Impossible de faire pire .. Quoique. ( PV Haize )

- Je sais.

Pourquoi elle a l'air si scandalisée si elle le sait ? Il ne la comprend tout simplement pas. Où alors elle joue la comédie. Mais encore là, il n'a aucune idée de ce que ça pourrait lui apporter de bien. Il n'ose pas la croire sur parole. Il devrait.

Tandis que Ange disparait, il commence à nettoyer sa redingote. Il fait disparaître toute trace de sang. Ça tombe bien, elle est rouge. C'est assez facile à faire pâlir pour que ça ne paraisse plus. Il se demande combien de personne ont laissé du sang sur sa redingote. Des dizaines, sans doute... peut-être une centaine... Du sang des ennemis... parfois des amis... souvent des amis... et presque tout le temps des adversaires. Amis ou non, parfois on devient adversaire. C'est comme ça.

Il ne regrette rien. Jamais. Il n'a non plus de remords. Ou presque pas. Ange revient dans la chambre, avec des trucs pour soigner. Il lève un regard presque neutre, tout en continuant de frotter sa redingote. Elle s'assoit sur le sol, devant lui. Son frottage devient plus lent, attendant la suite.

- Si vous vouliez bien... Il jette un coup d'oeil à ce qu'elle a apporté et les blessures d'Ange. Je suis sur que vous mourrez d'envie de jouer au docteur avec moi.

Il ne dit rien. Certes, il aurait volontiers joué au docteur avec Ange... mais métaphoriquement avec plus de plaisir que littéralement. Il ne dévoile pas sa pensée et se retient de sourire.

- Les pirates sont des hommes honorables hein ??
- Autant que les nobles, réplique-t-il, acerbe.
- Dsl... Cela aurait pu être n'importe quel homme.

Il hoche la tête. En effet. Oui, bon ok, les hommes violaient les femmes. Mais personne ne parle jamais de ces femmes tyranniques qui réduisent un homme vaillant en loque humaine juste assez bonne pour ramener les écus. Mais encore là, il ne dit rien. Il n'est ni l'un, ni l'autre de toute façon.

D'un autre côté, heureusement que c'était Le Noir. Il n'aurait peut-être pas réussit à détourner son attention... il l'a roulé, tout compte fait... comme il a fait avec Le Noir. Il ne dit rien encore. Ce qui n'arrange en rien le trouble entre eux.

Elle baisse les yeux sur sa main et semble s'intéresser à celle-ci. C'est le frisson qui l'agite qui le fait se lever et poser sa redingote sur le dossier de la chaise. Il ne dit rien. Il n'a rien à dire. Et puis, de toute façon, il ne peut quand même pas la laisser comme ça.

- Merci. Il cesse de bouger un moment et dévisage Ange. Elle a vraiment dit merci ? Merci d'être revenu, complète-t-elle.

Il suppose que c'est aussi un "merci d'avoir sauvé mon honneur, si ce n'est ma vie". Il n'en demandera pas plus. Mais il se laisse aller au même genre d'humour vaseux que Ange quelques minutes plus tôt.

- Je vous ramenais votre bourse... j'allais quand même pas vous laisser payer, dit-il en s'assoyant tout près d'Ange.

Il ne la regarde pas et choisit ce dont il usera pour nettoyer la plaie. Un linge propre, il la trempe dans la bassinette et se met au boulot pour nettoyer les plaies, avec une délicatesse étonnante chez quelqu'un qui vient de tuer un type en le poignardant à de trop nombreuses reprises.

Je vous ramenais votre bourse... je n’allais quand même pas vous laisser payer

Elle lève un regard perplexe vers lui, aurai il trop d'orgueil, serais ce une vérité, non ce n'est rien d'autres que de l'humour, elle inspire profondément et tente de sourire, ce n'est pas vraiment convainquant, mais c'est sincère.

Ah l'orgueil des pirates ... C'est pire que l'orgueil des femmes ça.. Quand a ma bourse, vous devriez la donner a l'aubergiste pour réparer la porte et..

Nettoyer le sol ensanglanté.

Le reste.

Elle sursaute légèrement quand il commence a la soigné, voila qu'elle se comporte comme une jeune noble effarouchée, elle en a vue d'autres, elle a mené bien des batailles, elle a vue Ambre tué bien des hommes, alors pourquoi cette fois, elle ne reprend pas le dessus, pourquoi est t'elle tremblante, elle aimerait croire que c'est du a la cape humide, mais dans le fond elle sait qu'il n'en est rien.

Le pire ce sont ses yeux humides qui menacent toujours de couler, des yeux qu'il ne faut surtout pas fermé, la crainte de revoir certaines images est bien trop grande.

Haize est doux, il serait possible de croire qu'il avait peur de la brisé tant il était doux, curieux contraste avec l'homme qui quelque minutes plus tôt à tuer le noir dans état de grande sauvagerie. Haize Sépida est un homme curieux et compliqué, c'est peut être bien la cause de tout leurs différents, elle est elle même une femme compliqué.

Pour attesté de cela brusquement et sans raison, elle se saisit de la main qui soigne sa blessure a la tempe et la sert dans la sienne en accrochant son regard a celui d'Haize.

Je ne l'aurai pas tué..

Une seconde d'hésitation.

Oui si ça avait été moi, je ne l'aurai pas tué et c'est pour ça que je désapprouve votre geste ...

Elle caresse sa main distraitement comme si elle voulait gauchement le consolait.

Mais ça m'aurai probablement couté la vie et ça le fera sans doute un jour ...

Ce n'est pas une lamentation ou un regret, c'est juste une affirmation. Elle ne quitte toujours pas son regard et enchaine.

Mais aujourd'hui ça aurait pue également couté la votre ...

Ce qu'elle va dire, elle ne sait pas vraiment pourquoi elle le dit, lui faire comprendre qu'elle ne lui en veut pas, tout en lui disant qu'elle n'est pas de ceux qui tue ou veut elle juste le réconforté ... Il a peut être l'habitude de tuer mais ce n'est pas pour ça qu'il y'ai habitué, oui curieusement alors qu'elle même évite tout réconfort pour ne pas se laisser aller a quelques larmes, elle a en cet instant un besoin quasi vital de le réconforter.

Vous avez bien fait ... Vous n'aviez pas le choix, c'était lui ou vous ... Vous n'aviez pas le choix.

Elle le dit aussi bien pour lui que pour elle, puis comme si elle se rendait soudain compte de son geste, elle lui lâche la main et détourne son regard le laissant retourner à ses soins.

Ce n'était pas votre faute .. répétte t'elle une derniére fois.

C'était un fait, si il avait du tuer Le Noir c'était par légitime défense, ce n'était en rien sa faute, mais si Le Noir était mort c'était la faute d'Ange, car elle l'avait laissé mourir ou plutôt car elle ne l'avait pas sauvé alors qu'elle en avait le pouvoir.

De ça elle ne se sentait pas vraiment coupable, sa culpabilité venait du fait qu'elle était comme soulagé de sa mort, plus jamais elle ne sentirait ses lèvres sur les siennes, plus jamais elle ne sentira ses mains sur sa peau, plus jamais il ne ferait subir cela a une autre femme.

Pour tout ça elle se sentait soulager et coupable a la fois .. Tant d'image hantait ses pensés, elle frissonna et serra douloureusement sa main avant de se rappeler mais trop tard, de sa blessure, en état second, elle regarda le sang coulait le long de ses doigts pour atterrir au sol dans un petit cliquetis.

Ce n'était pas elle, ni lui qui était compliqué ... C'est la vie qui l'était.

Au début, elle ne semble pas saisir son trait d'humour. Il ne la regarde pas. Enfin si, il regarde ses blessures. Il esquisse peut-être un faible sourire.

- Ah l'orgueil des pirates ... C'est pire que l'orgueil des femmes ça.. Quand a ma bourse, vous devriez la donner a l'aubergiste pour réparer la porte et... Elle hésite. Il baisse les yeux dans ses yeux à elle. Un bref moment, seulement. Le reste.
- Henri a déjà payé, se contente-t-il de répondre.

Elle sursaute, il s'arrête, par réflexe. Il la dévisage, puis quand elle se reprend, il poursuit. Haize n'est pas complexe. Il est pourtant très simple. Haize Sepiida est comme le vent. Tantôt brise favorable, tantôt terrible tempête. Sa mère l'a bien nommé. Vent. Haize.

Il se fige, quand Ange lui attrape brusquement la main. Il a dit quoi ? Il a rien dit, rien du tout ! Il croise son regard, interrogateur. Quoi ?

- Je ne l'aurai pas tué.. elle hésite, comme si elle en doutait elle-même... Oui si ça avait été moi, je ne l'aurai pas tué et c'est pour ça que je désapprouve votre geste... Il inspire, pour répliquer, mais il est distrait par une caresse. À quoi elle joue, hein ? Mais ça m'aurai probablement couté la vie et ça le fera sans doute un jour... Ça, c'est bien vrai. Que ce soit par la mort ou par bien pire. Survivre est parfois pire que mourir. Il a vu assez de survivants pour le savoir. Mais aujourd'hui ça aurait pue également couté la votre... En fait non, il aurait eu une bonne chance de survivre. Vous avez bien fait... Vous n'aviez pas le choix, c'était lui ou vous... Vous n'aviez pas le choix. Elle le relâche et baisse les yeux. C'est bien la première fois qu'il la voit baisser les yeux sans être furieuse ou en crise de contrariété. Ce n'était pas votre faute...

Après tout ça, il devrait peut-être lui dire la vérité. Il se reconcentre sur la blessure d'Ange. Il y a un moment de silence. Un silence lourd de réflexion, du moins du côté du pirate. Il hésite... finalement, il se lance.

- Bien sûr que j'ai eu le choix... j'ai toujours le choix. Henri et moi, on s'est tapé dessus depuis toujours. J'aurais eu tant d'occasion de le tuer... et lui aussi. Mais on ne l'a jamais fait. Il n'aurait pas laissé ses hommes me tuer, comme je n'ai jamais laissé mes hommes le tuer. On joue à ce petit jeu depuis des années. Mais là, c'était trop, dit-il. Il regarde Ange, puis s'immobilise. Mon choix n'était pas entre lui et moi. Mon choix était entre vous et lui, déclare-t-il, d'un ton neutre.

Il ne répond rien, le calme envahit la chambre, un calme pesant, elle attend sans un mot, il semble ne vouloir que se concentré sur sa blessure. Aurait elle dit un mot de travers, mais quoi, elle n'avait fait que lui faire comprendre que même si elle n'aurait pas agi de la sorte, elle ne lui en voulait pas.

Il semblait vouloir parler, ou tout du moins il semblait hésitant sur une chose à faire, elle retint sa respiration, elle n'était pas vraiment en état de mener une nouvelle dispute.

Bien sûr que j'ai eu le choix... j'ai toujours le choix. Henri et moi, on s'est tapé dessus depuis toujours. J'aurais eu tant d'occasion de le tuer... et lui aussi. Mais on ne l'a jamais fait. Il n'aurait pas laissé ses hommes me tuer, comme je n'ai jamais laissé mes hommes le tuer. On joue à ce petit jeu depuis des années. Mais là, c'était trop.

Elle est choqué de ses révélations, tant par ce qu’elles veulent dire que par leur fait qu'il lui parle ainsi, a part quelques boutades et disputes en tout genre, ils n'ont guère jamais eu ce genre de discutions.

Puis que veut il dire, si il avait toujours eu le choix, pourquoi l'avoir tué, pourquoi aujourd'hui ?? Pourquoi si Le Noir n'avait pas l'intention de prendre sa vie ??

Elle sent son regard sur elle, elle relève les yeux pour croiser les siens.

Mon choix n'était pas entre lui et moi. Mon choix était entre vous et lui.

Elle reste la un instant immobile, incapable de dire quoi que ce soit, elle se sent déjà responsable de la mort de Le Noir, mais ça ... Alors quoi il l'aurait tué pour elle, à cause d'elle.

Elle détourne ses yeux incapable de supporter d'avantage le poids de son regard, elle avait crue qu'il avait peur qu'elle lui en veule, mais et si c'était lui qui lui en voulait.. Dans l’étrangeté du code des pirates, était-il en quelque sorte ami avec lui ??

Je suis dsl.. Vous n'aviez pas a le tué pour moi.. Je ...

Quoi, elle se serait défendu, certes oui, mais elle n'était pas en glorieux état, pourtant rien ne l'obliger à le tuer.

Vous auriez pu juste le laisser inconscient, nous aurions quitté les lieux et ça aurait été fini ... Je n'attendais pas de vous que vous le tuiez, ni même que vous me protégiez.

Elle se mort la lèvre, consciente de ne pas bien choisir les mots, cela lui arrache un petit sursaut, sa lèvre fendue, elle l'avait oublié, ce n'est guère agréable.

Ne vous m'éprenez pas, je vous suis reconnaissante d'être revenue, j'ai une dette envers vous, je ne l’oublierai pas..

Elle pose à nouveau son regard dans le sien.

Mais vous n'étiez pas obliger de faire ça pour moi.. Pas plus que de revenir, si vous pensez avoir une quelquonque obligation morale parce que je suis votre cousine ... Oubliez.

D'autant plus qu'il n'y'avait aucun lien de parenté entre eux hormis par alliance, donc inutile qu'il se sente comme obliger de l'aider.

Il en va de même pour votre proposition de me prendre à votre bord ... Si vous ne faites ça que parce que vous vous y sentez obliger en tant que cousin. Je n'aurai aucun mal à chercher un autre bateau..

Surement que si, mais la n'était pas le plus important. Il disait avoir tué un homme pour elle, sa culpabilité était bien assez importante sans qu'il se croit obliger de veiller sur elle a cause d'un quelquonque lien de parenté qui n'existait même pas.

Elle baisse à nouveau les yeux, se détourne.

D'ailleurs rien ne vous oblige a etre ici auprès de moi, si vous souhaitez regagné votre bateau ... Vous m'avez sauvé, je ne peux déçament pas vous en demander plus..

Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle espérait, qu'il reste prés d'elle le temps qu'elle se reprenne, le temps que l'image de Le Noir s'efface, mais s'effacerait t'elle un jour ou voulait elle qu'il parte afin de se laisser aller dans le malaise qui l'habiter et laisser son corps déversé les larmes qu'elle retenait difficilement.

- Je suis dsl.. Vous n'aviez pas a le tué pour moi.. Je ... Il hausse un sourcil, mais difficile de déterminer si c'est pare qu,il nettoie la plaie ou si c'est à cause des paroles d'Ange. Vous auriez pu juste le laisser inconscient, nous aurions quitté les lieux et ça aurait été fini ... Je n'attendais pas de vous que vous le tuiez, ni même que vous me protégiez. Il devait le faire. Le Noir n'était pas du genre à lancer des promesses en l'air. Ne vous m'éprenez pas, je vous suis reconnaissante d'être revenue, j'ai une dette envers vous, je ne l’oublierai pas.. Une dette ? Il lui jette un regard interrogatif. Si fallait avoir des dettes envers ceux qu'on sauve... il serait pauvre... des tas de gens lui avaient sauvé la vie, d,une manière ou d'une autre. Mais vous n'étiez pas obliger de faire ça pour moi.. Pas plus que de revenir, si vous pensez avoir une quelquonque obligation morale parce que je suis votre cousine ... Oubliez. Oublier ? Difficile., Cousine ou pas. Il en va de même pour votre proposition de me prendre à votre bord ... Si vous ne faites ça que parce que vous vous y sentez obliger en tant que cousin. Je n'aurai aucun mal à chercher un autre bateau..

Pour une fois qu'elle ne lui balançait pas des trucs agressif, il la laisse parler. Elle jouait à quoi, là ? Elle abusait en reconnaissance. Être reconnaissant, oui, c'était bien. Mais il avait la désagréable impression qu'elle était soulagée qu'il l'ait sauvé, mais que pour le reste, elle préfèrerait le voir loin. Dans le genre "Comme lui dire de foutre le camp maintenant qu'il m'a sauvé la vie. Merde, j'vais être coincé avec ce connard parce que ce crétin a trouvé bon de me sauver la vie. J'aurais préféré crever." Il se dit qu'elle aurait probablement préféré qu'il n'en réchappe pas après avoir tué Le Noir. Ça lui éviterait tout ça.

- D'ailleurs rien ne vous oblige a etre ici auprès de moi, si vous souhaitez regagné votre bateau ... Vous m'avez sauvé, je ne peux déçament pas vous en demander plus...

Ça commence à l'agacer, tout ça... il trouvait bizarre qu'elle insiste autant. Entre marins, quand on sauvait la vie d'un autre, on lui payait une bouteille ou une ou deux femmes et on était quitte. Ou alors, la formule la plus courante était "Bah t'en tirera un des Eaux pour moi !*"

- Écoutez, mon Ange, j'ai fait ce que je croyais devoir faire, peu importe que vous soyez ma cousine ou non. Le Noir a toujours abusé de tout ce qu'il touche et j'ai agit comme je pensais. Ça aurait pu tout aussi bien arriver dans une taverne. Ce que je vous ai offert, ça n'a en fait rien à voir avec le fait que vous soyez ma cousine. Franchement, j'en ai rien à foutre de ce lien de sang. C'était qu'un arguments pour vous faire monter à bord. Je ne me sens pas obligé, parce que je ne suis obligé de rien. Il abandonne le visage d'Ange, parce que c'est nettoyé et lui prend la main et s'attaque à la blessure de sa paume. Il est visiblement un brin agacé, ça parait dans ses mouvements plus brusques qu'il y a quelques secondes. Maintenant, si vous ne voulez absolument pas monter sur le Fossoyeur, libre à vous. Il partira demain, à midi, avec ou sans vous. Il arrache un éclat de bois de la main d'Ange et le jette par-dessus son épaule. Cette fois, ses doigts sont empreint du sang d'Ange et ça n'a pas l'air de le déranger. Haize a de toute façon beaucoup de sang sur les mains, dans tous les sens du terme. Sans la ménager, il verse un peu du désinfectant... qui est d'ailleurs une bouteille d'alcool fort, puis l'assèche. Le choix vous appartient, mon Ange. Je ne vais pas vous jeter sur mon épaule pour vous y obliger, bien que j'en sois parfaitement capable, termine-t-il avec un sourire moqueur.

Changeant comme le vent. L'agacement de la seconde précédente s'est évanouie.

* Ce qui en clair signifiait de sauter à l'eau pour en sauver un à sa place la prochaine fois. Poussé à l'extrême, ça pouvait aussi dire que la prochaine fois, il allait le pousser lui-même à l'eau.

Écoutez, mon Ange, j'ai fait ce que je croyais devoir faire, peu importe que vous soyez ma cousine ou non. Le Noir a toujours abusé de tout ce qu'il touche et j'ai agit comme je pensais. Ça aurait pu tout aussi bien arriver dans une taverne. Ce que je vous ai offert, ça n'a en fait rien à voir avec le fait que vous soyez ma cousine. Franchement, j'en ai rien à foutre de ce lien de sang. C'était qu'un arguments pour vous faire monter à bord. Je ne me sens pas obligé, parce que je ne suis obligé de rien.

Bien, fort bien .. Alors à quoi rimait ce spectacle du preux chevalier quand on savait ce qu'il était de leur dernière rencontre ...

Elle sursaute légèrement quand il s'empare de sa main, bien moins tendre qu'il ne le fut quelques minutes plus tôt ... Elle se retient de grimacé ou de faire un quelquonque commentaire, après tout il la sauvait, il est revenu, il est la. Elle lui est redevable, peut elle vraiment lui demandé d'être plus doux ... Sans doute pas.

Et c'est probablement mieux ainsi.

Pas sur qu'elle soit capable de supporté quelques douceurs de lui dans son état, son cœur est plus confus que jamais, son esprit n'est que l'ombre d'images qu'elle tente d'effacé alors que son visage ravagé menace de laissé coulé des larmes trop longtemps retenue.

Maintenant, si vous ne voulez absolument pas monter sur le Fossoyeur, libre à vous. Il partira demain, à midi, avec ou sans vous.

Et nous y voila.

Le bougre, il trouvait une façon pratique de ne pas honoré sa promesse en faisant le gentil. Y'avais fort a parié qu’il ne voulait pas la voir sur son rafiot et qu’il comptait sur une possible lâcheté de sa part pour régler ça.

Serais ce la un moyen, de vous débarrassez de moi sans avoir à le dire ??

Cette fois elle sursaute carrément quand il retire un éclat de bois de sa main, mais il la maintient si fermement qu'elle ne peut guère rien faire d'autres que subir.

Le choix vous appartient, mon Ange. Je ne vais pas vous jeter sur mon épaule pour vous y obliger, bien que j'en sois parfaitement capable.

C'était quoi ça, une sorte d'invitation, une menace, une promesse, on pouvait jamais vraiment savoir avec lui.

Elle lève ses yeux vers lui, histoire de croisé son regard et d'y lire quelques réponses, il sourit, un sourire moqueur qui plus est.

Diable il ne changera jamais.

Si vous tenez a la vie, je vous conseille d'évité ce genre de pratique aujourd’hui comme demain ..

Bon pas sur qu'elle est vraiment l’air menaçante dans son état, blessé, grelottante, les yeux brillants, mais qu'importe, le pirate savait fort bien que si il fallait, elle n’hésitera pas en venir aux mains.

Elle regarde ses mains, il semble en avoir fini ...

Merci. Lâche t’elle simplement d’une voix sans timbre.

Elle se relève un peu vacillante et se met soudain en tète de tout ranger, telle une automate, elle effectue des gestes rapides et imprécis ... elle fait ça sans vraiment le faire, juste histoire d'être occupé et de ne pas pensé .. Puis soudain elle pense.. Du moins, elle pense avec toute la logique dont elle est capable en cet instant.

Il faut que je me sèche.

Elle parle bien sur de la cape humide qu'elle porte sur le dos et de la serviette ensanglanté qui lui sert de tenue.

Elle laisse tout ce qu'elle faisait alors, comme ça sur un coup de tète sans guère rien ajouté, avance d'un pas rapide et d'apparence assurée vers la salle de bain puis y pénètre refermant la porte derrière elle avant de se laissé glissé le long de la porte pour finir a genoux au sol, le visage baigné de larmes.

Le temps d'anesthésie était passé, il était temps de réalisé ce qui avait failli être

- Serais ce la un moyen, de vous débarrassez de moi sans avoir à le dire ??

Il lui jette un regard de biais. S'il avait voulu se débarrasser d'elle, ce serait fait. En doute-t-elle ? Il feint ne pas avoir entendu. Certaine croyances sont bien ancrées dans les mentalités. Surtout quand on se les implante soi-même.

- Si vous tenez a la vie, je vous conseille d'évité ce genre de pratique aujourd’hui comme demain ..

Il ricane. Elle n'avait aucune idée de ce dont il était capable. Et elle ne se doute pas non plus à quel point il tient à sa vie à lui. Égoïstement. Son plus grand trésor. Et puis, Ange avait beau être douée, à moins de le feinter et de l'avoir à l'usure, elle n'était pas de taille contre lui.

- Merci.
- C'est rien, conclut-il.

Il ne bouge pas quand elle se met en frais de tout ranger. Il la surveille, comme on surveille n'importe qui, mal en point, sans avoir l'air d'être inquiet de son état. Tout faire à sa place ne sert à rien, mais il faut être là pour la retenir.

- Il faut que je me sèche.
- Bah oui.

Ne lui dit-il pas depuis tout à l'heure ? Il l'observe fuir et aller se cacher dans la petite salle d'eau. Il l'entend glisser contre la porte. Si elle voulait être discrète, c'est raté. À son tour, il se lève et range tous les flacons et tout le nécessaire pour soigner. Il la laisse seul. Pas parce qu'il s'en moque, mais parce que certaines choses doivent être réfléchies seul. Il n'a rien contre la peur. Il n'a rien contre ceux qui ont eu peur. Il n'a rien non plus contre ceux qui se montrent fort. Mais il y a un temps pour tout.

Il allume un feu dans le petit foyer de la chambre, question d'assécher l'air. Puis, sans demander la permission, parce qu'elle lui refuserait, il vide le sac d'Ange et étend tout son bazaar sur tous les meubles, toutes les chaises, bref, partout, pour tout faire sécher. Ça lui prend quelques minutes. Il y travaille silencieusement, sans parler, sans faire plus de bruit que nécessaire.

Quand il a terminé, il marche jusqu'à la porte derrière laquelle s'est cachée Ange, puis frappe quelques coups.

- Sortez de là, mon Ange.

Les larmes coulent, elles tombent le long de son visage, elle les essuie de plus en plus nerveusement et pourtant elles coulent toujours a flot.. Pour rien et pour tant de choses a la fois.

Ce qui avait failli être, ce qui ne serait jamais, ce qu'elle éprouvait ou n'éprouvait pas, tout était si confus et si clair a la fois, entre deux sanglots, elle chassait les images qui s'imposaient a elle, des images qui allées plus loin que ce qui avait été. Reflet de la peur de ce qui aurait pu être si Haize n'était pas revenue.

Elle reste la tremblante et ruisselante de larmes pendant ce qui lui parait une éternité, jusqu'a ce que ses yeux ne puissent plus verser aucunes larmes, elle se relève alors vacillante et retire sa cape s'approchant du miroir, le regard vide et le visage humide.

Sa tempe n'est pas jolie a voir , sa lèvre est fendue, des cheveux paré de sang asséché enveloppe son visage, son coup et la serviette qui la recouvre en son paré aussi.. Elle semble comme sortie d'un de ses pires cauchemars.

Soigneusement, pareil a un automate, elle défait la serviette, nettoie son corps et sa chevelure, qu'elle coiffe ensuite longuement avant de la laissé retombé le long de son corps, elle se saisi d'une autre serviette, pareille a la précédente qui la couvre aussi déçament que possible jusqu’aux genoux.

La serviette ensanglanté est a ses pied, elle voudrait la ramassé mais ne fait rien pour, elle reste la a la fixé, elle a peur de pleuré a nouveau et pourtant plus rien ne sort c'est passé.. Mais intérieurement c'est toujours la.

Sortez de là, mon Ange.

Elle sursaute légèrement, jette un œil vers la porte, puis a nouveau au miroir, ses yeux sont bouffis, mais que peut elle y faire, elle roule les linges qu'elle a utilisé pour se nettoyer avant de les mettre dans la corbeille prévus a cet effet.

Elle se saisit de sa cape, qu'elle tient dans ses bras, collé contre sa taille telle une armure, ne réalisant pas qu'elle risque a nouveau d'être trempé, puis elle ouvre la porte et se trouve face a lui.

Yeux dans les yeux, elle ne bouge pas, elle se sent soudainement bien trop peu vêtue dans sa serviette, un peu moins d'une heure plus tot, cela lui était égale mais les circonstances étaient différentes.

Elle ne dit rien, elle ne fait que serré d'avantage contre elle sa cape humide, le silence est pesant, lourd, pourtant aucun mot ne passe ses lèvres, elle le fixe simplement, ne remarquant pas qu'il a déballé ses affaires et que tout se trouvé étalé dans sa chambre y compris les bandages dans lesquels elle enserre sa poitrine et son journal.. Nul doute que quand elle s'en rendra compte, elle sera furieuse, mais pour l'instant elle ne fait rien d'autre que le fixé.

Je pensais que vous seriez parti.

Les mots sortent tout seuls, ils ne sont pas un reproche ou une invitation a le faire, ils ressemblent plus a du soulagement.. Le soulagement de ne pas être seule.. Ne pas être seule dans cette chambre ce soir.. Ne pas être seule dans cette chambre qui avait appartenue a un homme mort. Un homme qui ..

De peur de voir a nouveau les larmes coulés, elle chasse tout ses pensées, ils sont toujours face a face, elle dans la salle de bain, lui dans la chambre, seule l'embrassure de la porte les sépare, elle voudrait parler mais qui y'a t'il a dire ?? Elle n'allait tout de même pas lui demandé de resté.

Certainement pas..

Alors quoi.. Alors rien, elle reste planté la, le fixant dans les yeux.

La porte s'ouvre, après ce qui lui semble de longues secondes. Il n'a pas bougé, pas reculé, pas avancé, même si l'effet de voir la si délicate furie angélique dans cet état lui vrille les entrailles et lui torture le... le bas ventre. En surface, il reste de marbre.

- Je pensais que vous seriez parti.
- Vous avez de très mauvaises pensées, mon Ange. Je ne suis pas parti. Et je ne partirai pas sans vous.

Un silence s'installe, durant lequel il se retient de ne pas la déshabiller... du regard... du regard seulement, évidement... c'est pas vraiment le moment de penser à des trucs pareil... il s'efforce de la regarder dnas les yeux. Il capitule et recule de deux pas. C'est mieux... c'est plus sage.

- Vous... vous devriez dormir... vous êtes dans un état lamentable... informe-t-il. Il se détourne et marche un peu plus loin, sans but précis. Je vais vous réveiller tôt... je dois être au bateau assez longtemps avant le départ, pour superviser le tout... et établir les cartes, le chemin... enfin, vous comprenez...

Tiens, il semble avoir prit pour acquis qu'elle montait à bord du Fos... de l'Horizon. Et c'est exactement le cas. Elle hésite beaucoup trop et elle clame beaucoup trop le contraire pour qu'il n'en soit pas ainsi. Mais aussi parce qu'elle n'est pas en état de prendre une décision. Et puis, ce serait inacceptable de la laisser partir comme ça, sur un autre navire. Il a un étrange sentiment de responsabilité envers elle. Il ne comprend pas pourquoi. Mais Haize prend ce qui passe, sans regarder. Il avisera plus tard.

Il fait volte-face, observe Ange, puis marche droit vers elle, agrippant sa redingote au passage, et lui enlève sa cape mouillée des mains. D'un geste ample et fluide, dans un claquement de feutre épais, il pose la redingote rouge sur les épaules d'Ange et la referme soigneusement.

Déjà, l'épaisseur du feutre lui évite de voir trop les détails de la silhouette d'Ange. De deux, ça lui évitera un rhume, ou pire, de la fièvre. Dominant Ange de toute sa hauteur, Haize la détaille, puis laisse glisser ses mains le long de sa propre redingote. Juste quelques secondes, presque subtilement. Il inspire, profondément, puis recule, lâche Ange et expire. La cape d'Ange à la main, il la pose là où se trouvait sa propre redingote quelques secondes plus tôt, sur le dossier de la chaise et s'y assoit, l'air presque sage.

- Je veillerai sur votre sommeil, mon Ange, annonce-t-il, à voix basse, rauque.

Vous avez de très mauvaises pensées, mon Ange. Je ne suis pas parti. Et je ne partirai pas sans vous.

Pourquoi fallait il toujours que ses phrases soit des affirmations sonnant autant comme des menaces que des promesses, elle ravala son agacement et aussi, bien qu'elle se refuse à l'admettre, le soulagement que lui avait procuré les paroles d'Haize.

Le silence s'installa, légèrement pesant pendant que chacun d'eux gardé son regard accroché a celui de l'autre. Ange était plus que légèrement gêné de par sa tenue, jamais homme ne la vu si peu vêtue bien que pourtant la serviette la couvrait bien plus déçament que les robes que portaient certaines femmes. Elle garda néanmoins maitrise d'elle même jusqu'a ce qu'il s'écarte, ses yeux s'écarquillèrent malgré elle de surprise, c'était bien la première fois qu'elle voyait Haize cédé sur quelque chose.

Vous... vous devriez dormir... vous êtes dans un état lamentable...

Et voila.. Comment briser un joli geste en quelques secondes.. Tout Haize.

Ange le regarde sur la défensive, le ton à nouveau mordant.

Toujours le mot pour faire plaisir aux dames ... Nul ne sait mieux que vous parlez aux femmes capitaine.

Pas qu'elle est besoin d'un quelquonque compliment et surtout pas de lui, mais il n'a guère besoin de lui rappeller ce qu'elle sait déjà, ça et le fait que contrairement a d'habitude il ne laisse pas son regard trainé sur elle ... ça a le don d'agacé Ange.

Curieux n'est ce pas, elle devrait en être soulagé et pourtant elle en serait presque vexé ou plutôt peiné ... Il était probablement déçue de ce que cachait les amples chemises et les bandages trop serrés, Ange n'avait rien de ces jeunes femmes mince à l’ extrême, des petites choses fragiles que les hommes aimaient cajolés.

Elle se morigéna mentalement, s'il ne fallait que ça pour éloigné le capitaine, elle aurait due lui montré voila bien longtemps ce que cachait ses chemises.. C'était dont ça l'excitation de tous les hommes.. Découvrir ce qui était caché.. Pour cette fois, ce n'était visiblement pas à la hauteur des espoirs du capitaine. Et c'était mieux ainsi se convaint t'elle.

De plus, ce n'était pas la première fois que son physique n'était pas au gout d'un homme, elle se rappela sans mal, le " vieillard " a qui on avait voulut la marié et sa demande de compensation, car il trouvait Ange trop en rondeurs.

Ange soupira, ce n'était guère le moment de pensé a cela, elle se moquait bien de ce que pouvait aimer ou non les hommes et particulièrement celui ci, elle n'était pas a son gout, grand bien lui face, il ne serait que plus simple de passé du temps en sa compagnie.

Je vais vous réveiller tôt... je dois être au bateau assez longtemps avant le départ, pour superviser le tout... et établir les cartes, le chemin... enfin, vous comprenez...

Je comprends parfaitement.. Vous avez des occupations qui vous attendent, mieux a faire sans doute .. Si vous devez y'allez .. Ne vous retardez pas pour moi, je ne suis plus une fillette a qui l'ont tient la main.

Elle était redevenue la Ange de tout les jours, du moins en apparence, a l'intérieur les effets et dégâts de cette soirée mettraient un peu plus de temps a s'estompé.

Elle ne cherche pas vraiment a parlait de leur voyage en commun, elle est trop lasse pour entamé a nouveau ce genre de conversation, puis son bateau ou celui d'un autre, elle devait allée a Meca, il s'y rendait, de plus il semblait bien moins intéressé qu’avant.. Bref ce serait parfait.. Enfin elle ferait comme ci, elle était pressée et ses petites considérations sur le capitaine ne devaient pas entré en ligne de compte.

Elle le voit soudainement s'approché rapidement d'elle, malgré elle, elle recule d'un pas, en une seconde il est prêt d'elle et avant qu'elle n'est pue prévenir son geste il se sait de sa cape humide. Bientôt elle sent un doux contact sur sa peau, contact qu'elle ne connait que trop bien. La redingote du capitaine, Ange se garde bien de soupiré de contentement quand la chaleur habituelle du vêtement se glisse sur sa peau.

Elle s’ attend à le voir s'éloigné, mais il n'en fait rien, il se met en tète de lui mettre le vêtement, elle ne bouge pas, elle ne proteste pas, elle n'en a pas le réflexe, il est près, trop près, elle est incapable de pensé correctement quand il est aussi prés. Elle se raisonne, se disant qu'elle n'est pas a son gout, que tout va bien, pourtant elle se refuse a croisé son regard .. N'a t'elle dont pas plus de volonté que cela ??

Bien sur que si.

Elle ne lève pourtant les yeux vers lui que quand elle sent les mains d'Haize glissé le long du vêtement, c'est si rapide qu'elle crue un instant l'avoir rêvé, leurs yeux s'accrochent, Ange ne bouge pas ... Haize expire profondément et Ange se détourne ne sachant pas vraiment qui a détourné le regard en premier.

Qu'importe, le silence est a nouveau pesant.Haize s'éloigne, elle reprend contenance.

Merci. Lâche-t-elle simplement en ajustant le col de la redingote.

Elle le regarde allé s'asseoir sur une chaise et puis quoi ?? Qu'était elle censé faire, le regardé dans le blanc des yeux toute la nuit, certes elle ne voulait pas passé la nuit seule pas après.. Non, elle ne devait pas penser à cela. Mais elle ne pouvait pas non plus passé toute la nuit dans une chambre avec lui, qu'elle soit à son gout ou non.

Je veillerai sur votre sommeil, mon Ange.

Le ton de sa voix la fait frissonné malgré elle, autant que le " mon Ange " la faisait craqué a tout les coups bien qu'elle le réfute de tout son être.

C'était dont cela ... Il ne pouvait pas être sérieux.. Dormir avec lui a coté .. Et puis dans ce lit .. Dans le lit de .. Ne pas pensé.

Je n'ai pas sommeil.

Mensonge éhonté depuis combien d'heures n'avait t'elle pas dormie, non de jours plutôt, 2 peut être 3 ... Cela ne changerait rien au problème, son sommeil ne devait pas être au vu de tous, Haize l'avait vu une fois dormir et sil n'avait pas posé de question sur ses cris et la dague qui avait volé dans les airs, elle n'aurait peut être pas cette chance deux fois. Puis comment pouvait il croire qu'elle surait dormir dans ce lit.

Je ne peux pas dormir. Pas ici .. Pas dans un lit ou ..

Sa voix se brisa légèrement, quelque peu tremblante, mais elle se reprit si vite qu'il fut dure de dire si ce moment d'égarement avait vraiment eu lieu.

Nous devrions plutôt mangé un morceau.. Vous n'avez pas faim ??

Paroles en l'air, diversion parfaite mais pas très réfléchis, elle n'était même pas sur de pouvoir avalé quelque chose, mais cela valait mieux que dormir et puis de toute façon comment pourrait elle fermé l'œil avec le regard d'Haize pesant sur elle.

Alors qu'elle cherche son sac du regard afin de trouvé de quoi noué sa chevelure, dont les cheveux humides lui lèche les jambes, elle se rend soudainement compte que ses affaires s'étalent dans toute la pièce.

Vous avez touché à mes affaires ??

C'est cette fois un regard clairement hostile qu'elle jette sur Haize, dans le fond ça partait surement d'une bonne intention, elle s'en rendrait compte plus tard, pour le moment elle était aveuglé par la gène, qu'il sache qu'elle portait des bandages était une chose, qu'il les étale dans toute la chambre une autre. Puis il y'avait son journal.. Diable il suffirait d'une page pour qu'il en sache beaucoup, pour qu'il en sache trop, plus qu'Ambre, plus que tous.

Elle s'avance vers lui et pose un doigt menaçant sur son torse.

Vous ne savez pas que l'intimité d'une femme se respecte, je jure que si vous touchez a nouveau a mes affaires, je vous l’apprendrai moi même et par la force si nécessaire.

Tout cela est ridicule, elle le sait dans le fond, mais c'est soit ça, soit resté prostré, se mettre dans un coin et ruminé, au moins crié, hurlé, être en colère, la maintenait debout et l'empêché de trop pensé, elle n'avait rien de mieux pour le moment alors Haize devrait subir ou prendre la poudre d'éscampette.

Il ne relève pas quand elle lui dit qu'il a le tour avec les femmes. Il le sait. Mais là, il n'essaie pas d'avoir le tour, au contraire. Il sait que c'est déjà fichu de toute façon...

Elle n'a pas sommeil ? Juste à lui voir l'air, il est convaincu que aussitôt qu'elle aura posé la tête sur l'oreiller, elle s'endormira. Peu importe où elle se trouve, elle est épuisée. Il sera aisé pour elle de s'endormir. C'est pas parce que Le Noir avait réservé cette chambre qu'elle ne pourra pas y dormir. Ça ne change rien, c'est que du matériel. Le Noir n'est pas là, ni ses hommes. Il n'y a qu'elle et lui... et ça, il devrait éviter de trop y penser.

- Mon Ange, il n'est pas ici, et sans doute qu'il n'a même pas eu le temps d'y mettre les pieds. Il n'aurait pas fait ça dans sa propre chambre. Par contre, dans la vôtre, il a bien failli réussir.

Mais elle change de sujet et parle plutôt de manger. Étrangement, à la place d'Ange, il aurait préféré dormir que manger. Il hausse les épaules et se lève.

- Si vous voulez manger quelque chose, j'irai vous chercher quelque chose...
- Vous avez touché à mes affaires ??

Il laisse son avancée en suspend, puis la dévisage, cherchant le problème. Il a mis ses affaires à sécher. Quel est le problème ? Il a fait attention à ne rien déchirer, il a posé les sous-vêtements à des endroits discrets pour que ça ne soit pas visiblement exposé et il n'a rien ouvert qu'il ne devait pas. Même pas le petit cahier.

- Vous ne savez pas que l'intimité d'une femme se respecte, je jure que si vous touchez a nouveau a mes affaires, je vous l’apprendrai moi même et par la force si nécessaire.

Il fixe Ange et hausse un sourcil. Il n'a pas saisit l'offense. Depuis quand on pète une coche quand quelqu'un fait sécher nos trucs ? Il lui avait rendu service, non ?

- À part les plier et les remettre dans votre sac, j'avais pas vraiment l'intention de retoucher à vos affaires. Et même si j'y touche, vous n'êtes pas en état d'user de force contre moi, pour le moment. Alors je vous conseille de vous étendre et de dormir. Il a une brève hésitation et enchaîne. Vous voulez manger quoi ?

Elle n’a pas relevé quand il a émit son allusion a ce qui aurait pu se passé dans sa chambre, elle n'avait même pas frissonné, elle l'avait juste fixé sans mot dire avant de changé de sujet.

Il disait peut être vrai, peut être que le noir n'avait même jamais posé un doigt sur le lit de cette chambre, mais savoir qu'il avait été le sien et qu'il y'avait une chance même infime qu'il y'ai dormit lui coupé toute envie et courage de s'y allongé.

Elle se secoue mentalement, elle a quelques peu perdue le fil de la discutions, elle se rappelle avoir haussé le ton pour un truc idiot, mais les cris c'est toujours un bon moyen d'oublié et aussi de faire fuir les gens ... Veut elle le faire fuir ??

Son regard se pose sur le capitaine, elle le fixe, pendant qu'il répond calmement a ses attaques, un drôle de personnage, tantôt il est prêt a hurlé avec elle pour un rien et en d'autres moments comme celui ci ou elle n'attend que ça, il reste d'un calme énervant au possible.

Quoi, il la croyait trop faible pour une joute verbale ?? Possible, mais ce n'est pas ce qui l'arrêtait elle, a moins qu'il ne veuille la faire sortir de ses gonds.. Pratique réussie .. Insaisissable ce capitaine et après c'est elle qu'ont dit compliqué.

Vous voulez manger quoi ?

Hein quoi, qu'est ce qu'il dit, manger ?? Oui bien sur, c'était mon idée ... Il peut être adorable quand il veut et aussi insupportable ...

Alors veut elle le faire fuir, ça dépend a qu'elle partie d'elle même vous demandez ça.. Y'en a une qui le jetterait bien dehors a grand renfort de cris et l’autre.. Mieux vaut ne pas penser a ce que l'autre partie voulait.

Ce qui vous tentera m'ira très bien.

Voila, il allé sortir, fort bien, un peu de solitude, la tout se suite ça paraissait une bonne idée, mais une fois seule.. Qu'importe, il lui fallait remettre de l'ordre dans ses idées et avec le capitaine et son sourire Haizien dans les parages ce n’était pas simple.

Elle le regarde s'éloigné vers la porte, s'avance soudainement vers lui et le retient par la manche, juste pour le retenir un moment encore, elle fixe son regard dans le sien, un long moment .. Trop long sans doute.

Merci.

Difficile de dire si c'est pour la nourriture qu'il s'en va cherché ou pour le reste.. Son regard est resté accroché, comme lié a celui du capitaine, l'air devient un peu trop pesant ou disons électrique .

Elle s'en rend compte, elle baisse les yeux, lâche sa manche et se détourne, quelques pas en arrière.

Ne trainez pas ...

C'est sortie tout seul, cela pourrait prêter a confusion, ça pourrait ressembler a un aveu, la peur d'être seule, qu'importe elle se rattrape l'air léger en balançant un mensonge énorme, qu'a cela ne tienne cela fera l'illusion.

Je suis affamé.

Et voila dans quelques secondes il aura passé la porte et elle pourra ... Quoi, ça elle en sait rien, mais elle trouvera bien.

Elle avait une de ces manières de changer brusquement d'attitude. le plus souvent de l'adorable au détestable, mais le contraire arrivait parfois. Elle était changeante, comme la mer et souvent dans le même sens. Calme, puis en furie. Ce n'est pas pour lui déplaire. N'est-il pas aussi insaisissable que les 4 Vents ?

- Ce qui vous tentera m'ira très bien.

Il se contente d'hocher la tête et de réfléchir à ce dont il a envie. Tout revient à parcourir délicatement les courbes d'Ange, mais il tente d'y faire abstraction pour penser bouffe. Il se dirige vers la porte tout en réfléchissant à la question quand il est retenu par la manche. Il s'arrête et son regard remonte le long du bras qui le retient puis il dévisage Ange. Elle va lui demander quelque chose ? Oui ? Non ? Peut-être ? Elle ne dit rien, durant quelques secondes. Il s'inquiète un peu. Pourquoi elle ne dit rien ? Quoi ? IL fronce les sourcils et vient pour lui demander quoi, mais elle s'exprime enfin.

- Merci.

Merci ? Encore ? Ça doit faire au moins 40 fois qu'elle le dit. Il sourit, sincère. C'est tout naturel, dit-il. Ou peut-être qu'il pense seulement... il ne saurait dire... et il ne répétera pas... s'il l'a déjà dit. Encore une fois, ils se fixent, sans qu'aucun des deux n'osent bouger. Et il n'arrive pas à déterminer ce qui fait qu'il n,ose rien faire. Sans doute parce que son Ange est aussi imprévisible que l'Océan. Un oui, un non, elle se déchaîne. Il ne faut pas contrarier la Grande Eau.

Elle finit par baisser les yeux et le relâcher. Il en est presque déçu.

- Ne trainez pas... Il a un léger froncement de sourcil. Elle est sérieuse ? Je suis affamé.

Ah... ça... c'est louche son truc... affamée ? Il en doute... tout de même, il hoche la tête, lui sourit et fait demi-tour.

- Je ferai mon possible, promet-il. Il met la main sur la poignée et ouvre la porte. Il s'arrête, puis se retourne. Un bref regard sur Ange, il hoche la tête, encore une fois. Je vous laisse la clé. Vous aurez toujours le choix de m'ouvrir ou non quand je reviendrai.

Il ne lui laisse pas le loisir de protester ou non. Il referme la porte, la verrouille et glisse la clé à l'intérieur, sous la porte. Elle aura le choix. Mais au moins, ensuite, il pourra prétendre que c'est clair. Et si elle refusait de lui ouvrir ? Il préfère ne pas y penser... surtout que sa première idée si elle refuse de lui ouvrir, c'est de défoncer la porte...

Il redescend au rez-de-chaussée et demande à ce qu'on leur monte quelque chose manger. Il doit insister et finit par aller piller la cuisine lui-même. On n'est jamais si bien servit que par soi-même. On ne le laisse pas faire, mais le cuisinier, lame sous le menton, s'avère être très coopératif. Il remonte, plateau chargé sous le bras... enfin, manière de parler. Il grimpe à l'étage, puis frappe du bout de la botte dans la porte.

- Service d'étage, mon Ange, chantonne-t-il de l'autre côté de la porte.

Je ferai mon possible. Je vous laisse la clé. Vous aurez toujours le choix de m'ouvrir ou non quand je reviendrai.

Elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, que déjà la porte se referme sur lui, la clé dans la serrure se fait entendre avant que cette dernière ne soit glissée sous la porte.

Ange la regarde un moment, elle n’y touche pas, elle va s'asseoir un peu plus loin sur le sol, totalement confuse, il c'est passé tant de chose, revoir Haize, ce qui avait failli être avec le Noir et maintenant ce choix. Curieusement, dans toute cette soirèe, son esprit se bloque sur le mot choix ... La chose la plus facile à laquelle pensé sans doute.

Elle déboutonne la redingote et s'allonge sur le sol, sa chevelure faisant une masse sombre autour d'elle, elle fixe le plafond, tout est soudain si compliqué. Le choix, elle avait le choix, ne l'avait elle pas toujours ou presque. Et voila que son esprit part dans des déductions compliqués.

Son choix final, elle le connaissait mais celui de lui ouvrir la porte ou non, c'était délicat.. Elle était attaché a Haize Sepida, qu'elle le veuille ou non ... Une part d'elle même avait même peur que son cœur ne finisse en lambeaux, car c'était bel et bien peut être plus qu'un simple attachement.

Pour cela s'était trop tard, mais elle pouvait toujours fuir, fuir sans dire au revoir et oublié, c'était lâche mais se serait moins douloureux que prendre le risque de resté, de s'attaché un peu plus et de fini brisé. Non ??

Haize Sepida n'était pas un homme a qui l'on donnait son cœur, son esprit le savait mais son cœur lui refusait d'imprimé l'information .. Irrémédiablement cela finirait mal, car jamais elle ne lui donnerait ce qu'il voulait et lui ne lui donnerai jamais ce qu'elle attendait.. Il finirait par se lassé, elle finirait seule...

Non.

Il fallait qu'elle mette un terme a tout cela une fois pour toute, les non dit, les faux espoirs, les possibilités qui ne pouvaient être, cela devait cesser.

Un coup sur la porte, elle se redresse brusquement, n'ayant pas la moindre idée de depuis combien de temps il était parti, cela pourrait être une seconde comme une heure, qu'elle n'aurait pas fait la différence complètement perdue dans ses pensées.

Service d'étage, mon Ange.

Cette voix qui lui réchauffait un peu trop le cœur, qui la faisait fondre plus qu'elle ne le voudrait.. Cette voix qu'elle renoncerait bientôt à entendre.. Oui, tout cela n'avait que trop duré.

Elle se relève, ses cheveux légèrement emmêlés autour d'elle, elle se saisit de la clé, qu'elle tourne dans la serrure puis se recule de quelque pas.

C'est ouvert.

Oui, décision est prise, mais pas celle que l'on pourrait croire, elle lui avait ouvert la porte, elle lui devait bien ça, il l'avait sauvé et fait tellement plus, mais au petit matin, elle disparaitrait de sa vie.. Faire le voyage avec lui était hors de question, a quoi cela rimerait, a part à croire à quelque chose qui ne serai jamais.

Elle le fixe un moment, puis vient le déchargé de son plateau.

Merci.. Ça a l'air parfait.

Elle se détourne, pose la plateau a terre ou elle s'assoit et attend qu'il fasse de même, il est temps d’avoir une discutions, de mettre les choses au clair.. Au matin quand il ne trouverait rien d'autre qu'un mot, cette fois, il comprendrait ..

Il ne restait qu'une nuit, une nuit pour se faire des souvenirs, pour mieux le connaitre et lui dire adieu ... Tout a l'air si confus et si clair a la fois, le trop plein d'émotions sans doute, il n'est clairement pas sage de faire des choix dans pareil état .. Pourtant elle la fait.

Elle lève les yeux vers lui, souriante et pourtant le regard triste, tant de pensées l'anime, autant commencé la discutions en mettant les pieds dans le plat et en se rapprochant du sujet et dieu c'est ce qu'elle fait et pas qu'un peu.

Alors capitaine Sepida combien de femmes avez vous laissé derrière vous ?? Combien attendent encore votre retour ??

La question qui fait mal .. Enfin pour elle, tout du moins la réponse, elle a probablement pas assez de ses deux mains pour compté, mais qu'importe il fallait bien commencer la discutions quelque part.

Elle le fixe comme quelqu'un qui regarde une personne aimé pour la dernière fois .. Un regard étrange et profond tellement différent du la mine qu'elle affiche. Pourtant lui ne le sait pas, il n’a pas de raisons de s'en douté, il a l'habitude que les femmes lui tombent dans les bras et ensuite il disparait ...

Mais Ange n'est pas de ses femmes ... Il ne l'aurait pas, du moins pas la partie qu'il voulait et encore si il voulait de cette partie, mais que voudrait il d'autre .... Et sans doute contrairement aux habitudes du capitaine, c'est elle qui disparaitrait.

Oui, cette soirée et tout ce qui en avait fait partie avait eu le mérite de lui faire comprendre que la vie était suffisamment dure sans y ajouté des complications, son voyage a Meca serait suffisamment dangereux, sans y ajouté un danger d'un tout autre type .. Bien que ce danger n'existait peut être que dans sa tète.. Après tout le capitaine avait l'air bien moins intéressé ... L'avait il jamais été d'ailleurs ?? Il fallait être fixé.

Décidément ce soir, elle pensait beaucoup.. Trop sans doute .. Stratagème de son inconscient pour ne pas penser a ce qui avait failli être avec LeNoir.. Mais stratagème qui pouvait s'avérait dangereux.

Entre le moment où il s'annonce et le moment où elle répond, il compte les secondes. Trop de secondes l'aurait obligé à défoncer la porte. Haize Sepiida a toujours été possessif. Possessif envers son navire, possessif envers ses trésors, possessif envers ses hommes et possessif envers ses femmes. Haize est fidèle, à sa manière. Il entend marcher de L'autre côté et la clé tourner dans la serrure. Il sourit, tout va bien.

- C'est ouvert.

Il ouvre la porte d'une main, en tenant le plateau en équilibre de l'autre main. Il referme la porte et fait un tour de clé, au moment où Ange le décharge de son plateau.

- Merci.. Ça a l'air parfait.

Bah, non, mais c'était mieux que rien. Du pain, du beurre, quelques morceaux de viandes juste à point, de bons morceaux, quelques légumes, mais rien de sophistiqué, on est dans un port tout de même... du thé pour elle, de la bière pour lui, parce qu'il sait qu'elle ne boit pas d'alcool... quoique ce soir, elle devrait... ça l'aiderait à dormir.

Elle s'installe presque au centre de la chambre, à même le sol. Il la rejoint quelques secondes plus tard, s'installe aussi sur le plancher et pige dans le plateau, avec plus ou moins d'enthousiasme. Il n'a pas particulièrement faim, mais si ça peut encourager Ange à manger un peu, pourquoi pas grignoter un brin. Remarquez, c'est elle qui a voulu manger, mais bon. Aucune procédure avec Haize. Une simplicité absolue. Une liberté absolue.

- Alors capitaine Sepiida combien de femmes avez vous laissé derrière vous ?? Il lève les yeux sur Ange et la dévisage. Où veut-elle en venir ? Combien attendent encore votre retour ??

C'est une question perfide, parfaitement féminine. Y a vraiment que les femmes pour poser des questions pareilles. Les hommes ne se soucient pas vraiment de ce genre de détails. D'un autre côté, plus une femme aura connu d'hommes, plus elle saura y faire et si Haize apprécie les hésitations d'une première fois, il apprécie tout autant se laisser aller aux mains d'une femme d'expérience.

Il ne répond pas immédiatement. Il termine tranquillement de mâcher ce qu'il a dans la bouche et réfléchit à la question. Il se doute de ce qu'elle voudrait entendre, ou ce qu'elle espère entendre, mais ce serait mentir. Haize Sepiida ne ment que pour sauver sa vie et celle de ses hommes. Et mentir à Ange reviendrait à tuer une mouche au lance-flammes.

- Beaucoup, se contente-t-il pour dénombrer ses nombreuses amantes, maîtresses et connaissances d'une seule nuit. C'était pas loin de la vérité. Une seule attend mon retour. Ma mère. Et c'est la vérité. Je suis un marin, je ne reste jamais longtemps à terre.

C'est un fait bien connu.

Le bougre, il prend son temps pour répondre, voila qu'il mange tranquillement pendant qu'elle reste accroché a son regard dans l'attente d'une réponse qu'elle ne connait que trop bien, elle la connait autant qu'elle la redoute, mais c'est elle qui a posé la question non ??

Elle se saisit d'un petit morceau de pain, pas vraiment en appétit mais juste histoire de pas avoir l'air trop dans l'attente de sa réponse, elle s'apprête à le mettre a la bouche, quand il daigne ouvrir la bouche ... Et manque de s'étouffé, enfin elle l'aurait fait si elle avait eu quelque chose dans la bouche.

Beaucoup.

Non sans blague ... Beaucoup ... Cela voulait dire bien plus qu'une, mais combien.. Sans doute trop pour être compté.

Elle encaisse la réponse sans bronché, après tout a quoi d'autre aurait elle pue s'attendre, il ne se cache pas d'aimé les femmes et elles doivent bien le lui rendre, Ange détourne son regard, il serait difficile d'en vouloir a ses femmes.. Haize est Haize.

Elle soupire, c'est bien la le problème.

Une seule attend mon retour. Ma mère.

Une seule .. Cela par contre elle en était moins sure, il le croyait peut être sincèrement, mais il était impensable que lui et son sourire de matou n'aient pas laissés quelques cœurs brisés derrières eux ... Il devait bien y avoir quelques part encore quelques demoiselles qui attendaient dans un espoir impossible un retour qui ne viendrait pas.. En ferait-elle partie ??

Je suis un marin, je ne reste jamais longtemps à terre.

Cela était un fait, un fait pratique pour lui sans doute, de quoi avoir la conscience tranquille pour ses nombreuses conquêtes, mais Ange avait du mal à croire qu'aucune femme n'ai jamais voulue le suivre ou tout du moins l’attendre.. Un regard vers Haize ..

Non, c'était impossible, ce choix la devait être le sien.

Distraitement elle ramène derrière ses oreilles une mèches de cheveux pendant qu'elle croque doucement dans un morceau de pain, après tout il l'avait fait attendre pourquoi pas elle.. Puis elle avait besoin de temps pour lancé sa deuxième question a moins qu'elle n'ai besoin de temps pour se préparé a la réponse.

Qu'importe, le temps passe, des secondes ou une éternité enveloppait d'un calme pesant, puis la question tombe d'une voix d'un calme étonnant, presque désintéressé pourtant le regard lui brule de curiosité, mais pour cette question il ne se pose pas sur le capitaine.

Et parmi ce "beaucoup" aucune n'a jamais suscité en votre cœur de pirate l'envie de resté a terre ou tout du moins l'envie de vivre autre chose qu'une simple nuit de plaisir ??

Elle prit le ciel pour ne pas avoir rougis, et se saisit de quelques légumes, c'est plus pour donné l'illusion que pour mangé, mais ma fois ça a aussi le mérite de lui remplir l'estomac.

Elle enchaine avec des paroles qui lui brule les lèvres mais après tout la conversation est lancé alors pourquoi pas.

Aucune femme n’a jamais sue touché votre cœur.. Aucune ne vous a dont jamais donné l'envie d'avoir plus que ça ??

Elle se mordait déjà les doigts d'avoir posé la question et sans doute plus encore de la réponse qu'elle recevrait, mais au moins tout ne serait il pas plus claire, ne cernerait elle pas un peu mieux le capitaine, mais a qu'elle fin ... Autre que la sienne bien sur ??

Curieusement en attendant la réponse, elle semble bien concentrée sur ce qu'elle mange, regard fuyant.. Comme si elle avait peur que le capitaine lise dans le sien .. Mais que pourrait il y lire.. C'est bien de ça qu'elle avait peur.

Elle ne semble pas croire que sa mère est l'unique femme qui attend inlassablement son retour, chaque fois. Tant pis. C'est pourtant la vérité. Les mères sont et seront toujours des mères. Et la sienne était un cas particulier. Elle voyait le futur. Elle se retrouvait sur le quai lors de presque tous ses retours, même les plus inopinés.

- Et parmi ce "beaucoup" aucune n'a jamais suscité en votre cœur de pirate l'envie de resté a terre ou tout du moins l'envie de vivre autre chose qu'une simple nuit de plaisir ??

Mais qu'est-ce que Ange cherchait à savoir, au juste ? S'il était le salaud qu'on raconte ? Il s'acharnait à le laisser croire. C'était plus facile et ses maîtresses n'attendaient rien de plus que de profiter du moment présent. La majorité de ses maîtresses étaient d'ailleurs des femmes de Meca ou des ports qui savaient comment ça doit se dérouler pour éviter les grincements de dents. Une seule nuit, ou deux, puis au plaisir de se revoir, sans plus.

- Aucune femme n’a jamais sue touché votre cœur.. Aucune ne vous a dont jamais donné l'envie d'avoir plus que ça ??
- Ça m'est arrivé de le croire, avoue-t-il, repensant à la créature qui a donné son nom au poignard qu'il porte à la ceinture. Il était si jeune à l'époque. Ensuite, c'est venu quelques fois, après des périodes particulièrement difficiles. Mais jamais bien longtemps. L'appel d'Eris est le plus fort, dit-il, appelant l'Océan par son nom, comme s'il avait parlé d'une femme.

Haize est d'une franchise posée et réaliste. Il n'est pas un homme de terre. Il a besoin de la mer, besoin d'y vivre, besoin d'y évoluer. Mais la Mer est nettement plus dangereuse que la terre. Moins stable, plus colérique. Elle est douce et paisible, puis se déchaîne et englouti ceux qu'elle veut prendre. La Mer est une maîtresse jalouse et possessive, la plus traîtresse de tous.

Ça m'est arrivé de le croire. Mais jamais bien longtemps. L'appel d'Eris est le plus fort.

Elle lève les yeux vers lui et l'observe, c'est plus ou moins la réponse qu'elle s'attendait à recevoir, celle qu'elle craignait non ?? Mais elle ne l'attendait pas forcément sur ce ton la, Haize reste un mystère.. Fidel a la mer et a aucunes femmes, cela elle le savait ...

Mais la façon dont il lui a répondu, surtout la première partie de sa réponse, la laisse perplexe, aurait il plus de sentiments qu'il n'y laissait paraitre, le Capitaine Haize Sepida aurait il un jour eu le cœur brisé ??

Votre façon de parlé me ferait presque croire que l'on vous a jadis brisé le cœur capitaine ??

Plutôt téméraire comme question, et si elle faisait fausse route, sans doute.. Mais si elle avait raison, cela n'expliquerait il pas les multiples conquêtes du capitaine et sa façon de préféré la mer aux femmes ... A moins qu'il ne soit rien de plus qu'un drageur amoureux de toutes les femmes.Dans tout les cas, elle serait fixée.

Eris est une maitresse facile ... Pas besoin de lui promettre de revenir, pas besoin de lui donné une quelquonque explication au matin.. Pas de grandes déclarations, il suffit de l'aimé et de savoir vivre avec ses travers ...

C'est plus une constations qu'une question, c'est juste sortie a voix haute. Elle s'en rend compte et se contente d'enchainé, que cherche t'elle, la vérité, a qu'elle fin ... Cela est plus dure a déterminé, elle veut le connaitre, le cerné.. Pourquoi, pour souffrir d'avantage, pour avoir plus de regrets ou pour se convaincre que ce qu'elle ressent pour lui n'est rien de plus qu'un peu d'affection attisé par le feu du mystère .. Difficile à croire Ange n'est pas de ses femmes.

Mais c'est peut être pour ça que vous aimez tant la mer, ça a tout d'une histoire d'amour, mais cela n'en a pas les inconvénients ni les promesses ... Je me trompe ??

Elle repousse un peu le plateau qui est devant elle pour s'allongé sur le sol, la tète vers le plafond, c'est plus confortable ainsi, a moins qu'elle ne veuille pas voir son regard quand il lui répondra ... Ou peut être lui donne t'elle le moyen de répondre en étant plus a l’aise.. Si il répond, après tout il est curieux qu'il se prête au jeu sans rien demandé en retour.

Enfin peut être pas si curieux que cela, si il ne pose pas de question, c'est peut être parce que lui ne s'intéresse pas aux réponses ou plutôt parce qu'il ne s'intéresse pas a elle.. De toute façon en a t'il jamais était autrement.. Il lui a tout de même sauvé la vie mais pourquoi dans le fond ??

Elle ferme les yeux un instant, son esprit s'en va encore dans un cheminement de pensés tellement compliquer,c'est épuisant. Elle ouvre les yeux, se tourne vers lui à peine redressé sur un coude.

Dans le fond, je crois que je vous plains capitaine, la mer est peut être une maitresse pratique, comme celle que vous laissez derrière vous sur les ports. Mais hormis le plaisir et peut être la sensation de dominé la situation ... Vous n'avez rien.. Vous êtes seul..

Son regard accroché au sien, elle continue, soit elle en a trop dit soit pas assez, puis la fatigue aidant, sa langue se délie.

Personne n'est la pour posé sa main sur votre épaule quand ça ne va pas, pas de corps contre le votre les nuits froides quand la mer claque contre le navire, pas de sourire lumineux pour vous accueillir.. Pas de regard dans lequel vous voyez être la plus belle chose au monde ...

Elle délaisse son regard, s'allonge à nouveau, ses yeux se referment.. Oui il est seul, si elle n'a pas eu de mal a trouvé ses mots c'est que ce qu'elle vient de dire est valable pour elle aussi, c'est bien la que ça se fait mal, sauf qu'elle elle en est consciente et qu'elle ne se voile pas la face avec quelques relations éphémères.

Le plaisir d'une nuit et la mer sont dont le seul but de votre vie ?? Ne pensez-vous a jamais à ce que ça pourrait être ... D'être aimé ??

Sa voix se fait juste quelque peu lointaine, comme si elle même bien qu'en y ayant rêvé ai du mal a se l'imaginé ou a juste croire en la possibilité que ça arrive ... Finalement étaient ils si différent l'un de l’autre.. Probablement pas.

Il arrive, il ne sait comment, à soutenir son regard. Elle le pousse sur un terrain glissant. Glissant pour lui. Et s'il perdait pied ?

- Votre façon de parlé me ferait presque croire que l'on vous a jadis brisé le cœur capitaine ??

Il ne répond pas. Il préfère ne pas répondre. Il ne sait pas quoi répondre de toute façon. Ça le pousserait en faire craque la carapace de pirate barbare qu'il s'efforce de garder. La plupart des marins sont une falaise de calcaire, recouverte de marbre que le ressac de la Mer assaille. Le marbre s'érode, jusqu'au coeur de calcaire. Avec le temps, le calcaire est rongé, puis la falaise s'écroule et disparaît dans les flots. Leur survie dépend de l'épaisseur de la couche de marbre.

- Eris est une maitresse facile ... Pas besoin de lui promettre de revenir, pas besoin de lui donné une quelquonque explication au matin.. Pas de grandes déclarations, il suffit de l'aimé et de savoir vivre avec ses travers...

Haize jette un bref coup d'oeil sur Ange, cherchant à savoir si elle est sérieuse, si elle le croit ou si elle le nargue. Il en déduit rapidement qu'elle croit sincèrement ce qu'elle vient de dire. Ange est définitivement une terrestre. La Terre est sans pitié, mais elle est beaucoup moins impitoyable que la Mer. Ange ne connaît rien à la Mer. Elle n'est pas marin, ni disciple de la Mer. Ange est une terrestre.

- Mais c'est peut être pour ça que vous aimez tant la mer, ça a tout d'une histoire d'amour, mais cela n'en a pas les inconvénients ni les promesses ... Je me trompe ??

Oh oui, elle se trompe. Elle se trompe tellement. Mais il est bien incapable de lui répondre. C'est complexe. C'est parfaitement tout le contraire du raisonnable. C'est une passion suicidaire. Heureusement, elle repousse le plateau et fuit son regard. Autrement, elle aurait vu le parfait malaise dans l'attitude d'Haize. Il ne répond toujours pas. Il laisse le silence devenir lourd. Il réfléchit.

- Dans le fond, je crois que je vous plains capitaine, la mer est peut être une maitresse pratique, comme celle que vous laissez derrière vous sur les ports. Mais hormis le plaisir et peut être la sensation de dominé la situation ... Vous n'avez rien.. Vous êtes seul..

Ne pourrait-elle pas se taire ? Elle a raison, mais tellement tort en même temps. Elle le regarde et cette fois, c'est lui qui détourne le regard. Incapable de le supporter. Il tripatouille dans le plateau, pour s'occuper les mains et donner une raison à son regard fuyant.

- Personne n'est la pour posé sa main sur votre épaule quand ça ne va pas, pas de corps contre le votre les nuits froides quand la mer claque contre le navire, pas de sourire lumineux pour vous accueillir.. Pas de regard dans lequel vous voyez être la plus belle chose au monde ...

Tais-toi, Ange, tais-toi ! C'est une terrestre, elle ne comprend rien à la passion des marins et de la Mer. Ange ne comprend pas que La Mer est une maîtresse sadique et cruelle.

- Le plaisir d'une nuit et la mer sont dont le seul but de votre vie ?? Ne pensez-vous a jamais à ce que ça pourrait être ... D'être aimé ??

Haize est le Vent. C'est son nom. Il est agité. Son enveloppe de marbre résiste au ressac angélique. Il ne craquera pas. Ange est une terrestre. Que pourrait-elle bien comprendre à la Mer ? Doit-il se fatiguer à tenter de lui expliquer ? Oui, il pourrait. Il a tout à perdre, tout à gagner. Peu importe, il aura tenté l'expérience. Il sera fixé.

- Hum...

Si elle en doutait, Ange peut se rassurer d'une chose. Il a attentivement écouté ce qu'elle a dit, malgré son air distant. Il a eu beau en avoir l'air, il a reçu chacune de ses paroles comme un poignard en plein coeur. Autant parce qu'elle a saisit le fond, sans comprendre la nuance.

- Eris n'est pas une maîtresse pratique. On ne peut pas La laisser derrière soi. Elle est cruelle, sadique et sans pitié annonce-t-il d'une voix rauque, comme s'il ne voulait pas que quelqu'un, ou peut-être la Mer entende. Elle prend tout et ne donne rien sans attendre quelque chose en retour. On lui donne tout et on peut à peine espérer y survivre dit-il, amer. On ne peut pas lui échapper. Elle est La pire des Maîtresse. Jalouse et possessive. Si un de ses favoris croit pouvoir la quitter, elle s'assure de tout lui prendre. Venait-il de laisser entendre qu'Elle lui avait enlevé un amour ? Une femme noyée ? Il ne s'attarde pas sur ce sujet, mais ça pouvait expliquer ourquoi le poignard à sa ceinture se nommait Marion. On n'a pas besoin de promettre à Eris de revenir. Elle sait qu'on reviendra. Elle est partout. Elle coule dans nos veines. C'est Elle qui nous réconforte quand on vient de perdre des compagnons. C'est Elle qu'on entend gratter, la nuit, contre la coque des navires. C'est Elle qui nous sourit, au matin, quand on fixe l'horizon quand le soleil se lève. Cette fois, Haize lève les yeux et regarde Ange. Eris est La maîtresse passionnée, qu'on aime tout autant qu'on La déteste. Il esquisse un sourire. Le sourire de ceux qui ont une certitude fière de leur conviction. Eris est la maîtresse qui engloutira mon dernier souffle.

Haize est un marin, jusqu'au bout des ongles, dans sa plus pure essence. Il a la fierté de vouloir mourir englouti dans les eaux. Aucun marin digne de ce nom ne peut envisager mourir autrement que dans les flots. Haize ne croit pas en les dieux. Mais il croit en la Mer, beaucoup plus présente et visible que les dieux. Terriblement présente.

Le silence se fait long.. Les minutes passent, elle a parlé, beaucoup parlé, mais aucun son n'est sorti de la bouche du capitaine. Le silence se fait pesant, gênant. Aurait elle mit le doigt la ou il ne fallait pas ... Elle n'ose pas le regardé, elle attend simplement.

Hum...

Un son enfin, elle inspire, ouvre les yeux et se tourne a nouveau vers lui avec espoir qu'il rompt ce silence, preuve qu'elle ne la pas blessé, vexé ou toute autre émotion qui semblait lui avoir cloué le bec et c'était une première avec le capitaine, seule conclusion a ce silence, soit elle avait mit dans le mille, soit elle était complètement a coté de la plaque.

Eris n'est pas une maîtresse pratique. On ne peut pas La laisser derrière soi. Elle est cruelle, sadique et sans pitié .

Des paroles profondes et plutôt étonnantes, il parle de la mer comme un amant blessé, il parle d'elle comme quelqu'un de réel.. Mais cela ce n'est pas la première fois, ce qui étonne se sont ses paroles, la mer lui aurait elle arraché quelque chose ??

Elle ne l'interromp pas, elle l'écoute avec attention, elle avait posé les questions, a elle d'en assumé les réponses qu'elle qu'elle soit.

Elle prend tout et ne donne rien sans attendre quelque chose en retour. On lui donne tout et on peut à peine espérer y survivre. On ne peut pas lui échapper. Elle est La pire des Maîtresse. Jalouse et possessive. Si un de ses favoris croit pouvoir la quitter, elle s'assure de tout lui prendre.

La encore elle tique, mais ne dis rien, serai ce de l'amertume dans la voix du capitaine, que lui avait pris la mer, avait il voulu la quitté, il semblait si étrange de parlé ainsi.. La mer était la mer, capricieuse sans doute mais rien de comparable avec un être vivant ... Pourtant le capitaine semblait lui prêté des émotions.. Il la décrivait avec une telle faveur.

On n'a pas besoin de promettre à Eris de revenir. Elle sait qu'on reviendra. Elle est partout. Elle coule dans nos veines. C'est Elle qui nous réconforte quand on vient de perdre des compagnons. C'est Elle qu'on entend gratter, la nuit, contre la coque des navires. C'est Elle qui nous sourit, au matin, quand on fixe l'horizon quand le soleil se lève.

Oui, il en parle avec ferveur, mais aussi avec passion, Ange en frissonnerait presque, son regard est voilé de par les mots qu'il dit, il semble happé par ses propos, comme il l'est par la mer.. Elle semble le fasciné, Ange ne prétend pas comprendre cela, peut être faut il être marin pour le pouvoir.. Mais ce qu'elle sait c'est qu'il doit être difficile de rivalisé avec cela.. Qui pourrait se prétendre apte a rivalisé avec la grande bleu dans le cœur du capitaine ?? Certaines avaient elles seulement essayer ??

Ecris est La maîtresse passionnée, qu'on aime tout autant qu'on La déteste. Eris est la maîtresse qui engloutira mon dernier souffle.

Ange se détourne, elle pose a nouveau sa tète sur le sol, ses yeux sont fermés, elle ne veut pas qu'il voit son regard se voilé, tristesse ou fatigue, qu'importe, elle a eu les réponses qu'elle voulait et même tellement plus.. Cette ferveur, cette passion.. Mais aussi cette amertume, cette sorte de désillusion teinté d'une espèce d’appartenance.. Appartenance a la mer, a elle seule.

Vous parlé de la mer comme un homme amoureux qui parlerait d'une femme ... Voyant ses défauts mais incapable de se détaché de ses qualités. Oui, vous semblez amoureux de cette mer qui vous guide et vous malmène chaque jour, mais vous semblez aussi lui en vouloir.. Comme si elle vous avez pris plus que vous ne voulez l'avoué.

Elle ne le regarde toujours pas, la tète toujours sur le sol, sa voix n'étant a peine plus qu'un murmure, au fur et a mesure qu'elle parle, elle comprend peu a peu ce que signifie les paroles du capitaine et leurs éclatantes vérités se fait en son cœur douloureux.

Si vous disiez ses mots a une femme, nul doute qu'elle vous accorderez son cœur sans restriction.. Votre ton est si passionné.. Vous êtes comme son prisonnier.. Je ne prétends pas comprendre cela. Elle semble faire partie de vous.

Elle inspire doucement, la fatigue se ressent, mais aussi la profondeur des mots d'Haize qui la frappe.. Son capitaine intouchable, la vérité c'est que si les femmes dans sa vie ne font que passés, c'est parce qu'elles ne peuvent y trouvé place, son cœur appartient déjà a cette maitresse cruelle et possessive.

Si vous pensez chaque mot que vous avez dit.. Si la mer vous apporte bien plus que l'amour d'une femme ne pourrait le faire, si cette passion qui coule dans vos veine à elle seule vous réchauffe les nuits froides, si a elle seule, elle vous permet en tout temps et en tout lieu de ne pas ressentir le poids de la solitude. Alors vous avez tout.

Ses yeux s'ouvrent, mais elle ne le regarde pas, elle reste fixé sur le plafond.

Mais si au fond de vous, vous regrettez la caresse d'une main de femme sur votre joue, si vous regrettez un corps chaud blotti contre le votre, si vous regrettez tout ce que la mer malgré ce qu'elle semble être pour vous ne peut vous donné.. Alors vous n'avez rien.

Elle se tourne vers lui, son regard si sincère et si fatigué plongé dans le sien, si il ne la connaissait pas, il lui trouverait l'air surement vulnérable et fragile.

Toutes ces femmes qui ne font que passés dans votre vie.. Finalement elles sont pratiques, elles vous donnent ce dont vous avez besoin, mais vous n'avez pas besoin de l'admettre, elles ne sont qu'un passage avant que vous retourniez vers votre seul amour.. Mais si cet amour.. Si la mer vous comblez en tout point.. Vous n'auriez pas besoin de ces femmes.. Vous n'auriez pas besoin d'être ici a discuté avec moi.. Si vous l'aimiez avec la ferveur dont vous en parlez, vous n'auriez besoin de rien d'autre.

Elle pose sa main sur sa jambe, un geste innocent juste pour accroché son regard, elle n'est pas sur d'être très clair, elle est tout simplement épuisé, mais elle veut pourtant qu'il comprenne ce qu'elle tente de lui dire. Elle n'a pas d'illusion, le cœur du capitaine est déjà plus que rempli par cette maitresse dont il parle si bien, mais il est seul, plus qu'il ne le croit et c'est du gâchis, car dans le fond il ne fait plus de doute qu'il est bien plus enclin aux sentiments qu'il ne voudra jamais l'admettre.

Cette maitresse que vous aimez autant que vous la redoutez, vous lui confirez certes votre dernier souffle .. Mais est ce que sa caresse suffira a votre vie, et ce que cet amour qu'elle ne peut vous rendre suffira toujours à faire battre votre cœur.. Alors oui, c'est peut être cette maitresse qui vous entrainera dans la tombe, mais sera t'elle vraiment celle qui remplira votre vie ??

Un faible sourire étire ses lèvres, elle pose sa main sur sa joue, juste du bout des doigts, elle est trop loin pour plus.

Je maintien ce que j'ai dis capitaine, j'ai beau ne pas pouvoir prétendre comprendre cet amour qui vous unis a la mer, je vous plains, elle vous accompagne peut être partout, elle est peut être ce qui coule dans vos veines, elle est peut être jalouse et possessive ... Mais elle n'est pas l'amour .. Vous êtes seuls et je crois que vous vous en contentez. Vous vous plaisez dans ses relations de façades, car elles ne vous mettent pas en danger.. Je ne parle pas de dangers du genre de ceux que vous fait courir Eris ... Mais du seul danger que vous semblez redouttez

Elle relâche sa joue, repose sa tète au sol, les yeux fermés, un sourire franchement taquin aux lèvres, mais elle pense pourtant chaque mot qu'elle va prononcer.

Et oui capitaine, car je suis sur que dans le fond, vous êtes bien plus sentimental que vous ne voulez l’admettre.. A dire vrai, je crois qu’aimer vous terrifie bien plus que toute chose ... Meme si vous ne me l'avouerai jamais a moi ni a quiquonque.

Sa voix se fait lointaine, elle est vraiment fatigué, trop, s'allongé la conduit dans une torpeur qu'elle voulait éviter.

Et croyez moi .. Je vous comprends .. Plus que vous ne l'imaginez murmure t'elle dans un murmure.

Et c'était vrai, elle ne comprenait peut être pas tout de cet étrange lien qui le lié a la mer, mais dans le fond bien qu'elle répugne le genre de relation qu'il avait avec les femmes, elle le comprenait.. C'était rapide, rien pour rien, le cœur intacte et qui mieux qu'elle en cet instant pouvait comprendre cela ... Quoi de mieux qu'une femme dont le coeur se brise pour comprendre cela??

Il regarde, tout le temps qu'elle parle. Il regarde le plateau, il regarde la plafond, la porte, la fenêtre, n'importe quoi, sauf elle. Et il réussit un bon moment. Malheureusement, le hasard fait que lorsqu'il pose les yeux sur elle, qu'elle se retourne au même moment. Ils se dévisagent donc, le bleu dans le bleu. Il réprime un sursaut lorsqu'elle le touche, sans parler du mouvement de recul retenu lorsqu'elle pose ses doigts sur sa joue. Il retient des tas de choses en présence d'Ange. Peut-être qu'il devrait arrêter de retenir. Elle aurait alors tout le loisir de le poignarder à coups de silex et disparaître pour de bon. Pourquoi ne le fait-il pas alors ? Il n'aurait qu'un mouvement de l'avant à faire. Ce serait si facile. Mais non, il ne le fera pas.

- [b]Et oui capitaine, car je suis sur que dans le fond, vous êtes bien plus sentimental que vous ne voulez l’admettre.. A dire vrai, je crois qu’aimer vous terrifie bien plus que toute chose ... Meme si vous ne me l'avouerai jamais a moi ni a quiquonque.[/color]

Quoi, elle le nargue ? Le sourire qu'elle affiche, même les yeux fermés le prouve. Elle vient de lui balancer des tas de vérité en pleine figure et elle le nargue. Il y a encore un moment de silence, puis il ricane. Elle vient vraiment de lui balancer un tas de vérité. Le genre de vérité auxquelles il refuse de penser, préférant l'apparence d'hédonisme qu'il dégage.

Il se lève et fait quelques pas dans la pièce. Il émet un autre ricanement et se retourne vers elle. Elle est toujours couchée sur le plancher. Il la regarde d'en haut. Il sourit. Mais pas son sourire assuré habituel. Ni même le sourire haizien, à faire fondre, de pur charme qu'il affiche la plupart du temps lorsqu'il s'adresse à une femme. C'est un sourire un peu amer.

- Vous avez raison sur bien des points. Presque tous, en fait. Ce n'est pas de L'amour que je porte à la Mer, c'est de la passion. Sans doute malsaine, mais c'est comme ça. Tout comme je me passionne pour la navigation, pour les affrontements bien sanglants et l'art de l'abordage. Je suis un pirate après tout, balance-t-il, ironique. Il ricane encore une fois, puis son sourire se fige. Mais il y a un point où vous vous trompez, mon Ange. Je n'ai pas peur d'aimer, mais je suis un très mauvais perdant, crache-t-il.

Oh oui, il est mauvais perdant. Il a très peur de perdre, mais il ne l'aura pas avoué de cette manière. Il ne supporte pas l'échec. Oh non, il ne supporte pas de perdre.

Eh non, le coeur de Sepiida n'était pas intacte. Il était lubriquement barricadé. Question de survie. Il se détourne, agacé. C'était pas le truc auquel il était habitué de parler avec une femme. Avec d'autres marins, après beaucoup de bouteilles de Rhum, certes, mais rarement avec une femme, encore moins à jeun et en plus avec une pure terrestre. Il devenait cinglé.

Comme de mise pour cette étrange conversation, le capitaine était resté silencieux tout le long, elle n'a pas ouvert les yeux pour voir si il comptait répondre, elle en avait assez fait comme ça.. Trop sans doute, au matin quand elle aurait récupéré toute la faculté de ses moyens.. Cette étrange nuit passée et sa forme retrouvée, elle regretterait bien des choses à dire vrai, sa témérité entre autres.

Mais dans le fond, cela n'avait pas grande importance, elle avait plus eu ou moins appris ce qu'elle voulait savoir, ce n'était pas forcément ce a quoi elle s'était attendue, mais au final cela revenait au même.

Elle l'entend se levait, il marche, elle ne bouge pas, ses yeux ne s'ouvrent pas, elle attend simplement, ses pas semblent quelques peu énervés.. Visiblement elle a fait mouche.. D'un coté elle en est contente, pas tout les jours que l'on fait baissé les armes a un pirate et de l'autre, elle est triste, triste des vérités qu'elle a apprise, triste de celles qu'elle ne connaitra jamais et triste a l'idée de l'avoir peut être blessé.

Mais dans le fond c'est elle qu'elle a le plus blessé, c'était ça l'inconvénient avec toute technique de préservation, ça préservé sur le long terme, mais a court terme, ça coutait toujours beaucoup.

Son cœur s'arrête une fraction de seconde, il la regarde, elle le sent, il est au dessus d'elle, elle ouvre les yeux.. Son sourire est étrange.. Aucun de celui qu'elle lui connait.. Le capitaine n'a pas l'air d'avoir aimé tant en dire.. Surement pas habitué a discuté avec une femme.. Elle s'abstient tant bien que mal de ne pas rougir en pensant à ce que fais d'ordinaire le capitaine avec les femmes.

Vous avez raison sur bien des points. Presque tous, en fait. Ce n'est pas de L'amour que je porte à la Mer, c'est de la passion. Sans doute malsaine, mais c'est comme ça. Tout comme je me passionne pour la navigation, pour les affrontements bien sanglants et l'art de l'abordage. Je suis un pirate après tout.

Il lui jette ça a la figure comme si il voulait la dégouté ou si il la prenait pour ignorante, sans doute la croyait il incapable de savoir ce qu'était la passion.. Elle le savait.. Pas en amour, certes cela elle ne s'y risquait pas, mais dans bien des domaines, tout comme lui, elle était passionné.

Un pirate ... Croyez bien que je ne l'oublis pas..

Comment le pourait elle ?? Il lui rappel sans cesse, passant a tout va de l'adorable a l'odieu.Son cœur se serre, ses paupières se baissent à nouveau, elle est incapable de soutenir plus longtemps son regard et la fatigue n'aide pas.. Pourquoi s'est elle allongé.. Elle se relèverait bien, mais c'est trop tard le mal est fait, les ténèbres du sommeil l'englobe trop vite a son gout. Elle lutte.. Encore .. Comme pour tant de choses.

Mais il y a un point où vous vous trompez, mon Ange. Je n'ai pas peur d'aimer, mais je suis un très mauvais perdant.

Un mauvais perdant, elle ne voit pas trop ce que ça avait avoir dans l'amour, mais le cerveau des hommes pouvait être bien compliqué et plus encore quand on été fatigué et à moitié endormi sur un sol dure.

Pas peur d'aimé hein ... Alors vous vous trompez, car je crois bien que malgré votre suicidaire bravoure a l'occasion, vous êtes l'homme le plus trouillard qui soit..

Sa voix est lointaine, elle n'est déjà a moitié plus la, encore a peine capable de pensé, ce n'est pas plus mal, la conversation a assez duré non.. Puis si elle dormait.. Il en ferait surement de même sous peu et la .. Qu'importe.

Des filles d'une nuit ... Vous et votre sourire, un combat gagné d’avance.. La facilité. Mais aucun défis, vous ne vous risquez pas la ou vous pourriez perdre ... Un trouillard plus qu'un mauvais perdant.. Les mauvais perdants eux tentent la mise.

Sa voix n'est plus qu'un soupire, ses paroles ne semblent plus être qu'un marmonnement dans son sommeil.

Et vous savez quoi.. Vous avez raison.. Préservez-vous.. Personne ne le fera à votre place.. Mais ça veut aussi dire être seul..

Elle soupire.

Comme je le suis.

Ces derniers mots, elle n’est pas vraiment sur de les avoir dit. Peut être tout au plus pensé, à vrai dire elle est plus sur de rien, pas même du fait que tout ça ne soit pas un curieux rêve.. Nan, ses rêves ou plutôt cauchemars étaient bien plus mouvementés que cela.

Qu'importe pour le moment, elle dort, la sur le sol, un corps pale enveloppé de blanc et entourée d'une masse de cheveux brun, qui forme comme un halo sombre qui la guette.

Ce halo sombre, c'est les pensées qu'elle aura au réveil, quand son esprit remettra dans l'ordre les événements de cette soirée et qu'elle en tirera les conclusions qui s’imposent.. Alors pour le moment mieux vaut dormir et laissé le capitaine a ses démons intérieurs, il ne sera pas seul bien longtemps face a cela, les siens ne tarderaient plus a se montrés.

Elle dort et c'est tout.. Calme, inerte, cela ne durera que quelques minutes avant que ses démons a elle, ne viennent l'arrachés a ce peu de répits que lui donne la vie.

Non, Ange ne saisissait pas certaines nuances. Haize est comme le vent. brise ou tempête, il reste tout de même le vent. En lui donnant ce prénom, Ingrid a peut-être voulu en faire un être insaisissable. En tout cas, Ingrid aurait pu le prévenir, puisqu'elle voit le futur, qu'un Ange allait le pousser sur la planche. D'ailleurs, Ingrid aurait pu le prévenir qu'on le pousserait par trois fois sur la planche. Elle est sa mère, non ? Ne doit-elle pas faire ce qu'elle peut pour lui éviter des malheurs ? D'un autre côté, il connaissait l'histoire de sa mère, maintenant. La Mer lui avait arraché un homme, elle avait choisit de tout repousser et de ne garder que ce qui était sans ambiguïté. Lui, comme un con, s'était laissé prendre par deux fois, déjà. 5 ans déjà qu'il ne s'était pas senti si près de sombrer, si près de perdre l'équilibre sur la planche. L'Ange a raison, il est beaucoup trop sentimental.

Oh, c'était pas tant pour lui qu'il s'inquiétait. Il n'était pas un trouillard. Il n'aime pas perdre ceux qu'il aime. Il n'aime pas l'échec. Que ce soit un compagnon, ou une femme, quand il aime ou aime bien, il n'aime pas perdre. L'Eris leur arrache tout. Et il trouve injuste que d'autres que lui disparaissent dans les flots parce que l'Eris est possessive.

Il ne bouge pas, pensif. Il écoute sa respiration, jusqu'à ce qu'elle devienne profonde et régulière. Il attend encore quelques minutes, le temps qu'elle s'endorme pour de bon. Il ne bouge que lorsqu'il est convaincu qu'elle dort. Il ne veut pas la réveiller. Elle a besoin de dormir. Et de bien dormir. C'est pas sur le plancher qu'elle va y arriver.

Tranquillement, silencieusement, il s'approche et se baisse pour pouvoir la soulever. Ange est légère. Même endormie. Il se demande si elle est vraiment légère ou si c'est lui qui est fort. Un peu des deux, peut-être. Il la soulève et la porte doucement vers le lit et l'y dépose, délicatement. Il tire les couvertures et le borde, avec un soins étonnant venant d'un pirate. Il glisse un doigt sur sa joue, puis l'observe dormir.

- Ambre aurait pas pu envoyé un cousin plutôt qu'une cousine, grogne-t-il, à voix basse.

Il s'éloigne du lit, puis se laisse tomber dans la chaise. Bordel de merde. Les bras posé sur les accoudoirs, il se laisse glisser dans la chaise et s'appuie la tête sur le dossier. Il s'y cale le plus confortablement possible. Il a l'habitude, il somnole comme ça dans sa cabine aussi, la plupart du temps. Il lui a dit qu'il veillerait sur son sommeil. Haize est un homme de parole... quand il la donne.

Encore à demi consciente et pourtant déjà dans les bras du sommeil, elle sent quelque chose se saisir d’elle.. Quelqu'un plutôt. Son corps se raidis, mais bientôt elle reconnaît cette présence qu'elle connait si bien et qu'elle a appris a trop aimé.

Elle se détend, mais bientôt a regret, la douce chaleur s'éloigne d'elle, elle sent un contact froid et la douceur d'un tissu, elle voudrait ouvrir les yeux, se débattre, tendre la main pour récupéré la douce chaleur qui l'enveloppait encore quelques secondes plus tôt, mais elle n'en a pas la force, elle nage déjà dans d'autres eaux..

Les eaux du sommeil, des eaux jamais sans danger pour elle.. Des eaux qui doucement commencent à se faire plus sombre. Son corps se tend, elle s'agite, elle frissonne, ses mains se crispent.. Tout est désormais sombre et le sommeil profond.


"Rêve"

Tout et sombre, humide, froid, Ange cherche les murs à tâtons, ou est elle, que se passe t'il, elle est allongé au sol, enchainé contre un mur, elle suffoque, elle se rappelle, elle sait ou elle est, ils vont venir.

Un bruit dans le couloir, bientôt la porte va s'ouvrir, bientôt ils l'emmèneront, qu'est ce que ce sera cette fois, une blessure, un virus, combien de temps la laisseront ils après cela, des jours, des heures, des minutes ...

Des sanglots s'échappent malgré elle de ses lèvres, ils se serviront d'elle jusqu'a la tué, elle le sait, elle doit fuir, mais elle est si faible, la clanche s'abaisse sous le poids d'une main, Ange se recroqueville contre le mur, une main se pose sur elle ....

Sur le lit son corps s'agite, des gouttes perles à son front, sa main glisse sous l'oreiller et rien.. Son poignard n'est pas la, sa planche de salut, ce qui la sauve et la ramène a la réalité..

Son souffle s'agite, elle est perdue, coincé ... Le cauchemar se fait plus violent, ses secousses de son corps aussi.

"Rêve"

La main se saisit d'elle, on la traine de force jusqu'a la porte, un rayon de lumière passe et éclaire le visage de son asseyant, elle hurle, un cri de terreur pure qui se répercute dans la réalité.. Tout c'est emmêlés.. Vieux souvenirs et traumatisme de la soirée, l'homme qui se saisit d'elle cette fois n'est pas un de anciens geôliers, c'est Lenoir.

Elle s'agite, elle veut fuir, mais elle ne peut pas bougeait, elle ne peut rien faire.. Elle ne peut que subir.. Mais lui ne veut pas la même chose que les autres.. Elle est prisonnière, son regard est partout sur elle ... Elle sait ce qu'il veut ..

Elle hurle a nouveau, mais cette fois se relève en un sursaut, elle est réveillée, les cheveux trempés, le regard plein de terreur, regard qui ne tarde pas a croisé celui du capitaine .. Un regard perdu encore a demi empêtré dans un cauchemar, un plus terrible que celui qui hante habituellement chacune de ses nuits.

Il s'est assoupi. Pas solidement assoupi, mais juste un peu. Il entend les sons et il se réveillera si ça devient inquiétant ou de mauvaise augure. Pas le choix de dormir comme ça, on ne sait jamais ce qui peut arriver sur un navire. Il se rend compte que c'est moins calme qu'il y a quelque minutes. Mais il a l'habitude des sons de la mer et assoupi, ça se confond. Mais ça dure trop longtemps. C'est pas encore inquiétant, du moins pas pour se réveiller, mais pour y porter attention, auditivement. Le temps qu'il se souvienne, dans son presque sommeil l'endroit où il est et qui peut s'agiter comme ça, il se passe peut-être quelques secondes, ou minutes, qui sait.

Il ouvre les yeux dans un sursaut. Oui, il se replace concrètement. L'auberge, la chambre, le lit dans lequel se trouve Ange. Il se lève d'un bond et s'approche du dit lit. Elle dort... enfin, elle cauchemarde.

- Mon Ange ?

Délicat, il ne veut pas la réveiller brusquement. Mais elle s'agite davantage. Il la voit tâtonner sous son oreiller. Il se souvient qu'il a miraculeusement évité un coup la dernière fois... enfin, la première fois... pour lui.

Il s'approche encore.

- Ange !

Puis elle hurle. Merde, elle va réveiller tout le monde ! Par l'urgence de la situation, il grimpe sur le lit, posant un genoux dessus et fait son possible pour la maîtriser, sans la blesser évidement... et accessoirement recevoir des coups de poing, voir pire, de pieds.

Et elle hurle encore et cette fois se redresse, glissant des mains d'Haize, qui l'échappe. Elle se redresse contre lui et machinalement, il recule. Elle a les yeux ouverts, mais elle ne le voit pas vraiment. Elle est encore dans son cauchemar.

- Ange, bon sang, réveillez-vous !

Il tente tant bien que mal d'éviter les coups, tout en voulant la saisir pour la ramener à la réalité et le tout sans lui faire mal. Ok, il devra user des grands moyens. Et il lui plaque une main sur chacune de ses joues et le retient, se reculant au maximum pour éviter les coups. Du genou, il lui coince les jambes dans la couverture.

- Ange. Mon Ange, réveillez-vous. Shhhhhhht, c'est un cauchemar, Mon Ange. Un cauchemar... shhhhhht...