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 Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius

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MessageSujet: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeVen 10 Avr 2009 - 17:19

Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre.
avec Umbrae & Marius



Kadvaël contempla d’un air critique son reflet. Face à lui se trouvait une jeune femme brune aux longs cheveux noirs et aux yeux sombre, vêtue comme une ménestrelle, mais avec plus de discrétion.
« Bonjour, Aliya », murmura-t-il en regardant ses propres lèvres s’animer.
Non, ça n’allait pas.
« Bonjour, Aliya », répéta-t-il en soignant son expression.
Oui, là, il y avait un petit rien qui passait sur son visage quand il parlait, et qui changeait tout. Mais la voix n’allait toujours pas. Il se racla la gorge et reprit :
« Bonjour, Aliya. »
Enfin, il avait trouvé le bon timbre, une voix mélodieuse et féminine sans être trop aigue. Satisfait, il échangea un regard complice avec son reflet et se détourna en soufflant :
« Parfaite… »

.*.*.*.

« Patron ! Une choppe de bière ! »
« Et moi j’te dis que c’est bien fait pour toi !
- Ah ouais ? Répète un peu ça pour voir ? »
« C’est ma tournée ! »

Les discussions allaient bon train dans la petite salle crasseuse d’une taverne miteuse des bas quartiers de Diantra. Ce n’était ni l’enseigne peu engageante de l’établissement, ni sa propreté toute relative qui avait empêché les hommes de s’agglutiner au comptoir et sur les quelques tables. L’alcool aidant, les voix montaient et devenaient pâteuses, les rires gras fusaient et les esprits s’échauffaient vite –pour preuve, une rixe venait tout juste de se finir avec l’intervention musclée du patron qui avait jeté les belligérants dehors.
L’endroit était déjà fort bruyant et il n’y avait guère besoin d’y ajouter de l’ambiance, néanmoins une musicienne se tenait dans un coin de la salle, sa flûte aux lèvres. Aliya s’était assise sur une table un peu à l’écart pour avoir la paix, et sans paraître autrement perturbée par le fait qu’elle n’avait guère d’auditeurs, elle jouait sans relâche, pour elle-même. Au moins, ici, c’était chauffé, et puis elle savait qu’à la fin de la soirée elle aurait gagné assez d’argent pour quelques jours. Même si elle avait soufflé de toutes ses forces dans son instrument, il n’était pas sûr qu’elle aurait pu dominer le vacarme ambiant, aussi se contentait-elle de la seule auditrice qu’elle avait, et qui n’était autre qu’elle même.
« AH OUAIS ? ET T’OSERAIS L’RÉPÉTER ?
- C’est bien fait pour t… »

Les conversations s’interrompirent brusquement tandis qu’un tabouret volait à travers la salle, pour reprendre aussitôt, personne ne s’émouvant de cette nouvelle bagarre qui, de toutes façons, était tout à fait prévisible. Aliya regarda avec un soupçon d’inquiétude le projectile atterrir à sa proximité immédiate, et se dit que la prochaine fois elle essaierait peut-être de choisir un établissement plus calme. Elle aimait autant finir la soirée sans s’être fait assommer par une chaise…
Elle acheva son morceau et s’humecta les lèvres. Ça lui avait donné soif, tout ça. Elle se leva d’un mouvement souple et traversa la salle pour rejoindre le comptoir. Malheureusement avant qu’elle parvienne à son but, elle sentit une main lui choper le bras et fut stoppée net. Elle fit volte-face pour se retrouver devant un visage souriant et rubicond.
« Je t’offre un verre, poupée ?
- Euh… Ça ira », répondit-elle rapidement en faisant un mouvement pour se dégager.
Mais l’autre resserra sa prise, ses doigts se transformant en étau autour du poignet fin de la jeune femme.
« Un verre… Ou plus » insista l’homme en s’approchant d’elle.
Elle détourna le visage, ne pouvant supporter l’haleine alcoolisée qu’il lui soufflait au nez.
« Franchement, ça ira, fit-elle en essayant vainement de libérer son bras.
- Mais je te demande pas ton avis ! » s’énerva subitement l’homme en la poussant contre une table.
Elle sentit le bord de la table cogner contre le bas de son dos tandis que l’autre abruti serrait son corps contre le sien, approchant dangereusement son visage de celui d’Aliya.
« Barre… toi… gros… porc ! » grogna-t-elle furieusement.
Elle sentait la colère qui commençait à monter en elle face à ce sombre crétin qui aurait vraiment mieux fait d’y réfléchir à deux fois avant de commencer à lui chercher des noises.
Elle voulut le repousser de sa main libre mais il lui tordit l’autre bras dans le dos tout en la plaquant contre lui. Se rendant compte qu’elle n’était pas en bonne posture pour l’éloigner, elle laissa glisser sa main jusqu’à sa taille, dans les replis de ses vêtements, là où deux longues dagues, effilées et acérées, attendaient patiemment dans leur fourreau.
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeSam 11 Avr 2009 - 8:44

La nuit qui précédait, je l'avais passée à courir Diantra la Belle, ses bas-fonds plus précisément, les inspectant comme on examine des entrailles fraîchement extraites. J'avais veiller à prendre des gants, à savoir envelopper ma tête dans une longue écharpe de soie pourpre, laquelle présentait l'avantage non négligeable de clamer mon appartenance à un autre monde, sans pour autant donner l'envie d'en savoir davantage.
Mieux valait, en effet, que cela ne fût le cas pour personne.
Ce soir, j'avais prévu de rétablir quelques contacts, et, le crépuscule ne tombant pas encore, je m'engouffrais prudemment dans une taverne mal famée. Quoi que je pusse découvrir à l'intérieur, je serais entré. Aussitôt, la fumée opaque entreprit de s'immiscer dans les replis légers de l'étoffe. Seuls mes yeux étaient découverts. L'ambiance, surchauffée, évoqua l'ombre de souvenirs en ma mémoire. Je m'asseyais dans un recoin éloigné de l'âtre principale et du comptoir, particulièrement bruyants, afin que ces souvenirs se précisassent.
J'aurais voulu prêter l'oreille aux bruits alentours, afin de distinguer les conversations les unes des autres, saisir le sens des mots, pouvoir m'introduire dans cet univers qui, jadis, m'avait été familier ; cependant, cela m'apparut soudain comme futile.
Je distinguais toutefois une mélodie, légère. Je me réfugiais alors peu à peu en elle pour l'écouter, seule, afin que mes pensées ne s'égarassent pas sur ceux de ces chemins de traverses dont on ne revient pas.
*

Le niveau sonore avait atteint un degré tel que l'on ne pouvait difficilement en faire abstraction. Une femme s'assit juste à côté de moi, sur ce banc presque désert. Il faut préciser que la pénombre avait fait main basse sur ce recoin avec avidité, lui conférant un aspect glauque, insécurisant, quoique la pièce ne fut pourtant pas immense - loin de là. La femme me parlait, de toute évidence. Je ne daignai pas l'écouter, jusqu'à ce qu'elle pose sur mon épaule une main crispée, peu stable. Sûrement était-elle plus imbibée qu'une éponge.
Je me levai sans même lui accorder un regard. J'aurais pu, pourtant, et j'aurais alors lu un désir de haïr au fond de ses prunelles. Sûrement. Comment pourrais-je en être certain alors que je l'ai pas fait ?

J'aurais dû remarquer que ce sentiment propre aux humains, cette démentielle euphorie collective largement mêlée d'agressivité, s'était accrue avec prodigalité. J'aurais dû comprendre que cette chaise qui frôlait ma tête ne m'était pas destinée. Mais j'étais trop habitué à être la cible pour cela.
La femme avinée bloqua l'objet, tandis que moi, j'envoyais un coup de poing au creux d'un estomac avec une promptitude qui me surprit. Puis je m'éloignais d'un pas lent, indifférent à ce qui se produisait autour de moi. Assurément, je me dirigeais vers la sortie. Pourtant, c'était à ce moment-là que le lieu devenait le plus intéressant. Il devenait envisageable de frapper pour obtenir des renseignements, manière peu subtile mais parfois efficace.

C'est alors qu'une table se déplaça dans un raclement rauque, heurtant violemment ma hanche. Mes yeux émeraudes s'ouvrirent au monde, en quête d'un coupable. Il s'agissait de deux créatures humaines, un homme et une femme, qui, visiblement, étaient aux prises l'un l'autre. L'ennui, lorsqu'un combat a lieu entre deux êtres de sexes différents, c'est le risque d'atteinte à l'intégrité physique. Non pas qu'un coup de poing ne soit pas une telle atteinte, ni que cela soit impossible entre deux créatures du même sexe, mais il admettons que cela est différent.
Ce ne fut pas de la peur, mais bien de la colère, que je décryptais dans le regard de cette femme. Était-elle véritablement en danger ? Au beau milieu de cette salle agitée, sûrement pas davantage qu'un autre. Pourtant, quelque chose m'intriguait, que je n'aurais été en mesure de définir.

« Monseigneur ? »

Je murmurais avec un timbre clair. Il m'ignora, évidemment. D'un mouvement vif, je plaquai mon scalpel contre sa jugulaire. J'avais dû contourner la table ; aussi, si je distinguais le visage de la femme, l'homme me tournait le dos. Ce dernier grogna, libérant l'une de ses mains afin de toucher le métal froid. Je n'attendais pas davantage pour lui frapper la nuque d'un coup sec, laquelle émit un craquement sinistre. Il s'effondra plus ou moins sur la femme, avant de glisser tout à fait au sol, la bave aux lèvres.
J'aurais pu tendre la main à l'humaine, mais je jugeais que, n'étant pas blessée, elle était tout à fait en mesure de se redresser elle-même. De même, j'évitais de la détailler, m'attardant seulement sur ses yeux violacés que baignait l'ombre.

Me tournant simplement en direction du comptoir, j'attirai l'attention d'un serveur, puis demandai deux verres de vin. Je ne buvais que cela. Je supposai que cela conviendrait aussi à la femme.

« Puisque vous m'avez offert tout à la fois une occasion de demeurer en ces lieux, et de me distraire... »

Je laissai ma phrase en suspens. Qu'elle comprît là ce qu'elle souhaitait.
Derrière moi, et cela, je l'ignorais encore, l'homme que j'avais frappé se relevait doucement, portait sa main à sa daque. Mais je suppose que, quand bien même je l'aurais vu, je n'aurais pas bougé.

« Il n'est guère courant de rencontrer une flutiste qui, seule, joue par ces tavernes. »

Presque imperceptiblement, j'avais appuyé sur ce mot, seule. Il m'aurait plu, peut-être, qu'elle cachât quelque souffrance, la solitude, la perte de ses proches, l'exclusion, la perte de confiance en autrui suite à une trahison. Pourquoi ? J'envie ceux qui sont entiers.
J'attrapai délicatement le verre de vin, et jouais à le faire tinter, du bout de mes doigts.
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeSam 11 Avr 2009 - 18:51

On dit que l'argent est le nerf de la guerre, et c'est en partie vrai, mais, si l'argent est le nerf de la guerre, il l'est aussi de la vie tout simplement. Et oui, cette chose affublé de tant de surnom, certains plus étrange les uns que les autres comme le l'oseille, le blé, les radis, le pognon (on remarquera cependant que nombre de ces mots sont issues de l'agriculture) donc, ou en étais-je?
Ah oui, sans cette argent, notre preux paladin s'était retrouvé a être dans une taverne de dernière zone, dans le genre malfamée, d'ailleurs, les maigres richesse du chevalier était dissimulé. Et ces richesses étaient simple, une bonne armure et une excellente épée. Les deux étaient dissimulé sous la bure austère que Marius portait. Bure qui symbolisé discrètement son office "religieuse". Ainsi donc il était dans une taverne plus que mal famé dans les bas quartier de Diantra. Diantra la belle hein? Bah vue la gueule ça faisait un bout de temps qu'elle n'avait pas été sous la douche.

Notre bon paladin était assis non loin du "couple", des étranger? Aucune idée, bien entendu, quand la jeune fille s'était fait quelques peu ennuyé par un mal polie, mais visiblement, elle se trouva un autre protecteur avec que le preux paladin n'intervienne en la personne de...Inconnu avec écharpe numéro un. Enfin, tant mieux, au moins il n'aura pas encore un problème avec des gens peu recommandable. Et puis, bon, voila quoi, un peu de calme ça fait plaisir. Le seul truc qui était louche, c'était que le compagnon de la flûtiste parlait plutôt bien pour quelqu'un dans une "sale" taverne. Mais ça, c'était pas les affaire de Marius. Pour l'instant.

Car oui, vous savez, les abrutis sont cons, et il y a pire qu'un abruti...un abruti ivre. Et oui, l'un des amis de notre sans gène arrive, la démarche ondulante, visiblement, il n'a pas apprécier que son ami soit mis au tapis par je cite "un connard". Donc, l'homme dans un état d'ivresse avancé marcha vers les deux personnages non humains (choses que tout le monde ignore bien entendu) mais, sa démarche hasardeuse le fit rencontré....
Oui...Marius. Le géant, car l'inconnu devait bien dépasser les deux mètres pour plus de cent kilo accosta le paladin et de son haleine alcoolisé lui lâcha


-t'es sur m'on chemin!
-Oh, je suis désolé j...[/color]

L'infortuné paladin n'eut pas le temps de finir de parler que ses pieds se retrouvèrent au dessus du sol, son propre corps volant vers le "couple" à une vitesse incroyable. Le tout ponctué par son propre hurlant, traduisant sa surprise, mais aussi une sorte d'avertissement pour les deux jeunes gens. Visiblement, la taverne aller se transformer en champs de bataille.
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeDim 12 Avr 2009 - 16:01

    Aliya tendit les doigts, et sentit enfin le contact dur d’un dirk contre ses phalanges. Elle voulut enserrer la garde, mais un murmure clair l’interrompit dans son élan. Un autre homme s’était rapproché dans le dos de son agresseur, et l’éclat d’une petite lame vint briller contre la gorge de l’ivrogne. Un instant plus tard, venant apparemment d’encaisser un coup qui avait provoqué un joyeux craquement dans sa nuque, le crétin saoul s’effondra sur elle. Malgré son poids, décuplé par l’inertie de l’inconscience, Aliya n’eut aucun mal à s’en dégager d’un mouvement brusque, comme on se débarrasse d’un nuisible. En voilà un qui ne l’avait pas volé… Elle lui lança un regard noir de mépris.
    « Puisque vous m'avez offert tout à la fois une occasion de demeurer en ces lieux, et de me distraire... »
    Aliya se tourna vers l’étrange personnage qui l’avait débarrassée de l’autre abruti. Une peau à la teinte étrange, des cheveux blancs et des cils tout aussi pâles, autour d’yeux d’un vert brillant, et puis cette écharpe à la teinte sanglante... Sans répondre, elle se contenta de le jauger d’un regard prudent, tâchant de déchiffrer l’expression de son « sauveur ». Sauveur ? Voilà bien un mot qui ne lui plaisait guère.
    « J’aurais pu m’en sortir toute seule », lui fit-elle remarquer d’un ton froid.
    S’il attendait des remerciements ou une quelconque marque de gratitude, il n’était pas tombé sur la bonne personne. Elle était même plutôt vexée que quelqu’un ait jugé nécessaire de lui venir en aide. En même temps, si c’était elle qui s’était chargée personnellement de faire son affaire à son agresseur, ç’aurait été beaucoup plus sanglant…
    « Il n’est guère courant de rencontrer une flutiste qui, seule, joue par ces tavernes », commenta l’étrange homme à l’écharpe pourpre. Homme ? Hmm…
    « Hé bien pourtant, il faut croire qu’il y en a », répondit doucement Aliya, ses lèvres fines se retroussant en un sourire absolument dénué de joie.
    Ses yeux violet sombre restèrent posés un peu plus longtemps que nécessaire sur le visage atypique de cet inconnu. Il dégageait quelque chose... Elle n’aurait su définir quoi, à la fois une sérénité et un charme inquiétant... Quoi que ce soit, ce qui émanait de ce personnage la mettait sur ses gardes, réveillant sa méfiance innée et surdéveloppée.
    À cet instant, un hurlement résonna dans la taverne déjà notablement bruyante, tandis qu’un étrange projectile s’approchait à grande vitesse. Un projectile doté d’une voix et qui, en fait, s’avéra être de forme humaine. Tiens, les bagarreurs semblaient avoir renoncé à s’en prendre au mobilier maintenant… À moins qu’il n’y ait plus de tabourets dans leur partie de la salle ?
    Lorsqu’il devint évident que c’était sur elle que se précipitait le boulet vivant, Aliya s’éloigna d’un bond souple au dernier moment, emportant au passage le verre auquel elle n’avait pas encore touché. Elle en fut bien avisée car c’est à cet emplacement précis que l’homme atterrit, sans grande douceur.
    Elle le regarda de haut sans aménité, haussant un sourcil dubitatif. Puis elle lâcha sèchement :
    « S’il faut te renvoyer d’où tu viens par la voie des airs, aucun problème. »
    Si sa phrase aurait pu être interprétée comme une plaisanterie, en l’occurrence son ton glacial et l’expression peu amène de son regard indiquaient clairement que ce n’était pas le cas. Pince sans rire la demoiselle, ou alors atrabilaire à ce point ?
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeJeu 16 Avr 2009 - 19:54

Mon regard perçait ses prunelles, et je crois que ce qui happa mon attention, c'est cette lueur qui brillait en elles, incandescente, l'assurance que cet être qui se trouvait à côté de moi n'était pas de la dernière banalité, passivité. Certes, rares sont les gens banaux, à savoir dénué de personnalité voire d'intelligence ; certains nobliaux découvrent parfois avec surprise que le plus bouseux des paysans possède en réalité une fine analyse des problématiques qui le touchent directement.
J'avais supposé que les humains ne chercheraient pas à percer au jour mes origines mêlées. Effectivement, l'on pouvait me prendre pour quelque malchanceux atteint de l'une des multiples formes d'albinisme, ou encore d'un Elfe d'un type un peu particulier - à la seule condition de ne pas trop s'intéresser à mon cas. Après tout, la plupart des habitants de Diantra ne voyaient pas de Sylvain tous les jours... Cependant, il allait sans dire que, s'il advenait que je me heurte à un Elfe, qu'il soit d'onyx ou d'émeraude, ma position en serait fragilisée.
Cette créature femelle, était-elle une Demi ?
Son visage n'était pas laid, ni beau peut-être - je n'aurais su le dire, mais je remarquai cependant qu'il aurait aussi bien pu convenir à une femme qu'à un homme. C'était une particularité utile pour passer inaperçue, et, d'ailleurs, non si rare.
En ce qui me concerne, je n'accorde aucune importance à ces différences morphologiques, ni véritablement aux différences de comportement-type qu'intégrent les êtres en fonction de ce qu'on attend d'eux. Cependant, je ne puis éviter de les prendre en compte lorsqu'il s'agit d'anticiper les réactions d'autrui, étant donné l'importance de ce conditionnement.

La femme me répondit avec une certaine froideur. Du fait de la fierté, de l'agacement, de l'arrogance... ? Je l'ignorais. Si elle ne souhaitait pas engager la conversation, sûrement n'insisterais-je nullement - du moins, pas de cette manière-là.
J'étais d'une immobilité parfaite.

Il faut croire qu'il y en ait ?
« Pourtant, je ne le crois nullement. »

Sous-tendais-je qu'elle n'était pas flutiste, alors même que je l'avais vue jouer ? Peut-être davantage qu'elle n'était pas seule.

L'homme, le tout premier, cause de ma présence ici, en cet instant, se jeta à terre. Je perçus le bruit de heurt de son épaule contre un pied de table. Un second humain, le visage noyé sous de larges boucles grisonnantes, s'en était mêlé. Il venait de projeter un corps en direction de la femme.
Ledit corps se trouvait être celui d'un jeune blond. Alors même qu'il s'écrasait contre le comptoir, je notai des bruits de pas précipités dans l'arrière-salle. Bientôt, les gardes s'en mêleraient, assurément. Le vacarme avait gagné la rue, comme l'odeur de brûlé de la viande oubliée sur le feu.
Ces humains - trois, distinguais-je - qui quittaient précipitamment le bâtiment avaient-il quelque chose à cacher ?
Je le supposai. Or, c'était exactement cela que je cherchais.

« S’il faut te renvoyer d’où tu viens par la voie des airs, aucun problème. »

Il n'était pas temps de rivaliser d'humour froid.
Me penchant avec vivacité, je me retrouvai subitement à deux pouces de l'oreille du jeune homme. Je ne m'assurai même pas qu'il ne fut pas sérieusement blessé. Peut-être cela tint-il au fait que j'aperçus l'éclat d'une armure.

« Relève-toi, et bouge. »

Une fraction de seconde plus tard, je dus éviter le dossier d'une chaise, laquelle frôla ma tête.
"Bouger", pourquoi ? Certes, il me fallait davantage de tumulte, afin de précipiter l'arrivée des hommes d'arme, mais ma brève intervention auprès du jeune homme aurait pour le mieux une bien faible incidence. Je souhaitais peut-être simplement me servir de lui. Ou bien lui éviter de sombrer dans l'inconscience.

Trois hommes vêtus de capes poussèrent la porte du fond avec une discrétion toute relative. S'ils passaient par la grande salle pour sortir, était-ce que l'arrière de la taverne était surveillé ? Plus simplement, il ne devait pas se trouver d'autre issue.
Ils se glissèrent dans la masse écumante et beuglante des ivrognes, évitant les projectiles avec brio. La voix du tavernier tenta de surmonter le tumulte, sans succès.

Je n'avais pas l'intention d'en rester là.
D'un mouvement significatif de la main, je fis signe tout à la fois à la flutiste et au jeune homme, puis je m'avançai lestement, coupant le passage aux trois capes. L'un d'eux, le plus râblé, dégaina immédiatement sa rapière. Ainsi, il se trouvait bien être sur la défensive...

Si je n'avais été aussi concentré, ni en proie à tant de réflexions, sûrement aurais-je évité cette chaise qui, pour la seconde fois, visait à me blesser. Elle heurta l'arrière de ma tête. Je ne tombai pas, chancelai cependant.

Juste à mes pieds, gisait mon foulard, tel une tache sanglante. Mes yeux s'écarquillèrent imperceptiblement.
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeSam 18 Avr 2009 - 13:09

I belive i Can Fly! I...D'accord j'arrête de chanter, mais il faut avouer que la situation actuel permettait pas vraiment de faire de l'humour. D'ailleurs, le malheureux paladin n'eut guère plus de chance entre son envolé et sa réception. C'est vrai, je veux dire, quand est projeté d'un bout a l'autre de la taverne, on s'attend quand même a ce que la réception on ait le droit des paroles gentilles!
Mais là non, alors que notre brave chevalier venait s'écraser a côté du couple et fut accueilli par quelques chose de pas vraiment chaleureux :


« S’il faut te renvoyer d’où tu viens par la voie des airs, aucun problème. »

Euh...Mort de rire? Non, mais attendez là, elle se prenait pour qui, genre notre paladin arrive, vol plané, limite il aurait put se tuer et mademoiselle arrive, la fleur au bout des lèvres et le menace. Heureusement pour elle qu'elle tombé sur un paladin particulièrement niais (Marius quoi) qui ne put lui répondre qu'avec un sourire, prenant ces mots pour simple humour. En même temps, il se serait bien amusé en voyant la belle tentée de le soulever, lui qui avec son armure devait bien faire le double de son poids . Enfin, le pauvre malchanceux s'apprêta à se relever quand l'homme du couple s'approcha de lui pour lui souffler un "relève-toi et bouge".
Marius bordel, Marius vient de se faire projeter avec force et violence sans motif, soyez un peu gentil avec lui! Ok, il a déranger votre rendez-vous amoureux, mais c'est pas une raison! Enfin, le paladin, un peu énervé quand même se releva d'un bond, non sans continuer de sourire à la jeune femme (quel idiot ce Marius, je vous jure)
Puis, instinctivement, il se mit à suivre l'homme. Pourquoi? Peut être parce qu'il se disait qu'il valait mieux être plusieurs que seul, peut être car la chute l'avait un peu secoué, que sais-je?
Tout cas est-il que le "petit" groupe arriva face à un mec, dans le genre patibulaire mais presque...Ok, j'arrête mes blague, non, je disais que les trois, enfin, si la dame avait suivit venait de tomber devant un homme qui venait de sortir sa rapière. Houla, les choses s'envenimait visiblement! Instinctivement, la main du preux paladin se posa sur son flanc, prêt à saisir la garde de son épée, et il n'y trouva rien, en effet, dissimulé sous la bure, il serait quelques peu plus difficile de la sortir.
Puis il y eut un nouveau projectile un une chaise frappa directement Umbrae, arf! ça devait faire mal! Le paladin s'apprêta à lui porter secoure quand une personne fortement alcoolisé vit dans cette agression le début d'une immense bagarre générale.
Le paladin attrapa donc l'homme ...alcoolisé et lui délivra un puissant coup de boule, le choc fut ponctué du bruit caractéristique d'un nez brisé, de l'odeur métallique du sang. L'infortuné alcoolique poussa un hurlement avant de jeter ses mains sur son appendice nasale ensanglanté. Il tituba et bouscula l'homme en cape.
Puis, ce fut la guerre... Tout le monde frappait tout le monde, chaise, table, chope de bière (vide cela s'entend), toute sorte de projectile volé, tout le monde frappait tout le monde dans une gigantesque altercation.
C'était le bordel....


-Je savais que j'aurais pas du venir là...

Ce fut la dernière paroles du paladin avant qu'une main bien costaud ne vienne s'éclater sur son visage...Violence et déchéance...
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeDim 3 Mai 2009 - 8:15

Les yeux d’Aliya continuèrent de toiser le type qui venait de s’écraser à ses pieds, sans perdre une once de leur froideur malgré le sourire que le jeune homme lui adressa. Mais pourquoi il souriait comme ça, celui-là ? D’instinct, cette expression de visage –pourtant tout à fait anodine voire rassurante pour le commun des (im)mortels- la mettait sur la défensive. Elle aurait été incapable de définir la raison de cette méfiance, mais pour elle qui n’était pas habituée à faire preuve de sympathie gratuitement ni à en recevoir, le moindre sourire était suspect.
L'atmosphère de la taverne s'enflamma aussi rapidement que si elle avait été saturée de gaz. Difficile de dire ce qui avait provoqué ce regain d’énergie chez les ivrognes attablés dans la salle, mais toujours est-il que d’un commun accord, ils commencèrent à se taper mutuellement dessus, à grands renforts de cris, grognements et lancers d’objets divers et pas toujours identifiables. Là, il était temps pour Aliya de s’éclipser, en usant du talent que lui conférait l’expérience de plusieurs décennies pour s’évaporer sans le moindre remous de cette taverne surexcitée.
Avec un bond plus ou moins leste –bon, il ne faut pas trop en demander après tout, il n’était qu’un humain…-, l’ex-projectile vivant se remit sur pied. La flûtiste lui jeta un bref regard pour le cataloguer rapidement avant une potentielle étude plus poussée, puis ses yeux sombres captèrent le geste du pâle inconnu qui l’avait « sauvée ». Pfeu, et il croyait qu’elle allait le suivre peut-être ?
Pourtant, c’est ce qu’elle fit. Peut-être le charme, le vague pouvoir d’attraction qui émanaient de cet homme étrange lui faisaient-ils vaguement effet, malgré la méfiance qu’ils suscitaient en elle… mais surtout, il se dirigeait vers la sortie, ce qui était sans conteste la direction la plus sage à prendre. Elle lui emboîta le pas, se glissant dans le sillage du grand blond qui prenait le même chemin. Avec sa stature et son armure, il créait un passage dans la foule dans lequel elle se glissait sans avoir à toucher personne.
La porte n’était plus très loin. Il ne s’agissait plus que de quelques mètres, de quelques secondes, et elle retrouverait la tranquillité de la rue. Vite, avant que les soldats ne se ramènent, attirés par le vacarme de la taverne. Elle savait déjà ce qu’elle ferait, une fois seule dans la nuit. En un instant, elle se fondrait dans la pénombre d’une ruelle vide, et Aliya y disparaîtrait à tout jamais avec sa cape de ménestrelle. De cette petite rue noire des bas-fonds de Diantra, émergerait Cadell, Soane, Kadvaël ou Arane, nouveau visage, nouveau métier, et nul ne saurait jamais retrouver sa trace.
Malheureusement rien n’est si facile en ce monde, et l’avancée du trio fut quelque peu entravée par un homme qui venait de dégainer son arme. Jusqu’à présent et malgré les proportions que commençait à prendre cette banale rixe de taverne, nulle lame ne s’était mêlée à la bagarre. Si l’acier se mettait de la partie, le sang risquait de couler de toute part…
D’instinct, Aliya glissa la main dans les replis de sa cape et de la main gauche, enserra la garde de son dirk. Apparemment, l’homme en voulait surtout à l’inconnu aux cheveux blancs. À en juger par leur attitude et leurs vêtements similaires, les deux types derrière lui étaient avec lui. Raison de plus pour ne pas se mêler de l’affrontement, et prendre discrètement la poudre d’escampette.
À cet instant, Aliya entr’aperçut une chaise qui se dirigeait manifestement de son côté. Un pas de côté lui suffit pour sortir de la trajectoire du projectile, qui vint finir son vol plané sur le crâne du mystérieux homme blanc. Dès lors, elle ne songea plus à sortir. Car, dans sa chute, l’écharpe écarlate qu’il portait avait révélé ses oreilles.
Pointues.
Elfiques.
De caramel clair, sa peau vira au blanc cassé. Un elfe. Ici. Avec elle, à tout juste un mètre. Il ne manquait plus que ça.
Un elfe ? Certes, elle ne l’avait pas étudié de très près. Mais il ne ressemblait pas autant qu’il l’aurait dû aux sylvains qu’elle avait connus… Ce n’était pourtant pas un drow. Donc, la question ne se posait plus.
D’ailleurs, elle allait même être définitivement réglée car l’homme à la cape était sur le point de faire usage de son épée sur l’elfe. Sans savoir ce qu’elle faisait, Aliya dégaina sa dague et la lança. Si elle avait tiré de la main droite, le coup aurait sûrement été fatal, mais en l’occurrence le dirk se planta à la base du cou. L’homme chancela et la flûtiste bondit sur lui, frôlant bien involontairement l’inconnu aux cheveux blancs tandis qu’elle dégainait sa seconde arme. Elle planta la lame dans le ventre de sa victime –sans causer beaucoup de dommages à cause des épaisseurs de tissu qui le protégeaient- tout en récupérant la première dague qu’elle fit glisser le long de la gorge, provoquant un flot de sang qui ruissela sur ses doigts. Aliya repoussa violemment l’homme sur ses acolytes et baissa les yeux sur ses doigts rougis. Contact tiède et poisseux qui faisait émerger en elle les vagues relents d’anciens massacres. Plaisirs enfouis d’un sadisme cruel et sanglant. Ses mains se crispèrent sur la garde de ses dirks devenus carmin. Un vent de folie soufflait en elle, éveillant des désirs de mort et de souffrance, héritage peut-être de son ascendance drow.
Aliya se tourna rapidement vers l’elfe, sans le regarder. Ses prunelles changeantes la trahiraient.
« Quittes », annonça-t-elle d’un ton bref.
Même s’il n’avait probablement pas plus besoin de secours qu’elle-même quelques minutes plus tôt.
C’est alors qu’elle sentit la lame d’une épée déraper contre ses côtes, dans son dos. Cette fois, c’était elle que ses épaisseurs de vêtements venaient de sauver. Elle fit volte-face, dirks brandis, avec une folie meurtrière qui éloignait d’elle tout les calculs de prudence qu’elle faisait un instant auparavant, et qui avertissaient pourtant clairement que face à ses deux-là elle n’avait guère de chances.
…Enfoncer ses lames dans la chair tendre, faire jaillir le sang encore chaud dont l’odeur salée viendrait titiller ses narines, laisser agoniser lentement sa victime dont les artères percées teinteraient le sol de rouge jusqu’à ce qu’il soit en incrusté à jamais…
Reculant d’un bond pour éviter de se faire elle-même taillader, Aliya percuta un homme. Elle se retourna d’un bloc, ses dirks la précédant… et retint ses lames juste avant qu’elles ne s’enfoncent dans la gorge et le ventre du crétin qui avait eu la malencontreuse idée de se planter sur son chemin. Elle venait de reconnaître le blond qui jouait au boulet humain, tout à l’heure. Il avait l’air passablement sonné, ou alors c’était normal chez lui. Pas besoin de s’en préoccuper. Il avait une armure ; trop difficile à éliminer, beaucoup moins amusant d’ailleurs. Et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal, pour l’instant.
Contrairement à certains autres…
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MessageSujet: Re: Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius   Il y a pire qu'un abruti. Sisi ! Un abruti ivre. || Umbrae & Marius I_icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 18:21

[Je m'excuse du retard..]




Je vis que le jeune homme souriait et sus alors qu'il ne jugeait pas se trouver dans une position trop inconvenante. Tout du moins, il ne se sentait pas en danger. Cela aurait pu être rassurant si j'avais pu faire davantage confiance à ses capacités qu'au miennes, ce qui était loin d'être le cas, pour l'heure.
Je pressentais la Mort imminente, cette bête fauve qui rôdait, que charriait l'haleine des hommes et les claquements haineux de leurs langues pâteuses. Déjà, l'un des ivrognes s'était affalé au centre de la pièce, à jamais terrassé. Un gosse boutonneux en armure, qui n'avait pas compris, le rouait encore de coups de poings. Alors, un vase empli de fleurs séchées chuta au sol où se brisa pour s'envoler en poussière cristalline. Le vacarme croissant avait de quoi assourdir. Heureusement, je parvins sans trop de mal à clore mon ouïe.
Au sol, la tache écarlate. Ma seule et véritable armure.
Je ne pouvais me baisser sans m'exposer à l'excès. Non, je ne pouvais la ramasser. Je devais l'oublier.

Un Hybride !

Je n'étais pas de sang-mêlé, j'étais un Elfe, un Sylvain. Comme à chaque fois que l'on me découvrait. Je n'étais habité d'aucune peur. Je saurais rectifier... Je...

Crève, bâtard ! Crève ! Crève ! Crève !

Une arme me frôla pour aller se ficher à la base du cou de cet homme, juste devant moi. La femme s'avança pour l'achever. Je perçus sa tiédeur et la vie torrentielle, bouillonnante, qui l'habitait comme bien peu d'autres êtres.
Cela me surprit.
Le sang gicla du ventre transpercé. Une gerbe rubis m'éclaboussa au visage.
Alors, je sentis ce changement, cette violence nouvelle lovée comme un serpent aux tréfonds de cet être, cette femme. L'adrénaline, la sueur, le sang... Je ne pouvais plus demeurer en ces lieux, quitte à abandonner, maintenant, ce pour quoi j'étais venu. J'avais voulu apprendre l'emplacement des geôles emplies de gosses, quitte à, quitte...

« Quittes »

Je... Son regard évita le mien. Je ressentis alors exactement la même chose que devant un Drow. Non pas un Sombre quelconque, mais l'un de ceux qui m'avaient pisté, cerné. Je pouvais les entendre crier, percevoir leurs voix bourdonnantes dans leur oreilles. Sus, sus !... J'eus peur, peur d'elle.

CRÈVE !

L'espace d'un souffle, je chancelai. Il ne me fallut cependant pas davantage de temps pour que ce tourbillon de ténébreux sentiments montent en moi, s'enflent. Je voyais cette femme sans la voir, pourtant, si je l'avais observée, sûrement aurais-je pensé que j'en étais l'exact reflet... Ou bien était-ce l'inverse ?

« Sang-mêlé... »

Ce murmure s'inscrivait dans la continuité de mon être, tout comme l'évidence qui s'imposait : je tuerai.
Mon propre sang souillait mes doigts trop pâles. Je dégainai cette longue épée bâtarde au fil tranchant. Sans m'en apercevoir, je m'étais retourné face à un jeune homme, presque un enfant, à la rousse crinière d'écureuil. Qaunt à eux, les deux hommes vêtus de cape restants se coulaient déjà hors de la salle, abandonnant sans peine leur acolyte blessé à mort.
Alors que je levai habilement l'arme, je dus subir le contrecoup de la haine Drow qui faisait main basse sur mon esprit. Ma Magie s'extirpa de mon être, invisible quoique palpable, pour ruisseler instantanément jusqu'aux extrémités de mes doigts.
Une sphère de feu naissait au creux de ma paume gauche.
Je ne pourrais l'étouffer.
Je n'en avais même seulement pas le désir.
Cependant... Un éclair de lucidité traversa les brumes mouvantes de mon âme. Vif, j'attaquai tout de même l'adolescent-écureuil, tandis que je ramenais ma main gauche vers mon propre corps. J'enfonçai la flamme au creux de mon estomac.
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