Retour à l'envoyeur !

Sujet: Retour à l'envoyeur ! Mer 10 Sep 2008 - 10:24

Diantra... Ses grandes rues, ses tavernes et ses auberges, ses ruelles malfamées et ses grandes avenues illuminées par la lumière de l'astre Solaire. Rien n'avait changé, finalement. Même en une quinzaine d'années, les rues de la plus grande des villes semblait comme celles que connaissant Atanael quand il était petit. Sa vision toutefois assez péjorative de cette ville s'était améliorée avec le temps, même si l'agitation qui y régnait n'était pas propice à l'épanouissement de soi-même et au peaufinement de sa culture. Le calme d'un temple érudit était bien plus objectif, certes, mais bien plus silencieux aussi. Malgré le fait qu'il y avait vécu une bonne vingtaine d'années minimum, il ne connaissait qu'une petite partie de la ville de Diantra, les quartiers pauvres et le quartier du marché. Mais par exemple, il ne connaissait pas les quartiers nobles de la mégapole et les alentours du Palais. Il n'avait jamais vécu dans le luxe, et cela ne l'enviait pas vraiment non plus.

Il était à Diantra uniquement pour découvrir de nouveaux havres de culture et de paix. Sa quête de connaissances inébranlables n'était, n'est et ne sera jamais terminée. De toutes façons, pour réunir toutes les connaissances de Miradelphia et même au delà, une seule vie, même une vie d'elfe, ne suffirait pas à remplir cet objectif. Toutefois, il serait ravi de transmettre ses connaissances à un apprenti et de lui donner pour objectif de réunir toutes les connaissances de Miradelphia, et ainsi de suite pour des dizaines de générations.

Alors qu'il pensait à son avenir, et à celui de son apprenti potentiel, il arriva dans une des grandes rues de Diantra. Environ un millier de personnes était réuni en cette avenue qui regorgeait de Boutiques, d'auberges et d'autres établissements de divertissement (si vous connaissez Bordeaux, vous comparez ça avec la rue Ste-Catherine en milieu d'après-midi le samedi^^). Le sol était fait de pierres collées les unes à côté des autres, ce qui en faisait un terrain accidenté ayant foulé bon nombre de chevilles de personnes ne voyant pas où elles marchent. Les enfants couraient entre les foules en jouant à "tu vas voir si je t'attrape". Les femmes, qu'elles soient banales ou du monde discutaient des nouvelles robes et des essences parfumées mises en ventes dans l'un des nombreux magasins de Diantra, et les hommes étaient souvent à la taverne en compagnie chaleureuse d'une pinte de bière et d'amis tout aussi bien accompagnés.

Il regardait l'agitation de cette rue. Rien qu'a y penser, cela lui refilait une migraine presque insoutenable. Bref, il devait continuer à avancer malgré cela. Il arriva près d'une taverne et y entra, allant chercher des renseignements sur d'éventuelles librairies et bibliothèques ouvertes à Diantra, même si en voyant les têtes saoûlées des habituées de cet établissement, les renseignements seraient vraiment vains. Dés qu'il y fit un pas, un homme bourré tituba vers lui, lui respira à la face (2 grammes de pris rien qu'avec le souffle lol) et grogna dans un langage quasi-incompréhensible :

"Ague... Ztufousdansc'tesloperied'taverne, doudiou ? (Traduction : Monsieur, excusez-moi de vous déranger, mais pourriez-vous m'indiquez le motif pour lequel vous êtes entré dans cette taverne ?)"

"Veuillez m'excuser, cher monsieur, mais je voudrais parler au propriétaire de la taverne afin d'avoir des renseignements sur les bibliothèques ouvertes à Diantra !", dis-je d'un ton aimable et courtois.

"Ague... Ptaintudgagesoujtaracheltete, moua (hip) ! (Traduction : Sauf le respect que je vous dois et que vous méritez, cher monsieur, je crains que moi et mes amis, ainsi que le tavernier, ne puissions pas vous renseigner sur une éventuelle bibliothèque étant ouverte dans la ville de Diantra. Veuillez partir, s'il vous plaît.)"

L'ivrogne, voulant frapper le Sage lui décrocha un poing violent dans la face. Mais, et je dis bien mais, ayant vu quatre sage, il frappa celui de droite, n'étant alors qu'un reflet, et donc il le manqua et alla s'écrouler sur le sol et s'endormit presque aussitôt dans un gigantesque "ZZZZZZZZZ...". Le Sage le regarda d'un air neutre, quasi indifférent, et se dirigea vers le tavernier. Il le regarda en prenant presque aussitôt un air courtois et dit d'une voix calme :

"Cher Tavernier, auriez-vous la gentillesse de m'indiquer la localisation d'une bibliothèque ouverte à cette heure-ci ?"

"Ah que non m'sieur, j'avoue qu'j'ai pas assez d'culture pour v'dire ça..."

"Oh, quel dommage ! Je vous remercie quand même d'avoir usé de votre précieux temps pour avoir répondu à ma question. Au revoir !"

A une vitesse presque aussi foudrayante que l'abattement d'un éclair sur une plaine, il repartit tranquillement, presque aussi vite qu'il était venu. A peine sorti de l'auberge, il bouscula une personna malencontreusement.

HJ : Si quelqu'un voudrait bien faire la personne que j'ai bousculé, s'il vous plaît^^

Sujet: Re: Retour à l'envoyeur ! Lun 15 Sep 2008 - 11:22

Une fois de plus, elle se retrouvait dans cette ville humaine et, une fois de plus, elle croyait bien qu'elle allait y laisser sa vie, ainsi que sa santé mentale déjà défaillante. Cependant, cette fois ci elle s'y trouvait en connaissance de cause, non pas pour une affaire pressante… A vrai dire, Valja avait longuement réfléchi depuis la dernière fois qu'elle avait visité la ville, et en était arrivée à cette conclusion presque vexante à son goût : elle devait mieux connaître le monde. Vie, ainsi que son maître, avaient été très clairs à ce sujet : si sa curiosité ne devait plus se confiner aux végétaux, aux animaux et aux choses de la nature, elle se devrait d'approfondir ses connaissances sur les êtres dits "pensants". Et cela ne lui plaisait absolument pas, du moins au premier abord. Seule sa maladive envie d'apprendre la forçait donc à accélérer le pas dans ces rues bruyantes.
Or donc, le temps semblait être venu pour elle d'apprendre des choses sur les Humains, les Elfes, les Nains et les Drows, et elle commencerait à Diantra, puisque cette ville cosmopolite était la plus proche de son lieu de vie actuel. C'était ainsi qu'elle s'était retrouvée là, dans les rues noires de monde et pleines de bruit, d'odeurs qui agressaient ses sens exacerbés et de stupides bipèdes qui se croyaient sages… Décidément, elle allait y laisser la vie.

Elle avait cherché longtemps, très longtemps un Humain qui semblerait sage, qui pourrait lui enseigner les us et coutumes de son peuple si faible, mais n'avait encore croisé que des marchands, des taverniers, et des ivrognes. Alors qu'elle était prête à abandonner sa recherche et à retourner dans les bois, la Druidesse se souvint d'une chose : les humains aimaient toujours ces lieux qu'ils nommaient "tavernes". C'était là qu'ils se retrouvaient pour boire de l'alcool et fumer d'étranges herbes –passe temps incompréhensible pour la jeune femme, parfaitement sobre et très sensible à l'odeur âcre du tabac- voire parfois pour parler et, peut être, chercher eux aussi des informations. Elle prit donc son courage ainsi que son magnifique bâton à deux mains, et pénétra dans le premier bâtiment venu semblant à une taverne à son goût.
Et elle recula sur le seuil, tous les sens en état de choc, totalement déboussolée. En même temps que la porte s'était ouverte, une bouffée de fumée de tabac ainsi qu'une odeur horrible s'étaient répandus… Décidément, ce n'était pas un endroit pour elle. Confirmation non voulue mais néanmoins efficace, un immonde gros bonhomme passant lui aussi la porte tenta de lui porter une main au postérieur, sûrement abusé par la longueur relative de son pagne. Grand mal lui en prit, puisque l'instant d'après il se tordait au sol, son bras formant un angle inquiétant juste sous le coude. On ne tripotait pas impunément une Druidesse Semi-Elfe qui n'aimait pas l'Homme quand on avait un cerveau, de la jugeote, ou juste un peu d'intelligence animale. Fort agacée et le pas sec, la jeune femme au bâton immaculé repartit, laissant là son agresseur et sa bonne résolution. Non, il n'y avait rien à tirer de cette race débile, passant son temps à s'enivrer et fumer, incapable d'avoir un semblant de dignité dans la vie de tous les jours. Un grognement rauque monta à sa gorge mais elle ne l'étouffa pas, car il signifiait bien plus que son attitude entière : Val' était un peu ébranlée par les événements de la journée. Si ses cheveux n'avaient pas été aussi longs, on aurait pu voir que ceux sur sa nuque étaient légèrement dressés, comme les poils des animaux en colère… Ou effrayés.
Alors qu'elle réfléchissait à partir de Diantra pour retourner dans les bois et tenter sa chance chez les Elfes ou les Nains, elle heurta violement quelqu'un. Sa carrure de crevette ne fit pas le poids et elle tomba presque à la renverse au sol. Heureusement pour elle, la Semi-Elfe avait de bons réflexes et un équilibre sûr, et elle ne toucha pas le sol. Lorsqu'elle chassa les longs cheveux couleur ébène qui étaient tombés devant ses yeux, elle pu enfin voir la personne qui l'avait bousculée. Son intention première avait été de l'ignorer, de partir le plus vite possible de cette ville, mais tout fut bouleversé : il avait exactement la carrure de ce qu'elle aurait appelé, chez un Humain, un sage ou un homme de science. Il semblait âgé, était vêtu d'une robe, et l'odeur d'un chat était présente sur lui. Cela ne plairait pas à Nouvelle Lune… Mais elle avait enfin trouvé quelqu'un qui, semblait-il, pouvait lui enseigner ce que sa curiosité demandait.

- P… Pardon…

La voix de Valja était rauque et presque sourde, à force de ne pas servir, et elle ne savait pas trop comme il allait réagir. Que faire ? Lui demander de but en blanc ?
Tourner autour du pot comme le faisaient les rares diplomates qu'elle avait jamais vus ?
Battre en retraite ?

- Je… Pouvoir vous demander quelque chose, monsieur le Sage ?

Sujet: Re: Retour à l'envoyeur ! Mar 16 Sep 2008 - 5:53

Pour Atanael, c'était exactement la même raison qui le poussait à étudier l'espèce humaine, qui, même si le sage en faisait partie, reconnaissait que sa plus grande partie était formée d'ivrognes, de taverniers formés essentiellement d'inculture, de tabac et d'alcools plus ou moins forts. En effet, rares ceux qui n'avaient pas sombré dans un coma éthylique rien qu'en respirant l'haleine d'un tavernier, qui goûte l'alcool pour "être sûr" qu'il n'était pas empoisonné. Quant aux ivrognes, certes dotés d'un sens inné de la fête, avaient, une fois quelques litres de bière ingurgités, une folle envie de femme et de bagarres, activités propres aux barbares qui, comme le dit si bien le dicton "ont les muscles à la place du cerveau". Si on devait sortir de l'espèce humaine quelque chose, ces choses-ci ne pèserait pas bien plus lourd qu'un Elfe sylvestre, si l'on excepte les sages, les mendiants, qui contrairement à ce que l'on croit, ont un gros coeur malgré leurs silouhettes maigrichonne. Atanael était l'un de ces mendiants autrefois, et sa générosité n'avait d'égale que sa soif d'apprendre.

HJ : Je continuerai plus tard, cours obligent !

» Retour chez soi ; retour aux affaires | Catarina
» Un retour...
» Retour... de flammes
» Un retour discret
» Retour à Fernel

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée