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 Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...

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Drystan
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MessageSujet: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeDim 27 Sep 2009 - 17:54

« C'est à la fin de sa vie qu'il trouva le respect de ses pères... »


Son père avait été un couard, fuyant une tradition si ancienne, remontant à la naissance même d'Erac, pour construire autre chose que le destin sanglant de ses pères, de tout les mâles portant son sang, tâchant le nom même qu'il portait mais pourtant, ce fut accepté, car le Choix est ce qui dirige le destin de ces hommes, bien que souvent, la tradition l'influence, il était une règle d'or et celui de tourner le dos à ce destin tracé depuis les origines de ce nom fut accepté, ainsi, fuyant la guerre et la tragique finalité d'une telle existence,
Son unique fils fut écarté de la tradition, bien que les préceptes demeurent, le Choix de son existence était écarté, car dans le monde où il vivait à présent, l'avenir n'appartenait d'abord qu'aux parents, l'enfant était contraint de subir et d'accepter, sans savoir qu'un autre chemin existe...

Toute sa vie, ce n'est qu'à moitié qu'il porta son nom, qu'il pouvait s'en montrer digne, car bien que servant la couronne, bien que servant les seigneurs, il s'était plongé dans le mensonge et la fourberie, abandonnant les combats honorables pour les coups bas, trompant les hommes, les manipulant... Il en avait oublié le véritable souci du peuple se tournant uniquement vers les intérêts d'un Roi et de son domaine.
Jusqu'au bout, il n'oubliera pas l'engagement, et au delà des apparences, son combat prendra des airs honorables et braves... Le sacrifice d'une vie, d'une pureté de l'âme pour tenter, bien qu'il ait échoué, de ne pas faire sombrer le monde dans le chaos, préservant le trône intact caché dans son ombre. Un esprit souillé, une dignité réduite en charpie, l'honneur oublié et la reconnaissance rejetée pour tenter par tout les moyens de protéger la vie d'un souverain... Un tel sacrifice est-il digne de louange ? Si il était connu, sans doute, car comme le soldat prêt à mourir pour le combat qu'il mène, c'est sa vie entière qu'il avait offerte à son Roi.

Son sacrifice le fit mérité de retrouver la tradition de ses aïeuls, et quand enfin, il croisa la mort, c'était comme les siens, une épée à la main, ne fuyant plus, choisissant de braver la peur dans un élan guerrier, protégeant la chose qu'il avait choisi de servir depuis toujours...



Un palais en proie aux assaillants, les serviteurs qui n'avaient pas eu le temps de fuir, les soldats protégeant chaque mètre dans un combat perdu d'avance contre un ennemi trop nombreux et le Roi et sa famille fuyant, allant trouver un magicien pour fuir cet enfer... C'est là, dans la protection du souverain qu'il trouve sa place avec ses compagnons d'armes, prêt à agir au premier danger qui se présenterait.
Un groupe d'hommes est proche, menaçant la sureté pour se rendre à celui qui les guidera à la délivrance. Les ordres sont donnés, et dans le couloir d'où ils viennent les cinq se placent, leurs armes à la main, prêt à combattre... Ainsi se présenta le Choix, et le retour à une tradition qu'il ne pensait pas retrouver...
Mourir dans un combat, comme le désire nombreux de guerriers, trouvant là une fin honorable et digne, un affrontement choisi par la seule volonté de celui qui l'engage, pour préserver la vie au dépend de la sienne...
Un combat qui fit gagner de précieuses minutes à son souverain, un combat, un dernier, auprès de ses compagnons et amis, la fidélité, la loyauté et la camaraderie bravant et vainquant la peur et la mort...

Dans les couloirs d'un palais dévasté jonché de cadavre... Dans un vulgaire couloir où tant de vies furent prises, il repose parmi les autres victimes des barbaries indescriptibles...Dans un sombre couloir dont les murs sont tâchés de sang, le gémissement sourd résonne mais nul n’y répond…

Là où Tari trouve son règne, dans la sanglante violence de combats insensés, une vie se bat encore pour continuer d’exister…
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Roxane Amras
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeVen 9 Oct 2009 - 16:43

Comme les hommes étaient cruels.
Comme ils étaient cupides et avides de gloire éphémère.

Parmi les cadavres, parmi le sang, les cris et les gémissements, une silhouette diaphane, fantomatique, avançait au alenti, comme dans un rêve... Ou un cauchemar. Elle était frêle et petite, menue, alors que ses longs cheveux blancs cascadaient dans son dos, libres de toute entrave. Son regard violet semblait ailleurs. Sa longue robe blanche et parme balayait le sol, s'imbibait de sang. Une robe simple, à la couple classique. La jeune fille ne portait aucun carcan, aucun corset. La robe épousait ses formes discrètes. Toute de velours, une fine ceinture parme soulignait sa poitrine. Les manches étaient resserées sous les coudes et s'évasaient de façon sinificatives pour effleurer le sol. Une mante la recouvrait partiellement, pour lutter contre le froid.

Sur son épaule, un petit lézard blanc ailé.

Le couloir était désert. Tout respirait la mort et le chaos, la douleur aussi. Un instant, l'apparition diaphane vacilla alors qu'une larme coulait sur sa joue pâle. En fermant les yeux, elle pouvait entendre les cris d'agonie qui imprégnaient les murs, intolérables... Il y avait aussi les pauvres servantes violées, battues, embrochées... Une guerre abominable et elle n'avait rien pu faire.

Faux.

Elle était guérisseuse, prêtresse de Néera, elle pouvait faire quelque chose!

Alors elle suivait la vie comme un fil ténu, mais, partout autour d'elle, c'était Tari qui régnait en maîtresse.

Jusqu'à ce qu'un fil d'or ne l'interpelle et qu'un fol espoir fasse battre son coeur. Il y avait un survivant à ce massacre. Elle releva sa jupe, dévoilant une file bottine blanche alors qu'elle enjmabait les cadavres. Là, il y avait un homme, à peine vivant. Sans réflechir, elle se défit de sa cape et la posa à terre, avant de se pencher vers l'inconnu, agenouillée dans le sang, l'oreille contre sa bouche. Un souffle, infime...

- "Néera soit louée."

Elle posa sa main sur la tête du blessé, découvrant ainsi ses blessures par le pouvoir de sa déesse. Des blessures sérieuses. Elle commença par refermer les plus importantes, s'épuisant ainsi, mais cherchant surtout à stabiliser l'état du blessé pour pouvoir transporter le corps. Aussi fragile soit-elle, la jeune fille n'était pas faible, loin de là. Elle prit l'homme sous les aisselles et le traina à l'écart des cadavres. Le chateau était loin d'être désert, mais c'était la confusion aussi bien chez les défenseurs que chez les attaquants.

La jeune fille ne prit pas la peine de réflechir longuement. Aidée de son lézard volant, elle tira l'homme jusqu'à un balcon. Là, le lézard blanc devint dragon et la pâle jeune fille dragonnière. Là, ils prirent le corps inerte de l'homme et quittèrent le château, pour se poser en périphérie de Diantra, là où les soudards ne pouvaient intervenir.

Là, elle allongea l'homme et entreprit de le déshabiller, dans la vieille masure de ses parents, incendiée un an plus tôt pour enrayer la peste. C'était bien loin ce temps là. Bien loin. Elle alla chercher de l'eau et lava le corps du blessé, faisant abstraction de sa nudité pour se concentrer sur son travail, même si son patient était loin d'être vilain. Des heures durant, elle usa de son don et sa magie, priant Néera, inlassablement.

Et finalement, l'ange s'endormit, épuisée.
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Drystan
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeVen 9 Oct 2009 - 17:59

Les affrontements s’éloignaient, les cris se multipliaient avant de s’éteindre, le dernier souffle… Il y en aura eu foule en ce seul jour, des âmes par milliers sacrifiées pour les intérêts de quatre individus… C’était regrettable, c’était détestable mais plus encore, c’était son incapacité à agir et aujourd’hui, celui qui porte le sang des défenseurs n’était devenu qu’une victime parmi tant d’autres et bientôt, malgré son dernier combat, il s’en irait, c’était la fatalité.
Des pas légers, pas ceux d’un envahisseur venu corriger l’erreur de ses camarades, venu le prendre lui qui encore quelques instants seraient en vie… La légèreté d’une femme… Une servante qui aurait réussi à se cacher peut-être… Il l’espérait, ainsi dans ce cycle de mort, une vie aurait été épargnée.

La voila devant lui, la survivante… La vue embrumée, se perdant doucement dans le royaume de Tari, elle lui apparait floue, dommage… Il aurait voulu voir la vie avant de s’en aller mais tant pis, les Cinq ont décidé autrement des choses et c’est cette dernière vision qui sonnerait le glas. Ces mots murmurés, une voix si douce, délicate, agréable, forçant la raison à demeurer près d’elle, non suivre l’invitation de la Déesse des morts… Néera, protectrice des chevaliers… Protégeant sa famille, son nom, son sang depuis si longtemps, la revoilà apparaissant pour sa fin, elle serait celui qui l’accueillera alors ? C’est là le cadeau fait aux siens ?
Une main posée sur son front, un rappel de sa douceur, il se perd dans ce contact, il s’y accroche, à cette sensation de plus en plus lointaine propre à son corps, non à l’âme… Il voudrait pouvoir se retenir, rester auprès de cette ange miraculeux venu recueillir ses derniers instants pour les rapporter à la Déesse, mais ses forces l’ont perdu, il n’est déjà plus de ce monde, tout ça, ce n’est que l’illusion, les derniers messages d’un corps à l’âme le quittant.
Une nouvelle sensation, un courant le parcourant entier, s’attardant sur les douleurs lointaines les plus préoccupantes et bientôt, le mal s’évanouit, s’échappe et son âme reprend doucement conscience de tout ce qui touche au corps, la douceur de cette main désormais si proche, des yeux distinguant néanmoins toujours mal le visage de celle à qui il doit déjà la vie, ou bien un petit délai supplémentaire puis il ferma les yeux…

Au cœur de l’obscurité, la vie n’est bientôt devenue qu’un froissement d’ailes…

Peut-être n’est ce qu’une illusion, le porteur d’une âme en perdition…

Le temps s’écoula, il n’y eut bientôt que l’obscurité, le dragon onirique qui le portait dans le domaine de Tari n’est plus là, plus un seul battement, cette noirceur… Est-ce là le véritable visage de ce qui succède à l’existence ? Bientôt, ses yeux s’ouvrirent, se plissant douloureusement sous le coup de la lumière ambiante d’abord flou, puis bientôt, ce qui l’entourait s’éclaircit et il distingua les poutres calcinées et le ciel blanc de l’hiver, si tel était le visage de la mort, elle était curieusement similaire à la vie… Les courants d’airs, la fraicheur d’une matinée, il sentit tout cela et se redressa, si la manœuvre sur l’instant parut simple, bientôt les douleurs le prirent, le brisant en deux, un gémissement et une main portée à sa taille ou un sillon désormais refermé se dessina sous ses doigts… Il était vivant... Une main portée à son visage et c’est une balâfre partant du front, glissant le long de son nez pour s’achever sur sa joue qu’il trouva… Il se rallongea, tournant la tête sur le côté pour trouver la question au « où suis-je ? » mais tomba sur une nouvelle surprise.
Une femme, une jeune femme endormie, un lézard ailé enroulé près de son cou… Les froissements d’ailes ? Non… C’était beaucoup trop fort pour cette créature, peut-être n’était qu’un rêve finalement. Elle était jolie, épuisée sans doute, mais pourtant paisible dans son sommeil… Elle était l’ange de Diantra, celle qui l’a maintenu en vie, l’a soigné. Toujours en quête de réponse, il fit avec sa douleur, se redressa avant de se relever et sortir de cette demeure de cendres mais au premier pas, une douleur foudroya sa jambe et il s’effondra lourdement, gémissant et tenant sa jambe.

Il était bien faible à présent, bien trop faible pour aider son Roi, pour aider son peuple… Quel descendant de chevaliers faisait-il, brisé et incapable de protéger.
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Roxane Amras
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 7:42

Ses rêves n'avaient rien eu d'agréable de prime abord. Non, l'ange avait sombré dans un sommeil peuplé de cauchemars. Quoi de plus normal après ce qu'elle avait vu? Après avoir marché parmi les morts? Mais l'esprit de Leirn apaisa le sien et l'enveloppa dans un cocon protecteur, chassant les mauvais rêves pour ne laisser qu'une atmosphère de ienveillance et de sérénité.

Le réveil fut... brutal.

Roxane sursauta violemment alors qu'un bruit la tirait brusquement de sa torpeur. Leirn sauta sur ses pattes également en sifflant, surprise. Les grands yeux violets de la jeune fille se posèrent sur l'homme à terre, foudroyé par la douleur. De légères cernes soulignaient son regard et tranchaient sur sa peau laiteuse. Ses cheveux blancs étaient légèrement emmêlés. Mais cela n'avait aucune importance. En une fraction de seconde, son regard un peu perdu retrouva toute sa lucidité. Son visage se fit sévère et son regard désapprobateur, malgré la compassion qui y dansait en filigranes.

- "Pourquoi est-ce que les hommes se sentent toujours obligés de se lever alors que cela ne leur est pas permis?"

Bien sûr, elle ne lui avait pas dit que c'était déconseillé, elle n'en avait pas eu le temps. Sa voix était juvénile et chantante, mais empreinte d'une sagesse troublante. La jeune fille se leva gracieusement et vint s'agenouiller près du blessé, l'air concentré. Il était nu quand même, l'avait-il seulement remarqué? Elle se concentra sur la jambe blessée, ses mains volant sur la blessure. Vilaine blessure au demeurant, elle doutait qu'il puisse jamais retrouver toute sa mobilité, malgré les soins de la prêtresse. Enfin, elle releva les yeux vers lui et ses doigts se portèrent à son visage, effleurant la cicatrice fraîche qui le lui barrait.

- "Vous êtes passé près de rejoindre Tari Monseigneur."

Un sourire illumina un instant son visage, mais son regard était hanté par les atrocités commises.

- "Après la Peste, voilà notre bien aimée Diantra souillée par les hommes... Cela ne cessera-t-il donc jamais?"

Elle leva le visage vers le ciel, gros, chargé, morose.

- "Comment vous sentez-vous Messire? Et ne jouez pas les bravaches avec moi, je veux la vérité pour pouvoir vous soigner au mieux."

Et de nouveau, elle planta ses troublants yeux violets dans ceux de l'homme.
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 8:41

Un lourd choc, une douleur cuisante et le gémissement d’un homme, voila ce qu’il suffit pour réveiller un ange, autant par soulagement, car si guérisseuse elle était, peut-être que la douleur s’évanouirait, que par regret, elle avait fait des miracles semble t-il et il aurait préféré son sommeil que ce brusque réveil… Oui, même blessé, portant encore et sans doute à jamais les traces d’un combat insensé, il donnait un sens à la santé des autres, c’était une semi-abnégation, bien loin du louable sacrifice de ses ancêtres.
Néanmoins, à sa question, sonnant comme un reproche, faisant couler sur son doux et beau visage une sévérité qui ne lui allait en aucune manière, il se permit d’étouffer un petit rire avant de lui répondre, faisant abstraction un instant de la douleur.


- Peut-être pour ennuyer les femmes qui s’en occupent, ou bien pour s’attirer la nouvelle délicate attention de celles-ci… Ou bien peut-être sommes-nous simplement stupide sans vous…

C’était dit avec humour, une note douloureuse néanmoins, rappel de sa situation, mais avec le désir de rire, ce qui pouvait en soit être rassurant, il n’était pas dépressif malgré les blessures, l’échec et la perte de Diantra, il essayait déjà de surmonter le choc pour ne pas la déranger plus que raison.
A nouveau des soins… La magie est sans aucun doute l’une des choses les plus fabuleuses et les plus étonnantes qui soit, et lui n’en comprenait pas même les bases et le fonctionnement, mais il appréciait son œuvre, ça oui.
Il ne reprit pas son sérieux quand il reprit la parole après qu’elle lui eut apprit ce qu’il savait, il avait effleuré les traits froids de Tari.


- Dommage… Ce n’est pas aujourd’hui que mon grand père me collera une claque avant de tapoter sur mon épaule en me gratifiant d’un « Brave garçon »...

Il perdit son sourire, sa bonne humeur à l’évocation de la Peste et maintenant de la guerre, ça n’avait rien de comique bien entendu, et elle venait de le lui rappeler.

- Mon grand-père vous aurait répondu que l’homme est un guerrier, il ne trouve sa raison d’être que dans le combat, armé d’une épée, d’une plume ou bien d’une voix, sa vie est consacrée à se battre… La peur de voir un Roi affirmer plus encore son pouvoir a motivé leurs actions et sous un masque hideux de bienfaisance, ils ont justifié l’atroce…

Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre rapidement.

- Mais mon grand père, car je ne souhaite ni ne peut me permettre d’entacher son nom, aurait ajouté que devant ce fait évident, il reste le Choix, celui de se battre pour les bonnes raisons, pour défendre et non briser la vie… Car si le combat était obligatoire, il ne justifiait pas le choix de briser une vie injustement quand vient l’heure de rencontrer la Déesse.

Si cette citation longue était inutile dans la conversation, c’était un devoir de mémoire et de respect, ses pères étaient des hommes honorables, chevaliers serviteurs d’un idéal sans faille.
Quand enfin elle posa ses yeux sur lui, croisant pour l’occasion l’émeraude si particulière, unique, des siens, il se perdit un instant… Oh, ce n’était pas là Tari venant rattraper le coup, juste l’éblouissement de l’homme devant la beauté délicate de celle qui venait de le sauver, rien de plus.


- Là n’est pas mon envie de faire les fanfarons et piètre fut ma démonstration quand j’eus voulu vaincre ma douleur, n’est-ce pas ? Vous avez fait un travail admirable et pour cela, je vous en remercie, mais je lis sur vos traits plus que de l’inquiétude à mon égard, et la fatigue qui vous pèse, je me permets de la faire passer avant un éventuel nouveau soin… Reposez-vous, il ne reste que des cicatrices et des hématomes…

Il ne jouait pas les bravaches non, à la vantardise qu’elle attendait il répondit avec un souci tout particulier pour elle, et ce n’était pas là une manière de feindre et ne pas vouloir admettre la douleur… Mais au-delà de la douleur, il se rendit soudainement compte de sa situation, quand la brise fraîche vint chatouiller ce qu’elle n’aurait normalement pas pu, il abaissa son regard, constatant sa nudité…
Précipitamment, il la couvrit de ses mains, et c’est une chance que cette charmante jeune femme n’ait pas fait naître chez lui, sans doute également à cause de sa concentration sur la douleur, l’émoi qui l’aurait plus encore couvert de honte devant elle.

- Veuillez me pardonner cette… vision et mon inattention quant les couvrir… Pourrais-je avoir un tissu quelconque pour épargner à votre regard cette partie de moi-même ?
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 10:20

- "Je pencherai pour la dernière solution messire."

Le sourire de Roxane se fit plus large alors que la bonne humeur de son patient se faisait communicative. Elle était loin d'être revêche et avait un tempérament gai et insouciant, parfois teinté de sévérité et de sagesse. Parfois. Là, elle se détendait visiblement, alors que la voix grave de l'homme tintait agréablement à ses oreilles.

- "Vous le retrouverez bien assez vite, l'avantage avec Tari, c'est que l'on finit toujours par la rejoindre."

C'était une fatalité. Encore davantage quand on était humains. Roxane ne l'était plus tout à fait et vivrait plus vieille, mais elle aussi rejoindrait Tari, toute prêtresse de néera fut-elle.

- "Votre grand-père était un homme plein de bon sens... L'homme est né pour se battre oui, mais il vaut mieux se battre pacifiquement pour des idéaux que pour... pour ça!"

Elle avait prit une voix dégoutée. Tant de morts, tant de souffrances. Ses blessures anciennes étaient refermées, mais elle songeait toujours au sort que lui avait réservé un soudard, il y a des années de cela. Dans une autre vie...

- "Je vais bien. Fatiguée oui, car vous m'avez donné énormément de travail, mais la fatigue s'estompera avec le repos. Je le prendrais plus tard."

Elle repoussa une mèche de cheveux blanc de son visage, dévoilant une oreille effilée. Difficile de savoir son ascendance ou même de la deviner. Ses traits n'avaient pas la finesse des elfes, mais elle avait leurs oreilles. Sans compter ses cheveux blancs et ses yeux parmes, assez étonnants chez une humaine. Hybride peut-être? Elle n'avait pourtant pas les formes généreuses des drows... Roxane était un mystère et Arthur pourrait passer des heures à l'observer et à chercher son origine sans trouver. Cela dit, elle était troublée par l'émeraude de son regard. Il avait eu les yeux fermés tout le temps qu'elle l'avait soigné. Mais là, il s'animait, devenait un être humain et non plus un corps au bord de la mort.

Le regard de Roxane glissa sur ce qui faisait de lui un homme et il se rendit enfin compte qu'il était totalement vilnérable à ses yeux. Il se couvrit précipitamment des mains et la jeune fille éclata d'un rire argentin, balayant toute gêne ou tension sexuelle entre eux.

- "Epargner à mon regard? Ce n'est pas si vilain savez-vous?"

Elle se remit à rire et se leva, allant chercher les affaires de l'homme, froissées et tâchées de sang, les lui montrant. Inutilisables. Puis, elle récupéra sa mante et la lui tendit, lui permettant de préserver sa pudeur.

- "Je m'en voudrais de vous mettre dans l'embarras. Cela ne vous aidera pas à guérir."

Elle sourit, mutine et reprit :

- "Je m'appelle Roxane."
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeSam 10 Oct 2009 - 19:07

- Oh, je me suis déjà fait à l’idée de la retrouver sur ma route… Au moment de brandir l’épée, j’avais accepté cette conclusion obligatoire, mais il semblerait qu’un ange soit passé par là pour m’arracher à ses griffes, pour l’instant.

Oui, il prenait le risque de la faire rougir en la nommant ange, mais ça n’était pas sa faute si tout chez elle, dans ces derniers évènements l’amenait à cette image onirique et fantastique… La beauté de ses traits, ses talents de guérison, son sauvetage et ses froissements d’ailes… D’ailleurs, il n’avait toujours pas de réponses logiques à offrir à cela, sans doute n’en aurait-il jamais…
Le dégout du combat… C’était ce qui avait motivé son père à renoncer à la tradition pour vivre dans la noblesse et une richesse toute relative, mais elle avait raison, comme son grand-père, il y a des manières de mener une bataille, mais l’idéal ne saurait toucher plus qu’une petite minorité d’individus, c’était à accepter bien que dégoutant, l’essentiel étant de demeurer fidèle en ce que l’on croit, non de rentrer dans le rang.


- Mon grand père suivait ce que son idéal lui dictait… Vous avez raison, la manière devrait être différente, mais ceux guidé par une conception chevaleresque, invoquant la noblesse même dans le plus insignifiant des combats, défendant la justice et les intérêts de tous, non ce d’une poignée sont bien trop rare et ne gouverne pas ce monde… Sauf peut-être notre roi, en certains points, mais il est l’un des seuls, et nous voyons avec cette guerre l’influence qu’il a sur ceux qui s’y opposent…


Il distingua une oreille effilée quand elle replaça correctement une de ses mèches et cela pu être source d’une certaine interrogation… Elle n’était pas elfe, de cela il était certain, elle n’avait pas leurs traits fins, la seule conclusion qui lui vint à l’esprit fut qu’elle était une demi-elfe, il ne s’égara plus en questionnement, s’aurait été d’une indélicatesse et d’une impolitesse outrageante. Il releva le trouble quand elle se perdit dans son regard, il était vrai que les siens avaient toujours eu cette particularité qui, pour une surprenante raison était devenue héréditaire, devenant un signe de reconnaissance des chevaliers de Melasinir.

Quand elle posa son regard sur la virilité rapidement cachée, qu’elle rigola de cette réaction, il ne put s’empêcher de sourire, sans pour autant retirer ses mains, et à ses mots il ne put retenir une légère pointe d’intimidation, ce n’était pas une situation commode et si en effet, ce n’était pas vilain, se dévoiler ainsi à une dame n’était pas des plus fins, loin de ce que l’éducation et les manières prodiguaient.
Il se couvrait le bas ventre avec la mante de sa sauveuse, un peu gêné d’en venir à cela, mais ses vêtements étaient hors d’usage, la suite des évènements ne serait pas simple et il allait fortement dépendre de la demoiselle… Mais son instinct lui dit que ça ne serait pas un problème, une personne agréable, un bon contact, au moins, les choses se passeraient bien là-dessus.


- Ce n’est pas tant ma pudeur mais ce n’est pas là des manières de se montrer devant une dame… Et le fait d’avoir été blessée n’excuse pas et n’empêche pas de rester respectueux envers vous, même si cela ne semblait pas tant vous déranger…

Un petit sourire moqueur et il apprit son nom… Roxane. C’était une personne qu’il ne saurait oublier, de cela il était certain, qu’importe la suite, il n’oublierait pas l’instant, cette demoiselle.

- Et bien, Da… Roxane, je vous remercie du fond du cœur et vous suis redevable pour m’avoir sauvé la vie…

Cette phrase le fit s’interroger sur un point en particulier qu’il aborderait une fois les présentations faites.

- Je me nomme pour ma part Arthur…

Ne s’encombrant pas d’un nom de famille pour l’instant, il fronça les sourcils, pensif avant de reprendre la parole.

- Pardonnez ma curiosité, mais comment m’avez-vous transporté jusqu’ici… ? Au panache de fumée que j’ai vu, nous voila tout de même assez loin du château et de la ville et j’aurais sans doute su que nous étions sur la route pendant mon inconscience… J’ai entendu… Oui, je crois pouvoir affirmer avoir entendu comme des battements d’ailes pendant que j’errais dans le noir, mais cela ne peut appartenir à votre compagnon… Alors dites-moi… Comment avez-vous pu m’emmener aussi loin… ?
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeMar 13 Oct 2009 - 20:26

- "Un ange?"

Un pli amusé se dessina sur les lèvres rosées de la jeune fille alors que l'homme la comparait à un ange. C'était flatteur, surtout pour une prêtresse de Néera dont s'était le devoir de soigner les blessures. Elle avait donc tenu son rôle à la perfection.

- "Si vous le voyez, faites-moi signe, je n'en ai jamais croisé."

Et voilà qu'elle souriait de plus belle alors qu'une charmante fossette se dessinait sur sa joue. La rendant plus jeune et vulnérable. Roxane était ainsi : un troublant mélange de maturité et de jeunesse, de force et de fragilité. On avait envie de la protéger tant elle semblait menue et douce, mais il suffisait de la connaître un peu pour découvrir une grande force de caractère et un caractère bien trempé justement. La jeune fille n'était pas de celles qui se laissaient marcher sur les pieds.

- "Les chevaliers ne sont-ils pas censés défendre les plus vulnérables? Les femmes, les enfants, les gens démunis? Renoncer à toute gloire et toute richesse pour s'élever vers cet idéal? Si... Pourtant, j'ai rencontré quelques chevaliers et peu répondaient à ces critères. Les Nobles sont rongés par l'appat du gain et l'oisiveté et faire une petite guerre de pouvoir n'est qu'un moyen de se distraire. Cela doit aussi leur permettre de flatter leur égo et leur rappeler leur virilité."

A son ton, il était facile de constater que Roxane n'aimait pas la noblesse en général. Pourtant, elle avait rencontré la reine, qui lui avait emblé simple et à l'écoute. Elle connaissait aussi Hélios, mais c'était un cas à part. Mais les autres? Tous ces fâts pourris d'orgeuil et se croyant supérieurs à la piétailles parce qu'ils étaient nés avec une cuillère en or dans la bouche? Elle en avait été écoeurée au mariage royal, puis à celui de la jeune June des Isles.

Mais l'atmosphère se détendit quand Roxane loucha vers la nudité de l'homme et que celui-ci s'en rendit enfin compte, géné. Elle, ne l'était pas du tout, mais à le voir sourire en réponse à son rire et à voir son expression, elle aurait juré qu'il était bien plus embarassé qu'elle, alors qu'elle était sensée être une jeune fille effarouchée et pure, non? Raté.

- "Je suis prêtresse guérisseuse, Messire. Des hommes nus, j'en ai vu quelques uns. Même si je dois admettre que c'est rare d'en voir d'aussi agréable constitution que vous."

Et elle disait cela avec un naturel désarmant, la petite effrontée. Et cela ne passait même pas pour de la provocation dans sa petite bouche en coeur.

- "Je n'ai fais que mon devoir messire. J'ai été heureuse de trouver un survivant parmi tous ces morts..."

Son regard se fit plus lointain alors qu'il revoyait les cadavres jonchants les couloirs. Les femmes violées et suppliciées par les soudards, faisant écho à son propre passé. Mais son regard redevint lumineux quand il se présenta à son tour.

- "Enchantée Arthur."

Il posa alors des questions délicates. Le sourire de Roxane ne se fana pas mais elle cherchait une réponse à toute vitesse. Elle ne voulait pas mentir, mais elle ne pouvait pas non plus dire la vérité sur un secret qui n'appartenait pas qu'à elle... Leirn sentit son dilemme et vint voleter jusqu'à elle pour venir se poser sur son épaule et lui caresser le cou du bout du museau. Un sourire énigmatique se peingit sur les lèvres de l'ange.

- "Il est des choses en ce monde qu'il vaut mieux ignorer Arthur. Il est des secrets qui ne peuvent être dévoilés. Si cela ne concernait que moi, peut-être vous répondrais-je franchement. Mais ce n'est pas le cas. Et je préfère ne pas vous mentir. Ce que vous avez ressenti ou entendu n'était pas que le fruit de votre imagination, même si inconscience et réalité semblent s'être mêlés. Sachez juste que vous êtes en relative sécurité ici, autant qu'on puisse l'être dans une ville assaillie par l'ennemi. Je suis d'ailleurs navrée de la pauvreté des lieux..."

La jeune fille leva les yeux vers le ciel, là où il y aurait du avoir un toit.

- "J'ai grandi dans cette maison... j'en suis partie et quand je suis revenue, tout avait été brûlé pour éradiquer la Peste. Je suppose que mes parents ont succombé."

Elle se mordit la lèvre, soudainement très vulnérable. C'était un passé encore récent, à peine plus d'un an, mais c'était encore une plaie à vif. Comme la mort de Triss...

- "Et vous, que faisiez-vous au château? Êtes-vous un garde de la ville? Un soldat? un chevalier?"

Son regard se mit à briller quand elle parla de chevalerie. Elle aimait le discours de l'homme, qui correspondait à son idée d'un chevalier, un vrai.
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeJeu 15 Oct 2009 - 12:31

A sa réponse sur l’évocation angélique qu’elle rejeta, trop modeste sans doute pour admettre qu’elle en avait les traits, et le sourire d’ailleurs, s’en était agréable, elle ne pouvait sans doute pas imaginer à quel point. Voir un beau visage, un doux sourire s’afficher sur un visage sans que celui-ci ne soit forcé, factice, dans un monde faussé où les cartes sont troubles qu’est celui de la noblesse de cour. Ici, rien de mensonger, juste la franchise d’une délicate et sublime expression réchauffant le cœur, redonnant un peu d’espoir à Arthur de rencontrer enfin des gens vrais, ne se souciant pas autant de ce qu’on pense et qui sont naturellement meilleurs.
Il voulu tout de même continuer, appuyant l’idée et quand elle lui demanda de lui faire un signe, il se contenta de poser son regard d’émeraude sur elle et de faire un léger signe de la main, pas un seul mot, juste ce signe qui saurait prendre tout son sens.

Il écouta avec beaucoup d’attention ensuite ses mots sur les chevaliers, si il y avait un domaine qu’il connaissait, ce devait être celui dans lequel baignait et s’était illustré sa famille depuis des siècles, devenant sans nul doute l’une des plus anciennes et reconnus familles de la chevalerie, il n’en était pas un, mais savait tout ce qu’il avait besoin de savoir sur eux, mais aussi sur ce qui se fait ailleurs. Elle avait une vision qui s’était étendue, elle savait ce dont elle parlait et dévoilait par la même sa façon de concevoir la pureté de l’idéal et cela lui plaisait plus encore. Son mépris modéré mais visible de la noblesse la rendait plus encore meilleure, mais comment prendrait-elle une possible révélation de ses origines… ? Quoiqu’elle serait plongée dans une confusion, car à la noblesse dans la condition, l’idéal chevaleresque respire et s’épanouit encore dans la manière de concevoir et agir, alors où le placera t’elle ?
Sur un ton moins amusé, plus sérieux mais toujours d’une douceur et d’une mélodie élégante et agréable, la franchise gagnant ses mots.


- Dame… Hm, Roxane… Vous avez à la fois raison et tord, et c’est là l’aspect malheureux des choses, et le revers du prestige non voulu des exploits guerriers des chevaliers d’antan. Fut un temps où les rares véritables braves méritant le titre des justes étaient seuls à le posséder et où la noblesse ne s’y intéressait guère. A cette époque s’épanouissait ceux dont vous parlez, ces héros qui ne recherchaient aucunement la gloire et la richesse, évoluant et vivant par un idéal qui faisait passer la vie des autres avant la leur…
Aujourd’hui, ce titre est devenu synonyme d’un certain prestige et nombreux sont désormais ceux le portant en ce sens, l’ont même acheté plutôt que le mériter… En somme, le rang des chevaliers a perdu beaucoup de sa signification et rare sont ceux à encore défendre les vraies valeurs.


Il n’en dirait pas plus, le sujet n’était pas à cracher sur la noblesse dont il faisait parti, elle voulait savoir où était l’idéal chevaleresque, il venait de lui répondre, ou presque.
Et puis, elle aborda rapidement un sujet bien moins sérieux, celui de sa nudité et ses mots, sa façon de continuer de prendre les choses, l’invitant à perdre totalement ce qui faisait parti des convenances, c’est ce qu’elle devait vouloir, qu’il se détende même sur ce sujet… Après tout, il était là, avec elle, ses vêtements inutilisables donc condamner à cette tenue d’Adam toute juste couverte par ce qu’elle lui avait donné. Il décidait donc d’accepter de l’embêter un peu à son tour.


- Oh… C’est donc pour ça que vous faites dans la guérison… Peut-être devrais-je retirer cette mante pour que vous puissiez encore profiter de mon agréable constitution, non ?

C’était une taquinerie et le ton allait avec et pourtant, il y avait là une pointe de défi sérieux, comme si il osait la provoquer de lui répondre favorablement, et dans ce cas… Il verra en temps voulu, mais la provocation était là.
Puis elle répondit à sa quantité de questions qui, comme il le devinait touchaient à un sujet sensible, elle était franche et sincère avec lui, elle ne lui dirait rien pour ne pas mentir et pour cette révélation plutôt que de raconter des idioties, il lui fut reconnaissant et il ne put que la croire pleinement quand elle lui dit être en sécurité, elle ne l’avait jusqu’à lors jamais trompé, il remettait sa vie entre ses mains et lui faisait totalement confiance. Il ne comptait donc pas s’éterniser là-dessus car comprenait ses mots et les avait tant vécu en étant ce qu’il était pour les Services Secrets Royaux, et pour tout ce qu’elle montrait et représentait déjà, il respecterait sa demande.
Quand elle parut vulnérable, il se permit la liberté de prendre sa main, la massant doucement, délicatement pour lui montrer qu’elle n’était pas seule, qu’il comprenait et était là pour la ramener dans le présent, une réponse à l’aide offerte.

Enfin, elle lui posa une question peu évidente après tout ça, et réfléchissant un instant, il posa ses yeux sur elle et entreprit une réponse franche.


- A vrai dire et pour être sincère, je ne saurais quoi vous répondre… Ce que je vais vous dire doit rester secret, je vous le dis car votre sincérité vous honore et que je me sentirais mal de vous mentir. Je fus le Chef des Services Secrets de sa Majesté le Roi, noble à sa cour et c’est en couvrant sa fuite que je suis tombé à la bataille avec mes compagnons… Je n’ai des chevaliers qu’une part de leur idéal, du moins, je n’en applique qu’une partie… Je suis l’un des héritiers des Melasinir, l’une des plus grandes familles de chevalerie d’Erac, vivant la conception que vous avez de ce rang, celui d’une branche qui a choisit la noblesse plutôt que la guerre…


Elle serait la quatrième et dernière personne à apprendre ce qu’avait pu être son rôle, avec le Roi, la Reine et Gaëtan, son ancien garde personnel et ami. Par la présente déclaration, il lui faisait démonstration d’une grande confiance, plus qu’aucune autre.
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeMer 25 Nov 2009 - 12:44

La jeune fille éclata de rire quand l'homme la regarda droit dans les yeux et lui fit signe, voyant un ange en elle. C'était vraiment très amusant. Mais non, elle n'était pas pure, ni parfaite. Elle avait été voleuse, pirate, elle avait été souillée de la plus horrible des façons. Désormais, elle s'efforçait d'aider les blessés, dans la mesure de ses maigres moyens. Rien de bien transcendant, rien que de très naturel.

Elle se lança ensuite dans un discours sur la chevalerie. Un discours utopique, qui ne correspondait pas à la réalité. Des chevaliers comme elle les décrivait, elle n'en avait pas rencontré énormément... Les valeurs se perdaient. Hélios en était un, mais il y avait quelque chose chez lui de factice, elle n'aurait su dire quoi.

Arthur répondit alors à son fervent plaidoyer et lui expliqua pourquoi ces hommes de valeur semblaient avoir disparu. C'était désormais un titre prestigieux qu'on achetait davantage que l'on méritait. Elle fronça les sourcils et rétorqua du tac eu tac :

- "Mais les chevaliers sont adoubés par leurs pairs... Comment peuvent-ils laisser des personnes sans morales rejoindre leurs rangs et ternir leur éclat?"

Elle ne comprenait pas qu'on puisse se laisser corrompre par l'argent ou les promesses. elle n'était pas ainsi, elle était un esprit libre et indépendant et elle se moquait comme d'une guigne des convenances. D'ailleurs, elle devait mettre à mal celui d'Arthur en parlant si librement de tout, de la nudité par exemple. Mais elle était ainsi, impulsive et franche. Trop peut être. Nouvel éclat de rire joyeux et argentin alors qu'il entrait dans le jeu :

- "Me voilà démasquée!"

Elle sourit et lui lança un regard malicieux :

- "Ce serait une idée en effet."

Elle ne se rendait pas compte qu'elle flirait avec lui. Elle n'avait pas apprit qu'il fallait garder ses distances avec les hommes, malgré ce qui lui était arrivé plus jeune. Elle avait reprit confiance en elle, elle avait Leirn à ses côtés si les choses tournaient mal et de toutes façons, elle était persuadée qu'Arthur était un véritable gentilhomme. Il lui posa alors des questions indiscrètes auxquelles elle répondit le plus franchement possible sans trahir son secret. Il écoutait, n'insistant pas. il se permit même un petit geste de réconfort, s'attirant un regard brillant et reconnaissant, un regard violet saisissant. Mais elle ne se laissa pas abattre par ses souvenirs et enchaina à son tour une série de questions.

Il démarra alors en lui disant que cela devait rester secret. Elle acquiesça gravement. Ses lèvres demeureraient closes sur tout ce qu'il lui confierait. A qui le dire de toutes façons? elle n'y avait aucun intêret et quand bien même il y en aurait un, elle n'était pas femme à se laisser acheter. Il lui révéla avoir été le chef des espions du roi et qu'il avait faillit succomber en couvrant la fuite du souverain. Elle apprit aussi qu'il descendant d'une famille de chevaliers. Elle retrouva son sourire alors que la curiosité l'assaillait et reprit :

- "Pourquoi ne pas en être devenu un à votre tour?"

Elle se mordit la lèvre et reprit, solennemment :

- "Je vous promet que rien de votre secret ne sera divulgué par ma personne. Je sais ce que c'est que de devoir cacher une partie de soi ou de ses activités. Votre confiance m'honore Arthur."

Un sourire propre à réchauffer n'importe quel coeur s'épanouit sur les lèvres de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeJeu 26 Nov 2009 - 14:18

Il ne répondit d’abord rien à ses questions, laissant les mots s’écouler, laissant même germer quelques idées au fil des paroles de la douceur angélique qui lui avait sauvé la vie et qui maintenant réveillait comme Gaëtan autrefois l’homme, non le serviteur du roi… Et c’est quand elle eut terminé qu’il se mit en tête de répondre à tout. Il eut d’abord un sourire, renoncant à des mots pour exprimer la reconnaissance à cette promesse qu’il sentait être sincère, et le damoiselle était sans nul doute femme de parole, du moins voulut-il le penser… Il prit alors un ton plus sérieux, se concentrant alors sur sa première remarque, concernant les chevaliers.

« Non très chère amie… Les chevaliers ne sont pas adoubés par leurs pairs, c’est aux seigneurs qu’il en vient l’honneur de faire chevalier un homme, le chevalier lui n’est que celui qui doit faire l’apprentissage jusqu’à cet évènement… Ainsi, voyez vous, quand il est des familles de noblesse ne sachant que faire d’un cadet fort inutile et sans héritage, certaines usent de la faciliter, offrant trésors et pécules en échange du prestige de l’adoubement car il ne faut pas se leurrer, les seigneurs pour certains ne sont pas épargnés par la cupidité. Et ces chevaliers dont le rang est acheté, dont l’honneur, l’idéal et le code ne valent guère plus d’un écu se voient un jour accompagné d’un écuyer.
Mais au-delà de ces basses manières, il est des chevaliers qui ne sauraient guère dépasser la nature profonde de l’humain, égoïstement, ils chercheront le prestige, la gloire, la richesse et les dames, sous couvert de dévotion et de vertu chevaleresque, usant de quelques hérauts pour propager la rumeur des exploits. »


Il enchaina sur l’autre question portant à ce sujet, il était peu évident, quoiqu’en un sens si simple de le faire, mais il prit un ton plus doux que le précédent, se voulant accusateur vis-à-vis des ignobles usurpateurs, souillant le titre même que chérissait et tentait de préserver son nom, les siens.

« Quant au pourquoi je ne le suis pas devenu… J’ignore si vous savez ce qu’est la noblesse, mais l’on n’a pas toujours le choix que suppose le dogme de Néera… Il était de tradition dans ma famille à l’origine que le père lui-même chevalier propose un jour à son premier fils de suivre ses traces, s’il refusait, le choix était offert au second, et ainsi de suite… Risquant même la perte de cette tradition pour respecter cette valeur qu’est le Choix. Mon père n’était pas un chevalier… Un cadet qui se refusa à la guerre comme voie, et préféra la noblesse offerte à mon grand père, et je suis l’héritage de ce choix respecté… Je n’ai jamais pu choisir, je devais toujours servir le Roi, mais à sa cour, par les mots et non par l’épée.
Oh, je ne le fais pas à contrecœur, mais c’est ainsi qu’on peut expliquer cela.»


Ainsi se termina la brève histoire, et il en revint à la petite touche d’amusement de cette rencontre, se laissant entrainer dans le petit jeu qu’elle venait d’initier, mettant de côté les manières de la noblesse pour n’être que lui-même, non ce personnage qu’il joue à la cour. Ainsi, reportant son regard sur le sien, il ajoutait avec défi et amusement, la provoquant même du regard.

« Si c’est là l’idée, peut-être devrais-je… »


Laissant mourir sa phrase, il entama très lentement un mouvement, faisant doucement glisser le tissu qui déjà dévoilait une cuisse progressivement. La question se posait alors de savoir si elle l’arrêterait ou bien si il oserait aller au bout de son geste.
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 11:41

Malgré elle, Roxane nota le très chère amie... Ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes (du moins était-il conscient que depuis ce laps de temps) et voilà qu'il lui parlait déjà ainsi. Simple formule de politesse d'un noble rompu à cet art ou sincérité impulsive? Elle ne savait pas et ne l'interrompit pas pour lui demander... Pas tout de suite, mais nul doute qu'elle le ferait dés que possible, avec sa brutalité naturelle. En attendant, elle l'écoutait lui répondre au sujet de ces chevaliers qui achetaient leurs titres aux seigneurs. Elle fit la moue et répliqua aussitôt :

- "Eh bien, je trouve ça dommage que ce ne soient pas les chevaliers vétérans ou ceux qui forment les écuyers qui accordent ce titre à ceux qu'ils jugent dignes. Parce que le système actuel déshonore ceux qui défendent encore cet idéal."

Elle lui avait demandé également pourquoi il n'était pas devenu chevalier lui aussi, s'il descendant d'une famille prestigieuse. Elle apprit que cela était le fait de vieilles traditions et fit la moue, jugeant cela idiot, quelque part.

- "Vous devriez être libre de faire ce que vous souhaitez et non pas ce que la tradition impose... Vous regrettez?"

Elle pencha la tête sur le côté, un sourire aux lèvres et le regard brillant :

- "Parce que, selon moi, vous aviez toutes les qualités requises pour devenir ces chevaliers de légendes qui défendent la vertu, la veuve et l'orphelin... Vous en parlez avec une telle passion..."

Mais bien vite, ils dérivèrent sur le jeu, elle, le provoquant, lui, se laissant aller à relever le défi. Le sourire de la jeune fille se fit plus exquis encore quand il commença à faire glisser la mante pour révéler un morceau de chair qu'elle avait déjà vu. Mais il était inconscient alors, c'était différent non? Elle posa sa main sur celle qui remontait le tissu et déclara, droit dans les yeux :

- "Je vous rappelle que c'est vous qui avez joué les offusqués en vous rendant compte de votre situation vis-à-vis de moi..."

Sa main resta sur celle d'Arthur alors qu'elle se penchait doucement vers lui. Ses cheveux dénoués vinrent flotter autour de son visage alors qu'elle reprenait, sérieuse :

- "Vous m'avez appelé très chère amie toute à l'heure... Vous le pensiez, ou n'était-ce que politesse?"
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MessageSujet: Re: Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari...   Ainsi s'achève la course dont l'unique vainqueur est Tari... I_icon_minitimeVen 27 Nov 2009 - 12:32

« Que voulez-vous, il n’est pas nouveau qu’en de nombreuses choses, l’humanité soit décadente… Il existe encore des représentants, même rare, de l’idéal… Il faut se satisfaire de ce qu’il reste et les remercier de préserver cet héritage. »

Oui… C’est ce qu’il fallait faire car il était bien moins évident, incertain de tenter de faire changer l’ensemble que de voir certains assumer le rôle de gardiens des mémoires et de l’idéal source de tant de légende et de louange.

« Je n’ai pas eu le choix malheureusement… Il n’est point là question de tradition, pour mon cas tout du moins, mon père a choisit la noblesse plutôt que la chevalerie, et il a tenu à éloigner partiellement son fils de ce monde guerrier, ce qui n’a pas empêché que j’apprenne certaines règles de vie.
Quant au regret… Non, ma vie n’a pas toujours été des plus charmantes, mais je n’aurais pas rencontré certaines personnes sans cela, alors pourquoi regretter ? Ce serait manqué de respect à la mémoire de quelques compagnons à qui je dois tant, et à d’autres personnes encore vivantes à qui je dois la vie.»


Terminant sa phrase, il la fixa avec plus d’intensité, ainsi se faisant, elle se savait parmi ces personnes auxquelles il pensait, et bien qu’ils ne se connaissent que depuis quelques instants, il la voyait comme l’une de ses personnes qui font que son passé n’amène pas à une once de regret ou de remord. Il sourit aux nouveaux compliments, et lui sourit avant d’ajouter avec amusement.

« Je vous en remercie, vos mots me touchent sincèrement mais… Non, je ne suis pas fait pour être l’un de ces chevaliers de légendes, car je n’ai pas toutes les qualités requises, croyez moi. Je ne suis qu’un piètre combattant vous savez, je manie les mots sans grande peine, mais confiez moi une épée et je ne vaudrais guère plus qu’un écuyer… Puis, mon cousin représente déjà si bien la chevalerie que nous défendons et préservons au fil des générations, nous avons tout deux trouvés notre place, et c’est très bien ainsi. »

Il n’y avait pas la moindre trace de jalousie dans ses mots, car il n’en existait aucune… Puis vint le fameux jeu entre les deux, écartant, balayant même les manières strictes d’une noblesse fermée pour laisser apparaître l’homme se voulant plus à même de jouer dans un domaine assez osé, après tout, loin d’être exhibitionniste, il se dévoilait à elle, bien qu’elle ne s’en offusque pas, au contraire. Quand elle le fixa, il ne chercha pas un instant à échapper à ce regard, au contraire, il le soutenait tout en appréciant grandement le nouveau contact, cette main posée sur la sienne, l’amenant à stopper sa démarche et son mouvement, pour l’heure en tout cas.

« C’était une autre époque, que voulez-vous… Ca serait là un comportement désapprouvé par la noblesse, bien qu’au vue de certaines rumeurs, nombreuses auraient été les courtisanes ayant voulu en voir autant que vous... Puisque vous n’en tenez pas plus rigueur que cela, n’en semblez pas tant choqué… »

Il ne termina pas sa phrase, ne sachant quoi dire. Puis la proximité s’accentua quand elle se pencha, apportant une atmosphère intrigante et surprenante à l’instant, puis cette question, apparemment, il l’avait troublé, et lui souriant, il lui répondit à voix basse, en douceur, plongeant plus encore l’émeraude de son regard dans le sien.

« D’après vous ?... Je ne veux pas me perdre dans des politesses inutiles en votre compagnie… Je me sens plus paisible ici avec vous que dans cette cour qui me force à jouer un rôle, et vous méritez de moi plus que des fioritures… Libre à vous maintenant de penser que ce ne sont là que de vaines politesses. »
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