Nom/Prénom : Taril Gabriel (à noter que son patronyme est inventé de toutes pièces, parce que cela rend mieux lors d’une présentation que Gabriel tout court. Bien qu’il ai songé, fut un temps, à s’amuser de cela et transformer en Toucour, ou Tùkùr, mais la sonorité lui déplaisait. Quant à son prénom, il est tout ce qu’il y a de plus humain, simplement parce qu’il a été élevé en terres humaines et nommé par l’une d’entre eux.)
Âge : 65 ans (mais vous ne lui donneriez pas plus de 23 ou 24 ans. Allez, maximum 25 à cause de son visage sévère et fermé).
Sexe : Masculin, indéniablement (là, vous pourriez vérifier, mais c’est à vos risques et périls, monsieur n’est pas un homme facile).
Race : Demi-elfe… Demi-drow… non, ça ne va pas. L’ascendance est compliquée. Son père était tout ce qu’il y a de plus humain, mais sa mère était une hybride. Demi-hybride ?
Particularité : Son ascendance, ce n’est pas déjà assez ? Non ? Bon, et si on ajoute à cela le fait que le pirate aurait pu être héritier d’une immense fortune et d’un nom reconnu dans la noblesse humaine, c’est mieux ?
Alignement : Pour la liberté… Neutre ?
Métier : Pirate de métier, Second sur le Fossoyeur depuis peu.
Classe d'arme : Corps à corps, saupoudré d’un soupçon de magie de l’eau (assez peu développée, cela consiste surtout à jouer avec l’eau, au risque de se la prendre dans la figure 8 fois sur 10. En revanche, il est capable de trouver des réponses à ses questions dans l’eau, par une sorte de divination, mais cela reste très, très aléatoire...)
Équipement : Le pirate se bat principalement au sabre (oui je sais, rien d’original là dedans, mais que voulez-vous ?). Naturellement et parce qu’il a un petit côté drow et donc fourbe, ajouté à sa formation de pirate, il cache quelques lames dans ses vêtements et sa botte, juste au cas où. On ne reste pas en vie dans cette profession en se battant à la loyale savez-vous ? Sinon, il porte souvent des pantalons de cuir, emprisonnés dans des cuissardes, une chemise négligemment ouverte sur son torse glabre mais musclé. Et pour parfaire le tout, une cape en peau et poils de loups, pour se protéger du froid et du vent.
Description physique : N’y allons pas par quatre chemins ! Gabriel est plutôt du genre canon. Dans le genre grand ténébreux ombrageux inaccessible et mystérieux, on ne fait pas mieux et croyez-moi, cela plait aux femmes. Cela leur donne des envies de partir à la conquête de cet iceberg aux yeux de glace. Parce que oui, Gabriel est du genre glacial de prime abord, même s’il n’est pas difficile de deviner que le feu couve sous la glace. Un feu certes passionné, mais violent aussi. Mais nous y reviendrons plus tard.
Malgré son apparence jeune, Gabriel sait imposer le respect et clouer n’importe qui de son regard glacial et pas particulièrement amical. Son visage a des traits elfiques incontestables, qu’ils soient sylvains ou drows. Ses lèvres sont minces et souvent pincées, son visage a la beauté harmonieuse de son ascendance, à peine atténuée par son air sévère et lointain. Son visage est encadré d’une chevelure auburn abondante et plutôt indisciplinée, souvent en bataille. Les cheveux sont assez courts, alors que quelques mèches plus longues caressent sa mâchoire. Sa peau a une jolie teinte chocolat, accentuée par les heures passées au grand air. Autant dire que son regard clair n’en est que plus transperçant dans ce visage à la teinte sombre.
On ne peut le nier, Gabriel est plutôt du genre séduisant.
Côté carrure, il a hérité davantage de son père et des drows que des elfes. De haute taille (1m92), le pirate est puissamment musclé, par des heures d’entraînement et de manœuvres sur un bateau, mais aussi grâce à ses gènes qui l’empêchent de prendre un gramme de graisse. Pourtant, il ne paraît pas massif, mais plutôt élancé. Quand il rentre à Méca ou accoste sur le continent, on peut dire qu’il fait des ravages parmi la gente féminine, qui pourtant, ne l’intéresse guère. Il méprise ces femmes qui succombent si vite à son charme dangereux alors que leurs regards se perdent sur les courbes fermes de ses fesses. Il les regarde à peine. Oh, Gabriel est tout ce qu’il y a de plus hétérosexuel, mais monsieur a des goûts d’esthète et ne cèdera pas à la première venue (pas comme un certain capitaine).
Pour conclure, il arrive parfois que le pirate soit prit d’une légère boiterie, séquelles de son accident qui l’a conduit à Méca, il y a 20 ans de cela. Pourquoi ne boite-t-il pas en permanence ? Parce que c’est la douleur qui le handicape et qu’il dompte cette douleur par quelques drogues de son secret.
Description mentale : Le pirate est comme Eris : changeant, indomptable. D’apparence, il est quelqu’un de froid, hautain et arrogant, souvent méprisant. C’est un homme qui ne donne pas envie de s’en approcher outre mesure. Il se dégage de lui un parfum de dangerosité et de violence à peine contenue sous la surface calme et lisse. Il est comme l’océan : parfois calme, parfois prêt à la tempête. Et attention à cette tempête ! Monsieur est du genre à s’énerver sans prévenir, à partir en éclats sans signe annonciateur. Il est ombrageux de par ce côté imprévisible et prompt à s’emporter. Tout juste peut-on déceler un assombrissement de ses incroyables yeux bleus avant l’explosion. Cela en fait quelqu’un d’assez instable émotionnellement parlant. Pourtant, il a apprit à se contenir dans certains circonstances et surtout lorsqu’il endosse son rôle de Second. Il est un supérieur intransigeant et impitoyable, mais assez juste et qui n’hésite pas à mouiller sa chemise aux côtés des hommes s’il le faut. Pour cela, il a gagné leur respect, à défaut de leur sympathie.
Gabriel s’est tout simplement construit une carapace de froideur autour d’une âme écorchée vive et qui crie vengeance. Mais nul ne connaît son histoire. Bien des rumeurs courent à son sujet : ce que l’on sait, c’est qu’il a débarqué sur Méca il y a 25 ans de cela environ. Certains disent qu’il a été sauvé des flots par la déesse même… Rumeurs…
Outre cela, Gabriel est doté d’un esprit acéré et incisif qu’il n’hésite pas à déployer pour rabaisser les autres quand le besoin s’en fait sentir. Il ne faut pas se leurrer, il n’a rien d’un gentil garçon. Ses gênes drows en font un être violent parfois, colérique, emporté, porté sur le sang et le sadisme.
Mais surtout, il est seul, rongé par la vengeance et la rage… Et rien, jusqu’à présent n’a réussit à l’apaiser, pas même les drogues qu’il ingère pour calmer les douleurs de son corps et de son âme.
Histoire :C’est terminé.
Voilà la première pensée qui lui vient à l’esprit alors qu’il tombe, alors que les flots se rapprochent de lui, prêts à l’engouffrer.
Il a 40 ans, ressemble à un gamin de 13 ans, aux membres trop longs, un peu dégingandé. Naïf aussi. Mais alors qu’il rencontre la dureté des flots, son innocence meurt, avec lui. Sa vie défile dans sa tête. Oui, ce qu’on dit est vrai, juste avant de mourir, sa vie défile en un kaléidoscope rapide, qui pourtant résume tout.
CLIC
Un jeune homme et une jeune femme, qui pourtant a une centaine d’années de plus que lui et est une paria s’étreignent et s’aiment. Plusieurs fois. Mais lui, a un rôle à assumer, des devoirs, la tête sur les épaules. Elle… Elle, elle se cherche, elle est rejetée de tous, rejetée des elfes qui la voient comme une abomination, des drows pour la même raison. Elle est née hybride, elle est magnifique, elle est restée naïve, malgré tout, malgré la vie. Et dans sa naïveté, elle se voit s’enfuir avec ce beau noble qui l’aime, fuir loin des préjugés et des devoirs. Et la désillusion est cruelle quand il lui apprend qu’il n’en fera rien, qu’il aime son corps, mais que jamais rien ne sera officiel entre eux. Le cœur de l’hybride saigne et pleure, se brisant en mille morceaux. Elle fuit, elle fuit ses désillusions et son innocence perdue. Elle fuit, sans savoir que dans ses entrailles, le fruit de ces amours proscrites se développe doucement.CLIC
Des cris, du sang, des pleurs.
L’accouchement ne se passe pas comme prévu. Quelque chose ne va pas. Le bébé se présente mal, il ne sort pas et la mère s’épuise. Une prêtresse de Néera l’assiste, impuissante. C’est aussi une amie. Alors la jeune mère lui souffle le nom du père et lui demande de mettre au monde cet enfant, quoiqu’il en coûte. Après tout, que lui a apporté cette vie ? Rien. Juste la satisfaction de donner la vie, en y laissant la sienne. Alors la prêtresse ouvre le ventre de la mère au supplice et sort l’enfant qui s’asphyxie avec le cordon. Mais, libéré, il hurle, alors que la mère le regarde, la souffrance mêlée à l’émerveillement. Elle n’a que le temps de recevoir le petit être contre elle, avant que son sourire ne se fige pour l’éternité sur un regard aveugle.CLIC
L’enfant grandit finalement, auprès de Sara, une jeune fille d’une vingtaine d’années, servante du père du bâtard, qui a perdu sa fille, quelques mois plus tôt et son mari avec elle, emportés par la fièvre. Veuve, esseulée, elle reporte tout son amour sur ce petit garçon aux cheveux de feu et à la peau brune qui la dévisage de ses grands yeux bleus. Des yeux semblables à ceux du jeune Noblegriffon. Elle ne dira rien, elle est grassement payée pour s’occuper du bâtard. Un garçon adorable, qui grandit, malheureusement, un peu trop lentement. Pourtant, son âge mental ne correspond pas à son âge physique. Il est bien plus grave et réfléchi. Silencieux aussi. Et observateur. L’enfant est adorable avec sa mère humaine, prêt à tout pour l’aider, mais plus il grandit, plus il se pose des questions sur ce qu’il est…CLIC
Il a 32 ans et il est appelé à la demeure des Noblegriffon, sur ordre de son père. Sara l’accompagne, dévouée, apaisante. Son demi-frère, Noah, que le patriarche a eu avec sa femme est gravement malade. Il est alors âgé de 17 ans, et son grand frère semble en avoir une dizaine. Etrange paradoxe encore. Pour la première fois, il rencontre son père, un homme déjà âgé. Il a eu son fils légitime sur le tard. Il est inquiet pour son fils héritier, le seul et a peur de perdre tout ce qu’il a entreprit si jamais Noah décède. Alors il a fait venir Gabriel, son premier fils, né de son union passionnée, mais éphémère avec Lliane. Morte en couche. Il observe ce gamin maigrelet aux cheveux auburn et à l’air trop grave pour son âge et lui explique la situation : les Noblegriffon ne peuvent perdre leur fortune, il faut un héritier mâle. Gabriel peut être cet héritier si Noah succombe. L’enfant accepte et comprend. Comprend et accepte. Même si cela lui fait mal de voir qu’il n’est qu’un pion.CLIC
Il a 40 ans et il fête la naissance de Katalina, la fille de Noah, avec le père de la jeune fille. Première cuite avec son demi-frère. Il a eu le droit d’aller voir la mère et l’enfant et a été fasciné par les yeux bleus de la petite demoiselle. Par le doux sourire de sa mère aussi. Et puis, Noah l’a invité à fêter cela. Evidemment, Gabriel a accepté. Enhardi par l’alcool, il a demandé à être reconnu comme un Noblegriffon. Il y a le droit non ? Son frère s’est rembruni, avant de rire et de lui tapoter le dos, le conduisant au port. Gabriel a insisté, inconscient du danger. Et là, au bord de la falaise, le regard de Noah s’est durci en attrapant le bras de Gabriel. Jamais un bâtard ne viendrait souiller le noble nom des Noblegriffon. Jamais.CLIC
Son esprit s’égare alors que le froid de la mer l’étreint. Il a été violemment poussé par Noah, s’est fracassé le corps sur les rochers en contrebas. Il ne sent plus rien, sinon l’eau qui entre dans ses poumons. Inconsciemment, il touche à cette petite fibre magique inconnue de lui et lovée dans son être. Tari ou Eris, qu’importe son nom, semble vouloir l’épargner car il maîtrise son élément. Son esprit s’échappe, il se noie et son innocence meurt.
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Accoudé au bastingage du Fossoyeur, son regard se perd sur l’horizon. Il a 65 ans maintenant et est fraîchement promu Second de capitaine Sepiida. Le Fossoyeur en a connu des capitaines… Le plus fameux étant Amras, mort il y a plusieurs mois de cela maintenant. Fondateur de la Marine Marchande, Amiral… Mort. Cela fait 25 ans que Gabriel est exilé à Méca. Qu’il a apprit à devenir pirate, recueilli par eux alors qu’il dérivait en Eris. Il a apprit à se battre, à se faire respecter, à canaliser la rage de s’être fait tromper par son « frère ». Et la vengeance est toujours en son cœur, un jour, il l’accomplira…
Son regard dérive sur les courbes féminines de Syria… Demie-elfe de son état, absolument magnifique… et inaccessible. Froide comme l’hiver, elle sait se faire respecter et elle le regarde à peine. Cela le change agréablement et il a très envie d’apprendre à la connaître, à découvrir ce que cache cette froideur… rien peut-être… Sepiida a disparu sans laisser de traces. Où pouvait-il bien être ? A terre ?
Gabriel ferme les yeux et revoie Diantra, au moment de la Peste.
Exceptionnellement, il a quitté le Fossoyeur, pour se rendre dans la capitale et retrouver Sara, lui dire qu’il était vivant. Lui apprendre la vérité. Sara était extrêmement âgée, mais toujours en vie d’après ce qu’il savait. Il avait un petit don pour lire certaines réponses dans l’eau, l’une des seules choses qu’il savait faire avec sa magie au demeurant. Très peu fiable, car erratique, mais marchant très bien quand il y parvenait.
Mais quand il retrouva Sara, celle-ci agonisait, victime de la Peste elle aussi. Il ne put profiter de son chaleureux sourire de vieille dame que quelques heures. Il resta à côté d’elle jusqu’à ce qu’elle s’éteigne, la berçant de sa voix d’adulte, devenue grave et mélodieuse. Pas une larme ne fut versée, son cœur était verrouillé. Il brûla son corps et dispersa ses cendres dans l’océan.De nouveau, il observe Syria et surtout, sa superbe chute de reins, alors qu’une envie lui étreigne l’entrejambe. Il n’est pourtant pas habitué à ce genre de réactions violentes de son corps. Agacé, il détourne le regard de la sirène et retourne à sa contemplation silencieuse de l’horizon. Il est Second de Sepiida, l’amiral de la Marine Marchande… Belair le remplace provisoirement et il a réussit à briguer le poste de Second grâce à cette promotion surprise. Ne reste plus qu’à conserver de poste si Haize revient.
Il se bat pour la liberté, pour que les Nobles perdent leurs privilèges… La guerre civile fait rage en Diantra. Peut-être est-il temps de retourner à terre et de régler ses comptes avec les Noblegriffon…
Sur cette pensée, la douleur le foudroie, remontant le long de sa jambe et le faisant se raidir. Il retient un juron et le plus naturellement du monde, sort une herbe de son escarcelle qu’il glisse entre ses lèvres, mâchant doucement la drogue qui lui est devenue indispensable. Et son esprit se perd de nouveau.
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Comment trouves-tu le forum ? : Génial, sinon, je n’y serais pas
Comment as-tu connu le forum ? : C’était il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : VyrL