[quête] le livre noir [PV]

Aussi loin que portait le regard il n’y avait que l’océan et le soleil, paré de sa robe bleu, dont les éclats miroitaient dans le creux des vagues. Il n’y avait que le cri des et le clapotis de l’eau, le murmure de la mer.

C’était la fin d’après midi et bientôt les nombreux points gris comme autant d’esquifs que balançait la houle convergeraient vers le port pour y déposer la pêche de la journée.

L’Acrobate était un de ceux là. Bien entretenu, un unique mât à la voile replié garnissait le milieu du bateau. Tout autour s’entassaient des tonneaux à moitiés remplis d’eau et dans lesquels frétillaient des poissons affolés. Un gamin au visage fatigué et à la peau blanchit par le sel agitait les bras dès qu’une mouette s’approchait un peut trop près de son précieux butin. L’autre marin, un homme à la peau tanné comme du cuir et simplement vêtu d’une vieille tunique rapiécé remontait, la respiration sifflante, le dernier filet de la journée.

- Hé gamin ! Viens me filer un coup de main !

L’intéressé cessa son manège, hésita, lança un dernier regard méfiant et lourd de menaces à l’oiseau le plus proche puis rejoignit le vieil homme qui s’échinait toujours sur le filet. A l’endroit ou il disparaissait dans l’eau une vive écume crevait la surface, témoignant de l'agitation qui régnait au dessous.

- Y’a un truc qui coince, je n’arrive pas remonter ce satané filet.

Le gamin agrippa les mailles et s’arcbouta, ajoutant ses efforts à ceux du vieux pêcheur. Pendant un instant il ne se passa rien puis un craquement sinistre retentit soudain et les deux hommes tombèrent à la renverse.

- Merde, jura l’homme, merde merde et merde. Encore un filet de foutu!
- Je ne comprends pas Tom, y’a pas de récif dans le coin, fît remarquer le gamin en se massant les côtes tandis qu’ils se relevaient.
- On a du dériver gamin j’vois qu’ça.
- Nan Tom, j’ai vérifié y'a pas de récifs...
- Ben s’était quoi alors gamin ? dit le moi si t’es si malin !

L’apprenti examina les quelques mailles qu’ils avaient entrainé dans leur chute. Quelque chose ne collait pas. La coupe était franche, comme si on l’avait faite au couteau.

Le gamin hésita un instant puis regarda par-dessus le bord.

Il réprima un hurlement.

- Tom…
- Qu’est-ce qu’y a gamin grommela le dénommé Tom, quittant du regard et à contrecœur son filet ravagé.

N’obtenant aucune réponse le pêcheur rejoint le gamin.

- Par Tari !

Sous leurs yeux écarquillés un homme, une épée jaillissant de son flanc, le teint violacé, mort depuis plusieurs jours semblait-il, flottait tristement dans les restes du filet au milieu d’une flottille de poissons se débattant inutilement.

- Tom, qu’est-ce qu’on fait ?
- J’en sais rien gamin. J’en sais rien du tout…




Déjà, la nouvelle se répandait en ville de bouche à oreilles, suivants les modifications apportés par chacun. Lorsque le soleil disparut il se disait en ville qu’un vieux pêcheur et son apprenti avaient étaient attaqué par un étrange vaisseau surgit de nulle part. Heureusement la grande déesse, celle qui protège toutes les vies avaient invoqué un dragon des mers pour sauver les deux pauvres pêcheurs qui avaient ramené le corps d’un de leur agresseur comme preuve.

Par contre personne ne s’expliquait la présence de l’épée fichée dans le flanc du mort que même les armuriers et les forgerons de la ville n’avaient su identifier.

Pour l’heure le mystère restait entier. Planant sur la ville comme une ombre inquiétante. Jamais semblait-il les auberges n’avaient fait autant de bénéfices que cette nuit la ou les spéculations tout comme les consommations allèrent bon train.

Et pendant que la populace spéculait un soldat de garde dans le port remontait au pas de course la rue que menait à la caserne. Il ne s’arrêta que devant la porte, demandant à ce qu’on le laisse entrer.

Le vigile de faction obéit, n’ayant reçu aucun contrordre et l’homme reprit ça course jusqu’aux quartiers du capitaine. L’homme assit derrière son bureau relisait les yeux rougit par la fatigue les derniers rapports des patrouilles qu’il avait envoyé un peu plus tôt dans la ville. Cette histoire de noyé l’inquiétait bien plus qu’il ne souhaitait le montrer et ne rien pouvoir faire d’autre que de lire ces rapport encore et encore, comme pour y découvrir un détail qui résoudrait tout commençait à le lasser. Il se sentait comme un chien en cage. Une cage administrative.

Le garde essoufflé entra par la porte ouverte qui donnait sur la salle de repos, anormalement vide à cette heure. Il salua brièvement plus par habitude que par un réel esprit militaire et et entama son rapport dès que son supérieur eut levé le regard vers lui, signal tacite qui signifiait qu’il pouvait parler.

- Y’a du nouveau sur la plage capitaine faudrait que vous veniez !

Ravi de pouvoir quitter son bureau. Le capitaine se leva et emboita le pas du soldat qu’il suivit hors des baraquements puis dans les rues sombres de la ville.



Une vingtaine de silhouettes étaient rassemblées sur la plage. Deux d’entre eux, des soldats, au centre tenez des torches et gardaient le regard fixé au sol.

- On a un autre cadavre ? demanda le capitaine dès qu’il les eut rejoint.
- S’il y’en avait eu qu’un… c’est le cinquième qu’on trouve capitaine, répondit l’un des soldats.
- Ils viennent d’où ? Meca ?
- Non, ils n’ont même pas l’air de pirate monsieur. Tous ceux qu’on à retrouvé portaient les même uniforme bariolé de ses couleurs ridicules. Il désignât le cadavre au sol, bardé d’une cuirasse bariolé de bleu et de vert. Les pirates s’habillent pas tous pareils, on dirait plutôt des soldats, mes aux ordres de qui et pourquoi, ça on en sait rien.
- Quel merdier ! rugit le capitaine, c’est pas vrai ça !
- On a découvert autre chose aussi capitaine, venez.
- Ok ! Miler, Stephane et Trael reprenez votre patrouille. Edouard, pareil avec vos hommes. Les autres vous venez avec moi. Et tous ceux qui ne sont pas des soldats rentrent chez eux Jobüin vous les escortez avec votre troupe. Allez-y !

Quelques silhouettes hésitèrent puis tournèrent les talons et entreprirent de regagner l’abri des habitations, plus haut, derrière la digue tandis que d’autres s’éloignèrent plus loin sur la plage. Le capitaine les observa un moment avant de se décider à suivre l’autre soldat à la torche qui l’attendait quelques mètres plus loin.

Il désignât une structure en bois bardée de fer qui ressemblait fort à un gouvernail, cependant le capitaine, qui s’y connaissait un peu n’en avait jamais vu de tel.

Il resta un moment à le contempler, espérant peut-être trouver quelques réponses puis il semblât se décider.

- Apportez-le à la forge principale des docks et montrez le à tous ceux que ça intéressera, forgerons, capitaines, armateurs, qu’importe, je veux qu’on me dise d’où vient ce truc ! Six soldats retrouvés morts sur nos plages, ça commence à faire beaucoup. Je veux aussi que vous passiez des annonces. Les capitaines, marins, mercenaires et guerriers désœuvrés doivent se présenter devant moi s’il leur prend l’envie d’aider la couronne. Je veux que demain à l’aube le plus de navires possible croisent entre l’île de Meca et nos plages. Qu’ils repêchent et interceptent tous ce qui leur semblera louche.

Le capitaine se tût et tourna son regard vers l’océan, toujours aussi calme.

- j’ai la très mauvaise impression qu’une tempête se prépare. Puis il se retourna vers le soldat. Hé bien ? Vous n’êtes toujours pas parti ?

Le soldat décampa, ses pieds bottés disparaissant dans le sable. Le capitaine l’observa un moment puis soupira. Après quoi il entreprit lui aussi de rallier la caserne, la nuit promettait d’être longue.

- On a des volontaire sergent?

Le visage fatigué du capitaine venait d'apparaitre dans
l'entrebâillement de la porte de son bureau. Il avait dirigé et
organisé les patrouilles toute la nuit, écumant chaque rue de cette
foutue ville, en vain. Lorsque le soleil était apparu aucun élément
nouveau ne venait étayer la moindre théorie. L'attente était
insupportable et le capitaine aurait presque préféré avoir à faire à
une guerre ouverte qu'à ce genre de situation qui pouvait toujours
dégénérer au ne sait comment. Il exécrait tous ce qu'il ne pouvait
diriger.

Le sergent chargé des admissions des volontaire tourna un regard tout
aussi éteint vers son capitaine et tenta temps bien que mal de se
redresser avant de répondre:

- Une vingtaine de volontaire, monsieur, avec ses deux là.

Il désignât les deux jeunes garçons qui venaient d'apposer leur
signature à la suite d'une vingtaine d'autres sur la liste de
volontaires.

- Très bien se sera suffisant. Allez prendre à peu de repos Taras et
allez réveiller le sergent Tardan. J'ai une mission pour lui.

Taras laissa échapper un soupir de soulagement et se retira vers le
quartier des officiers tandis que le capitaine venait se camper devant
la vingtaine de volontaire désœuvrés qui attentaient qu'on leur assigne
une tâche.

- Messieurs!

Le brouhaha cessa aussitôt et l'attention se focalisa sur le Capitaine qui reprit la parole.

- Hier au soir une dizaine de cadavres d'origine inconnue ce sont
échoués sur nos plage. Ils étaient vêtus d'armures, se qui ouvre la
piste d'une armée ou tout du moins d'une bande organisée. Aucun cadavre
ni vivant portant ce type d'armure n'a été retrouvé dans les terres Ni
privilégions donc la piste d'une arrivée par bateau. Votre mission est
simple. Vous allez monter à bord de l'un des dix patrouilleurs rapides
dont nous disposons et ratisser toute nos côtes, toutes les îles, tous
les bas fond, trouvez un autre continent si ça vous chante mais ramenez
moi des informations ou mieux une réponse à ça!

Il désignât l'une des armures qui avait été entreposé dans la salle peu avant le recrutement.

Finalement Ulrich avait signé, oui, il l'avait fait dans le but d'avoir de l'or, un peu de d'aventure, bref, les deux choses qui attire les marins avec le rhum (ce dernier arrivant bien en avant les deux choses précédemment citée.) il était donc là, avec une vingtaine d'autre volontaire, bof, c'était des types bien, plus ou moins conscient du danger que la mer offrait, en même temps, peu était ceux qui pouvait se vanter d'appartenir à la marine marchande, et même s'il y appartenait, aucun ne le dirait, la peur de la corde peut être...
Mais lorsque le capitaine expliqua ce qu'il attendait d'eux, le marin eut un sourire, ah, un peu de navigation au frais de la princesse, ça fait plaisir. La question serait avec qui il serait affecté, visiblement, ils serait deux ou trois par bateau, hum, le plus difficile dans un groupe c'est d'être soudé, déjà qu'Ulrich n'était pas du genre à se lier au gens, la situation allait être délicate.
Mais il restait une question, ses hommes qui portait l'armure, de quoi étaient ils morts? Ainsi la voie du marin lâcha comme une bourrasque :

-Avant de partir...De quoi sont morts les hommes qui avaient ces armures?

[i]Puis instantanément, le chirurgien retomba dans son mutisme habituel, son visage tout aussi fermé qu'il l'était la fraction de seconde avant de demander cette information (/i]

Tout avait été dit. Il ne savait rien de plus. Il s'apprêta à prendre congé et l'idée de prendre un peu de repos lui traversa furtivement l'esprit, vite remplacé par l'urgence de la situation. Il n'y aurait de repos pour personne aujourd'hui.

Les mercenaire engagés reprirent leurs conversations, et tandis que la pièce raisonnaient à nouveau d'une symphonie de voix l'une d'elles, puissante pris le dessus, clairement audible. Une question, brutale, réelle. Une question qui n'avait pas encore de réponse.

-Avant de partir...De quoi sont morts les hommes qui avaient ces armures?


Le capitaine se retourna lentement et toisa l'homme aussi grand et massif que lui. Nulle animosité n'animait son regard mais le manque de sommeil ajouté au stress des dernières heures menaçaient de lui faire perdre le contrôle à tout moment.

Aussi il inspira profondément avant de répondre.

- Croyez-vous que vous seriez la si je le savais? on ne sais pas de quoi ils sont morts. La est bien le problème. Tous on les poumons remplit d'eau. J'ignore seulement s'ils sont morts noyés ou si on veut nous faire croire qu'ils son morts noyés. L'un d'eux avait une de leurs propres épées fichée dans le flan. pourquoi? je n'en sait strictement rien.

Puis soudain son ton changea. Il baissa la voix et se pencha vers l'homme.

- Écoute mon gars, m'est avis que c'est un sacré bordel tout ça, je sais pas pourquoi, mais ça sens pas bon, pas bon du tout.

Après quoi il tourna le dos à l'homme et se dirigea vers son bureau tandis que les mercenaires prenaient eux aussi congé.


Direction le port.


[On attend deux nouveaux joueurs. Il serait souhaitable que tout les joueurs embarquent à bord du même navire.]

William était sorti de la caserne au petit matin. Dans une ville portuaire comme Ydril il n’eu que très peu de difficultés à trouver le port et encore moins à trouver le bateau qu’il recherchait. Il sentit alors l’odeur de la mers et l’air chargé de sel. Chaque bourrasques de vents étaient emplies de nouvelles odeurs qui venait du port, l’odeur du poisson et celle de l’eau salée était bien entendue les plus présentent. Après avoir empli ses poumons d’air pur et se dirigea un peu plus vers le bateau et se contenta de se tenir derrière les marins et les autres membres d’équipage. Bien que william n’ait pas pris souvent le bateau, il se dit que cet équipage était vraiment atypique. Un homme au cheveu long qui semblait être un vieux guerrier ou même un marin accomplit. Et deux gamins qui ne semblaient pas avoir plus de quatorze étés. Bah après tout, il avait l’air de quoi lui ? Qu’un simple vagabond équipé comme il se devait ? Il ne devait pas être guère mieux. William s’avança légèrement et entrepris de se présenté au autre du bateau :

« - Boujrs ! Moi c’est William. Mais on m’appel Will csé bien plus court. » Dit il en s’efforçant de cacher sa modeste éducation qu’il avait reçu. En effet il avait appris à lire et savait écrire avec de grandes difficultés. Mais c’était déjà bien plus que la majorité du peuple du royaume. Après avoir regarder les autres qui étaient avec lui, il comprit qui était le capitaine du navire et s força mentalement à s’en rappeler car c’était l’homme à ne pas vexer ou il se retrouvera par-dessus le bord au court du voyage.

Après un moment d’hésitation, il saisit une caisse qui n’était pas encore à bord et la hissa jusqu’au pont du bateau. A peine avait il mit les pieds sur le bateau qu’il sentait que celui ci bougeait au gré des maigres vagues qui venait dans le port d’Ydril. Il n’était décidément pas à l’aise sur l’eau et préférait nettement la terre ferme. Mais il n’avait pas le choix, il avait passé bien trop de temps dans les rues comme une enfant perdu et il trouvait que finalement l’armée c’était pas si mal. Avec un peu de chance, il serait peu être rapidement promu, ou il trouverait un compromit, et il ne passerait pas beaucoup de temps à servir comme un larbin. Mais pour l’heure il se devait de cesser de pensé à cela car il ne devait en aucun cas révélé qu’il appartenait à l’armée. Et encore moins qu’il appartenait à celle du comte d’Ydril. Auquel cas cela montrerait qu’il possédait la police la plus incompétente du royaume et jetterait la honte sur lui-même !

Le Capitaine Flambard, que beaucoup surnommaient "Œil de feu" n'était
pas un homme que l'on pouvait facilement impressionner. Il avait vu
pire que pire au cours de ses trente années de services dans la marine
royale et avait chevauché de nombreux océans, parfois sans selle, certains inconnus
jusque alors, avait affronté mille tempêtes et récifs et coulé,
disait-on, plus de navire que l'on peut en voir dans toute une vie.

Aussi il avait choisit pour dernier refuge le port relativement calme
d'Ydril. fief où il passait le plus clair de son temps à bord de son
patrouilleur "le flamboyant" à prévenir les côtes environnantes de
possibles attaques de pirates.


Pour l'heure le Capitaine, solidement campé sur le gaillard d'arrière
de son navire, son visage mangé par une barbe grise de plusieurs jours,
sa tignasse argenté laissé libre au vent dardait son unique œil aux
reflets d'opale sur les quais, dévisageant un à un les mercenaires
qu'on lui avait assigné malgré la distance.

son esprit dériva et l'enveloppe portant le seau officiel de la garde
de la ville gardée sous clé dans son bureau lui revint en mémoire. Il
n'avait pas encore lu l'enveloppe. Rien pensait-il ne pourrait le
surprendre. Pas même le contenu de cette lettre dont il savait, grâce
aux bruits qui courraient dans la ville, qu'elle décrivait en détail
les étranges apparitions de cadavres de la nuit précédente et lui
demandait de lever le voile sur cette affaire.

Dix autre capitaines avaient reçut semblait-il le même ordre de mission
et tous s'était vu assignés une demi-douzaine de mercenaires.

Peu à peu, et tandis que son esprit refaisait surface, les quais se
vidèrent et bientôt il ne resta plus que six homme devant son bâtiment.
L'un deux prit une caisse qui reposait sur le quai et entreprit de la
monter à bord.

- Monsieur Spark?

Un petit homme gras et chauve arrêta un instant de vérifier chacune des
attaches du navire et s'avança rapidement vers le capitaine.

- Oui monsieur?

- Auriez-vous l'obligeance de rappeler tous les membres d'équipage s'il
vous plait? J'aimerais lever l'ancre le plus tôt possible.

Bien que la formulation soit gorgée de politesse le ton ne trompait pas, c'était un ordre, exécutable pour il y a cinq minutes.

Le petit homme détalla incroyablement vite et disparut bientôt dans
les abysses du vaisseau réveiller l'équipage tandis que le capitaine
suivait sa trace plus lentement. Il descendit souplement la volée de
marche que menait au pont et s'approcha de la rampe d'accès du navire
que gravissait toujours le jeune mercenaire ployant sous le poids de la
caisse.

Le capitaine attendit qu'il soit monté sur le pont et qu'il eut posé la
caisse puis il toisa le jeune homme de son œil brillant. Il entrouvrit
imperceptiblement les lèvres et de cet interstice provinrent ces
paroles assassines:

- Ai-je demandé à ce que cette caisse soit montée la?

l'autre resta quoi.

- Je me disais bien aussi. Pourrais-tu donc me dire pourquoi cette caisse est elle ici?

Le silence toujours, fût son seul interlocuteur.

Le ton du Capitaine, narquois se chargea alors d'une colère sourde et contenu:

- Va remettre cette caisse ou tu la trouvé, et à l'avenir petit mousse,
je te demanderais de ne faire que ce que je t'es ordonné de faire.
Est-ce bien clair?

Sans attendre de réponse, et parcqu'il était sur de celle-ci il se détourna du gamin et s'adressa aux autres restés sur le quai.

- Montez à bord vous autres et au passage rendez-vous utile, prenez une caisse. Notre jeune mousse s'occupera des autres!

Il leur tourna le dos et tandis qu'il remontait sur le gaillard d'arrière comme un roi remonte sur son trône un sourire à peine
dissimulé éclaira son visage effaçant cet air sévère et intraitable. que
tous lui connaissaient.

//désolé du retards...mea culpa.//

Le "véritable" marin, car il n'y avais pas mieux que les marins de Méca qui ont, eux , parcourut toutes les mers et océans pour finalement revenir vivant au port, oui, le véritable marin, vous connaissez déjà son nom, Ulrich, était comme un petit enfant à la veille de Noël, la joie, la joie d'être de nouveau sur un bateau, la légère houle, l'odeur du vent du large, le cris des mouettes, il n'y avait que ça de vrai dans ce putain de monde, il n'y avait que la mer! Il n'y avait que l'eau...
Les océans...

Une scène bien cocasse se déroula sous ses yeux alors qu'il était monté sur le bateau, un jeune homme, un mousse quoi, venait de se faire rembarrer par le capitaine du navire, un bon gars ce dernier d'ailleurs, il avait la réplique acerbe, l'air vif. Bref, un marin comme on les aime!
En parlant de marin, le patrouilleur "le flamboyant" était un beau navire en y repensant, ah, pardon, le capitaine venait de donner un ordre, prendre une caisse et la monter....

Vous savez, sur ce bas monde où les dieux règnent, il y a un endroit ou même le roi, même les dieux n'ont aucun pouvoir, c'est un navire, car il n'y a pour maître à bord qu'une seul et unique personne, le capitaine. Capable de condamné à mort sans la moindre forme de procès il est la loi, la justice, le seigneur tout puissant.

Le marin déposa la caisse et écouta, ah, le mousse récidivait, on allait se marrer...
Alors, le fouet? La pendaison? Un bon foutage de gueule...allez! on attend la suite nous!!!

Le fait qu’on ne respecte pas ses ordres lui paraissait aussi inconcevable qu’un bateau sans voile. Aussi n’avait-il même pas attendu de voir si sa volonté avait été exaucé, il était retourné directement à son poste, un peu à droit de la barre, là ou les planches du gaillard d’arrière avait été poncées durant des années par les semelles ferrées de ses bottes.

Personne d’ailleurs n’avait jamais compris pourquoi le capitaine s’était fait faire de telles bottes, choix incongru pour les marins qui préféraient privilégier la toile et la légèreté afin pouvoir s’extirper plus facilement de la masse gloutonne de l’eau.

Ce qui paraissait incongru au capitaine s’était de se retrouver dans l’eau. Il détestait l’eau, purement, et simplement. Et s’il savait nager, s’était uniquement du au fait qu’on l’avait obligé à apprendre à une époque ou il ne pouvait pas encore donner d’ordre, ou tout simplement pas distribuer quelques droites bien placées dont il avait le secret pour qu’on lui foute la paix. De toute façon, il n’aurait jamais osé frapper sa mère qui restait plus forte que lui à son âge pourtant avancé. S’était encore la seule personne à qui il daignait obéir.

Mais s’il ne pouvait pas voir la mer en peinture, pourquoi avait-il choisit une carrière de marin, plutôt que servir la couronne à dos de cheval ?
Et bien tout simplement parce que le cheval lui donnait le mal de mer. Et puis, les navires l’avaient toujours fasciné. Il adorait regarder ces bâtiments fendre les eaux et chevaucher les tempêtes, tels d’immenses dompteurs, et quoi de plus jouissif que de dompter se dont on à peur ? Avoir les océans à sa merci chaque jour lui procurait un sentiment d’euphorie et de puissance qu’il n’échangerait pour rien au monde.
Il avait appris à connaitre la mer mieux que personne, ses humeurs et ses secrets. Il avait apprit à parer chacun de ses pièges. Il avait comprit que la mer avait une âme, un fonctionnement propre, qu’elle prenait ce qu’il lui plaisait, surtout ceux qui n’étaient pas dignes de la chevaucher. Il avait tout fait, pour que ce ne soit pas le cas.

Il était le cavalier. Elle était sa monture. Une monture qu’il respectait et dont il avait finalement une peur bleue, une peur qui le rendait plus fort. Car la ou un capitaine aurait donné l’ordre d’abandonner son navire, lui faisait tout pour le maintenir à flot et si possible le ramener au port, ne laissant à la mer que les épaves de ses ennemis.
Il prenait pour affront personnel tout ce que la mer lui gardait et cela renforçait chaque fois sa détermination à reprendre la mer… plus fort encore.

Il émergea lentement, comme un nageur qui remonte à la surface. Il alla s’appuyer sur le bastingage et étudia d’un œil attentif le déroulement des opérations. Le chargement avançait, finalement.
Bientôt ils pourraient repartir en mer.

« - Capitaine ! Je suis William et j’ai en ma possession un message qui vous est destiné. »

Il tourna la tête et afficha un air surprit. Le jeune homme brun se trouvait de nouveau devant lui, affichant ce même sourire que le capitaine c’était donné tant de mal à effacer il y a quelques minutes à peine.

Il tendit le bras et lui arracha sèchement la missive des mains non sans lui lancer un regard assassin. Il se passerait les nerfs sur ce jeune fanfaron plus tard. Il retourna la missive et étudia le cachet. La garde d’Ydril.

Il ne prit même pas la peine de la lire et la rangea dans une des poches intérieures de son gilet. Il la lirait plus tard en même temps que celle qui dormait dans un tiroir de son bureau, lorsqu’ils seraient au large.

Il se détourna du jeune homme et maugréa contre ces gars, sur terre qui le prenait pour un simple transporteur de touriste ou de marchandise et qui se permettaient et qui se permettait de lui donner des ordres. S’il avait écouté ne serai-ce que la moitié d’entre eux il serait déjà à l’état de korn-flakes pour poisson.

« - Vous disiez mon capitaine ? »

Le capitaine suspendit son geste. Il se retourna lentement pour faire de nouveau face à ce gringalet.

-« Ho rien gamin, j’étais juste en train de faire la répartition des équipes. Et j’viens justement de te trouver une place. Ha monsieur Spark ! Vous tombez bien », dit le capitaine à l’homme qui émergeait de l’escalier qui menait au cœur du navire. « « Veuillez fournir à notre nouvel ami ici présent le matériel qui convient à sa condition. J’entends par la un jeu complet de nos plus beaux drapeaux. Puisque monsieur aime jouer les messagers il sera notre sémaphore ainsi que notre vigie.
Votre poste ce situe la haut », ajouta t’il en montra du doigt une étroite passerelle de bois traversé en son milieu par le grand mât. « Ho et vous n’aurez pas besoin de corde, ce navire n’est pas très large, si vous glissez vous tomberez nécessairement dans l’eau. Dans ce cas j’ai coutume d’organiser un vote à main levé. Pour savoir si oui ou non je récupère mon marin. Vous avez intérêt à vous faire très vite de nouveau amis, William. Emenez-le monsieur Spark. » Ajouta t’il en se détournant.

Il retourna à son poste et lança, sans s’adresser à personne en particulier :

- Il est plus que temps, levons l’ancre.

Ydril, la plus grande ville portuaire humaine. Plus ont s'approchait des ports, plus l'odeur de poisson devenait forte, plus ont s'en éloignait, plus d'autres odeurs assaillaient le nez. Darqam préférait de loin l'odeur fraîche d'une clairière ou sauvage d'un petit village, mais même ses endroits finissaient par être lassant à la fin. Il avait passé un bon moment avec très peu de compagnie et la foule, curieusement, le manquait un peu. Une foule était après tout synonyme d'excitation, quelque chose qui manquait en ce moment au demi-elfe.

Depuis qu'il avait passé les portes il se demandait si cela avait été une bonne idée de venir, il avait oublié à quel point les humains étaient intrigué par ses oreilles, et après tout, ce n'était pas dans cette ville que l'ont dormais confortablement gratuitement. Bon allez, ont passe au moins la journée, histoire de voire si il y a quelque chose d'intéressant. Il vérifia machinalement la présence de son épée à ses côtés et puis repris sa marche.

Au bout d'un moment, il s'arrêta dans une taverne, elle n'étais pas des plus élégantes mais ne semblait pas trop mal fréquenter. Il prit un repas léger et s'assit seul à une table, écoutant d'une oreille distraite les conversation qui se passaient autours de lui. L'un parlait de sa femme, apparemment la plus jolie qui soit mais la pire à la cuisine, un autre de ses exploits lors de la guerre d'Alonna; à le croire, les soldats humains auraient agis comme des héros de mythologie alors que les autres tel que sorciers, mercenaires et herboristes n'auraient rien fichu du tout. Se rappelant les quelques explosions qu'il avait vu dans le camp adverse lors de la guerre, il ne put s'empêcher de se demander si l'homme avait même été présent afin de faire de tels accusations.

Le mercenaire finit son maigre repas et se releva, près à partir, quand il entendit une histoire qui le retint. Un marin jurait avoir vu de ses propres yeux deux pêcheurs se faire attaquer par un navire fantôme et se faire sauver par un dragon des mers. Le demi-elfe n'était pas dupe mais il savait bien qu'une histoire comme celle-la commençait toujours par un événement réel. Quand l'homme finit son récit, Darqam s'approcha de lui et le questionna. "Dites-moi, ça c'est produit quand cette attaque?"

Le marin l'étudia du regard un instant, et puis après avoir aperçu sa lame et son arc, lui répondit enfin. "Pas longtemps l'elfe, mais si tu veux plus d'information faut voir les gardes. Y'aurait eu encore d'autre chose depuis... apparemment."

Le mercenaire sourit, il était certain maintenant que l'homme n'avait jamais été témoin de la scène, mais il avait réussit lui donner suffisamment d'explications. Après un hochement de tête, il se retourna et ce dirigea vers le quartier générale de la garde.

Après avoir, à son honte, demander quelques fois les directions pour la bâtisse, il arriva enfin au quartier générale. Il arriva à l'entrée et, décidant de ne perdre aucun temps, questionna le premier garde qui lui tomba sous la main. "Écoute, je ne sais pas si cette histoire à du vrai, mais je viens m'informer sur la situation qui s'est produite sur la plage récemment." Le mercenaire s'attendait à se faire ridiculiser sur place, mais au lieu le garde lui montra un porte en marmonnant quelque chose et puis repris son chemin.

Sans hésiter il avança et se dirigea vers la porte indiquée, à l'intérieur de tenait un soldat assit à un bureau. Quel rang ou poste celui-ci occupait, Darqam n'en avait aucune idée mais se dit que quelqu'un méritait un protocole particulier ne serait pas simplement accessible à travers une porte. "Bonjour, je suis ici afin de l'affaire concernant les deux pêcheurs"

Après avoir hésiter un moment, le soldat mit à jour le mercenaire qui n'était pas sur si l'histoire tenait debout. Plusieurs corps trouvé morts sur la plage après cette attaque mystérieuse sur les pêcheurs semblait étrange, mais le fait qu'ils montent une équipe afin de résoudre le problème semblait indiqué que ce n'était pas une blague. Darqam pesa le pour et le contre et puis finit par se dire que sa vie avait été un peu trop calme récemment. "Allez, cela fait longtemps que je n'aie rien fait d'intéressant, je vais ou afin de participer à cette curieuse enquête."

Trouver le port n'avait pas été difficile, il suffisait de suivre son nez, mais une fois sur place il fallait trouve le navire que l'ont cherchait. Le soldat lui avait donné une bonne description, mais pour le demi-elfe tout ces coques en bois se ressemblaient. Quand enfin il trouva le bateau en question il vit le capitaine qui s'agitait sur le pont, déclarant qu'il était temps de partir. Eh non, maintenant que je suis ici, il est hors de question que vous partez sans moi... Le demi-elfe siffla un coup, à quelques pas du bateau, et attendit que le capitaine ne le remarque. "Bonjour à vous! Besoin d'une personne de plus ou ferez vous sans l'aide d'un autre mercenaire?"

Certes le discours n'était pas poétique ni joli, mais quelque chose lui disait que mettre des belles fleurs au cou du marin ne le mettrait pas de bonne humeur.

[HRP]Ok, me voila... désoler pour le retard[/HRP]

Le capitaine ne s’était adressé à personne en particulier mais son ordre fût reprit par le timonier à sa gauche avant de se répandre sur le pont et dans les gréements. Tous à ce moment savaient qu’il fallait reporter toute l’attention sur le capitaine. Les cris s’éteignirent peu à peu tandis que les derniers rejoignaient leur poste.

Alors le capitaine fît quelques pas et vint s’appuyer sur la rambarde, face à ses hommes.

- Messieurs, nous prenons aujourd’hui la mer pour une mission comme les autres, aussi j’entends de vous le meilleur, comme d’habitude. Je ne souffrirais aucun retard, ni aucune erreur de votre part. Il est temps ! Hissez les voiles !

Puis il s’adressa au timonier :

- Sortez nous de la Balder.

- Bien mon capitaine ! Sortez les focs les gars ! et j’veux la misaine et l’artimon en plus, y’a pas plus d’vent ici qu’en enfer !

Le capitaine s’approcha du bastingage attenant aux quais. Il adorait regarder son navire s’écarter lentement de la pierre, puis de plus en plus vite, comme répondant à l’appel du large. La passerelle venait d’être abaissée et les marins s’employaient à couper tous liens entre le navire et le quai. Les bites d’amarrage perdirent une à une leur robe de corde et le navire se retrouva bientôt libre.

- "Bonjour à vous! Besoin d'une personne de plus ou ferez vous sans l'aide d'un autre mercenaire?"

Flambard tourna la tête brusquement vers l’individu qui de toute évidence s’adressait à lui.

- Vous êtes en retard !

Et il n’était pas le seul. Un autre individu accourut derrière lui et s’adressa à
son tour au capitaine :

- "Auriez-vous besoin de deux mercenaires ?"

- Certes oui, mais pas de deux retardataires. Je n’ai rien contre remarquez. Seuls les mauvais retardataires m’agacent. Quand aux bons retardataires, se sont ceux qui savent rattraper leur retard. Aussi je vous invite à nous rejoindre sur ce navire, par vos propres moyens, impressionnez moi !

Au même moment une troisième personne se présenta devant le navire.

- Bonjour... hum, j'ai entendu parler d'aide concernant les morts retrouvés dans la baie. J'aimerais m'engager, est-ce bien ici !?

- Il semblerait, lança le capitaine, narquois, Il va falloir, je crois, que vous fassiez la même chose que ces messieurs à vos cotés.

Le Birck du capitaine Flambard commença à manœuvrer pour quitter son emplacement, coincé entre deux frégates plus grosses et plus hautes que lui. Les marins à l’avant et à l’arrière du navire se munirent de grandes perches afin de permettre au bâtiment de s’écarter parallèlement au quai avant de finalement manœuvrer en direction de l’entrée du port. Pour cela il devrait d’abord passer à proximité de la frégate de gauche. A cet instant leurs mature se toucheraient presque. Enfin il devrait décrire un arc de cercle le long de la digue ouest afin d’être en face de l’embouchure du port, à contrario des petits bateaux plus manœuvrables, qui pouvaient aller tout droit et tourner directement à la fin de la digue extérieur pour sortir.

Le capitaine s’adressa une dernière fois aux mercenaires sur le quai.

- Mademoiselle, messieurs, je vous attends donc sur mon navire avant notre arrivée en pleine mer, après quoi il sera trop tard.

Puis il se détourna et entreprit de superviser la manœuvre délicate qu’allait effectuer le brick.



[HRP : Donc vous l’avez comprit il s’agit de la première épreuve de la quête, monter à bord du navire. Deux moyens sont présentés dans le récit. Vous êtes trois et un moyen utilisé par un joueur ne peut l’être par un autre. Vous l’avez donc comprit, le dernier joueur à répondre devra inventer un moyen de rejoindre le navire. Les plus rapides à poster seront donc les mieux servis. Bien sur si vous avez un empêchement on peut toujours s’arranger. Après votre post je vérifierais si votre embarquement est validé ou pas (je me baserais sur la logique et le réalisme de vos actions) voila.]

[hrp : bon je me lance en inventant ma manière de monter à bord (en mode macgyver mathematicien XD) parce que cela m'inspirait plus et puis je me sacrifie pour les autres ^^]


"Ha..." Voilà tout ce qu'Eteri pouvait répondre.

On lui demandait de monter sur le bateau d'une manière assez étrange alors qu'Eteri n'était jamais monté sur un bateau même normalement. Il regarda ses deux nouveaux compagnons de péripéties et réfléchi un petit moment. Il devait monter sur le bateau avant qu'il n'atteigne la mer, cela lui laissait un peu de temps. Il était dans un port, il avait donc plusieurs dizaines de manière de montée sur ce bateau. Il regarda brièvement autour de lui et une idée plus que farfelu lui traversa l'esprit, mais au point où il en était, sa ne coutait rien d'essayer. Pour cela il devait agir rapidement et efficacement, car il serait considéré comme un brigand dans quelques secondes mais, la fin justifie les moyens... c'était son leitmotiv aujourd'hui.

Il entreprit donc de trouver une corde, ce qui n'était pas difficile dans un port comme celui d'Ydril. Il courut tout au bout du quai, un bateau était en train d'embarquer. Eteri prit une corde enroulée qui traînait et courut en vitesse dans la direction opposée. Les marins, bien entendue suivirent Eteri et ils n'étaient pas du tout d'accord avec son idée. Sur sa piste de course, Eteri trouva le deuxième objet qui devait servir à son plan fou : un tonneau solidement fermé. Il souleva un par un les six tonneaux qui se présentaient devant lui et il sentis que le quatrième était vide, ou presque. Il le jeta à la mer et la droite, sur l'arcade d'Eteri, donné par un marin mirent le jeune soldat à l'eau, mais avec sa corde bien en main.

"Va nourrir les poissons hey, sale pirate." Voilà ce qu'avait ajouté le marin avec son poing.

L'eau était froide et salé ce qui ne plut pas du tout à Eteri qui se démenait tant bien que mal pour grimper sur son tonneau de fortune. Une fois un équilibre relatif atteint, il jeta un coup d'oeil autour de lui pour voir la situation. Ses deux compagnons de fortune avaient prit deux directions différentes, dommage il voulait les inviter à prendre un bain salé avec lui pour monter sur le bateau. Les marins en colère avaient abandonnés toutes poursuites et le bateau du capitaine était assez loin d'Eteri. Il rama avec ses mains pour se rapprocher du bateau qui commençait à entamer la dernière phase de son départ. Sachant que le bateau serait plus rapide que lui, il se mit proche de la trajectoire théorique que le bateau pourrait prendre pour sortir du port selon Eteri.

Une fois proche de cette trajectoire, Eteri sortit son couteau et commença à faire un noeud autour avec la corde pour l'attacher solidement.
Le bateau se rapprochait de plus en plus....
Il vérifia que la corde était assez attachée à son couteau et commença à regarder l'éperon du bateau.
Le bateau n'était plus qu'à quelque mètre d'Eteri...
Eteri fit tournoyer son couteau grâce à la corde.
Lorsque que le bateau fut assez proche, Eteri lança violemment son couteau en l'air. La corde se déroulait dans les airs, suivant la trajectoire de l'arme qui décrivait une parabole passant au-dessus de l'éperon du bateau. Eteri en profita pour ramer le plus vite possible avec ses bras et ses jambes en direction de son arme qui retomba dans l'eau avec un bruit sourd.
Eteri attrapa les deux morceaux de la corde qui pendaient à l'éperon du bateau et entama une brève escalade sur la corde pour gravir les quelques petits mètres qui séparaient l'eau salé de l'éperon. Une dernière traction sur ce même éperon lui permit de souffler quelques secondes. Toutes ses péripéties avaient eu raison de son endurance. Il remarqua qu'il avait l'arcade sourcilière ouverte, ce marin avait une bonne droite.

Trempé, fatigué et l'arcade endolori, Eteri remonta son couteau et la corde. Il entreprit donc de monter sur le pont. Une dernière frayeur, un tangage du bateau, le dégoûta des montées sur l'éperon de ce bateau et il se précipita le plus possible loin de l'éperon.

"Alors... suis-je un... bon retardataire?" Dit Eteri encore essoufflé en direction du capitaine.

[HRP]Arf... et moi qui voulait faire le gentleman... bah tant pis...[/HRP]

Le demi-elfe se retourna afin de voire celui qui s'était placé à côté de lui. Loin de ressembler aux marins ni aux soldats qu'il avait vu jusqu'à ce moment, celui-ci paraissait relativement sympathique. Il lui retourna son sourire en haussant légèrement les épaules, ils étaient maintenant deux dans cette mission, sans pour autant savoir ce qui les attendaient.

Il écouta les commentaires du marin et y reconnu sans peine la même attitude qu'il avait toujours rencontré; quoi que ce dernier avait un bon point, il manquait quand même, ne serait-ce qu'une once de politesse diplomatique. D'un autre côté, la politesse ne donnait pas grand chose une fois seuls sur l'eau.

C'est alors que le mercenaire entendit une voix qu'il connaissait bien venir de derrière lui. Il se retourna en affichant un sourire encore plus grand, devant lui se tenait Léonna avec son fidèle compagnon dont il avait eu le malheur d'oublié le nom. "Tient, si ce n'est pas celle qui m'a sauvé." Sur ce il se fendit d'une révérence qu'il trouva ridicule quelque secondes après. Lui qui était d'habitude si renfermé, qui ne faisait jamais le clown, c'était bien différent aujourd'hui.

Il se retourna quand le marin reprit de nouveau la parole et lui fallu un instant afin de comprendre de quoi il en retournait. Il se tourna vers la demi-elfe et lui annonça le soit-disant problème. "Eh bien tu vois, le bateau est déjà officiellement partit, il faut donc que nous arrivions à monter à bord de nos propres moyens. A croire qu'ils ne nous veulent pas à bord." Il chercha du regard le soldat qui était à ses côtés il y a quelques instants et vit avec surprise que celui-ci était déjà partit. De toute évidence, le demi-elfe perdait déjà de son temps précieux, et aussi celui de Léonna.

Il balaya rapidement la baie du regard, cherchant un quelconque moyen de monter à bord. De toute évidence le bateau allait devoir longer une des digues, offrant sans doute une possibilité à cet endroit, mais une autre possibilité accrocha le regard du mercenaire. Le bateau quittait son emplacement, mais avec une certaine lenteur. Si il se dépêchait il pourrait sans doute profiter d'un des deux navires amarrer à côté de lui. Il fut tenté un instant d'indiqué ce passage à Léonna, mais il voyait mal comment elle ferait afin d'amener son compagnon par cette voix. De plus, en se tournant vers elle, il vit qu'elle était déjà partit chercher son propre chemin.

Maintenant décidé, Darqam se dirigea vers la frégate de gauche qui avait toujours sa passerelle d'abaissée. En quelques enjambés il arriva sur le pont du bateau, à la grande méprise de certains marins. Les ignorant royalement il étudia rapidement les deux bateau, celui sur lequel il voulait se trouver, et celui sur lequel il se trouvait à cet instant. "Avec un peu de chance il continue comme cela pendant un peu plus longtemps." Il avait murmuré ces quelques mots en voyant les deux matures des bateaux. Elle dépassaient de la loin la coque des navires, et c'était même à craindre que les deux ne s'entre-choque.

Du coin de l'œil il vit un marin se diriger vers lui, de toute évidence avec l'intention de le saisir et le virer de son beau bateau. Le demi-elfe l'évita aisément et puis couru vers l'échelle en corde. Il se mit aussitôt à grimper, mais réalisa rapidement à quel poit elle était instable. Il ralentit un peu son ascension afin de ne pas perdre l'équilibre et se retrouver planté sur le pont. Il sourit en entendant les jurons que profanaient les marins sous lui, il avait beau ne pas connaître grand chose des coutumes marines, il se doutait maintenant que monter sur un bateau alors que l'ont n'était pas invité n'était pas trop bien vus.

Quand il arriva enfin à une poutre en bois qui s'étendait des deux côtés, il respira un bon coup, le tout avait été un jeu de vitesse jusqu'à maintenant, mais là ce serait un jeu d'équilibre, de plus le vent ne semblait pas vouloir l'aidé. Il se hissa doucement sur la poutre tout en restant accroupis le plus possible, il était hors de question de donner une prise au vent. Il avança lentement le long de la poutre gardant l'équilibre en utilisant tout ce qui pouvait l'aidé, que ce soit une corde ou l'absence momentanée de vent. Il voyant les deux bateaux s'alignés devant lui et tout indiquait qu'il aurait largement le temps afin de faire la transition entre les deux, mais quand il ne fut plus qu'à quelques pas il vit que sa cible décida de repartir plus vite que le mercenaire n'avait espérer.

Voyant sa dernière chance s'échapper il jura et puis se releva, remerciant les dieux d'avoir arrêter le vent juste pour cet instant. Il fit les deux pas qui le séparait de la fin de la poutre et puis s'élança dans l'air, vers la prochaine poutre. Celle-ci avait beau être à moins de deux mètres de lui, le saut gela le sang du mercenaire avant qu'il ne sente une excitation tels qu'il ne sentait rarement.

Ses mains attrapèrent la poutre de bois et il s'y accrocha fermement, laissant son corps se balancer jusqu'à ce qu'il ne se tienne immobile. Il regarda sous lui et vit l'eau à plusieurs mètre sous ses pieds. Il sourit, songeant à ce qu'il venait de faire et ce qu'il avait éviter. Il se hissa de nouveau sur la poutre et prit le chemin inverse qu'il avait prit sur l'autre bateau, cette fois-çi la tâche lui sembla beaucoup plus facile, mais il ne prit quand même aucun risques.

Arrivé à un point relativement sécuritaire, il regarda autours de lui, il avait une vue splendide du port, les centaines de bateaux, petits et grands, la foule qui se promenait le long des quais, et les oiseaux qui ne manquaient jamais à l'appel. Il entama sa décente, qui elle sembla plus compliqué que la montée, sur l'échelle de corde. Cette dernière ne cessait de se dérobée sous ses pieds. Arrivé à environ deux mètres du sol en bois, et complétement énerver par cette fichue corde, il agrippa les bords de l'échelle et se balança afin de se retrouver en chute libre qui finit un peu plus bas avec un bruit sourd. Darqam se retrouva de nouveau accroupis, sur un genou, mais sains et sauf sur une surface solide.

Il se redressa lentement, vérifiant qu'il ne s'était rien fait de mal, et puis voyant que tout allait bien, se dirigea vers le capitaine. Il remarqua que le soldat l'avait devancer et se trouvait déjà à ces côtés, mais Léonna manquait encore à l'appel, du moins il ne la voyait pas. Quel qu'en soit la raison, il était bien trop tôt afin de s'en inquiéter. Le mercenaire finit donc sa petite marche vers le capitaine et entendit le soldat lui parlé, de toute évidence complétement essoufflé, c'est alors que le demi-elfe réalisa qu'il n'en menait pas beaucoup plus large.

"C'est bon alors? Je suis à bord comme vous vouliez, par mes propres moyens... enfin plus ou moins." C'était vrai après tout, la frégate qu'il avait prit ne lui appartenait pas, mais bon ce n'était que des détails après tout.

Le capitaine s’amusait beaucoup. Il avait toujours aimé ce genre de prestations, qu’il préférait aux punitions classique, affectionnées des autres officiers de la marine du roi. Rien n’était plus plaisant que de voir les gens se démener pour rattraper leurs erreurs. Ils y mettaient généralement toutes leurs forces et d’avantage encore lorsque leur vie et celle des autres était menacée.

Aussi accoudé au bastingage il regardait les trois mercenaires mériter leur place à bord du navire.

Il fût particulièrement impressionné lorsque le seul humain du groupe enfourcha un tonneau et se mit à ramer comme un diable afin de couper la route à son navire. La jeune demi-elfe, quand à elle choisit de s’initier à la rame puis à l’escalade avant de s’écrouler sur le pont sous le poids de son loup. Quand au dernier il choisit de jouer les fils de l’air et exécuta un saut particulièrement périlleux pour atteindre la mature de la goélette une fois en relative sécurité il entreprit de redescendre lentement sur terre, ou tout du moins sur le pont.

Lorsque le spectacle eut prit fin et qu’ils furent tous à nouveau réunit, il quitta à regret son poste d’observation et se dirigea vers les mercenaires, rassemblés sur le pont.

- Bien, maintenant que tout le monde à eu la bonté d’arriver pour participer à cette expédition nous allons pouvoir commencer. Il n’est pas question que quelqu’un reste à ne rien faire sur mon navire. Aussi mon second, monsieur Sparck, va vous répartir sur plusieurs poste, afin d’utiliser votre temps à des fins utiles. Nous avons deux jours de mer avant d’arriver au point de rendez-vous fixé avec deux autres navires qui vont ratisser la côte avec nous.

Le capitaine se tu, et de nouveau le petit homme chauve resté jusqu’à la dans son ombre s’avança. Il parla d’une petite voix haut perchée, qui aurait pu être risible s’il elle n’avait pas porté cette note déplaisante. Un peu comme une craie que l’on ferait crisser sur un tableau noir.

- Nous allons commencer par les trois retardataires. Vous la, dit-il en désignant le soldat, Vous aller rejoindre l’équipe des écailleurs. Votre rôle va consister à débarrasser la coque de tous ces déplaisants coquillages qui l’assaillent. Bien sur vous ne le ferez que lorsque la mer est calme, comme aujourd’hui. Quand à vous, continua t’il en se tournant vers l’elfe toujours en compagnie de son loup ainsi que vous, ajouta il à l’adresse de l’autre elfe, Je voudrais que vous vous occupiez de la mature.

[HRP : Je vous laisse vous familiariser avec vos nouveaux postes avant que ne commencent les ennuis ^^, pas besoin d’un post énorme, juste une description de ce que vous faites, ensuite passera aux choses sérieuses.]

Eteri avait admiré les manières dont les deux elfes avaient réussi à monter sur le bateau. Il se sentait particulièrement stupide de s'être autant mis en difficulté alors qu'il y avait des manières beaucoup plus simple comme de sauter depuis le haut d'un mât ou de prendre un bateau au lieu d'un tonneau. Puis, Eteri, complètement trempé, fut abasourdi quand le capitaine lui demanda de nettoyer le bateau. Il ne pensait pas qu'il devrait fournir un tel travail lors de son voyage mais il se résigna à obéir à son nouveau capitaine.

"A vos ordres capitaines..." Dit Eteri sans grandes convictions.

Il se dirigea ensuite vers un petit groupe de marin qui lui faisait signe en souriant depuis que le capitaine lui avait donné l'ordre d'écailler.

"Bonne chance à vous" rajouta Eteri en regardant les autres mercenaires tout en se dirigeant vers les marins.

Ces marins avaient l'air particulièrement ravis qu'Eteri les aides. Dès qu'il arriva, un marin lui sauta dessus et lui attacha une corde autour de son bassin.

"T'aura pas b'soin d'ça" rajouta un autre marin en lui prenant son épée et son couteau et en les jetant à côté de plusieurs outils qui devaient surement servir au nettoyage.

"Alors, ton boulot ça va être d'enl'ver tous les coquillages qui traînent sur la coque. On te tient par la corde et toi tu vas enl'ver à main nu tous les coquillages" Dit le marin qui semblait être le plus fort.

Le jeune soldat fut déconcerte par son nouveau travail. Il avait déjà escaladé le bateau avec une corde, ont lui demandait maintenant de retourner se pendre au vide.

"et après y en aura d'autre qui vont enl'ver les algues et le reste avec des outils... j'vous conseille de vous dépêcher sinon le cap'taine vous fera travailler même une tempête monstrueuse arrive."

Le nouvel écailleur se pencha par-dessus bord pour observer la mer. Elle était calme, sans aucun doute, mais le bateau tanguait quand même un peu.

"Allez, vas-y le bleu, de toute façon tes déjà mouillé !!!"

Eteri se regarde et c'était vrai, il était encore mouillé par sa mésaventure avec la mer...

D'autre faisait ce travail avant lui et d'autre le feront après lui, Eteri se résigna à descendre en rappel en se faisant aidé par les marins.

Une courte descente et les marins bloquèrent Eteri avant qu'il ne touche l'eau. Il enleva le maximum de coquillage et les marins marchèrent le long le long du pont pour que le nouvel écailleur puisse continuer de faire son boulot correctement.

*Finalement, ils ne sont pas si méchant que ça les marins* pensa Eteri.