¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV

Sujet: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Sam 24 Jan 2009 - 14:06

Cela faisait quelques mois que les travaux avez débutés et enfin ils étaient achevés, du moins en grande partie ! Les ouvriers avaient étés payés rubis sur ongle pour travailler rapidement et bien, le résultat était plus que concluant et la demeure ancienne et crasseuse avait fait place à une bâtisse magnifique et respirant la fraicheur. Les plans avaient étés modifiés dès le début par un architecte fort prometteur et au vu du résultat, il n’y avait aucun doute, cet homme avait réalisé un chef d’œuvre, une œuvre originale qui en ferait jalouser plus d’un ! Sa forme était inhabituelle et l’intérieur tout à fait novateur ! Le bâtiments était divisé en trois parties, trois étages plus précisément, un long et grand escalier mené au premier étage, au total cent cinquante marches pour arriver sur une petite place, en son centre une petite marre ou des poissons nageaient gaiment. Il y avait quelques plantes exotiques qui ornaient se petit bassin. Un peu plus loin une grande porte en bois était à moitié ouverte, c’était l’entrée de la bâtisse, l’intérieur était tout particulier mais pour le moment tout ce qui comptait c’était les personnes à l’extérieure.

Ils étaient au nombre de dix, le propriétaire de la demeure, ses deux gardes du corps ainsi que le personnel de la maison. Ils étaient sept car la demeure était bien grande et les taches étaient multiples, le jardinages, la cuisine, les taches ménagères…Ils étaient tous réunis au niveau du petit bassin, écoutant Ceryn car il avait à leur annoncer que la fille du Duc n’allait pas tarder à arriver et que tout devait être impeccable pour son arrivée car c’était la première invitée de la maison alors ils allaient devoir faire le nécessaire pour qu’elle soit ravit de sa visite. La veille il avait reçu le page d’Ashenie, lui portant une lettre pour lui annoncer qu’elle avait eu le droit de lui rendre visite, non pas sans certaines précautions bien entendu, cela allait de soit. Il avait obtempéré et avait redonné une lettre, rapidement rédigé pour lui annoncer que ce serait un honneur de l’accueillir. A présent tous partirent à leurs occupations et Ceryn se rendit au bas des escaliers pour attendre ses invités, son invité. Jade et Emeraude était en haut, elles appréciaient beaucoup cette demeure, apparemment elles avaient vécu non loin de la mer durant leur jeunesse.

La demeure était positionné à un endroit tout particulier, ce qui faisait son charme bien entendu. Elle était en haut d’une falaise, il faut donc monter des marches en marbres blancs pour se rendre à la demeure qui camoufle bien la mer car d’en bas l’on a pas vraiment l’impression d’en haut il y aura un splendide panorama, une maison surplombant l’océan, le doux bruit des vagues s’écrasant sur la falaise accompagnant cette vision. Ceryn avait son petit sourire si agréable sur son visage, il attendait de voir les réactions sur le visage des invités, eux qui devaient se souvenir d’une maison abandonné à deux étages, complètement carrée… Maintenant elle était bien plus grande, de forme arrondie et d’un blanc immaculé. Oh oui… Il attendait ça avec impatience car il était déjà seize heure passé. Il espérait que rien de trop fâcheux n’était arrivé à la petite duchesse durant le voyage.

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Sam 24 Jan 2009 - 15:44

Citation :

Ashenie avait envoyé son page déposer cette lettre dans les mains du seigneur Celiand. Elle avait pris soin de son écriture et de ses mots, mais avait eu une joie certaine à sa rédaction. Le destinataire devrait recevoir la lettre le soir même. Il était immédiatement revenu, chargé d'un billet, prononçant l'honneur de l'homme à recevoir la demoiselle. Elle l'avait ainsi soigneusement rangé au près de la lettre première de son correspondant, afin de garder les secrets de leurs mots pour qu'aucun œil indiscret et déplacé ne vienne jugé à mal ces échanges. Lentement, elle portait son corps dans les rêves cendrés des nuits étoilés. SaYoLe était quelque part, non loin d'elle, et rien ne pouvait la toucher en cet instant. Rien... sauf le songe.

Le réveil laissait la demoiselle dans une douceur épanouie, et elle semblait pareil à une fleur éclose, radieuse et belle, douce et simplement tendre. Elle gardait néanmoins cette fragilité, cette incertitude naturelle qui la rendrait plus séduisante qu'autre chose, par cette féminité de porcelaine. Si la demoiselle était radieuse, sa parure l'était tout autant. Une robe de pétales de roses blancs aux voiles d'organdi, laissant une longue traine en plume de paon blanc s'épancher derrière elle. Ses cheveux étaient admirablement regroupé en une «rose de chevelure», et sur son front, trônait «le cœur noir». L'accomplissement de la parure, des soins et des divers parfums prit un long moment, et la nourrice y mettait tout son talent afin de faire resplendir la jeune demoiselle, plus belle qu'à l'ordinaire encore, agrémentée de touches féminines, ça et là, et de bijoux qui attestaient tout son rang.
Elle était enfin apprêtée, tendis que le soleil haut déclinait doucement. Un fiacre blanc l'attendait paisiblement, et l'emmènerait bientôt découvrir les merveilles du seigneur Celiand. Le fiacre offrait à la demoiselle le loisir de contempler sereinement les terres paysannes, et leurs beautés environnantes. Ses yeux s'attardèrent toutefois sur ceux de son garde du corps, près d'elle dans le fiacre, seule présence qui ornait les lieux, bien que des gardes l'accompagnaient à l'extérieur, au nombrez de douze. Une longe attraction de douceur émanait d'elle, en toutes circonstances, tendis qu'un léger sourire illuminait son visage. Elle songeait un instant à ces geôles ou SaYoLe avait croupi... et s'en voulait encore. Elle ne sait combien de temps s'écoula durant sa contemplation de l'homme, jusqu'à ce que son visage s'illumine radieusement à la vue de ses terres.

Le voyage s'était déroulé sans encombres, et le fiacre s'arrêtait enfin devant un long escalier blanc, simple, avenant. On ouvrait la porte du fiacre, et les domestiques aidaient la damoiselle à descendre, avec grâce et volupté. Le pas lent, incertain et gracieux, elle s'envolait à l'escalade des marches, une à une, dans une prestance douce et ordonnée, tendis que ses yeux brillaient, illuminés par un sourire sincère. Elle découvrait peu a peu la merveille novatrice d'architecture, et la trouvait fascinante. L'architecte devait être de renom, ou le serai, et son travail était des plus délectables.

Les yeux de la petite duchesse s'étaient posés un instant sur le décor, et cet horizon dévoilé et doux, admirable dans toute sa splendeur, avant de contempler le beau seigneur Celiand dans un sourire radieux. Elle marchait d'un pas gracieux et calme, provenant indubitablement de l'étude de la danse. Elle parvenait enfin à la hauteur du jeune demi-elfe, et s'inclinait posément en une longue révérence longue, gracieuse et courtoise, inspirant au plus profond respect. Sa respiration accélérée battait son torse en un flux régulier et légèrement rapide, gonflant la naissance de sa poitrine apparaissant sous le décolleté ample, propre à ces robes nobles. Ses yeux fixaient l'homme a présent...

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 10:53

L’attente fut longue mais le convois ne tarda pas à être visible, la demeure de Ceryn était une sorte de tour de guet au dessus du Duché, il avait une belle vue sur les environs et il vit son invité arriver de loin. Grace à ses yeux il avait pu détailler le convois de loin, il y avait une petite escorte de soldat pour accompagner la petite Duchesse à la demeure du vendeur de plaisir. Il avait donc remonté les marches pour prévenir les servantes ainsi que le cuisinier de préparer à boire et à manger pour la petite escorte, qu’ils puissent se mettre à l’aise durant leurs courtes visites dans « L’antre du Paradis ».

Le temps s’écoula et enfin le cortège arriva au pied des escaliers en marbre blanc, enfin la porte s’ouvrit et laissa sortir deux personnes, Sayole, le garde du corps ainsi que la petite Duchesse Ashenie. Elle portait encore une fois une longue robe qui l’a rendait magnifique sur les marches qu’elle montait avec grâce et élégance. Arrivée au niveau de Ceryn elle fit une longue révérence dont elle avait le secret, souriant à son hôte, plongeant son regard dans le sien comme lors de leur première rencontre sous le pommier. A son tour le jeune métisse s’inclina respectueusement comme le demandait le protocole, lui qui n’était qu’un simple paysans pour les nobles.

« Bienvenue à vous Duchesse, c’est un réel plaisir de vous recevoir dans ma modeste demeure, je ne puis qu’avouer que mon cœur a fait un bond dans ma poitrine lorsque j’ai lu votre lettre, votre plume est assurément d’une grand finesse et vous maniez notre langue comme une experte, ce fut un régale de parcourir ces quelques lignes. »

Il se redressa et regarda la jeune demoiselle droit dans les yeux, se perdant quelques secondes dans sont regard bicolore. Regard étrange mais tout à fait agréable. Derrière elle se trouvait Sayole, toujours présent, il lui adressa un signe de tête puis revint à la petite Duchesse avec un petit sourire sur les lèvres.

« J’ai fais préparer quelques rafraichissements pour que vos troupes puissent se restaurer tranquillement, enfin ci cela ne vous dérange pas. Noémie se fera un plaisir de leur montrer le chemin. »

Il avait désigné l’une des servante, accompagné du cuisiner qui avait terminé sa besogne. Les plats et breuvages se trouvaient de l’autre côtés de la maison, en face de l’étendu d’eau. Il faisait beau aujourd’hui et surement aimeraient ils la vu tout à fait sublime en temps ensoleillé. Ceryn fit un pas de côté et invita la jeune femme à avancer à ses côtés pour se rendre au petit bassin ou se trouvaient la servante et le cuisinier.

« Voulez vous commencer la visite Duchesse ou préféreriez vous vous restaurer et vous reposer après votre voyage ? »

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 13:43

Lorsque le soleil fit son apparition dans la domaine, le garde du corps rouvrit les yeux doucement. Il s’était fait réveiller à 4 reprises durant la nuit par des bruits ou des mouvements d’animaux. Depuis des années, il avait acquit la faculté de pouvoir dormir et ainsi de reposer, tout en gardant ses sens en alerte. Il se releva, fit rouler ses muscles pour les détendre après qu’ils n’aient pas bougé de la nuit et rejoignit sa chambre pour se laver et se changer.
Lorsqu’il en ressortit, il avait revêtu une tenue semblable aux autres, dans les tons noir ébène et argent. Sa brassière venait d’être fixée sur son bras gauche, et ses armes fixé. Il quitta donc la pièce pour aller rejoindre le fiacre. En tant normal, il aurait escorté le fiacre en marchant à coté de celui-ci afin d’en empêcher toute approche. Néanmoins, le père avait fait envoyer 12 gardes pour le seconder durant e trajet. Personne n’était assez sot pour s’en prendre à un convoi armé ! Il décida donc de prendre place à l’intérieur, s’épargnant ainsi la fatigue du voyage.
Durant les minutes précédent l’arrivé d’Ashenie, il donna ses instructions à l’escorte afin qu’ils soient tous d’accord sur les procédures à suivre en cas de soucis.

SaYoLe observa l’arrivé de la jeune femme. Malgré son masque de neutralité, il savait très bien que leur relation évoluait au fils du temps. Et il ne pouvait se le permettre. Il allait falloir faire quelque chose à un moment ou à un autre.
Le trajet se passa sans aucun souci. Derrière son masque de neutralité, il observait le paysage, analysant comme à son habitude les moindres détails… Son regard croisa a quelques reprise celui de sa protégée. Arborant un faible sourire en guise de réponse aux yeux bicolore de la demoiselle. Enfin ils arrivèrent à destination.

SaYoLe fut le premier à mettre le pied dehors. Il passa son regard sur les alentours avant d’aider Ashenie à descendre. Doucement, il lui emboita le pas.
Alors que sa protégée effectuait une large révérence, SaYoLe fit de même. Un léger mouvement de tête… De manière à toujours garder un œil sur lui.
Alors qu’un masque de neutralité recouvrait son visage, l’esprit du garde du corps bouillait. Il était évident que tout se passait bien entre leur hôte et sa jeune protégée. Celui lui promettait une journée longue et fatiguant…

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 14:40

L'homme s'était incliné devant elle avec toute la disgrâce paysanne, ou du moins celle qui n'était pas du raffinement aristocratique, mais qui laissait une certaine saveur. Elle admirait toujours ses manières courtoisies, quelles qu'elles furent. Elle s'inclina de nouveau vers les domestiques et reporta son attention sur l'homme. Il s'était épanché sur sa lettre, et avait laissé un profond sourire à la damoiselle, avant de la fixer dans les yeux. Elle s'était perdue dans un regard. Enfin après les invitations de l'homme, la damoiselle laissait émaner sa joie douce et calme. Elle fixait l'homme, la tête relevée vers son visage.
Ils s'aventuraient tous deux vers un petit bassin, que la damoiselle pu admirer, restant aux cotés de l'homme. Elle jeta un regard ensoleillé à Ceryn Celiand, avant de déclarer d'une voix fraiche et ingénue.

« - Je vous remercie de l'attention que vous avez porté à ma missive, tout d'abord, et vous me voyez heureuse du plaisir que j'ai pu vous procurer d'une quelconque manière. J'admire d'autant plus vos attention quant à mon escorte. Je n'en espérais pas tant... Vous êtes surprenant, sir Celiand, fascinant... continuait elle, en perdant un regard sur lui, un instant. Son visage lisse restait en un suspend mystérieux quelques secondes, et elle reprenait plus tendrement.
J'admire votre courtoisie, seigneur. Tant que cet édifice. Il est vraiment plus sublime que je ne l'avais entendu. Du moins.. c'est ce que j'en constate. Elle fixait l'homme, et reprenait plus posément. Bien que vos attentions me touchent, je ne prendrais rien, mon seigneur. Elle se tournait alors vers son garde du corps, et partiellement son escorte. Si vous le désirez, vous pouvez gouter aux fabuleux mets du seigneur Celiand... elle posait un regard sur son garde du corps, en souriant tendrement: Vous aussi, SaYoLe...
Sa tête se déportait alors de nouveau vers son interlocuteur.
Quoi qu'il en soit, vous me voyez ravie d'être en votre compagnie. J'ai moi même été touchée par votre lettre inattendue...
Sa voix se faisait aigüe, douce et chaleureuse, animée d'une réelle sincérité. Et la tendresse ingénue de son regard ne faisait qu'accentuer sa féminité. Elle caressait doucement l'eau en la regardant éperdument, comme attirée, et déclamait dans un sourire joyeux.
Mon père fit une excellente œuvre en vous accordant ce droit... Vous avez fait des merveilles. Et, j'en suis stupéfaite, sincèrement. Je m'incline devant votre savoir faire, seigneur.
Elle exagérerait légèrement, gardant un sourire grandiose à ses lèvres. Si les mots étaient trop gonflés, l'admiration, elle était sincère. Son regard étincelant se posait sur le visage de son interlocuteur. Elle rougissait légèrement... mais trop peu. Elle était légèrement mal à l'aise face à un homme d'une telle assurance, mais le trouvais exquis malgré tout. L'inconnu était parfois le maitre des émotions...
Votre propriété est vraiment magnifique, Sir Celiand, du peu que j'en ai vu. Mais, dites moi, comment vous portez vous en ces lieux...?»

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 16:53

Ils avancèrent d’un pas lent et régulier vers le petit bassin ou des poissons nageaient tranquillement, il y en avait des rouges, des bleus, des blanc, une vraie explosion de couleur dans une eau clair et propre à moitié encerclé par une végétation verdoyante planté la entre les dalles de marbre. Comme lors de leurs première rencontre Ceryn et Ashenie souriaient constamment, se lançant des regards amusés ou tout simplement heureux. De par sa vie il avait acquis une certaine expérience envers les femmes et la situation actuelle lui rappelait bien des événements ultérieures.
Elle profita du moment près du bassin pour le remercier de son attention vis-à-vis de son escorte, lui disant qu’il était fascinant, ceux qui valu un sourire radieux au jeune métisse, il appréciait tout particulièrement ce qu’elle lui disait. De plus elle ne pouvait que constater que le bâtiment était magnifique, certes dans ses lettres il lui avait écrite il avait donné beaucoup de détails sur le bâtiment, mais ceux-ci avaient légèrement changé grâce à l’architecte, cet homme avait une vision du monde bien différente des humains, ca avait été un plaisir d‘avoir pu parler avec lui durant quelques semaines, une personne des plus agréable et de surcroit très intelligent. Ashenie invita ses hommes à aller se reposer s’ils ne désiraient, le proposa aussi à Sayole mais d’après Ceryn celui-ci refuserait…C’était une personne vraiment très protectrice envers sa petite protégée. Le métisse sourit.

« Merci duchesse, je ne veux que votre bien et celui de vos troupes. Il suffit à vos hommes de suivre ces deux jeunes personnes qui les mènerons derrière la bâtisse. Il faudra complimenter l’architecte Duchesse car sans lui je n’aurai jamais pu rendre sa splendeur à cette bâtisse qui n‘était plus vraiment en état à mon arrivée... »

La discutions continua, la petite Duchesse ventant la beauté du lieux, il était vrais que l’architecture n’était pas banale, surtout chez les humains qui préférait tout ce qui était carré et terne, la il y avait du relief et un savant mélange de matériaux parfaitement opposé. Du marbre ainsi que du bambou…Qui aurait eu cette idée pour une maison ? Non, personne mis à part « lui ». Ashenie semblait sincère dans ses paroles ce qui réconfortait encore plus le jeune homme et agrandissait son sourire.

« Je ne remercierais jamais assez votre père pour le droit qu’il m’a accordé. J’espère qu’un jour il viendra me rendre visite pour voir le résultat de mes recherches… Ce serait un tel honneur. Il me tarde que vous voyez l’intérieur… »

Il jubilait déjà de voir la réaction de la jeune femme, le bâtiment avait trois étages, chose qui était assez rare dans une simple demeure, mais le plus impressionnant était la vision de l’intérieur car il n’y avait presque pas de murs … Seulement pour les chambres au dernier étage, ainsi qu’à la salle d’eau pour un minimum d’intimité. La cuisine quand à elle était dans la cave, enfin si on pouvait l’appeler ainsi car il y avait une pièce en bas, très grande qui servait à faire la cuisine et à conserver les aliments. Il montra la porte à moitié ouverte à la duchesse.

« Si vous voulez bien vous donner la peine Duchesse, je vais vous montrer ce qu’il y a à l’intérieur. »

Elle serait surement stupéfaite par la non présence de murs mais aussi de toit séparant les étages ! Effectivement, il y avait une sorte de grand puy au centre du bâtiment, tout ce qui était à l’étage ce trouvait entre le mur et un balcon, le premier étages comportant une grande bibliothèque faisant la moitié du grand cercle, l’autre étant constitué de bais vitrée. Au dessus il y avait des chambres, plus ou moins grandes, il y en avait sept en tout, répartit tout le long de cette longue boucle. Les murs étaient plutôt sombres, en contraste avec les bais vitrée qui apportaient de lumière. Le tout était décorés par plusieurs tableaux et autres objets d’arts.

[ Désolé ca fait deux heures que je suis dessus, j'y arrive pas]

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 17:17

SaYoLe refusa d’un léger signe de tête l’invitation de sa protégée à aller manger et se reposer. Tout comme 4 des membres de l’escorte. Les autres sortirent de la male arrière des sacs contenant leur propre nourriture. Les ordres du garde du corps étaient clairs : Ne jamais se séparer de leurs armes, n’accepter aucune nourriture ou boisson, qu’il y est constamment 4 gardes pour surveiller le véhicule. Ils avaient donc apporté leurs propres réserves de nourriture et d’eau et se relayaient autour du fiacre. Pourtant, SaYoLe n’avait aucun grade dans la petite armée de la propriété ducale. Néanmoins, la signature du contrat lui permettait d’avoir un pouvoir total sur les membres du domaine dès qu’il s’agissait de la sécurité d’Ashenie.
Durant toute la petite balade, il était resté légèrement en retrait afin de laisser le couple de la journée en paix. Son rôle de garde du corps ne devait pas non plus devenir trop imposant autant pour ne pas importuné Ashenie que pour ne pas manquer de respect envers leur hôte. Le soleil de la journée dégageait une chaleur agréable pour tout le monde. Sauf pour SaYoLe qui sentait sa peau meurtrie par les coups de fouets récents se frotter contre le tissu de ses vêtements. Peut-être avait-il retiré les bandages trop tôt… A peine 4 pas derrière eux, il fit rouler son épaule douloureuse quelques secondes et fit jouer quelques muscles histoire de se décontracter. Le poids de ses armes et de sa brassière étaient plutôt gênant avec cette chaleur malgré le fait qu’il y était habitué. Peut-être n’avait-il pas totalement récupérer de sa saigné…
Lorsque Ceryn parla de pénétrer dans la batisse pour continuer la visite, SaYoLe accéléra légèrement le pas afin de rattraper puis dépasser les deux personnages. Il pénétra en premier dans l’édifice. Un regard circulaire et il se plaça de coté afin de les laisser pénétré dans la place. Cette petite vérification s’était faite de manière très rapide, et il avait tenu la porte ouverture avec un léger hochement de tête comme pour la faire passer pour une action de bienséance. Une manière de pouvoir effectuer son travail sans froissé hôtes ou invités…

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Dim 25 Jan 2009 - 19:18

La jeune duchesse parut surprise de la tournure des événements, et devant le refus directe de son escorte, elle rougissait un peu plus. L'embarras qu'ils lui causaient était de l'ordre de la discourtoisie, et elle qui était la légitime ambassadrice de sa maison, elle gardait un léger regard triste de cet acte. Elle baissait les yeux ne sachant que dire, tendis que le sir Céliand l'invitait à poursuivre la visite. Elle ne refuserai pas le moins du monde, mais portait davantage son regard sur l'eau aux poissons colorés, dépeignant un arc-en-ciel aquatique de l'extase. Elle les admirait un instant avant de sourire au seigneur Celiand.
« - Avec joie, Sir. Je serai plus que ravie de découvrir de quoi recèle votre intérieur. Par ailleurs j'admire le bassin.. il est agréable et fraichement coloré... Je vous en félicite.»
Ashenie s'avançait un pas incertain, lent et feutré, au près de Ceryn Celiand. Elle remarquait la fusion du marbre et du bambou, habilement utilisé, et si dans l'idée, cela était contradictoire, le résultat n'en était que plus délectable. L'investissement du seigneur avait plutôt bien été utilisé, et même si la demeure ne valait en rien ces somptueux palais, tel que le château Soltariel, ou la résidence royal, elle était tout fait charmante et ingénieusement bâtie.
SaYoLe dépassa Ashenie et Ceryn pour leur ouvrir courtoisement la porte, ce qui eut l'effet d'un sourire immédiat de la part d'Ashenie. Elle portait son regard sur Ceryn un instant, et le dévisageait avec douceur. Ses traits étaient identiques à ceux qui avaient hanté sa lettre, et elle en éprouvait toujours la même délectable impression. Il était avenant dans toute sa splendeur, gardant ses yeux comme glaive de la perdition. Et pourtant tout semblait naturel et simple, comme s'il n'était pas adepte de ce surcroit vicieux et déplacé visant a jouer des apparences. Et c'était au plus grand plaisir de la damoiselle.
Elle effleurait SaYoLe en passant près de lui, et tournait sa tête vers son garde du corps, murmurant doucement:
« - Merci, SaYoLe.»
Sa voix était teinté d'une musicalité tendre et avenante. Et elle souriait de tout éclat.
Elle découvrait la demeure du seigneur, plus stupéfiante qu'à l'ordinaire. Elle était complètement dénuée de murs intérieurs, ne laissant qu'une grande pièce ornée d'un joli mobilier. Elle s'arrêta un instant, et écarquilla les yeux, avant de porter un visage illuminé vers son interlocuteur.
« - Tout ceci est si surprenant, sir. Je dois vous avouer que je ne m'y attendait guère. Votre architecte est tout ce qu'il y a de plus doué. Je le félicite.»
Elle avançait d'un pas incertain, détaillant les alentours, le sourire aux lèvres. Elle se retournait alors devant Ceryn Celiand, et souriait d'autant plus, en se perdant une seconde encore sur lui.
« - Vous êtes surprenant, sir... je dois l'admettre, et j'admire votre différence. Quel goût artistique vous a poussé à désirer une pareille demeure?»
Sa voix douce laissait toute son ingénuité émaner, et elle gardait un timbre de tendresse constante et apparente. Son regard se posait sur celui de Ceryn; les joues s'empourprant légèrement.

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Mar 27 Jan 2009 - 21:16

Ils furent cinq à refuser de laisser la petite Duchesse toute seule, préférant la suivre pour une plus grande sécurité. Ceryn ne pouvait pas leur en vouloir, si il devait lui arriver quoi que ce soit ils failliraient à leurs devoirs et surement seraient ils gravement châtié. Le métisse invita donc la jeune femme à le suivre à l’intérieur pour lui montrer les travaux effectués, travaux d’une exceptionnelle précision et grandeur. Sayole étant resté en retrait jusqu’à présent prit les devant et s’empressa d’ouvrir la porte à moitié fermée face au couple de la journée. Tout comme Ashenie, Ceryn le remercia et entra à la suite de la jeune femme, lui laissant le plaisir de profiter de la nouvelle vue qui s’offrait à elle. Un sourire illuminé apparut alors au jeune métisse, la jeune femme appréciait le spectacle et elle félicita l’architecte.

« Je lui ferais passer vos félicitations Duchesse, je suis sur qu’il en sera extrêmement honoré. Bien que dans mes lettres j‘ai tenté de décrire cette pièce avec la plus grande des précisions il m‘a été difficile de tout retranscrire…Ma vision et mon vocabulaire n‘étant pas encore rodé à une pareilles vision. »

Qui pourrait décrire une demeure aussi innovante dans son époque ? Des formes rondes, des chambres totalement différentes ainsi qu’une cuisine innovante. Tout était présent pour le plaisir du propriétaire ainsi que des invités. La salle d’eau pouvait contenir au moins dix personnes et les jardins resplendissaient pas leurs diversités. Une nouvelle fois la douce voie d’Ashenie sortit Ceryn de sa contemplation et encore elle avoua qu’il était surprenant et se demandait de quel genre de goût artistique l’avait poussé à faire une demeure de la sorte. C’était une bonne question dont il avait réfléchit à la réponse.

« Vous mes flattez Duchesse. Ma vie n’a pas été de tout repos et durant ma… jeunesse j’ai parcouru le monde et de ces voyages j’ai apprit beaucoup de choses sur Miradelphia, peu être cette diversité culturelle m’a-t-elle poussé à créer une demeure innovante ? Tout ce que je peux vous dire c’est que je dois cette demeure à un architecte qui n’a pas froid aux yeux et qui a sut faire de mes rêves les plus fou une réalité. »

Il sentait le regard de la jeune femme sur son visage, cela faisait peu de temps qu’ils se connaissaient mais leurs échanges de sourires semblaient éternels. Ceryn la regarda de nouveau et sourit de plus belle quand il remarqua la légère teinte rosée des joue de la petite Duchesse, voila une bien beau visage qui s’offrait à lui. Le métisse fit un pas de côté et montra d’un geste de main les escaliers en bois traité. Ils allaient du rez de chaussé jusqu’au dernier étage sans changer d’angle.

« Puis je vous faire visiter Duchesse ? »

Au dessus se trouvait l’immense bibliothèque qu’il s’était faite faire pour lire. Une cheminée était même installée pour les soirs d’hiver, quelques fauteuils spacieux en face pour plus de confort. Il y avait des livres de toutes sortes, allant de la cuisine à la botanique en passant par la magie, il y en avait pour tout les gouts.

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Sam 31 Jan 2009 - 11:14

La demoiselle détachait son regard du jeune homme qui l'empourprait, et le déposait avec une braise admirative sur le décor somptueux d'originalité qui l'entourait. Une telle ingéniosité valait bien l'immortalisation artistique dans tout son sens, et y trouvait l'éternité dans l'architecture. La grandeur de l'art impressionnait tout regard sensible à la créativité, et la famille ducale en possédait génétiquement une immense, qui tendait à parfaire le duché d'une onctuosité artistique grande et florissante. Elle s'était perdue un instant dans la contemplation de la demeure, lorsque la voix du seigneur Celiand arrachait son regard au décor, pour qu'il pose sa douceur juvénile sur la prison de ses yeux. Lentement, elle souriait.
Ainsi, l'homme épanchait sa créativité par la diversité culturelle que ses yeux avaient pu connaître, et contempler dans sa jeunesse qui semblait bien plus hétérogène que celle de la petite demoiselle, hélas enfermée dans un couvent durant seize années.
Elle sourit à cette idée, à cette ouverture d'esprit, rare et délectable, à l'homme, délicieux et surprenant. C'était décidément le meilleur qualificatif qu'on eut pu trouver, tant il laissait un voile infini de découverte dans les yeux de la damoiselle. Il était bien différent de tout ce quelle eut pu connaître, mais pourtant en accord avec son psyché. Sa personnalité lissait libre court à ses émotions, et marquait ses traits de sentiments vrais et sincères, que même le voile de la courtoisie et de l'éducation noble ne parvenaient pas à ternir.
L'homme proposait posément de lui faire visiter les lieux, avec grâce et courtoisie. La demoiselle se laissa illuminer de cette proposition, qui tendait a renforcer son avis quant aux manières de l'homme. Lentement, elle se laissait recouvrir de l'avenance qu'il dégageait, et restait presque naïvement absorbée, l'espace d'un instant. Sa proposition la touchait, d'autant plus qu'elle semblait ne pas être uniquement motivée par la courtoisie, et que tous deux partageaient vraisemblablement la joie de se revoir. Quelques instants d'absences précaires l'avaient, tout ce temps, habité en dépeignant son visage. Non pas qu'il eut hanté ses pensées, mais leur rencontre lui était doucement resté, comme un instant de bonheur prompt, et inattendu.
La demoiselle réajusta son châle sur ses bras, signifiant que l'atmosphère soufflait sur sa peau opale, en lui laissant quelques marques de fraicheur. Sa sensibilité plus qu'à fleur de peau valait tout aussi bien pour l'environnement que pour les sentiments humains. Et elle en restait profondément marqué, en gardant bien sa dignité, comme on le lui avait enseigné.
Elle s'inclina en une longue révérence gracieuse et souple, témoignant du profond respect qu'elle vouait à son hôte quant à ses intentions. Son buste se pliait esthétiquement, tendis que ses jambes la laissait descendre un peu plus, de façon à montrer la supériorité masculine, comme les préceptes l'enseignaient. Hélas, une femme restait une femme. D'autant plus jeune que l'était Ashenie... les mœurs l'amenaient à cette morale soumise.
« - Je suis votre obligée, seigneur Celiand. Et je serai ravie de découvrir plus amplement votre demeure si prometteuse. Mes sens artistiques restent émerveillés par l'originalité dont vous avez fait preuve. Plus que surprenants, ces lieux sont fascinants... et peut être ont ils le reflet de leur propriétaire...»
La demoiselle se relevait gracieusement. Un léger sourire laissait ses lèvres douce s'étirer, et ensoleiller don visage lisse et naïf. Ses yeux croisaient ceux de l'homme, et se caressait son corps jusqu'à sa main. Elle avait déporté son regard vers les escaliers. Elle reprenait doucement, d'une voix tendre à la tonalité haute et ingénue.
« - Pardonnez moi, Seigneur Celiand, mais quelles raisons ont poussé votre choix de résidence dans l'intérieur de ces terres ducales? Et quels motifs, si je puis me permettre cette indiscrétion, ont su écouler l'encre de votre plume à mon égard, après notre première entrevue?»

La jeune femme était la, debout, contemplant et détaillant tout ce qui l’entourait, centimètres par centimètres. Il était rare qu’une personne de son rang reste autant captivée par la contemplation d’une œuvre, ceux-ci étant souvent trop pressés ou bien l’œuvre n’étant pas intéressante à leurs yeux. Il avait de la chance car la petite Ashenie posait son regard par ci par la comme ci elle allait découvrir de nouvelles merveilles à chaque secondes s’écoulant.

Son visage s’empourprait lorsque leurs regards se croisaient, lui donnant un petit teint rosé qui lui sciait tellement bien aux yeux du jeune métisse. C’était un vrais plaisir pour lui de la voir s’épanouir dans ce lieux, elle semblait admirative de son travail et cela lui réchauffer encore plus le corps que de savoir sa création réussite. Elle était à la hauteur de ses espérances, la fierté était bien la, encore plus présente que lorsqu’il avait eu les clés de sa toute première maison close, pour une fois c’était bien lui et lui seul qui avait mené à bien ses intentions.

La petite Duchesse remonta un peu plus son châle sur ses bras ce qui indiqua au jeune homme qu’elle était assez frileuse. Pourtant Ceryn n’avait pas le moins du monde froid, il lui semblait même qu’il faisait chaud en cet instant car les cheminées étaient allumées et marchaient depuis le levé du jour. Le jeune homme proposa de faire « visiter » la demeure à la Duchesse et celle-ci répondu en une gracieuse révérence, démontrant toute sa souplesse et sa grasse du à son haut rang. Elle lui annonça qu’elle était son obligé et qu’elle serait ravit qu’il lui fasse découvrir sa fascinante et surprenante demeure qui pourrait bien être le reflet de son propriétaire.

A cela il ne répondit rien, il s’inclina respectueusement devant la duchesse après que celle-ci se soit redressée gracieusement. Il avait été flatté par les mots de la demoiselle qui l’impressionné de plus en plus. Leurs regards se croisèrent de nouveau et la petite Duchesse demanda pourquoi Ceryn avait choisis le duché de Langehack pour y construire sa bâtisse ainsi que les raisons pour lesquels il avait écrit à la jeune femme. Questions pertinentes et pleines de bons sens. Le métisse plongea son regard dans celui d’Ashenie et lui répondit en toute franchise.

« L’on m’a souvent venté la beauté du Duché de Langehack, depuis que je suis ‘’libre’’ je n’ai eu que pour seul rêve que de construire ma demeure dans ces contrées calmes et paisibles, non loin de la mer Olienne, la ou mon esprit pourrait se reposer. En ce qui concerne les raisons pour lesquelles je vous ai écrit celles-ci sont encore flou dans mon esprit, surement que notre première rencontre m’a fait comprendre que cela serait fort agréable de communiquer avec vous, pour vous tirer durant quelques lignes hors de votre châteaux. Je constate que maintenant vous avez-vous-même put prendre congé de votre demeure pour me rendre visite et j’en suis honoré. »

Son sourire s’étira légèrement, à vrais dire il appréciait discuter avec la Duchesse, elle avait quelque chose d’intéressant et d’attirant à ses yeux. Le jeune homme mit son pied droit sur la marche et tendit sa main vers la jeune femme pour qu’elle y pose sa main, l’invitant à le suivre. Il ne savait pas si son geste serait déplacer ou non mais une chose était sur, il le faisait de bon cœur même si sa main n’aiderait en rien à l’ascension des quelques marches.

En haut de ces marches se trouvait la grande bibliothèque, en demie cercle, couvrant les murs, une cheminée en son centre était la pour qu’ils puissent lire l’un des nombreux livres exposées ici et la. Quatre fauteuils eux aussi disposées en cercle autour de la cheminées étaient la pour se détendre et prendre le thé lorsque l’heure et l’envie était la. Sur l’autre partie de l’étage il n’y avait rien, mise à part des bais vitrées, donnants sur la mer, une petite promenade pour discuter tout simplement. Au milieu il n’y avait rien, seulement du vide pour contempler en bas et se poser des questions sur ce qui se trouvent au dessus. Ceryn se demandait si des demeures du même style excitaient déjà dans le monde…

Ashenie avait sereinement écoute la réponse du seigneur Celiand, non sans s'éprendre de quelques sourire fougueux que ses paroles décrochaient aisément. Elle avait légèrement écarquillé les yeux à l'entente du mot libre, s'enchevêtrant de quelques entraves noires et douloureuses à l'égard du jeune homme, et d'un passé qui semblait bien mystérieux. Son visage rayonnant s'était terni d'une légère teinte mélancolique, qui ravissait son visage d'un masque attendrissant, tant il laissait une emprunte émotive marquée.
«Libre»...Voilà la lourde sentence qui accompagnait l'homme, et la demoiselle le caressait d'un regard compatissant. Pauvre homme, dépourvu de liberté... mais ce temps était sans doute révolu.. et depuis peu. De ce qu'elle comprenait, du moins. Mais elle sentait en elle le séisme de compassion gronder, et elle se laissait parcourir d'un frisson presque apparent. Sa sensibilité plus qu'à fleur de peau était d'autant plus éveillée par cette révélation déconcertante...

L'homme semblait pourtant si sûr, si joyeux, et rien en lui n'avait jusqu'alors trahi une quelconque condition pitoyable et prisonnière. Elle l'avait admiré, l'espace d'une seconde, d'un instant.. Il gardait ces lèvres sucrés et ses traits fins, ses gestes courtois et ses manières angéliques, ses regards de velours qui emprisonnaient la pauvre damoiselle sans autre défense que le loyal SaYoLe. Rien en lui n'avait changé, et pourtant, le regard de la demoiselle s'était animé d'une braise profonde de douceur, une faille du subconscient qui tendait à laisser émaner une compassion sincère vers l'autre. Mais elle n'en dit pas un mot.
Le visage de la damoiselle s'illumina de nouveau au naturel lorsque l'homme fit référence à leurs échanges passés. Ses motivations étaient sans doutes peu importantes, et la question était tout à fait indiscrète, mais Ashenie s'était réservée cette politesse de ne pas intervenir plus dans une conversation décidément trop intime. Elle ne voulait nullement le froisser, bien que son regard comportait un onctuosité de curiosité.

L'homme se décala vers les marches sous le silence de la demoiselle, tendis qu'un regard doux le caressait presque tendrement, à la manière de ces saintes pieuses qui compatissent et allègent le fardeau des pécheurs. Sa délicatesse émanait jusqu'au bout de ses doigts, tendis que le jeune demi-elfe l'invitait à poursuivre la promenade de la découverte. Un sourire apparut lentement sur son visage, tendis qu'elle admirait la haute courtoisie de l'homme. Certes les moeurses pieuses l'incitaient à ne pas frôler un homme, mais la courtoisie était de mise, et il en allait de la décence noble.

La jeune damoiselle avançait délicatement sa main vers celle du seigneur Celiand, en s'approchant doucement. Ses yeux se perdirent dans les siens, un instant. Elle contemplait le demi-elfe libre, et avenant sous toutes ses formes. Sa main effleurait celle du seigneur, tendis qu'elle arrivait à sa hauteur. Elle posait lentement sa paume contre la sienne, et détournait les yeux, ne pouvant plus soutenir ce regard sans s'empourprer davantage. C'était décidément bien trop pour les mœurs de la petite duchesse.
Elle prenait lentement appui sur l'homme, et entreprenait l'escalade des marches, tendis que sa main s'effaçait en une caresse involontaire, avec douceur.
«- Merci, seigneur.»murmurait elle dans un souffle doux au paroxysme de leur proximité.
Elle s'effaçait lentement sur les marches de bois, et découvrait avec stupeur la bibliothèque à l'allure conséquente et avenante du jeune demi-elfe. Chaque détail de cette pièce l'émerveillait un peu plus. Un sourire radieux se dessinait sur son visage.

Elle jetait lentement un regard sur Ceryn, avant de le fixer sur les bibliothèques prestigieuses. Bien sûr la demeure de son père en possédait cent fois la collection, si ce n'était pas mille. Et elle ne valait rien à coté des archives que l'on pouvait trouver à la capitale. Mais la jeune femme restait surprise de son interlocuteur, le découvrant un peu plus avec stupeur.

« - Ceci est impressionnant, seigneur Celiand. La collection me rappelle irrémédiablement à ces longues heures plongées à la rêverie des récits narratifs... Mon père reste un passionné du monde des mots, et m'aura, moi aussi, bercée dans cette tendre aura que quelques pages peuvent garder. La voie lactée elle même ne saurait m'envoler plus que quelques étoiles d'écritures... au delà du doux pays des rêves légendaires.»

La voix douce de la demoiselle s'était imprimée d'une légère emphase émotive, et elle n'en restait que plus sincère dans sa réaction passionnée. La liaison paternelle était bien plus présente que ce que les dogmes de la noblesse tendaient à faire croire. Elle posa de nouveau son regard sur le sire Celiand, non plus admiratif, mais doucement contemplatif, émanant toute cette émotion délicate et parfumée.

« - J'admire, une fois de plus, vos préférences, Sire Celiand.»

Son regard doux se faisait vague, et se perdait en une caresse. Les légendes conquéraient lentement son psyché, et elle s'abandonnait à quelques souvenirs d'enfance, dans un torpeur infime, de quelques fractions de secondes.
Son regard retrouvait les yeux de Seigneur Celiand, et elle le fixait, le visage lisse, et intrigué...
L'homme lui restait fascinant dans tout son sens.

SaYoLe suivait toujours les deux personnages, ses yeux vigilants observaient la demeure tout comme Ashenie, sauf qu’ils ne cherchaient pas les mêmes détails. La situation n’était pas vraiment des plus plaisantes pour le Garde du Corps. Les endroits clos et inconnues sont les plus dangereux et les plus fatiguant à surveiller car ils demandent une attention plus importante pour faire attention aux moindres détails tout en mémorisant les lieux. Et cette mémorisation n’était pas à négliger lorsque l’on voyait les deux interlocuteurs échanger. Le jeune homme n’en doutait pas, ils reviendraient souvent…

Son visage était toujours aussi neutre, mais son regard devenait de plus en plus froid. Ces derniers temps, la relation qui existait entre sa protégée et lui avait évolué. L’épisode de la prison avait laissé des marques sur sa peau mais également dans son cœur et son esprit. Il était un peu perdu, ne sachant que croire, que faire ou que penser.
Et le rapprochement entre Ashenie et leur hôte n’était pas la pour arranger les choses. La jalousie n’était pas un sentiment qu’il connaissait, mais néanmoins, il sentait un petit quelques chose qui le forçait à faire pus attention à elle qu’avant. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment, mais il ne se sentait pas vraiment à l’aise. Sa maîtrise du corps lui permettait de rester impassible.

Il les suivait doucement, comme un fantôme hantant chacun de leur pas.

Ils gravirent les marches une à une, lentement et surement, la douce main de la Duchesse posée sur celle du jeune métisse, leur premier contact physique depuis qu’ils s’étaient rencontrés, agréable sensation de chaleur au creux la paume de sa main, un sourire radieux sur le visage il menait peu à peu la petite Duchesse au premier étage de sa demeure, la ou la détente et milles et une histoires étaient entreposés pour leurs beaux yeux. De loin le jeune homme pouvait entendre le bois crépiter dans l’enceinte de la cheminée, non loin des confortables fauteuils pour une agréable lecture des nombreux livres qui étaient entreposés dans la bibliothèque. Un fois en haut des quelques marches la jeune demoiselle s’écarta pour mieux contempler et détailler la pièce circulaire. Il laissa Ashenie regarder la pièce, restant silencieux, la regardant avec un léger sourire aux lèvres, il avait attendu la réaction de la petite demoiselle depuis bien longtemps et à présent il pouvait s’en délecter, seconde par seconde. Finalement avec une voie douce et sans nul doute émotive elle raconta un petit bout de sa jeunesse, son père l’ayant elle aussi bercée dans le monde des mots et des belles phrases des plus grands écrivains. Il ne put que sourire, lui n’avait apprit à lire que lorsqu’il avait été recueillit par Camilla qui lui avait apprit peu à peu la vie, la vrais !

« Les mots sont bien plus puissants que les muscles Duchesse, je suis heureux que votre père vous ait fait partagé sa passion car dans ce monde la lecture est une chose bien trop importante, la culture est une chose bien trop rare je trouve et cela est vraiment dommage… »

Il repensa à toutes ces personnes la, dehors qui ne savaient ni lire ni compter, jamais ils n’avaient eu la chance d’apprendre tout ça, lire, écrire, compter mais si ils savaient se qu’ils manquaient… Les écrits légendaires des Dragons, les livres de poème, temps de grands livres qu’une vie de simple mortelle ne pouvait pas profiter. Mais la vie était injuste et Ceryn avait eu la chance d’avoir une belle éducation et il ne pouvait qu’en remercier Camilla.
La petite demoiselle reporta son regard dans celui du jeune métisse qui ne pouvait que soutenir galamment le regard de la Duchesse, restant tendre et respectueux envers elle. Il lui souriant chaleureusement, et s’inclina légèrement lorsqu’une fois de plus elle lui dit qu’elle était admirative de ses choix, elle ne pouvait que le rendre encore plus fière.

« Duchesse, vous me flattez, s’il mettait possible de rougir je pense que je serais déjà aussi rouge qu’une rose. »

Son métissage pouvait avoir du bon car il ne rougissait pas, du moins cela ne ce voyait que très peu sur sa peau plutôt bronzée. Sa peau ne faisait que s’assombrir légèrement et l’on ne le remarquer que peu souvent. Il invita dans avec un mouvement de bras à poursuivre la visite, lui proposant de faire une petite balade, lui faisant découvrir la grande bais vitrée, pour qu’elle puisse avoir une vue plongeante sur la terrasse et le jardin ce trouvant derrière la demeure ainsi que l’étendu agité de la mer. Il n’y avait presque aucunes distinctions entre le ciel et la mer, cela rendait un magnifique tableau. Il resta la, debout, droit face à cette vision presque surnaturelle de la nature durant quelques secondes avant d’ouvrir la bouche pour laisser quelques mots s’échapper.

« Voila l’une des raisons qui m’a poussé à m’installer ici, les beautés que peuvent receler le Duché… »

Le souffle encore chaud de la caresse des paumes laissait à la jeune fille du duc la délectable sensation des doigts de Ceryn Celiand, heureusement déportée vers d'autres songes. D'ordre stricte, la prohibition des touchers était effective, mais ce dernier semblait simplement poli et courtois, bien loin des idées de séduction dans la damoiselle de Sephren, qui n'en gardait pas moi un léger frisson sur la peau tant l'inconnu la submergeait.

Tandis qu'elle contemplait la bibliothèque, les doux songes des contes enfantins émanaient de ses yeux perdus, bientôt arrachés à leur contemplation illusoire par la voix du seigneur Celiand. Elle tournait de nouveau le visage vers ce métisse du charme, entrelaçant les vertus de douce délicatesse et de tendre courtoisie à ses yeux pures.

Son regard s'illumina d'un éclat doux à l'audition des paroles du métisse, et ses lèvres douces se laissaient doucement éprendre d'un sourire sincère, en guise de réponse à ces quelques mots. Ses yeux laissaient des paroles superflues s'envoler, et constituaient, un instant, une fenêtre ouverte sur cet esprit pure de compassion, et chaste de toute intrusion.

La jeune femme suivit l'homme dignement, les yeux alors submergés d'étincelles colorée à la vue de l'horizon dans la grande baie vitrée. Lentement, elle souriait. Et même si le paysage lui eu été familier, la beauté de son duché ne la laissait que plus fière du travail de son père, et elle l'admirait très sincèrement. La présence de Ceryn près d'elle la laissait plus délicate et sensible, comme pourvu d'une fragilité plus ouverte, presque en proie au danger si l'homme eut quelques mauvaises intentions...

Elle le regarda un instant, longuement, tendis que ses yeux caressaient l'homme en rougissant, et lui émanaient tout son sentiment d'émerveillement. Comme s'il eut l'occasion de l'étudier en détail, l'homme avait indéniablement su la surprendre, longuement, et la laissait dériver de surprise en surprise. Son regar témoigna un instant de tout, sans rien laisser passer, comme dans un subtile échange du commerce des sens, une perception indéfinissable, plus qu'une impression emportée par le vent.

Le voile de la damoiselle avait laissé ses bras découverts, ne tombant plus que sur ses coudes. Il ondulait doucement près d'elle, et, lorsqu'elle avait frôlé l'homme en passant près de lui, il s'était attardé sur lui, l'espace d'une seconde. Sa main le remontait doucement à présent. Ses yeux perdus dans l'horizon n'étaient que plus éperdus du paysage, jusqu'à ce que la voix du sire Celiand la tire de nouveau de sa torpeur.

« - Je ne savais pas votre seigneurie si encline à la sensibilité de l'avenance... avait elle doucement commencé.
Les paysages du duché sont en effet doux à l'œil d'un voyageur, et bien plus riche que d'autres terres malheureusement désolée... Que les dieux bénissent les peuples, et les protèges de la misère..
Sa voix s'était tue un instant, comme pour appuyer la sincérité de son cœur à faire appel aux dieux du monde pour venir à bout de ce qu'elle ne pouvait endurer avec plus de souffle.
C'est un environnement qui m'a fascinée par son inaccessibilité, encore enfant, que je ne comptais voir qu'à limage de tâches abruptes de l'horizon... le couvent ne voyait aucune utilité à la découverte du monde....»
La voix plus douce et émotive de la damoiselle avait laissé une douce impression sur son visage tendre, et lisse. La poupée de porcelaine était d'autant plus fragile à cet instant...

Le soleil à son zénith commençait à décliner lentement, très lentement, dans quelques heures il ne serait plus la, caché de l’autre côté, à l’opposé de la lune qui viendrait prendre sa place pour illuminer légèrement les terres de Diantra. De la ou se trouvait la douce et naïve Duchesse ainsi que le vendeur de plaisir pourraient voir ce spectacle sans en perdre une miette, l’endroit avait été idéalement choisis, un point de vue extraordinaire. Malheureusement Ceryn doutait bien que le Duc laisserait sa jeune fille passer la nuit chez un être comme lui, certes il avait ses charmes mais le Duc savait pertinemment qui il était et connaissait les sombres activités du métisse, bien qu’il n’en savait qu’une partie, grande certes mais il restait quelques coins obscures qu’il aurait du mal à découvrir.

Un sourire traversa le visage du métisse qui appréciait la situation toute particulière, le jeune Duchesse venait visiter sa demeure et apparemment cela était à son goût, ce qui ne pouvait que ravir le métisse qui appréciait de voir les gens sourires de plaisir, voir même de bonheur. Lui qui avait vécu de le malheur durant toute sa jeunesse, surement cela avait du le choquer, lui-même ne s’en rendait pas vraiment compte. Surement c’était il installé en ces lieux pour la paix qui y régnait, la beauté des lieux rendait le métisse léger comme la brise. Malheureusement une partie de son être répugnait cette endroit mais cet aspect de son esprit était tellement reculé qu’il ne causé aucunes soucis au jeune homme.

La voie d’Ashenie s’éleva doucement, aussi clair que du cristal, aussi douce que le plus noble des tissus, en ce même moment le visage du jeune homme s’illuminait alors qu’elle parlait, il aimait les belles choses, il ne pouvait le nier, il avait vu tellement de choses horribles qu’il préférait vivre dans la beauté des choses à présent. La jeune demoiselle adressa une petite prière aux dieux, ci cela pouvait s’appelait ainsi, demandant que l’on protège les peuples de la misère. Belles paroles mais Ceryn ne pensait pas que les dieux puissent accéder à de pareilles demandes car lui-même leur avait adressé de longues prières mais jamais elles n’avaient étés exhaussés, mise à part une… Le plus beau des cadeaux qu’on lui ai jamais offert…

« La vie semble délicieusement belle et agréable lorsque l’on a vu les atrocités du genre humain, cela nous remet en question et l’on voit le monde d’une toute autre manière après cela… »

Sa voie avait légèrement baissé de volume, son ton devenant un peu plus dure, ses yeux pétillants un peu moins, des brides de souvenirs revenant en rafale. Mais rapidement il dissipa se voile de douleur reprenant son sourire charmeur et malicieux qu’il avait eu quelques secondes plus tôt.

« C’est en étant enfermé que l’on désirs découvrir le monde, je ne peu que vous comprendre Duchesse, le monde à ses bons côtés et il est tellement attirant qu’une jeune femme comme vous devez vouloir quitter ses murs pour découvrir ses contrais embellis par les livres de votre père. Je suis bien heureux qu’il vous ait permit de sortir de votre château, cela me réchauffe le cœur que de vous revoir souriante et intéressé par les lieux. »

Il s’inclina une nouvelle fois devant elle, signe de respect envers elle, puis, d’un geste ample et gracieux il invite la jeune femme à continuer la ballade pour qu’ils puissent se rendre au niveau du petit salon, la ou le bois crépitait et n’appelait qu’à aller s’y réchauffer à ses cotés.

« Puis je vous proposer d’aller auprès de la cheminé avant d’entreprendre la visite du deuxième étage ? Il y a du thé, du café ainsi que de la tisane aux différents arômes si vous le désirez. »

Plus le temps passait, et plus SaYoLe trépignait. Certes, il était toujours d’une impassibilité et d’une discrétion affligeante, mais il devenait réellement impatient… Il était vrai que le domaine était plaisant. Mais lui ne pouvait se permettre de profiter du décor. Il continuait de scruter et d’analyser tout se qui se déroulait sous ses yeux et plus encore…Le problème qui se soulevait pour lui maintenant, était de déclencher le retour au château Ducale… Il était évident pour lui, qui en plus d’avoir un regard extérieur connaissait la jeune femme, que leur hôte la subjuguait par ses paroles et ses actions. Ce rapprochement ne plaisait pas au Gard du Corps. Il redoutait de la voir souhaiter de rester pour la nuit... Mais en même temps, il ne voulait pas non plus faire le trajet retour pendant la nuit malgré l’escorte… Le Duc n’avait donné aucune consigne sur une heure de retour. Donc actuellement, il ne pouvait forcer Ashenie à rentrer… Son rôle était également de se plier à la volonté de sa protégée et de s’adapter au maximum. Doucement, il posa ses yeux gris sur la jeune femme. Son visage balafré lui donnait un regard légèrement différent : Plus dur, mais moins froid… Ses yeux transmirent l’espace d’un instant d’égarement ses sentiments pour la jeune femme. Sentiments vite effacés par la neutralité dont il devait faire preuve.
C’est donc avec un regard inexpressif qu’il s’approcha silencieusement des deux protagonistes. Après une légère révérence d’excuse vers Ceryn, il se tourna vers son interlocutrice :

Dame Ashenie, je ne voudrai pas vous importuner, mais je souhaiterai que notre retour se fasse de jour…

De jour… Une manière de lui laisser le choix tout en lui exposant d’avantage la solution d’un retour avant la nuit. La question était maintenant de savoir si le propriétaire allait soumettre l’hypothèse de passer la nuit ici et de connaitre le souhait d’Ashenie..

La jeune demoiselle avait longuement contemplé ce paysage salvateur, qui laissait oublier toute la lourdeur d'un quotidien sans merci. Tout inspirait, un instant, la perdition de la damoiselle, que la présence de Ceryn Celiand ne faisait que renforcer par ce caractère doux et chaleureux. Il ne semblait nullement hostile, et loin de tous ces masques détestables de la noblesse, qu'elle ne connaissait pour l'instant d'aucune façon.

La voix du seigneur Celiand l'avait tiré de cette torpeur, une fois de plus. Ses yeux se posaient avec délicatesse sur le visage angélique et charmeur du beau jeune homme, dont l'avenance ferait pourtant craquer plus d'une femme par cette attraction fascinante qu'il arborait. Avec délicatesse, ses yeux caressaient la peau du jeune homme, dans un toucher compatissant et abstrait. Elle semblait doucement comprendre la profondeur du jeune homme, par un passé tu, et néanmoins important dans tout son conditionnement. Le visage soudainement grave, et presque interdit, laissant à la demoiselle le soin d'émaner vertueusement toute sa douceur naturelle dans un regard de brasier, enflammant d'émotion son regard tendre. Si ses lèvres étaient restées closes, son cœur compatissant criait déjà tout son réconfort dans un murmure emporté par le vent.

Tandis que le jeune homme s'inclinait, après avoir exprimé sa probable envie de découvrir le monde résultant de sa condition, et son plaisir de la recevoir chez lui, la jeune femme laissait sa voix douce et délicate résonner, sous les effluves de l'ingénuité cristalline.

« - Ces désirs sont hélas le fruit de la prohibition naturelle des codes sociaux, et sachez que les rêves d'aventure ne me sont nullement accordés. Si les remparts et les murailles, les escortes et les gardes délimitent ma sécurité et mon existence, elles sont mon lieu de vie dans tout leur sens. Je n'ai aucune accessibilité à de quelconques aspirations autres que celle de satisfaire la volonté de mes pères. Mais soyez assuré, Sire Celiand, que dans la sphère hermétique du monde, je partage avec joie quelques doux instants en votre compagnie...»

La demoiselle laissa son visage s'illuminer sur ces dernières paroles, doucement énoncés, comme une rose d'or précieuse qu'un collectionneur fou garderait jalousement. Ce même trésor de sentiment brillait à l'instant dans ses yeux, avec la grandeur de l'avenance dans tout le tumulte des sens.

La seigneur proposait alors, non sans une certaine courtoisie, de poursuivre la visite après un léger intermède, près de la cheminée. Sans alors avoir pu répondre, la demoiselle voyait son garde du corps s'avancer, et proposer le retour avant la nuit. Prise dans l'étau de l'incertitude, la demoiselle sembla perdue, un instant, regardant Ceryn de ses yeux absents.

« - Oh, eh bien.. je ne sais que dire, SaYoLe. Père ne m'a nullement imposé d'horaire, ni de conditions... qu'en pensez vous Sire Celiand?»

Une mascarade, voilà tout ce qu'était cette visite. Le vieux duc savait combien sa douce enfant était séduisante, et savait comment asservir ses valets. Mais, sans indisposition, il avait laissé tout le soin à Ashenie de lui faciliter la tâche. Il savait pertinemment ce qu'elle pouvait constituer, et la tournure des événements n'y changerait rien. Ça n'était pas pour rien qu'il avait chargé le carrosse de quelques bagages anodins...

Le sombre voile du passé disparut petit à petit, laissant l’esprit du métisse redevenir aussi calme que possible, son entre intérieure devenant un paisible ruisseau ou l’eau coulait lentement vers un fleuve avec lequel il fusionnera. Il pouvait le ressentir, ce regard, celui d’Ashenie sur lui, ses yeux bicolores lui caressant sa peau à chaque endroit ou elle déposait son regard, il ne frémissait pas mais la sensation ne pouvait que lui donner envie d’une t’elle sensation. Il ferma quelques secondes ses yeux pour s’imprégner de cette sensation qu’il ressentait depuis plusieurs minutes.

Ceryn avait crut dura quelques secondes qu’il avait glacé la conversation en ayant légèrement parlé de son passé mais ce ne fut pas le cas car Ashenie prit la parole et raconta au métisse sa condition de noble, elle qui ne pouvait point quitter sa chambre, son château, ses terres… Pour Ceryn cela n’était pas une vie, il devait pouvoir se déplacer en toute liberté dans le monde qu’est Miradelphia. Un sourire traversa le visage du métisse, aussi doux et compatissant que possible, il plaignait la position de la demoiselle qui était prisonnière de son propre père et de son statut social.

« Cela ne me rend encore plus heureux que de vous faire sortir de chez vous Duchesse, j’espère que ces quelques moments passé ici même vous feront voyager ailleurs que dans votre Duché. »

Ceryn pourrait lui faire découvrir temps de chose que le monde cachait, mais le statut de la petite Duchesse ne lui permettait presque aucune marge de manœuvre, ca avait déjà été un grand pas en avant lorsqu’il avait reçut la lettre de la petite Duchesse lui annonçant qu’elle avait eu la permission de venir lui rendre visite. Son entrevu avec le Duc avait dut le faire bonne impression ou peu être avait il envoyait sa fille ainsi que quelques membres de l’escorte pour le surveiller… Il ne pensait pas qu’il aurait demandé ça à sa fille, à chaque fois qu’il l’a regardait dans les yeux il ne voyait pas ça, il ne voyait pas une jeune femme obligé de récolter des informations, non, décidément Ashenie n’était la que pour la curiosité et le plaisir de revoir Ceryn.

Le métisse proposa de poursuivre la visite mais n’eu pas de réponse de la part de la petite Duchesse car son garde du corps Sayole s’avança pour demander à sa protéger qu’il préférerait rentrer avant la nuit. Ceryn posa d’abord son regard sur l’homme qui lui faisait face, il était le garde du corps parfait pour une jeune femme comme Ashenie mais quand il regarda la jeune femme il décela de l’incertitude dans son regard et la phrase qu’elle lui adressa le confirma. Elle affirma que le Duc n’avait pas donné d’heure de retour ni de conditions, le jeune métisse resta pensif quelques secondes avant de regarder Ashenie.

« Vous être vous-même maître de vos désirs Duchesse, je ne puis vous interdire de quitter ma demeure ou de vous contraindre à y reste, faites comme bon vous semble, ma demeure vous est ouverte à vous et à votre garde si vous désirez rester ici pour la nuit. Je ne voudrais pas vous imposer un choix alors que votre père vous a accordé le droit de me rendre visite. »

Il s’inclina très légèrement, baissant la tête avant de reposer son regard vert dans celui d’Ashenie, il ne pouvait pas dire qu’il préférerait qu’elle reste en sa présence plus longtemps car cela pourrait être mal vu de la part de Sayole, il préférait laisser le choix à la petite Duchesse, il lui avait dit qu’elle était la bienvenue et qu’il y aurait de la place pour elle et sa suite, à elle de prendre une décision, lui n’avait rien à dire la dedans.

Le visage de la jeune damoiselle s'était fermé à la réflexion, ternissant le moindre de ses traits illuminé, figé à l'instant en une convenance douce et subtile, à laquelle la réflexion accordait un teint presque mystérieux. Son visage perdu un instant donnait un impression indéniablement douce, cependant dénuée de tout fragment d'éclat. Son regard portait doucement sur la baie vitrée, et le paysage merveilleux qui se découvrait à ses yeux, à la manière d'une illusion fantasmagorique de douceur et de gaité, tendis que le soleil déclinait doucement.

Vidée d'un quelconque ressentiment apparent, elle semblait à une poupée parfaite, délicieuse et sucrée, une fleur qu'on eut cueillie pour sa beauté sans jamais qu'elle ne fane. Le bouton de rose semblait se délecter de la douce lumière qui la berçait dans une mince chaleur, transperçant la vitre de quelques rayons cendrés qui parvenaient à éclaircir son visage. Ses yeux doux n'exprimaient plus le désir, et seulement la contrainte lourde des dogmes préétablis, sur lesquelles son éducation possédait ses fondements.

Assurément, ce pion de haute qualité, si délectable soit il, n'était que prédisposé à passer une nuit ici, tant tout y avait été organisé. Il était certain que la damoiselle considérait difficilement l'idée de déranger son hôte durant tout une nuit. Et le pauvre SaYoLe redoublerait de vigilance, s'épuisant à la tâche.

La proposition du Sire Celiand était toutefois des plus courtoises, et la refuser serait aller à l'encontre des dogmes. Seule la considération humaine la retenait dans ce dilemme difficile, dans lequel aucun des deux mâles dominant n'avait su donner réponse. Son statut de duchesse l'élevait bien plus haut sans doute que ces deux hommes, qu'elle ne voyait pourtant pas comme inférieur.

Un garde se détachait lentement de ce décor arrêté, tirant la petite duchesse de sa torpeur. Lentement, il s'était approché d'elle, par dessus son épaule, et avait murmuré quelques paroles, en laissant plonger son regard sur les formes de la damoiselle. La poupée avait dès lors relevé le visage, et assuré à l'homme d'un bref hochement de tête une réponse de sureté. L'homme s'était éloigné.

Elle regardait SaYoLe un instant, et, dans un léger sourire, portait de nouveau son visage à l'encontre du Sire Celiand. Son visage de douceur prônait alors l'avenace la plus tendre, déchirant la froideur passé dans un éclat de beauté illuminé et incandescent.

« - Il semblerait que mon père n'ait pas omis, dans ses projets, de considérer votre éventuelle demande. Aussi, c'est avec respect que je vous demande si votre demeure si plaisante saurait comporter assez de chambre pour moi, et mon escorte... et si ma présence de vous importunerai en aucun cas. Je ne voudrais pas vous alourdir dans cette délicate soirée qui se présage, croyez-le. Si tel est le cas, alors sachez qu'être votre hôte me ravirait Sire Celiand, à moins que vous ne craignez quelque chose, SaYoLe?»

La force de la convention soumettait la demoiselle à l'approbation de la demande du seigneur Celiand, puisque les conditions y étaient favorables. Cependant, elle fixait SaYoLe d'un regard passionnel et véritable, qui laissait toute sa sincérité émaner de cette ultime interrogation...

La réaction de la jeune femme était logique et prévu. Depuis des années elle se soumettait à la volonté de sa famille. Mais ce coup-ci, il n’avait rien dit… Tout reposait sur le décision d’Ashenie. Une décision qui serait fortement dirigée par les dires de Ceryn ou de lui-même. Sauf que lui n’avait pas le droit d’intervenir dans les décisions. La question d’Ashenie catalysait déjà la réponse de leur hôte. SaYoLe serra les dents, tout allait se jouer sur la formulation de l’invitation… Il posa son regard vers le jeune homme, attentif à ses paroles. Les mots qui furent choisit étaient parfait… Tout ce qu’il fallait pour donner son avis sans forcer la main, donnant l’illusion de laisser un choix…
Puis vint un garde. SaYoLe fut surpris. Il ne s’attendait pas à voire l’un des soldats de l’escorte intervenir. Il posa un regard froid sur le Soldat avant de reprendre un regard plus neutre vers Ashenie. Sa nouvelle prise de parole celait la soirée et la nuit du Garde du Corps… La décision était prise, et quelle que soit la manière avec laquelle la question était posée, elle n’était que la pour le décor se qui manqua de tirer une sourire à l’impassible jeune homme. Doucement, il effectua une légère révérence :

Si tel est votre souhait Dame Ashenie…

Doucement, il se recula pour reprendre sa place légèrement derrière eux. Il n’avait aucune réponse à donner. Son avis ne comptait pas. Il se devait de servir quel que soit les circonstances et les souhaits d’Ashenie. Il posa son regard sur ce couple et fit rouler son épaule toujours autant douloureuse. Avec lenteur, sa main glissa le long de la cicatrice qui traversait son visage. Un bien mauvais souvenir pour son corps, un souvenir différent pour son cœur et son esprit… Sa main retomba le long de son corps. La soirée et la nuit promettait d’être longue…

Les deux hommes avaient exprimés leurs ressentiments, l’un voulait rentrer avant la nuit dans un soucis de sécurité ce qui était tout à fait normale de la part d’une garde du corps. L’autre n’avait rien dit de particulier, laissant la petite Duchesse prendre sa propre décision, elle qui était bien plus haut que les deux hommes, elle pouvait leur commander se qu’elle désirait, elle était une noble et de par ce fait Sayole et Ceryn devait se plier à sa volonté. C’était donc à elle de prendre un décision, sa décision ! Son père n’avait rien dit et cela devait être l’une des seules fois ou elle aurait le choix, le choix de décider par elle-même.

Sayole et Ceryn restèrent silencieux, attendant la réponse presque certaine de la petite Duchesse, chose impressionnante l’un des hommes de la garde se détacha du groupe et vint parler à Ashenie, le métisse ne put que sourire lorsqu’il vit le regard du garde plonger un peu trop profondément dans le décolleté naissant de la jeune femme. Finalement l’homme reprit sa place dans son groupe et Ashenie prit la parole, regardant le garde du corps ainsi que le métisse. La réponse réchauffa le corps de Ceryn qui n’attendait que ça, ainsi donc elle allait passer une soirée dans l’antre du paradis, cela aller animer la soirée très certainement. Aux côtés d’Ashenie le garde du corps s’effaça, reprenant sa place quelques mètres derrières la petite Duchesse. Ceryn adressa un resplendissant et magnifique sourire à la demoiselle qui le faisait face.

« Ce sera avec un infini plaisir que je vous accueillerez ce soir vous et vos hommes dans ma demeure Duchesse, vous m’honorez une fois de plus de votre gentillesse et de votre présence, je vous en suis reconnaissant. »

Il s’inclina respectueusement, un peu plus bas qu’à la normale montrant son plus grand respect. Même dans ses plans les plus fou il n’aurait pensé que la jeune femme passerait la nuit dans sa demeure… Une fois de plus un sourire traversa son visage et il se releva, réfléchissant à la suite des événements. Le métisse regarda par-dessus la rambarde et appela son homme de main, il n’était plus tout jeune mais connaissait très bien la région ainsi que les commerçants. Il lui demanda de monter et il s’acquitta rapidement de sa tache, venant se placer aux côtés de son nouveau maître.

« Sayole, je vous présente George, mon homme de main, demandez lui ce que vous voulez il vous répondra honnêtement. Je sais que vous voulez protéger la Duchesse du mieux possible alors surement devriez vous visiter et découvrir les alentours de la demeure ? Il est à votre entière disposition. »

George s’inclina devant la Duchesse et alla se placer au côté du garde du corps pour répondre à ses questions si celui-ci en avaient et il devait surement en avoir pas mal. Ceryn se retourna vers Ashenie et lui sourit, amusé que les événements prennent cette tournure inhabituelle.

« Il ne reste encore un peu de temps avant que la nuit tombe, désiraient vous visiter quelque chose en particulier ? Les jardins peu être ? »

La chose était définitivement réglée. Ceryn venait de confirmer de vive voix qu’il les hébergeait pour la nuit. Et voilà une dure soirée qui s’annonçait… Malgré son manque d’enthousiasme, il ne laissa rien paraître comme à son habitude. Le soucis était de protégé un endroit qu’il ne connaissait pas.. Heureusement pour lui, Ceryn prit les devant. Quelque chose qu’il aurait en temps normale apprécier à sa juste valeur, mais tant la manière et la formulation donnait l’impression au garde du corps que le propriétaire cherchait d’avantage à se débarrasser de sa présence que de l’aider…

Il adressa un regard glacial à Ceryn. Si il ne se trompait pas sur ses intentions, il allait devoir redoubler de prudence et d’inventivité... Doucement, il jugea du regard le nouvel arrivant qui venait de se positionner à sa droite. Il ne pouvait laisser Ashenie seul, mais il ne pouvait pas non plus se passer de ce « service ». Sans un mot, il adressa un geste de main vers les gardes de l’escorte. L’un d’eux s’avança. SaYoLe parla à voix basse afin de ne pas déranger sa protégée et Ceryn :

Voici Parès, le capitaine de l’escorte. Je voudrai que vous lui fassiez visiter la chambre où sera hébergée la fille du Duc ainsi que les pièces qui la juxtaposent. Une fois ceci fait, veillez s’il vous plait, lui montrer les abords immédiat qui donnent sur sa chambre ainsi que les différents chemins permettant d’accéder au Fiacre.

Sans attendre de réponse, il se tourna vers le Garde. Il savait se capitaine fidèle au Duc, et lorsqu’il s’agissait de la sécurité d’Ashenie, c’est SaYoLe qui avait les peins pouvoirs… Il avait confiance en lui…

Laissez quatre gardes autour du Fiacres, deux qui sillonnent les accès à la chambre, deux à l’extérieur et deux dans la pièce principale. Les autres seront au repos. Je vous laissez le choix des hommes et des temps de rondes.
Merci...Rompez…

Il reporta alors son regard vers le couple de la journée alors que les bruits de pas du garde et du serviteur de Ceryn s’éloignaient. Il disposa ses mains derrière son dos dans une position d’attente. La fin de journée allait être longue, il voulait ménager ses muscles.

L'homme semblait plus que ravi de la décision qui avait été suggérée, par cette soumission presque infantile, néanmoins voguant sur les navires du sourire éperdu, quand la mer calme affichait une sérénité parfaite et opale, regorgeant de perles précieuses en ses profondeur, comme un éclat désiré. La papillon de lumière avait fusionné aux traits angéliques de la damoiselle, comme trouvant en ses yeux l'éclat nécessaire à sa survie. Une flamme animait indubitablement ce visage pure, cette essence céleste, qui couvrait la demoiselle d'une intense avenance joyeuse.

Elle avait laissé son regard chaleureux parcourir le contentement du jeune Seigneur Celiand, à l'image d'un ruissèlement d'une eau cristalline ruisselant avec lenteur, en quelques gouttes de pureté, sur le roc brillamment sculpté par la nature. L'étoile oculaire s'était renforcée lorsqu'il avait laissé émaner son ravissement, et le papillon donnait cette légèreté au visage, doux et délicat, qui, outre sa fascinante essence de compassion, gardait une étrange émotion à fleur de peau, fragile et ingénue.

Plus intense en émotions, en réponse à celle du seigneur Celiand, le voile joyeux de la damoiselle laissait émaner toute sa satisfaction d'avoir pu arracher un tel sourire de magnificence, qui la laissait doucement rêveuse.

Elle avait contemplé son interlocuteur s'incliner respectueusement, laissant son regard choir sur son physique diablement séduisant, qui, pour bien des femmes, eut du être une magnifique rêverie fantasmatique, où même une perdition chétive dans les bras de ce galant charmeur. Lentement, elle répondait à sa courtoisie, et s'inclinait de nouveau, à la manière d'une danseuse souple et gracieuse, trouvant un ange pour l'envoler loin de la lourdeur terrestre.

Elle posa son magnifique regard bicolore et envoûtant sur le nouvel arrivant, George dévoué au service de sa majesté Ceryn, qui ne manqua pas de s'incliner respectueusement devant elle. A cet instant, elle semblait à l'une de ces poupées de porcelaines, filles modèles et douces, à l'esprit vif. Son visage ingénu accompagnait son corps dans une petite révérence enfantine, légère et respectueuse. Son visage même exprimait la naïveté d'un nouveau né, et toute cette essence attendrissante. C'est ici que se délectait toute le mécanisme pervers de l'éducation féminine, qui tendait à rendre les jeunes damoiselles attrayante sans qu'elle puisse elles même s'en rendre compte, dans une sottise indésirée. La Soeur bonté avait fait d'elle une perle parfaite, émergeant des océans avec la fraicheur même du printemps. Hélas, son esprit compatissant rendrait la perle moins lisse, plus sensée, plus altruiste que jamais, dans la douceur du regard d'autrui, qui ne verrait qu'en elle la sainte qu'elle était, bien plus que ce produit de société.

Elle regardait le seigneur Celiand avec toute la tendresse juvénile et délectable dont elle était capable, animant la fraicheur de la colombe nacrée sur un visage doucement rosé. Tendis que SaYoLe murmurait derrière elle, l'hôte l'invitait respectueusement dans les jardins, comme s'il eut su que les beautés de la nature laisseraient croitre en elle les ronces de l'émerveillement. Elle réajusta son châle avec lenteur, couvrant maigrement sa poitrine aux extrémités du décolleté, sur cette peau douce et délicate, aux vertus féminines avenantes et tendres.

Le son de sa voix cristalline résonnait, plus pure qu'une eau bénite. Sa harpe elle même ne fut pas si mélodieusement orchestrée par le doux plaisir que le jeune métisse, et son apparente gaité, lui procuraient avec douceur. Un sourire valait bien plus qu'une montagne d'or...

« - Je serai ravie, sire, de partager quelques découvertes dans vos jardins en votre compagnie. Je ne sais comment votre esprit eut pu reconnaître ma sensibilité quant à la nature, mais votre proposition me ravie, et me berce tendrement dans la volonté d'exploration... et me voilà disposée à vous offrir avec joie mes derniers instants en cette éphémère journée... sous ce soleil délicat et déclinant.»

George s’en était directement parler avec Sayole ainsi qu’un autre soldat, surement le chef de la garde, Ceryn se laissa aller à écouter leurs conversations, la petite Duchesse serait très bien gardé durant cette nuit dans l’antre du paradis, l’esprit du jeune homme n’avait encore rien prévu pour cette soirée mais il aimerait offrir un autre souvenir à Ashenie, pour une fois qu’elle était sortie de son château et avait eu le droit de passer la nuit ailleurs que dans sa chambre elle avait le droit de garder un souvenir inoubliable. Il resta instants la, les yeux perdu dans le panorama magnifique que lui offrait la bais vitrée, pensant à diverses possibilités.

Finalement il reporta son regard sur la petite Duchesse, toujours ce petit teint rosé sur ses joues, toujours aussi agréable à contempler, sa visage juvénile faisait sourire le métisse, depuis quelques temps il avait remarqué qu’elle le regardait d’une toute autre manière, admiratif, oui, ca devait être ça, ou autre chose, dans ces yeux bicolore il avait du mal à lire mais il s’y perdait facilement. Ashenie accepta d’aller visiter les jardins de la demeure du jeune métisse, se demandant par la même occasion comment il connaissait les goûts de la jeune femme, il ne put que lui sourire, tendrement.

« Lors de notre première rencontre je vous ai vu assise au milieu de toute cette splendeur qu’est la nature et mes yeux m’ont montré toute votre splendeur et votre amour de la nature, il aurait fallut être aveugle pour le pas le voir. Voulez vous ? »

Une nouvelle fois il lui tendit la pomme de sa main pour l’emmener dans les jardins. Il jeta un coup d’œil en bas et remarqua la présence de Jade et d’Emeraude, toute deux en train de discuter tout en gardant un œil sur les invités. Elles aussi devaient assurer la protection de Ceryn même si pour le moment il n’y avait aucuns problèmes, la personne qui devait représenter un réel danger pouvait être Sayole le garde du corps de la Duchesse mais il était pour le moment calme et ne faisait rien qui pourrait ressembler à une agression.

Elles approchèrent du petit groupe lorsque ceux-ci arrivèrent en bas des marches, s’inclinant devant la Duchesse et se placèrent derrière eux, à quelques mètres pour les laisser discuter tranquillement sans les écouter. Le jeune métisse accompagné de la jeune femme sortir de la demeure, de l’autre côté, celui qui donnait face à la mer et au ciel, aucunes limites, il était presque impossible de trouver la démarcation entre les deux tellement le spectacle et les couleurs s’harmonisaient. Ceryn les fit tourner sur la gauche et descendre les marches lentement, le parc s’étendant devant eux. Les couleurs étaient nombreuses, il y avait du jaune de différentes teintes, du rouge, du rose, du blanc plus ou moins clair, le parc était déjà bien fleurit à son arrivée bien qu’il n’était pas en bon état, ils avaient dut travailler avec beaucoup de tendresse pour rendre à la nature sa beauté. Sur le flanc gauche de la demeure s’étendait un tout nouveau potager récemment planté. Un sourire flamboyant de bonheur et de fierté illuminait le jeune homme qui en avait tout simplement oublié de rendre la main de la Duchesse, il laissa simplement planer un regard tendre et amusé à la jeune femme.

« Cela n’a pas été facile mais nous avons réussit à rendre toute sa beauté à ce parc florale. J’espère que vous vous y sentirez bien Duchesse. »

» La route vers le paradis | Sylfar
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