle était bonne pour les cachots, mais ça, elle s'en fichait. Elle n'avait pas envie de réfléchir pour le moment. Surtout qu'il n'avait pas l'air de trop bien supporter l'alcool, dans ces cas là il fallait faire attention au sens des paroles. Elle n'allait pas s'en plaindre, loin de là, comme ça, cela lui reviendrait moins cher pour le souler, même avec de la... Liqueur. Mais encore une fois, ce n'était pas le moment de penser à ça, retour au demi-elfe avec une petite expression gênée.

"Non non, c'est à moi de me faire pardonner, je n'aurais jamais dû vous traîner de force dans cette taverne et vous forcer à boire. Vous réagissez de manière admirable alors que tout est de ma faute."

Oui oui, tout était de sa faute, elle le pensait vraiment. Ne jamais plus percuter un elfe, ils étaient décidément trop différents des humains. Mais elle devait quand même admettre que ses compliments lui avait fait plaisir. Terriblement séduisant. Hum... Celui-là ne pensait peut-être pas qu'à parler après tout. Si les charmes féminin marchaient mieux que l'alcool, cela pourrait s'avérer intéressant.

"Je ne vois vraiment pas ce que j'ai fait pour gagner votre respect mais je vous remercie pour les compliments. Vous êtes vraiment très gentil. En ce qui concerne mon histoire, je n'ai pas vraiment grand chose à dire sur moi. Je m'appelle Hrist Kadeiko et cela fait plusieurs années que j'habite à Diantra. Mon histoire et toute banale donc je ne vois pas tellement l'intérêt de vous la raconter. Par contre, je ne serait pas aussi ouvert que vous pour mon âge, une femme doit savoir garder certains secrets bien cachés."

Hrist se passa une main dans les cheveux quand elle s'arrêta de parler. Vu qu'elle avait fini d'un coup son verre, il fallait bien trouver autre chose à faire entre deux paroles. Elle n'allait pas non plus jouer les moulins à paroles en continue. Quoique, c'était pratique comme solution de facilité... Mais ce qui était encore mieux, c'était de faire parler les autres.

"Et vous ? Qui êtes-vous ? Je ne sais toujours pas votre nom ! Et qu'est-ce que vous venez faire ici, à Diantra ? C'est plutôt rare de voir des voyageurs en temps de guerre."
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeVen 1 Aoû 2008 - 23:01

La jeune femme semblait stressée... enfin semblait... Elle l'était forcément, sinon elle n'aurait pas hurlée comme ça. Mais sa façon de se rassoir et de rire après avoir manqué de tomber à terre le confirma. Ce genre de petit rire de circonstance, gêné et engoncé que l'on laisse sortir histoire de se détendre et de se calmer. Se calmer oui, elle en avait besoin... Pour des rides surtout, s'énerver ne faisait que les marquer d'avantages de toute façon.
Bien sûr cette presque chute l'avait lui aussi rendu de meilleure humeur même s'il avait eu peur un instant qu'elle ne se fasse mal. La voir ainsi se libérer un peu de la tension était un signe positif, peut-être que la conversation allait commencer et qu'il ferait d'avantage connaissance avec la jeune femme.
Elle commença par s'excuser... Ce qui était fort appréciable. Heureusement qu'il n'était pas homme à s'emporter facilement sinon elle n'aurait pas eu l'occasion de le faire... Mais voila que c'était de sa faute... C'était elle qui l'avait invité, à elle de commencer la discussion après tout... Enfin il ne s'attarda pas sur ce point, il ne fallait jamais trop se formaliser, lui aussi n'aimait pas ce silence et probablement qu'elle ne lui avait pas dit de façon à lui reprocher...

Alors qu'il allait lui répondre elle reprit la parole après avoir rit de nouveau... très mauvais pour les rides pensa-t-il amusé. Elle adopta une attitude assez amusante : les bras croisés sur le ventre... en général c'était les hommes qui faisaient ça, ou les femmes enceintes... elle ne semblait pourtant appartenir à aucune catégorie mais bon... cette attitude avait son charme de part sa rareté.
Cependant elle lui avait parlé alors son attitude importait peut-être moins que ses mots... Elle n'apprécierait sans doute pas que la conversation ne découle pas parce que le demi-elfe était concentré sur sa posture et ses mimiques... Mais encore ces rides qui revenaient... humour ou pas alors ? Il faudrait choisir même si visiblement la remarque l'avait affectée... C'était bien dommage, il n'avait pas voulu la blesser, après tout c'était vrai qu'elle avait des rides mais c'était également vrai que ça lui donnait de l'allure et de la personnalité... Une dernière remarque accompagnée d'un clin d'œil pour montrer qu'on en tient pas rigueur et voila le tour joué, tout rentrait dans l'ordre.

Puis elle enchaîna, insistant pour prendre l'entière responsabilité de cette entrevue... Aldénor ne partageait pas totalement cet avis puisqu'il fallait une personne pour heurter et une autre pour être heurtée... Mais bon pour une broutille autant ne pas insister au risque d'envenimer la conversation. Ils n'allaient pas s'étriper pour savoir lequel des deux avait la responsabilité de ce choc et de cette entrevue... Il étaient là tous les deux, en vie, en train de boire et de parler, peu importait l'histoire de cette rencontre ou la raison... C'était. Alors elle arriva enfin aux réponses bien qu'elles fussent minces... Enfin il connaissant son nom déjà, c'était une bonne chose de faite, il pourrait être un peu plus libéré et à l'aise avec Hrist puisqu'elle se nommait ainsi. Dommage, elle voulait garder des secrets... Une des choses à ne pas dire, il aimait faire parler les gens et leur parler... C'était du donnant-donnant. Aussi ne fallait-il pas trop se livrer et l'obliger à aller de lavant pour qu'elle ai à se dévoiler. Un jeu qu'il aimait bien, on pouvait apprendre de nombreuses choses ainsi et puis connaître une personne était le chemin le plus court pour atteindre son cœur. Visiblement elle ne voulait pas de ça et posait des questions... Autant répondre et l'amener à prendre confiance pour qu'il se lâche un peu dans la discussion...


" Pour vos rides, je regrette de vous avoir blessée mais je trouve qu'au contraire c'était un compliment. Vous n'êtes pas comme ces gamines à la peau tirée et inexpressive. "

Il émit un petit rire qu'il étouffa avant de prendre une nouvelle gorgée de cette liqueur qui lui brûlait l'œsophage... Presque une torture mais on lui avait offert... il ne pouvait pas refuser de boire... Surtout venant d'une dame... Passer pour une femmelette auprès des grosses brutes du coin ce n'était pas grave puisqu'en deux secondes il pouvait les mettre à terre avec la gorge tranchée... Et puis il n'était pas très soucieux de son image d'homme mais de maître d'arme alors tant qu'on ne touchait pas à la réputation de son métier...

" Je vous donne la trentaine... Trente-deux par là... Un petit peu moins dirais-je. "

Il lui sourit largement, en signe de pari et de défi... Un petit jeu en somme... Avait-il bien visé ou pas du tout ? Il risquait de la froisser certes mais il avait du sang elfique dans les veines et son attention pour l'observation des signes infimes était aiguisée. Il y avait donc peu de chances pour qu'il soit loin de la réalité.

" Sinon moi... Permettez-moi de me présenter puisque vous l'avez fait et que vous soulever ce point." Il se leva et fit une légère courbette.
" Aldénor de Faëorn pour vous servir. Maître d'arme au service de ceux qui le paye. " Il se s'assit à nouveau et sourit légèrement.
" Au besoin n'hésitez pas à me rendre visite. Je n'ai pas encore de domicile fixe si ce n'est le village de Faëorn dans lequel je suis né mais je vais essayer d'être recruté par la royauté. c'est d'ailleurs pour cela que je suis à Diantra : pour proposer mes services au roi. "

[i]Il stoppa là les effusions sur son métier, il ne voulait pas la faire fuir en racontant des sottises... Qu'est-ce qu'elle en avait à faire de la cours et du roi. Et puis surtout ils ne parlaient pas de ça mais bien d'eux... Alors plutôt que de continuer sur un chemin dangereux il préféra revenir sur sa vie et les évènements qui l'avait rendu tel qu'il était. Plus il parlait et plus elle aurait de questions et il pourrait alors s'orienter de façon à être intéressant. De plus, si elle était passionnée, elle n'allait pas hésiter à parler elle aussi... Donnant-donnant était l'ordre du jour.

" Mais sinon je suis itinérant, j'ai croisé de nombreuses personnes pour parfaire mon art et puis pour venir en aide aux gens. c'est très important l'entraide en cette période troublée... C'est d'ailleurs elle qui me pousse a vouloir être actif... Peut-être qu'en gagnant en réputation et en grade je pourrais aider un plus grand nombre et éviter que ces maudits drows ne fassent de dégâts sur nos terres. "
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeSam 2 Aoû 2008 - 12:13

Bon, avoir des rides, un compliment ? Décidément, elle ne comprendrait jamais les elfes. Autant tenter de changer de sujet. Hrist lui adressa un sourire en retour mais ne répondit rien sur ce sujet délicat. Vraiment, il y avait des personnes bizarres... Mais bon, tant qu'on lui précisait que c'était gentil, c'était l'intention qui comptait. C'était ce qui disait l'expression, non ? Et puis son petit rire, au moins il faisait des efforts pour être agréable, raison de plus pour éviter les sujets plus sensibles. Il but une nouvelle fois sans paraître trop presser de finir son verre. Soit il n'aimait pas l'alcool ou soit il aimait faire traîner les choses. Dans les deux cas, la journée s'annonçait longue pour arriver à un résultat. Et dire qu'elle avait eu peur de s'ennuyer ! Elle était bien partie pour passer la nuit à la taverne avec le demi-elfe. Humm... Elle aurait mieux fait de ne pas terminer son verre aussi rapidement. Elle n'avait pas particulièrement envie de passer pour un pilier de bar en commandant un deuxième verre -généralement les hommes n'appréciaient pas qu'une femme boive plus qu'eux- mais elle n'avait pas non plus envie d'avouer qu'elle avait bu une sorte de jus de fruit infâme. Tant pis, elle se contenterait de regarder son interlocuteur boire.

Hrist sursauta quand son invité tenta de donner son âge. Visiblement, il n'aimait pas les secrets de femmes. On ne lui avait jamais dit qu'il ne fallait jamais demander l'âge d'une demoiselle ? Bon d'accord, elle ne ressemblait pas la jolie et pure demoiselle traditionnelle mais quand même. Et surtout, quel rustre ! Trente-deux ans ! Et puis quoi encore ? Elle était encore une jouvencelle de trente-et-un ans, pas un vieux débris de trente-deux. Mais bon, en langage codé elfique, c'était peut-être aussi un compliment, non ? Mais bon, autant rétablir la vérité pour ne pas qu'il se méprenne. Et dire que jusqu'à maintenant, seul son capitaine avait su son âge exacte...


"Hé ! Sûrement pas ! Trente-et-an s'il-vous-plaît, un an ne vaut peut-être pas grand chose pour vous, mais tout de même."

Elle recroisa les bras sur son ventre avant de prendre une mimique boudeuse quelques instants. Cela ne dura pas longtemps, et après un grand sourire vint de nouveau éclairer son visage. Elle fit un clin d'oeil pour montrer qu'il fallait le prendre sur le ton de la plaisanterie avant de décroiser ses bras. Elle ne savait pas toujours quoi en faire mais pour une fois, elle n'y réfléchissait pas tellement, se contentant d'essayer d'être au maximum spontanée et naturelle. Chose nettement plus aisée quand on ne parlait pas de son âge mais bon... Cela semblait lui tenir à coeur. Il avait intérêt à avoir quelque chose d'intéressant à dire pour l'avoir forcée à révéler son âge. Non mais ho ! On n'accédait pas à de telles informations sans rien en retour.

Ensuite, Aldénor se présenta dans les règles de l'art, allant même jusqu'à se lever pour faire une petite courbette. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait cela, d'habitude dans les tavernes, c'était plutôt un nom plus ou moins brailler avant de faire des propositions douteuses et de l'insulter en cas de refus. Quoique que ce bistrot était très correct et il était rare de voir vraiment des personnes vraiment désagréables et violentes ou des ivrognes finis. Mais tout de même, de là à jouer dans la galanterie... Cela semblait étrange et Hrist et la mettait légèrement mal à l'aise. Elle avait beau côtoyé de temps à autre la cour en temps que membre de la Garde d'Honneur, elle n'avait pas l'habitude qu'on la considère elle comme une dame. Pour mettre fin à son léger trouble, Hrist répondit un peu rapidement à l'invitation du demi-elfe.


"Le village de Faëonr... Humm... Il me semble que je vois à peu près où il se situe, même si je n'y suis jamais allé. J'ai pas mal voyagé quand j'étais plus jeune avec un vieil elfe et je crois que je ne suis pas passée très loin. Enfin si vous voulez, je pourrais vous faire visiter la ville. Elle est grande, ça serait bête de vous perdre."

Et c'était réellement le cas, ce n'était pas seulement pour faire la discussion. L'elfe qui l'avait recueillie avait absolument tenu à la faire voir du pays, notamment les contrées humaines et elfiques, sans pour autant avoir tout visité. Elle n'avait jamais eu envie de passer toute sa vie sur les routes et les deux-trois années qu'elle avait passé à voyagé lui suffisait amplement. Il était impossible d'avoir tous les avantages d'une vie sédentaire quand on voyageait, et pour Hrist, rien ne valait un bon bain. Alors à quoi bon se fatiguer à courir d'un coin à l'autre pour être sale, ne pas être sûr du lendemain et tout risquer dans une attaque de bandit ? Enfin... Aldénor pouvait se le permettre, avec ses ascendance d'elfe, c'était sûr que de rester toujours au même endroit devait devenir à la longue ennuyeux à mourir, et en tant que maître d'arme, il devait savoir se défendre tout seul comme un grand. D'ailleurs... Il voulait servir la couronne de Diantra. Dans ce cas là...

"On risque de se revoir alors..."


Hrist avait marmonner à voix haute, sans même s'en rendre compte, l'air un peu songeuse. Autant tenter au maximum de rester en bon terme avec lui alors. C'était toujours mieux de garder de bonnes relations avec ceux qu'on pouvait croiser sur son lieu de travail. C'était déjà assez ennuyeux de devoir gagner sa vie sans en plus devoir supporter des tensions ou autre. Quand elle s'aperçut qu'elle avait pensé tout haut, elle parut confuse un moment avant de dire la première chose qui lui passa par la tête.

"Mais dans quel branche de l'armée ? Il y en a plusieurs branches, l'infanterie, la cavalerie, l'archerie et... La Garde d'Honneur."

Sa branche à elle, celle considérer comme la plus prestigieuse. Cela pouvait peut-être bizarre de parler comme ça du fonctionnement de l'armée mais elle s'en fichait. Tant qu'à se poser des questions, autant avoir des réponses, même si pour cela il fallait manquer de féminité. Et de toutes façon, les minauderies et autre choses du genre, ce n'était pas vraiment son style. Et puis... Ses dernières paroles la faisait méditer. Il ne songeait qu'à aider et protéger les gens. Exactement le genre de personne que sa mère aurait aimé qu'elle devienne, et malheureusement, Hrist savait parfaitement qu'elle en était bien loin.

"Vous avez bien raison, et je pense que c'est grâce à des gens comme vous que même malgré cette guerre, on peut se sentir différent des drows. Eux ne pensent qu'à tuer. Et ce ne sont sûrement pas les bandits et autres voleurs qui feraient la différence."

Petit détail, les Maîtres Chanteur non plus ne faisaient pas la différence. Mais on ne se refaisait pas, non ? Et puis, elle aidait dans la mesure de ses moyens, alors pourquoi se sentir coupable ? Au moins, elle n'était pas contre les humains, c'était déjà ça, surtout que ce n'était pas le cas de toutes les nuisances. Alors pourquoi s'en faire et culpabiliser ?
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeDim 3 Aoû 2008 - 13:37

La discussion avançait, à son rythme. Un rythme pas très élevé d'ailleurs, du moins pas assez pour Aldénor. En effet lui aimait parler et non tergiverser. Quoi de mieux qu'une discussion animée pour connaître l'autre... Et quoi de mieux que de connaître l'autre pour lui faire du charme ou pour le contrer si la situation l'exigeait. Mais là... ça n'avançait pas tellement... Etait-ce de son fait, de celui de la jeune femme ou alors était-ce du à cette forme de rencontre, très froide et finalement pas très motivante à la découverte ? Peu importait finalement, le résultat était là : une discussion au point mort, avec un peu de peine à décoller. Il regrettait ces hautes envolées lorsqu'il exhortait ses camarades au combat dans la forêt d'Aduram ou quand il s'égosillait lors des entraînements des recrues. Toutes ces paroles, ce flot verbeux teinté d'une pointe de fantaisie par moment, de passion à d'autres ou même de colère ou d'amitié... Ce temps où il était encore chez les siens, avec sa famille et ses amis, ce temps, finalement si lointain où une vie paisible et agréable s'écoulait pour le maître d'arme. Aucune réelle considération matérielle, juste son art, ses amis, son temps libre. Un temps révolu par sa propre volonté et son envie d'agir à plus grande échelle que celle d'un village isolé à la lisière de la forêt. Plusieurs dizaines d'années en itinérant ne l'avait pourtant pas habitué au silence et il se faisait un plaisir de papoter avec un peu tout le monde quand il arrivait dans un village ou quand il croisait du monde. Le reste du temps il s'entraînait ou marchait... Et quand il marchait il réfléchissait à une nouvelle technique, à ce qu'il allait faire ou pas et tout cela l'occupait, si bien qu'il n'était jamais seul, toujours accompagné d'une réflexion, d'une pensée à développer ou d'une personne à qui parler.

Ainsi, il n'était jamais seul, sauf en de telles occasions où l'interrelation n'était pas totalement présente ou balbutiante. Oh bien sûr il ne pouvait en tenir rigueur à quiconque précisément, c'était le destin ou un truc comme ça, peu importait son nom. Mais quand même, qu'avait-elle imaginé en l'invitant de la sorte ? Tomber sur un malpropre aux mains crasseuses mais diablement habiles pour se trimballer sur les courbes d'une femme sans qu'elle l'est demandé ? Ou même un rustre ignorant tout des bonnes manières ou du savoir vivre ? Bref, un de ces malandrins avec qui il n'est nulle possibilité d'établir un contact vocal très long et qui, avec l'expressivité d'un crustacé sorti de son eau depuis plusieurs jours. Non ! Du tout ! Il n'était pas de ce genre d'hommes incapable d'aligner plus de trois mots convenables. Au contraire, il aimait parler, de choses et d'autres, laisser son esprit vagabonder au fil des mots et entretenir une discussion tel un foyer par une journée de grand froid. Alors le présent cas l'énervait un peu, bien qu'il n'en laissait rien paraître puisque c'était comme ça et pas autrement. Cependant, il lui fallait accélérer les choses, histoire de ne pas quitter cette charmante Hrist frustré par une non-conversation. Intéressé par les réponses de la "jeune" femme, il allait avoir à le loisir d'exercer sa verve et de se détendre d'une meilleure façon. Tout d'abord, une remarque sur son âge. Un sujet délicat chez les femmes, comme s'il était meurtrier d'avoir un âge et de l'assumer... Vraiment les femmes étaient dures à comprendre : tantôt à revendiquer leur personnalité de façon exagérée, tantôt à la nier effrontément mais rarement à l'assumer pleinement... Même si c'était habituel ça en devenait rageant et lui donnait envie de crier " Mais bordel c'est pas la mort alors arrêtez de nous faire chier avec ces conneries ! " mais il ne le faisait pas... Après tout, elles avaient leurs différences qui, bien qu'elles soient impossibles à comprendre, leur donnait un charme étrange, énervant mais tellement passionnant. Là en tout cas il ne fallait pas hurler, à moins de vouloir faire fuir tous les habitués et elle aussi... Surtout elle d'ailleurs, les poivrots, il s'en fichait bien.


" Au temps pour moi, trente-et-un printemps. Une toute jeune fleur assurément. Et qui n'a rien perdu de son éclat. Veuillez cependant m'excuser pour mon outrecuidance, je ne voulais en aucun cas vous offenser, je sais à quel point ce sujet est délicat avec les dames mais je ne peux que regretter cet état de fait l'âge fait naître et amplifie bien des qualités. "

Il lui sourit, charmeur. En effet, s'il était évident de par le clin d'œil adressé, qu'elle l'avait prit à la rigolade, ça n'en restait pas moins un sujet sensible qui, comme tous les sujets sensibles, sont les plus à même d'être exploités pour mettre à l'aise. Bien sûr, cela avait la possibilité de faire l'inverse et de la braquer voire de l'énerver mais il espérait bien que cela n'arriverait pas, il comptait sur ses sourires certes, puisqu'il n'était pas des moins charmants, mais également sur ses mots, puisqu'il n'était pas des moins habiles. En plus, elle venait de lui proposer de visiter la ville, elle n'avait donc pas la volonté de partir prestement.

" Un charmant petit village où j'ai fais mes classes assurément. Mais il me fallait un peu plus d'aventure. En tout cas si vous y êtes passé je n'y étais plus, je n'aurais pu oublier un sourire comme le votre... " Il s'arrêta un instant, sourit, pour retourna à la discussion. " Pour votre proposition, je ne vous drais en aucun cas être un poids pour vous, vous devez avoir d'autres choses à faire bien plus intéressantes que de faire faire la visite à un demi-elfe rencontré par mégarde dans la rue. Vous avez sans doute un métier à exercer et je ne voudrais pas qu'il en pâtisse par ma faute. Cependant, je ne peux pas refuser si ces conditions sont respectées. Votre présence m'est agréable et pouvoir la faire durer serait un luxe que je souhaiterais avoir. "

Un autre petit sourire, pour bien marquer que ce que l'on dit n'est pas feinté, pour espérer décrocher un sourire, faire bonne impression et si possible charmer Hrist et voila que le tour était joué. Ne restait plus qu'à enchaîner sur un autre sujet en élargissant au maximum la conversation pour lui laisser le loisir d'être plus expansive. Peut-être apprendrait-il de petites choses croustillantes, sur elle ou sur quelqu'un d'autre, une petite information pouvant l'aider à charme ou à prendre une opportunité dont il ignorait tout... Pas comme un de ces vulgaires voleurs d'informations mais comme un gentilhomme, pas pour nuire mais pour le servir un peu, sans que personne n'en est à souffrir. Et pour enchaîner : l'armée. Un sujet pas très féminin, c'était très étrange d'en parler à une femme mais étrangement c'était assez excitant. C'était rare les femmes s'y intéressant et leur point de vue était toujours précieux et appréciable sans compter qu'un grand vide était comblé ainsi. Lui qui rapprochait aux femmes - comme une grande majorité des hommes honnêtes - de ne pas le comprendre, voici une différence qui tombait et un point de discussion supplémentaire, d'autant plus qu'il s'agissait de sa carrière et peut-être même de la sienne.

" Dans toutes en fait puisque je suis maître d'arme, je me charge de l'entraînement des troues qui en ont besoin ou qui le veulent. J'ai ouïe dire qu'il y avait déjà un maître d'arme dans l'armée mais qu'il était pour le moins léthargique... Je ne sais pas comment il agissait mais personnellement je ne souhaite adhérer à aucune branche et je crois d'ailleurs que le maître d'arme est chef des armées après le roi... Mais je n'en sais pas grand chose, je verrais lorsque j'aurais été présenté. La chose dont je suis sûr c'est qu'il va me falloir me mesurer à l'actuel maître d'arme, je ne pense pas qu'il accepte un confrère et néanmoins concurrent " Il se leva légèrement de sa chaise pour venir lui souffler quelques mots à l'oreille. " Je pense qu'il va falloir l'évincer par la force mais n'en dites rien, je vous fais confiance " Il reprit alors à voix haute. " Pour le reste, je vous remercie de ce compliment, c'était bien un compliment, non ? " Il rit de bon cœur et machinalement porta son verre à ses lèvres pour le finir d'une traite. " Vous avez raison, ces nuisibles ne mériterait que d'être passé par le fil d'une lame... Si j'en tenais un, je peux vous assurer qu'il passerait un très mauvais moment... Rendez-vous compte, même les femmes s'y mettent alors qu'elles n'en ont nul besoin... Des femmes comme vous, charmantes, intéressantes et sympathiques..." Il soupira, déçu de ce constat pourtant évident... C'était malheureux, des vies gâchées pour rien, alors qu'ils auraient pu jouir d'une existence droite et passionnante
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeDim 3 Aoû 2008 - 17:47

Outrecuidance ? Par tous les dieux, des mots comme ça, on ne les entendait d'habitude qu'à la cour ! Et encore, seulement lors des rencontres pompeuses et officielles. En même temps, pour Hrist, toutes les rencontres de la cour étaient pompeuses, officielles et naturellement ennuyeuse. Aucune spontanéité, aucune personnalité, rien que des paroles toutes faites, voir des menaces voilées mais jamais plus. Cela vous déprimait n'importe quel garde pour la journée. Heureusement, même si Aldénor utilisait le même langage, il semblait beaucoup moins coincé et guindé. Un bon point pour lui. Et au moins, il y avait peu de chance pour que des poivrots près d'eux suivent la conversation, ils ne devaient pas comprendre la moitié de ce que disait le demi-elfe, et même dans le cas contraire, ils devaient s'être arrêtés à l'outrecuidance.

Aldénor tentait visiblement de continuer à rattraper le coup, vis à vis de son âge. S'il continuait à la complimenter comme, elle ferait peut-être en sorte de rester un peu plus longtemps en sa compagnie. C'était toujours agréable de se faire caresser dans le sens du poil. Et puis, cela ne faisait pas de mal de se laisser flatter de temps en temps. Pour la première fois depuis le début de la rencontre, Hrist adressa à son interlocuteur un vrai sourire sourire sincère, plus malicieux et aussi plus pétillant. Ils était plus rares, surtout quand elle s'occupait à trouver des pigeons à plumer pour arrondir ses fins de mois, mais cela illuminait tout son visage et c'est sur un ton enjoué qu'elle répondit à Aldénor, pourtant sur le sujet délicat des rides. Il fallait bien les mériter ses compliments, non ?


"Et bien, avec tous ces compliments, je vois mal comment je pourrais vraiment m'offenser sans être vraiment de mauvaise foi. Mais laissez-moi vous nuancer. Les défauts aussi, malheureusement, s'amplifient avec l'âge sans compter que certaines choses disparaissent à tout jamais, comme l'innocence et la naïveté."

Les dernières paroles du membre de la Garde d'Honneur était légèrement teintées de mélancolie. Elle se rappelait l'époque où, encore enfant, elle apprenait dans le dos de son père à devenir une parfaite Silencieuse, plus pour faire enrager son père que pour réellement vocation. Elle avait aimé ces moments, bien entendu, mais c'était surtout la compagnies des personnes qu'elle avait croisé qu'elle avait apprécié. Et maintenant, elle se retrouvait coincé entre l'honnêteté et l'illégalité, forcée de choisir. Même si pour l'instant, elle avait trouvé un compromis, elle savait parfaitement que cela ne durerait pas. Même ne pas prendre de décision s'apparentait à un choix.

Ho, et maintenant, un compliment sur son sourire. Décidément, le demi-elfe l'intéressait de plus en plus, malgré ses manières un peu étrange. Personne n'était parfait, non ? Elle pouvait bien faire l'effort de s'adapter un peu. Surtout qu'il s'intéressait vraiment à elle en prenant garde de ne pas la déranger. Un parfait gentleman. Au moins, si elle commençait à se lasser, elle n'aurait pas trop de mal à s'en débarrasser, s'il s'inquiétait de savoir s'il l'incommodait ou pas. Mais elle avait tout son temps devant elle. Enfin... En réalité, elle ne savait pas trop si son lieutenant lui avait assigner une tache ou une corvée à faire, mais elle s'en contre-fichait. Elle avait assez travaillé pour la journée et elle avait envie de passer à autre chose. Surtout que dans la Garde d'Honneur, même quand il n'y avait plus rien à faire, il y avait toujours une corvée à effectuer. Que de plaisir. Et en dernier recours, c'était entraînement, entraînement, entraînement. D'un ennui...


"Ne vous inquiétez donc pas ! J'ai fini mon travail pour la journée et je ne savais pas que faire de mon temps libre. D'un certain sens, c'est vous qui m'arrangez. Et de toute façon, mon travail n'est pas trop contraignant... Il suffit de savoir y faire. Cela serait aussi pour moi un plaisir de rester encore un peu en votre compagnie."

Hrist s'arrête quelques instants avant de lui adresser un sourire charmeur. Elle se rappelait parfaitement son sourire d'un peu plus tôt et elle espérait bien le mettre en confiance. Si elle voulait le faire parler de sujets qui pourraient lui être utile pour faire chanter quelqu'un, il fallait absolument qu'il se sente en confiance. Et il fallait aussi admettre qu'il n'était pas mal dans son genre, tout du moins physiquement. Pour le reste, il faudrait attendre qu'il soit plus détendu et confiant pour voir ce que cela donnait. Elle savait parfaitement que les plus mielleux des nobles pouvait se révéler être un monstre, alors elle se méfiait quand même raisonnablement des manières du demi-elfe.

"Il faudra absolument que je vous emmène voir le marché, il est toujours très animé et ce que les étales montrent est souvent magnifique. Généralement on trouve qu'on ne possède pas assez d'yeux pour tout voir." Hrist émit un petit rire avant de reprendre. "Je pourrais aussi vous montrer quelques auberges digne de ce nom et vous montrer le chemin pour aller au château. Je me doute bien que vous voulez plutôt vous reposer si vous venez d'arriver mais au moins, vous aurez repéré les lieux."

Elle lui adressa un clin d'oeil malicieux. Repérer les lieux, rien de tel pour savoir par où entrer, où trouver le maître d'armes en place et lui faire son affaire. Avec de telles méthodes, il commençait à plaire à Hrist. Et puis au moins, s'il le meurtre avait bel et bien lieu, mystérieusement sans qu'on sache qui l'avait perpétué, elle aurait un moyen de pression pour faire chanter Aldénor. Ne jamais faire confiance à une femme, surtout si elle était charmante. Et tout ça pour quoi ? Une place de maître d'armes. Alors qu'elle était dans l'armée, elle l'avait à peine aperçut quelque fois de loin, mais pour dire la vérité, elle s'en fichait totalement. Elle ne connaissait pas réellement la moitié de l'organisation de l'armée, tout ce qui lui importait était de savoir le nom de son lieutenant et celui de son capitaine, après, c'était des informations superflues.

"Hé bien, je dois avouer que vous m'apprenez des choses. Je pensais qu'un maître d'armes était une personne qui s'occupait d'enseigner comment se battre, mais seulement avec une ou deux personnes. Avec toutes une armée, votre tâche ne sera pas mince. Je vous souhaite bien du courage si vous réussissez."

Hrist lui fit un nouveau clin d'oeil, avant de son pencher à son tour vers l'oreille du demi-elfe, qu'elle effleura légèrement au passage. Geste prémédité ou pas ? Dur à dire. Que voulez-vous, c'est plus difficile de voir ce que l'on fait lorsque l'on a des cheveux longs qui tombent devant son visage.

"Ne vous en faites pas, ce secret partira avec moi dans la tombe."

Si vous payez le moment venu, naturellement. Mais pas besoin de la préciser maintenant. Si ?

"Oui oui, bien sûr que c'était un compliment ! A part si vous aimez être comparé à des drows, dans ce cas là, vous avez encore du chemin à faire pour réussir à tenir la comparaison. Je suis navrée pour vous."


On sentait nettement l'humour dans les dernières paroles de Hrist qui adressa un nouveau sourire à Aldénor. Elle se réinstalla ensuite sur sa chaise, posant confortablement son dos contre le dossier. Une nouvelles fois, elle croisa ses bras et resta un instant silencieuse, méditant un moment sur les dernières paroles du demi-elfe.


"Je suis entièrement d'accord avec vous, mais d'un certains sens, je trouve cela normal que les femmes s'y mettent aussi. Même les nuisibles sont capables d'engendrer des enfants, et que peuvent-ils apprendre à leur progénitures d'autres que le vol, le meurtre et le pillage ? Sans parler "d'avoir ça dans le sang", l'éducation est tout même une part importante de ce qui nous détermine. Et si l'enfant est une fille, voyez ce que cela donne. Je me demande si dans le cas de ces enfants, on peut vraiment leur en vouloir d'être des nuisibles... La naissance est un choix qui n'appartient qu'aux dieux."


Hrist resta songeuse une poignée de secondes. C'était son histoire qu'elle venait en quelque sorte de conter, avec son père Silencieux. Il avait absolument voulu en faire quelqu'un de bien, mais après le meurtre de sa nourrice, elle n'avait été élevée que par des Silencieux. Il y avait mieux comme modèle de droiture et de justice. Elle avait essentiellement raconté cela pour faire réfléchir Aldénor et pour voir jusqu'où allait sa colère contre les nuisibles. Elle reprit donc ensuite sur un ton plus enjoué.

"En tout cas, à votre place, je ferais attention. Qui sait ? Je fais peut-être partie de ces nuisibles, tout à l'heure, je vous ai bousculé juste pour récupérer votre bourse, je vous offre un verre pour détourner vos soupçons et ensuite je m'enfuis en douce. A votre place, je vérifierais."

Elle avait dit cela en riant et elle adressa un clin d'oeil au demi-elfe pour bien le montrer? Bien sûr qu'elle ne lui avait rien voler, dérober quelque chose n'était pas ce qu'elle préférait, et en tout cas, surtout pas de manière aussi grossière et seulement pour de l'argent. Autant directement prendre l'objet dont on avait besoin.
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeSam 9 Aoû 2008 - 13:11

Cette femme était vraiment des plus intéressantes bien que très bizarre par moment... Enfin bizarre... Pour un homme elle l'était, fémininement parlant elle était normale avec ses moments très féminin de se formaliser sur ses rides, puis sur son âge... Comme si c'était important... Comme le disait beaucoup d'hommes, la plupart de mauvaise foi d'ailleurs, seule compte la beauté intérieure - Souvent c'était dit sans qu'on le pense ou tellement peu... Nombreux jeune gens avaient pris cette phrase comme prétexte, comme excuse même. Il s ne pensaient qu'à coucher mais les femmes n'aiment pas l'entendre et flatter leur ego les amenaient tout aussi bien et souvent mieux dans votre lit... Alors un petit mensonge était utile parfois. - et pour lui cependant cette phrase prenait tout son sens. En effet, pour coucher il n'avait pas grand effort à faire, il y avait toujours des femmes en manque de sensations fortes, où que l'on soit... Quelle prouesse y avait-il donc à coucher avec une femme juste pour son corps ? Aucune. Dès lors à quoi bon le faire ? A rien. C’est pourquoi il ne le faisait pas et s’il en avait besoin, quelques pièces et le tour était joué. Pas de quoi s’inventer des manières ou faire le bel homme érudit… Quand on avait des besoins physiques on les assumait et on allait voir la catin du coin. Quand ce n’était pas le cas – ou du moins pas la priorité – on s’intéressait aux femmes, à leurs pensées, les réactions, leurs besoins, leurs envies : on s’occupait d’elles ! Tout ça pour dire qu’il se fichait bien de ses rides et de son âge. Elle était mignonne et charmante, c’était même ces défauts qui la rendaient comme cela alors autant les accepter et les assumer… Enfin bon, il n’allait pas revenir là-dessus, c’était un sujet désormais clos, il n’allait pas la faire changer d’avis et ne comptait pas le faire non plus… Ils n’étaient pas mariés donc ça ne changerait pas grand-chose à sa vie quotidienne. Il se contenta donc de sourire quand elle parla des défauts qui s’amplifiaient ou disparaissaient… Elle n’avait pas tort mais c’était une vision très négative des choses, à chaque âge avantages et inconvénients. Quand on est jeune on rêve d’avoir des responsabilités, un rôle dans la société et toute sorte d’autres nouveautés. Et puis quand on est vieux on rêve de retrouver sa jeunesse et son innocence. Il est d’ailleurs bon que l’on se considère vieux très jeune sans pour autant en accepter le terme de la part d’autrui… Encore une bizarrerie qui n’est cependant pas que féminine, elle.

Des fois les elfes avaient du bon, bien qu’ils soient décidément bien trop étranges pour Aldénor… D’ailleurs comment pouvait-il être demi-elfe ? Ces deux races étaient tellement éloignées et surtout si imparfaites… Comment quelque chose de bon en était sortie ? Car oui, il se considérait bon et nettement meilleur que ces éphémères humains ou ces pédants elfes. Sans doute le meilleur des deux races s’étaient combinés. Une longévité plus durable que les humains lui permettant plus de recul et une fin à sa vie pour lui apprendre l’humilité : un sacré cocktail qui selon lui marquait la supériorité des demis-elfes sur toutes les races pensantes. Mais il n’en était pas pour autant sectaire envers les autres, il les haïssait gentiment : il en fallait aussi, c’était l’équilibre de ce monde… Et puis peu importait que l’on soit humain ou elfe, les sentiments restaient les mêmes et il avait de nombreux amis de ces deux races. Enfin… Toutes ces considérations l’étonnaient un peu plus à chaque fois. Il n’arrivait décidément pas à comprendre comment l’on pouvait se soucier plus de son paraître que de son être… Bien sûr c’était utile par moment, pour des célébrations, des évènements nécessitant une aisance visuelle élevée mais en dehors… C’était souvent exagéré : voir des femmes d’ouvriers habillées finement et élégamment au point de ressembler à des nobles… Avaient-elles honte de leurs maris ? Reniaient-elles l’évidence de leur quotidien ? Ou peut-être cherchaient-elles les faveurs d’un noble de passage… Ne pas s’habiller n’importe comment était valable dans un sens comme dans l’autre… Si on n’imaginait pas un noble en guenilles, pourquoi imaginer un mendiant en habits d’apparat ? C’était tout aussi grotesque. Il aurait pu en disserter des heures durant de ce sujet mais ce n’était pas vraiment le moment… On lui avait parlé et la moindre des politesses était de répondre et si possible correctement et pas à côté de la plaque…


" A la bonne heure ! J’accepte votre proposition. Il me faudra trouver une auberge avant tout et se sera avec grand plaisir que je visiterais cette cité en si charmante compagnie, tout ça m’a l’air passionnant. "

Certes il était peut-être un peu trop enthousiaste cette fois mais c’était toujours plaisant de découvrir des lieux jusqu’alors inconnus, de découvrir une ruelle richement décorée par des échoppes de riches marchands et d’artisans talentueux. C’était des tranches de vie, de ces petites choses qui faisaient un grand tout… Mais il fallait relativiser. Passé ce décorum même attrayant, il n’était pas grand admirateur de l’architecture ou d’histoire, se contentant de regarder ce qui lui était utile : bâtisses militaires, échoppes de consommation courantes ou de riches commerçants. Tout le reste, il fallait bien l’admettre, l’ennuyait. Non pas que ça soit inintéressant ou moche ou autre mais ça ne lui servait pas… A quoi bon savoir que la tour d’angle de la maison du milieu datait de telle année et avait été faite par les nains avec une pierre spéciale… C’était bon pour les nobles ça, pour les résidants à vie de la cité et les érudits du pays… Mais il était maître d’arme, sa noblesse à lui il l’avait gagné, c’était celle des armes, pas celle des mots poudrés et dégoulinants d’orgueil. Son âme n’était pas dévoyée en de vaines tactiques politiques pour influencer telle ou telle décisions… Il servait le peuple et l’armée de son maître et pas son intérêt ou celui d’un petit groupe d’individus. De ce fait il avait une tâche ardue mais peut-être pas autant que l’imaginait Hrist.

" En fait vous avez en partie raison, mes enseignements sont limités car ils prennent du temps et ne sont pas gratuits. Dès lors, l’entraînement de toute une armée n’est pas de mon ressort, je me contente de perfectionner les techniques de quelques privilégiés. Du moins je le ferais peut-être, si je suis pris et si mes directives ne changent pas de ce que j’ai pu en comprendre. La cours n’est pas un lieu très ouvert vous savez, il faut parfois lire entre les lignes et interpréter au risque de se tromper… De plus, mes informations n’ont pas été prisent en personne donc le relais peut parfois distordre les paroles… "

Il sourit et appela la serveuse d’un claquement de doigts avant de reprendre avec un air plus mystérieux, plus secret. Il aimait bien ce personnage en lieu, ce joueur espiègle et un peu voleur qui lui faisait avoir de si surprenantes mimiques. Un aspect de sa personnalité qu’il avait choisit de ne pas exploiter n’aimant pas ces voleurs, charlatan et autres maîtres chanteurs. Mais il ne pouvait non plus ignorer cette curiosité qui le poussait à s’intéresser aux petites indiscrétions de la cours, ces ragots qui courait, ces rumeurs qui naissaient. C’était un monde à part, pas le sien du tout mais il s’amusait à y plonger le temps d’une apnée en eaux troubles. Il se sentait gamin des rues, à sautiller tout joyeux d’avoir surpris madame la baronne au lit avec son amant le comte. C’était finalement un genre de vengeance. Les nobles méprisaient les différents, les pas comme eux… Alors on leur brisait les couples, on faisait naître de sombre rumeurs de complot, on discréditait une carrière. C’était pour équilibrer la balance et les faire redescendre un peu sur terre. Aussi s’approcha-t-il de l’oreille de la jeune femme en mettant sa main afin que personne autre qu’elle ne puisse l’entendre.

" Vous savez, il s’en passe des pas mal à la cours. Peut-être est-ce déformé mais on raconte que les nobles se laissent aller à d’étranges pratiques alors que la guerre arrive… Imaginez, il y a deux jours, j’ai reçu un faucon messager de la part de mon informateur… Il paraîtrait que Lilianna - la prétendante au lit de Trystan, le probable remplaçant du roi – a été aperçue extrêmement proche de la Baronne Morgause de Merval, vous savez, l’hideuse femme avide de pouvoir… Comment voulez-vous que l’on puisse gagner la guerre avec des mœurs si étranges…
Enfin ce n’est pas très important, peut-être n’est-ce que parce que les deux dames s’apprécient… Mais tant de secrets et de mystère en ces temps si troubles, avouez que ce n’est pas correct… Il y a bien plus important… Au moins ces nuisibles dont vous parlez… Les nobles ne savent pas faire la guerre mais qu’au moins ils s’occupent des vrais problèmes… "


C’était vrai après tout… Les affaires de cœur tout le monde en avait, les nobles aussi fort heureusement, on allait pas leur en vouloir pour ça… Il fallait bien un successeur au roi et un successeur au successeur… Mais deux femmes, c’était assez inhabituel et puis pas respectable ni respectueux à ce niveau… Et surtout, comment gérer son peuple avec tant de sujets à traiter… Et puis ce problème récurrent de nuisance, il fallait s’en occuper. Ce n’était pas grand-chose mais les routes étaient de moins en moins sûres, même les villes étaient envahies de ces cloportes… Alors plutôt que de parler sexualité débridée, il valait mieux s’occuper de préparer la guerre.

" Une femme n’a pas à salir son honneur ainsi… Et puis rien ne sert de leur trouver une excuse, on a tous le choix. Celui-là est celui de facilité et la facilité n’est pas la bonne solution, ça n’amène jamais rien de bon. Au mieux on se retrouve chassé, au pire on se retrouve mort… Non croyez-moi, ces personnes sont certes à plaindre mais elles n’avaient qu’à faire un autre choix… Ensuite, la rédemption est toujours possible et si vous en étiez alors je vous conseillerais de vous trouver un homme qui saura vous combler et vous apprendre autre chose de bien plus utile. "

C’était certain, ces gens ne méritaient que la mort pour lui. Ils trahissaient leurs peuples, leurs nations, leurs amis, leurs familles. Ils étaient des déchets qu’il fallait éliminer de ce monde et renvoyer à la terre. Ce n’était pas juste de la rage, c’était plus de la pitié et un instinct de conservation. En effet, leurs vies étaient pourries, à toujours chercher un objectifs, ne jamais avoir de répit ni de joie… Une bien morne existence qui reposait sur les autres et qui consistait à les détruire…
C’était un concept assez pitoyable qui touchait de plus en plus les races les plus anciennes de Miradelphia. Une plaie rampante qui rongeait les terres de ce monde et qui devait être éradiquée aussi bien pour son bien que pour celui des autres. De plus, œuvrant ainsi ils favorisaient les drows alors que ces derniers ne les épargneraient pas pour autant… Aider un ennemi du peuple à ses pertes n’étaient pas très intelligent et cela méritait bien la mort, tout comme les traitres à la couronne étaient exécutés…
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MessageSujet: Re: Qui a dit que c'était un verre forcé ?   Qui a dit que c'était un verre forcé ? I_icon_minitimeSam 9 Aoû 2008 - 18:36

La soirée prenait une tournure étrange pour Hrist. D'habitude, elle avait plutôt l'habitude se se faire outrageusement draguer, d'une manière ou d'une autre, avec plus ou moins de finesses et des tactiques différentes. Mais là, le badinage mondain avec une moitié d'elfe... Pour peu, elle serait cru à la cour, par celle du roi mais pourquoi pas une plus petite à l'extérieur de Diantra. Il ne manquait plus que les plats raffinés et les bougies, et là on aurait un tableau digne de nobles. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de bousculer un elfe ? Enfin, un demi-elfe ? C'était vraiment spéciale... Cela l'amusait de lui parler, surtout en ce qui concernait les nuisances, mais elle ne s'était pas du tout attendu à ça pour sa soirée. Un peu trop sérieux pour elle. Mais au moins, elle ne pouvait pas dire que cela lui changeait les idées ! Ca changeait radicalement des interminables beuveries et des fêtes improvisées dans une taverne. Au moins elle jouait dans la diversité. Et elle pouvait toujours faire en sorte que cela devienne plus intéressant.

Aldénor, poli jusqu'au bout des ongles, accepta avec joie sa proposition -ou en la mimant bien- et en en remettant une couche sur sa "charmante compagnie". Cela commençait à faire beaucoup pour un seul homme en une seule soirée ! Elle avait rarement vu des personnes si peu avares en compliments et cela en devenait douteux. C'était vraiment un truc d'elfe, un humain, on l'aurait trouvé trop dégoulinant de bonnes intentions et obséquieux pour être honnête. Là, c'était bizarre, mais on pouvait s'attendre à tout avec le beau peuple. Enfin... Avec une moitié de beau peuple. Qu'est-ce que cela devait donner quand c'était un elfe à part entière ? Cela ne l'avait pas marquer pourtant quand elle avait visité leur territoire ! Peut-être qu'elle n'y avait pas fait particulièrement attention sur le moment... Mais tout de même, ce genre de chose, ça ne s'inventait pas, si ?


"Il faudra me dire ce que vous préfèreriez voir, et surtout dans quel ordre. Je doute que des boutiques pour femme vous plaise particulièrement." Hrist émit un petit rire avant de reprendre. "Mais je connais quand même de bonnes adresses dans Diantra qui devrait vous intéresser."

Des bonnes adresses d'auberges, bien sûr, elle les connaissait toutes, mais aussi de magasins plus masculins. La conversation pratique chez les soldats de base n'étaient pas très évolués et elle avait bien sûr s'en contenter. C'était toujours mieux que de rester seule dans son coin silencieuse. Et c'était d'un ennui ! Il valait encore mieux entendre parler pendant plusieurs heures de suite des qualités comparées de tel ou tel armurier et forgeron. Quoique parfois, elle avait l'impression de ressortir plus bête de ces conversations qu'elle ne l'était au début. Un détail, ce n'était pas de son cerveau dont elle se servait, et tant qu'elle pouvait faire tout ce dont elle avait envie, elle se fichait bien par la suite de son niveau d'intelligence. Elle tenait déjà à peine ses comptes, elle ne le faisait que quand son niveau d'argent passait dans le rouge, et même là, elle ne prenait pas de réelles mesures budgétaire, elle ne faisait que d'aller se servir chez son voisin pour renflouer ses caisses.

Humm... Ainsi donc, ce c'était quand même pas toute l'armée qu'Aldénor prévoyait d'entrainer mais seulement des privilégiés. C'était déjà plus raisonnable et réalisable. Il serait probablement avec les capitaines, les lieutenants et autres caporaux, voir quelque soldats d'exception. Aucune chance donc pour qu'elle soit sélectionnée pour ce grand... Honneur. Ce n'était pas que cela aurait dérangé d'Hrist de retrouvé Aldénor sur son lieu de travail, elle s'en fichait complètement de mélanger boulot et loisir, mais vu qu'elle n'avait rien dit sur son métier au demi-elfe... En fait non, cette situation serait très amusante. Quelle tête ferait-il en la voyant dans l'armée ? Il devait l'imaginer vendeuse ou paysanne, voir peut-être fille de joie, mais elle savait qu'elle n'avait pas la tête à être soldat, surtout dans la Garde d'Honneur. Pas assez sérieuse et pas avec assez de cicatrices. Des cicatrices, et puis quoi encore ? Elle se battait toujours à distance, ce n'était pas pour laisser quelqu'un abimer son corps. Il y avait des priorités tout de même !

Il enchaina ensuite directement avec la bonne parole du jour sur la cour. Pensait-il vraiment lui apprendre quelque chose ? Le château était un lie de fourbe et de traitre, et les nobles n'appréciaient pas tellement de voir de nouvelles personnes venir jouer avec elles. De nouveaux pions sur l'échiquier du pouvoir n'était jamais de bon présage, et on tentait toujours de l'éliminer le plus rapidement possible. De plus, la cour royale humaine devait être la pire, les elfes n'avaient pas ce penchant naturelle pour les intrigues et les coups par derrière, enfin d'après elle. De même pour les nains. C'était une spécificité humaine dont beaucoup se serait bien passé. Hrist s'en fichait. Tout que quelque chose ne la concernait pas particulièrement, elle s'en fichait, et c'était grâce à toutes ces magouilles qu'elle pouvait faire chanter certaines personnes. Si tous les humains avaient été tout blancs, elle n'aurait plus eu qu'un seul métier.


"J'espère pour vous que la cour ne vous empêchera pas de faire ce que vous voulez. De ce côté-là, je ne peux guère vous aider. Plus je m'en éloigne et mieux je me porte. Les coups dans le dos, très peu pour moi. Je préfère encore y aller franchement que de sourire en préparant la vengeance."

Bon, elle souriait aussi beaucoup parfois en ayant des arrières pensées, mais jamais bien méchantes. Une recherche d'informations, une envie de s'amuser, de faire des rencontres... Quand elle n'appréciait pas quelqu'un, elle le faisait clairement savoir, ou alors, son sourire n'avait rien d'amicale et ça, n'importe qui pouvait le comprendre sans trop de problèmes. Mais tout cela n'était que des détails futiles, non ? En parlant, elle avait plus ou moins sous-entendu qu'elle avait déjà eu un contact avec la cour. Elle ne l'avait pas fait sciemment mais maintenant, elle se demandait qu'elle serait la réaction d'Aldénor s'il s'en rendait compte. La prendrait-il dorénavant pour une servante ? En tout cas, qu'il essaie de l'assimiler à une noble ne manque de sensation et il allait se prendre le coup de pieds du siècle. Hrist refusait catégoriquement d'être assimiler d'une manière ou d'une autre à ces prétentieux avec un balais dans les postérieur.

Elle regarda le demi-elfe appeler une serveuse avec un sourire. Peut-être que finalement, elle l'avait sous-estimé et qu'il était un plus grand buveur qu'il n'y paraissait. Cela pourrait peut-être le détendre un peu et laisser aux oubliettes les conversation sérieuses. Naaan, cela n'avait pas l'air d'être pour maintenant. Il se pencha au contraire vers elle pour lui glisser quelques mots à l'oreille. Enfin quelques mots... Quelques phrases plutôt. Ainsi donc, il s'intéressait aux cancans en tout genre ? Elle ne l'aurait jamais cru ! Un elfe, si respectable et tout et tout, s'intéressant aux racontars de serviteurs ? Voilà qu'il remontait dans son estime ! Peut-être qu'il connaissait quelques détails croustillant dont elle pourrait se servir ! Hum... Lilianna avec Morgause ? C'était vraiment... Sordide comme histoire. Enfin, les nobles faisaient tout et n'importe quoi, alors pourquoi pas ça ? Mais voilà, il y avait un hic. Sans savoir si Lilianna était une "prétendante au lit de Trystan", les histoires de cœur était d'un tel banal, elle savait que Lilianna était assez proche du conseiller, lui-même très proche du roi. Peut-être d'ailleurs un peu trop pour Hrist. Si elle avait eu des preuves concrètes, un flagrant délit, elle n'aurait même pas réfléchi et aurait fait chanter le roi lui-même, mais là, elle n'avait pas assez de preuves pour risquer sa vie. Cela serait pour une prochaine fois, si elle en apprenait plus. Hrist se pencha à son tour vers le demi-elfe, mais sans aller jusqu'à son oreille, elle se contenta de rapprocher son visage et murmurer doucement ses paroles.


"La cour est ainsi, aussi horrible que les nuisible à sa façon. Des vies s'y brisent tous les jours, seulement pour une quête de pouvoir. Mais laissez-moi vous donnez un conseil. Ce genre d'information ne me choque guère, mais éviter de répandre de telles choses. Vous risquez d'être alors très mal vu et de vous faire des ennemis puissants, surtout en médisant sur des personnes proche du roi. Et même si... La place de maître d'arme se libère, elle risque de vous passer sous le nez à cause de cela."

Pendant toute sa déclaration, le visage de Hrist s'était fait plus sérieux et son sourire s'était estompé. Elle n'avait pas particulièrement de sympathie pour Aldénor, pas plus que pour un autre compagnon quelconque d'une soirée, mais s'il arrivait à tuer et à prendre la place du maître d'arme actuel, elle pourrait toujours s'en servir contre lui. Et les rumeurs, ce n'étaient pas géniale. Une fois qu'une rumeur était lancé, impossible de faire chanter quelqu'un là-dessus. Les rumeurs devaient être le résultat d'un refus de coopérer. Ou un avertissement à la rigueur. C'était vraiment tout un art de jouer les maîtres chanteur, un art qu'elle appréciait et maîtrisait. Pour son plus grand bonheur et le plus grand déplaisir de ses victimes. Rien de tel pour avoir une poussée d'adrénaline que de jouer avec la psychologie de ses victimes. Bien mieux que de tuer ou voler quelque chose. Bien sûr, dit comme cela, on pouvait l'apparenter à de la manipulation de cour, mais c'était au final très différent. Après tout, si quelqu'un pouvait être la cible d'un maître chanteur, c'est qu'il avait fait quelque chose de mal avant, non ? Il ne faisait que mériter ce qui lui arrivait. Pas plus ni moins que les punitions qu'on infligeait aux nuisibles. Hrist s'adossa de nouveau contre le dossier de sa chaise et retrouva son sourire légèrement malicieux.

"Le choix... C'est une notion parfois bien restrictives. Quand on voit des orphelins de sept ou huit ans forcés de voler pour nourrir, je n'appelle pas ça vraiment un choix. A part bien sûr si vous préfèreriez qu'ils meurent de faim. Après tout, mourir lentement jeune ou un peu plus tard pendu, quel différence cela fait-il ? En plus, ça coûte moins cher à la couronne."

Pour la première fois de la conversation, Hrist faisait preuve de cynisme et cela lui était venu naturellement sans même qu'elle y prenne garde. Aldénor avait des idées bien tranchées sur les nuisibles et refusaient de voir autre chose. Cela l'agaçait un peu, mais à part dans son cynisme, elle ne le montra pas. Il n'avait jamais vu des gamins des rues mourir de faim ou quoi ? Et pendant la peste, il était où ? Certaines scène qu'elle avait vu durant la maladie avait de quoi vous retourner l'estomac et vous empêcher d'être aussi tranché et strict envers tous les nuisibles. Bien sûr la plus part le faisait parce que cela leur plaisait alors qu'ils auraient pu faire autre chose. Mais il y en avait toujours une part qui n'avait pas eu le choix, ou alors celui de mourir.

"Et pour la rédemption des femmes..."

Hrist passa une main dans ses cheveux avant de les rejeter en arrière.

"Je ne veux pas dire mais quel homme, n'étant pas lui-même un nuisible, irait s'occuper de la sorte d'une telle femme ? Je ne sais pas mais l'idée de rester avec quelqu'un qui a tué, volé, assassiné -c'est bien sûr autre chose que pour un soldat qui fait son devoir- me rendrait légèrement mal à l'aise. Il faut la trouver la perle rare masculine. Que feriez vous, vous ? Enfin... C'est peut-être à cause de ça que je suis célibataire."

Sa dernière phrase, Hrist l'avait accompagné d'un sourire amusé et on sentait bien le rire dans ses paroles. Mais ce n'était que pour détendre un peu l'atmosphère. Elle s'intéressait beaucoup à la réponse d'Aldénor. Irait-il jusqu'au bout ou alors n'était-ce que des belles paroles lancées au gré du vent ? Cela retenait son attention au plus haut point. Elle voulait savoir jusqu'où il était près à aller, jusqu'où il était près à la suivre sur ce terrain glissant.
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