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| [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] | |
| | Auteur | Message |
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Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Mar 24 Nov 2009 - 15:13 | |
| Le printemps était bien installé depuis quelques semaines à présent. Les oiseaux chantaient afin de se faire la cours. Les fleurs s'épanouissaient lentement offrant leur délicat parfum aux promeneurs du jardin. Une légère brise soufflait alors que les chauds rayons du soleil traversaient l'asphalte baignant le jardin dans un halo de lumière.
Ce matin , en me réveillant, mon époux n'était déjà pu dans notre lit. Il était toujours levé avant moi. Cette journée allait être comme toutes les autres à un détail près. Ma tante ne faisait plus parti du paysage. Elle avait quitté la demeure la veille pour se rendre au manoir d'Herdryn. On frappe à la porte. Camille entre avec le plateau contenant le petit déjeuné qu'elle dépose sur la table. D'habitude, elle ne le fait jamais car la mère de mon époux l'en avait interdit mais maintenant qu'elle n'était plus là certaines habitudes allaient changer. Non pas que je veuille tout révolutionner car il y avait certaines choses de bonnes dans les habitudes qu'il y avait d'instauré. M'attablant pour boire un verre de jus d'orange je demande à Camille le programme de la journée. J'avais oublié quelle serait la première leçon de la journée. Aussi, elle me répond avec la plus grande franchisse que ce serait une leçon de géographie. Je fis une moue qu'elle put voir. Je crois que tous dans cette demeure n'ignoraient pas mes soucis dans cette matière. Devant ma mine quelque peu déconfite, Camille ajouta pour me redonner le sourire que la leçon suivante serait celle de danse. L'effet escompté eut le résultat voulu car à cette annonce, je me réjouissais déjà à cette idée.
Assise derrière mon pupitre à écouter mon professeur avec une attention amoindrie, j'attendais avec la plus grande des impatience de passer à la leçon suivante: le cours de danse. Il était enfin l'heure. Mon professeur me félicita des résultats qui étaient bien meilleurs que la fois d'avant. Personnellement, je n'avais pas vu de différence mais le fait qu'il m'encourage de la sorte montrait qu'après tout je pouvais y arriver avec un peu d'efforts et d'attention. On me conduit dans une autre salle. Le maitre de ballet et un musicien derrière le clavecin n'attendaient que moi. La leçon pouvait à présent débuter. Aujourd'hui, nous allons voir le branle coupé, je connaissais déjà le branle simple mais pas le coupé. Aussi c'est avec un grand intérêt que je suivais ces leçons. La leçon est finie pour aujourd'hui. Ce fut bien trop court à mon goût mais je devais faire avec...
Après le repas que je ne pris pas en compagnie de mon époux mais seule comme d'habitude, je me rendis dans les jardins. Il est vrai qu'avec Harnyll, on ne se voyait pas beaucoup durant la journée. Il avait beaucoup de travail et moi, je devais me plier à la ronde protocolaire des leçons. Il n'y avait que le soir, au moment du coucher où nous pouvions réellement nous voir. Il faisait bon dehors. L'air était doux et le soleil se posant sur mon visage était une caresse des plus appréciables. Esquissant quelques pas de danse de ma leçon de ce matin dans l'allée centrale du jardin, j'avançais en virevoltant jusqu'au grand bassin. Un pas du pied gauche à gauche puis le droit revenant vers le gauche. Un pas sauté sur le pied gauche, puis même chose à droite et encore à gauche avant de reprendre un pas du pied droit à droite. J'avançais de cette façon, en fredonnant l'air de la danse. Une fois arrivée, au centre du jardin, je m'assis sur le rebord du bassin. Plongeant ma main dans l'eau fraiche, un poisson vint se frotter à mon doigt comme s'il eut s'agit d'un appât. Mon regard se perdait en direction de la demeure où je vis à l'une des fenêtres la silhouette de mon époux. J'aurai aimé qu'il me rejoigne et que nous nous baladions tous deux dans la roseraie mais cela n'était sans doute qu'un doux rêve impossible à réaliser. Je détourna alors le regard de cette fenêtre, le coeur rempli de tristesse. Sortant la main de l'eau, je me leva et pris la direction de la roseraie. Il devait me rester encore une une petite heure avant la leçon suivante. Je continuai alors mon chemin, dépassant le labyrinthe de buis pour me retrouver devant un arc de roses. J'aime beaucoup ce lieu au doux parfum fleuri. Je m'attarde quelques instants à regarder un papillon aux couleurs chamarrées se poser délicatement sur les pétales d'une fleur avant qu'il ne reprenne son envol. Je m'avance vers un autre massif où je cueille avec la plus grande des précautions une rose blanche avant de prendre place sur un banc de pierre pour en humer son délicat parfum.
Lasse, je m'endors sur ce banc, laissant la rose tomber au sol alors que les oiseaux bercent mon sommeil éphémère. Endormie, je n'entendis pas la voix de mon précepteur et de Camille qui m'appelaient car j'étais en retard à ma leçon depuis près d'une demi heure. Personne eut la présence d'esprit d'aller voir à la roseraie. Camille, inquiète à mon sujet, alla chercher le baron pour l'informer de ma disparition. Frappant à sa porte, elle attendit une réponse de sa part avant d'entrer et de le saluer comme il se doit avant de prendre la parole.
Monsieur le Baron, Lucrèce... Elle ne s'est pas présentée à sa leçon de tantôt et demeure introuvable. J'ai peur qu'il ne lui soit arrivé quelques malheurs. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Mar 24 Nov 2009 - 20:11 | |
| Confortablement assis dans le grand fauteuil de son cabinet de travail, Harnyll de Hetalia reprenait la lecture des documents que l’altercation entre sa mère et sa femme l’avait obligé à interrompre la veille. Une scène pénible en avait découlé durant laquelle Harnyll avait été obligé d’exiler sa mère au manoir d’Herdryn. Mais le souvenir marquant de cette journée restait le baiser qu’il avait échangé avec Lucrèce dans la bibliothèque et l’aveu que sa femme lui avait fait. Elle l’aimait vraiment ! Bien que leur mariage ait été préparé sans jamais lui demander son avis, sa femme l’aimait vraiment !
Une douce musique arriva aux oreilles du baron. Souriant, il se rappela que Lucrèce devait avoir ses leçons de danse ce matin là. Harnyll se promit d’aller y assister un jour. Sa femme et lui étaient désormais beaucoup plus proches l’un de l’autre, bien qu’ils n’aient toujours pas consommés leur mariage. Passer plus de temps auprès de Lucrèce permettrait sans doute de faire tomber les dernières barrières qui existaient entre eux.
Se remettant au travail, Harnyll ne vit pas les heures passer. Un domestique lui apporta son repas. Depuis son retour de Diantra, il mangeait en travaillant pour gagner du temps. Il commençait tout juste à voir réapparaître son bureau sous l'imposante masse de papier qui s’y était accumulée durant son absence. A croire que rien ne pouvait se décider sans sa signature ! Décidemment, se dit Harnyll, il faudrait qu’il veille à mieux déléguer ses responsabilités lors de ses prochaines absences.
L’après-midi était déjà bien entamée lorsque que quelqu’un frappa à sa porte. Ayant indiqué au visiteur qu’il pouvait entrer, quelle ne fut pas la surprise du baron de voir Camille, la servante de sa femme. Faisant une profonde révérence, Camille prit la parole d’un ton angoissé :
Monsieur le Baron, Lucrèce... Elle ne s'est pas présentée à sa leçon de tantôt et demeure introuvable. J'ai peur qu'il ne lui soit arrivé quelques malheurs.
Introuvable ? Comment cela ? Quand l’avez-vous vue pour la dernière fois ?
Elle est sortie se promener après déjeuner et depuis personne ne l’a vue. Avec son précepteur, nous sommes allé dans le jardin mais elle n’a pas répondu à nos appels. Nous avons cherché partout mais aucune trace d’elle.
Le cœur d’Harnyll se serra. Non ! C’était impossible. Il ne pouvait pas être arrivé quelque chose à Lucrèce. Pas maintenant, pas alors qu’ils commençaient tous juste à se rapprocher l’un de l’autre. L’attaque à Diantra avait prouvé que Camille avait du sang-froid, mais les larmes qui perlaient à ses paupières indiquaient clairement sa réelle inquiétude au sujet de sa maîtresse.
Que pouvait-il s’être passé ? L’esprit du baron envisagea immédiatement les pires scénarios : un accident, un enlèvement... Certes le domaine était cerclé par une douve mais avec une barque elle n’était guère difficile à traverser pour quiconque connaissait les horaires de passage des gardes. Surtout s’ils essayaient de passer par derrière le labyrinthe, dans une zone bien cachée par de hautes haies. Se précipitant sur le palier du second étage, Harnyll cria dans l’escalier :
Argharn !
Quelques instants après, le capitaine de sa garde personnelle arriva en courant dans son cabinet, tiré à quatre épingles comme toujours. Mais derrière cet air de dandy se cachait un cerveau bien huilé et dévoué à son maître.
Monseigneur ?
Ma femme est introuvable. Sonnez immédiatement l’alerte et envoyez vos hommes fouiller le domaine. Regardez partout : le château, les jardins, les communs des domestiques, tout ! Relevez les ponts-levis et prévenez les gardes que personne ne peut entrer ou sortir sans un ordre signé de ma main. Prévenez également le commandant de la garnison de la ville pour qu’il dépêche des escouades de cavaliers autour d’Ysari. Mission : vérifier toute charrette ou carrosse quittant la zone.
A vos ordres monseigneur, répondit Argharn en effectuant un impeccable demi-tour et en partant en courant tout en braillant ses ordres à ses hommes.
Ayant pris les dispositions les plus urgentes, Harnyll s’assis sur le bord de son bureau. Mais l’inaction était une torture qu’il ne pouvait supporter au vu de la situation. Il était hors de question qu’il reste assis là à se ronger les sangs tandis que sa femme courait peut être un grave danger. Faisant signe à Camille de le suivre, il descendit le grand escalier et sortit se mêler aux recherches.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Mer 25 Nov 2009 - 0:08 | |
| Les oiseaux offraient leur concerto de chants qui se faisait l'écho d'une berceuse à mes oreilles. Ce chant symphonique et doux montait dans les airs. La douceur du temps m'enveloppait de ses bras comme dans une couverture. Je ne ressentais pas la brise qui portait le parfum envoutant et captivant des roses. J'étais comme dans un rêve, j'étais dans ce rêve qui prenait corps dans mon esprit.
Je cours dans cette vaste plaine sous les rayons du soleil. Des papillons volent autour de moi et l'un d'eux se pose sur mon visage en une fine caresse, un doux baiser. Quelques lapins sautent dans les hautes herbes. J'en aperçois un avec une racine qu'il a déterré. Cette vision m'amuse. J'entends l'eau qui coule, une cascade se dessine alors comme par magie. C'est un mirage à n'en point douter mais un mirage ne peut être que visuel, j'entends pourtant parfaitement l'eau tomber. Il fait chaud, et cette source accueillante m'invite à m'y baigner. Il n'y a personne, je suis seule. Seule la nature bienveillante m'entoure, je n'ai rien à craindre des hommes et de leurs folies. Ici, je suis libre comme l'air, Néera me protège. Cette douce douce torpeur qui m'enveloppe de ses bras me décide à plonger me rafraichir dans la lagune. Laissant tomber ma robe sur l'herbe grasse, j'entre dans cette eau d'un bleu transparent. Je m'avance en direction de la cascade en nageant. Assise sur un rocher, telle une nymphe, l'eau fraiche cascade sur mes épaules telle une fine pluie une nuit d'été. Mais d'un coup, tout change. Le ciel si bleu devient orage, l'eau si claire devient sombre. Le vent se met à souffler en rafale, l'eau tombe avec une violence peu commune me noyant sous ses flots. Je me débats mais rien à y faire, je me sens tirée vers les profondeurs. Deux yeux luisants me percent le coeur et lisent en moi comme dans un livre ouvert. Je ne peux pas fuir, je suis prisonnière de ce regard qui me brûle de l'intérieur. Tyra aurait elle l'intention de prendre mon âme?
Ce songe qui fut d'abord un doux rêve s'était transformé en cauchemar au fur et à mesure que mon sommeil avançait dans ces chimères faméliques qui me dévoraient de l'intérieur. Tous au château étaient à ma recherche. Quelques voix s'élevaient mais elles étaient tellement lointaines que je ne pouvais y répondre. Je dormais toujours d'un sommeil agité. Le soir tombait sur Ysari et je demeurai toujours introuvable. Personne ne m'avait vue sortir du château. En même temps, cela était normal car je ne l'avais pas quitté. Les gardes étaient passés dans le jardin mais n'avaient pas fouillé la roseraie pensant que je serai sortie de moi même si j'étais là. Une voix féminine s'élève alors que ma tête fait des va et vient entre droite et gauche. Mon cauchemar n'a toujours pas pris fin.
Mon seigneur! Elle est là!
C'était la voix de Camille car elle venait de me retrouver en entendant les fins gémissements qui trahissaient ce néfaste songe. Mon époux accourut mais moi, je dormais toujours. Le soleil ayant tapé toute l'après midi, j'avais pris un coup de chaud, une insolation car bien que la roseraie soit ombragée, le soleil passait dans les feuilles et ses rayons s'étaient posés sur moi. La rose blanche que j'avais cueillie demeurait toujours à terre alors que mon cher et tendre époux se tenait à mes côtés. La caresse de sa main sur mon visage m'éveilla. Doucement j'ouvris les yeux. Il était penché au dessus de moi avec un air inquiet.
Pourquoi ce visage inquiet mon tendre époux?
Dis je d'une voix encore endormie. Je n'avais pas réalisé que le soleil déjà sur le déclin avait laissé place à la fraicheur nocturne. Camille semblait inquiète, elle aussi. Je ne comprends pas pourquoi mon entourage était dans un tel état. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Mer 25 Nov 2009 - 20:03 | |
| Le château d’Ysari ressemblait à une fourmilière dérangée par un coup de pied. Des gardes et des domestiques couraient un peu partout à la recherche de leur maîtresse disparue. Harnyll se dirigeait vers le labyrinthe lorsqu’un cri éclata non loin de lui :
Monseigneur ! Elle est là ! s’écria Camille, à la porte de la roseraie.
Le baron d’Ysari entra en courant dans la roseraie pour y trouver Lucrèce à moitié endormie sur un banc, une rose blanche à ses pieds. S’agenouillant près de sa femme, Harnyll lui posa une main sur la joue. Elle était brûlante, mais il n’y avait rien d’étonnant à cela. La roseraie était une véritable étuve et les dieux seuls savaient combien de temps Lucrèce y était restée endormie. Harnyll faillit appeler le médecin du château avant de se rappeler qu’il était descendu en ville chez un herboriste. Pestant intérieurement contre ce coup du sort, il envoya un garde à sa recherche puis se tourna vers Camille.
Il faut la rafraîchir rapidement. Faites remplir le bassin de l’une des chambres du premier étage d’eau fraîche.
Tandis que la suivante de sa femme partait en courant vers le château, Harnyll se tourna vers le capitaine de sa garde qui observait la scène depuis l'entrée de la roseraie.
Argharn, annulez mes derniers ordres, que vos hommes reprennent leurs patrouilles habituelles.
Pourquoi ce visage inquiet mon tendre époux ? murmura Lucrèce d’une voix endormie.
Du calme ma chère. Vous avez attrapée une belle insolation,lui répondit Harnyll, s'efforcant de prendre un air détendu.
Le baron d'Ysari était plus inquiet qu'il n'y paraissait. Une insolation pouvait être bégigne mais si les effets n'en étaient pas coupés rapidement, les conséquences risquaient d'être bien plus graves. Prenant sa femme dans ses bras, le baron retourna au château. Arrivé sur le palier du premier étage, Harnyll vit Camille qui l’attendait devant la porte d’une des salles d’eaux. Quelques marches permettaient d’atteindre un large bassin guère profond qui occupait la majeure partie de la pièce.
Aidez moi à la déshabiller, ordonna-t-il à la suivante de son épouse.
Rapidement, la robe et les dessous de Lucrèce se retrouvèrent au sol. Lucrèce ne semblait pas gênée de se retrouver nue comme au jour de sa naissance, alors qu’elle faisait d’habitude preuve d’une certaine pudeur, y compris vis-à-vis de son mari. En fait, Harnyll n’était pas sur qu’elle soit bien consciente de ce qui se passait. Certes elle paraissait éveillée mais avait le regard trouble et semblait… ailleurs. Du coin de l’œil, le baron d’Ysari vit que l’un des gardes en poste à la porte de l’appartement jetait des coups d’œil furtifs à l’intérieur, apparemment pas mécontent de voir Lucrèce dans son plus simple appareil.
Fermez donc cette porte et concentrez vous sur votre travail, ordonna sèchement le baron, tout en notant mentalement le visage de l’homme. En voilà un qui allait être muté rapidement et dans la garnison la plus reculée qu'il soit, se promit-il.
Ôtant ses bottes qu’un séjour prolongé dans l’eau gâterait définitivement, Harnyll reprit sa femme dans ses bras et descendit avec elle dans le bassin. L’eau y était suffisamment fraîche pour abaisser la température corporelle de Lucrèce jusqu’à un niveau normal. Il installa sa femme sur les dernières marches puis s’assit à côté d’elle, passant son bras autour de ses épaules pour veiller à lui maintenir la tête hors de l'eau.
Allez lui chercher à boire. De l’eau fraîche, mais pas glacée, demanda-t-il à Camille.
Faisant une rapide révérence, la jeune femme fit demi-tour et sortit de la pièce.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Mer 25 Nov 2009 - 21:45 | |
| Le visage demon époux était grave et inquiet même si celui ci essayait de ne pas le montrer. J'avais appris à le connaître un peu et je pouvais très bien voir que quelque chose chiffonnait dans cette scène. De plus le visage de Camille que je discernais à peine me semblait lui aussi baigner dans l'inquiétude. Me redressant un peu alors qu'il m'annonçait que j'avais certainement attrapé une belle insolation, je le regardais avec tendresse. Alors qu'il me caressait le visage et les cheveux, je me rendormais. J'avais froid alors que quelques mèches de mes cheveux s'humidifiaient de la sueur qui perlait sur mon front. Je devais avoir de la fièvre. Je me sentis soulevée du banc. A n'en point douter, j'étais dans ses bras. Il me ramenait au château. Camille l'avait déjà devancé sur ses ordres dans le but de préparer un bain pour faire descendre ma fièvre. Une fièvre pouvait être mortelle si elle n'était pas traitée dès le début. J'entendais ses pas sur le gravier de l'allée centrale du jardin. La fraicheur de la nuit tombait et un léger frisson parcourt mon corps que mon époux put sentir car je me tenais dans ses bras. Puis l'odeur des bougies vinrent me chatouiller les narines alors que j'ouvrais peu à peu les yeux.
Nous étions enfin dans la salle de bains. Je ne savais trop comment nous étions arrivés là mais nous y étions. Camille et mon époux me déshabillaient. Camille avait bien plus d'entrainement que mon époux pour me dévêtir car c'est elle, tous les soirs, qui me préparait avant que je ne me mette au lit. Ma robe se retrouva bien vite sur le sol. Reprenant peu à peu conscience, je ne fis aucun signe de protestation. Peut être était ce un nouveau rêve? De toute façon, je n'étais pas en position de dire quoique ce soit... Mes dessous me sont alors retirés avec une certaine douceur et tendresse qui ne caractérisaient pas Camille. C'était mon cher et tendre qui malgré le fait qu'il se hâte à me dévêtir le faisait avec une certaine douceur. C'était le première fois qu'il me déshabillait. J'avais les yeux ouverts mais mon esprit était ailleurs. D'ailleurs mes mouvements assez mous montraient que je n'étais qu'une poupée désarticulée. Je fixais un point sur le mur offrant un regard lointain et absent. Je n'étais vraiment pas consciente de ce qui se passait autour de moi.
La voix sèche de mon époux s'éleva ordonnant je ne sais quoi car je ne compris pas ce qu'il venait de dire. La seule chose que je compris était que je me trouvais dans l'eau à présent. Harnyll me maintenait la tête hors de l'eau pour pas que je me noie alors que l'eau tiède faisait baisser ma température corporelle peu à peu. Il ordonna à nouveau mais cette fois je compris le sens de sa phrase. Cet ordre était pour Camille. Elle s'absenta chercher de quoi me désaltérer. Mes esprits revenant, un fin gémissement se fit entendre entre mes fines lèvres. Tournant le tête, je découvrit le visage de mon mari à côté de moi. Je fus surprise ayant même un léger mouvement de recul. Je ne comprenais pas pour il était là et encore moins pour nous étions tous deux dans l'eau. Il était habillée alors que j'étais nue, dans le p^lus simple appareil, offerte à son regard. Portant machinalement une main sur ma poitrine pour la dissimuler, je balbutia.
Mais que...
Je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait. Mais son regard amoureux et inquiet porté sur moi me donna la réponse. Il était inquiet pour moi. M'asseyant sur la marche du bassin, je le regardais en rougissant. Ma nudité me mettais mal à l'aise. Il m'avait certes déjà vue nue mais pas comme ça, pas ainsi. Non seulement j'étais nue mais j'étais dans ses bras en plus, à sa merci de ses désirs et volontés contre lesquelles je n'aurai rien pu dire ou faire. Mon regard était luisant montrant à la fois ma peur mais également mon amour. Comment pouvait on avoir peur de l'amour? Arcam se jouait il de moi? Ou était ce encore un rêve, cette fois bien plus réaliste? Je n'avais pas la réponse mais cela ne pouvait être la réalité. Aussi voulant m'assurer que tout ceci n'était que chimères, je me laissa à embrasser mon époux. S'il était un qu'une illusion, un rêve, je ne ressentirai rien. Mais ce ne fut pas le cas, car mon coeur jaillit dans ma poitrine. Ce n'était pas un rêve mais la réalité. Arcam se jouait donc de moi depuis que j'avais eu le malheur d'ouvrir son livre. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Jeu 26 Nov 2009 - 20:20 | |
| Une fois que Camille fut sortie de la pièce, Harnyll posa la main sur la joue de son épouse pour vérifier l’évolution de son état. Le baron d’Ysari restait inquiet. Certes, ce coup de chaleur avait été traité suffisamment rapidement pour limiter les risques de complications, mais il s’agissait de sa femme. Un risque même minime pesant sur Lucrèce lui était déjà insupportable. Heureusement, la fraîcheur de l’eau produisait apparemment son effet, car de brûlante qu’elle était lorsqu’il l’avait retrouvée dans la serre, la peau de la jeune femme redevenait lentement tiède.
La tension nerveuse qui habitait le baron depuis que Camille était venue le chercher dans son cabinet pour lui annoncer que Lucrèce avait disparue baissa d’un cran. Harnyll de Hetalia était connu à la cour pour son incroyable sang-froid et son aptitude à garder son calme en toutes circonstances, fruit d’années d’entraînement durant lesquelles son père lui avait dit et répété qu’un noble ne doit jamais laisser transparaître ses sentiments, que toute faiblesse de ce genre était une faille. Mais il devait bien admettre que la panique avait un instant failli le saisir lorsqu’il avait craint pour la vie de sa femme. Lucrèce était sa faille, la faille la plus douce et la plus désirable qu’il puisse imaginer.
Son attention se reporta sur son épouse, toujours alanguie dans ses bras. Harnyll constata avec satisfaction que peu à peu, Lucrèce semblait reprendre ses esprits, que son regard se faisait de plus en plus vif. Ce simple fait était un bon signe et indiquait que le traitement faisait effet. Jetant un regard surpris autour d’elle, la jeune femme demanda :
Mais que...
Apparemment à nouveau consciente de ce qui l’entourait, Lucrèce parut réaliser la situation dans laquelle elle se trouvait. Rougissant soudain, elle se cacha la poitrine d’une main. Mais il s’agissait plus là d’un geste machinal qu’autre chose, et le baron ne sentit pas dans le corps de son épouse la brusque tension qui les avait si souvent séparé. Approchant son visage de celui de sa femme, le baron murmura :
Du calme, Lucrèce, tout va bien…
Harnyll n’eut pas le temps de continuer sa phrase, les douces lèvres de la jeune femme se collèrent aux siennes en un long baiser passionné. Ce baiser voulu et librement consenti, il l’avait longuement attendu au cours des derniers mois. Chaque soir, en se couchant au côté de son épouse, il s’était demandé si elle était prête. Chaque soir, il avait hésité, craignant de la brusquer, se rappelant les larmes qu’elle avait versées le soir de leur nuit de noces, et se promettant qu’il n’en ferait pas couler d’autres.
La veille, dans la bibliothèque, un dernier réflexe de pudeur les avait arrêté dans leur élan. Mais désormais, aucune barrière ne les séparait plus. Harnyll répondit avec fougue au baiser de son épouse, comme un homme assoiffé trouvant une source d’eau claire. Le feu du désir embrasant son corps, il ôta sa tunique, la jeta au bord du bassin et reprit Lucrèce dans ses bras. Basculant en arrière sur les marches, il attira la jeune femme contre lui. Toute pudeur et toute retenue avait disparut chez Lucrèce qui s’abandonnait avec passion aux caresses de son époux.
Alors qu’Harnyll débouclait sa ceinture, quelqu’un frappa à la porte…
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| | | Lucrèce d'Uberwald
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| Sujet: Re: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 13:11 | |
| Je ne lui avais pas laissé le temps de finir sa phrase que mes lèvres sur les siennes vinrent à le faire taire. Je voulais m'assurer que tout ceci n'était qu'un illusion mais ce ne fut pas le cas... J'éprouvais une certaine passion et tendresse pour cet être de chair en face de moi, mon époux. Il ne pouvait donc pas être le fruit de mon imagination. Le baiser que je lui donnais avait été offert sans retenue et sans pudeur. Celui ci semblait attiser la fougue en mon époux qui me le rendit avec passion. Alors que nos lèvres se séparaient en cette fin de baiser, une étrange chaleur se saisit de moi. C'était la fièvre qui refaisait surface, trop d'émotions en était la cause vraisemblable. Durant cette courte pause, Harnyll en profita pour ôter sa tunique qui lui collait à la peau et de la balancer sur le rebord du bassin comme une vulgaire serviette. Il me reprit dans ses bras. Mon coeur battait la chamade au rythme d'un cheval lancé à plein galop. Ma tête tournait et me faisait voir quelques petites étoiles qui vinrent à troubler mon regard. Aussi quand il m'attira à lui, vers lui, me plaquant contre son imposant torse, je ne pus résister à sa force qui se fit tendresse. Assise sur ses genoux, plaquée contre lui, la tête contre son torse, je pouvais sentir sa chaleur, son odeur et entendre son coeur qui ne battait que pour moi. Je me sentais bien comme cela dans ses bras, une certaine quiétude s'empara de tout mon être. Mon souffle s'accélérait au fur et à mesure que je sentais ses mains chaudes me caresser. Cela provoquait un effet de chaleur qui montait en moi. D'une main, il commença à retirer la ceinture de son pantalon sans pour autant délaisser ses habiles caresses. Lentement mes paupières se fermèrent alors qu'un fin gémissement vint à s'échapper de mes lèvres. Gémissement étouffé par mes lèvres contre son torse mais également par le bruit de quelqu'un frappant à la porte.
Je vous apporte l'eau fraiche, mon seigneur. J'ai pensé que quelques fruits frais lui ferait du bien si jamais elle aurait une petite faim.
C'était la voix de Camille derrière la porte qui attendait qu'on lui donne l'autorisation d'entrer. J'avais de nouveau perdu conscience mais comme j'étais dans les bras de mon époux, rien de fâcheux ne pouvait m'arriver. Ma tête reposait sur son torse alors qu'un de mes bras entourait son cou. Mon souffle ralentissait peu à peu la cadence qu'il avait pris sous l'effet des caresses de mon seigneur et maître, Harnyll de Hetalia baron d'Ysari, mon époux. J'étais un frêle agneau dans ses bras, une docile poupée de porcelaine, une innocente âme. Camille attendait toujours derrière la porte qu'on lui donne l'autorisation d'entrer. Elle tenait dans ses mains un plateau sur lequel un pichet d'étain se tenait au centre, avec deux verres puis une assiette sur laquelle reposait quelques fruits frais découpés. Orange, pomme et raisin, tous en quartier ou en grappe, n'attendaient que d'être porté aux lèvres de la personne qui les mangerait. Que se tramait il dans la salle de bain pour qu'elle n'ait toujours pas reçu l'autorisation de pénétrer dans la salle du bassin? Que se passait il? Lucrèce avait elle repris connaissance? Diverses idées vinrent à l'esprit de Camille qui la firent rougir. L'union de deux corps était sans doute la plus probable de ses hypothèses. Camille ignorait que sa jeune maitresse était toujours vierge. D'ailleurs personne ne le savait à part son époux. Aussi la servante de la jeune baronne attendit derrière la porte la fameuse autorisation. |
| | | Harnyll de Hetalia
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 19:43 | |
| Je vous apporte l'eau fraîche, mon seigneur. J'ai pensé que quelques fruits frais lui feraient du bien si jamais elle aurait une petite faim
Les paroles de Camille firent momentanément oublier à Harnyll le désir qui le consumait depuis que Lucrèce l’avait embrassé. La santé de sa femme était l'élément primordial, et il fallait veiller au bien-être de Lucrèce avant toute chose. Manger quelques fruits frais et boire un peu d'eau permettraient de compléter le traitement que le bain avait si bien commencé. Le baron se réjouit à l’idée que sa femme serait probablement sur pied avant le soir.
Écartant doucement le visage de sa jeune épouse de sa poitrine, le baron d’Ysari fut surpris de constater que Lucrèce ne réagissait pas et gardait la tête penchée, les yeux fermés. Lui soulevant une paupière, Harnyll constata avec stupeur et effroi que sa femme avait de nouveau le regard vitreux.
Se maudissant, Harnyll compris que Lucrèce venait de faire une rechute, que par sa faute elle venait d’encaisser un second coup de chaleur alors qu’elle se remettait tout juste du premier. Quel imbécile il faisait ! N’était-il donc pas capable de se contrôler ? Des larmes de rage et de honte embuèrent quelques secondes sa vision, et il ne parvint à les retenir qu’à grande peine. Camille toqua de nouveau à la porte, apparemment inquiète de ne pas avoir eu de réponse :
Mon seigneur ? Tout va bien ?
Entrez Camille, répondit péniblement le baron.
La suivante de sa femme entra et s’approcha du bassin. Elle ne fit aucun commentaire sur le fait que le baron se trouvait désormais torse nu et que sa maîtresse était de nouveau évanouie. Qu’elle ait deviné ou non ce qui s’était passé en son absence, elle savait qu’il était certaines explications qu’elle ne pouvait pas demander au maître des lieux.
Constatant que Lucrèce était inconsciente et ne pouvait donc ni manger ni boire, Camille posa le plateau au bord du bassin, se releva, et fit une rapide révérence.
Je vais chercher des serviettes, mon seigneur. Ainsi nous pourrons la sécher puis la mettre au lit. Elle a grand besoin de repos désormais, expliqua-t-elle en sortant de nouveau de la pièce.
Oui, faites, répondit Harnyll d’un ton absent.
Le baron d’Ysari fut gré à la jeune femme d’avoir trouvé si rapidement une excuse permettant de le laisser seul avec son épouse. Les larmes qu’il retenait depuis quelques minutes commencèrent à couler librement le long de ses joues. Berçant doucement sa femme au creux dans ses bras, Harnyll se demanda s’il ne venait pas de commettre une terrible erreur.
Lucrèce, je t’en prie, réponds moi, murmura-t-il, penché sur le visage inerte de son épouse.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 21:55 | |
| Sombrant dans une douce torpeur alors que mon corps brulait d'une fièvre intérieur qui ne diminuait pas, mon époux me releva sans qu'il n'y ait de résultat de ma part. Ma tête bascula simplement, penchant vers l'arrière, les yeux restèrent fermés. Malgré le fait que je sois inconsciente, je pouvais sentir les doigts de mon époux sur mes paupières pour les ouvrir. Je fus aveuglée par la lumière de la pièce mais il n'y eut aucune réaction de ma part, peut être celle de mes pupilles se rétractant mais rien de plus. On frappa à nouveau à la porte. C'était Camille qui frappait à nouveau. Elle reçut une réponse cette fois, l'invitant à entrer dans la pièce. Voyant le baron torse nu, elle comprit ce qui s'était déroulé durant son absence. Mais le visage en arrière de sa maitresse ne présageait rien de bon. Déposant le plateau à terre près du bassin, elle prit l'initiative d'informer le baron qu'elle allait chercher des serviettes pour sécher la jeune baronne et ainsi laisser un peu d'intimité au couple au cas où elle reprendrait connaissance mais également laisser le baron seul car elle voyait bien les yeux rouges de celui ci comme s'il avait envie de pleurer et que la seule présence de ma servante empêchait de le laisser aller par pudeur. Je pus entendre les sanglots de mon époux et ses larmes tomber sur mes joues alors qu'il m'enlaçait et me berçait. Son souffle et ses murmures me sortirent de cet état second dans lequel j'étais plongée. Ouvrant doucement les yeux et levant la main vers son visage pour en sécher les larmes.
Séchez vos larmes, mon époux.
Lui dis je d'une voix encore endormie et fiévreuse. J'essayais de me relever pour m'assoir mais comme j'étais enlacée avec une certaine fermeté, je ne pouvais me soustraire à son étreinte. Mon front demeurait chaud et ma bouche pâteuse.
Pourrai je avoir un peu d'eau?
J'avais soif et chaud. L'atmosphère pesante de la salle de bains avec ses vapeurs me donnaient mal à la tête plus que de raison. Je regardai mon époux, il pleurait et c'était la première fois que je le voyais dans cet état. Aussi je pris le risque de lui en demander la raison.
Pourquoi ces larmes qui perlent sur votre visage?
Aurait il la pudeur de ne rien dire ou bien le courage de m'avouer qu'il était inquiet pour moi? Je savais qu'il m'aimait mais il ne me l'avait encore jamais dit. Peut être que cette fois serait la bonne. Mais il fallait qu'il laisse tomber cette barrière qui était entre nous deux. Portant à mes lèvres le verre d'eau que mon époux venait de me tendre, je bus une gorgée d'eau fraiche qui me fit le plus grand bien. La couleur rosée de mes joues revint, je me sentais mieux petit à petit que je me désaltérai. D'une main tremblante, je déposai la verre sur le rebord du bassin. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 22:46 | |
| Tenant sa femme étroitement enlacée, Harnyll se morfondait dans le profond silence de la salle d’eaux. Il ne sentait plus la fraîcheur de l’eau ni le passage des minutes. Il ne sentait plus que le corps inerte de sa femme contre le sien, et le poids de la culpabilité sur ses épaules. Il se fustigeait mentalement une nouvelle fois lorsqu’une douce voix retentit soudain à ses oreilles :
Séchez vos larmes, mon époux.
Comme l’aube chasse les ténèbres de la nuit, ces quelques paroles dispersèrent les sombres pensées qui hantaient Harnyll depuis que sa femme avait perdue connaissance. Portant un regard attendri et émerveillé sur le visage de Lucrèce qui peu à peu reprenait son teint normal, Harnyll ne put s’empêcher de caresser la joue de sa femme pour vérifier que tout cela était bien réel. D’une voix encore faible, Lucrèce demanda :
Pourrai je avoir un peu d'eau?
Attrapant le pichet d’eau fraîche sur le plateau que Camille avait laissé, Harnyll en remplit un verre qu’il tendit à sa femme. Buvant à petites gorgées, Lucrèce le vida puis le reposa d’une main encore peu assurée sur le bord du bassin. Fixant tendrement son époux, la baronne d’Ysari murmura :
Pourquoi ces larmes qui perlent sur votre visage?
Gêné, Harnyll resta quelques instant sans répondre à la question de sa femme. Il n’était en général pas homme à dévoiler ses sentiments les plus intimes, mais l’amour qu’il lisait dans les yeux de Lucrèce appelait une réponse franche et honnête. Depuis leur mariage, les relations entre les deux époux étaient restées assez formelles. Cependant, ce jour là, dans l’inimité de cette petite pièce, Harnyll laissa enfin parler son cœur :
Lucrèce, oh Lucrèce, j’étais si inquiet pour vous. Lorsque vous vous êtes de nouveau évanouie, j’ai eu si peur que par ma faute votre santé ne soit en danger. Vous êtes si chère à mon cœur que vous voir souffrir m’est insupportable. Dès que Camille sera revenue avec les serviettes, promettez moi que vous irez vous reposer. Passer un ou deux jours au lit vous fera le plus grand bien.
Déposant un léger baiser sur les lèvres de son épouse, Harnyll murmura :
De tout mon cœur, de toute mon âme, Lucrèce, je vous aime.
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| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: [Jardins] Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 23:07 | |
| A ma dernière question, il n'y eut aucune réponse sur le moment. Le silence s'était installé puis finalement la réponse vint. Il se pensait coupable de mon état alors que la seule fautive était moi même. Je n'avais pas été prudente. Il est vrai qu'un peu de repos les prochains jours me ferait le plus grand bien mais j'émis une condition.
Je ne garderai le lit qu'à une condition... Que vous restez à mes cotés.
J'étais consciente que ceci n'était qu'un caprice de gamine immature mais je désirai réellement qu'il reste à mes côtés. Camille revint avec les serviettes au même moment où elle entrait dans la pièce, mon époux vint à me murmurer le fait qu'il m'aimait. Cet aveu remplit mon coeur de bonheur et il put le lire dans mon regard. Me redressant, je vacilla un peu mais heureusement qu'Harnyll était là pour me soutenir. M'enroulant dans une serviette, je me laissai alors conduire jusqu'à ma chambre. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: [Jardins]Assoupie dans la roseraie [Harnyll] Ven 27 Nov 2009 - 23:25 | |
| Une adorable petite moue aux lèvres, Lucrèce parut peser le pour et le contre de la demande de son époux. Finalement, elle eut un sourire éclatant, et, se mettant sur la pointe des pieds pour embrasser Harnyll, elle lui murmura à l'oreille :
Je ne garderai le lit qu'à une condition... Que vous restiez à mes cotés.
Harnyll adorait les caprices de sa femme et les lui passait tous, incapable de résister à la mine enjôleuse de Lucrèce. C'en était devenu de véritables petits jeux entre eux, petits jeux que le baron veillait bien entendu à perdre. Un doux sourire aux lèvres, il répondit :
Je vous le promets. Je ne vous quitterai pas.
A cet instant, Camille entra avec les serviettes. Le soulagement put se lire sur son visage à la vue de Lucrèce apparemment en meilleure forme, bien que toujours faible. Ayant aidé sa jeune épouse à sortir du bassin, Harnyll attrapa une serviette et l'y enroula. Puis il en prit une autre pour tenter de sécher son pantalon qu'un séjour prolongé dans l'eau avait définitivement abimé, mais sans grand succès.
Escortés par une Camille radieuse, les deux époux quittèrent la salle d’eau pour rentrer dans leur chambre.
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