¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV

SaYoLe ne prêta pas grande attention à la suite de leur discussion. Il réfléchissait à ses ordres. Dans un sens, il avait le droit de faire plier Ashenie à n’importe lesquels de ses ordres tant qu’il jugeait que sa sécurité était gravement mise en danger… Il pouvait juger cette demeure trop peut sécurisante… Revenir sur sa décision et forcer la future duchesse à rentrer maintenant n’était pas envisageable s’il voulait garder son emploie. Si le Duc n’avait donné aucune consigne sur la durée de cette visite mais qu’il avait fait parvenir des vêtements et tout le nécessaire c’est qu’il avait une idée derrière le tête. C’était donc maintenant au Garde du Corps de composer avec tout ça et de faire son mieux pour garantir la sécurité de sa jeune protégée…
Le petit groupe se remit en route. SaYoLe reprit sa marche, toujours avec une légère marche de retrait par rapport à Ashenie. Son regard s’éternisa quelques instant sur la nuque de la jeune demoiselle. La scène de la prison était encore bien présente. Un séance dans la geôle qui lui avait couté beaucoup de force et de souffrance ainsi que cette balafre qui fendait son visage. Mais il lui avait permit de se rapprocher la fille du Duc…
Ses yeux gris quittèrent la jeune demoiselle pour aller se poser sur les corps magnifiques des deux gardes du corps de leur hôte. Il les avait déjà vus au domaine ducal. Malgré leur corps sublime, il ne connaissait rien d’elles… Leur présence ne lui plaisait donc pas… Surtout lorsqu’elles emboitèrent également le pas à la petite troupe. SaYoLe se place de manière à être entre Ashenie et les deux gardes du corps, légèrement sur la droite, de manière à leur offreur sa brassière de protection…. Il ne regarda pas le paysage, se concentrant d’avantage sur les abords immédiats.

L'éclat du soleil déclinant ravissait la lande d'une épaisse couche de lumière, mer éclaboussante à l'écume lumineuse. Ici, là, s'élevait indistinctement le ciel et la terre, dans une fusion délectable et enivrante, à l'aspect enchanteurs des magiciens d'antan, qui , de leurs doigts agiles, faisaient naitre les couleurs du temps dans un rond incandescent... Ashenie contemplait la voute céleste avec volupté, tendis que son visage perdu semblait attiré par la sainteté du ciel, à l'aspect pur...

Une colombe blanche, voletant dans le ciel, avait attiré sa douce attention vers la baie vitrée, délaissant Ceryn du regard. Le paysage enchanteur lui extirpa un sourire illuminé, provenant du cœur même. Et si le monarque soleil l'observait, il pouvait se délecter du ravissement qu'il lui procurait. La douce lenteur des ailes immaculés du volatile laissait un rêve d'espoir s'envoler par delà le ciel, qui reflétait un visage perdu, masculin...

« - C'est magnifique...» avait lentement prononcé la damoiselle dans un murmure rêveur, les yeux tournés vers le ciel. Mais déjà, la voix de Ceryn l'extirpaient de ce lent instant perditif, et se posaient sur cet avenant visage du métisse de la volupté. La jeune demoiselle écoutait alors avec passion, semblait-il, l'évidence évoquée par le Sire Celiand. Doux et délicat, il apparaissait également observateur. Sans doute était il un objet de conquête des plus convoités, par tant de qualités appréciés du monde. Et il ne semblait pas dénué d'entreprises...

La légère vague de tissu doux s'était élevé avec souplesse, où sa main trônait, souveraine, jusqu'à effleurer celle du seigneur Celiand. Ses doigts froids, ronds, et délicat laissait un instant apparaître toute la fragilité de la dame, et sa timidité ingénue, sous l'apparente fraicheur qui l'animait. Avec la douceur d'une caresse de légèreté, elle avait respecté les codes sociaux, et laisser le sieur l'emmener vers ces jardins de promesses...

Elle aperçu alors le couple gardien féminin du seigneur des lieux, et ne pu s'empêcher une légère révérence. Un signe de respect courtois, à l'image d'une petite fille. Elle semblait tout ce qu'il y avait de plus ingénu à cet instant, découvrant quelques recoins de la propriété de Ceryn Celiand. Les couleurs s'entremêlaient alors, dans une vague saveur chaleureuse, douce et avenante, qui laissait un éclat pétiller dans les yeux de la damoiselle...

Elle semblait conquise de la merveille des lieux, de la nature apparente qui y habitait, et la vertu qu'elle maintenait ne pouvait qu'incliner son austérité à la sublimation du fantastique. Un potager s'étendait non loin, et provoqua l'amusement sincère de la damoiselle, qui ne revenait pas de ces implantation, certes minimes, mais néanmoins prouvant la sensibilité artistique et naturelle de l'homme.

La voix du seigneur Celiand la tiré de sa contemplation, et ses yeux doux et émerveillés s'élevaient alors sur le visage du métisse, les joues empourprées accentuant la naïveté de la jeune petite duchesse. Elle rétorquait alors, sur un ton délicat, soutenu par la vigueur de l'émotion.

« - Je dois vous avouer, Sire Celiand, que l'attraction des coloris de cet endroit me laissent tendrement songeuse, et je me perd dans le cœur d'une fleur à la lueur du soleil embrasé. Tout est si somptueux, et exercent en moi l'irrépressible emprise d'un sourire sincère. Vos jardins ont su me plonger dans la plus vive contemplation, Seigneur, et je vous en suis reconnaissante...»

Elle le regardait, tendis que sa voix de cristal s'effaçait. Un instant perdu de contemplation admirative...

Ils sortirent tous de la demeure, passant derrière la bâtisse la ou ils pouvaient contempler le couché de soleil naissant… ou mourant suivant les différents points de vues. Certains pouvaient dire qu’il mourrait à l’horizon, passant sous les eaux des océans, d’autres pensait qu’il naissait sous une autre forme comme la lune, Ceryn ne savait qui avait raison ou tort mais il ne pouvait que constater se qu’il voyait, chaque soir le soleil disparaissait au loin et la lune apparaissait plus tard. Quelques heures après c’était l’inverse, la lune laissant la place au soleil renaissances de l’autre côté de l’horizon, un cycle infernale qui n’avait jamais dérogé à ses obligations, une machine bien huilés et qui fonctionnait depuis l’aube de la vie.

Ceryn mena le petit groupe composé d’Ashenie, Sayole, Jade et Émeraude jusqu’au pied des marches menant directement au parc ainsi qu’au potager naissant sur leur gauche. Il expliqua à la petite Duchesse que cela n’avait pas été simple de remettre ce parc en état, lui qui avait été laissé à l’abandon durant plusieurs années il avait fallut retirer toutes les mauvaises herbes ainsi que d’utiliser un peu de magie pour leur donner un meilleur éclat et une meilleur santé. Il laissa la petite Duchesse contemplait l’endroit, la vue multicolore qui lui offrait ce jardin aux multiples fleurs et plantes, un délice pour les yeux, un régal pour les amoureux de la nature. De plus le couché de soleil donnait une toute autre vision des plantes, moins clair, un peu plus sombre, Ceryn qui aimait les couleurs obscures était servit.

Le jeune homme sentit le délicat regard de la petite duchesse se poser sur son visage, il ne put que se retourner à son tour et lui adresser un chaleureux sourire, sourire qu’appréciait la jeune femme d’après ses souvenirs. Son visage était toujours aussi empourpré et le jeune homme ne se demandait pas à présent si ce n’était pas son ton de peau naturel tellement il le voyait souvent sur ce si doux visage. Une fois de plus elle avoua que les jardins tout comme la demeure la laissait songeuse et contemplatrice de la beauté et de l’originalité des lieux. Le sourire du métisse s’étira un peu plus et son regard pétilla de bonheur, il venait de passer quelques moments avec cette jeune femme et elle n’arrêtait pas de venter la beauté des lieux.

« Et encore une fois je vous remercie de votre sincérité Duchesse, cela me va droit au cœur et je constate que toutes ces heures de travail avec mes compagnons et moi-même n’ont pas étés veines et que vous savez reconnaitre ce dure travail à sa juste valeur. Vous m’honorez de votre présence ainsi que de vos compliments, je n’en attendais pas autant en cette journée radieuse. »

Il s’inclina devant la jeune femme, plongeant son regard quelques instants dans le sien, comme pour y chercher des réponses à ses questions. Il invita cependant la petite Duchesse à visiter le parc, non pas dans son intégralité car il faudrait une bonne demie journée pour le visiter intégralement mais seulement faire un tour avant que le soleil ne se meurt. Il expliqua et détailla avec beaucoup de précision les plantes ainsi que les fleurs qui composaient ce jardin. Faisait sentir les différents arômes qui pouvaient avoir certaines fleures. Il s’amusa à donner ce cours particulier à la Duchesse, ne restant jamais sans parler, détaillant le mieux possible ses propos.
La petite visite dura une bonne demie heure et finalement ils revinrent aux escaliers, un sourire éblouissant de bonheur le visage du jeune métisse.

« Duchesse, j’espère que cette courte visite dans ce jardin vous a ravit et que vous en garderez un bon souvenir. Si vous désirez quelques graines d’une certaines fleure je vous l’offrirais avec un grand plaisir. »

Ils remontèrent les marches pour se retrouver devant la porte à moitié ouverte de la demeure, George étant droit comme un I attendant surement que l’on ait besoin de lui. Le soleil n’était à présent plus de ce monde, la pénombre se faisait plus pesante et l’air se rafraichissait rapidement. Ceryn invita donc la Duchesse ainsi que sa garde à rentrer dans la demeure pour se mettre au chaud. Une fois cela fait le métisse se retourna vers la jeune femme qui était son invité pour la soirée et lui adressa encore une fois l’un de ses merveilleux sourire.

« Il nous reste encore un peu de temps avant de souper, veuillez m’excuser mais je ne me suis pas réellement renseigné sur le mode de vie de la noblesse, si vous le désirez vous pouvez aller vous rafraichir dans la salle d’eau ou bien vous reposer dans votre chambre, je suis à votre entière disposition si vous avez besoin de quoi que ce soit. »

Le jeune couple avait découvert les aléas parfumés des jardins enivrants, et les yeux de la petite duchesse brillaient avec éclat et sincérité. La merveille s'était introduit de ce regard pur, et lui laissait un goût délectable de fascination ardente, tant pour le jeune homme surprenant que par sa petite propriété douce. La jeune damoiselle avait laissé son regard planer sur les diverses espèces aux coloris chaleureux, décorant avec subtilité le domaine du jeune seigneur. Les fleurs lui laissaient indubitablement un expression de fraicheur sur le visage.

Le coucher du soleil avait été d'une beauté rare, et la vue surprenante comparable à celle qu'on pouvait obtenir sur ce doux balcon de la beauté. La jeune femme, à l'instant ou elle avait levé ses yeux sur cette peinture colorée et rougeoyante, avait malgré elle laissé sa petite main d'ivoire serrer le seigneur Celiand, avec cette force fébrile qui témoignait de toute sa fragilité. A l'image d'une sculpture de cristal, elle semblait se briser à chaque seconde, sous la teneur amplifiée de la lumière su soleil, qui laissait son visage rayonner en quelques sourires sincères.

La jeune duchesse semblait se perdre dans les vapeurs colorés de l'instant, près de Ceryn Celiand, qui, avec délectation, paraissait se complaire à la voir s'émerveiller de tous ces aspects colorés. Et l'imaginaire des fées lumineuses, qui avaient habité le seuil de son enfance, semblait retrouver l'essence même de ses travaux. Le regard de la jeune femme portait loin, se mêlant indistinctement à l'horizon, et par delà ses frontières. Dans le soleil, l'image de Ceryn s'illuminait. Et leur rencontre était d'autant plus inattendue qu'elle était l'essence même d'une entreprise commune. Une légère brise avait soufflé sur les robes d'organdi de la damoiselle, voletant, caressant Ceryn avec toute la douceur du tissu, avant que la jeune femme ne tente de le contenir.

Quelques uns de ses regards s'étaient perdus doucement sur la peau du seigneur Celiand. Lentement, sa considération pour lui suivait les aléas de douceur et de compassion humaine, et il tendait à la fascination ardente de toute sa naïveté. Son travail n'était que plus admirable qu'il était innovent, et laissait à la damoiselle un goût du renouveau artistique et délicat, propice à quelques illusions flamboyantes. Elle se laissait doucement bercé par la voix du seigneur Celiand, elle même avertie par éducation des propriété botaniques. La culture de l'homme était toutefois impressionnante, et on pouvait noter qu'il n'était pas étranger à l'édification de sa propriété.

Il lui proposait avec courtoisie quelques une de ses plantations, que la duchesse tendait à refuser d'un timide mouvement de tête. Mais déjà, l'atmosphère tendait à tomber dans l'obscurité inquiétante. Les yeux d'Ashenie luisaient doucement aux dernières notes du soleil, comme si l'émotion l'eut submergée. Un voile de glace s'épanchait sur la peau opale de la damoiselle, et la laissait sujettes à quelques légers tremblements maîtrisés, malgré le froid.

L'intérieur de la propriété était néanmoins chauffée, et la damoiselle s'y sentit plus à son aise. Le seigneur Celiand, avec courtoisie, lui laissait alors le choix du programme précédent le souper. Elle le regarda un instant, amusée, les yeux tournés vers les siens. Elle s'était perdue, un instant. Sa voix cristalline s'élevait lentement, et elle se tournait vers son garde du corps.

« - SaYoLe... pourriez vous faire usage de votre musculature et de votre force masculine afin de monter les bagages dans les chambres, je vous prie?»

Sa demande était une supplique douce, et ingénue. Ses yeux se tournaient alors vers son hôte, qui, lentement, faisait naître sur ses joues un coloris rouge vif, émotif, qui soulignait ses yeux dans une avenance certaine. Elle craignit que le monde s'en apercu. Son regard cèda au détournement, et lenetement, sa voix cristalline reprenait.

« - Le soleil couchant est une merveille en votre logis... les couleurs m'ont frappées au coeur, monsieur.
Son regard se déportait doucement en une lourde caresse, le long du corps de Ceryn. Elle reprenait avec subtilité.
Votre propriété semble être l'antre du merveilleux, Seigneur, tant tout captive les yeux vers d'autres cieux... Je serai toutefois curieuse de savoir jusqu'où l'imaginaire est capable de vous porter... Vous ne semblez pas dénué d'affinité artistique...»

Si la balade fut d’une grande bienveillance pour Ashenie et Ceryn, se fut loin d’être le cas pour le Garde du Corps. Les sens toujours tournés vers l’éveil, les muscles tendus pour réagir le plus rapidement possible, SaYoLe exerçait son métier comme si sa vie était mêlée… Ce qui n’était pas tout à fait faut d’ailleurs… Si Ashenie venait à être tuée ou dégradée d’une quelconque manière, nul doute que son retour au Domaine ducale risquait d’être pénible… Sans compter que son salaire lui permettait de vivre… Sans salaire et sans emploie, les temps seraient difficile avant de trouver un ou une autre cliente… Mais se qu’il refusait de s’avoir, c’est qu’une toute autre raison prenait la tête de la liste… Quel serai sa propre réaction ?... Lui qui s’était tant attaché à la jeune femme et qui devait la protéger. Comment réagirai-t-il si elle lui arrivait quelques chose ?... Il s’était toujours fait un point d’honneur à ne jamais s’attacher à un client ou à son « colis »… Pourtant, les choses avaient évolué. Son regard envers elle avait évolué… Quelle était cette petite boule désagréable qui se nichait dans sa gorge lorsqu’il posait son regard sur le couple que formait Ashenie et leur hôte ?... Il avait une idée sur la question, mais il la réfutait comme si cette pensée même était une faute grave pour son travail… D’ailleurs s’était une faute grave…

Instinctivement, ses yeux gris prirent une tinte glaciale et son visage se referma encore d’avantage, si tenté que ce fut possible… La balafre lui donnait une aire encore plus inquiétante. Ainsi, son visage prenait l’aire d’un prédateur prêt à bondir sur sa proie, comme si la moindre chose pouvait le faire exploser à tout moment… Ses muscles se crispèrent d’avantage et il s’alluma une cigarette d’un mouvement limpide et pur. La fumée venait masquer cette face si cruelle et silencieuse qu’il afficha depuis plusieurs minutes. La fumée et la gestuelle lui procurait un léger sentiment d’apaisement mais ne modifia rien à son aspect extérieur. Après plusieurs minutes de marche, il écrasa le reste du tabac contre sa brassière pour éteindre le foyer et glissa le bout dans sa sacoche.

Le petit groupe gravi les marches afin de pénétrer de nouveau dans la salle principale du palais. A l’abri des murs, la sécurité était plus présente et enlevait un poids sur les épaules du jeune homme dont les pensées fuyaient toujours vers un horizon sombre. Après quelques instants, Ashenie se tourna vers lui afin de lui demander de monter les bagages… Sa mâchoire se crispa. La laisser seule était hors de question… Et encore moins la laisser seule avec Ceryn… Pourtant, cette phrase tourner à la forme interrogative correspondait à un ordre aux oreilles de SaYoLe. Et il se devait, quoi qu’il arrive de se plier à ces ordres. Ses yeux gris renforçaient ce regard glacial qu’il posa sur leur hôte ainsi que sur la jeune femme. Conscient de cela, il préféra ne pas ouvrir la bouche afin que sa voix n’accentue pas cette impression. D’un geste fluide mais bref, il effectua une révérence et quitta les lieux. En tant normale, il aurait cherché une solution afin de respecter la demande de la demoiselle sans pour autant la quitter. Mais il cherchait à se prouver à lui-même qu’il n’accordait aucune importance à « son colis ». Dans cette simple action de prise de distance et dans ce changement de vocabulaire, il passait sa colère et sa frustration accumulée ces dernières heures. Après quelques as rapides il arriva au fiacre ou il récupéra sa valise tout en se renseignant auprès des gardes de l’escorte sur la position de la chambre. Une fois ses renseignements en poche et sous le regard légèrement inquiet du garde qui avait croisé ses yeux, il reprit le chemin en sens inverse, pénétra dans la maison, monta les diverses marches avant d’arrivé à l’étage ou les autres membres de l’escortes le saluèrent. Leurs regards en disaient long sur leur étonnement. Tout les soldats ou membres du personnel du Duc avait été habitué à la voire dans l’Ombre de la jeune femme à chaque instant… On lui ouvrit la porte et SaYoLe entra dans la chambre qui avait été fouillé. Il ne prêta pas attention aux décors ni aux meubles de la pièce. Il disposa les bagages dans un coin et fit demi-tour de nouveau afin de repartir auprès de son coli…

Bien que faire visiter le jardin à la jeune Duchesse était un vrai régale pour le métisse, ils ne pouvaient pas lui en montrer plus, la saison étant encore fraiche et le soleil se couchant encore trop tôt. Ils n’avaient eu le temps que de voir une infime partit de ce magnifique parc qui s’étendait au delà de l’imagination. Malheureusement au fur et à mesure de la visite le soleil déclinait et Ceryn ne pouvait que raccourcir de plus en plus le chemin qu’ils empruntaient. Durant ce couché de soleil flamboyant le métisse pouvait contempler la petite Duchesse qui portait ses iris sur tout se qu’il l’entourait comme le plus beau des spectacles. Le jeune homme adorait se spectacle tout à fait somptueux et il ne pouvait que le savourer en silence.

La ballade ne dura que quelques minutes, quelques minutes de bonheur et d’apprentissage, il espérait que la Duchesse aimerait ses petites leçons et lui proposa même de prendre quelques graines si cela lui faisait plaisir pour qu’elle en plante dans son propre jardin mais elle refusa poliment d’un signe de tête. Ou avait il donc la tête, les jardins d’un noble devait être tout aussi magnifique que le sien et elle devait avoir tout autant de fleurs et de plantes magnifiques dans le jardin du Duc. Finalement ils rentrèrent dans la demeure ou la douce chaleur vint caresser la peau du métisse. Une sensation de bien être qui ne pouvait que ravir Ceryn. Maladroitement le jeune homme laissa à la Duchesse le choix de faire se qu’elle désirait avant le soupé, à vrai dire il ne connaissait pas grand-chose aux principes de la noblesse, on lui avait apprit les bonnes manières et comment se comporter devant les nobles et comment leur montrer son respect mais au finale il ne savait pas comment se comporter lorsqu’une jeune Duchesse venait passer la nuit dans sa demeure. Enfin, combien de personne avait eu cette chance et cet honneur que d’accueillir quelqu’un de la noblesse sous son toit ?

Ashenie regarda Sayole et lui demande de porter ses affaires dans sa chambre, surement voudrait elle se changer avant le soupé mais ce qui fit réfléchir leur jeune métisse fut qu’elle avait des bagages alors qu’il n’avait pas été fait question qu’elle reste durant la nuit, avait elle prévu de rester passer une nuit à l’extérieur de son château ou son père lui avait il fait préparer quelques vêtements au cas ou ? Le garde du corps obéit à la demande de sa protégé mais il était parfaitement pensable qu’il n’aimait pas ainsi quitter la jeune femme, Ceryn savait que les deux sœurs n’aimaient pas le laisser seul, c’était leur travail et ci quelque chose devait arriver à leur employeur ils s’en voudraient certainement. Le visage de la Duchesse revint se poser sur celui du métisse tout en s’empourprant de nouveau, Ceryn avait agréablement remarqué ce petit changement de teinte à chaque fois que la jeune femme le regardait dans les yeux. Elle détourna finalement le regard avant de prendre la parole, annonçant que le couché du soleil était merveilleux en ces lieux et elle se demandait jusqu’ou il pouvait pousser son imagination car d’après elle, il n’était pas dénudé d’esprit créatif et artistique. Frappé par ce compliment le jeune homme sourit à la Duchesse, un sourire chaleureux et remplit de remerciement envers Ashenie qui ne faisait que le complimenter.

« Duchesse… je ne sais que dire face à tant de compliments… L’inspiration me vient des personnes que je rencontre Duchesse, ce jardin est en quelque sorte un reflet de notre première rencontre, douce, coloré, captivante, agréable et enivrante. »

Il s’était permit ces quelques paroles alors que le garde du corps n’était plus à ses côtés, celui-ci étant déjà partit chercher les affaires de sa protégé. Il plongea de nouveau son regard dans celui de la jeune femme, un regard tendre et profond, se perdant quelques instants dans ce bleu et ce vert unique. Ce regard si attirant dont il se serait rapidement emparé si la classe sociale n’avait pas été aussi différente.

« J’espère que durant le reste de la soirée vous serez de nouveau captivé par les trésors que peu receler ma demeure. »

Il s’inclina légèrement, il se demandait ou dormirait la jeune femme, il espérait que Sayole avait choisis sa chambre, la plus belle de la demeure et la plus… spectaculaire. Elle était elle aussi ronde et le lit aussi, une forme tout à fait étrange mais parfaitement agréable, il se trouvait au centre de la pièce et quand l’on s’y couchait sur le dos et que l’on regardait vers le haut l’on pouvait y voir les étoiles, une grande partie du toit étant des baies vitrées donnant sur le ciel étoilé, un spectacle magnifique dont il ne se lassait jamais. Du coin de l’œil il vit Sayole réapparaitre, montant les affaires jusqu’à la chambre de sa protégée. Avec un sourire Ceryn proposa à la jeune femme de l’accompagner aux pieds des escaliers, en attendant le retour de son garde du corps.

« Duchesse, c’est un réel plaisir que de vous accueillir sous mon toit, vous ne pouvez savoir combien cela peut réchauffer mon corps. J’espère que la soirée sera sur la même lignée que cette agréable après midi. »

Ashenie avait doucement levé les yeux sur le visage de SaYoLe, croisant sa froideur palpable et tranchante. Les aléas du cœur, et de la considération la plus douce étaient venus heurter l'homme glacial. Ses yeux avaient vaincu ceux de la pauvre damoiselle en un combat déloyal, dénué de sens, et empli d'incompréhension. Le regard pure caressait en vain l'homme disparaissant, semblable à un bloc de marbre des plus beaux. Un instant, l'espace d'un instant, son cœur se noua de culpabilité, et elle se croyait follement responsable, comme à l'habitude, des maux qui l'entouraient.

C'est un visage doucement grisé, de poupée de porcelaine pure, qui s'était élevé sur le jeune seigneur. Ses lèvres roses, closes, dépeignaient toute la précarité de la dame, et sa fragilité avenante, dans un léger tremblement imperceptible, qu'on eut prit pour une marque de douceur plus qu'un tourment spirituel. La voix de l'homme l'avait extirpé de ce mal pas songeur, grande étendue de boue salissante qu'était la culpabilité. Une entache à l'étique, un profond dard transperçant le cœur et son pourtour, tout semblait pourtant voilé dans une contenance apparente de sculpture décorative. Une fleur éclose n'aurait eut elle même cet éclat immobile de beauté illusoire.

Elle avait posé son regard vaincu sur celui de Ceryn, comme si une flamme de secours eut pu l'embraser à nouveau, mais en vain. Les quelques mots pourtant réchauffaient lentement ses joues de cendre en quelques braises chaleureuses. Un léger scintillement du regard, nostalgique, était apparu doucement dans les yeux de la petite duchesse. Elle se remémorait avec douceur cette rencontre tendre et inattendue dans les jardins ducaux. Un léger sourire venait raviver ses lèvres dans une illumination fine et délicate.

Les yeux de Ceryn perçaient doucement les siens, exprimant toute la reddition de son âme face aux récents événements. Elle était vaincue, rendue, abandonnée à sa vertu , et a sa seule barrière de chasteté, forgée par l'éducation et la souffrance. Les yeux de l'homme la fascinaient, tendrement, et il semblait presque apporter une chaleur réconfortante par la joute du regard, dont la dame inspire le courage.

Les paroles d'espoir du seigneur des lieux avaient tiré la demoiselle de sa douce torpeur rêveuse, et avaient illuminé son visage d'un tendre sourire d'émotion, sincère et dégagé, laissant la poupée retrouver l'essence même de la vie. Lentement, sa voix cristalline emplissait l'air d'une douce mélopée, semblable à ses chants harpiques et enivrant, dont le parfum de naïveté embaume le corps, le cœur, l'âme...

« - Je l'espère également, Sire. Vous me voyez ravie de la tournure des événements... et j'avoue que je n'osais espérer de tels instants, de telles merveilles... Mais mon père semble savoir les coutumes, et, pour ma sécurité, a agencé mon séjour ici... hypothétique sans doute. Mais je suis heureuse de pouvoir découvrir d'autres horizons...»

Ashenie se laissa guider par l'homme jusqu'au pied des escalier, où SaYoLe avait disparu quelques instants plus tôt. Une vague d'émotion soufflait sur cette âme chétive. Et la fragilité accru, le regard incertain, la jeune femme contemplait doucement Ceryn, les yeux voilés. Elle sourit à ses propos, et hocha la tête, à l'image d'une petite fille tendre, obéissante.

« - Votre plaisir est aisément partagé, seigneur.»

Bientôt au retour de SaYoLe, après les mœurs de courtoisie, elle gagnerai sa chambre. Les apparat de la damoiselle iraient bientôt apprêté ce corps doux, ingénu, dont la tendresse regorge encore de mystères...

SaYoLe se présenta en haut du grand escalier au moment ou le couple de la soirée arriva. Les yeux gris du jeune homme se posèrent froidement sur eux. Son visage toujours aussi impassible, il arrêta sa marche juste avant les marches pour les laisser monter vers lui. Il prit une inspiration plus importante pour calmer ses nerfs et ses muscles tout en les observant monté. SaYoLe n’aimait pas beaucoup l’endroit. Trop de grand espace, très difficile à défendre… Certes, on était dans le duché, mais la guerre n’épargnait jamais rien…Soudain, un autre problème s’offrit à lui alors qu’il observait la jeune femme monter les marches : La nourrice n’était pas là… Qui allait habiller la future duchesse ?... Deux solutions s’offraient à lui… Soit faire appel à une des servantes de la maison, soit l’habiller lui-même… Dans les deux cas, il devrai être présent. Sa confiance étant plus que limité, il ne laissera en aucun cas une tiers personne seul avec sa protégée… Que faire ? Ashenie ne savait pas qu’il était capable de l’apprêter... Certes, il n’était pas des plus doué, mais il savait le faire… Le soucis portait sur le fait que le fait de la déshabiller et de l’habiller n’était pas vraiment une chose en accord avec les divers dogmes… Une situation peut enviable…
SaYoLe sortit de ses pensées alors que les deux personnages étaient arrivés à la dernière marche. Il se décala sans un mot avec une légère révérence pour les laisser passer. Le garde du corps avait choisit de ne rien dire. Ashenie allait se rendre compte de la situation rapidement. Elle aurait alors tout le loisir de faire un choix ou de lui faire part de son avis…

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Sam 14 Mar 2009 - 14:49

Il était temps de se séparer pendant quelques minutes. Le temps que la jeune femme se prépare pour le soupé, Ceryn savait au combien les nobles prenaient du temps pour se préparer, c’était tout un travail et le jeune homme préférait de toute manière retirer tout ces morceaux de tissus superflu pour enfin découvrir les formes des femmes dans toutes leurs splendeurs, un délice pour le regard. Tout deux montèrent les marches une à une jusqu’à atteindre le dernier étage de la demeure, les chambres, une architecture encore sphérique, la Duchesse allait dormir dans sa chambre, la plus grande et la seule à avoir qu’une seule porte pour y entrer… Du moins porte visible. Une petite trappe au niveau du toit, pas vraiment visible car peu éclairé durant la nuit, elle était la à la base pour pouvoir se cacher sur le toit, mais cela n’était encore jamais arrivé.

Sayole était la, en haut des marches, imposant par sa stature, c’était un homme étrange qui semblait être un homme qui ne vit que pour sa protégée, il ne la lâché pas une seule seconde sauf quand Ashenie le lui demandé et il ne pouvait qu’exécuter ses ordres. Il était en haut, attendant patiemment la jeune femme qui resplendissait de joie de vivre, une douce étincelle de bonheur animant son doux visage. Ceryn laissa la Duchesse passer devant, lui restant sur la dernière marche de l’escalier, adressant un sourire heureux et sincère.

« Duchesse, je vous laisse à vos affaires à présent, nous nous révérons pour le soupé, je vous attendrais à la bibliothèque. Je vous laisse Amélie et Elodie à disposition si vous en avez besoin, ce sont des jeunes femmes de Langehack et je suis certain qu’elles seraient honorés de vous aider. »

Il s’inclina légèrement et attendit que la jeune femme se rende dans sa chambre avant de redescendre les marches pour aller prendre un bain, il avait encore du temps et en profiterait pour se reposer. Une fois propre et bien habillé il alla s’installer sur un fauteuil, à quelques mètres du feux, attendant patiemment la jeune femme. En bas la table était dressé pour deux.

[Après plusieurs jours du dure labeur j'ai enfin pondu ce texte T.T Désolé]

Sujet: Re: ¤ L'antre du Paradis ~ Renaissance | PV Sam 28 Mar 2009 - 15:03

Le Sir Celiand s'était montré fort agréable, dans une courtoisie marquée et délectable. S'il ne possédait pas les valeurs de la noblesse, la demoiselle restait agréablement marquée de ses manières. Doucement, son visage souriait avec tendresse et douceur. Elle s'inclinait, dans un doux murmure de respect. Une longue révérence soulignait sa souplesse, et sa douceur naturelle. Ashenie s'avançait avec douceur, montant les marches d'un pas tendre, et ingénu, quittant l'homme dans un parfum de délicat qui enivrait son sillage.

Elle croisait le doux SaYoLe, et répondait à son dévouement d'un regard tendre et admiratif. Ce dernier s'arrêta, une fois encore, sur les traits de l'homme. Avec délicatesse, elle se perdait dans le gris de ses yeux, l'espace d'un regard, tandis qu'on refermait la porte derrière elle. Ses lèvres douces s'entre-ouvrirent doucement, avant que sa voix ne s'échappe à la manière d'un rossignol.

" - SaYoLe... Pourriez-vous transmettre mes plus sincères remerciements à ces deux dames, mais qu'elles peuvent prendre quelques instants de repos. je me débrouillerai seule. Je vous remercie... Je suis navrée, mais la vertu me condamne à vous demander de quitter la pièce quelques instants. Pourriez-vous..?"

Les yeux de la petite duchesse s'étaient animé d'une braise d'émotion, un brasier doux coulait dans son regard, alimentant le regret, et la sincère désolation. Une légère peine venait accentuer l'intensité de la douceur et de la tendresse, accompagnant les milles notes de la voix.

Laissez la jeune Ashenie seul n’enchantait pas le Garde du Corps. Mais en même temps, il se réjouissait la non présence d’autres personne dans la pièce. Pendants quelques instants, il se demanda si la jeune femme savait se préparer sans aide. Il avait toujours vu le travail de la nourrice dans l’Ombre de la jeune femme pour toutes les actions quotidiennes de la vie. Lui pouvait la remplacer, mais sa présence s’opposait aux meurs de la religion de la future Duchesse et il ne pouvait donc l’imposer. D’une voix neutre, il répondit avec un légère révérence.

Il sera fait selon vos désirs. Si vous avez besoin d’aide ou de quoi que ce soit d’autre, je serai juste derrière la porte…

Il pivota sur lui-même après un doux regard et quitta la chambre tout en fermant les portes derrières lui. Le Garde du Corps s’adressa alors aux jeunes femmes qui venaient d’arriver.

Veuillez m’excuser, mais Dame Ashenie n’a pas besoin de votre présence. Je vous remercie d’avoir fait le déplacement.

Il suivit alors l départ des deux dames du regard et d’adosser à la porte. Ainsi positionné, il pouvait entendre tout ce qui se passait dans la chambre tout en surveillant de ses yeux les couloirs qui donnaient sur la porte.

Le temps semblait s’arrêtait alors que le jeune homme attendait patiemment l’arrivé de la petite Duchesse ainsi que de son garde du corps. Quelques minutes plus tôt, il l’avait laissé elle et Sayole en haut des marches qui menaient jusqu’aux chambres qui étaient au dernier étage. Celle de la demoiselle étant la plus grande et la plus spacieuse pour qu’elle puisse passer la nuit la plus agréable possible. Alors que le jeune demi elfe allait fermer la porte de la salle d’eau, il avait vu les deux servantes descendre, montrant donc que la petite demoiselle avait refusée toute aide extérieur. Surement n’était elle pas en confiance avec des femmes qu’elle ne connaissait pas, elle qui avait toujours eu les mêmes personnes tout autour d’elle, elle devait avoir ses petites habitudes et avait surement du mal à changer tout ce petit monde. Les jeunes nobles ne vivent que dans un petit cocon hermétique, fermé au reste du monde et c’est bien entendu ce que chercher à briser le jeune Ceryn auprès de la petite Duchesse. Petit à petit il l’a ferait sortir de ce couvant qu’est sa demeure pour lui montrer les différentes beautés du monde qui l’entour et don elle est totalement aveugle.

Rapidement il se lava et sortit avec des vêtements propres pour le diner qui était déjà dressé. Une table pour deux personnes, bien entendu, Ceryn avait demandé au cuisinier de préparer de quoi manger aux soldats, s’ils désiraient manger un plat chaud ou bien quelques rafraichissements. Il était bien vu d’entretenir la garde de la petite protégé, il savait que Sayole avait donné des ordres stricts, mais l’intention était noble et réfléchie. Tranquillement il s’était installé pour boire un verre de vin, mais l’attente fut plutôt longue alors une fois qu’il eu terminé son verre, il descendit et alla attendra la demoiselle en lisant un livre sur un philosophe humain qui ne manquait pas de toupet. Il avait une vision assez blasphématoire de la société d’aujourd’hui et dans certaine de ses phrases, Ceryn se retrouvait dans ce personnage haut en couleur. Peu être avaient ils eu la même enfance dans les bas quartiers de Diantra qui sait. Le temps passa et enfin la demoiselle descendit de son escalier de bois, suivit de près par Sayole, son garde du corps qui ne pouvait pas plus se rapprocher de sa protégée. Quel étrange personnage que ce dernier. Non loin du comptoir se trouvait les deux gardes du corps de Ceryn, toutes deux en train de préparer leur sortie pour faire un petit tour de garde, histoire de garder leur sens en éveille.

Avec un sourire sincère, le jeune homme se rapprocha des marches et se courba quelque peu comme l’usage le demandait. Toujours s’incliner à l’arriver d’un ou d’une Noble. Ceryn n’aimait pas ça, mais c’était le jeu et il ne pouvait échapper à cette règle un peu trop strict. Avec un sourire sincère il redressa son visage pour croiser le regard de la petite demoiselle au visage de poupée.

« Duchesse, le diner est prêt et j’espère que la cuisine sera à votre convenance. »

Il l’invita à le suivre jusqu’à la table ou il lui présenta une chaise tel un servant. Il aimait se mettre à différente place, jouer le rôle d’une personne qu’il n’est pas. Ceryn est en quelque sorte, un grand comédien qui s’amuse de chaque situation.

Les portes de la chambre de l’agréable fille du duc s’ouvraient enfin, laissant apparaitre les brumes du paradis, et les senteurs de l’extase, au cœur d’un tumulte enivrant les sens. Si le soleil disparut caressait chaque pas de la damoiselle, elle semblait elle-même entourée d’une faible aura de douceur. Elle descendait lentement les escaliers, après un bref regard sur le visage de SaYoLe, lisse et délicat. Souriante, elle semblait radieuse et enjouée, pourtant gardant cette expression virginale de poupée frêle et fragile, façonnée de porcelaine, protégée et victime des maux du monde.

Son regard se perdait dans les brumes du néant, abritant les voûtes d’argent de la compassion ardente, œuvre même de son cœur ingénu. Parée de broderies d’or et de délicats voiles, elle était l’incarnation même de ces hautes vertus de Langehack. Un fin soulier à talon, tissé en pétales de rose argenté, arborait de fines reliures de cristal, délicatesse attentionnée des artisans, se prolongeant dans le ruban qui s’enroulait autour de son mollet, se terminant en un nœud papillon exquis. De fins jupons colorés dépeignaient les coloris pastels de l’arc-en-ciel par-dessous sa robe, tombant sur la crinoline et incrusté de dorures, émettant un scintillement délicat lorsque la robe venait – pour quelque raison que ce fut – à voleter. La robe bleutée affichait une savante subtilité, tressée de magnifiques ornements, ça et là, laissant planer les échos du scintillement de la soie de Langehack. Le charron clair et scintillant se dégradait lentement en un opalin brillant, assurant toute la qualité des tissus. Serrant sa taille, des voiles tissés de pétales de rose argentée, aux quelques reliures de cristal, faisaient écho avec les souliers doux. Suivant les courbes des pétales, des rivières de diamants gisaient autour de la robe en forme de cloche, et émettaient de légers tintements suivant la souplesse de sa marche. Le pinceau de la volupté dessinait les courbes de la nymphe ducale, descendant des cieux, dont la taille s’affinait, féminine, suivant le corset qui relevait sa poitrine ronde et rebondie. Un large décolleté découvrait ses seins jusqu’à leurs pointes, brodé d’une dentelle d’un coloris lunaire, tirant sur le bleu froid, dont la transparence manifeste laissait un raffinement certain se dégager des reliures d’argent opaques. De longues manches d’organdi teinté d’un bleu de Prusse claire tombaient le long de ses bras en un voile légèrement transparent, et tombait jusqu’au sol, et jusqu'à ses poignets, délimité par une reliure d’argent brillante. Scintillant de mille feux, elles étaient incrustées de perles bleutées, pierres précieux, et enduites d’une poussière de fée, semblait-il, qui la laissait luire en toutes circonstances. Une fine dentelle blanche et claire, légèrement teinté d’azur, était à peine visible sous les manches. Sur son front, trônait un fin diadème, saphir rond et retenu d’une chaine de cristal, semblant à un soleil d’océan. Sa longue chevelure lâchée tombait jusqu’à ses cuisses en une cascade blonde cendrée bossées, lisse et ample, où s’emmêlaient de longes chaines de bijoux, mariant l’aigue-marine au saphir, et l’améthyste à l’amblygonite.

Son regard se portait vers son hôte, un fin sourire arborant son visage. Se perdant encore dans ses traits, la poupée de cristal gardait une expression pourtant lisse et délicate, comme il se devait, les lèvres rosées, et ses yeux bicolores étincelant d’une légère admiration. Ses yeux d’un vert envoûtant absorbaient la damoiselle dans un long siphon, un instant, incapable de s’en détacher tant l’intensité la gardait prisonnière. D’un charme exceptionnel, l’homme gardait en lui une cage insondable, mystérieux et grave, aux notes somptueuses et pourtant dangereuses.

Répondnat à son respect, elle s’inclinait lentement devant l’homme. Sa révérence ample laissait ses cheveux s’éparpiller dans le vide, lentement, en une cascade douce. Son corps se courbait gracieusement, trahissant l’éducation de la danse, et affichait son plus profond respect au travers de cette grâce délicate qu’elle s’attachait à lui accorder. Son sourire illuminait alors son visage, la laissant, quelque secondes encore, immobilisée au plus bas de la révérence, levant la tête vers lui.

La voix de Ceryn Celiand la berçait doucement, en une suave mélodie. Ses mots étaient d’une certaine délicatesse, œuvrant à raviver les couleurs de la damoiselle. Elle laissait échapper un filament cristallin, orchestré de ses codes vocales, aux notes hautes. La symphonie de sa voix s’épandait en un parfum dans l’air, léger et compatissant, trahissant la tendresse et la douceur sous le calme apparent.

« - Je serais ravie, Sir Celiand, de découvert les mets délicats de vos cuisines…

Elle se relevait lentement, sous le tintement des bijoux, terminant sa marche jusqu’à lui. Prenant place suivant la courtoisie de l’homme, elle ne manquait pas le remercier, ajoutant sourire et éclats à sa voix tendre. Elle se posait face à lui, seuls dans la salle à manger. Souriante, sa voix s’élevait de nouveau.

Votre intérieur et vos raffinements sont ils le miroir de votre être, seigneur Celiand, ou feignez vous d’être si raffiné ? »

Un léger sourire taquin arborait les lèvres de la damoiselle tendre, qui, au fond, ne laissait qu’un éloge envoûter l’air.

SaYoLe avait attendu, le corps appuyer contre le mur, juste à coté de la porte qui donnait sur les appartements alloués à Ashenie. Immobile, tel une statue, on ne pouvait le voire s’activer que d’un faible et ample mouvement de temps à autre pour garder ses muscles en éveil un par un. Son esprit lui divaguait, sur tout et sur rien, perdu, emporté. Il ne savait pas vraiment où il en était, beaucoup de choses se passaient à une vitesse folle, et il n’arrivait pas à avoir les soutient qu’il attendait.

Lorsque la porte s’ouvrit pour laisser passer la future duchesse, la Garde du Corps donna une légère impulsion pour se dégager de la pierre froide. Son regard croisa le sien quelques secondes avant qu’il ne le détourne de lui-même. Ses yeux gris se portèrent vers leur chemin pour tomber sur leur hôte. Pourquoi, il ne le savait pas, mais il ne lui inspirait pas confiance. Tout ce luxe et ce raffinement avait un coût… Comment avait-il obtenue les fonds ?..

Sans un mot, la démarche fluide et le visage neutre avec son habituel regarde froid, il emboita le pas de la demoiselle, descendant les marches une à une. Sans même s’en rendre compte, il se décala légèrement sur le coté afin de ne plus être de le sillage de son parfum. Qui aurait pu le remarquer ? Personne visiblement, pas même lui.

Arrivé en bas, il s’arrêta en même temps qu’elle restant en retrait, sans adresser un mot ou une révérence à Ceryn. Il les laissa à leurs habituelles célébrations de noble, scrutant les alentours, repérant les deux femmes qui servait d’escorte au gérant des maisons closes.

Puis la marche repris de nouveau pour les conduire dans la salle à manger… La table été dressé pour deux personnes, visiblement, il voulait un tête à tête… D’une faible rotation, il s’écarta du chemin qui menait au diné, fit quelques pas et s’arrêter dans un coin. Situé à une distance raisonnable lui permettant d’effectuer sa surveillance sans pour autant les déranger, il posa ses yeux gris sur les assiettes avant de les fermer pour quelques instants afin de souffler et de se calmer.

« Dire que toute cette demeure soit le miroir de mon âme serait surement une erreur, car il me semble qu’il est impossible de reproduire exactement le raffinement d’une personne dans son mobilier Duchesse. Néanmoins, mes nombreux voyages m’ont apprit beaucoup de choses et c’est aujourd’hui que l’on peu découvrir ce que j’ai découvert dans ce monde. Chaque tapis, chaque tableau, chaque objet qui peut vous sembler étrange provient d’un endroit ou je me suis trouvé durant ma longue vie… »

« Donc pour répondre à votre question, je pense que la réponse appropriée serait non, car comme tout homme j’ai un partit sombre qui n’est pas vraiment bonne à montrer. »

« Je vois que notre cuisinier a été inspiré par votre venue Duchesse, j’espère que son génie sera retranscrit dans ses plats colorés. »

La voix du seigneur Celiand berçait habilement la jeune damoiselle dans une torpeur suave et délicate. Les yeux de la pucelle contemplaient tendrement les traits délicats du seigneur, hôte d’une véritable magnificence. Ses mots la laissaient songeuse, et quoi que toujours taquine, elle avait perdu son sourire, ne laissant place qu’à une ingénuité marquée. Le tableau d’un plaisir nocturne laissait ses pinceaux danser, dessinant les courbes d’un diner de couple aux aléas mystiques. Et ainsi, chaque tableaux était un pan de vie, bercés par les toiles sulfureuses de l’existence, dépeignant les images et les rêves du subconscient, abritant la forge de l’être, et de ses aléas brumeux, suivant les ressentis des instants passés. L’expression dubitative du seigneur Celiand laissait la damoiselle perplexe un instant, croyant qu’elle avait tenté de mauvais songes, et blessé l’âme même de son hôte si délicat. Et tandis que la culpabilité envahissait doucement ses traits, en un regard soutenant une compassion ardente, elle se laissait tenter par les milles reflets des miroirs fous.

Les brumes de ses yeux s’élevaient doucement sur les traits de l’hôte, caressant avec une langueur extrême, doublée d’une sainte tendresse, le visage délicat et envoûtant du seigneur, trônant maître dans les aléas vertigineux de ses grandeurs. L’interrogeant du regard, elle captait les enchantements du corps de son hôte, créant autour de lui un soleil de splendeur, une lune précieuse d’argent, une perle de rubis sans nom, sans valeur, plus convoitée encore que les bijoux d’apparats des nobles dames. Sa contemplation ingénue laissait son visage se figer en une expression de poupée calme, douce et délicate, chantant même les beautés universelles de la cour. La voix calme de Ceryn Celiand rompait doucement la longue torpeur de la damoiselle, envolant sur ses ailes la beauté de sa voix, captivant le regard de l’aube.

Et malgré sa clarté, l’aube ne parvenait pas à éclairer cette part sombre de son être, dessinant les mystères envoûtants et les délicatesses d’une noirceur alanguie. Captivante pourtant, elle attisait la volonté humaine de la damoiselle à comprendre l’être dans tout son mécanisme, la perdant dans ses rêves, et gagnant tout son esprit. Mais déjà, les songes se brisaient sous l’arrivée distinguée du serviteur envoûtant, portant avec lui les mets aromatisés aux saveurs colorés de la demeure du sieur Celiand. La beauté du plat resplendissait, appétissant, et quoi que la damoiselle n’eut qu’un appétit forcément modéré par sa condition, elle n’en était pas moins heureuse de contempler l’art culinaire qui s’épanchait sous ses yeux. Un fin sourire au seigneur Celiand venait témoigner de son ravissement. Elle restait une nouvelle fois prisonnière des yeux profonds de Ceryn, se délectant du coloris verdoyant, plongeant dans les abysses d’une dimension éperdue. Elle tournait son sourire au serviteur, ne manquant pas de le remercier pour sa courtoisie et son dévouement, demandant effectivement les vertus minérales de l’eau, telles qu’elles étaient proscrites à la santé.

A la voix du somptueux demi-elfe, la jeune damoiselle répondait de son chant courtois et délicat, envolant haut sa voix sur les branches des violons accordés, symphonie de compassion et de douceur extrême, sous le biais d’une tendresse vertueuse..

« -… Et si l’art culinaire de votre demeure est égale à celui que vous déployez en fibres colorées et mystérieuse, il me tarde d’y goûter, et d’en contempler les enchantements. Les raffinements qui tournoient autour de votre être sont d’une exquise saveur, seigneur, et je ne saurais tarir les éloges quant à la sensibilité artistique que vous réveillez en moi. Comment y parvenez vous… ? Cet enchantement…»

Un fin sourire décorait les lèvres de la damoiselle, sincère et délicate, offrant à Ceryn Celiand une ingénuité pourtant curieuse, quoi que douce et tendre, et un bien être pacifié à ses cotés, comme si sa simple présence eut été d’un doux réconfort.

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