Aux Innocents Les Mains Pleines...

Bande Son

Que faisait Marius dans ces Jardins? Peut être devrait on justifier sa présence par deux lois, la première est appelé "effet papillon" la deuxième est ce que l'on appel la loi de Murphy appelé aussi loi de l'emmerdement maximum.
Cette loi est simple, si vous faites tomber une tartine ça sera du mauvais côté, si vous jouer aux dès, c'est la cruelle loi du "tout sauf un" ou tout simplement comment faire un échec critique au moment le moins opportuns.
Mais revenons sur Marius, après la Guerre d'Alonna qui l'avait profondément perturbé, il était alors parti au plus profond de la campagne pour devenir un simple "paysan", cachant arme et armure dans une grange en Odelian.

Il travailla la terre, continuant d'entretenir la carrure qui était sienne et ignorant toutes ces rumeurs de guerre civil. La politique n'était vraiment pas son fort, il détestait ces querelles intestines, mais, ayant lui même des descendance noble, il comprenait bel et bien l'utilité de ce genre de chose et que malgré son naturel de bonne humeur, l'homme restait un homme, un être cupide et avide de pouvoir. Mais là, ce n'est toujours pas le propos. Ainsi donc, il y a une semaine de Marius fouilla dans la grande à la recherche d'un quelconque outil et retomba sur son armure, parfaitement conservé dans le foin. Il ne savais pas vraiment pourquoi, mais il l'avait enfilé, comme ça, pour voir.

Et mugit d'un instinct enfouie, il avait commencé à faire des passes d'arme, répétant les gestes appris durant les cours de ses différents maître d'arme. Il avait envie de chevaucher avec maintenant!
S'engonçant parfaitement dans son armure, le preux paladin monta sur sa monture et parti au galop sur les plaines d'Odelian.

Nul ne serait expliquer pourquoi il pris a droit en s'enfonçant dans la zone boisé, une envie de fleur? Une envie divine de voir le paladin dans la mouise. Bref, il se retrouva dans le parc et, malheureusement, le sens de l'orientation de Marius étant ce qu'elles sont, il se perdi.

"Heureusement", il aperçut au loin un château, et bien, on lui indiquerait bien le chemin là-bas! S'assurant que son bouclier était bien solidement attaché et que son épée résidé au fourreau, il descendit de sa fière monture et commença sa marche jusqu'au château qui semblait en plein préparatif. De quoi? Aucune idée et franchement, ce n'était pas une chose qui importait à Marius.

Ainsi, par quelques miracles des rondes et des serviteurs occupés, il entra dans le château à la recherche de quelqu'un pour le guider. A ce moment commença les ennuies.
Il aperçut enfin un garde qui surpris de voir un homme en arme s'approcha de lui main sur le fourreau. il lâcha au paladin :

-Qui êtes vous, déposé les armes et déclinez votre identité!

Marius, de bonne fois se saisit de son bouclier et commença a souffler alors que le garde s'approchait épée en main :

-Alors voyez vous, je me suis p...

Quand il y eu un vacarme, l'un des domestiques venait de faire tomber une caisse de vin. Mais le plus gros soucis ne fut pas la destruction (paix à leurs âmes) des dites bouteilles, ce fut que sous la surprise le paladin tourna sur lui même en tendant les bras et l'infortuné soldat se mangea le bouclier en pleine pomme et sur le coup tomba dans les pommes, assommé par le choc et la chute.
Désolé de ce coup du sort, le paladin s'approcha de sa victime accidentelle et posa la main sur l'épée pour la reculer un peu plus loin. Mais, car il y a toujours un mais, un autre garde passa par là, ce qu'il vit fut simple, un homme en arme au dessus d'un corps inanimé d'un garde. Son réflexe fut simple mais humain :

-A LA GAAAAAAARRRRRDDDDDEEEEE! On a un assassin!

Et le tumulte se fit sous le regard ébahis de Marius qui resta bouche bée comme un gros nigaud face à la scène. Les gens se mirent à hurler, il entendait d'autres garde arriver de toute part, il essaya de bafouiller :

-Mais... Mais... c'est un accid...

Malheureusement le soldat ne lui laissa pas le temps et il dut parer le coup. Putain, dans quel merdier Marius t'es tu foutu! Le paladin n'écoutant que son courage effectua une technique qui lui avait plus d'une fois sauver la vie, le traditionnel pas dit "filer à l'anglaise". Certes, on peu appeler ça la fuite, mais je préfère la désignation précédant.
Ainsi, effectuant une roulade, le paladin commença a courir dans le château poursuivit par ce qui lui sembler être une horde de soldat au couleur du Comte. Il monta les escaliers, couru un peu et se jeta contre l'une des porte qui vola en éclat. Il pénétra ainsi dans une chambre ou un bureau, il ne sut pas trop, arme en main, l'air perdu.
Il tomba alors nez à nez un individus dont il ne connaissait ni le nom ni le titre ni la fonction. il lâcha alors un léger :

-Euh... La sortie je vous prie...

Oui, Marius malgré le faite qu'il soit poursuivit par des hurlements de gardes qui alternaient entre "C'est un Assassin" ou "Un serviteur du Chaos" voir "Il doit vouloir tuer le Comte" avait cet air impassible et bon enfant (bien qu'il soit engoncé dans une armure noir dépourvu de la moindre brillance et qu'il porte un bouclier à ses couleurs). Alors inconnu, comment allez vous réagir face à l'intrusion

Journée estivale où quelques moineaux étaient les seuls rivaux de l’astre solaire, dans un ciel azuré où soufflait une bise tiède et agréable. Les beaux jours illuminaient Odélian et les préparatifs du mariage de Sa Grasseté. Toute la ville était en effervescence, pour préparer les noces du Comte et Dame Elanore. L’épicentre de l’agitation s’enroulait dans les jardins du manoir d’Odélian, où les premières toiles étaient tendues et les premières nappes tirées.
Au premier étage, Gaucelm s’exercait au luth, passe temps qu’il avait délaissé ces derniers temps, et dans lequel il se débrouillait assez bien. Son maître de musique, Crépin Nillis, donnait le rythme en tapant du bâton sur le parquet et en comptant.

Un … Deux … Trois … Quatre … Très bien, Monseigneur … En rythme … Trois …

Il fit claquer sa langue alors que le Gras quittait la mesure, et pincer une mauvaise corde, faisant chuinter l’instrument. Puis, vint une deuxième, et quelques secondes plus tard, une autre. Le Comte s’écria.

Diable ! Ce passage est ardu !

Certes, Monseigneur ! Reprenons ici je vous prie.

Le musicien indiquait le haut de la partition, avec une humilité tinté d’un autorité et d’une rigueur qui sied tant au maître de musique. D’ailleurs à quoi ressemblait-il ce Crépin. Pas très grand, il devait culminer à hauteur d’épaule du Gras, il partageait cependant certaines rondeurs avec son élève du jour. Des cheveux courts et châtains et une moustache broussailleuse, deux yeux bleus perçants et un nez rond, le caractère bonhomme du bonhomme était évident. Vêtu d’une longue robe bleue aux liserets blancs, il reprit le rythme et le Gras débuta, mais des cris résonnèrent dans le couloir. Même si les voix étaient étouffées par la porte, elles s’approchaient et éclaircissaient certains mots. Chaotique ? Tuer ? Comte ? Assassin ? Diantre ! Les doigts de Gaucelm se crispèrent autour du manche de son instrument, alors qu’il se faisait son propre scénario. Chaotique … Venaient-ils libérer leur chef ? Cet Elverion ? Pas maintenant ! Pas quelques jours avant son transfert dans les geôles royales ! Crépin avait cessé son office de métronome et s’approcha de la porte pour écouter plus attentivement. Il eut juste le temps de faire un pas de côté, et elle vola en éclats, dévoilant un chevalier noir, épée à la main. Le Gras étouffa un hoquet de surprise, et écarquilla les yeux en se redressant.

-Euh... La sortie je vous prie...

ET BOUM ! Un bâton de maître de musique fait un excellent gourdin, savez vous ? Crépin fit preuve d’un courage remarquable en écrasant son arme en lançant son cri de guerre.

Foutue saloperie d’chaoteux !

L’assaillant s’écroula, sonné, alors que le Gras félicitait son garde du corps de circonstance.

Bravo Crét … Crépin !

Les premiers gardes pénétrèrent dans la chambre et furent reçus par un Gras plutôt contrarié.

Bandes de bons à rien ! Mettez-moi ça aux fers ! Et au trot !

Les soldats s’exécutèrent et se jetèrent sur le mystérieux chevalier. Trois s’en saisirent, l’un prit son épée, les autres qui entraient petit à petit tirèrent leurs lames. Le Gras observa son agresseur se faire emmener, et son regard noir laissait présager le pire pour cet homme.

Le Chanceux est quelqu'un qui arrive à tout, un malchanceux est quelqu'un a qui tout arrive. Force est de constaté que Marius n'était pas un chanceux et appartenait plutôt a la deuxième catégorie de personne, en effet, il semblait choyé par la malchance qui avait déposé sur lui une sorte de linceul de coups du sort. En effet, qui autre que Marius aurait put se retrouver dans une demeure sous la coupe d'un noble bientôt marié, assommer par mégard un garde, être poursuivit par la garde et tomber par le plus grand des caprices des dieux dans la seul pièce occupé par le dit noble et être assommé par un maître de musique qui fut soit maitre d'arme dans sa prime jeunesse soit vétéran d'une ribambelle de guerre dans une vie antérieur. La meilleur façon d'expliquer le comportement de Crépin est certainement sa méthode d'enseignement (avec les enfants j'entends), en effet, il devait être un de ces adeptes de la bonne vieille technique de la "claque dans la gueule" que l'on imposait aux élèves récalcitrants où tout simplement perturbateur.

Tout cas est il qu'il avait une force bien étonnante pour professeur de musique car le coup qui frappa le jeune paladin l'envoya presque au tapis et il s'en fallu de peu pour
qu'il ne tombe pas dans les pommes sous la violence du coups. La sensation d'hébètement qui suivit le choc ne resta pas sans lui rappeler son vol plané sur le champ de bataille d'Alonna et surtout l'atterrissage qui ne fut pas des plus agréable. Mais revenons à la situation. Avant même qu'il n'ait le temps de jurer ou de comprendre exactement la relation de cause a effet ou plus exactement qui était
l'auteur de cet attentat sur sa personne, ses poursuivants le saisirent et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, il se retrouva encadrer d'une véritable armée, sans son épée. Par les cinq voilà encore une situation rocambolesque qui vaudrait au
paladin quelques railleries quand il raconterait son histoire dans une taverne ou autours d'un feux pour distraire d'éventuels spectateurs. Notez qu'il faut aussi qu'il sorte vivant de ce guêpier qui, dans le cas présent n'était pas la chose la plus plausible.

Les yeux du paladin se tournèrent dans leur orbite alors qu'il sentait une désagréable sensation au sommet de son crâne. Il compris en voyant un liquide rougeâtre tomber au sol en quelques petites gouttes espacés et continue que le coup l'avait probablement ouvert et que sa chevelure blonde qui ne pouvait que faire rappeler les grandes étendu de champ de blé d'été venait de se voir offrir une mare de sang. Par les cinq, il avait mal au crâne. Peste soit les musiciens et les maîtres à musique!

Les yeux de Marius se relevèrent alors qu'il sentait qu'on l'emmené et il croisa le regard du seigneur des lieux. Tout comme il existe le jours et la nuit, Marius ne pouvait être plus différent du comte. En effet, d'un côté nous avions le défenseur malchanceux de la veuve et de l'orphelin, le visage mince aux yeux azures pétillants de malice au caractère d'enfant et de l'autre, le gras, un homme qui semblait être plus proche d'un chien de garde que d'un être humai, les cheveux aussi nombreux que les
chaotiques en vie, le regard aussi doux que celui de la prime sorcière drows et une surcharge pondérale qui laisse imaginer les méfaits d'une alimentation grasse. Le paladin compris bien vite qu'il s'agissait du seigneur de ces lieux, tout chez lui empesté le pouvoir, les bijoux, la tenu, cet air supérieur, ce regard de haine avec ces petits yeux enfoncés dans son visage. Ça sentait le tas de cendre pour Marius.

Heureusement, malgré sa naïveté qui semblait faire partie intégrante du personnage, il compris que se justifier serait un acte qui lui voudrait une probable survie! Lorsque les gardes le trainèrent vers la sorti de la jambe, Marius, fort d'une acrobatie particulière et de sa forte taille ( il dépassait bien le comte d'une tête), tendit ses jambes et se bloqua dans l'encadrement en commençant a hurler à l'attention du gras :

-Mon seigneur, c'est une erreur! Je suis Marius Von Aldorf! Je...

L'un des gardes frappa sa jambe et sous le poids de l'homme en armure, les deux hommes qui le tenaient chutèrent dans un fracas épouvantable d'arme et d'armure. Et le paladin a moitié étouffer par ses deux gardes tenta de les repousser, donnant à la scène un air comique pour ne pas dire pathétique. Un nouveau garde arriva et lâcha :

-Andréas n'est pas mort! Juste sonné!

Il y eut un murmure partis les gardes qui, jetèrent des regards emplis de crainte et de questions à leur seigneur en tentant de revenait tant bien que mal le paladin qui semblait une nouvelle fois secoué par la chute. Et oui, les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. On ne sait jamais si tel événement est chance ou malchance: il faut attendre la fin de l'histoire, et peut-être la fin de la vie.

Le mystérieux chevalier sembla recouvrir des forces alors qu’on l’emmenait, il s’accrocha au chambranle maltraité précédemment, résistant à l’étreinte des gardes penauds. Visiblement nourri au jus de navet, ces gueux luttèrent pour l’emmener et il se mit à beugler comme un diable.

-Mon seigneur, c'est une erreur! Je suis Marius Von Aldorf! Je...

Jouant les acrobates pendant une seconde, l’équilibre précaire des trois clowns se rompit et ils s’effondrèrent. Les sourcils froncés, le Gras s’apprêta à pousser une gueulante qui resterait dans leur mémoire, lorsqu’une voix retentit depuis le couloir.

-Andréas n'est pas mort! Juste sonné!

Les soldats semblèrent hésiter, se regardant comme des bovins broutant la patûre. Crépin était revenu au côté du Gras, la démarche fière, ravi de son coup d’éclat et de son coup de bâton. Le spectacle qu’offrait les gardes pathétiques était bien moins réjouissant. Sa Grassouillerie rougissait de fureur alors que les gueux s’observaient ébêtés.

Au trou !! Nous éclaircirons ça en donnant la Question !

Les paroles claquèrent comme le fouet d’un marchand d’esclaves sur le dos de sa marchandise. Les soldats s’exécutèrent cette fois. Marius von Je-sais-pas-qui, après le Comte de Linaëh, le Gras commençait à en avoir assez de ces identités de substitution. Le chevalier fut emmené et il se tourna vers Crépin, tendant le luth qu’il n’avait pas lâché depuis le début.

La musique devra attendre encore un peu, mon bon.

Sur ces mots, il se leva et se dirigea vers les geôles d’Odélian, laissant Crépin seul avec son bâton et ses partitions.

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La porte de la salle de torture s’ouvrit sur un Marius, enchaîné sur une table, à qui le sang coagulé avait donné une teinte noirâtre . Le Gras pénétra à la suite d’un homme torse nu, grand et poilu, au visage dissimulé sous une cagoule marron en hélant son prisonnier.

Eh bien ! Marius von Aldorf … Ou qui que vous soyez! Je vous présente Henri … Mon bourreau.

Le pauvre paladin malchanceux …

Et l'on emmena le pauvre Marius, le gras comme tout noble n'avait pas cherché à en savoir plus sur l'accident, il rendait sa justice à sa façon, celle dégueulasse, celle des cris des tortures et des hurlements bien horribles.
Le paladin avait été trainé jusqu'au geôle par ses hommes, ils n'y avaient pas été de main morte, l'un d'eux avait frappé Marius de sa main ganté et déjà alors qu'il était allongé sur la table de torture, son oeil enflé, la zone de choc prenant un teint verdâtre voir violet, mais malheureusement, ce n'allait pas être le pire pour l'infortuné Marius.

Les gardes l'avaient traîné en bas, dans la prison du comte malgré les protestations du paladin "c'est une erreur judiciaire" ou encore "vous faits une grossière erreur". Rien, rien n'avait ébranlé les gardes qui avaient bien plus peur de leur maître que du courroux que leur promettait le malheureux Marius. Pauvre homme, il allait être torturé sous le regard sadique de Gaucelm. Le paladin avait rapidement compris le sort qui l'attendais lorsqu'on l'enchaîna torse nue à une table. Par les cinq il tremblait tant et plus de peur. La torture, celle gratuite juste pour le plaisir de voir la personne souffrir. Cruel comte d'Odelian soit sûr que ce que l'on sème on le récolte et que jamais un tel acte ne sera oublié où pardonné.
Jamais...
Le paladin jeta un regard circulaire dans la pièce, il lui fallait quelques choses sur quoi concentré son esprit, oui, ou du moins trouver un truc, n'importe quoi!
Soudain la porte s'ouvrit ajoutant à l'ambiance odieuse de la salle le grincement horrifique des gonds rarement graissés. Dans l'encadrement apparut le graisseux Gaucelm qui suivit un autre des ses hommes de mains. Il le présenta comme son bourreau. Le paladin eu les yeux affolé, le regard fou de terreur, il commença à lâcher, sa respiration saccadé par la peur :

-Pitié... Je.. Mon seigneur, pitié... c'est... c'est un malentendu hahaha...

La peur, que dis-je, la terreur faisait lâché au défenseur de la veuve et de l'orphelin un rire nerveux, et il continua à lâcher des pitiés et des sons plaintifs alors que le bourreau semblait préparer ses outils de travail, attendant le seul ordre de son seigneur pour commencer sa bien sombre office. Pauvre Marius, tiens bon!

Henri déroula une longue peau tannée, dans laquelle était piquetée nombre d'instruments tranchants et piquants, alors que le paladin tentait de se faire entendre.

Pitié... Je.. Mon seigneur, pitié... c'est... c'est un malentendu hahaha...

L'oeil inquisiteur du Gras se posa sur son prisonnier. Le comte renifla avec mépris, voyant le gueux s'emporter dans un rire nerveux, et lui lança.

Silence, maraud! Tu parleras quand je poserai les questions!

Il s'adossa au mur froid des geôles, en observant Henri s'agiter autour de la table sur laquelle était maintenu Marius. Le bourreau plaça un étau autour de la tête du paladin, sifflotant en accomplissant sa besogne, comme un jardinier arroserait ses fleurs. Le Bélier, agacé par cette journée mouvementé ne put se retenir de pousser sa gueulante.

Henri! Veuillez cesser vos sottises!!

Poser la Question nécessitait du sérieux et de la concentration. Cette ritournelle était des plus entêtantes, et le Gras n'avait plus le coeur à la musique depuis que ce malandrin avait irruption chez lui. Henri l'observa une fois son instrument placé de part et d'autre du crâne du paladin malchanceux. Il lui dit.

Mettez en un petit coup, histoire de l'attendrir

Henri fit tourner la manivelle qui resserra les mâchoires de l'étau sur la tête de Marius. Gaucelm remarqua que la tonalité du prisonnier était un splendide baryton martin, dont le cri, s'il était travaillé, pouvait donné un chanteur doué. Allait-il dire ses chansons ou la vérité? D'un geste, il fit cesser la pression, puis se pencha vers son prisonnier haletant.

Alors? ... Qui êtes-vous? Que voulez-vous? Que faites-vous chez moi?

Le visage d'ordinaire jovial et souriant du Gras, avait fait place à un regard sombre et des traits méprisants. On ne le répètera jamais assez ... Pauvre paladin ...

Odieux métier qu'est celui de bourreau, devoir faire la sale besogne des princes, cependant, il faut avouer que certaines personnes aiment ce genre de pratique, peut être est-ce par pure sadisme, ou tout simplement par une envie de pouvoir, ce pouvoir de vie ou de mort...
Le bourreau était un de ces hommes des plus communs et semblait être animé d'une sorte de sympathie toute relative à son métier, en effet, il siffloter en travaillant comme s'il effectué une simple besogne. Cependant cet état de bonne humeur ne dura pas quand le comte se mit à grogner sur son exécutant. Il avait raison quand même, la question, c'est quelques choses de sérieux, ce n'est pas une de ces promenades en barque où l'on peu siffloter pour marquer sa bonne humeur!

Sous les ordres de son seigneur, Henri commença a serrer l'étau qui enserrait la tête du malheureux paladin. Les cris commencèrent à fuser, déjà le paladin imaginé l'effet possible de l'instrument de torture sur son corps, il imaginait sa tête exploser comme un melon trop mur que l'on balance sur le sol dur. Les paroles du seigneur d'Odelian fusèrent jusqu'aux creux de l'oreille du malheureux Marius :

Alors? ... Qui êtes-vous? Que voulez-vous? Que faites-vous chez moi?

Marius posa son regard sur le

de ces terre, il avait dans les yeux cette lueur de peur qu'on les hommes qui savent que leur vie est en jeu. il bafouilla d'une voix terrorisée, tremblante de peur :

-Pi-pi-pitié mon Seigneur...
Je m'appel Mairus... Marius von Aldorf, je... je suis ici par hasard. Je vous le jure sur les cinq mon seigneur...

Le paladin essaya de se releve. pour fixer les yeux de Gaucelm mais ses liens l'en empêchait, il tremblait, tremblait d'une peur cyclopéenne, il savait qu'il se doutait qu'il allait mourir, mourir dans d'atroce souffrance, il lui fallait vivre, il ne voulait pas finir sa vie ainsi, dans les geôle putride d'un noble sans scrupule. Il continua de bafouiller :

-Je suis un serviteur du Roy! J'ai bataillé à Alonna mon seigneur, pitié croyez moi...

De lourde larme perlèrent des yeux du malheureux paladin pour dégouliner de ses joues, il tremblait de peur, il émit un léger gémissement de terreur, attendant la réponse sanglante du comte...

Face au questions du Gras, et à son regard inquisiteur et malsain, le prisonnier bafouilla une réponse entrecoupée de sanglots pathétiques.

Pi-pi-pitié mon Seigneur...
Je m'appel Mairus... Marius von Aldorf, je... je suis ici par hasard. Je vous le jure sur les cinq mon seigneur...

Gaucelm garda un visage de marbre, écoutant les paroles décousues de son prisonnier, qui renchérit en ravalant ses larmes.

Je suis un serviteur du Roy! J'ai bataillé à Alonna mon seigneur, pitié croyez moi...

Un petit geste de la main du comte fit se resserrer les mâchoires de l'étau autour du crâne, lui laissant le temps de réfléchir. Disait-il vrai? Un combattant d'Alonna? Comment savoir? Comment être sur? D'un nouveau geste, il fit cesser le supplice, se penchant de nouveau sur le torturé, posant une question que seul un réel combattant pouvait connaître.

Bien, bien ... Mon bon Marius ... Si vous avez combattu à Alonna, vous serez capable de me dire comment se nommer le général qui organisa la défense de la ville, ainsi que sa terre d'origine. Je vous écoute ...

Le ton ferme, presque sec, ne laissant aucun doute quant à l'attention qu'il porterait à la réponse. Pendant ce temps, Henri prit une sorte de scalpel démesuré et posa délicatement la lame sur le front de Marius, attendant un signe de son suzerain pour lui lacérer le visage. Alors, pauvre paladin, la mémoire te jouera-t-elle des tours?

Alonna, la grande bataille d'Alonna, Marius avait été sur les remparts durant les premières heures de la batailles et avait fini par un coup du sort mémorable sur le champ de bataille lui même en évitant pas mal de fois de mourir. Mais là, maintenant, tout de suite, c'était cette bataille qui pourrait lui sauver la vie, ou la lui prendre, en effet, le gras Seigneur de ces terres, Gaucelm d'Odelian, lui pose une question qui jouerait certainement son sort ou du moins son intégrité physique.

La question fut des plus simple, comment s'appelait le "chef" des défenseurs. A ces mots, les yeux de Marius s'écarquillèrent. Le nom, putain, comment s'appelait ce fils de pute de nain? Comment?!? La bataille d'Alonna était une chose qui commençait à dater, et Marius n'avait pas le souvenir que le dit "chef" des défenseurs aient dit nom, surtout qu'en plus il était parti une fois la fin de la bataille. Alors putain, comment s'appeler ce nabot? Les souvenirs des ces jours là-bas étaient emmêlés, il se souvenait de ces jours à entraîner rapidement les pauvres paysans, il se souvenait de Nakor, conseillé du roi et magicien en chef de ses armées, il se souvenait de Malaurie, il se souvenait aussi de ces étranges créatures et des serviteurs du chaos, mais le nom de ce nain (qui était Belgar il me semble), non, impossible.

Marius essayait bel et bien de stimuler sa mémoire, mais le fait qu'une énorme lame se pose sur son front, il sentait alors à présent le contact froid pour ne pas dire glaciale de l'acier contre sa peau nue, il deviné déjà les arcs sanglants qu'elle allait faire sur sa peau, découpant, déchirant, répandant sur le sol son sang. Il entendait déjà ses propres hurlements de douleurs, il sentait déjà l'odeur cuivré si caractéristique de son sang, et il entendait déjà en arrière fond le rire gras et enjoué du noble de ces terres, satisfait de voir son chère Henri exercer son métier, que dis-je son art!

Allez Marius souvient toi putain! C'est ta vie qui est en jeux! Ta chienne de vie certes mais ta vie bordel! T'as encore plein de truc à faire, trouver une femme, manger des oranges! Il te restent encore plein de malheur et de bourde à faire alors vis putain!
Le paladin à la chevelure d'or commença à bafouiller, tentant de rendre ses mots intelligibles, il réussit par un effort presque surhumain de volonté, ses yeux emplit de terrer alors qu'il tremblait dans les prises de la table :

-...Ce, c'était un nain, il, il...il était accompagné de ses frères, ils..je.ça devait être des rangers, ils maniaient l'arbalète.

Marius marqua une courte pause jetant un regard apeuré sur le comte puis sur son bourreau et cela successivement trois fois. Ces derniers semblait à deux compères de conte si ce n'est que c'était une version horreur qu'ils allaient écrire. La voix du malheureux repris alors, marquant toujours cette saveur de terreur et de pathétisme qui la caractérisée depuis le début de l'interrogatoire :

-Pitié mon seigneur, je...Je ne me rappel pas de son nom, mais, mais... Je vous en supplie, par les Cinq ayez de la pitié...

Malheureusement pour Marius, les nobles ont rarement de la pitié, sauf si cela est dans leur intérêt, et le paladin n'était pas vraiment d'un intérêt quelconque et ceux pour qui que se soit...

Le Gras attendait, presque paisiblement, la réponse, convaincu de l'ignorance de son prisonnier. Il parlait vite, et cherchait ses mots. La panique? La douleur? Ou le mensonge?!

...Ce, c'était un nain, il, il...il était accompagné de ses frères, ils..je.ça devait être des rangers, ils maniaient l'arbalète.

En effet, un nain ... Eh bien, premier point pour lui, il était à Alonna. Mais beaucoup savait que les courtes jambes avaient été les organisateurs des défenses aloniennes. Ils nommaient bien les rangers du Général Belegar, mais ne semblait pas revenir sur le nom de son Général. Oui il était à Alonna, mais de quel côté?

Pitié mon seigneur, je...Je ne me rappel pas de son nom, mais, mais... Je vous en supplie, par les Cinq ayez de la pitié...

Gaucelm eut un petit hoquet de mépris et reprit les mots de son prisonnier.

Pitié? De la pitié pour un inconnu, qui s'introduit chez moi, qui malmène mes soldats, qui me menace de son épée au sein de mon fief!! Allons, mon bon, faites preuve de bon sens! Je vous laisse une dernière chance de me convaincre de votre allégeance au Roy

Il marqua une pause, laissant Henri appuyer sa lame sur le front de Marius, faisant naître un goutte de sang à sa pointe. D'un regard, il fit s'arrêter le bourreau qui releva son instrument de la peau ouverte, puis il lança.

Si vous êtes un fidèle du Roy, où s'est-il réfugié pendant la Guerre Civile?

Voilà qui était une information connu des humains seuls, et encore, qui fut connu il y a peu. Les chaotiques avaient bataillé en Serramire et n'avaient pu se tenir au courant d'évènements si éloignés. Le Gras était décidément fort généreux!

|| désolé du retards, pas mal de taff irl ||

Cette odeur, l'odeur si caractéristique, cuivré, oui, c'est l'odeur du sang, ce liquide qui coule légèrement sur le visage du paladin et goutte doucement sur le bois de la table de torture. Elle s'en abreuve comme si à force d'en avoir reçut, ça faisait partie de son "pain" quotidien, comme si elle s'en gorgeait.
Combien d'homme (ou de femme) sont ils passaient à la question? Combien de hurlements ces murs ont ils entendu? La torture est il faut en convenir un mal nécessaire car il permet d'avoir accès à des informations sinon impossible a obtenir. Mais c'est un débat, revenons plutôt à Marius. LA lame tranchante et froide contre sa peau lui fait tirer un gémissement et il remercia chacune des divinité du panthéon humain lorsque le triste noble fit cesser l'action à son bourreau avant de lui poser la question fatidique. O s'était caché le roy.

Les yeux du paladin furent une nouvelle fosi surpris, où, où le roy s'étaient enfui durant la guerre civil? Il resta un instant sans rien dire qand sa bouche s'anima pour lâcher avec difficulté, espérant au fond de lui ne pas confondre où ne pas avoir la mémoire défaillante :

-E... Erac...

Puis il marqua une pause, un silence pesant, il venait d'effectué sa derrière garde, s'il s'était trompé, il ne fallait pas parier grand chose sur sa durée de vie qui allait être à l'inverse du tours de ventre du gras d'Odelian, mince, très très mince... Le paladin garda alors ses yeux azurs posé sur le seigneur des lieux, il avait l'impression d'entendre uniquement le bourdonnement de son pouls qui s'accélérait encore et encore, il savait qu'il empestais la peur et qu'il devait légèrement tremblé. La peur, la peur de la mort, de la fin, de la douleur. Cette terreur incommensurable.
Le sort en est jetté

La vie du paladin ne tenait plus qu'à un fil, celui de sa réponse à cette question si simple. Les mots eurent du mal à s'extirper de la gorge asséchée par les cris du malheureux. Le Gras dut se rapprocher et tendre l'oreille pour entendre.

E... Erac...

Gaucelm se releva d'un bond. Le bougre, il avait peut-être dit vrai finalement. Quoiqu'il en soit, il ne pouvait être au service de Chaos, voilà déjà une bonne nouvelle. Le Gras prit son temsp pour finalement dire à Henri.

Hmprf, cessez Henri! Ce gueux n'est peut-être pas si dangereux que ça! Très bien mon bon, je vous laisse une dernière chance de m'expliquer votre présence chez moi, dans ma chambre! A la moindre hésitation, aux moindres bafouillis, je vous fous au pain sec et à l'eau, le temps de préparer l'échafaud. Est-ce clair? Je vous écoute ...

Saisi ta chance paladin, ou la mort est la prochaine catin qui te fera crier ...

[désolé du long temps de réponse, quelques soucis ces derniers temps]

Le malheureux paladin avala encore une fois avec difficulté sa salive, au fond de lui naissait cette chose qu'on appel l'espoir, l'espoir de s'en sortir en vie, de voir la fin de ce cauchemar. Oui, au fond du paladin naissait cette chose insensé, cette lueur se mit à briller, doucement, fébrillement, il n'osait y croire, peut être s'en sortirait il. La voix odieuse du gras compte l'atteinte comme la voix du roi graciant le condamné à mort :

Hmprf, cessez Henri! Ce gueux n'est peut-être pas si dangereux que ça! Très bien mon bon, je vous laisse une dernière chance de m'expliquer votre présence chez moi, dans ma chambre! A la moindre hésitation, aux moindres bafouillis, je vous fous au pain sec et à l'eau, le temps de préparer l'échafaud. Est-ce clair? Je vous écoute ... Saisi ta chance paladin, ou la mort est la prochaine catin qui te fera crier ...

Doucement, lentement, le chevalier lâcha d'une voix qui essayait d'être la plus forte possible pour que ses paroles soit compréhensibles...

-Oui,oui mon seigneur...

Marius pris une profonde inspiration, l'air salvateur brûlant ses poumons tellement le parfum de liberté semblait être présent. Cependant, il savait qu'il ne fallait pas qu'il espère trop, a croire qu'on pouvait s'en sortir, il pourrait bien voir ses rêves brisé. Ainsi, il commença doucement son récit :

-J'avais décidé de faire un tours en cheval mon seigneur, rien de bien précis. Je... Je suis tombé par hasard sur votre demaine, j'ai voulu demandé à un de vos gens où je me situé et...

Le défenseur de la veuve et de l'orphelin fit une courte pause pour reprendre sa respiration, il enchaîna aussitôt, de lourdes gouttes de sueur glissant de sa tempe pour s'écraser sur le bois souiller de la table de torture :

Je ne sais pas trop comment, mais l'un de vos gardes s'est retrouvé assommé. Et... Comment dire, vos hommes m'ont surpris avec le corps de votre servant allongé et ils ont fait des conclusions hâtives sur ma raison de ma présence et sur le corps étendu. Je vous jure que tout ceci n'est qu'un accident.

Les yeux écarquillés par la peur fixés le noble d'un regard plaintif. Pitié seigneur disaient ils, je vous en conjure, je suis innocent, pitié seigneur ne suis pas un criminel, relâché moi, par l'amour des cinq...

» Pour pourfendre une veille bedaine, et lui vider ses pleines gibernes. [PV]
» Condamner les innocents et acclamer les coupables
» Les visages innocents sont souvent les plus fourbes [PV Ellana]
» La fin du Dodo aux mains de la Pire
» Avec du sang sur les mains. (PV Celanyth)

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