Un dernier truc à régler... mais ça peu attendre | Jiv', Maly

[Je suppose que l'ordre est claire mais pour être sûre Moi, Jiv' et Maly.]

Ak'esha avait besoin de sortir d'Abyssea, elle avait passé l'épreuve avec succès même si Fureur lui avait posée quelque problème lors de celle-ci surtout au début avant qu'elle ne sente l'âme commencer à traverser le corps de l'albinos pour aller rejoindre l'Oublié. Le sentiment d'exaltation qu'elles avaient ressenties toutes les deux à ce moment comme si tous les morceaux de leur monde se recollaient et retrouvaient leur place. Ak'esha avait enfin trouvé ce qu'il lui manquait, ce qui lui faisait défaut, ce qu'elle cherchait depuis tout ce temps sans pouvoir comprendre ce qu'était cette chose.
Cela faisait maintenant une semaine qu'elle avait réussi l'épreuve. La jeune femme avait convaincu Zelvajra de lui apprendre à monter à cheval, ce qui n'avait pas été une mince affaire du fait qu'elle devait lutter contre l'aversion des chevaux qui était née des cendres de sa peur de ceux-ci. L'albinos avait aussi commencé à apprendre comment se battre en duo avec un chevalier du Chaos toujours sous l'égide de Zelvajra même si la plus part du temps il était un peu trop occupé par sa charge de bourreaux.

Deux semaines seulement après son entré pour la première fois dans Abyssea et il lui semblait qu'elle devait repartir pour confronter sa foi en l'Unique au monde réel. Même si elle avait trouvé dans la cité une famille en laquelle elle avait toute confiance elle ne se sentait pas encore prête car la jeune femme avait enfin trouvé une façon utile de tuer le Vieux, elle devait offrir son âme au Chaos ce serais l'une des meilleurs façon de rompre avec son ancienne vie, offrir au Père tout ce qui la rattachait à autre chose qu'a ses frères et sœurs.

Deux jours après cette décision la jeune albinos avait préparé tout ce qu'il lui fallait pour retourner sur les terres humaines. Elle s'était aussi préparé à remonter pendant un mois sur un cheval, ce qui pour elle serai sûrement la plus grosse difficulté dans ses plans. Elle avait du supporter toutes les pics de Fureur à propos de sa haine cordiale qu'elle vouait à la race des équidés. Ce qui la changeait un peu de ses diatribes contre le Chaos qu'elle lui avait servi à peu près jusqu'à se qu'elle passe l'épreuve qui avait effacé tous les doutes de Fureur et avait donné un répit à la pauvre albinos qui souffrait constamment de mot de tête dut à la contrariété constante de l'alter ego de la jeune femme.

A la sortie de la ville elle rencontra Jiv'undus, la Main du Chaos, un demi-drow, bras droit de Son fils et qui faisait notoirement honneur à son nom. Jiv'undus il s'appelait cruel il était. Elle se demanda pendant quelques instant si elle s'imposerait à lui pour voyager et décida que ça lui permettrait peut être de supporter un peu mieux le voyage.

Quand elle avait regardé le cheval dans les yeux avant de monter dessus il lui avait semblé qu'il se foutait de sa gueule et que dès qu'il pourrait il lui jouerai un tour pendable à la manière de sa race immonde. Ce qui en tout état de cause était plutôt improbable au vu de l'air tout à fait idiot que portait la pauvre bête sur le monde.

« Alors chérie toujours pas guérie de ton aversion pour ces pauvres bêtes? » demanda Fureur amusée.
Tu le sais très bien pas besoin de demander, répondit l'intéressé sans aménité.
« Mais je ne faisais que m'enquérir de ta santé. Tu sais qu'elle m'importe énormément. » rétorqua Fureur.
Ces temps si je me suis autorisée à en douter, répondit Ak'esha.
« Qu'ai-je donc fait pour mérité tant d'ire? A je sais je n'ai fait que te prévenir pour te faire relativisé la confiance que tu pouvais accordé à ces gens. Souviens toi de Mia c'est tous ce que je te répète souviens toi de ce jour... » lui asséna-t-elle avant que la jeune femme ne puisse la faire taire.

La jeune femme s'approchait de la Main du Chaos le plus tranquillement possible même si à peu de chose près la plus grande partit de ses muscles étaient tous plus ou moins crispé et que toutes ses pensées étaient tourné vers l'envi de faire taire son alter ego. L'albinos réussissait malgré la crispation de ses muscles et ses pensées meurtrière à avoir l'air Décontracté même si son expression semblait un peu sombre et énervé. La jeune femme était contrariée bien sur par sa situation mais surtout par les paroles de Fureur et son babillage incessant. Elle aborda Jiv'undus légèrement sur les dents du fait de la présence de l'équidé sous elle et de son alter ego qui semblait prendre de plus en plus de liberté.
Son arrivé fut annoncé par le doux tintement cristallin de sa clochette et par le bruit sec et métallique des fers du cheval qu'elle montait. La jeune femme rejoignit la Main du Chaos quelque mètre après la porte.

-Pourrais-je me joindre à votre voyage, demanda-t-elle glissant dans ses paroles des intonations respectueuses malgré son aversion violente pour sa position.

Son visage avait une expression presque en complète contradiction avec le ton qu'elle avait utilisé mais le respect qui perçait dans ses paroles était sincère et non feint. La contradiction entre son ton et l'expression de son visage était un héritage de toutes ses sautes d'humeur à cause de Fureur et des nombreuses imitations qu'elle pouvait effectuer. Mais en ce moment là elle espérait juste pouvoir parler avec la Main du Chaos pendant le voyage sans avoir à combattre les exactions incessantes de Fureur et de ne pas avoir à subir ses lubies.
La jeune femme portait une armure en cuir noir soulignant ses courbes et qui recouvrait tout son corps ne laissant pas voire sa peau trop blanche à part celle de sa tête. Le tout était recouvert d'une cape noir avec une capuche qui n'était pas relevé laissant voire ses cheveux ramené en arrière en une queue de cheval serrée maintenu par une clochette argentée qui ne teintait manifestement pas à tous ses mouvements comme s'ils étaient contrôlé, mesuré avec une sévérité inhumaine. On sentait bien dans son attitude une tension diffuse en accord avec l'impression de léger énervement qui se dégageait de son visage fermé, les yeux rouges bordeaux avait une teinte terne et triste d'où aucune réelle passion ne se dégageait.

Je m’ennuie. Jamais j’aurais cru que cela m’arriverait, ou que je le dirais un jour mais… je m’ennuie. En même temps il y a plus vraiment moyen de s’amuser ici. L’hiver est là, tout le monde se pelotonne dans son lit et sa maison en attendant que ça passe, du coup pas de guerre, pas de types assez téméraires pour venir s’aventurer dans les marais, tout le monde est sur ses gardes etc. Quant à Abyssea, depuis que Malaurie a quitté la cité je n’ai plus personne avec qui jouer. Certes il y a Béléross et Lena a besoin de moi, mais je ne sais pas… je crois que je me lasse. J’ai besoin d’action, de sang, de faire quelque chose d’actif. Entraîner mes Ombres ? C’est d’un ennui ! Les anciens entraînent les nouveaux, alors je n’ai plus grand-chose à faire. Il faut je bouge ou je vais finir par devenir aussi ennuyeux qu’Arash. Même le titiller depuis qu’il a retrouvé ses sentiments ne m’amuse plus beaucoup. Une idée, trouver un truc à faire.

Oh mais je sais ! Je vais partir en mission de recrutement ! A cette période, les faibles et les déshérités pullulent, aussi je risque de trouver des parias, des sans foyer dont la vie se terminera dans l’oubli et le froid. Ca peut être une idée. Bon je vais prévenir tout le monde et j’y vais !

Comme je m’y attendais, Lena doute que ce soit une bonne idée, et n’aime pas l’idée que je l’abandonne. La Voix est heureuse que je parte répandre la parole du Chaos, surtout en cette période ou tous pensent être en sécurité. Quant à Arash, il ne m’a dit que « Bon voyage ». Il sait que je reviendrais, mais sait-il seulement pourquoi je pars ? Peut-être. Après tout cela fait un moment que je ne l’ai pas embêté, cela doit l’intriguer. Je ne pense pas qu’il en viendrait à regretter cela, mais il voit bien que je ne suis plus moi-même. C’est sans doute pour ça qu’il me confie sans cesse des petites missions, afin de me faire oublier mon ennuie. Sauf que ça ne marche pas beaucoup.

Ma décision prise, je me prépare à partir, sellant mon cheval et emportant des vivres pour deux semaines. Pas besoin d’en prendre plus, étant donné que je suis capable d’ouvrir un portail pour revenir. Me tenue de voyage est assez sobre. Je porte mes habituels vêtements gris, ma chemise et mon pantalon, ainsi que des bottes de voyages. Une lourde cape vient sur mes épaules, histoire de ne pas avoir trop froid. Je ne le crains pas d’ailleurs, ayant vécu des hivers rudes avec rien sur le dos. A mes doigts se trouvent mes griffes d’argent, et aux poignets les bracelets qu’Arash m’a offert. Mes cheveux blancs sont laissés libres dans mon dos et sur mes épaules. Ils ont poussés d’ailleurs, il faudra que je songe à les couper un de ces jours. Doucement, je tire le cheval vers la sortie d’Abyssea et monte en selle, et commence à partir. Quelques secondes après avoir traversé la grande porte, j’entends le tintement des clochettes derrière moi, ainsi que les sabots d’un cheval. Quelqu’un d’autre que moi s’en va ?

Je me tourne vers l’arrivante, une muse à juger son armure. Il me semble l’avoir aperçue une ou deux fois, son visage ne m’étant pas inconnu. Son ton est respectueux, même si une légère irritation transparait dedans. Elle n’est pas à l’aise, ça se voit sur son visage. Vu comment elle se tortille sur sa selle, elle ne doit pas du tout avoir l’habitude de chevaucher. Je souris aimablement.

-Si vous le désirez belle muse. Faire un morceau de chemin en compagnie d’une charmante créature telle que vous me fera oublier mes sombres pensées.

Etre seul sur les routes n’était finalement pas une si bonne idée. Avoir quelqu’un avec qui parler pourrait être plus distrayant. Et puis, rencontrer une nouvelle enfant du Chaos me sortira peut-être de mon apathie. Je donne un coup de talon à mon cheval et nous voici qui nous enfonçons dans les marais, tandis que la cité disparait dans l’obscurité qui entoure toute la région. Dehors il fait encore nuit, et pour quelques heures encore. J’aime l’hiver pour ça, je peux sortir plus longtemps avant que le vil soleil ne revienne. Ses rayons me sont mortels, me brûlant la peau plus sûrement qu’une lame chauffée à blanc. Je suis maudit, tout comme mon Frère. C’est pour cela que tous vivent la nuit, tous sont calqués sur notre vie.

-Où désirez-vous vous rendre chère muse ? dis-je aimablement et sans aucune malice.

D’ordinaire j’aurais été taquin, joueur peut-être. Plus maintenant. Espérons que ce voyage me fera redevenir moi-même.

*Les marais de Faëlia...enfin.*

Malaurie déposa son havresac sur le sol et observa l'orée des marais. Ce n'était pas de gaieté de coeur qu'elle y revenait. Les marais...encore et toujours les marais. Pourquoi fallait-il que tous les chemins qu'elle prenait mènent à celui-ci ? La magicienne ne savait pas pourquoi mais il y avait quelque chose dans ce marais qui attirait son âme Inspirée.

L'antre du Passeur ? Très peu pour elle. L'entité millénaire n'était pas la source de cette fatalité qui la poussait pour la énième fois à se retrouver face à ce lieu putride. Les autochtones ? Peu probable, les seuls vivants ici étaient les Enfants du Chaos et les tribus consanguines. Il y avait forcément un sens à son arrivée ici.

Cela faisait à présent une semaine que la magicienne avait quitté les terres habitables, et habitées par les hommes. Ce n'était pas un mal de voir qu'il n'y avait plus âme qui vive à l'horizon. Malaurie n'aimait pas tellement être dérangée quand elle voyageait. Ses pas l'avaient amené plus loin qu'elle ne le pensait. La jeune femme trouva un rocher couvert de mousse et s'assit pour contempler l'étendue des marais. Quelque chose se trouvait à l'intérieur. Il fallait qu'elle lève le voile sur ce mystère. Plus petite, elle avait dû louper quelque chose à l'intérieur, quelque chose d'important.

Les relents fétides de corruption montèrent aux narines de la magicienne. Le domaine du Passeur devait se trouver quelque part là-dedans. D'un geste de la main, elle pointa le centre du marais. Plus loin, elle savait qu'existait l'étrange cité d'Abyssea. Malheureusement, elle ne pouvait y retourner. Trop ardu. Trop dangereux. Elle risquait de se faire flêcher avant même d'avoir atteint les alarmes de la ville.

Malaurie attrapa un morceau de pain dans son havresac et croqua à pleines dents à l'intérieur. Elle avait retrouvé l'appétit. Ce n'était pas une mauvaise chose. Faire usage de la magie vous privait de vos forces. Il fallait donc souvent se reposer, prendre soin de son corps, de son esprit, et avant toutes choses, d'avoir un estomac bien plein.

*Un bon soldat se bat toujours le ventre plein...n'est-ce-pas Seigneur Belegar ?*

L'image du seigneur nain lui revint en mémoire. Depuis ces derniers temps, les images d'Alonna devenaient plus floues, moins présentes dans son esprit. Malaurie était-elle parvenue à franchir le pas, à s'affranchir de ses hallucinations de guerre ? Inconsciemment sa main effleura le pommeau de son épée courte.

*Toujours aussi rêveuse à ce que je vois.*

La voix de Mascarade pénètra silencieusement dans son esprit, la vision de Malaurie se substituant à celle de la lame.

*Mmmmh...les marais. Pourquoi ici ?

-Je ne sais pas...Il y a quelque chose dans ces marais, qui a un rapport avec moi...Je ne saurai t'en dire plus.

-Encore de la magie...bien...quand y allons-nous ?*

La jeune femme détacha sa main du pommeau de Mascarade. La voix masculine se désagrégea et se fondit dans ses souvenirs. Cela faisait quelques semaines que Malaurie avait découvert que l'épée facétieuse qu'elle possédait était dotée d'une conscience. L'épée aux milles fourreaux se nommait Mascarade, drôle de nom pour une lame. Mais Malaurie avait vite compris que l'âme de la lame était un être retors et calculateur. Fidèle, mais pas jusqu'à la mort, Mascarade suivait depuis des années les aventures de la petite magicienne, sans mot dire, jusqu'à ce que sa maîtresse découvre sa véritable nature.

Petit à petit, un respect mutuel s'était établi entre les deux protagonistes. Malaurie et Mascarade partageaient quelques souvenirs. L'une lui conférait sa vision, l'autre ses conseils et sa protection. Dans l'ensemble, c'était une bonne association. Restait à savoir si Mascarade lui cachait des secrets, mais ce n'était pas le sujet principal du jour.

Non, le plus important, c'était ce marais.

La magicienne réajusta son haut pourpre et remit son sac en bandouillère.

"Bien..."

Ses pas la guidèrent bien vite dans les marais. Odeur familière, arbres toujours aussi distordus, sol spongieux, pas de doute possible, les marais restaient fidèles à eux-mêmes. La jeune femme resserra l'une des ceintures qui entouraient sa jambe réparée. Le sortilège de protection se renforça autour de sa jambe droite. Dans le même temps, elle jeta sur elle un sortilège de protection panoramique. Simple, efficace, le sort se dessina autour de Malaurie, au rythme des équations runiques. Il la protègerai des agressions, du moins, pendant un moment.

C'était le probleme avec ce genre d'enchantement, pour qu'il tienne plus longtemps, il fallait plus de temps, plus d'équations. Les sortilèges permanents étaient rares et coûteux. Les sortilèges de protection qu'utilisaient la magicienne étaient conçus pour leur polyvalence, leur souplesse de modification, et leurs utilités.

Elle inspira un bon coup et se lança dans sa chasse aux mystères.

Après deux heures dans ces marais putrides, la magicienne finit par dénicher ce qu'elle cherchait. Incroyable qu'en si peut de temps et en cherchant au hasard, on puisse tomber sur l'objet qui nous fait revenir dans les marais depuis des années. A croire que pour le trouver, il fallait le chercher.

Ce n'était rien moins qu'une pierre de 30 centimètres de haut, blanche et lisse comme du marbre. Rien de bien méchant, mais la magicienne ne put s'empécher d'exprimer sa frustration face à cet objet. Quoi ? Elle avait fait tout ce chemin simplement pour un pierre dressée, dont la seule particularité était d'avoir résisté aux attaques des marais ? C'était décevant.

Mais étrangement, ce cailloux exhalait d'une énergie particulière. Ce n'était pas franchement magique, et encore moins runique, surtout pas elfique. C'était une sensation particulière, une sorte d'affinité.

*Attend attend deux secondes ma p'tite Maly...comment peut-on avoir une affinité quelconque avec un cailloux planté dans le sol, entouré par de la mousse et des arbres racornis ?*

Un froid glacial règnait dans les marais. L'hiver n'était pas clément. La magicienne sussura une incantation de chaleur corporelle. De quoi tenir le coup pendant des jours. Simple, rapide, efficace. Tout ce qu'elle aimait.

La magicienne resta plantée là, face à ce cailloux sans aucune valeur, qui semblait l'appeler depuis des années , un froid mordant se brisant sur son sort.

Elle s'accroupit. Il n'était pas bien beau ce cailloux. Il était même d'une banalité affligeante. Dressé ainsi dans les marais de Faëlia, il devait sûrement appartenir à une construction plus ancienne, vestige de quelques fous ayant décidé de venir habiter cet endroit. Habiter un marais...comme si les gens sains d'esprit pouvaient habiter un marais.

Malaurie, magicienne de son état, n'eut pas le temps de faire plus d'observation. Plus loin se dessinaient deux silhouettes imposantes. Un henissement. Des chevaux ? Elle sortit Mascarade de son fourreau. La lame émit un ricanement et un soupir de soulagement.

*J'espere que cette fois, nous ne ferons pas que palabrer petite magicienne.

-Tait-toi un peu...*

La jeune femme resta plantée là, juste à côté de la pierre. Dans ces marais, aucun moyen de se cacher. Les autochtones savaient vous repérer à la trace et à l'odeur. Si ces silhouettes en étaient, ils l'avaient déjà senti. Des monstres ? Probable, mais des monstres sur des chevaux, ça l'est déjà moins. Restait la possibilité de voyageurs...des voyageurs, mais de quelle direction ? Aucun être sensé, Malaurie y comprit, ne s'aventurait dans ces marais. Et vu la direction d'où ces silhouettes venaient, leur point de départ devait être Abyssea. Quelle autre cité possible vers l'Est après tout ? Il n'y avait rien au-delà d'Abyssea.

Ces silhouettes montées étaient donc des Chaotiques. La main de Malaurie se crispa sur la poignée de son épée. Mascarade patientait sereinement. Son capuchon rabattut sur sa tête, enveloppée dans une cape de voyage noire, on pouvait croire que la magicienne était une apparition meurtrière, un peu comme dans ces histoires d'horreur, celles que nous racontent les anciens. Mais c'était simplement une apparence, vu que Malaurie était tout sauf une apparition-meurtière-des-temps-anciens.

[Désolé c'est pas top, mais j'avais pas d'inspiration T____T]

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas dit-on. Ce n’est pas entièrement vrai. Les jours qui suivirent notre départ d’Abyssea ne furent pas très différent les uns des autres, si ce n’est que je sortais légèrement de mon apathie. Ak’esha, puisque c’est son nom, n’était pas très bavarde, mais elle répondait à mes questions, ce qui me donnait quelque chose à penser. Nous discutions de son Epreuve, de son intégration aux Muses, d’Arashkam, de Lena, bref de tout ce qui concernait Abyssea. Cela ne faisait pas longtemps qu’elle faisait partie de notre famille, mais elle était corps et âme vouée au Chaos.

J’appréciais beaucoup la jeune femme. D’une certaine manière elle était comme moi, bien que moi ce soit ma nature de demi-drow qui fasse que je sois ainsi. Ses cheveux étaient blancs comme la neige, et ses yeux aussi rouges que le sang. Je suis pareil, bien que dans mes yeux se danse une folie inconnue de tous, une folie meurtrière et sanguinaire qui effraye ou excite les personnes. Cette folie est atténuée en ce moment, en sommeil, attendant de se réveiller. Et je sais bien que lorsqu’elle le fera, ce sera magnifique !

Comme à Abyssea nous chevauchions la nuit et dormions le jour, dans des grottes ou sous le couvert d’arbres nauséabonds. Mieux valait avoir le cœur solidement accroché pour voyager ici. Un jour, alors que je dormais, je cru entendre des voix dans mon sommeil, celles d’amis, et d’autres d’inconnus. Pourtant quand je fus parfaitement réveillé il n’y avait personne. Personne hormis Ak’esha. J’avais du rêver.

Rien d’étrange ne s’est produit depuis. Tout est calme dans les marais, les drows les évitant et les autres races les fuyants comme la peste. Dommage, j’aurais bien aimé que d’autres personnes viennent pour jouer avec moi. Comme ce beau brun qui s’était perdu une fois dans les marais. Seul et nu, il fuyait je ne sais trop quoi et s’était retrouvé non loin d’Abyssea. Je l’ai trouvé, je l’ai violé et l’ai laissé là où je l’avais trouvé. Vu son état je doute qu’il soit sortit vivant de là, mais bon qui sait, j’aurais peut-être la surprise de le retrouver.

Et c’est sur cette pensée que nous tombons sur quelqu’un. Dissimulée dans les brumes, je ne vois pas encore son visage, mais très vite quelque chose dans son maintien, sa posture et sa carrure me rappellent quelqu’un. Par contre je sens la magie non loin. Qui que ce soit, il semble ne pas être effrayant, mais il ne faut pas le prendre à la légère, il est dangereux. Non, Elle est dangereuse. Alors que je rapproche, je reconnais les traits qui me font face, et un sourire amusé étire mes lèvres. J’arrête mon cheval non loin d’elle et me met à quatre pattes sur la selle. Position précaire, mais j’ai l’habitude.

-Tiens, mais c’est notre chère Malaurie !

Oh oui pas de doute, c’est bien elle. Elle va mieux on dirait, ayant retrouvé sa magie, cela se sent dans l’air. Mais que peut-elle bien foutre ici alors qu’elle a eu tant de mal à s’enfuir ?

-Alors ma belle, que viens-tu faire ici ? Tu t’es perdue ?

Là je retrouve un intérêt. Ma malice naturelle revient, je souris à pleines dents alors que la folie revient danser dans mes yeux. Je me retourne vers la Muse qui m’accompagne.

-Ak’esha, je te présente Malaurie. Malaurie, Ak’esha. Malaurie est celle qui a détruit nos portails à Alonna. Pour la punir nous l’avons emmené avec nous, et elle est restée quelques temps, loin de toute magie. Une vraie torture. Et puis elle est partie sans même me dire au revoir. J’étais tout triste.

Je prends un air faussement peiné, puis la seconde d’après je souris à nouveau, m’asseyant sur le coté du cheval.

-Je ne te comprends pas Malaurie. Pourquoi être revenue ici ?

Le début du voyage se passa sans incident ce qui ennuyait les deux chaotiques pour à peu près les mêmes raisons, le manque d'action arrivant surement en premier. Ak'esha répondait avec diligence aux questions du demi qui portaient surtout sur sa nouvelle famille, l'Epreuve et sur d'autres sujet en rapport avec Abyssea. La Main du Chaos ne posa aucune question sur son étrange monologue n'ayant, pour la jeune humaine, surement pas entendu celui-ci.
Le voyage se déroula ainsi sans événement notoire les deux chaotiques s'ennuyant profondément ou luttant pour ne pas étripé sur place leur monture. Au bout de quelque jour, ils rencontrèrent quelqu'un qui manifestement n'était pas du tout rassuré d'avoir rencontré des gens à cheval, ce qui se comprend parfaitement quand on sait ce qui peut arpenter les marais de Faëlia. En s'approchant les deux voyageurs purent enfin voir les traits de la silhouette encapuchonnée qui se tenait en garde devant eux.
Face à ce spectacle Ak'esha dut lutter contre Fureur, son alter ego pour ne pas sauter à la gorge du voyageur sans poser de question. Jiv'undus quand à lui sembla reconnaître la silhouette en question. Il prit une position rappelant énormément celle d'un chat à l'affut sur une branche avant de parler.

-Tiens, mais c'est notre chère Malaurie! Fit Jiv'undus positivement surpris.

La Main du Chaos semblait en effet connaître cette personne ce qui dépita Fureur qui n'avait pas bien interprété la surprise enjouée de leur compagnon de route. Le dépit de Fureur s'accompagna d'une diminution de la pression de la tempête qui faisait rage dans l'esprit d'Ak'esha ce qui soulagea le mal de tête lancinant qui accompagnait cette furie.

-Alors ma belle que viens-tu faire ici? Tu t'es perdue? Demanda la Main du Chaos avec malice.

Ak'esha et Fureur sentir l’engouement dans la voix du demi-drow qui balaya le dépit de Fureur. Engouement bientôt confirmé par le sourire cruel qui s'affichait sur les lèvres du demi quand il se tourna vers elles. Ak'esha put constater que les yeux de la Main du Chaos brillait d'une folie brulante qui était très communicative et qui la fit perdre un peu du contrôle qu'elle arrivait encore à exercer sur sa propre folie. La jeune femme eu l'impression de glisser dans la tempête et de devoir se raccrocher tant bien que mal aux bribes de files de conscience qui lui restaient. Le sang battait à ses oreilles réduisant peu à peu son champ de vision, ce qui n'augurait rien de bon pour l'intégrité physique de Malaurie. La jeune albinos fut prise d'un violent tremblement dut à la révolte de son corps contre la prise de contrôle deFureur.

-Ak'esha, je te présente Malaurie. Malaurie, Ak'esha. Malaurie est celle qui a détruit nos portails à Alonna. Pour la punir nous l'avons emmenée avec nous, et elle est restée quelque temps, loin de toute magie. Une vraie torture. Et puis elle est partie sans même me dire au revoir. J'étais tout triste.

Ces derniers mots ont été dits avec une certaine peine accompagnée d'une moue de douleur feinte mais rapidement son sourire reprit ses droits sur son visage et il change encore de posture s'asseyant de coté sur son cheval. Le fait qui parle de magie refroidit un peu les ardeurs de Fureur qui coula un regard scrutateur sur la jeune femme fasse à eux au travers des yeux dAk'esha.

-Je ne te comprends pas Malaurie? Pourquoi être revenue ici?

Sur ces paroles dites avec un sérieux moqueur Malaurie se jeta sur le demi-drow à une vitesse effarante qui laissa que peu de temps à l'albinos pour se rendre compte de l'utilisation de la magie. Cette action signa la fin des efforts mentaux d'Ak'esha pour se tenir au milieu de la tempête déchainée que provoquai Fureur en elle. Ak'esha s'abandonna à la douleur et céda la place à son alter ego. Se laissant emporter dans un monde de blancheur tiède et simple où seul subsistait l’ennemi. Ce changement se traduisit tout d'abord par un changement dans les yeux de la jeune muse qui brulait d'une folie certaine, son attitude se fit plus assuré et un sourire carnassier apparu sur ses lèvres comme s'il avait toujours été là tout comme la brulure de la folie qui pétillait dans les yeux maintenant grenat de la jeune humaine.
Pendant que ces changements s'opéraient la magicienne avait jeté à bat Jiv'undus et la main ganté de la jeune femme s'afférait à décrocher la cape autour de ses épaules. Malaurie était maintenant à cheval sur Jiv' et la jeune humaine avait dégagé ses jambes des étriers pour s'accroupir en parfait équilibre sur sa selle. Elle se disait avec une simplicité toute naturel pour la folie que ce n'était pas bien différent d'un muret étroit. Pendant que l'humaine s'accroupissait la jeune demi-drow transperçait le flan du demi-drow avec son épée tenu d'une façon bien peux élégante mais plutôt efficace, tout en lui rappelant une vague promesse de le faire souffrir. Après cela la demi-drow lança un sort qui couru en rune émeraude sur le corps de la Main du Chaos, ce que ne savait bien évidement pas l'humaine c'était l'effet de ce sort mais ce qu'elle savait tout de même c'est que ce n'était pas juste pour faire jolie. Là la magicienne se tourna vers l'albinos ce qu'elle espérait depuis quelque seconde et incanta un sort créant une dizaine de point d'un violet de mauvaise augure, c'est le moment que choisie Fureur pour bouger le corps d'Ak'esha. Elle lança la cape de l'albinos devant elle, celle-ci se déployant dans le champ de vision de la mage et elle exécuta un saut de son cheval vers celui de Jiv' au moment où les projectiles violets frappèrent la place où elle se trouvait une seconde plutôt créant des trous dans la cape de l'albinos. Depuis le cheval du demi-drow, elle se jeta sur la magicienne, une dague dans la main gauche qui frappa l'épaule droite de Malaurie avec tout le poids de l'humaine perçant les sorts de protection de la demi. Lorsque sa dague pénétra les chaires de Malaurie, celle-ci poussa un cri de douleur et à ce moment la muse plongea la main droite dans la bouche de la magicienne agrippant de ses doigts gantés la langue de la pauvre demi-drow. Fureur tira sur la langue de la demi tout en dégageant sa dague et en la plantant dans le creux du coude de la jeune femme demi-drow pour s’assurer qu’elle ne puisse pas utiliser son épée courte ni bouger ses doigts pour lancer un sort.

-Bien, maintenant que je suis sûre d'avoir ton attention tu vas arrêter de gigoter ou je t'arrache la langue, fit-elle d'une voix trainante, insolente et amusé, une voix plus rauque que celle habituel de l'albinos, la voix de Fureur.

Le visage de l’humaine affichait un sourire carnassier et plein d’une joie cruel déformant horriblement son visage et les yeux de la jeune albinos brulait d’une folie certaine. Fureur s’était penchée et avait parlé à l'oreille de sa victime son souffle légèrement saccadé courant dans le cou de celle-ci. La main gantée dans la bouche de Malaurie s'enfonçait de plus en plus affermissant sa prise et empêchant la demie de pouvoir fermer la bouche pour la mordre.

-Si ça t'amuse de bouffé du cuir je suis à ton service, cette fois c'était la voix narquoise de Mia.
-Fureur, l'exclamation fut dite sur un ton de réprimande amusée avec la voix d'Ak'esha.

La main vicieuse tira sur la langue prisonnière arrachant des larmes de douleur et de rage à la victime de l'albinos, dans le même temps l'autre main fit apparaître une autre dague et l'humaine découpa le col de la magicienne jusqu'au bout de la manche dénudant son cou, tout le bras droit de la magicienne ainsi que la naissance de son sein droit. L'humaine redressa Malaurie et la traina au près de Jiv'undus, pas très sûre de la conduite à tenir Fureur entailla l’avant bras de la mage sur toute sa longueur de deux ligne parallèle, la main toujours dans la bouche de la demi-drow l’obligeant à se concentrer plus sur sa respiration que sur ses possibilités de sortie. Elle obligea ensuite les gouttes de sang qui coulait le long du bras de Malaurie à tomber sur les lèvres de la Main du Chaos.

-Mettons les choses à plat. Bouge seulement ton petit doigt et je t'arrache un oeil, ta langue et je te découpe le dit doigt pour te le faire bouffer avec le reste, fit-elle sur un ton affable mais toujours aussi trainant.
-Je te conseil de faire ce qu'elle te dit sinon tu vas mourir, la voix désolé était douce sans arrière pensée, c'était celle de la mère d'Ak'esha.

Lorsqu’elle avait prononcé les dernières paroles le visage de la jeune humaine s’était adoucit prenant un air contrit complètement en désaccord avec la situation présente. Après cela Fureur rendit les commande à Ak'esha qui maintint la prise inconfortable tout en obligeant la demi-drow à se relever. Elle planta ensuite sa deuxième dague dans la deuxième épaule de Malaurie, elle relâcha sa prise et allongea un violent coup de poing dans les dents de la magicienne envoyant la tête de celle-ci en arrière. Pendant que la magicienne reprenait ses esprit le visage dans la boue Ak’esha récupéra sa cape troué et déchira des large bandes. Elle fourra la première dans la bouche de Malaurie et plaqua la plus large par-dessus couvrant ses lèvres. Étant donné les blessures des bras de la magicienne demi-drow elle ne pourrait pas enlever son bâillon. Ak’esha tourna Malaurie sur le dos et s’assit à coté pantelante en vérifiant qu'elle n'avait pas été trop blesser lorsqu'elle avait cédé les commandes à son alter ego qui ne se souciais en rien de l'intégrité physique de son hôte. Elle découvrit une légère entaille dans son armure, le bras droit de la dite armure était un peu brulé et son bras était un peu engourdit. Après cette examen succin elle attendit que Jiv'undus daigne bouger.

-Après tu seras à moi, la voix joyeuse et pleine de malice ressemblait en tout point à celle de la Main du Chaos.