Une mouche dans la crème [Domaine de la Roseraie] RP ANNULE

La délégation du comte comme à chaque habitude, prenait loin de tout son temps à effectuer son voyage, mais s'arrêtait à chaque domaine suffisamment important pour que la présence de Sieur Diogéne de Systolie inspire la crainte et le respect pour ne pas avoir à s'inquiéter de mauvais payement ou usurpation de fond de la part de vassaux se croyant oubliés de leur seigneur.

Il se trouve que ce n'était pas par simple esprit de volonté d'épier ses serviteurs que le seigneur d'Ydril avait pris la route, non loin de là son idée, il avait plutôt entendu dire que la famille de la Roseraie, domaine insignifiant à son regard allait connaître un mariage pour le moins intéressant. Le seigneur du fief lointain de Misséde avait posé un regard sur la jeune pucelle de la famille.

Loin de se sentir flatté comme la plupart de ses pauvres petits seigneurs sans fortune ou intelligence de voir leurs familles ou vassaux lier des liens intéressants, ce qui avait poussé Diogéne à quitter son lit pour aller voir ce vieux William de Roseraie, père de la jeune pucelle en voie de devenir femme, était bien le droit Ydrillain. Comme tout bon Comte d'Ydril, il était nécessaire de savoir user de justice et de tempérance dans son exercice, soit d'une connaissance parfaite du la législation et des coutumes d'Ydril. Il se trouve qu'un très vieux droit, aujourd'hui peu exercé en raison de l'accord souvent mutuelle du vassal et du seigneur dans le choix d'un mari à une jeune enfant,se trouvait aujourd'hui mis en défaut. Le droit de quitage Ydrillain étant plus qu'un simple décret, une pratique auquel tout la noblesse Ydrillaine se trouvait indiscutablement touchée et sensible, en effet toute l'histoire du Comté repose sur l'instauration de ce droit ayant permis à maints anciens comte de tenir leur domaine intègre et de l'agrandir selon les convenances et non des envies soudaines de jeunes filles défroqués sans sens aucun du respect envers le maître qui devait être le sien.

Voici donc, comment la délégation du comte arriva au domaine de la Roseraie, Diogéne avec une trentaine de garde, venait voir comment on percevait le droit Ydrillain ici bas dans ce cul de basse-fosse qui sans l'avertir nullement choisissait d'entacher l'honneur d'Ydril, ses coutumes, son droit, et son honneur sans honte aucune. De plus, on racontait qu'il existerait certains lien entre le seigneur du lieu et le domaine d'Ysari, il ne serait nullement étonnant que ce balafré et indigent voisin d'Ysari est trempé dans cette sombre affaire mettant la valeur d'Ydril en péril! Il fallait à Diogéne régularisé tout ceci et trouver les responsables de tout cette triste affaire.

Alors que son carrosse venait de s'arrêter, il vérifia comme à son habitude que tout son attirail étant bien à sa place, par là entendons bien son couteau, sa plume, et son casque. Car oui le comte était venu en arme et en armure, loin d'être une provocation ou une menace, mais comme la coutume apportait une grande importance au droit de quitage, la coutume était aussi très attaché à ce que le comte dans son domaine visite toujours ses vassaux en arme, une forme de symbolisme voulant rappeler qui dirigeait. Il faut aussi comprendre que cela aidait toujours à persuader.

Voici donc le Comte qui descendant dans son armure, laissait ses deux chers molosses le rejoindre. De fier lévriers, les fiertés du comté, des purs sangs Ydrillain tel qu'on ne pourrait vouloir d'autres chiens pour chasser. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre le vassal du lieu venir le trouver. En effet, un seigneur devait se faire accompagner par son vassal chez lui, signe de bonne entende, dans un cas contraire, cela laissait entendre qu'il y avait une mouche dans la crème.

Le vieux William de la Roseraie était revenu au château à peine un jour plus tôt et déjà il s’affairait à préparer ses affaires pour son prochain départ à Missède. Le Baron lui avait demandé de ne pas trop traîner. Mieux valait qu’il soit là en avance qu’en retard. Tant pis s’il devait se rouler les pouces pendant une semaine. Le châtelain donnait des ordres d’une main de fer. Il fit préparer les affaires de sa fille, ordonna qu’on tienne le plus bel étalon de ses écuries à disposition et qu’on s’occupe de lui avec plus d’attention qu’à l’accoutumé, il envoya un ordre au port d’Ydril pour faire prévenir l’un des capitaines des bateaux de sa flotte qu’il serait bientôt sous le commandement d’un autre homme. Bref tout avançait bon train et il s’en réjouissait.

Il avait d’ailleurs reçu une lettre de Grégoire l’informant de la bonne situation de la petite flotte commerciale qu’ils possédaient, et le prévenait de son prochain retour. Il était hors de question pour le fils aîné de rater le mariage de son unique sœur. Le vieil homme pensa pouvoir aller se reposer quelques heures. Depuis quelques temps déjà il se sentait extrêmement las, fatigué par le moindre effort, et son retour au domaine avait été plus insupportable que l’aller.

Alors qu’il déclarait vouloir aller se reposer, on lui annonça que le Comte d’Ydril en personne venait à sa rencontre et qu’il l’attendait dehors comme les règles le voulaient. Poussant un soupir, le châtelain sortit à la rencontre de son illustre visiteur, tout vêtu en armure comme la tradition l’exigeait. Satanés traditions. Certaines étaient si vieilles et dépassées qu’on se demandait encore leurs utilités…

- Monseigneur, votre visite m’honore, déclara William en s’inclinant autant que son dos le lui permit.

Il se redressa en grimaçant légèrement et se plaça au côté de son suzerain afin de le conduire dans sa demeure. Respect pur et simple du protocole. Une fois dans le petit salon, une domestique entra avec un plateau de nourriture, une autre avec une cruche remplie de vin et deux gobelets en argent.

- Que me vaut le plaisir de votre visite, monseigneur ? Rien de grave j’espère.

William avait été tellement heureux de voir sa fille choisie par un Baron, qu’il avait presque oublié de s’informer de la situation en Ydril. Le voile faisait des dégâts. Certes davantage du côté de Diantra, mais peut-être n’était-il pas au courant de tout. Un Baron ! Un BARON ! Imaginez-vous ! Pas un châtelain, ou un petit noble provincial ! Pas même un comte ! Non un Baron ! Quelle joie pour la famille de la Roseraie.

Le seigneur de la Roseraie était donc là, arrivant pour accueillir son Comte. Il faut admettre que Diogéne avait bien peu d'affection pour ce seigneur là. En général il n'avait aucune affection, juste un sentiment étrange fait de respect mutuelle et d'utilité, mais pour ce seigneur ci, il n'avait que diable à faire de sa tête et de ses épaules. Il faut dire qu'il n'avait guère apprécié qu'on passe outre le droit de quitage, une menace pour l'intégrité et l'avenir d'Ydril que cette pratique !

Face à un tel choix, il y avait deux solutions de possiblement possibles, soit William était un inculte et un ignare, ce qui reviendrais à en faire un bien mauvais seigneur pour son domaine, ou alors... ou alors c'était un ennemie, traite,parjure qui menaçait le comte ! Peut être qu'il voulait le tuer,peut être qu'il avait tendu une embuscade ! Et si c'était un piège.
Diogéne s'arrêta et regarda son vassal devant lui, il eut la main qui hésita pendant quelques instants à s'assurer que le sang coulait rouge chez les De Roseraie.Heureusement, il réussi à reprendre ses esprits! Il fallait dire aussi que plus les années passaient et plus le sentiment de persécution et la paranoïa du Comte s'intensifiaient, pour son plus grand bien d'ailleurs, cela lui permettait d'éviter bien des pièges,mais en général il imaginait bien trop de complot autour de lui, ce qui laissait présagé une justice de plus en plus expiatoire et injuste une fois la sénilité installé chez le comte, enfin cela n'arriverait pas avant quatre ou cinq ans.

Une fois la paranoïa passait, le comte pu se livrer à une analyse du seigneur, apparemment ce dernier n'avait rien d'un traite, un idiot tout au plus, et sans doute un empaffé de premier choix, mais rien qui puisse se rattacher à la félonie et à la trahison, ce qui vint assurer à l'homme de garder sa tête et ses membres. Mais il semblait être en pleine préparation de départ, surement pour aller chez ce seigneur du nord, simple baron qui lui avait causé bien de peine. Il était aussi responsable ce Missède, de l'affront fait au droit Ydrillain, il aurait dut savoir comment on vivait en Ydril, le voilà qui était arrivé ici et avec son orgueil et sa vanité si propre aux gens du nord, il avait cru que ses pratiques seraient les mêmes qu'ici ! Foutre Demi-hector ! Il faudrait qu'il vienne s'expliquer lui aussi !

- « Mon cher William, à ce que je vois vous êtes sur le départ ? J'espère ne pas vous déranger, mais.. je ne suis guère avertis d'une absence de votre part, ce qui en ces temps troublés est une chose indispensable afin que je puisse veiller au bon fonctionnement de mon comté, en effet comment ferais-je si tout mes vassaux allez et venez sans me prévenir, je serais bien embêté, sois allons pour cette fois j'oublie votre oublie, mais dites moi ou allez vous donc ? Et pourquoi vois-je tant d'émotion sur votre visage, vous m'avez l'air d'un homme à qui la vie a offert le plus beau des présents, qu'en est-il donc ? Partagez votre joie avec moi mon ami ! »

Après s’être installé dans son fauteuil, William, qui ne se doutait pas un seul instant du but de la visite de son suzerain, leva les yeux vers le Comte. Ce dernier s’adressa à lui, visiblement surpris de le voir si content et sur le départ qui plus est. Le vieux châtelain n’avait pas vu le coup venir pourtant les paroles de Diogène de Systolie était parfaitement explicite lorsqu’il parlait de son prochain départ. Certes il ne l’avait pas averti mais jusqu’à preuve du contraire il était libre de ses mouvements, au sein de comté mais également à l’extérieur de celui-ci.
On lui avait dit que le Comte avait de moins en moins le sens des réalités mais de là à venir questionner l’un de ses vassaux sur ses déplacements, William trouvait ça déplacé. Il aurait pu se vexer et le faire remarquer au Comte, mais au lieu de ça il fronça les sourcils et écouta la suite. Et maintenant voilà qu’il lui demandait ce qui le rendait si heureux ! William n’avait nullement caché le futur mariage de sa fille, tous les gens du domaine étaient au courant et la nouvelle avait vite circulé dans le petit comté d’Ydril…L’officialisation des fiançailles entre le Baron Viktor de Missède et sa fille avait eut lieu à Sinlieh quelques jours plus tôt…et des courriers avaient été envoyé à tous les nobles.
Mais passons, le Comte ne lisait peut-être plus son courrier.

- Vous ne devez pas ignorer le prochain mariage de ma fille, Monseigneur. Le Baron de Missède m’a fait l’honneur de me demander sa main il y a quelques semaines. Nous avons organisé une rencontre chez ma nièce à Sinlieh à l’occasion des chasses qui y étaient données. Kathleen est partit avec son fiancé à Missède. Je me prépare donc à les rejoindre pour célébrer leurs noces.

Clair, net et précis. Un sourire en plus pour montrer à quel point il était ravi. Mais il craignait quelque chose. Si le Comte avait fait le déplacement jusqu’à son domaine, c’était sûrement pour une histoire de tradition, comme toujours. Depuis quelques temps Diogène de Systolie n’avait plus que ce mot à la bouche, à croire qu’il devenait fou dès qu’un seul article de son code Ydrillain était oublié.

- Préférez vous un verre de vin ou un verre d’hydromel ? Je fais venir par bateau le meilleur hydromel de la région. Je crois qu’il vient d’un coin près de Diantra. Un pur délice. D’ailleurs laissez moi vous en offrir quelques bouteilles.

Mais non voyons, il ne lui graissait pas du tout la patte, mais il était de coutume que le suzerain reparte avec un cadeau de son vassal. Voilà qui était fait.

Un mot de plus et le vieux William finirait pourfendu ! Ici est clairement défini une utilité très pratique de la tradition voulant le comte armée, permettre de faire taire tout malvenu sans avoir a craindre grand chose. Mais le comte se ravisa, tué un de ses vassaux le mettrais dans une bien mauvaise posture, peut être le ferait il attaquer et tuer sur son chemin pour Missède, il y réfléchirais selon la posture de l'ahuris seigneur,qui montrait clairement son attachement au Nord dans ses propos, peut être bien était il allié à ses voisins.. un traite !

Il en était ainsi de nos jours, les seigneurs étaient pour la plupart devenu libertins et libertaires,une pratique que Sybrondilie avait répandu comme le venin d'un serpent se propageant dans les eaux! Il faudrait faire grand cas de cela en Ydril, il suffit de voir comment l'amour de ses propos avait rendu Ysari dans un grand embarras familiale. Mais ici en Ydril,jamais, oh grand Demi-Hector jamais on accepterait de tel pratique.La tradition était là non pour amuser la galerie, mais parce qu'elle témoigner de mille ans de réflexion et de choix sur des pratiques utiles et nécessaires, ce que bien peu comprenait, c'est bien pour ça pour que le comte avait la charge de les faire respecter.

-De.. l'hydromel de Diantra ? Et bien non je n'en veut guère, je préfère un bon vin Ydrillain, fin,clair et sec, comme nos pratiques et notre volonté. Soit je suis honoré de votre cadeau mais ne peux accepter un cadeau provenant d'une terre n'étant pas la mienne.

La tradition encore parlait, ou plutôt le protocole, offrir un cadeau provenant de l'extérieur des terres au comte de la part d'un vassal était un signe de trahison tout aussi significatif qu'offrir une rose jaune ! Mais cette pratique relevait plus de l'interprétation que d'un fait fondé, ce qui vint sauvé une nouvelle fois la vie du pauvre vassal accumulant les erreurs.

-Dites moi Sieur De Roseraie, vous êtes l'un de ses libertaires ou libertins influencé par les Sybrondiliens?

A ces paroles, le comte se releva et alla se tenir debout devant la cheminée, il prenait suffisamment de place avec son armure pour masquer la lumière. Ainsi avec la lumière derrière lui il aurait pu être comparé à ce Demi-Hector, mythe Ydrillain, monstre de crime, et personnage historique horrible devenu une légende. Avec ses deux lévriers à ses côtés, l'un allongé,l'autre assis la bave coulant sur le sol, bien de jeune écuyer avait eut peur face à ce comte.

-Votre fille se marie, quel excellente nouvelle ! Il me semblait bien avoir lu ça quelque part, mais vous savez face à ces nouvelles en cas normal ce n'est pas par une lettre que je suis prévenu, tout du moins quand le mariage touche à l'un de mes vassaux et sa famille. Mais dites moi, comment cette décision fut prise ? Enfin comment le baron de Missède c'est il intéressé au parti que représente votre fille mon ami ? A ce que vous dites cela c'est passé à Sinlieh, en Ysari, voudriez vous dire que ce cher voisin et baron d'Ysari vous a aidé à conclure ce mariage ? Oh si c'est le cas dites le moi, il me faudra le remercier pour cela et lui rendre en action ce qu'il vous as permis d'avoir par ses actions!

Le ton, tantôt sévère tantôt amical, ne présageait rien de bon. Pour qui le prenait-il ? Un traitre ? Voilà bien des paroles stupides. Le Roi Trystan avait unifié les différentes contrées, avait qui aurait-il pu se ranger pour paraître traitre aux yeux de son seigneur. Non vraiment Diogène déraillait complètement. William baissa les yeux un instant sur ses chiens. Il était désolé de voir un homme qu’il connaissait depuis si longtemps tomber si bas. Ils avaient combattus ensemble bien des années auparavant et voilà comme son compagnon d’arme le traitait…

Les paroles du Comte le blessèrent autant qu’elles le vexèrent. Il venait clairement de lui demander de quel côté il se trouvait en lui parlant de libertaire Sybrondiliens. Se relevant pour faire fasse à son suzerain, une fois encore pour respecter la tradition, William se redressa de toute sa hauteur et planta son regard dans les yeux fatigués de Comte.

- Je ne suis ni un libertaire ni un libertin, et je ne suis influencé par personne. J’ai hérité de la Roseraie à la mort de mon père et je m’efforce de suivre la ligne de conduite qu’il imposait. Comme son père avant lui. Ici mon Seigneur, vous ne trouverez que de fidèles Ydrillains près à combattre sous votre bannière.

Voilà les choses remises à clair. Si Diogène souhaitait persévérer dans ce sens, il ne ferait que buter au pied d’un mur inébranlable. William avait toujours gardé son intégrité, il avait agit avec sentiment et conscience tout au long de sa vie mais cela ne lui empêcherait pas de mettre son suzerain dehors si celui-ci dépassait les bornes. Les crises de paranoïa n’aideraient pas le comté. Loin de là.

Le Comte reprit et posa une multitude de question sur le futur mariage de Kathleen. Pensait-il William stupide au point de croire qu’il s’agissait là d’un interrogatoire banal ? Le vieil homme comprenait bien ce que sous-entendait chaque question et il prit le parti de répondre avec franchise et honnête.

- Et bien, puisque Monseigneur semble s’intéresser à ce mariage, laissez moi vous raconter en détails comment tout ceci c’est produit. Mais asseyez-vous voyons, vous avez bien quelques minutes !

Restant debout tant que le Comte ne reprendrait pas place sur le fauteuil, William ne quitta pas des yeux Diogène. Après une courte inspiration, le châtelain se lança dans le récit des évènements qui avaient conduit Kathleen dans les bras du Baron de Missède.

- Pour commencer, sachez que le Baron de Hetalia n’est jamais intervenu dans cette affaire. Je ne l’ai pas revu depuis de nombreuses années. Non. En fait, le Baron de Missède m’a envoyé une missive dans laquelle il m’expliquait la situation de sa Baronnie. Il cherchait une jeune fille à épouser afin de perpétrer sa lignée. Bien sur, ses conseillers lui avaient fournis une longue liste de prétendantes. Pourquoi a-t-il choisi Kathleen ? Aucune idée. Peut-être par hasard tout simplement. Quoi qu’il en soit je n’ai pas pu refuser sa proposition. Je ne pouvais espérer meilleur mariage pour ma fille.
Lorsque le Baron me réécrivit pour m’exprimer son désir de la rencontrer, je lui répondis qu’elle se trouvait à Sinlieh en vacances chez sa cousine Aurore de Rosemont. Je suis moi-même allée la rejoindre pour participer aux chasses traditionnelles que donnait mon défunt frère. Je trouvais le Baron sur place. Ma fille n’ayant nullement protestée contre ce mariage, je l’ai laissé partir en compagnie de son fiancé.

Le Comte d'Ydril héroïquement resta debout avec toute l'agilité que les singes Ydriliens lui avaient appris lorsque par une nuit hivernal ils étaient venus hanté ses songes ! Ne donnant pas d'importance aux propos mesquins et misérables de son vassal, ces mots et sa provocation n'était que du vent, des cendres, du papier froissé, des excréments,... ! Rien qui puisse toucher l'esprit miraculé du Sieur de Systolie, rien qui puisse salir sa belle armure, si ce n'est les crachats, mais la distance l'en protégeait. Il restait que ce vassal non content de lui mentir éhontément ! Voulait même lui dicter sa conduite !

* « Assis qu'il me dit, le ladre, le gueux, le misérable, c'est la corde au cou qu'il lui faudrait, une corde, et certes pas la moindre, mais bien une large de deux coudées! » *

Restant merveilleusement stoïque,monsieur le comte plaça sa main sur la tête de son lévrier, le brave petit Or'Vik, un peu niais, un peu coqueluche, et surtout un estomac tel qu'on n'en avait jamais vu! Mais il restait un agréable compagnon, toujours fidèle tous du moins avec Diogéne, il arrivait que parfois il s'attache à manger quelques mains inconnus, ou des jambes, ou des bras,... enfin tout ce qui se présentait à lui!

-Monsieur Mon Vassal vous m'ordonnez de m'asseoir ?! Comment cela insolent petit ver, vous voilà en train de me donner des ordres, et non content de renverser l'échelle des pouvoirs qu'entends-je ? Vous vous dites ni libertins et fidèle à Ydril, pourtant vous bravez le droit Ydrilain et moi, Moi, Mon honneur et Ma confiance en votre personne, sans osciller ni flancher impétueux ver que vous êtes, et malgré cela vous m'ordonnez,m'ordonnez arh arh arh!

Restant toujours aussi droit et bien tenu, Diogéne mis la main sur son épée, certes encore rangée mais dirigée vers le vassal, il suffisait d'un geste pour qu'une tête tire langoureusement sa langue. Et non content d'entendre leur Seigneur crier, les gardes du comte qui attendaient vaillamment devant la porte entrèrent dans la pièce dans un bruit fracassement étourdissant. Eux l'arme la lame clair, comme la coutume mais surtout le Droit et le Devoir obligeait la Garde à sortir leurs armes quand le comte crier, signe de grande importance.

-Monsieur Mon Vassal, Monsieur Mon commis, Monsieur Mon Serviteur, connaissez vous le droit de quitage,connaissez vous cette vielle pratique qui permet à un Seigneur de pouvoir dire son mot et surtout donner son accord à un vassal et un mariage le touchant ! Votre fille à bravé ce droit, votre fille qui à peine sortit de sa chambre c'est jeté dans les bras du premier amant venu m'a insulté et souillé dans la boue tout le droit Ydrilain, tout le Monde Ydrilain ! Et vous, Vous, Monsieur mon Vassal, vous avez oublié vos devoirs, vous avez oublié le respect envers ma personne, vous avez oublié ou était votre place ! Et vous trouvez le culot de.. de m'ordonnez ! Sachez que c'est moi qui vous ordonne, je vous ordonne de vous mettre à genoux et de demander Le Pardon Absolutoire! Et alors peut être daignerais-je trouver une solution qui permettrait à votre fille de continuer sa vie et de se marier sans que mes rapports avec ce sûderon diabolique soit modifié de quelques manière que ce soit et que le Droit ne soit bafoué !

Monsieur le comte présentant son pied, assez sale il faut le dire, il avait en effet baigné dans la boue devant le domaine. Le Pardon Absolutoire était une pratique que nul n'ignorez (un baise-pied), cela était demandé lorsqu'un vassal avez trahit ou manqué de respect envers son Seigneur, pour concilier les deux partis et surtout permettre au Seigneur de ne pas avoir à tuer son vassal, ce qui sinon dans le cas contraire était obligatoire sous peine d'être considéré comme un couard. Quoi qu'il en soit,William de la Roseraie qui tombait en disgrâce en Ydril devait se soumettre. Et alors il resterais en vie, rien ne garantirait qu'il garde son domaine et son titre, cela dépendrais de son comportement et de la volonté du Comte, mais il resterait en vie.

Le seigneur impudent, fier et orgueilleux qu'était William semblait à force de fréquenter trop Ysari avoir oublié qu'ici on était en Ydril, qu'ici on était loyal, qu'ici on obéissait à son Comte comme s'il était son propre père. Pauvre fou de William qui par sa vanité refuser de demander le Pardon Absolutoire, pauvre fou qui par son caractère se comporter comme traite. Il n'était certes pas de ce calibre là, William était des genre d'homme trop peureux qui se cachait derrière la moral pour expliquer leur couardise les empêchant d'enfreindre de trop la loi.

Malheureusement le pauvre bougre croyait que sa manière de vivre faiblement était partagé, et que tout les autres hommes percevaient la vie de la même manière, soit sans aucun honneur, ni quoique cela puisse représenter, il refoulait son instinct de survie pour sa faible croyance en une potentiel faiblesse moral de Diogéne, c'était ainsi que paraissait cet homme pour le Comte. Ce fut la dernière erreur de cet être faible, il serait condamné à mort, et si refusant toujours de demander Pardon,ce serait ses enfants qui devront demander l'excuse sans quoi il subirait le même jugement.

-Puisque vous refusez tout Pardon seigneur vaniteux et déshonorant pour Ydril, je vous condamne à avoir la langue brûlé, suivit d'une décapitation pour les crimes de lèse-majesté envers ma personne, pour le crime d'infraction au droit de cuitage et de mensonge.

A cela, un petit greffier entra dans la pièce et se mis à noter la sentence, tandis que deux gardes empoignèrent le seigneur et lui placèrent un bâillon sur la bouche pour qu'il ne puisse prononcer un mot. Il serait envoyer directement à Ydril dans les prisons supérieurs, et aurait une période de sept jours pour réfléchir avant d'être mené sur la place de la Justice.

Maintenant il faudrait faire de ce jugement un usage politique fort, soit il faudrait fouiller le domaine. Apparemment aucun d'autres Roseraie était présent ici. La fille devait être en route ou déjà chez le baron étranger, tandis que le fils en voyage. Il faudrait les faire rechercher et demander,ce qui allait sans nul doute poser quelques conflits vis à vis de Missède. Le Baron refusant de léguer sa fiancé, il faudrait faire appelle à la justice du roi, ou alors lancer une offensif non martial contre Missède, ce qui pour Diogéne avait bien plus de valeur.

Enfin, il faudrait aussi faire savoir à Ysari que sa complicité dans la violation contre le droit Ydrilain ne resterais pas impunis, cette pauvre petite terre, la honte du royaume humain, la troisième plus pauvre là ou Ydril était la troisième plus riche osait porter ombrage à son glorieux voisin en organisant le mariage contre le droit de cuitage. Il semblait évident que le baron n'avait pas trempé dans cette affaire, la cousine des Roseraie, Aurore de Rosemont, avait tout manigancé, sans malveillance, elle n'avait pas assez de force pour pouvoir se montrer tel, mais cela n'importait pas.

Demandant à ses gardes de fouiller le domaine, les domestiques était gardé, et le sénéchal du lieu occuperait la régence du domaine, en attendant de voir si tout les Roseraie serait destitué ou s'ils accepteraient de demander Pardon.A côté du sénéchal se trouvait être un autre homme, Louis d'Ipophal, Chancelier du Comté, chargé de l'administration de la Justice. Ce dernier complice du Comte dans toutes ses affaires avait pour charge de créer des fausses preuves qui plongeraient les Roseraie dans des crimes de contrebande avec les Rosemonts, on trouverait ces marchandises de contrebande et le tout serait ramené à Ydril ou la Cour de Justice se tiendrait et déciderait d'envoyer à Ysari une plainte contre son vassal.

Ainsi tout les plans de Monsieur le Comte se mettait en place, créer une discorde entre Ydril et Ysari,loin de vouloir la guerre, ce que voulait monsieur le comte était bien de lutter contre les idées progressistes qui émanant de Sybrondilie avait commencer à se répandre en Ysari, et à travers les Roseraie en Ydril ! Il était impensable que le Libertanisme qui émanait de ses pleutres de Sybrondilie vienne corrompre Ydril.

Spoiler:

[RP ANNULE.
Le personnage de Diogène est arrivé après le lancement des fiançailles entre Kathleen et Viktor et il n'est pas très pertinent d'ainsi punir le Seigneur de la Roseraie et sa famille de ne pas avoir demandé son accord au Comte alors que tu n'étais pas encore en jeu. Kathleen n'avait aucun moyen de se défendre. Et faire preuve de ton autorité sur un problème HRP de façon RP est un moyen que je désapprouve.
Si tu veux faire ton Comte et asseoir ton autorité à coup de mises à mort, fais le à partir du moment où tu es entré en jeu avec Diogène et pas avant.
Merci.
Trystan.]

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