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 [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir

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Larme pourpre
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MessageSujet: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 17:22

C’était une mission comme une autre à Sol’dorn après tout : se renseigner sur la cible et son entourage puis l’éliminer au moment opportun et sans laisser de traces. Mais alors pourquoi, pourquoi donc, rien ne se déroulait comme prévu ?...

Premièrement, la planque qu’on lui avait indiquée n’en était pas une, squattée par une bande de va-nu-pieds. Ensuite, pas moyen de mettre la main sur le sympathisant de la guilde qui avait reçu la demande de meurtre des mains du commanditaire et devait lui fournir des informations sur la cible. De plus, il n’y avait, apparemment, plus une auberge de libre dans cette ville dans laquelle nombreuses rumeurs n’avaient pour ainsi dire aucun intérêt sauf une. En effet, pour couronner le tout, il semblait y avoir une autre personne qui posait des questions dans cette ville. Elle n’était pas plus bavarde que Larme pourpre mais apparemment elle savait être très persuasive car c’était à peine si l’assassin avait besoin de demander pour qu’on lui crache le morceau en demandant à être épargné.

Tout ça pour éliminer un meurtrier drow qui ne faisait pas dans la dentelle, probablement à la solde de quelqu’un d’autre allez savoir, mais qui étrangement ne laissait jamais assez de traces pour qu’on ait la preuve formelle que c’était lui, bien que tout le monde semble le croire. Il devait y avoir du rançonnage et du racket dans cette ville (ce qui n’était pas nouveau, encore moins dans cette ville) par un ou plusieurs groupes de criminels(ou tout simplement de Drows). Le commanditaire était un marchand de tapis, maître d’une manufacture employant 10 personnes (plus de nombreux esclaves) qui avait voulu tenir tête aux racketeurs et avait vu deux de ses employées féminines, dont une de ses filles, se faire violemment torturer, violer et tuer devant ses yeux. Dans une telle situation et dans cette ville, impossible de mettre un contrat publique sur une tête sans se faire éliminer à moins bien sûr de faire partis des puissants. La seule solution était de faire appel à la guilde. Elle prenait cher, très cher, certes, mais c’était mieux de se ruiner une fois que de se faire pourrir toute sa vie, léguer ses dettes à sa descendance et voir ses proches souffrir parce qu’on ne peut ou ne veut pas se laisser racketter.

Les rumeurs n’étaient pas intéressantes pour Larme pourpre, mais une information circulait à propos d’une vente aux enchères et d’un objet de grande valeur mais quant à savoir de quoi il s’agissait, on pouvait toujours se brosser…

Larme pourpre avait repéré un individu qui pourrait lui fournir les renseignements qui lui manquait sur sa cible. C’était le parfait stéréotype du bonimenteur vantard qui cachait sa petite taille et ses traits presque laids sous ses cheveux sales par un faux charisme de beau parleur d’abord sympathique puis très vite épuisant. Jusqu’à son physique et son odeur, cet individu était en tout point semblable à une fouine. Larme pourpre devait l’isoler dans un coin et lui tirer les vers du nez ne s’assurant qu’il ne mentait pas. Malgré les 100% de chance qu’il débobine des bobards sur une multitude d’assaillants qu’il avait dû affronter pour s’en sortir vivant après coup, il y avait aussi presque 100% de chance qu’il n’en ait jamais l’occasion (on est jamais trop prudent).

Ces dernières années, Larme pourpre avait enfin compris les intentions et les recommandations de son instructeur. Le temps passait et ses souvenirs d’antan revenaient rarement à la surface. Au début ce n’était qu’une gêne vite oubliée, mais avec une alimentation beaucoup plus riche et une tension beaucoup moins grande depuis son entrée à la Guilde, le corps encore enfant de Larme pourpre avait commencé à lentement se développer et il lui avait fallu faire refaire presque sur mesure ses vêtements devenus trop courts et trop serrés à la taille. L’avantage de grandir c’est qu’on peut aussi cacher plus de choses dans les doublures de ses habits. Ses cheveux aussi avaient poussés et, bien que camouflés dans le costume en dehors de quelques mèches rebelles, ils resteraient de relative longue taille pour protéger la nuque d’une frappe éventuelle. Restait le problème régulier de la nouvelle lune, mais ça aussi leur instructeur l’avait également sous-entendu, bien qu’il n’ait donné aucun détail pour le contourner… Peut-être qu’il n’en savait rien en vérité ? Mais ce n’était pas un souci pour Larme pourpre car, bien que le mystère entoure sa naissance, celle-ci ne s’était pas faite de la dernière pluie comme le dit l’expression. Ainsi, les missions plus « banales » les unes que les autres mais toujours uniques, s’enchainaient à un bon rythme. Souvent, le temps d’accomplir parfaitement sa mission et de revenir, il ne fallait pas plus de quelques jours pour qu’une nouvelle demande ne lui soit confiée. Il faut dire que le climat de conflit et de confusion qui régnait en Miradelphia avait vu fleurir les affaires de la Guilde qui en était au point de devoir faire de nouvelles recrues (il faut dire aussi que quelques membres avaient tout de même plus ou moins mystérieusement disparus, car ce n’est pas un métier sans risques).

Revenons-en à notre fouine… Il faisait nuit. Larme pourpre attendait de la voir sortir d’une taverne dans laquelle elle avait passé la soirée pour la pister depuis les toits. Des clameurs et des bruits intrigants attirèrent l’attention de l’assassin qui méditait en attendant. Une rixe s’était déclenchée. Il ne fallut pas attendre très longtemps avant de voir fuir la pauvre petite créature en panique probablement à l’origine d’un malentendu. Dans son méfait, la fouine en sortait ravie car elle avait pu profiter de la confusion pour dérober une bourse clinquante. Pathétique… Après s’être éloignée de quelques bons mètres sans trop se presser, elle se retourna brusquement lorsqu’un homme vola à travers la porte restée entrouverte de l’établissement. Agissant par instinct de survie, l’animal se faufila dans une ruelle au moment où sortait un grand type baraqué à peine retenu par ses camarades (ou ses larbins). Le type en question collait presque au portrait de la cible mais ce n’était pas elle puisqu’il s’agissait d’un drow. Probablement un homme de main à son service ou bien un autre lieutenant du même employeur…

La fouine était en train de s’enfouir quelque part dans les ruelles en tonnelles. Une autre ombre que Larme semblait l’avoir repérée depuis le sol et s’était lancée dans la même direction. Larme pourpre bondissait à sa poursuite depuis les toits mais il lui faudrait bientôt bondir dans une ruelle dégagée pour ne pas perdre sa proie si jamais elle profitait d’un portique pour s’enfiler dans une maison par une porte dérobée. Cela s’était-il déjà produit ? Larme pourpre ne la voyait pas ressortir du réseau de ruelles. Non, c’était autre chose… il y avait des comme des voix venant de tout près. Larme pourpre sauta par une ouverture pour atterrir dans une venelle des plus obscures, juste à temps pour voir sa proie se faire tuer et une grande ombre disparaitre sans tarder à l’opposé en laissant couler un instant un fin filet de liquide plus noir que la nuit d’une lame aux reflets rouges rapidement disparue elle aussi.

Est-ce que la présence de Larme avait été détectée ? D’où peut-être la raison la raison de la fuite précipitée ? Qui était cet assassin qui marchait sur ses plates-bandes ? Etait-ce celui de la rumeur dont larme pourpre avait pu se reconstituer une vague image mentale en recoupant les différents témoignages ? Mais s’il laissait les témoins en vie, pourquoi avoir tué celui-là ? Probablement pour la même raison que Larme pourpre l’aurait fait… Mais l’heure n’était pas aux réflexions inutiles. On venait de lui tuer sa proie sous ses yeux, Larme pourpre se devait de poursuivre l’assassin pour en apprendre plus sur lui et peut-être parvenir à avoir une discussion. Mieux valait éviter d’être à plusieurs su la même affaire sans travailler de concert, sinon c’était se mettre mutuellement et inutilement des bâtons dans les roues et au pire, en venir à s’affronter sans réelle nécessité…

Larme pourpre abandonna la victime comme si celle-ci ne l’avait jamais intéressée pour se jeter immédiatement à la poursuite de la piste rouge menant à une ombre qui apparemment semblait connaître les recoins de cette ville comme sa poche…



Dernière édition par Larme pourpre le Lun 9 Juil 2012 - 19:41, édité 1 fois
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Shuru Kaaltur
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeVen 16 Mar 2012 - 20:31

    Le ciel s’était obscurci. À l’intérieur d’une taverne réputée pour la qualité de son alcool, Shuru sirotait une tasse de bière forte qu’il avait achetée grâce à de l’argent volé, le regard vague errant sur le mur qui se trouvait devant lui. Il s’était pris une petite table dans un coin sombre du bâtiment.

    Il avait exceptionnellement changé son habituel accoutrement olivâtre pour une cape plus sombre, qui lui donnait un air beaucoup plus sinistre. Le capuchon était rabaissé devant ses yeux, de sorte qu’on ne voyait plus que ses lèvres charnues qui esquissaient l’ombre d’un sourire malicieux. Tout ça dans le but de ne pas se faire reconnaître. Car contrairement à ce qu’on aurait pu croire en connaissant ses habitudes, il ne se trouvait pas là pour se reposer : il épiait quelqu’un. Nous aurons cependant l’occasion d’en reparler un peu plus tard.

    À ses côtés, l’homme qu’il espionnait n’avait toujours pas pris la parole. Malgré lui, il se mit à réfléchir. Son esprit vagabondait. Depuis quelque temps déjà, il commençait à se lasser de faire des victimes innocentes, sans réel but, ne voulant pas s’attaquer à des gens hauts placés afin de ne pas se retrouver dans l’embarras. De plus, la surveillance s’était accrue dans les environs ; il ne pouvait dorénavant plus s’aventurer près de Naelis. La dernière fois qu’il s’y était rendu, il était passé tout près de se faire tuer. Les guetteurs avaient entendu un bruit indistinct dans les ténèbres ; ils avaient discerné une silhouette penchée sur un corps inerte ; aussitôt, ils s’en étaient approchée et avaient constaté qu’il s’agissait d’un elfe noir ; une poursuite s’était engagée. Le drow était talonné par quatre soldats. Il avait pris les jambes à son cou et avait finalement réussi à les semer ; mais un garde avait réussi à l’attendre du bout de son épée et l’avait blessé à la jambe.

    Ses pensées se dirigèrent vers les premières victimes qu’il avait faites à cet endroit, cela remontant à plusieurs années. Autrefois, le sentiment de jouissance qu’il éprouvait lorsqu’il massacrait quelqu’un était immense. Désormais, cette sensation s’était amoindrie, car ses victimes n’étaient plus assez importantes à son goût ; et il tuait pour aucune réelle raison.

    Mais surtout, il se sentait seul. Terriblement seul. Personne ne connaissait vraiment son talent d’assassin. Il aurait bien aimé qu’on fût satisfait de son œuvre. Mais à qui pourrait-il se confier ? Il n’avait jamais entretenu une relation durable avec un individu. Il finissait toujours soit par profiter de cette personne, s’il s’agissait d’une femme - et qu’elle était de bon goût -, soit par la tuer.

    Il finit par songer à ses parents. Il se remémora la façon dont ils avaient sauvagement été assassinés. Cela lui avait procuré un tel sentiment d’extase ! Son père l’ayant tellement fait souffrir, il méritait ce châtiment.

    Il se souvint que les personnes qui l’avaient tué étaient à la recherche d’un objet de grande valeur. Le malandrin avait tenté d’en apprendre davantage à ce sujet, mais les quatre individus lui avaient glissé entre les doigts.

    Il but d’une traite ce qui restait dans son verre et s’écrasa sur sa chaise. De nombreux sons parvenaient à ses oreilles : le cliquetis de verres s’entrechoquant, le craquement du plancher, le crissement d’une chaise bougeant et des voix, beaucoup de voix. L’une d’elles attira particulièrement son attention. Elle lui rappelait vaguement quelque chose, mais il ne s’en rendit pas tout de suite compte. Elle disait :

    - Nous croyons avoir trouvé une piste. Cette fois-ci, je suis sûr que c’est la bonne. Nous allons retrouver le trésor englouti.

    Shuru sentit un frisson parcourir son échine. Il reconnaissait ce ton. C’était l’intonation qu’avait utilisée celui qui avait parlé pour la dernière fois avant la mort de son père. Il en était persuadé. C’était bien la personne qu’il recherchait.

    Discrètement, il l’épia du coin de l’œil. C’était un homme trapu et de petite taille, aux traits tirés, les cheveux hirsutes. C’était bien lui. Il parlait seul à un autre individu qui ne lui disait rien à première vue. Et s’il réussissait à le faire avouer ce qu’il savait à propos de ce trésor dont il parlait et qu’il recherchait depuis si longtemps, puisque c’était ce qu’il cherchait avec ses acolytes il y avait plusieurs années ? Il deviendrait riche et pourrait ainsi se payer de la bonne compagnie jusqu’à la fin de ses jours.

    L’elfe noir continua à écouter leur conversation ; or elle s’était dirigée vers un autre sujet qui n’avait rien à voir avec le trésor. Il reporta donc son œil sur le mur banal qui se trouvait devant lui, écoutant à moitié.

    Tout à coup, une clameur s'éleva dans la pièce. Elle fut suivi d’un son sourd. Une bagarre s’était déclarée dans la caverne. Il ignorait qui en était l’origine. Plusieurs personnes s’étaient levées, y compris la cible du drow. Cette dernière se dirigea vers la sortie de l’endroit ; Shuru le suivit subtilement. Une fois rendu à l’extérieur, il empruntant une ruelle plongée dans une obscurité presque totale tout en gardant l’homme en vue. Il avait passé tellement de temps à Sol’Dorn qu’il connaissait la ville dans les moindres recoins, ses passages les moins connus. Cela lui avait été à maints reprises utiles lorsqu’il avait été repéré par de quelconques poursuivants.

    Il se faufilait entre les personnes qui se trouvaient sur son chemin avec agilité, prenant bien soin de ne pas bousculer personne pour ne pas qu’on ne le remarque. Telle une ombre mouvante, à peine visible dans l’obscurité, il rejoignit finalement l’homme qu’il recherchait. Il sortit hâtivement un couteau qu’il plaça sous sa gorge. Celui-ci déglutit avec difficulté.

    - Que sais-tu sur le trésor englouti dont tu parlais précédemment ?

    - Mais… mais comment sais-tu…?

    - Réponds à ma question, sinon je te tue.

    L’autre rit grossièrement - on pût cependant déceler que sa voix était empreinte de nervosité.

    - Si tu me tues, tu ne pourras rien savoir sur ce trésor, répliqua-t-il.

    - Ne joue pas au malin avec moi. Je sais que tu n’es pas le seul à connaître son secret. Je trouverai les autres. L’individu auquel tu parlais tantôt en sait certainement beaucoup à son sujet. Je n’aurai qu’à lui demander.


    Étant conscient qu’il ne pourrait rien tirer de plus de lui, l’elfe noir planta sans avertissement son couteau dans le corps de l’homme, qui s’affala lourdement au sol, sans vie. Le liquide vermeil qui s’écoula de sa blessure tacha sans qu’il ne s’en aperçoive la semelle d’une des bottes de l’assassin, qui s’éloigna comme si rien n’était jamais arrivé.

    Empruntant une démarche la plus naturelle possible, il prit la direction de la taverne. Il avait encore soif. Non, pas de bière, c’était autre chose. Il avait soif de sang. Et de richesse. Il allait tirer de l’interlocuteur de sa dernière victime tout ce dont il était capable. Il n’aurait qu’à se faire passer pour un ami du défunt.

    Il emprunta une ruelle plongée dans la pénombre comme raccourci.
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Larme pourpre
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 17:46

Spoiler:
Finalement, l’assassin ne se déplaçait pas si vite que ça, il empruntait juste des ruelles sombres et des tournants précis qui auraient semé n’importe quel amateur. Larme pourpre en revanche, avait l’habitude de la traque et que ce soit un assassin ou un vulgum pecus, c’était du pareil au même, l’important était de ne pas se faire repérer.

Larme pourpre devait connaître la raison de l’acte de cet individu, afin de déterminer si oui ou non il allait demeurer une gêne pour sa mission et s’il serait nécessaire ou pas de s’en débarrasser… Mais prudence tout de même, l’homme (du moins semblait-il de par la carrure de la silhouette) avait l’air habile. En tout cas il savait se servir d’une lame c’était certain. Il n’avait fallu d’un coup d’œil pour apercevoir la précision de la blessure : la « fouine » n’avait pas souffert le martyr et s’était écroulée immédiatement. Quoique, peut-être avait-elle juste été terrassée par la douleur ou l’anémie subite et qu’elle n’était pas encore tout à fait morte ? Mais qui s’en soucie ?

Au détour d’une ruelle, Larme pourpre arrêta sa traque. La silhouette était revenue dans la rue de la taverne, éclairée par quelques lampions par-ci par-là. Elle était revenue au point de départ comme si de rien n’était ou comme s’il s’agissait de sa destination première. Sa capuche ne permettait pas la moindre identification mais les autres détails ne trompaient pas un observateur aguerri. Les formes, les contours et les détails oubliés comme l’extrémité du pantalon et les chausses qui ne sont pas couvertes, à présent qu’il y avait un peu de lumière, aucun doute que Larme pourpre pourrait reconnaître cet individu de dos entre tout autre.

S’il revenait dans la taverne, ce n’était probablement pas pour aller siroter une bière après un bon meurtre, il devait y avoir autre chose… à moins tout simplement qu’il logeait ici et qu’il avait attendu que sa cible sorte pour pouvoir s’en débarrasser à l’extérieur et revenir sans éveiller les soupçons…

Cette fois, notre jeune membre de la guilde allait devoir à son tour pénétrer dans l’établissement. Pour cela, il lui faudrait attendre un certain temps et/ou profiter de l’entrée d’un petit groupe pour se fondre dans la masse.

A l’abri sous une alcôve non éclairée avec vue sur la taverne, Larme pourpre patienta quelques minutes avant de se glisser derrière deux types aux armes mal cachées en pleine discussion à voix basse, de les devancer puis de leur ouvrir la porte pour les laisser passer avant de s’engouffrer à leur suite. Seul l’un des deux types nota l’étrangeté de la situation lorsqu’il remercia Larme pourpre d’un vague signe de la main tout en continuant à se diriger vers le comptoir.

« Tu le connais ? »

« …Hein ? Qui ? »

« Le type der… ? »
Mais un coup d’œil par-dessus son épaule lui indiqua qu’il n’y avait plus personne. « Ok laisse tomber… »

« Ouai, t’écartes pas du sujet tu veux ? Alors à propos de cette fille… »


L’assassin bien entendu avait immédiatement pris la direction de l’extrémité près du mur d’une grande table rectangulaire bien peuplée. Le côté du mur, le coin des tristes comme on l’appelait, le coin le moins éclairé de la table situé juste sous la voute formée par le balcon intérieur, là où les taciturnes et les mélancoliques aiment se mettre pour ruminer en sirotant leur bière tandis que les joyeux drilles festoient jusqu’à l’autre bout. C’était également le coin préféré des gens qui souhaitaient passer inaperçu, tels les espions et les assassins… (Fichtre pourquoi les tavernes n’avaient-elles pas toutes ce même design ?)

La bagarre était depuis longtemps terminée, ce n’était qu’une empoignade qui avait jetée dehors le mécréant et offert au vainqueur une bière gratuite de la part du patron pour le remercier d’avoir évité de faire du grabuge et aussi pour calmer l’atmosphère. La nuit était déjà avancée et les élans festifs et les histoires drôles avaient commencé à tourner en anecdotes saugrenues ou morbides. Justement le type d’à côté en avait une à raconter à mi-voix à ses camarades de tablée :

« Tu sais pas c’qui l’est arrivé à mon frère l’aut’ jour ? L’a bousculé un Drow ct’abruti ! Il en savait rien bien sûr jusqu’à l'moment où l'type s’est retourné et lui a jeté un regard noir à vous glacer le sang ! »

« Et alors quoi ? Il s’est fait tuer ? »

« Crétin ! Si c’était le cas, comment crois-tu que je pourrais te raconter c’t’histoire ? ‘Reusement il a eu de la chance, faut croire, mais il a eu la pétoche de sa vie au point d’en faire dans son froc quand l’autre l’a gratifié d’un sourire carnassier avant de faire comme ça : « couuuic », avec une petite lame sous sa gorge puis de repartir comme si de rien n’était… »

« Bah mince s’il est pas d’jà mort ma parole c’est qu’il le sera bientôt… »

« Pour sûr que depuis il est venu s’enfermer chez moi… Heureusement qu’il a ni femme ni gosse, pour sûr qu’ils seraient mort avant lui ou qu’ils en auraient fait des esclaves… Oh tavernier ?! Ma chope est vide ! Tavernier ! »


L’homme était loin de se douter qu’il pouvait y avoir un Drow dans cette taverne… Et en parlant d’esclave, la serveuse qui vint lui apporter sa bière en était probablement une vue sa jeunesse et sa timidité. Toutefois, contrairement à d’autres établissements, ici les clients n’avaient pas l’autorisation d’y toucher, afin de ne pas se mettre à dos le propriétaire. Toutefois le contraire pouvait s’envisager si jamais l’un de ces client par un malencontreux hasard, se retrouvait être un membre des racketeurs du quartier, peut-être que le patron en personne avait des informations sur la cible de Larme pourpre ? Mais ce serait de dernière utilisé car comme tout le monde le sait, un tavernier, traditionnelle mine d’information pour quelques pièces, pouvait tout aussi bien être la pire source de confiance pour la même raison…

Larme pourpre avait repéré sa « nouvelle cible » l’individu avait eu la même idée, dans l’ombre à l’extrémité d’une table un peu plus loin. Que faisait-il exactement ? Ecoutait-il une conversation, attendait-il un instant particulier, ou sirotait-il tout simplement une bière ? Larme pourpre n’allait- pas tarder à le savoir…
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 21:13

    Shuru regagna la taverne sans encombre. Il était persuadé qu’il n’était pas suivi, et même si ç’aurait été le cas, il savait très bien se défendre et pourrait s’enfuir aisément en empruntant tous ses raccourcis secrets. Quand il entra dans le bâtiment cependant, il constata que la personne avec qui sa dernière victime s’étaient entretenue auparavant avait trouvé un nouvel interlocuteur. L’elfe noir reprit donc le plus naturellement du monde son siège dans le coin de la pièce. Quand il s’agit, la semelle d’une de ses bottes fit un bruit de crissement lorsqu’elle se posa sur le sol. Il constata qu’elle était légèrement maculée de sang. Il se ne soucia pas ; le plancher était malpropre, recouvert des traces de pas et de flaques de bière séchée, donc on ne remarquerait pas si jamais il avait laissé des empreintes rouges.

    Le drow jeta un regard en biais à l’individu avec qui il désirait s’entretenir. Il pourrait peut-être obtenir davantage de renseignements que s’il utilisait la force si jamais il prêtait oreille à sa conversation. Il mit par conséquent à l’épreuve son ouïe fine.

    - Alors, disait sa cible, tu restes encore longtemps ici ?

    - Non, répondit l’autre ; je compte partir bientôt pour Diantra. J’ai de la famille là-bas. Et toi ?

    - Eh bien…

    L’homme sembla réfléchir un instant, puis il se pencha vers l’avant pour s’approcher de son interlocuteur pour lui murmurer quelque chose, qui fut malheureusement inaudible pour l’assassin. L’autre paraissait de plus en plus intéressé par ses propos. Après un certain temps, la cible conclut :

    - Tu me rejoindras demain derrière la boutique d’Hector, n’oublie pas. Équipe-toi pour un long voyage.


    - Finalement, je crois que ma famille peut attendre
    , fit l’autre avec un large sourire. Nous allons devenir riches comme des dieux. Mais tu ne crois pas qu’on se disputera quant au partage du trésor ?

    - L’or et les joyaux sont en une telle quantité que nous ne pourrons en ramener la totalité : ne t’en fais pas pour ça. Ce n’est pas pour rien qu’on cherche cet endroit depuis plusieurs années. Je viens tout juste de m’entretenir avec quelqu’un qui s’y connaît très bien. D’ailleurs, je me demande où il se trouve, celui-là. Il est disparu lors de la bagarre.

    L’autre homme le salua et quitta la taverne. La cible s’apprêta elle aussi à partir. Elle but la dernière lampée que contenait son verre et, enfilant son manteau, disparut dans l’entrebâillement de la porte. Le malandrin se leva et le fila discrètement. Il n’aurait jamais cru qu’il était peut-être lui-même suivi.

    En cette nuit lugubre, l’air était frais et vivifiant, mais pas glacial. Le printemps avait déjà fondre les quelques monticules de neige blafarde qui s’étaient accumulés en bordure des routes. Dans le ciel dégagé, les étoiles scintillaient, fine poudre argentée, comme des milliers d’yeux rivés sur lui ; la lune, ronde, était comme un phare ; seuls quelques rares nuages déchiquetés venaient rompre l’uniformité sombre et pointillée de la voûte vespérale.

    Gardant une distance respectable de sa cible, Shuru zigzaguant dans rues et ruelles, se mouvant aussi légèrement qu’une ombre. Il finit par arrêter l’homme dans une ruelle. Il se jeta sur son dos, plaquant une main devant sa bouche. L’autre essaya de mordre ses doigts, se débattant fougueusement, mais l’elfe noir le maintint solidement. Il finit par cesser de lutter ; c’était compréhensible, puisque le drow venait de placer un couteau sous sa gorge, de la même manière qu’il l’avait fait auparavant. Il le plaqua contre le mur.

    - Que… que voulez-vous ? demanda la cible, haletante.

    - Dis-moi immédiatement tout ce que tu sais sur ce trésor dont tu parlais tout à l’heure, ainsi que les informations que t’a divulguées celui avec qui tu parlais avant la rixe ; sinon, un triste sort t’attendra
    , le menaça le vagabond.

    Il songeait évidemment à la torture. L’homme l’avait deviné.

    - D’accord, je vais tout vous révéler. Mais, pitié, ne me faites aucun mal
    , l’implora-t-il.

    La frayeur était clairement visible dans ses yeux, à la plus grande satisfaction de l’assassin. Il devait aussi avoir remarqué de quelle race il était.

    Or tout à coup, un éclat parut dans le regard de l’individu, et un sourire s’étira sur ses lèvres, comme si une idée lui était passée par la tête. La lueur disparut rapidement, car ses yeux devinrent vitreux ; et son corps s’affala au sol, inerte, le couteau de Shuru traçant un sillon sanglant le long de son cou et de son visage. La cible s’était elle-même enlevé la vie grâce à un poignard qu’elle dissimulait probablement à sa ceinture. L’elfe noir jura.

    Heureusement, ce n’était pas la dernière source de qui il pourrait extirper des informations : il se rappelait que les deux hommes s’étaient donné rendez-vous derrière la boutique d’un dénommé Hector. Il n’aurait qu’à y attendre l’autre individu. Cette fois-ci, il ferait certain qu’il ne possédât aucune arme avec laquelle il pourrait se suicider. La réaction de la dernière victime était compréhensible : la mort était assurément moins douloureuse qu’une torture concoctée par un drow.

    Shuru s’éloigna dans l’obscurité, se dirigeant vers l’auberge dans laquelle il dormait. Il avait besoin de sommeil pour avoir les esprits clairs ; mais avant, il devait trouver la boutique d’Hector.

    Il finit par la trouver, puisqu’elle ne se situait pas tellement loin de l’endroit où il se trouvait. Après avoir mémorisé sa position, il se rendit dans son auberge.

    Du moins, c’est ce qu’il s’apprêtait à faire…


Spoiler:


Dernière édition par Shuru Kaaltur le Jeu 10 Mai 2012 - 21:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeJeu 10 Mai 2012 - 12:14

L’un des types de la tablée souffla à ses compagnons de baisser d’un ton au cas où il y aurait eu un Drow parmi les convives. D’ailleurs, il remarqua à ce moment-là l’individu encapuchonné qui venait de s’installer en bout de table. La conversation s’estompa et l’un d’entre eux proposa soudain un changement de thème en faisant remarquer comme le temps s’était amélioré. Les semences pourraient probablement commencer plus tôt et les récoltes supposées meilleures offriraient des prix plus abordables cette année. Tout le monde acquiesça et commença à y aller de son commentaire.

Non loin de l’assassin à la botte tachée, un duo discutait mine de rien. Larme pourpre ne pouvait pas entendre ce qu’ils se disaient depuis sa place, mais ceci n’avait aucune espèce d’importance. Seulement, sa cible paraissait quelque peu les épier.

L’un des deux hommes se pencha pour dire quelque chose à l’oreille du second. Un secret qui raviva le sourire sur le visage de son interlocuteur qui avait l’air renfrogné l’instant d’avant. Le premier, sourire en coin, invita en le pointant du doigt, son interlocuteur à quelque chose que Larme pourpre ne put entendre. L’individu opina puis prit congé en le saluant. Ils avaient probablement conclu une sorte de marché, toutefois ils ne s’étaient pas serrés la main, ce n’était donc pas encore officiel.

Larme pourpre attendit que sa cible bouge. Celle-ci le fit lorsque le premier interlocuteur eut fini d’engloutir sa bière et s’en alla. Une nouvelle traque allait commencer.

Décidemment l’individu semblait connaître les rues de ce labyrinthe qu’était Sol’dorn comme sa poche. Larme pourpre manqua de le perdre de vue au détour d’une succession de ruelles mais rattrapa sa piste de justesse, peut-être même plus facilement la piste de la cible ciblée imbibée d’alcool et d’odeurs de la taverne que celle de son prédateur taché de rouge. Heureusement aussi que la nuit était si claire et dégagée, car bien que les yeux de Larme pourpre soient familiers de la pénombre, sa vision nocturne n’était en loin comparable à celle d’un Drow.

L’homme poursuivit, qui rentrait probablement chez lui, marchait d’un pas assuré mais pourtant pas pressé, il ne se doutait sans doute de rien. C’était l’autre qui se jouait de la configuration et de sa connaissance des lieux pour contourner sa cible tout en restant au plus près, ce qui donnait du fil à retordre à Larme pourpre qui devait rester à distance pour ne pas se faire repérer.

L’homme soudain accéléra le mouvement pour chopper sa cible et la plaquer contre un mur. Larme pourpre ne vit pas la scène mais l’entendit. Le désavantage des ruelles étroites c’est qu’il y a de l’écho localisé, le son se réverbérant d’un mur à l’autre, mais l’onde sonore ne pouvant se propager très loin, étant obligée de ricocher à chaque intersection en perdant en intensité.

Le temps que Larme pourpre se rapproche, le court dialogue chuchoté ne lui parvint que comme un murmure incompréhensible ressemblant plus au bruit du vent. Il ne faisait aucun doute que le prédateur allait encore tuer ce soir. Si cela s’avérait être le cas, Larme pourpre devrait s’arranger « s’occuper » de sa prochaine cible en premier, à savoir : le complice dans la taverne à qui la cible avait révélé quelque chose. Il y avait tout un tas de ruses possibles pour contrecarrer cet individu, ou du moins lui mettre des bâtons dans les roues pour pouvoir avoir le contrôle sur lui. Malheureusement, être privé de l’usage de la parole est un sérieux handicap dans ce cas…

Larme pourpre, un poignard dans la main cachée sous sa cape, regardait depuis l’angle derrière lequel se trouvait l’autre assassin l’instant précédent.

Alors que la cible terrorisée sembla d’accord pour « parler », elle aperçut sans doute dans le dos de son oppresseur le second regard braqué sur lui sans doute trahis par le reflet de la lune. Alors un sourire crispé d’abandon se figea sur sa figure. Larme pourpre ne s’en doutait pas à ce moment-là, mais l’homme avait une dague à portée de main. Il avait probablement pensé un instant pouvoir se débarrasser du Drow et s’en sortir, mais la présence d’un second ne lui laissait absolument aucune chance. Ainsi, il préféra s’ôter lui-même la vie pour éviter des tourments inutiles.

Larme pourpre pensa lorsque le corps s’effondra, que l’agresseur venait purement et simplement de le tuer, comme il avait fait pour le premier sans lui laisser la moindre chance. Pourtant, quelque chose n’alla pas comme prévu puisque le Drow, (cette fois c’était certain), sembla énervé et jura quelque chose pour lui-même bien que ce fut entendu sans être compris par une seconde paire d’oreille qui trainait non loin.

L’Elfe noir tourna talon et s’éloigna comme si de rien n’était de la scène de crime. Il n’était pas très précautionneux avec ses victimes… Toutefois, dans cette ville, l’insécurité était telle que les crimes étaient très fréquents et dans la majeure partie du temps, non élucidés, puisque sans témoins.

Larme pourpre n’avait d’autre alternative dans l’immédiat que de continuer à suivre l’individu tout en faisant bien attention à ce qu’il continue à ne se douter de rien. A cette heure heureusement, on ne croisait guère que des ivres morts, des crève-la-faim endormis, des chiens errants ou l’ombre grise d’un chat… et de temps en temps aussi une patrouille qu’on prenait alors bien soin d’éviter puisqu’on l’entendait marcher au rythme des cliquetis d’armure de loin.

Larme pourpre pensait que sa cible en avait fini pour ce soir et qu’elle allait rentrer se coucher, mais elle s’arrêta devant une porte au-dessus de laquelle il y avait un écriteau en bois. Larme pour ne reconnut pas ce qui était inscrit à cause de la faible luminosité mais mémorisa tout le reste, notamment le parcours et la position de ce lieu dans l’espace. Si cet endroit semblait important, aucun doute qu’il lui serait aisé d’y revenir, au pire cela ferait un point de repère dans cette ville aux ruelles labyrinthiques.

C’était le moment idéal de « s’occuper » de ce gêneur. On ne pouvait rêver d’un lieu plus isolé en pleine nuit : pas un chat à l’horizon, à contre-jour par rapport à la lune, seule une légère brise éliminant temporairement les relents de caniveau.

Sans plus attendre, Larme pourpre sortit une petite sarbacane et souffla une fléchette enduite d’un puissant anesthésique dans la fesse de sa cible. Pourquoi la fesse ? Un endroit rarement protégé par une pièce d’armure… Oh, bien sûr, le temps que le sang propage la substance, la cible pourrait largement réagir, s’enfuir même sur plusieurs dizaines de mètres, ou tenter de se battre. C’est pourquoi Larme pourpre resta dans son recoin à attendre que sa cible prenne le temps de comprendre trop tard que c’était trop tard… Au moins, en tant qu’assassin, sa cible comprendrait-elle probablement qu’en l’absence de manifestation douloureuse, de spasme ou autre sensation d’étouffement avant de perdre conscience, ce n’était pas l’effet d’un poison… et dans le pire des cas, ce serait une mort plutôt douce…

………

Larme pourpre constata effectivement que sa cible était un Drow bien équipé. Il aurait été d’un curieux hasard qu’il s’agisse fortuitement de sa véritable cible… La différence de carrure et l’absence de cicatrice au coin de la bouche confirmait que ce n’était pas le cas. Sa capacité de filature et de traque de ses proies, ainsi que le fait qu’il soit sûr de lui montrait une certaine expérience. Sa confiance, sa faible clairvoyance et trahissait un manque de professionnalisme. Dommage, il pourrait faire un bon assassin avec un peu d'entrainement… Pourquoi ne pas le recommander à la guilde ? Ça ferait un gêneur converti pour un « usage à bon escient », ça ne serait pas plus mal… Si Larme pourpre parvenait à le convaincre d’échanger leurs informations et de s’entraider dans leur mission respective (s’il s’agissait bien d’une sorte de mission ou d’une quête et non pas d’un tueur en série agissant sans raison valable), alors cette mission plutôt mal partie pourrait se transformer en quelque chose d’intéressant !...

Larme pourpre mit sa victime sur le dos, lui ligota pieds et mains à l’aide de sa corde fine, puis « l’enfila » sur son dos en s’allongea par-dessus puis en se retournant. Un coup de main expert resserra les liens autours de sa taille et de ses épaules comme on porterait un gros sac-à-dos. Il n’y avait plus qu’à transporter sa victime dans sa planque. Pas de soucis à se faire, l’anesthésique était suffisamment puissant pour durer au moins deux heures, et au moins une bonne heure sur quelqu’un ayant une forte constitution.

Après un effort tout de même conséquent car la victime était grande et lourde avec son équipement, Larme pourpre parvint à ramener sa victime jusqu’à sa planque : un endroit tranquille puisqu’il s’agissait d’une petite crypte dans le cimetière derrière le Temple de la Déesse des morts. Elle ne semblait pas abandonnée, mais la nuit, personne n’aurait l’idée d’y venir faire un tour…

……….


Une torche accrochée au mur éclairait l’endroit quelque peu étroit pour le sarcophage d’un certain « Threogrim D’Ambron », un « généreux donateur », Larme pourpre en dessous de la torche, (pour être à contre-jour), et le Drow, en face, adossé contre le mur, les mains et les pieds liés dans le dos, son équipement « à l’abris » près de Larme pourpre. Devant lui sur le sol, des papiers déchirés avec des phrases et des questions marquées dessus (les fautes également) :

« Je suis assassin de la Guilde. Tu gêne ma mission : tu a tuer mes informations et pas optenu information.

Tu sai suivre, tu sai tuer, mais pas bon assassin.

Connai tu Guilde ?

A tu mission ? Pour toi ou pour argent ? Quel mission ?

Dis vérité ! Seul ma mission important. Tu travail pas pour gens qui controle Sol’dorn en volant et tuant le gens. Alors pas gêne moi.

Ma mission : tuer « l’afreu » Drow qui execute le gens pour eux, assassin aussi, jamais preuve, je dois trouver. Je pense que autre encore execute pour lui, les tuer aussi. Ce Drow a 1 cicatrice a coin bouche.

Si tu connai information, tu me dis. Si tu connai pas tu trouve. Et moi si je connais pour toi je dis, si je connai pas je trouve. Si tu aide moi je t aide aussi. Si tu dis ton nom, je te dis mon nom.

« Pourquoi ? » Question des gens. Pas mission te tuer, pas tuer si pas besoin. Si aider si utile, si je vois bon assassin, je pas vai informer Guilde sur toi pour surveiller. Et si tu veus entrer la Guilde alors je te propose. Mais sai que epreuve et seul bon assassin entre Guilde.

Tu connai torture, pas besoin naisse pas ? »



……….

(L’entretient semble convaincre Larme pourpre, qui opine et questionne par son simple regard son interlocuteur pour plus de précision sur certains points. A la fin, après une courte réflexion, l’assassin laisse là l’équipent du Drow (avec poignard etc…), puis sort de la crypte sans oublier de lui laisser un dernier message sur lequel est inscrit : « Mon nom : Larme pourpre. Demain nuit ici dire informations et décisions. »)

Spoiler:
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Shuru Kaaltur
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeVen 11 Mai 2012 - 0:28

    Shuru s’apprêtait à se diriger vers son auberge pour passer une bonne nuit de sommeil après cette soirée mouvementée afin d’être prêt à interroger la dernière personne qui pourrait lui fournir des renseignements sur l’endroit où se trouvait le trésor lorsque (ne vous en faites pas cette très longue phrase est bientôt finie) une subtile douleur se fit sentir au niveau de son postérieur, à peine perceptible. Croyant qu’il s’agissait d’une simple démangeaison, il y a porta la main pour se gratter ; mais il constata qu’une petite fléchette était plantée dans sa chair. Il l’ôta et tenta de l’examiner, mais l’endroit était trop sombre. Il se retourna vivement et, regardant tout autour de lui, essaya de trouver qui lui avait lancé le projectile. Sa vue perçante lui permit de percevoir une silhouette indistincte dissimulée dans l’ombre d’un bâtiment, non loin de lui. Il porta la main à la ceinture dans le but de saisir l’un de ses poignards ; il n’eut toutefois guère le temps d’agir qu’il sombrait dans un vague état de torpeur.

    Dans son inconscience, il ne fit que quelques songes mouvementés, et ses pensées furent confuses. Quand il se réveilla, il remarqua tout d’abord qu’il se trouvait en un lieu chargé d’humidité et où l’atmosphère lugubre était oppressante ; sur les murs de pierre se reflétait la lueur vacillante d’un flambeau à la flamme crépitant qui exhalait un léger effluve de résine. Déboussolé, il vit une figure humaine sous la torche. Méfiant, il porta la main à sa ceinture. C’est à ce moment qu’il se rendit compte que toutes ses armes avaient disparu : on s’était même emparé du poignard qu’il dissimulait dans sa botte ! Mais que faisait-il ici et que lui voulait ce personnage insolite ? Il se remémora dans quelles circonstances il était tombé endormi, craignant qu’il ne se trouvât présentement sur son lit de mort.

    Furieux, il voulut sauter à la gorge de son ravisseur ; mais des cordes enroulées autour de son torse lui lacérèrent douloureusement la peau. Il grogna de rage.

    À ce moment, il distingua sur le sol froid et rugueux des papiers froissés et gribouillés. Étant lui-même presque illettré, il ne remarqua pas les fautes qui s’y trouvaient, et réussit cependant à comprendre les mots-clés. Il à la fois surpris et soulagé par ce qu’il lit. Il répondit du mieux qu’il put à chacune des questions écrites :

    - Non, je ne connais pas la Guilde, et je n’ai aucune idée de quoi il s’agit ; je devine toutefois qu’il doit s’agir d’un groupe d’assassins. Quant à ma mission…

    Il hésita un instant, songeant aux mensonges qu’il pourrait dire ; mais, après tout, il n’avait rien à perdre en divulguant la vérité à un autre assassin, qui remarquerait probablement s’il mentait ; il garda néanmoins pour lui certains détails.

    - En fait, il s’agit d’une mission personnelle. Je suis à la recherche de quelque chose de très précieux.

    Apercevant le regard inquisiteur de son interlocuteur, il révéla tout, préférant perdre une incroyable chance de devenir riche que de mourir ; et il pourrait peut-être réussir à le tuer si celui-ci le relâchait et tentait de poursuivre sa mission personnelle. Il raconta brièvement qu’il voulait trouver l’emplacement d’un grand trésor et expliqua ce qu’il avait appris à propos de celui-ci, jusqu’à ce que l’autre parût satisfait de sa réponse, après quoi il poursuivit :

    - On dirait bien que je suis obligé de t’aider dans ta mission… Au moins, elle est dans mon domaine. Je crois savoir quelque chose sur ce drow à la cicatrice au coin de la bouche. Je pense l’avoir croisé une ou deux fois dans une taverne lors de mes nombreuses visites de la ville. Il était souvent seul et songeur. Je crois aussi savoir où il réside.


    Son interlocuteur lui dit que s’il révélait comment il s’appelait, l’autre lui dirait aussi son nom. N’ayant jamais avoué le sien à quelque d’autre, il lui importait peu de le faire. Il songea à un surnom qui ferait trembler quiconque l’entendrait.

    - Je suis Shuru Kaaltur. On m’appelle aussi Lame Vengeresse.

    Il était plutôt satisfait de son idée, bien qu’il ne fût pas sûr que son pseudonyme fût d’une grande utilité.

    Celui qui se présenta plus tard comme Larme Pourpre lui propose alors d’entrer dans la Guilde, à condition de passer quelques épreuves, ce qui attisa fortement sa curiosité. Après un bref moment de réflexion, il accepta sans le dire tout de suite à voix haute. Après tout, il commençait à se lasser de tuer seul ; il pourrait partager ses techniques et ses idées machiavéliques à quiconque le voudrait ; de plus, il pourrait probablement s’attaquer à des cibles plus importantes ; enfin, il serait peut-être récompensé pour ses méfaits. Du moins était-ce comment il s’imaginait la Guilde.

    Quand l’autre évoqua la torture, il laissa entendre un rire sardonique en guise de réponse. Larme Pourpre sembla comprendre.

    Après l’avoir détaché, ce dernier finit par quitter la crypte, lui laissant savoir qu’il devrait revenir au même endroit à la même heure le lendemain pour recevoir des informations et connaître ses décisions.

    Le malandrin sortit à son tour de l’endroit. Il mémorisa son emplacement dans la ville et se dirigea vers son auberge, qu’il atteignit après tous ses détours. Il monta au premier étage de la bâtisse, faisant bruyamment craquer les marches de bois usées, se souciant peu qu’il dérangerait le sommeil des autres gens qui s’étaient probablement tous assoupis dans leur chambre à cette heure.

    L’astre diurne était déjà haut dans le ciel quand il se réveilla le lendemain. Le ciel était dégagé, montrant son azur pur. Shuru passa la journée à flâner, s’arrêtant parfois dans quelque restaurant pour trouver de quoi se mettre sous la dent qu’il mangeait tout en réfléchissant à la proposition que l’autre assassin lui avait faite la veille ainsi qu’à le test qui l’attendait le soir même. Il demeura aussi attentif aux personnes qu’il croisait ; ainsi, il pourrait tomber pas hasard sur l’homme à la bouche marqué d’une cicatrice, ce qui n’arriva finalement pas.

    Le soir venu, il s’occupa tout d’abord d’aller à la boutique d’Hector, attendant patiemment la venue de l’homme qui était supposé s’y rendre, dissimulé dans l’ombre du bâtiment. Or, après plusieurs heures d’attente, il dut se résigner que l’individu n’arriverait jamais - malheureusement. Il se rappelait vaguement de son faciès ; peut-être se trouvait-il à la taverne où il avait pris un verre de trop (car l’elfe noir avait remarqué qu’il y venait quotidiennement), oubliant son rendez-vous. Il serait possible qu’il revienne le lendemain. De toute façon, l’assassin n’aurait eu que très peu de temps pour discuter avec lui : il avait aussi une rencontre au cimetière derrière le Temple de la Déesse des morts, où il ne savait pas encore ce qui l’attendait. En s’approchant de celui-ci, il se prépara mentalement à une éventuellement surprise.

    Le ciel s’était ennuagé. Les nuages striés s’étalaient en de longs filaments dans la voûte grise, presque noire. Le silence régnait autour de lui. Le vent était tiède et doux.

    À pas feutrés, aux aguets, la main crispée sur le manche de sa dague à sa ceinture, il pénétra dans le cimetière.
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Larme pourpre
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 10 Juin 2012 - 18:35

Après avoir laissé sa victime et peut-être future collaboration en plan dans le caveau, Larme pourpre s’éclipsa. Du moins en apparence. Il lui fallait tout d’abord s’assurer de la direction qu’allait prendre Shuru, ou Lame Vengeresse, peu importe… Shuru est plus court et facile à retenir…

Larme pourpre, derrière le mur du temple, attendit qu’il sorte du caveau puis le laissa s’éloigner avant de suivre à nouveau sa trace. A sa grande surprise, il retourna à la même auberge Inn (car c’était le nom du propriétaire).

A présent, il lui fallait retrouver la trace du second personnage impliqué dans la discussion à propos de l’affaire personnelle de Shuru.
Larme pourpre avait une très bonne mémoire visuelle, une compensation de son manque de capacités à communiquer sans doute. Il ne lui faudrait aucun problème pour repérer cet individu au milieu d’une foule. Sauf que… encore fallait-il qu’il soit dans une foule et à l’endroit où Larme pourpre se trouve et le recherche…

Il était tard, la nuit, il n’y a que des patrouilles, des mendiants, des ivrognes et des coupe-gorge dans les rues. Il lui faudrait attendre le lendemain, à moins de pouvoir récupérer quelques informations auprès de l’aubergiste… « récupérer » de manière sournoise bien entendue. A cette heure, les derniers clients étaient partis et l’aubergiste, s’il n’était pas en train de roupiller sur le comptoir, était sûrement dans l’arrière cuisine pour se manger sa part ou se saouler avant de dormir… voire pire, avec son esclave… L’esclave aussi pouvait avoir des informations intéressantes, on ne s’en préoccupe jamais assez des esclaves, pourtant ce sont des individus comme les autres…

Larme pourpre passa par derrière, en crochetant la porte ce qui n’était pas bien difficile vu la qualité de la serrure. Larme pourpre glissa un œil dans la cuisine qui était allumée. C’était une vrai porcherie mais l’esclave était encore là à faire la vaisselle et à nettoyer. L’aubergiste devait roupiller quelque part comme attendu. Si c’était lui qui s’occupait seul de la cuisine, alors il devait effectivement être fatigué. Larme pourpre interrogerait bien l’esclave, seulement communiquer avec elle serait sans doute difficile surtout si elle ne savait pas lire… Mais Larme pourpre avait des talents dans le dessin vous ne saviez-pas ?... Moi non plus à vrai dire… C’est seulement que ce n’est pas une wuiche si vous voyez ce que je veux dire… En dehors de l’écriture apprise plus tard, ce fut son seul moyen de questionner clairement les gens (plus exactement ses victimes) et de retransmettre les informations obtenues durant les missions qu’on lui a confiées durant son enfance. Le langage des signes propre à son enfance n’était lui aussi très imagé mais pas assez développé pour entrer dans les précisions.

Ainsi, Larme pourpre s’empara d’un torchon qui traînait et s’approcha dans la pénombre de sa cible, éclairée dans sa tâche par un chandelier muni d’une seule bougie déjà bien entamée. Trop affairée, la jeune esclave ne remarqua même pas sa présence avant qu’il ne soit trop tard… Un coup vif dans la jugulaire et la pauvre vit des étoiles, s’évanouissant presque dans les bras de l’assassin qui la récupéra et la bâillonna en lui appliquant sa main et le torchon sur la bouche. L’instant d’après l’esclave était assise, adossée au fourneaux, le torchon enroulé lui servant de bâillon. Ses mains étaient liées à ses chevilles devant elle à l’aide du tablier de toile fine qu’elle portait l’instant d’avant.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux après quelques tapes sur les joues, elle eut un peu de mal à comprendre ce qui lui arrivait. Mais les yeux pourpres d’un visage couvert, un doigt à l’emplacement des lèvres et une dague pointée vers elle lui fit presque s’évanouir de nouveau.

Larme pourpre empoigna un carnet sortit d’on ne sait où et dessina vite-fait des figures en une sorte de rébus. D’abord un doigt posé sur des lèvres, un bonhomme stylisé avec une dague une flèche barrée d’une croix et un autre bonhomme stylisé avec des cheveux. En dessous se trouvait le même bonhomme disant quelque chose entouré par un rectangle à côté d’un trait, une autre flèche pointait le bonhomme à cheveux hochant la tête. L’esclave voyant cela ne sut un instant si elle devait rire ou pleurer. En cette époque d’illettrisme, quelqu’un sachant se servir d’un morceau de charbon taillé pour s’exprimer pouvait passer pour quelqu’un d’intelligent ou au contraire de complètement stupide. Evidemment, tout dépendait du contexte. En l’occurrence, l’esclave finit par hocher la tête, sa vie en dépendait.

Première question sous cette forme de rébus en dessins plus ou moins stylisés : sais-tu lire ? La jeune fille hocha la tête négativement… Bon on allait devoir continuer ce petit jeu. En fait il n’y avait qu’une seule question : dis-moi tout sur… je t’épargnerai. Une ou deux minutes plus tard le temps de dresser sur une page déchirée le portrait-robot de l’individu en question. Le nez anguleux, les arcades fournis, les yeux sombres, les lèvres pincés avec une incisive en moins, les oreilles petites et rondes, les cheveux mi long et sales, les joues un peu creuses, le cou pas trop long mais avec une glotte protubérante. A la vue du visage, les yeux de l’esclave s’écarquillèrent, preuve qu’elle reconnaissait l’individu, autrement elle aurait gardé les sourcils froncés.

Larme pourpre, qui s’accroupit en face d’elle, la pria de lui raconter à voix basse et lui retira son bâillon, la dague pointée non pas sur sa gorge mais sur sa poitrine, gardant ses yeux dans les siens pour la déstabiliser et l’obliger à détourner le regard. La dague était juste doucement posée mais à la moindre note trop sonore, elle fut pressée un peu fort pour couper le souffle de la jeune fille sans toutefois aller jusqu’à la blesser vraiment.

L’esclave, pour se rassurer, lui demanda plusieurs fois si sa vie allait vraiment être épargnée si elle parlait, puis, après confirmation, lui raconta tout, absolument tout ce qu’elle savait sur cet individu. Sa langue se délia toute seule sous la pression ou bien l’espoir d’être épargnée car de toute façon elle s’en fichait complètement du sort de ce « client ». De la moindre choppe renversée aux recommandations de son maître en passant par les rumeurs de tables, elle raconta tout ce qui avait un rapport avec cet individu. Larme pourpre écouta patiemment et griffonna quelque chose pour savoir ce qui l’intéressait le plus, à savoir : où vivait-il.

Une fois qu’elle ne sut plus que dire et commença à bredouiller, Larme pourpre lui indiqua d’arrêter, rangea sa dague puis soudainement l’assomma pour pouvoir la délier tranquillement, lui remettre son tablier, et enfin terminer en lui entaillant la surface de la langue pour que le gonflement l’empêche de parler correctement d’ici les prochains jours. Elle aurait donc du mal à s’expliquer auprès de son maître qui interpréterait sans doute ses tentatives d’excuses comme de la fainéantise mais que voulez-vous, s’il l’on épargne une victime, il faut tout de même couvrir ses arrières…

En possession de plus qu’il ne lui fallait d’informations, Larme pourpre partit directement ou presque au domicile de sa nouvelle cible. Cette fois, les questions furent préparées à l’avance. L’homme vivait seul, sa famille était à Diantra. A présent il vivait de petits boulots et de temps en tant qu’homme de main. C’était un ancien mercenaire (plutôt brigand en réalité) venu dans les parages avec sa compagnie qui s’était ensuite rapidement dissoute à la mort de leur chef, on ne sait trop comment mais on le devine. En effet, celui-ci enquêtait sur quelque chose de louche et avait mis le nez dans des affaires de Drows L’homme avec qui il parlait dans la soirée était un ancien camarade. Ils étaient plus nombreux à se donner rendez-vous dans cette taverne mais récemment le nombre a diminué brusquement. Ils étaient probablement sur un nouveau coup car le type, qui était plutôt sympathique mine de rien, lui avait promis un pourboire pour la prochaine fois, ce qui insinuait qu’il allait se faire de l’argent mais aussi qu’il n’allait pas revenir immédiatement. Il y avait aussi cette rumeur à propos de la vente aux enchères dans quelques jours. D’habitude les gens du peuple ne s’en préoccupaient pas, ce n’était pas à la portée, seuls les Drows et de riches commerçants étaient des clients réguliers mais cette fois la rumeur parlait d’une pièce rare, un trésor qui n’avait pas de prix mais c’est tout ce qu’on en savait.

Larme pourpre s’infiltra chez sa cible qui vivait sous les toits en démontant quelques tuiles de bois, rien de plus facile. Tiré de ses songes, l’individu n’eut pas le temps de protester ni même d’attenter à sa vie. Eclairé par une bougie, l’homme tenta de se débattre mais il était allongé sur le dos et emmailloté dans son propre drap, avec un tissu autour de la bouche mais qui ne l’empêchait pas de parler. Quelqu’un était assis sur lui et le tranchant d’une dague se faisait sentir sur sa joue. Une main lui tenait quelque chose devant les yeux, l’homme dû se mettre à interpréter ce qu’il voyait avant de répondre.

« Parle-moi de ce que tu sais sur « le trésor » (des dessins de pièces interprétées comme tel), dis-moi qui est au courant, si la réponse me convient tu seras peut-être épargné du moins ta mort sera rapide, autrement, tu souffriras. »

Pour illustrer d’avantage ces dessins, la lame glissa et entailla légèrement l’oreille, ce qui signifiait que ça serait sans doute la première chose qu’il allait perdre s’il ne disait pas ce qu’il devait.

L’homme en savait suffisamment et suffisamment peu pour ne pas risquer une inutile mort lente et douloureuse. Il raconta qu’il avait accepté une affaire juteuse et (apparemment) sans trop de risques mais qu’il n’avait pas encore eu les détails. En revanche il savait que d’autres de ses camarades étaient au courant, notamment celui qui lui avait en avait parlé. Mais lorsque Larme pourpre lui signifia par un geste qu’il était mort mais pas de sa main, l’homme gémit et dut lui révéler d’autres noms car la pointe de la lame glissait à présent à l’intérieur de son oreille. Larme pourpre avait récupéré presque tous les noms par la servante et il savait s’il lui racontait des mensonges. La lame ressortit et entailla tout le tour de l’oreille lorsque le nom et la description citée ne correspondaient à rien. La victime dut comprendre que son bourreau en savait long et opta pour la vérité, car au pire s’il allait mourir, ses compagnons d’arme n’allaient pas le pleurer, ça leur ferait une part de butin en moins à partager…Le prochain nom cité était déjà mort lui aussi. Larme pourpre lui indiqua et le gratifia d’une nouvelle blessure, la prochaine cible de sa dague serait l’entre jambe, l’oreille n’était qu’un amuse-gueule… La victime bredouilla alors de nombreux noms avec une description minimale. Celui qui ressortit le plus fut Tarn le borgne, un ancien lieutenant qui en toute vraisemblance serait à l’origine du plan.

L’assassin retira sa dague et se redressa, comme si cela l’avait satisfait, puis avant que sa victime ne se pose trop de questions quant à sa survie ou à sa mort imminente, un coup de pommeau à la tempe en eu raison.

Ces informations étaient largement suffisantes. Larme pourpre remonta sur le toit, replaça les tuiles puis s’en alla vers sa planque pour aller piquer un petit somme, la nuit avait été longue, l’aube n’allait pas tarder.

Le lendemain, Larme pourpre tenta de récupérer de nouvelles informations à propos de sa cible réelle, l’individu à la bouche écorché, et notamment de savoir qui lui donnait ses ordres, car il y avait sûrement quelqu’un au-dessus. Son client, ayant été forcé de payer la dernière fois, n’avait pas à s’en faire pour sa vie jusqu’à la semaine suivante au moins, il y avait donc encore quelques jours pour éclaircir les choses sur ces raquetteurs. L’idéal serait d’en interroger un mais seul l’écorché devait savoir pour qui il travaillait… Au pire, il serait possible de l’interroger. S’il refusait de vendre son commanditaire, alors il mourrait de toute façon selon les termes du contrat.

Maigre journée de renseignements mais la nuit précédente avait été riche d’information pour Shuru. Il était évident que l’individu n’irait pas à son rendez-vous en ayant appris que son compagnon était mort, mais comme un assassin était venu le traquer chez lui, il était fort à parier qu’il allait se réfugier chez un de ses anciens camarades au courant de l’affaire voir à Tarn le borgne lui-même. Il n’y avait plus qu’à révéler cela à Shuru en échange d’informations à propos de l’écorché.

Larme pourpre attendit à l’heure du rendez-vous dans la crypte. La serrure en était défoncée, il n’y avait aucun risque que quelqu’un ne puisse l’y enfermer par mégarde surtout à cette heure tardive de la nuit. Devant la porte il y avait un morceau de verre planté dans le sol, reflétant la lumière de la lune ou du moins du ciel étoilé et indiquant ainsi à Shuru, sans surprise, que son rendez-vous l’y attendait.

Des morceaux de papier surtout, posés sur la sépulture centrale, avec des mots et des dessins inscrits racontant sans fioritures ce que Larme pourpre avait appris, notamment la référence à Tarn le borgne.

Larme pourpre attendit son « camarade » pour l’échange de bon procédé et d’informations. Une torche à la main afin à la fois de s’éclairer et de brûler ces papiers une fois la rencontre terminée, l’assassin tenait également dans sa main un papier sur lequel était dessiné un plan grossier du chemin à prendre pour rejoindre la guilde afin de lui montrer sans toutefois lui donner. S’il acceptait rapidement, il lui suffirait de l’y emmener à la fin de sa mission. Sinon, à l’occasion, quelqu’un d’autre sans doute viendrait lui proposer à nouveau en passant dans les parages sous la recommandation de Larme pourpre, qui peut-être (suivant le jugement de ses supérieurs) deviendrait son mentor pour quelque temps et ses premières missions pour la Guilde.

Tiens, Shuru semblait en avance… Une bonne chose pour un assassin.

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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeSam 16 Juin 2012 - 14:07

    Le miroitement de la lueur des étoiles en un point concentré, au sol, attira tout de suite l’attention de Shuru. Il s’en approcha, devinant que c’était un signe placé là sciemment par Larme Pourpre. Il suivit le passage qui menait à l’autre assassin.

    Il aperçut des bouts de papier, qu’il lut hâtivement : il fut quelque peu furieux d’apprendre qu’on lui avait « volé » sa cible, et comprit que c’était pour cette raison que l’homme qu’il attendait de s’était pas présenté à la boutique d’Hector ; mais il demeura impassible.

    - Je connais ce Tarn le Borgne, dit-il, mais il ne rajouta rien d’autre, car peut-être l’autre en savait autant, sinon davantage que lui sur cet individu.

    Larme Pourpre tenait dans sa main ce qui semblait être un plan montrant le chemin à suivre pour se rendre à un endroit – probablement le repaire de la guilde. Il constata toutefois que la ligne qui y était tracée finissait par s’effacer au beau milieu d’un endroit où il savait qu’il n’y avait plus aucune âme qui vive : il devait probablement s’arranger seul une fois parvenu à ce point. Connaissant quelque peu la géographie des territoires drows, il constata qu’il devait se rendre au Puy d’Elda. Cela lui semblait une éternité qu’il n’y était pas allé. Des souvenirs amers envahirent son esprit, réminiscences de son enfance douloureuse ; il revit la torture de ses parents, ceux qui les avait tués… Il se rappela alors qu’il avait vu l’un d’eux il y avait très peu de temps… Oui, sa cible (du moins, leur cible plutôt) était l’un d’eux ! Il était déterminé à la retrouver par tous les moyens… et pourrait peut-être ainsi devenir riche, et côtoyer le Roi des Sombres ! Bon, il était probable qu’il délirât un petit peu, mais des pensées emplies de folie emplirent momentanément sa tête : il s’imagina en train de tuer le souverain des elfes noirs ; on ne parlerait que de lui ! Son bon sens reprit toutefois rapidement le dessus et il se dit qu’il n’aurait aucun intérêt à faire ça, puisque tout le peuple tenterait de le tuer jusqu’à la fin de ses jours, et il n’obtiendrait aucune rançon. S’il rejoignait la guilde de Larme Pourpre, au moins, il aurait beaucoup plus de prestige. Pendant un très bref instant, une lueur embrasée avait été perceptible dans ses yeux.

    Une chose était certaine : il désirait faire partie de cette guilde. Il était prêt à partir sur-le-champ, s’il le fallait ; à moins que Larme Pourpre ne désirât lui faire passer quelques tests avant ?

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Dernière édition par Shuru Kaaltur le Dim 24 Juin 2012 - 15:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 24 Juin 2012 - 14:56

Alors que Larme pourpre avait mâché le travail de Shuru (sans toutefois ajouter de victimes à la liste), ce dernier ne se révéla pas très bavard. Il connaissait la cible, Tarn le borgne, et ensuite ?... Rien a propos de sa propre affaire ? Ce n’était pas avec ça que Larme pourpre allait avancer ni même se faire une idée un peu plus précise sur les capacités de cet individus… Peut-être ne valait-il finalement pas la peine qu’on s’intéresse à lui… Mais peut-être pouvait-il encore faire ses preuves ?

Larme pourpre ressentait de l’exaspération mais n’en montra aucun signe, ne sachant de toute manière pas exprimer grand-chose si ce n’était peut-être par l’intermédiaire de son regard. L’assassin se rappela comment Krevan avait observé ses nouvelles recrues à plusieurs reprises.

Shuru avait du talent pour un assassin, mais aussi des défauts certains qu’il apprendrait sûrement à corriger mais pas en restant seul pour son compte. Ce qu’il lui fallait probablement, c’était du travail d’équipe. Voilà ce que Larme pourpre allait lui proposer : l’emmener cette nuit dans le repaire de « l’écorché » afin de lui régler son compte. Larme pourpre connaissait quelques endroits suspects mais n’avait pas la certitude de choisir le bon du premier coup. En bonne connaissance des lieux, et connaissant apparemment cet individu, Shuru devait savoir ou du moins deviner l’endroit le plus probable où le trouver cette nuit. Il y en avait trois : un entrepôt au sud dans un quartier dangereux car rempli de membres de gang et contrôlé par un marchand d’esclaves, une auberge à l’ouest servant apparemment d’hôtel particulier à un Drow mais où les membres du gang semblaient circuler, et enfin les fondations sous les ruines d’un ancien temple d’Arcamel. Ce dernier point était douteux cependant. Une très bonne planque mais probablement pas pour les membres de ce gang qui ne se cachaient pas pour agir. A moins que ce ne soit pour y cacher des choses ou des « gens ». Mais Larme pourpre le gardait dans ses propositions comme « contrôle négatif » car il y avait peu de probabilités d’y trouver l’écorché et encore moins son éventuel commanditaire. Un point important tout de même, Larme pourpre n’avait pas vu cet individu personnellement dans l’un de ces endroits, d’où son manque de certitude.

Par des signes et par le dessin, Larme pourpre invita Shuru à l’accompagner. La raison invoquée était qu’il y aurait bon nombre d’ennemi à éliminer avant de mettre la main sur l’écorché donc un coup de main n’était pas de trop. La vrai raison était bien sûr de juger un peu plus des capacités de Shuru sur du travail en équipe et sur sa discrétion dans un environnement rempli d’ennemis.

Larme pourpre dessina le visage de l’écorché en stylisé puis un petit plan peu détaillé mais somme toute compréhensible des trois emplacements avec des symboles et des flèches les reliant au visage. Shuru n’avait plus qu’à indiquer l’endroit qui lui paraissait le plus probable. Après quoi l’assassin lui indiqua qu’il lui faudrait « interroger » (torturer plus exactement) cet écorché pour obtenir son commanditaire, (Larme pourpre avait une idée là-dessus, mais encore plusieurs options et surtout aucune certitude). L’avantage d’avoir Shuru, serait qu’il pourrait poser les questions voire éventuellement lui montrer comment il se débrouillait en la matière. Bien entendu, il faudrait avoir fait le ménage avant, ce qui incombait de garder le « boss » pour la fin en évitant qu’il ne prenne la fuite. (Mais une fléchette anesthésiante bien placée pourrait leur éviter à s’en préoccuper).

L’aventure de cette nuit devrait intéresser Shuru en bon assassin qu’il devait être. S’il refusait de toute manière, Larme pourpre ne le recommanderait pas à la Guilde. A ce propos, Larme pourpre lui indiqua qu’une fois cette mission achevée, il lui faudrait retourner faire son rapport et il lui serait possible de l’emmener directement ou bien après quelques jours si Shuru avait besoin d’un peu de temps pour terminer son « projet personnel ».

L’assassin attendit les réponses de son « collègue » et de savoir quel bâtiment il fallait devoir investir 5du moment que ce n’était pas le n°3 qui n’était proposé que pour l’induire en erreur et faisait partie intégrante du test).

Larme pourpre allait laisser Shuru le guider sur place, connaissant mieux la ville de toute façon. Une fois arrivés à destination, l’assassin laissait le soin à Shuru de procéder au repérage, trouver deux entrées différentes à investir (une chacun) afin de les prendre sur plusieurs fronts, tout en restant à portée d’assistance si jamais cela se révélait nécessaire. Si larme pourpre n’avait pas d’angle de tir pour une fléchette, il lui faudrait probablement se frayer un chemin directement jusqu’à sa cible. Rien de bien difficile avec l’effet de surprise. L’après coup serait plus compliqué une fois au milieu des ennemis d’où l’intérêt de les prendre sur deux front voire de créer une diversion au moment de l’éventuelle attaque frontale.

Alors, que disait Shuru ? Quelle était sa proposition ? Quelle qu’elle soit (entre les deux bonnes possibilités bien sûr) Larme pourpre le suivrait cette nuit jusqu’à cet endroit. Ça promettait d’être mouvementé ! Et un bon test de mise en situation par-dessus le marché non ?

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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 24 Juin 2012 - 17:04

    Le regard de Shuru croisa un instant celui de Larme pourpre, où il distingua une exaspération à peine perceptible. Il ne s’en inquiéta cependant pas, car il n’avait pas encore dévoilé tout son potentiel à l’autre assassin ; en effet, il était un expert pour s’orienter dans n’importe quel endroit, même s’il ne l’avait visité qu’une fois, et ses compétences physiques étaient grandes : il maniait aisément divers types d’armes et, malgré sa forte corpulence, il pouvait se faire très discret. De plus, son intelligence était grande, malgré qu’il ne l’utilisât pas toujours (bon, d’accord, jamais) à bon escient - du moins selon le point de vue de la société. Or c’était cependant peut-être là l’âme d’un assassin, et non d’un tueur en série, comme il avait l’habitude d’être. Sa nature impétueuse et impulsive ainsi que son arrogance et son indépendance étaient ses principaux défauts ; il faudrait qu’il apprenne à se contrôler.

    Il n’avait pas beaucoup d’informations sur cet écorché, mais il fallait avouer qu’il avait eu peu de temps pour enquêter sur lui. Il prouverait sa valeur d’une autre façon…

    Larme pourpre convia l’elfe noir à le (la ? disons le, c’est plus simple) suivre, pour une raison expliquée par moult signes et dessins. L’adrénaline monta en lui quand il apprit qu’il y avait plusieurs individus à éliminer avant de pouvoir atteindre la cible : le combat était le domaine dans lequel il excellait le plus.

    L’autre assassin esquissa le portrait de l’écorché, puis lui montra un plan, l’invitant à pointer le lieu où il serait le moins surprenant de trouver la cible. Le drow n’eut besoin que d’un bref moment de réflexion, après quoi il indiqua l’entrepôt : bien que l’auberge semblât aussi un bon endroit où investiguer, ce lieu était beaucoup plus fréquenté, et il serait plus difficile d’y opérer tout en restant inaperçu, même si cela ne lui serait pas insurmontable ; mais surtout, il avait plus souvent vu l’écorché à proximité de l’entrepôt. De toute manière, si jamais ils ne trouvaient rien de ce côté-là, ils n’avaient qu’à visiter le deuxième endroit.

    Quand Larme pourpre l’informa qu’il devrait interroger la cible, Shuru capta la nuance, et devina qu’il devrait probablement la torturer. Ce serait pour lui une véritable partie de plaisir, même s’il comptait garder en tête le but de sa mission.

    C’est ainsi qu’il apprit tout de qu’il y avait à savoir. Dans son esprit, il avait déjà dessiné une carte virtuelle de la cité : les endroits par où il devrait passer, les actions qu’il devrait effectuer, les meilleurs endroits où se cacher au besoin…

    Cette nuit-là, d’aucuns purent percevoir deux silhouettes diffuses quitter le cimetière derrière le Temple de la Déesse des Morts, se mouvant avec diligence et agilité ; certains crurent même qu’il s’agissait de spectres. Pensant que leur esprit faisait défaut à cause de la fatigue, ils allèrent se coucher, et les oublièrent bien vite.

    Shuru emprunta tous les raccourcis qu’il connaissait, guidant Larme pourpre à travers la cité. À un moment donné, alors qu’ils traversaient une ruelle lugubre, ils virent un homme costaud arrivé en sens inverse, un poignard en main. Ils voulurent faire demi-tour, mais un autre individu venait derrière eux, également armé. Il ne faisait aucun doute qu’ils voulaient les tuer pour s’emparer de la monnaie que ceux qu’ils voulaient être leurs prochaines victimes avaient peut-être sur eux. Les assassins n’avaient pas le choix, il fallait s’en débarrasser, sans quoi leurs plans pourraient être compromis. L’elfe noir fit un signe discret à Larme Pourpre pour lui indiquer qu’il s’en occupait. Regardant le sol devant lui en feignant ne pas avoir remarqué les malfaiteurs, il attendit à la dernière seconde, puis, quand le plus robuste l’attrapa par l’épaule dans le but de le projeter au sol, il lui coupa le souffle en lui assena un solide coup de poing dans le ventre, après quoi il plaqua une main devant sa bouche et lui planta son propre couteau dans le corps, le faisant tomber mollement au sol comme une poupée de chiffon, inerte. L’autre, soudain pris de peur, voulut s’enfuir, mais alors qu’il s’apprêtait à disparaître de son champ de vision, le même couteau qui appartenait au costaud et qui l’avait tué se ficha dans son dos, l’abattant lui aussi. Le drow se dirigea vers lui et le tira vers son compatriote. Il cacha les dépouilles sous un tas de sacs vides usés et troués qui paraissaient se trouver là depuis une éternité. On ne les retrouverait pas avant un bon moment.

    Quand Shuru arriva au quartier du sud, il fit quelques détours car, ayant déjà été concerné dans certaines rixes spontanées à cet endroit, il savait que c’était un endroit fréquenté par de sombres gens.

    Ils atteignirent finalement l’entrepôt. C’était un grand bâtiment, qui comptait trois étages. Une fenêtre était fracassée au deuxième étage, accessible par le toit d’un édifice adjacent. L’elfe noir remarqua aussi une minuscule cavité au bas d’un mur, au niveau du sol, à peine assez grande pour que quelqu’un (petit, de préférence) puisse s’y faufiler. Il fit par de ses observations à Larme pourpre. Il lui conseilla d’emprunter le deuxième passage, car il doutait être assez petit pour s’y introduire. À partir de là, il y avait probablement un moyen de grimper à l’étage supérieur par l’intérieur.

    Il n’attendait plus que le signal de l’autre assassin pour partir.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 1 Juil 2012 - 15:17

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Comme prévu, Shuru accepta la proposition. Il était sans aucun doute intéressé par cette « Guilde ». Il indiqua l’entrepôt, qui était l’endroit selon lui où ils avaient le plus de chance de tomber sur l’écorché.

Ainsi, Larme pourpre se laissa guider vers la destination. Ils zigzaguèrent dans les rues et ruelles, parfois en courant d’un mur à l’autre, parfois en se déplaçant plus lentement mais avec discrétion. Naviguant jusqu’au sud de la ville, ils entrèrent bientôt dans le quartier malfamé (disons un peu plus que le reste de la ville) contrôlé par le gang de racketteurs. Malgré leurs précautions, ils furent repérés dès leur arrivée, et cernés par deux individus dans une ruelle qui devaient les prendre pour des espions d’un gang adverse sinon quoi d’autre ? Des touristes égarés en pleine nuit ? Aucune chance… Malheureusement c’était bien pire que des membres d’un autre gang.

Sans laisser le temps à aucun d’eux d’engager la conversation par pur vantardise ou pour les narguer avant de les attaquer, Shuru prit l’initiative et élimina rapidement (mais « proprement » c’est moins sûr) les deux nuisances. La surprise évita les cris et autres bruits dérangeants heureusement. Shuru était rapide et précis. Il avait immédiatement touché les points vitaux. Il était effectivement doué. Restait à voir le reste….

Tandis que Larme pourpre patientait le dos appuyé au mur d’une baraque tout en réfléchissant les bras croisés, Shuru finissait ce qu’il avait commencé, autrement dit : il planqua les deux corps dans un recoin étroit entre deux bâtiments en les recouvrant de vieux sacs de sables percés et déchirés, qui n’avaient plus de sable depuis longtemps. Ce serait tout de même assez vite découvert mais en tout cas pas cette nuit.

Il y avait d’autres types qui trainaient par petits groupes de deux ou trois, des espèces de patrouilles au cas où on ne sait jamais, une patrouille par exemple, aurait la mauvaise idée de venir pointer son nez par ici… Les deux assassins prirent bien soin de les éviter, ils avaient autre chose à faire.

Finalement ils atteignirent l’entrepôt en question. Ils le contournèrent par les venelles et se mirent hors de vue d’une quelconque sentinelle. C’était un bâtiment plus haut que large et perdu parmi d’autres bâtisses assez grandes dans ce quartier. Il devait sans doute servir d’immeuble par la même occasion. Il faisait mine de rien à première vue et semblait même quelque peu délabré. Toutefois, il y avait de l’activité dans et alentour c’était certain. Dedans ? On aurait pu croire qu’aucune lumière n’en sortait, mais ce n’était que parce que le peu de fenêtres était couvert par des toiles ou autres rideaux. Alentour ? Déjà dans tout le quartier, puis un type habillé comme un mendiant et enroulé dans une couverture devant l’entrée faisait office de gardien, sans parler du type à la fenêtre du bâtiment d’en face ni celui posté sur le toit avec chacun une arbalète… Il serait dangereux de s’occuper de l’un d’entre eux sans se faire remarquer par l’un des deux autres. Leur configuration en triangle faisait que chacun avait vu sur au moins l’un des deux autres. Shuru les avait-il remarqués ?

L’assassin fit part à Larme pourpre les possibilités d’entrer dans l’entrepôt. Oui, après tout, c’était son rôle. Effectivement, ces passages devraient faire l’affaire et il y avait même possibilité d’être hors de vue des trois sentinelles extérieures. Mais afin de s’assurer que Shuru les avait remarquées, Larme pourpre lui fit indiqua par signes, il fallait tout de même s’en méfier, peut-être y en avait-il une autre qu’aucun des deux n’avaient repéré, sur un toit par exemple.

La discrétion avant tout, il fallait éviter de répandre le sans avant d’entrer dans le bâtiment. Les sentinelles ne surveillaient que l’extérieur donc si quelque chose se produisait à l’intérieur elles n’interviendraient pas et on ne penserait pas à aller les chercher puisque cette « protection » aurait déjà été franchie.

Larme pourpre accepta de tenter de passer par la brèche dans le mur de soutènement (les étages étant faits essentiellement de bois comme la plupart des bâtiments du quartier). Shuru devrait donc passer par la fenêtre. Ils n’allaient donc pas arriver par le même étage. Ils devraient se frayer un chemin pour se rejoindre jusqu’à l’écorché. D’après son expérience, Larme pourpre pouvait aisément deviner la configuration des lieux : une large et haute salle d’entrepôt avec un escalier sur le côté ou à l’arrière montant sur un corridor donnant vue sur l’étage inférieur, des mécanismes de poulie au plafond avec un ou plusieurs rails. Le second étage devait contenir une salle de travail avec peut-être un coin cuisine, peut-être quelques chambres, et le dernier étage ne devait contenir que des chambres. Il ne fallait pas oublier la probabilité qu’il y ait une cave également. C’était la configuration typique d’un atelier-entrepôt. Mais à quoi et à qui devait-il servir au départ ? Sans cheminée importante, ce n’était pas prévu pour être une forge-métallurgie. Une scierie peut-être ? Il n’y avait pas de rue assez large pour venir y déposer des choses importantes avec une carriole. Alors quoi ? Les bâtiments alentours avaient été construits bien après ? Larme pourpre ne savait pas et ce n’était pas important de le savoir non plus. A présent ça servait peut-être de cache pour faire du trafic. Etait-ce des armes, des esclaves, des denrées prisées, des butins à revendre ou des imitations d’or comme de la fausse monnaie ? Qui s’en souciait à vrai dire ?

Larme pourpre attendit qu’un nuage (un peu lent à vrai dire) finisse par cacher la lune pour donner le signal. « Hop » en quelques enjambées dans les ombres, Larme pourpre dessouda les pierres mal replacées qui tentaient de boucher un trou assez large dans le mur. Premier problème résolu : au suivant !… Bien vu : le trou avait été obstrué de l’autre côté par une large caisse en planches fine de mauvaise qualité. L’intérieur contenait de la paille qui devait servir à l’origine à entourer quelque chose de fragile. La caisse n’était pas très lourde en soi mais difficile à déplacer sans faire de bruit en étant à l’étroit entre les pierres. On pouvait se poser des questions sur l’origine de ce trou d’ailleurs… Des voleurs ? Probablement, ce qui voulait dire qu’il ne donnait pas sur la pièce principale de l’entrepôt mais probablement un petit établi ou une remise. Il y avait donc peu de chance qu’il y ait quelqu’un à cet endroit. Il fallait parier sur les probabilités !

Larme pourpre n’avait pas toute la nuit pour réfléchir et déplaça la caisse suffisamment pour réussir à se faufiler avec un minimum de bruit semblait-il. Merci la finesse et la souplesse ! Mais il s’en était fallu de peu pour que le couvercle de la caisse posé en vrac par-dessus ne tombe.

A première vue il s’agissait effectivement d’une remise. Il y avait d’autres caisses de piètre qualité, pour la plupart vides sinon contenant des outils ou de la ferraille voire des morceaux de planches ou des parties de meubles plus ou moins en état. Des reliques probablement. Larme pourpre les identifia presque uniquement au touché tellement la luminosité était faible. En effet, en dehors d’un faible trait filtrant sous la porte et un maigre rayon entrant par le trou, il n’y avait aucune source de lumière, même pas un portoir à torche ou à bougie, indiquant que l’endroit était vraiment une remise. D’ailleurs la paille risquait de s’enflammer donc il valait mieux éviter d’y faire entrer une source d’embrasement. Un regard sous la porte, en se contorsionnant à cause du peu d’espace laissé par les caisses, renseigna Larme pourpre sur la source de lumière : des torchères sur pied disposées çà et là. Dangereux ça… Mais le sol était recouvert de poussière de terre ou de sable heureusement. Il y avait des gens qui discutaient :

« … Je vous dis, moi, c’est un mauvais coup… »

« Qu’est-ce t’en sais ? Et puis on n’est pas là pour réfléchir, le chef est meilleur pour ça. S’il a dit que c’était le plan pour, ce sera le plan. »

« Garod a raison. Et moi je le sens bien, on va faire d’une pierre deux coups. »

« Mais il y aura tout un tas de mercenaires entrainés, alors que nous on est que des larbins payés par nos larcins. Bien sûr on est un clan, ça viendrait à personne de euh… comment dire ? Changer de métier… mais… »

« Pour sûr, si t’en avait même l’idée on te trouerait la tête pour être sûr de la faire sortir ! D’ailleurs c’est à ton tour Driken. »

« Ouai mais s’attaquer à des Drows quand même… »

« Bon, fini de parler, tout est prêt, la caisse « surprise » est prête, j’ai revérifié cinquante fois, c’est du travail de pro ! … C’est à moi ? »

« Non… C’est vraiment hermétique t’es sûr ? »

« Tu parles que ça l’est avec toute cette résine ! Mais avec la quantité de ferment faut rester vigilant ça peut sauter à tout moment ! »

« Pourquoi on reste à côté comme des idiots alors ? »

« Pour la surveiller crétin ! Pour éviter qu’un accident se produise justement ! »

« Ca va être dur d’attendre le jour de de la vente… »

« C’est dans deux jours les enchères crétin ! Mince c’est encore à toi, on dirait que t’as de la vaine ce soir ! Et pis crois-moi, y aura pas de problèmes d’ici là je te le dis ! »

« Mais quand même on met tout le monde en danger… Et le chef qui tient personnellement à être là pour la surveiller… »

« C’est ce qu’il a dit mais il est monté prendre son pêché… »

« J’aime pas cette poudre moi… ça brûle le nez et ça donne la nausée. »

« On t’a pas demandé ton avis bouffon ! Et arrête de faire de faire des 6 !»

« Et comment on va la transporter ? Tu sais Pierre ?»

« Ouai, à pied y a pas d’autre moyen… avec des poutres. Heureusement on n’est pas dans le lot ! Ils devront s’y mettre à quatre pour la porter, plus deux ou trois pour faire place. »

« Mais en plein jour avec la foule c’est du suicide ! »

« Non, non on y sera avant qu’il ait plein de monde évidemment !... A toi Reyné ! »


En voilà des choses très intéressantes ! Cinq types, parlant de faire exploser une caisse hermétique remplie de ferments lors de la vente aux enchères et de s’attaquer à des Drows… Un véritable attentat ! L’écorché était présent dans le bâtiment mais au second ou au troisième étage en train de se droguer au lieu de veiller personnellement sur les explosifs… Si c’était une habitude, ça faisait beaucoup de points en moins d’un coup pour le fait qu’il soit le véritable chef du gang. Mais vu leur plan, il fallait se demander qui était assez fou ou puissant pour l’oser…

Bon, ce n’était pas le tout, mais il fallait passer à travers ces cinq types en évitant qu’ils donnent l’alerte… Larme pourpre saisit un marteau, le soupesa, puis ouvrit la porte, qui n’avait pas de serrure, avec discrétion, juste assez pour passer la tête et jeter un coup d’œil. La salle était un vrai fourbi, des choses et des caisses trainaient partout éparpillées en petits blocs posés les uns sur ou à côtés des autres afin seulement de laisser de la place au milieu pour circuler. Il y avait des armes, beaucoup même, ainsi que des denrées en tout genre provenant probablement des rackets. Il y avait une trappe menant à une cave du côté opposé à la remise. Il y avait des poutres, des supports et des leviers pour transporter ces caisses, mais la plupart des objets de butins étaient en vrac. Des tapis, des tissus, des babioles et d’autres produits faisant de cet entrepôt un véritable magasin généraliste. La caisse explosive en question était au milieu de la pièce. Les cinq types étaient assis devant en train de jouer aux dés. Une aubaine ! Seul l’un d’eux aurait pu voir l’assassin si ses yeux n’étaient pas rivés sur le tapis de jeu posé devant lui et sur les chiffres indiqués dessus tout en comptant sur ses doigts.

« 15 et 8 avec mon brelan de cinq qui donne 2 ça fait 28, ouai c’est encore moi qui gagne la manche ! »

« Non tu sais pas compter ça fait 25 ! 15 et 10 = 25 ! Ou 23 et 2 si tu préfères, tu sais toujours pas compter depuis le temps que tu joues aux dés ou t’essaie de nous embrouiller ?… »

« Le pire c’est que ça l’empêche pas de gagner ! Mais la chance va tourner tu vas voir ! »


Larme pourpre plongea derrière une caisse à proximité pour se couvrir de toute éventualité. Quelque chose vola soudain ensuite dans les airs derrière la caisse explosive et heurta le pied d’une lampe en bois qui renversa son contenu brûlant sur le sol mais aussi sur une pièce de tissus qui commença à fumer puis à s’embraser.

« Qu’est-ce que ?... »

Mais le temps qu’ils réagissent et se précipitent sur place, Larme pourpre avait envoyé son petit grappin sur la rambarde du dessus et à la force des bras, s’y hissa avec une rapidité surprenante… Tout était dans la façon d’attraper la corde, si fine soit-elle ! Celle-ci récupérée et enroulée autour de la taille par quelque technique, alors que les cinq types étaient en panique, Larme pourpre se faufila jusqu’à l’unique escalier pour monter à l’étage supérieur. Quelqu’un venait à sa rencontre en ayant probablement entendu du bruit. L’étage devait grouiller de types normalement endormis à cette heure mais probablement en train de veiller à des jeux et des discussions diverses. Il faut dire que ces malfrats qui grouillent en ville ont plutôt des mœurs nocturnes, comme des rats… Le type qui descendait se prit une fléchette en pleine tête avant d’avoir même le réflexe de l’esquiver. Toujours avoir une sarbacane chargée sur soi… Pour l’aider un peu en passant, Larme pourpre lui envoya un direct au plexus qui lui amena la tête contre les marches. L’assassin chargea sa sarbacane avec vitesse et précision puis la glissa de nouveau dans sa manche avant de dégainer un poignard. Il y avait étrangement personne sur le palier. Pas de lumière venant du couloir, Larme pourpre ouvrit la porte d’un coup sec. Des ronflements provenaient de la pièce la plus proche tandis que des cris étouffés de femme et des rires gras provenaient d’une probable grande pièce sur le côté, … D’accord, voilà donc à quoi ils étaient tous occupés… Shuru ne devait pas être loin mais d’ici on ne voyait pas la fenêtre, elle devait déboucher sur la pièce principale au fond du couloir… Quant à savoir ce qu’elle renfermait… D’après Larme pourpre, c’était une salle commune, un réfectoire peut-être. Le chef devait être au dernier étage avec de « vrais » gardes… D’ailleurs on entendait clairement le bruit du plancher, des gens se déplaçaient beaucoup là-haut, c’était étrange… A moins que Shuru ne soit déjà à l’étage en train de se battre ? Ce que Larme pourpre ne savait pas, c’était qu’il y avait à l’origine une échelle qui parcourait tous les étages fermés par des trappes. Cette échelle n’existait plus au niveau de la pièce d’entrepôt mais elle avait été conservée entre le second et le troisième étage, voire même jusqu’au toit…

Une porte s’ouvrit avec fracas et quelqu’un en sortit en criant avant de débouler dans l’escalier derrière Larme pourpre. Il était en train d’essayer d’avertir les autres ! Larme pourpre se précipita pour l’éliminer mais il beugla si fort avant cela que pour sûr ça eut l’effet escompté. L’homme dégringola en avant après s’être fait attraper le pied par l’assassin à travers les espaces de la rambarde en bois, et finit sa chute un poignard dans la nuque qui lui trancha net une jointure entre deux cervicales. L’individu continua de descendre en glissant, entrainé par l’élan et Larme pourpre sauta par-dessus alors qu’une porte de l’étage s’ouvrait brusquement sur un homme costaud retenant son pantalon par la main.

« Des intrus ! B**** de M**** ! Réveillez-vous les gars ! »

Larme pourpre poursuivit son chemin jusqu’au troisième étage ressemblant au second : un couloir avec des portes sur les côté menant probablement à des dortoirs et une grande pièce au fond dont la porte était ouverte. En courant dans le couloir, l’assassin aperçut Shuru au fond de la pièce en plein duel avec l’écorché, un type vraiment balèze mine de rien, et assez doué pour pouvoir résister aux attaques de Shuru dans un environnement aussi restreint. C’était le moment de le mettre hors de combat avant que tous les autres ne débarquent. Le regard des deux assassins se croisa tendis que Larme pourpre débarquait dans la pièce contenant déjà plusieurs cadavres. Des pointes imbibées de toxine anesthésiante furent attrapée sous la tunique afin d’endormir la victime. Profitant de l’effet de surprise et du fait que l’écorché était occupé à regarder son adversaire, l’assassin se précipita dans la pièce et alors même que sa cible était en mouvement, lui envoya les pointes dessus en visant les jambes. L’une d’elle atteint son but tandis que les autres se plantèrent dans le plancher. Etonné, l’écorché tourna la tête vers la nouvelle menace et, oubliant son premier adversaire, commença à charger Larme pourpre avec une puissance telle qu’il lui fallut plonger de côté pour l’éviter sans avoir le temps de songer à une contre-attaque. Il devait assurément être sous l’effet de drogue car Larme pourpre put remarquer à ce moment-là qu’il avait déjà subi au moins une blessure de la part de Shuru. Se retournant, le colosse enragé braya quelque chose pour faire venir ses camarades à l’aide puis approcha à pas lourd armé de dagues. Ce faisant néanmoins, la jambe touchée ne le porta plus et il s’écroula à genoux, tenta de se relever avec difficulté mais un coup de Shuru à ce moment-là l’amena au sol pour y rester. Larme pourpre referma la porte d’un coup de pied sur un type qui s’apprêtait à entrer… Les deux assassins allaient devoir affronter la cavalerie. D’ailleurs, une tête était déjà en train de dépasser de la trappe qui menait à l’étage inférieur…

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeMer 4 Juil 2012 - 18:32

Spoiler:

    En entendant que Larme pourpre lui donne son signal pour partir, Shuru en profita pour examiner davantage le bâtiment qu’ils infiltraient bientôt. Il réussit à localiser trois sentinelles dont il faudrait tenter d’éviter le champ de vision et qu’il était impossible de tuer sans se faire remarquer : l’un devant l’entrée principale, un sur le toit – un arbalétrier – et un autre positionné à la fenêtre du bâtiment adjacent. Il mémorisa rapidement leur emplacement, ce qui lui servirait dans les instants à venir. Son entrée était légèrement plus ardue que celle de l’autre assassin ; mais rien n’était insurmontable, et il était capable d’être agile et discret, malgré sa forte carrure. De plus, il était un habile grimpeur.

    Les conditions leur étaient favorables pour pouvoir demeurer inaperçus aux yeux des guetteurs : malgré que la lune fût brillante, le ciel était couvert de nombreux nuages. Larme pourpre attendit que l’un d’eux voile l’astre nocturne avant de donner le signal.
    À ce moment, ils se séparèrent. L’elfe noir le vit filer à toute vitesse en direction du passage qu’il emprunterait ; lui escalada à la hâte le mur de l’édifice dont le toit lui permettrait d’atteindre la fenêtre fracassée. Ceci étant fait, il attendit que le vigile le plus proche eût la tête tournée dans le sens opposé pour prendre son élan, puis s’accrocher de justesse au rebord de la fenêtre percée. Il cassa silencieusement les quelques morceaux de vitre qui risquaient de lui entailler la chair avant de pénétrer dans le bâtiment ; malgré ses précautions, un éclat de verre lui entailla légèrement le bras, mais c’était bien la dernière chose à quoi il pensait. Il était étonnamment concentré du point de vue de quelqu’un qui aurait assisté à ses précédents meurtres ; mais il avait enfin la chance de s’attaquer à une mission sérieuse.

    Il demeura momentanément tapi dans l’ombre le temps que ses yeux s’habitent à l’obscurité qui régnait dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Cela ne dura qu’une dizaine de secondes, et il put examiner les yeux. Il sentit son sang se glacer et son pouls s’accélérer en constatant qu’un individu était couché sur un lit à proximité, un œil globuleux ouvert qui regardait fixement en sa direction ; mais il se rendit compte que la personne dormait. En fait, elle ne ronflait pas et avait un œil de vitre… Elle semblait assez âgée et avait les muscles atrophiés ; le drow ne prit par conséquent pas la peine de le tuer, ne croyant pas qu’il pût représenter une menace pour lui, même s’il se réveillait quand il attaquerait les autres. Ce fut une erreur qui lui coûta presque la vie par la suite.

    Il ouvrit sans bruit la porte qui menait à une vaste pièce qui semblait être un atelier, éclairée par des flambeaux à la lumière diffuse. Quelques personnes s’y trouvaient, s’occupant sans bruit – l’assassin ne put déterminer exactement ce qu’ils faisaient. Des voix provenant de l’étage inférieur parvinrent à ses oreilles, mais il n’y prêta guère attention, car il se doutait que Larme pourpre s’en occuperait.

    Il se trouvait près d’une petite cuisine composée d’un petit four et de comptoirs. Divers aliments traînaient sur ces derniers, dont du pain paraissant sec et rassis et des fruits pas très frais, mais le tout était encore comestible. Il rampa jusqu’à cette cuisine, mais quand il voulut se relevée, il trébucha dans une blanche de bois formant le plancher qui saillait légèrement le sol. Heureusement, il s’affala dans des sacs contenant d’autre nourriture, ce qui amortit son choc. On n’entendit qu’un bruit sec : les autres hommes se trouvant dans la pièce n’y prêtèrent nullement attention, ne croyant pas que quelqu’un puisse arriver à pénétrer dans leur repaire avec les trois sentinelles, et parce que le sol craquait tout le temps…

    Shuru se releva. Il prit la plus belle pomme qu’il vit sur le comptoir et y mordit à pleines dents. Il recracha aussitôt sa bouchée. Le goût du fruit était exécrable… Il était temps de s’amuser un peu. D’ailleurs, il semblait déjà y avoir de l’agitation sous lui, ce qui ne tarderait pas à attiser l’attention des hommes de cet étage.

    Il grimpa sur le comptoir et s’y tint debout. Puis, il héla les autres individus :

    - Tu as faim ? dit-il à l’intention de l’un d’eux qui, quelques secondes plus tard, reçut un trognon de pomme sur son crâne chauve.

    Les hommes – qui n’étaient que trois pour le moment -, irrités, l’invectivèrent, hurlant à l’intrus. Il ne leur donna toutefois pas le temps de crier longtemps : il bondit dans leur direction, assommant un premier, puis plantant deux poignards en plein dans le plexus des deux autres. À ce moment, il vit qu’ils étaient plus que trois à cet étage : cinq autres émergèrent d’une pièce adjacente, armés. Les choses allaient se corser… mais l’elfe noir adorait la tournure que prenait la situation. En effet, il avait l’impression de se sentir important – que voulez-vous, il est comme ça...

    Il récupéra les deux dagues dont il s’était servi pour abattre deux de ses ennemis et dégaina son épée, luisante à la lueur des flammes vacillantes, comme si elle était faite de feu. Il para un coup mortel et contre-attaqua aussitôt. Ainsi, après quelques échanges de coups, son dernier opposant de l’étage s’affala inerte au sol. Il essuya en vitesse toutes ses lames maintenant rougies dans les vêtements en lambeaux des dépouilles. Le drow était essoufflé et quelques égratignures lui avaient été causées, mais il était encore débordant d’énergie.

    Il vit une échelle dans le fond de la salle, qui montait vers une trappe close. Il attrapa la première traverse ; mais il n’eut pas le temps de monter davantage qu’il entendit l’air siffler derrière lui. Tous ses sens étant aux aguets, il eut l’heureux réflexe de se retourner sur-le-champ. Il se laissa tomber de justesse au sol, effectuant une roulade, avant qu’un couteau – de cuisine, semblait-il ! – ne vienne se planter dans l’échelle à l’endroit précis où il se trouvait il y avait un instant. Il jeta vivement un regard dans la direction opposée : quelle ne fut pas sa surprise de voir que c’était le vieillard qu’il avait laissé endormi qui l’avait lancé ! Il l’avait prit dans la cuisine. Sans que celui-ci n’ait le temps de réagir, il sauta au cou de Shuru, tentant de l’étrangle. Malgré sa faible carrure, sa force était étonnement grande, et heureusement que l’elfe noir avait des gros muscles, car sinon il n’aurait réussi à s’extirper de sa poigne. Il tira de toutes ses forces les mains du vieil homme, puis frappa violemment sa tête contre la sienne, avant de le trucider. L’autre s’effondra au sol. Son œil de vitre roula sur le plancher… Il n’y avait pas une seconde plus à perdre : l’assassin grimpa l’échelle à tout vitesse, puis ouvrit la trappe, un poignard en main.

    Cet étage était presque pareil au second, sauf que le couloir était plus long ; il s’agissait d’un dortoir. Plusieurs gens qui y dormaient, sauf ceux qui avaient le sommeil plus dur, avaient tous été réveillés par les bruits de bagarre à l’étage inférieur, et s’étaient hâtés de s’équiper et de se diriger vers la trappe. C’est pourquoi, dès que Shuru passa la tête par le passage, une lame passa à quelques centimètres de son visage, lui coupant au passage une mèche de cheveux. L’elfe noir attrapa le collet des deux assaillants qui se trouvaient le plus près de lui et les entraîna avec lui en bas de l’échelle, tuant celui qui se trouvait du côté de sa dague dans sa chute. Il crut assommer l’autre ; mais quand il voulut remonter l’échelle, sa jambe fut tirée, et il tomba à la renverse sur lui. Il en profita pour l’abattre dans son moment d’inattention.

    Pour la troisième fois, il essaya de grimper l’échelle ; mais on la repoussa, et il tomba encore. Des hommes déferlèrent par le trou, l’assaillant de tout côté ; le drow, furieux, prit son élan et sauta en attrapant le rebord du trou de la trappe, attaquant quelques ennemis dans sa course. Ceux qui se trouvaient en bas replacèrent l’échelle pour le rattraper.

    Pendant un certain temps, l’assassin tua ou assomma tous ceux qui s’en prenaient à lui, jusqu’à ce que tous fussent immobiles, hormis un : à l’autre bout du couloir, un homme au visage marqué d’une rayure le dévisageait en louchant un peu. Shuru le reconnut aussitôt. C’était sa cible. Elle avait l’air sous l’effet d’une drogue. Il devait se hâter de l’immobiliser et de le questionner, car d’autres opposants viendraient des dortoirs et peut-être du premier étage, si Larme pourpre ne les avait pas tués ; mais pour cela, il devait attendre ce dernier, étant donné qu’il n’avait pas de flèches anesthésiantes avec lui – d’ailleurs, il devait penser à en amener avec lui la prochaine fois, s’il y avait une prochaine fois – donc il devrait faire cela avec les armes…

    Il sortit son épée et courut vers son opposant ; toutefois, il ne put le mettre en respect du premier coup, comme il l’avait espéré, car l’autre fit de même avec des dagues et para aisément son coup. Il ne paraissait pas bon combattant, mais il ne fallait pas se fier aux apparences…

    L’elfe noir dévia ou arrêta tous les coups de son ennemi, croyant ainsi l’épuiser, or l’autre tenait bon. Il voulut reprendre le dessus du combat, mais il fit une mauvaise manipulation et lâcha accidentellement son arme. Il plongea pour aller la chercher, mais il ne put totalement éviter totalement la lame de l’écorché qui profitait de la situation… Celle-ci créa une entaille relativement profonde le long de son bras gauche, celui avec lequel il manipulait son épée ; assez profonde pour que, quand il voulut constater l’état de sa blessure, sa main fut tâchée de sang. Mais il était habitué à ce genre de lésion, et il ne s’inquiéta pas, remportant son attention sur le combat. Il eut plus de difficulté à parer les coups qui lui étaient portés, mais cela ne parut pas vraiment, et il réussit même à blesser l’autre quand même sérieusement.

    Le drow fut soulagé de voir Larme pourpre du coin de l’œil qui venait lui prêter main-forte. Quelques secondes plus tard, deux flèches furent tirées dans la direction de la cible, l’une d’elle manquant son but mais l’autre l’atteignant heureusement à la jambe. L’écorché porta son attention vers la nouvelle menace, laissant Shuru souffler un peu. Il attaqua l’autre assassin avec une fougue surprenante, tellement que l’elfe noir se demanda où il tirait son énergie quand il avait l’air assez peu en forme ; c’était probablement sous l’effet de la drogue, se dit-il.

    L’homme appela ses compagnons en grognant fortement, puis avança vers Larme pourpre, ses deux poignards luisant pointés devant lui, telles les serres d’un aigle qui s’apprête à attraper sa proie. Le drow savait que l’autre assassin se débrouillerait, mais il suivit toutefois la cible dans son dos, prêt à toute éventualité ; car l’erreur n’était pas acceptable ici, et il serait dommage d’être parvenu si loin dans le repaire-entrepôt pour rien.

    L’écorché perdit alors pied, sa jambe touchée cédant, le faisant tomber à genoux. Shuru en profita pour lui fracasser le pommeau de son épée sur le crâne, le faisant tomber dans les pommes – l’assommeur n’en mangea aucune, cette fois-là (c’est nul comme jeu de mots, je sais).

    L’elfe noir vit un homme arriver par-delà la porte, mais Larme pourpre le vit aussi et claqua celle-ci sur lui. Or de nombreux autres individus, tous armés, arrivaient. L’un deux apparut par la trappe. Le drow l’assomma de la même manière qu’il l’avait fait pour l’écorché. D’autres ne tardèrent pas à arriver. L’un d’eux prit Shuru de derrière par surprise ; sans l’avertissement de Larme pourpre, il aurait sentit la morsure de sa lame dans son dos.

    Les deux assassins dansaient un ballet de lames et de sangs, au gré des cris et des cliquetis métalliques. Bientôt, le silence régna de nouveau.

    L’écorché se réveilla peu de temps après. L’elfe noir se précipita de l’immobilier au sol avec son genou en l’écrasant de son poids et de placer la pointe de son couteau sur sa gorge, appuyant assez pour faire mal mais lui laissant suffisamment d’espace pour qu’il puisse parler. Une goutte rubiconde perla le long de son cou. L’interrogatoire pouvait commencer.

    - Bonjour, dit l’assassin avec un sourire malicieux. Réponds à mes questions, sinon…

    Il laissa planer le doute.

    En guise d’avertissement, Shuru fit glisser sa lame le long du cou de sa victime, traçant un long sillon sanglant, jusqu’à atteindre sa lèvre inférieure, où une goutte de sang tomba sur la langue de l’écorché, qui put en sentir le goût cuivré. Il était quelqu’un de très sadique, et il comptait user de cet atout afin d’extirper les informations qu’il voulait de l’homme. Celui-ci déglutit difficilement.

    - Alors, commençons. Comment se fait-il que la garde ne vous ait pas mis le grappin dessus depuis le temps ? Qui vous protège ?

    Les lèvres de l’autre se retroussèrent pour former un grossier rictus, mais son expression changea vite quand le couteau de l’elfe noir s’enfonça davantage dans sa chair, se transformant en une moue de douleur.

    - Personne ne me protège…, répondit-il, mais l’éclat qui passa à cet instant dans ces yeux indiqua qu’il mentait.

    Il n’y avait pas de temps à perdre. Le drow attrapa sa main droite et, la plaçant au-dessus du visage de la victime, trancha net un doigt, qui tomba sur lui. Un filet rouge jaillit du membre coupé, inondant son visage. L’écorcher voulut hurler, mais il s’étouffa dans son propre sang.

    - J’en coupe un autre à chaque fois que tu ne dis pas la vérité. Après, ce sera les orteils, et ensuite… ailleurs peut-être
    , dit-il, sous-entendant les parties intimes. Cependant, si tu ne mens pas, peut-être te laisserai-je la vie sauve. Peut-être…

    L’homme recracha le liquide et répondit :

    - D’accord… c’est Ulrich qui… qui me protège… Un haut gradé de Sol’Dorn… Je me cachais... c'est pourquoi on ne m'a pas trouvé…


    L’assassin put lire dans ses yeux qu’il disait la vérité.

    Il reprit la main où il ne restait plus que quatre doigts et en coupa un deuxième.

    - Que… que fais-tu ? bredouilla l’écorché, la mâchoire crispée, paniqué. Ce que je dis est vrai…

    - Je sais, répondit Shuru avec un sourire sardonique.

    Il poursuivit son interrogatoire :

    - Ce Ulrich, est-ce ton commanditaire ?

    - Oui… oui… ainsi que d’autres personnes haut placées de son entourage.

    Par pur sadisme, l’elfe noir coupa un troisième doigt, après quoi il laissa retomber la main. C’était seulement pour effrayer sa victime ; il ne voulait pas qu’elle se vide de son sang trop vite…

    - J'ai pas trouve la clé de votre cave ; vous planquez quoi dedans?


    L’autre fronça les sourcils, mais avoua d’une voix trémulante :

    - Des esclaves et… de l’alcool aussi. Beaucoup d’alcool.

    - Quels sont tes plans ?


    - Je comptais commettre un… un attentat, bientôt.

    Il expliqua brièvement qu’il avait dissimulé une substance explosive dans une grande caisse et qu’il voulait la faire exploser lors d’une vente aux enchères, ainsi qu’attaquer des drows.

    - Quel est le nom de ta mère ?

    - Que… quoi ?

    L’assassin approcha sa lame d’un œil de sa victime.

    - D’accord… elle s’appelle Emya, dit l’écorché, déboussolé.

    Shuru revint à des choses plus sérieuses.

    - Parle-moi davantage de cette caisse que tu comptes faire exploser. Où se trouve-t-elle présentement ?

    - Ici-même, dans ce bâtiment… au premier étage.

    L’elfe noir tourna la tête vers Larme pourpre, qui assistait à la scène depuis le début ; son compagnon hocha la tête pour signifier qu’il avait vu cette boîte. Ça pouvait être un bon moyen pour effacer leur trace, quand ils partiraient de l’entrepôt…

    - Où se trouve exactement à Sol’Dorn cet Ulrich dont tu parlais tout à l’heure ?

    - Dans un grand manoir, en face de la taverne Au Bon Houblon, dans le quartier est.

    Le drow ne savait plus quoi demander… Il adressa un bref regard à Larme pourpre pour savoir s’il fallait qu’il pose d’autres questions. L’autre assassin en connaissait plus que lui sur cet homme ; peut-être pourrait-il l’interroger un peu aussi.

    Si c’était le cas, il faudrait qu’il se dépêche, car l’écorche se viderait bientôt de son sang… Et d'autres hommes viendraient bientôt... s'ils n'étaient pas déjà venus, puisque Shuru était tellement concentré sur son interrogatoire qu'il aurait bien pu ne pas remarquer Lame pourpre éliminer les arrivants.

    Shuru n’avait jamais fait autant de victimes en une nuit.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeSam 7 Juil 2012 - 19:39

…L’écorché était une vraie brute comme on les aime, et sous l’emprise d’une quelconque drogue, son système nerveux était complètement monopolisé, l’empêchant ainsi de ressentir les douleurs vives et les effets normalement rapides de l’anesthésiant de Larme pourpre. En fin de compte, il finit par s’écrouler lorsque Shuru l’assomma par derrière. Les sbires de l’individu débarquèrent alors.

Il y avait deux entrées possibles, l’une par la porte l’autre par la trappe. Même si les premiers assaillants furent ralentis, la charge qui suivit obligea les deux assassins à reculer pour pouvoir affronter leurs ennemis. La porte fut enfoncée d’un violent coup d’épaule. L’individu en tête en perte d’équilibre s’empala sur une dague et s’effondra mais trois autres arrivèrent en courant et en le poussant afin de pénétrer dans la pièce. L’un se précipita sur Shuru, détournant son regard de la trappe et permettant ainsi à d’autres individus d’y grimper.
Cela faisait un moment que Larme pourpre n’avait pas eu à combattre un groupe d’individu. L’avantage ici était qu’ils n’avaient plus besoin de faire dans la finesse et le silence, ce qui rendait la tache beaucoup plus facile.

Ce fut, littéralement, un ballet de lame et de sang. Larme pourpre évita sans peine les charges maladroites et s’en servit pour placer des entrées travaillées depuis son enfance et ancrées dans sa mémoire, guidant ses mouvements avec fluidité et calme alors que ses adversaires enragés et paniqués se gênaient entre eux dans la pièce. Shuru se débrouilla bien aussi, il est connu que les Drows savent combattre. D’ailleurs, c’est en combattant et vainquant un groupe de soldats et assassins Drows une fois que les talents de Larme pourpre furent repérés par Kraven.

Un seul poignard à la main, l’autre étant libre afin de l’utiliser à meilleur escient, Larme pourpre fit nombre de victimes cette nuit-là. Ils avaient beau tomber comme des mouches, d’autres arrivaient encore, poussant leurs devanciers, enragés, faisant fi des cadavres jonchant le sol et piétinés par les assassins qui s’en servaient comme tremplins pour leurs attaques.

Finalement, après de longues minutes, le défilé s’arrêta. Les deux assassins se regardèrent et jetèrent un œil sur l’écorché. Ils reprirent un peu leur souffle et Larme pourpre rangea ses armes, récupérant quelques-uns de ses projectiles sur des victimes par la même occasion.
L’écorché bougea et grogna, il était déjà en train de se réveiller. L’effet combiné de l’anesthésiant et de la drogue dans son organisme devait avoir quelques effets synergiques et d’autres contraires. Il était en état de faiblesse et Shuru l’immobilisa au sol sans difficulté mais sans ménagement non plus. Il allait commencer l’interrogatoire.
Un type pas tout à fait mort profita du calme pour se relever brusquement et tenter de s’enfuir en courant et trébuchant, usant de ses dernières forces. Il se précipita sur un camarade retardataire en train d’arriver prudemment en sens inverse dans le couloir. Celui-ci réceptionna le fuyard qui s’écroula dans ses bras avant de glisser jusqu’au sol, achevé par un trait envoyé dans sa nuque par Larme pourpre. Taché de sang, et constatant la scène macabre devant lui dans la pièce, l’autre type pivota sur ses talons et courut en sens inverse. Il était hors d’atteinte. Larme pourpre se jeta à sa poursuite et lui envoya son poignard dans le dos. Celui-ci percuta l’omoplate. L’individu trébucha et cria de douleur mais continua en s’engageant dans l’escalier. Il courut et bondit les marches quatre par quatre pour aller plus vite et par chance ne trébucha pas. Il n’avait pas intérêt car Larme pourpre était sur ses talons et l’avait d’ailleurs reconnu : c’était l’un des cinq type gardant la caisse d’explosif. Il était sûrement venu voir en laissant les autres surveiller la caisse. Alors qu’il débarquait sur le premier étage, Larme pourpre réussit à lui sauter dessus et à le plaquer au sol, l’assommant presque sur le coup puis l’achevant en retirant le poignard de son épaule pour le planter dans la tête en passant par la tempe. Un rapide coup d’œil par-dessus la rambarde indiqua qu’il restait trois types autour de la caisse, armés jusqu’aux dents (ils avaient ramassé tout ce qui trainait et ce qu’ils pouvaient porter) afin de la protéger. Ils devraient rester pour le moment alors Larme pourpre se dépêcha de remonter afin d’assister à l’interrogatoire. Celui-ci avait déjà commencé et apparemment avait déjà obtenu un nom : Ulrick.

Shuru se débrouilla pas mal pour questionner l’écorché qui, à moitié dans le cirage à cause des drogues, était complétement déboussolé, paniquant en voyant le sang gicler et ses doigts se faire couper sans en ressentir ce qui devrait être normalement une douleur intense mais qui se révéla une sensation indescriptible à ses yeux. Larme pourpre le trouva plutôt coopératif par rapport à la façon dont Shuru avait de le torturer ce qui fit que l’interrogatoire fut plus rapide qu’espéré. La question sur la cave avait son importance, car Larme pourpre prévoyait de faire sauter la baraque avec la caisse explosive, mais il faudrait d’abord libérer les esclaves. Un assassin a un code d’honneur, on tue dans le cadre de sa mission ou pour défendre sa vie, on ne massacre pas des innocents ou du moins des gens qui ne sont pas impliqués, peu importe leur catégorie sociale. L’alcool qui se trouvait également dans la cave ferait un bon comburant ce qui permettrait de faire cramer la baraque en plus de la faire s’effondrer, ainsi toutes les traces seraient effacées et on pourrait même conclure à un accident.

Le Drow fit une pause et se redressa un peu pour regarder Larme pourpre. Il avait épuisé le lot de questions qui lui venaient à l’esprit. Larme pourpre sortit son calepin et y inscrivit quelque chose à la va-vite en écriture phonétique. L’assassin se rapprocha de la victime, lui écrasa la main aux trois doigts manquants et se pencha pour lui mettre le calepin devant les yeux, espérant qu’il sache lire. De toute façon il avait intérêt à faire un effort car s’il disait le contraire il souffrirait d’avantage.

« Grraargh ! Quoi ?! Qu’est-ce c’est ?!... UL-RI-K… OR-DO-NE… RA-KE-TE, POU-RE-KOI ?! ... C’est quoi ce… ? Aaaargh ! Ouai ! Euh non ! Enfin ouai c’est lui ! Il vise les plus riches et les plus influents pour avoir le monopole et on lui verse un tribut sur les recettes ! Si les gens ne payent pas on tue quelqu’un de leur famille ! Comment vous croyez qu’il se paye autant de luxe ? En échange, la garde et les nobles nous laissent tranquille, et j’ai un salaire et des privilèges que je fais partager à mes hommes. Le quartier nous appartient on y fait ce qu’on veut ! C’est comme ça que ça marche ! Aaargh quoi encore ? … … … Le plan de l’attentat c’était son idée, je sais pas de qui il veut la peau mais nous dans l’affaire on récupère le butin et on lui laisse l’artefact !... Ruaarrgh ! Je sais pas ce que c’est ! Je sais pas ce que c’est que cet artefact !! »

Lui briser les os de la main déjà abimée d’un bon coup de talon fut efficace, il suffisait de focaliser son attention douloureuse toujours sur le même endroit en s’acharnant dessus jusqu’à ce que la douleur lui parvienne enfin dans son cerveau confus et anesthésié par la drogue. La menace toujours présente de la lame de Shuru sur son visage non loin de ses yeux pour le forcer à lire avait aussi un bon impact psychologique.

Larme pourpre en avait appris largement assez. Un artefact ? Cette information était superflue mais pouvait intéresser Shuru. Après tout, Larme pourpre ne savait toujours pas quelle était son affaire « personnelle » tournant autour de brigands intéressés par cette vente aux enchères.

La terreur se lisait dans le regard de l’écorché qui n’avait probablement jamais eu affaire à pire situation alors même qu’il travaillait pour un Drow. S’il était à son service et qu’il n’était pas son esclave, ou du moins qu’il n’était pas entièrement dévoué à son commanditaire, alors c’était que ce Drow n’était pas si influent ou du moins puissant que ça et devait probablement se servir de ce plan de racket et cet attentat pour se débarrasser des gêneurs, augmenter ses richesses et accroitre son influence. Un vrai « parrain » pour le gang. Mais à présent Larme pourpre avait sa réponse, l’attentat il s’en fichait, c’était bien lui qui était le commanditaire du racket et de l’assassinat des membres de la famille de ceux qui ne payaient pas et qui s’étaient ligués contre le gang pour faire appel aux services de la guilde. Certains y verront sans doute le karma pour ce Drow…

Larme pourpre brisa sans avertissement la nuque de l’écorché d’un mouvement expert puis indiqua à Shuru qu’il était temps de faire le ménage. Il fallait vérifier les étages et éliminer les derniers gêneurs, libérer les esclaves de la cave, remonter de l’alcool, préparer une longue mèche pour la caisse explosive avec les cordages des poulies imbibées d’alcool (le sable au sol risquait d’absorber l’alcool seul laissé en trainée et empêcher ainsi le feu de l’atteindre).

Larme pourpre guida Shuru au balcon du premier étage pour lui indiquer la caisse et les derniers gardes. Ça ne leur prit pas plus de deux minutes pour s’en débarrasser. Larme pourpre laissa son collègue se charger d’installer le cordage puis d’ouvrir la cave le temps de vérifier les étages. Ce fut vite vérifié : il n’y avait plus personne en vie. Le réfectoire était jonché de cadavres, le fourneau était éteint, aucune fumée ne sortait via la petite cheminée rejoignant directement le toit. Dans une petite pièce, L’assassin trouva le corps sans vie d’une jeune femme aux vêtements déchirés, elle avait été étranglée après avoir été violée, frappée et tailladée à de nombreuses reprises. Un jeu sexuel sans doute plus qu’une torture du point de vu de ses agresseurs ? En tout cas on ne pouvait plus rien pour elle. Larme pourpre redescendit pour constater que Shuru avait ouvert la cave et libéré les esclaves mal nourris de leur cage en utilisant un des outils qui trainait ou qu’il avait déniché dans la réserve. Il les pressait fermement et sans ménagement de se barrer s’ils voulaient rester en vie (les menaçant si nécessaire). Bien, il n’y avait plus qu’à préparer le feu d’artifice et à décamper d’ici. Après quoi, Larme pourpre irait se charger de ce Ulrick avant l’aube, et inviterait Shuru à partir avec lui vers la citadelle, à moins qu’il n’ait besoin d’un ou plusieurs jours de plus pour son « affaire personnelle », mais de toute manière il ne faudrait pas traîner longtemps dans la ville car après ce coup d’éclat, la garde, mais aussi les mercenaires et autres chasseurs de primes seraient partout et rechercheraient les responsables… En tout cas cette mission sortait un peu de l’ordinaire pour Larme pourpre et ce n’était pas pour lui déplaire !

Larme pourpre déclara (via son calepin) ses intentions à Shuru et lui proposa de le conduire à la guilde de lames dansantes afin de le recommander. Ils convinrent d’un rendez-vous d’ici la fin de la semaine afin de partir ensemble après avoir rassemblé quelques vivres pour la route. Le voyage à cheval ne devrait pas prendre plus de quelques jours.

Spoiler:
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Shuru Kaaltur
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir   [TERMINE]Suivre la piste rouge au manteau noir I_icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 22:03

Spoiler:

    Quand Shuru interrogea Larme pourpre du regard, celui-ci sortit un calepin et y gribouilla quelque chose. Puis, il s’avança vers l’écorché et lui fit lire ce qui y était écrit. L’elfe noir avait remarqué que l’autre assassin était plutôt étrange : il était apparemment muet et… son sexe était incertain.

    Le duo apprit quelques informations supplémentaires, après quoi Larme pourpre cassa net le cou de la victime en produisant un craquement. Il fit ensuite signe au drow qu’il fallait « faire le ménage ». Ils descendirent, et son compagnon partit vérifier quelque chose, laissant Shuru libérer les esclaves qui se trouvaient dans la cave. C’était la première fois que celui-ci commettait un geste d’une telle « gentillesse ». C’était la partie qu’il aimait le moins de ce genre de métier, mais il fallait s’y faire, car le reste valait la peine.

    Il se rendit au sous-sol et vit un tas de gens cachectiques et faméliques entassés dans des cellules étroites et crasseuses. Il vit un outil qui traînait dans un coin de la pièce et s’en servit pour défoncer les cadenas qui retenaient les portes, avant d’ouvrir celles-ci en libérant les individus qui s’y trouvaient avec toute la diligence possible. Certains se montraient un peu sceptiques ou étaient trop faibles pour avancer rapidement, mais l’elfe noir les menaça qu’ils avaient le choix entre partir ou la mort. Deux personnes, des vieillards rompus par la fatigue et la malnutrition, furent malheureusement incapables de se mouvoir, et ils préférèrent périr, ce dont le drow ne les empêcha pas.

    C’était maintenant le temps du feu d’artifice ? Une fois que tout fut près, l’assassin déclencha à distance l’explosif, et des gerbes de flammes orangées fusèrent dans toutes les directions, et les étages supérieures de l’entrepôt s’écroulèrent, emportant tout ce qui s’y trouvait, et une chaleur intense envahit l’air, et des gens affolés crièrent, et le duo disparut dans la nuit, et je vais arrêter avec ces « et ». xD Tout ce qui aurait pu leur permettre de les retracer avait maintenant disparu.

    Shuru et Larme pourpre revinrent au cimetière et se cachèrent dans la crypte. Il était que cette explosion alarmerait les gens, et qu’on chercherait le ou les coupables. Bientôt, la cité – ou du moins le quartier où avait eu lieu l’incident – fourmillerait de gens d’armes.

    L’autre assassin l’informa au moyen de dessins qui voulait le conduire au repaire de la guilde et le recommander. Cela voulait donc dire qu’il avait réussi le test. L’elfe noir jubila intérieurement. Ils convinrent aussi de se rejoindre un peu plus tard dans la semaine après avoir rassemblé des victuailles et déniché un cheval.

    Après avoir salué Larme pourpre, le drow partit dans l’obscurité, se dépêchant de rejoindre son hôtel, car on le suspecterait à coup sûr s’il était le seul individu à circuler dans les rues à cette heure. Il en profita pour rassembler ses maigres biens.

    Sa nuit fut de courte durée, car le soleil le réveilla bientôt. Heureusement, il n’était pas quelqu’un qui avait besoin de beaucoup de sommeil. Il comptait s’occuper de sa propre mission durant la journée ; or, il eut beau chercher, mais tous ceux qu’il comptait rencontrer et interroger semblaient partis… comme s’ils étaient allé chercher le trésor. Shuru se promit de reprendre cette affaire plus tard. De toute façon, ça leur prendrait bien un certain temps avant de dénicher le coffre contenant supposément les joyaux.

    La semaine passa quand même rapidement. L’assassin avait acheté… euh… hun… disons emprunté un cheval à un marchant de bêtes, et avait vraiment acheté quelques provisions pour la route – et en avait volé bien sûr. Mais quoi, il était difficile pour lui de changer radicalement ses habitudes…

    Il rejoignit Larme pourpre à l’endroit fixé. Ça y était, ils pouvaient partir…


FIN
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