[C'nros] La parabole des ténèbres - partie 1

Comme tous les jours depuis qu'elle avait regagné le Puy, Ilinsar se leva de mauvaise humeur. Elle n'y pouvait pas grand chose, ça tenait presque d'un réaction instinctive à présent. Elle n'en revenait toujours pas. L'une des Veldruck de la Dohtka l'avait épargnée malgré son "acte de trahison" pur et simple, même si involontaire. A ce simple souvenir, elle frappa le mur avec force, comme à chaque fois que le nom d'Hanegard Kastelord lui revenait en mémoire. En plus de n'avoir pas pu jouir de sa vengence complètement, il avait osé entraver l'avancée de sa race aussitôt. Bon, d'accord, les imbéciles qui étaient tombés dans son piège ne devenait pas de grandes pertes suite à leur bêtise, mais d'un point de vue stratégique, c'était un coup dur. Et elle en était la cause...

- Je boierais ton sang... Hanegard... Ta vie est mienne... Tu paieras...

La drow se reprit, respirant profondément. A présent, elle s'exerçait régulièrement à la méditation, afin d'apprendre à calmer son sang en ébullition qui refusait d'entendre raison. Ce qui lui arrivait était de sa faute, et celle d'Hanegard. Cela se règlerait entre eux, mais ils ne resteraient pas longtemps ensemble sur une même terre. Calmement, la jeune femme revêtit sa nudité d'une tunique de cuir souple et fluide, avant d'aiguiser ses flèches. Aucune arme ne lui était plus fidèle que son arc. Pas même ses dagues.

Elle tendit soudain l'oreille. Au-dessus du brouhaha de la foule, un autre son, plus proche, comme un raclement de botte. Elle se crispa puis alla près du panneau de bois qui la coupait de l'extérieur. D'ordinaire, personne ne venait lui rendre visite, et surtout pas sa famille. Lorsque le visiteur frappa, elle glissa une dague contre sa cuisse puis ouvrit. Elle ne reconnaissait pas celui qui se tenait en face. Il tendit un papier puis repartit sans rien dire.

Refermant la porte, Ilinsar déplia la missive et la parcourut des yeux. Un sourire se dessinna sur ses lèvres. Une nouvelle mission, et visiblement fort intéressante, proposée par Haldren Baenfere... Enfin, pour le moment, c'était une convocation à venir le voir chez lui. Parfait, elle en avait bien besoin.

***

Le soir même, Ilinsar glissa deux dagues et ses habituelles aiguilles dans ses vêtements avant de quitter son humble demeure. A sa grande surprise, un petit groupe de garde l'attendait à la sortie, visiblement comem escorte. Ce sorcier pensait-il donc qu'elle risquait de se perdre? Néanmoins, cette attention la mit dans de bonnes dispositions alors qu'ils s'avançaient dans des souterrains de plus en plus profonds. Enfin, ils atteignirent les portes de son commanditaire. L'un de guerrier l'introduisit dans le hall puis alla annoncer sa présence.

Le jeu allait commencer au-delà de la porte...

Ilinsar détailla brièvement son environnement, guettant la moindre chausse-trappe qui aurait pu être pensée à son intention. Sa bévue avait au moins eut le mérite de la rendre bien moins confiante envers ses congénères, et son mépris des mâles était encore accrut. A présent, elle ne se risquerait plus à la confidence, et encore moins à une confiance aveugle. Il lui faudrait toujours garder un oeil dans son dos.

Après tout, rien ne lui disait que cet homme, sous le couvert de son invitation polie et de ses efforts pour lui être agréable ne cherchait pas à la placer sous sa coupe par l'exercie d'un chantage quelconque, ou même de la transformer en une sorte d'esclave qu'il pourrait martyriser à loisir? C'est donc avec prudence qu'elle fixa les ombres, écouta les bruits de la maisonnée et renifla délicatement le vin que son hôte lui servit. Un vin nain, puissemment corsé, comme souvent en provenance de ce peuple, certes petit mais résistant. Il ne faudrait pas en abuser. Ne détectant aucun poison (de toute manière, vu son statut moindre dans le Puy, il n'y avait aucun bénéfice à l'assassiner actuellement), elle laissa ses lèvres entrer en contact avec l'alcool, le temps d'une gorgée, puis elle reporta son attention son le maître des lieux, une partie d'elle toujours tournée vers l'extérieur.

-Ilinsar, je vais m’absenter quelques jours du Puy et j’ai besoin qu’une personne plus habituée que moi aux expéditions m’accompagne. Mon choix s’est porté sur vous. Vous êtes disponible ?

Elle retourna un instant la proposition dans son esprit, guettant les pièges dissimulés derrière cette franchise apparente. Pour quelqu'un d'aussi haut placé, il s'exprimait relativement librement, d'ordinaire, il fallait toujours qu'elle demande l'autorisation d'être plus familière à ses interlocuteurs. Il venait de gagner un autre point, conclut-elle. Il avait suffisement d'assurance pour ne pas se cacher derrière un masque inutile. Soit il avait un atout dans sa manche qui le protégerait, soit son projet était suffisemment préparé pour lui fournir la sécurité nécessaire à son bon déroulement. Dans tous les cas, elle ne voyait guère de raisons de refuser.

-Dites m'en plus, maître Baenfere. Où devons-nous nous rendre, pour quelle durée environ, dans quel but et surtout si nous risquons de croiser le fer avec quelques gêneurs... bien qu'à cette dernière question, je pense déjà avoir une réponse... glissa-t-elle avec un sourire. Je souhaiterais simplement connaître la nature de ce que nous allons sans doute avoir à affronter...

Ilinsar se sentit faire la moue aux réponses plus qu'évasives de son interlocuteur. Comment espérait-il qu'elle puisse prévoir son équipement et ses vivres si elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait? Et surtout, comment pourrait-elle les protéger efficacement? Car c'était bien cela qu'il demandait, une certaine protection face aux embuscades et autres soucis d'ordre militaire... Tchh... Parce que ça se faisait tou seul? Une expédition se prévoyait longtemps à l'avance, afin de prévoir la moidre éventualité. Elle espérait que c'était effectivement ce qu'il avait prévu, sinon, cela risquait de se compliquer. Bon, elle connaissait au moins la durée... Un allez retour en quinze jours, en comptant les campements et d'éventuels combats, cela ne laissait pas trop de solutions, en comptant tous les lieux déserts non loin... Elle frissonna. Aucun n'était vraiment accueillant... Bon, tanpis.

Sinon, autre détail, il était au courant pour son séjour en Serramire. mais à quel point? Jusqu'où était-il allé fouiller dans son passé? Son sourcil gauche se fronça imperceptiblement, mais elle reprit vite son attitude impassible. Peu importait pour le moment.

-Bien dans ce cas, pourriez-vous me dire combien nous serons, que je m'équipe en conséquence et que je prévoie notre allure de marche? La vitesse est souvent le meilleur moyen d'échapper à une embuscade ou de retourner une agression contre leurs auteurs. si vous emmenez d'autres personnes, soyez certains qu'ils savent se battre vite, bien et qu'ils ne s'attardent pas sur les cadavres. Maintenant, je voudrais que nous parlions du prix de cette entreprise, puisque vous vous doutez bien que je m'attends à être payée pour être engagée. Je propose 3 Souverain, un ce soir et les deux derniers au retour. Je pourrais ajuster ce prix en fonction de ce que nous rencontrerons. Cela vous va-t-il, messire?

Ilinsar intercepta sans mal la bourse qu'il lui envoya et se mit distraitement à compter els pièces pendant qu'il récitait son blabla à propos de trahison, entre autre... Il commençait à l'ennuyer. Elle travaillait pour lui, venait de recevoir une petite garantie sur sa paie future, et, de plus, ce n'était pas dans ses principes de rompre un contrat. Elle avait toujours eu au moins la décence de terminer ses travaux avant d'assassiner l'homme qui cherchait à lui porter un coup dans le dos. Cette habitude avait participé bien plus qu'elle ne le pensait de prime abord à sa renommée.

-Nous allons nous rendre dans les ruines de Nisétia, juste tous les deux. Ne vous inquiétez pas pour le trajet aller, je me suis arrangé pour que nous y soyons ce soir même.

Elle le fixa brusquement, l'air surprise. En voilà un homme pressé... Sa quête était elle si urgente qu'il ne laisse aucun temps de répit à son hôte? Sans doute. Mais les ruines de Nisétia - ô joie - étaient tout de même à bonne distance du Puy. Il allait donc utiliser la magie pour se rendre là-bas plus rapidement. Visiblement, il ne tenait pas à être suivi ou surpris par d'autres drow. Que pouvait-il préparer? Un putch, pour lequel une arme cachée dans les ruines était nécessaire?

Pour le coup, la méfiance d'Ilinsar face à ce mâle venait d'augmenter. Elle ne lui tournerait jamais le dos, et surveillerait ses hommes jusqu'à ce qu'ils partent pour les ruines. On ne pouvait pas faire confiance au drow. Elle ne ferait plus confiance aveuglément.

-Je m’attends à ce que mes recherches sur place durent plusieurs jours, et c’est durant ces recherches qu’il vous faudra… veiller sur moi. Si vous avez besoin du matériel ou d’armes laissées chez vous, j’enverrai quelqu’un vous les chercher. Concernant l’approvisionnement et l’équipement, nous utiliserons ce qui se trouve dans les réserves du C’nros. Des questions ?

-... Non. Je tiens à emmener mon arc et mes dagues durant cette expédition. Veillez à ce que vos hommes en prennent soin pour les amener ici. S'il y a la moindre trace de souillure ou qu'ils sont abîmés, vous ne les reverrez plus et devrez en engager d'autres.

Elle avala une autre gorgée de sa boisson, impassible, comme si elle ne venait pas de menacer de mort les employés de son futur protégé.

-Je ne vous fais pas confiance. Pas tant que nous n'aurons pas quitté cet endroit, ce soir, donc. Pour le moment, puisqu'il me semble visiblement être votre prisonnière jusqu'au départ, je resterais ici, si vous le voulez bien. Je n'ai pas non plus confiance en tous ces espions qui peuvent rôder n'importe où, comme ils en ont l'habitude. Exellent vin, au passage.

Elle l'avait agacé. Souriant de manière ironique, Ilinsar emboîta le pas de son hôte, tout de même méfiante. Ce qu'elle n'aimait pas chez les magiciens, c'était leur fâcheuse manie d'être parfaitement imprévisibles. Ils pouvaient lancer un de leur sort de manière complètement imprévisible. Autant, un guerrier devait prendre le temps de dégainer, ou bien la vibration dans l'air d'une flèche ou d'une lame avertissait la proie à temps. Pour les magiciens, certains pouvaient lancer des sorts discrets mais dévastateurs, de ceux que l'on ne peut arrêter parce qu'on les a vu arriver trop tard.

Donc bon, c'est légèrement sceptique que la jeune femme arpenta les couloir à la suite du maître du Ditronw Da're, tournant de temps en temps la tête pour vérifier que personne ne les suivait ou s'apprêtait à lui envoyer une quelconque arme dans le dos. Comment avait-elle put survivre jusque là sans se faire poignarder par derrière? Voilà un magnifique mystère qu'elle ne se voyait pas résoudre pour le moment. Néanmoins, elle avait toujours pensé que ceux qui ne faisaient confiance à personne ne se faisaient généralement pas confiance eux-mêmes. Elle avait apprit à s'en méfier comme de la peste. Et voilà qu'elle se transformait lentement en une chose qu'elle exécrait...

La drow soupira profondément, avant qu'un hurlement de soufrance pure ne lui fasse fermer les yeux, ornant son visage fin d'un sourire carnassier, savourant le douleur de ce cri. Ce qu'elle aimerait pouvoir faire hurler ainsi Hanegard... Le retrouver soumis, à sa merci, abruti de douleur au point que sa raison vienne à le quitter... Ce serait tellement... jouissif.

-C’est vous la spécialiste de ce genre d’expéditions. Vous connaissez la durée, vous connaissez le lieu, je me fie à votre expertise pour vérifier que nous n’oublierons rien.

Les paroles du mâle la firent soudain raterrir, vexée, sur la terre ferme. Son imagination lui jouerait des tours, un jour. Silencieusement, elle vint examiner les lanternes, guettant le moindre faille dans le verre qui risquerait de les trahir. Les couvertures passèrent aussi au crible, elle chercha la moindre trace de moisissures, de même sur la nourriture. Rien, tout semblait en parfait état.

Un homme entra ensuite, une toile cirée portant ses précieuses armes. Elle mémorisa tranquillement le visage de l'imprudent pendant qu'il les déposait sur la table avec tout le soin immaginable. Elle se sentit sourire narquoisement, puis rejoignit ses meilleurs amis. Elle laissa glisser un doigt le long de la courbe de son arc, guettant la moindre bosse signalant une déformation du bois, puis sur la corbe, afin de vérifier la tension et l'usure. Mais tout comme le matin même, tout était impeccable. Elle compta ses flèches, une quarantaine, soigneusement rangées dans son carquois. Pas une ne dépassait. Ses dagues étaient affûtées. Bien, elle ne serait pas démunie une fois rendue à Nisétia.

-Tout semble en ordre, maître Baenfere. Je suggère que nous nous apprêtions, et nous pourrons partir. Ne vous chargez pas plus que du nécessaire, ce sera plus aisé pour marcher ou fuir si l'ennemi est trop nombreux. Il ne nous faudra pas grand chose, de quoi se couvrir de nuit, des provisions en quantité moyenne et compacte pour plus de facilité de transport... Les lanternes à la ceinture, toujours avec un briquet...

Les deux drows s’équipèrent rapidement, fourrant dans leurs sacs ce que la mercenaire désignait. Ilinsar insista pour que les paquetages restent peu volumineux, leur permettant de fait des déplacements rapides. Sans discuter, Haldren obéit, laissant la mercenaire décider ce qu’il fallait ou non emporter. Couverture, nourriture, torches… après tout, il avait payé pour son expertise de ce genre d’expédition et comptait s’en remettre à ses compétences.

Patiemment, Haldren laissa ensuite sa compagne vérifier son propre équipement. La patience ne faisait pourtant pas partie de ses qualités mais il était bien conscient que cette ultime vérification pourrait leur sauver la vie en cas de danger. Lui-même n’emporterait pas d’arme, étant rigoureusement incapable de s’en servir. Non, en fait, il en aurait une… sa panoplie de sortilèges. La seule arme dont il pourrait avoir besoin.

Haldren n’aimait guère quitter son confort du Puy et de ses luxueux appartements, surtout pour s’aventurer en terrain aussi hostile que pouvait l’être Nisétia. Mais cette fois, le jeu en valait la chandelle. A la simple idée de mettre la main sur cet antique grimoire et sur les connaissances qu’il contenait, le drow en avait la gorge sèche et les doigts tremblants. Une telle opportunité ne se présente pas souvent et rien ni personne ne l’empêcherait de mener cette quête à bien.

Caressant la bague enchâssée d’un diamant qu’il portait au doigt, le Ditronw Da’re sourit. Cette bague, symbole de sa charge… et un peu plus… serait dans tous les cas sa meilleure sécurité. Quoiqu’il se passe, Haldren savait qu’il disposait d’une porte de sortie.

Une fois leurs sacs bouclés, il donna le signal du départ.

Allons y.

Sortant de la salle, le Ditronw Da’re conduisit Ilinsar à travers les couloirs les plus reculés de l’édifice, vers les salles de rituel. Ces couloirs enfoncés profondément sous la surface de la chambre Arcanique n’étaient d’habitude utilisés que les maîtres mages du C’nros. Un silence de mort résonnait en ces lieux, les cris du supplicié s’étant tus. Était-il mort ou simplement trop faible pour encore hurler ? Au fond, peu importait…

Le Ditronw Da’re poussa une porte massive et pénétra dans une salle ronde d’une vingtaine de mètres de diamètre. Placés en cercle, les mages des ombres qu’il avait convoqués se tenaient prêt. S’avançant au milieu du cercle, Haldren fit signe à Ilinsar de le rejoindre. Saisissant la main de la drow, il la posa sur son épaule. Sentant la tension qui envahit brutalement le corps de la mercenaire face à ce geste, il s’expliqua :

Quoiqu’il se passe, ne me lâchez surtout pas.

Avertissement que sa compagne se devait de prendre en compte. Le maintien d’un contact physique entre elle et Haldren serait une absolue nécessité durant tout le rituel si elle voulait éviter de se retrouver… eh bien, les dieux seuls savaient où. La téléportation mettait en jeu des énergies considérables que seuls les plus grands mages pouvaient maîtriser. Laissée seule au milieu d’un tel vortex de pouvoir brut, Ilinsar n’aurait eu aucune chance de survie.

Se concentrant, le Ditronw Da’re appela à lui toute sa science, tout son pouvoir. Le rituel qu’il s’apprêtait à exécuter n’était pas chose courante, et la moindre inattention de sa part provoquerait une catastrophe. Fermant son esprit à toute pensée autre que la téléportation, il ordonna :

Commençons.

Lentement, l’énergie se mit à émaner des mages assemblés autour d’eux, les flux mystiques s’assemblant en un complexe réseau qui entourait le Ditronw Da’re, assemblage invisible au yeux des profanes, mais d’une rare beauté pour un pratiquant des arcanes. Haldren n’était pas un imbécile et se réservait le rôle de « clé de voûte » du sortilège. Quel intérêt de commander au plus grand ordre de magie qui soit si ce n’est pas pour se servir de cette puissance, hein ? Lui-même garderait le contrôle du sortilège sans pour autant gaspiller la moindre parcelle d’énergie, ses séides la lui procurant. De plus, cela lui permettrait d’être le seul à connaître l’ancrage final du sort. Prudence toujours…

A voix basse, Haldren marmonnait les paroles du rituel, visualisant dans son esprit le monde de Miradelphia. Tel l’aigle plongeant en piqué, son œil se fixa sur les terres stériles, traversant les nuages pour se fixer sur les ruines de la grande cité de Nisétia. Une nouvelle fois, il s’émerveilla des possibilités que lui offraient les ombres.

Levant les mains au dessus de sa tête, il acheva son incantation, tandis que des flux d’énergie brute s’amassaient dans le sortilège qu’il tissait patiemment. Autour de lui, les mages peinaient, vidés par le considérable afflux d’énergie qu’il leur fallait fournir à chaque seconde. Leurs visages ruisselant de sueur, ils n’en continuaient pas moins à alimenter le sort.

Brusquement, Haldren claqua ses mains l’une contre l’autre, déclenchant l’activation de la téléportation. Une fumée noire se matérialisa de nulle part autour des deux drows, les enveloppant de ses replis ténébreux. Leurs silhouettes s’évanouirent peu à peu dans les ombres, devenant à peine visibles pour les mages qui les entouraient. Un vent glacial se mit à souffler, obligeant les drows à se protéger le visage. Lorsque le vent se calma, la fumée s’était dissipée… quand à Haldren et Ilinsar, ils avaient disparus.


[=> partie 2 : https://miradelphia.forumpro.fr/les-ruines-de-nisetia-f115/la-parabole-des-tenebres-partie-2-ilinsar-veldrin-t12962.htm]