Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 La fin du Dodo aux mains de la Pire

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Kelen
Sang-mêlé
Kelen


Nombre de messages : 2674
Âge : 32
Date d'inscription : 28/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeJeu 8 Mai 2008 - 12:57

C’était beau. Doux. C’était un rêve. Il pensait. Ou pas. Il songeait plutôt. Il ignorait de savoir. Il voulait en profiter. Profiter de cet agréable sentiment de satisfaction. Se repaître de ce songe cotonneux jusqu’à plus faim. Car tout au fond de lui, là où même le rêve n’allait pas, il savait qu’il faisait bien de ne pas ouvrir les yeux. Qu’il avait raison de ne pas vouloir relever ses paupières. Et puis il savait avoir besoin de sommeil…

Alors autant profiter. Son rêve traitait de belles nymphes aux oreilles pointues. Elles avaient d’étranges cornes en guise de cheveux, s’arrêtant juste avant leurs épaule. Mais loin d’être affreux, loin de se dire qu’il s’agissait là d’un cauchemar, le Demi-drow trouvait la scène merveilleuse. Peut être que ces nymphes n’avaient rien de pure ou d’innocent mais il voyait à leur air aguicheur qu’elles ne lui voulaient aucun mal… Tout le contraire même ! Mais ce n’était pas pour autant un rêve lubrique… Il n’y était pas. Dans son rêve. Ce n’était pas à lui que les nymphes faisaient du gringue. Il se pensait en concevoir une jalousie maladive. Mais il s’agissait d’un rêve, et ne pouvait donc pas agir… Le quitter, oui, mais ces nymphes cornues étaient outrageusement belles. Il préférait milles fois mourir brûlé que d’abandonner ces créatures…

Alors il restait là, sans comprendre la scène sans queue ni tête… Et peu importait la clarté de son songe, il ne comprenait pas ce qu'il y faisait… Oh il y avait du nouveau. Elles bougeaient. Un feu. Des cordes. Du bois. Un bûcher. Un barbecue. Docilement elles s’attachaient au dessus des flammes, riant. Un rire étrange d’ailleurs. Un rire comme une cascade. Un rire de nymphe. Et elles ne s’arrêtaient pas, malgré que les flammes aient brûlé leur chair… Seul leurs visages étaient épargnés, et elles fixaient leurs yeux dorés sur lui. Il se rendit compte qu’il pouvait agir. Mais il ne savait plus comment. Pourtant il s’approchait. Manger. Ah oui, il les mangeait. Toutes. Il gardait leurs cornes et leurs yeux, qui continuait à le défigurer, même sortie de leurs orbites. Il se voyait se repaître de leur chair. Ronger les os des doigts.

Le rêve commençait à inquiéter Kelen. Il pensa se réveiller. Non dehors était toujours plus terrible que dedans. Pour l’instant. Peu importait qu’il senti la graisse sur ses lèvres brûlante et les nerfs se coincé entre ses dents. De point de vu du gourmet qu’il était, la viande était trop ferme, pas suffisamment goûteuse. Il trouvait ça étrange, les nymphes lui avaient semblé délicieuses… Mais peu importait ses inquiétudes, l’entité qu’il incarnait dans son rêve continuait à dévorer goulûment. Brisant les os pour la moelle. Et toujours ses yeux, précieusement conservés, qui semblaient l’observé, au delà de la mort de leur propriétaires. Et lui qui ne pouvait s’empêcher de les regardés tout en mangeant. Il se sentit mal. Il lisait toujours une conscience immaculée au travers de ceux-ci… Plus que des os. Il avait finis.

Il sentait encore son repas dans son estomac… Il le sentait peu à peu digérer. Non. Non ce n’était pas qu’il digérait. Sa bougeait ! Dans ses tripes, ça bougeait ! Il sentait des bouts de cartilage qu’il avait avalé malgré lui râclé les parois de son estomac. Mais son lui du rêve n’avait pas mal. Son lui du songe trouvait ça normal même. Mais le lui qui observait la scène était horrifié. Il sentait la douleur, lui. Il savait la ressentir. Il regarda son ventre, et les muscles bien dessiné de celui-ci, se parsemé de petit trous sanglant. Il voyait les os sanglants percés au travers de sa peau, se dressant pareil à des doigts crochus vers sa tête. Il s’agrippaient à lui pour faire sortir le reste des corps… Il les voyaient sortir par des trous toujours plus grands, et réalisa qu’il avait ingéré bien plus qu’il ne pouvait le faire réellement. Ca n’en finissait plus… Les morceaux déjà sortit rejoignait les yeux et formaient peu à peu un tas indistinct… Et entraînait sa propre personne à l’extérieur ! Il se faisait retourné, comme un gant ! Son foi, son cœur son cerveau était tiré vers l’extérieur avec tout le reste. Ses yeux eux mêmes rentraient dans leurs orbites pour sortir par les trous de son ventre. Il hurla avec des cordes vocales qu’il n’avait plus. Il regardait au travers d’yeux qui avait déguerpis. Il restait dans le squelette de lui même…

Et devant lui, le tas reprenait forme humaine. Pis, il reprenait des formes humaines. Les chairs brûlés et mâchés se re-fixaient aux os, pour se relever pareil à des pantins magnés d’un marionnettiste peu adroit. Même son tas à lui, sans os ni peau, se relevait. Il les voyait se dresser devant lui. Seize.

Il se réveilla. Ou plutôt il réalisa avoir les yeux ouverts. Il sentait la sueur dégoulinée partout sur son corps. Il se redressa. Cling que faisaient els chaînes à ses bras. Il faisait plutôt chaud. Il se demanda pourquoi il était en sueur. Un mauvais rêve, sûrement, et chercha donc plutôt où il était. Il dormait dans une grange, en ce moment, ce ne pouvait donc pas être normal puisqu’il y avait des murs et un plafond de pierre. Il se souvint avoir bu. Peut être qu’il avait fini la soirée avec quelqu’un… Ah oui. Mais pas comme il le voulait.

Sa bourse ! Elle la lui avait volé la bâtarde ! Il se vengerait ! Quoique elle voulait peut être faire pire puisqu’elle l’avait traîné jusqu’ici… Il regarda autour de lui. Une petite salle aux entrées fermées par des paillasses. Un bureau miteux au milieu, dans un bordel monstre, et un fauteuil devant, luxueux en comparaison. Lui était sur une couche en paille, à même le sol. Il se redressa…

-Aaaaargh…

Quelle migraine. On l’avait matraqué ? Il tâta son crâne. Owaih. Et plutôt deux fois qu'une. Quelle sale manie. En regardant ses mains il vit même du sang dessus. Mais il ne savait si il venait de son crâne ou de la jeune femme qui l’avait détroussé. Et pas moyen de dire quand. Peut être une heure, peut être un jour, une semaine… Il n’y avait même pas de fenêtre pour dire si c’était le jour ou la nuit.

Puis prenant son mal en patience, il se leva. Une nouvelle pique de douleur traversa son crâne malgré tout. Pourquoi ne l’avait-on pas mit dans une cellule ? Il tendit l’oreille, humant l’air. Il y avait un sacré monde derrière les cloisons. Voilà pourquoi. Ils les entendaient remuer de tout côté. Une fourmilière faisait un bruit similaire se rappela-t-il. Même si il sortait il se ferait attrapé en quelques secondes. Et à l’odeur, il se dit qu’il était dans les égouts. Il alla s’installer sur le fauteuil. Plutôt confortable. Plus que ne l’était la couche. Il se laissa allé un moment, dedans, appuyant sa tête contre le dossier, malgré la bosse…

Dans quelle misère c’était-il embarqué ? Sans plus d’état d’âme il fouilla le bureau. Il y avait tout un tas de paperasses dessus. Des relevés de comptes. Des missives écrites en pattes de mouche. Des carnets. Des rapports… Il voyait les noms défilés. Il lisait des rapports de magouilles réalisées sur toute la ville. Des embrouilles sur les papiers fiscaux… Et un nom qui revenait à chaque fois, et qu’il devina être celui des gens qui était ici. Les Silencieux. Il ne connaissait pas personnellement. On lui en avait juste touché quelque mots par ci par là… Et plus il lisait plus il craignait s‘être embarqué dans un situation dont il ne se doutait même pas des aboutissants. Et ce nom -Daneva- à qui s’adressait la plupart des lettres. Il se souvenait l’avoir vu, et le visage du propriétaire avec, sur bien des avis de recherche en ville…

Mais ça ne l’avançait pas vraiment. Il voulut ouvrir le tiroir mais celui-ci était cassé. Malgré tout il découvrit un large plan, soigneusement roulé, à côté du bureau. Il l’ouvrit, tant bien que mal avec ses chaînes qui l’empêchait d’écarter les bras… Tout d’abord il lui sembla qu’il s’agissait que d’un vaste gribouillis… Et puis, regardant de plus prêt découvrit un plan imensse. Pas si compliqué que ça, enfaîte, juste incroyablement grand. Rapidement, il suivit les indications dessus. Il découvrit l’endroit où il était. C’était donc un plan des égouts de Diantra. Il chercha le meilleur moyen de sortir, mémoris&nt les conduits en une vitesse record, au moins ceux qui lui serait utiles… Puis une fois sa besogne faite, remis la carte roulé et replacé parfaitement comme elle l’avait été. Puis il se ré intéressa aux autres documents… Il avait sous ses yeux des millions de pièce d’or en papier… Et se dit fatalement qu’il ne pourrait jamais rien gagné de ces petites piècette…
Revenir en haut Aller en bas
Daneva
Ancien
Ancien
Daneva


Nombre de messages : 6546
Âge : 32
Date d'inscription : 20/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 13:44

-Posez-le là. Je vais voir si je retrouve…

La suite de ses paroles furent noyé dans un bruit de chut d’objets. Une pile de vêtement divers s’était effondrée sur un tas de boites diverses tandis que Daneva fouillait dans l’espace réduit avec impatience. Elle cherchait de quoi attacher le captif… Quelque chose de solide, pensa-t-elle en serrant les dents. Dans son dos, le bas de sa chemise était taché de sang, sa blessure avait besoin d’être nettoyée. Celle de sa gorge aussi, bien que l’entaille ne soit pas bien profonde… Dane était assez fâchée de s’être ainsi laissé prendre par un vulgaire vagabond, se croyant plus coriace. Quand ses doigts trouvèrent enfin le métal froid, elle s’empara de la chaine et la brandit victorieusement au nez de Damps, qui réprima un sourire.


-Te presse pas, il n’est pas prêt de se réveiller…

-Ne sois pas prétentieux. Il m’a surprise une fois, et ça ne risque pas de se reproduire. Met lui ça.

De concert, ils s’attelèrent à l’attache du prisonnier et Dane rangea la clef dans sa petite bourse. Ils n’avaient pas de temps à perdre… Laissant l’inconnu dans ses rêves agités, ils sortirent du petit bureau de la dirigeante et se retrouvèrent face au gigantesque bordel qu’était devenu le QG. Kay les attendait non loin, et les deux Silencieux se dirigèrent vers lui de leur habituelle démarche souple et féline.

-Bien, il est aux fers. On peut s’occuper de ce qui nous intéresse…

***
[Quelques minutes auparavant]

-Au fait, le départ est prévu pour quand?
-Si tout se passe bien, nous serons en route vers la côte après demain. D’ici là il nous reste pas mal de boulot…
-Espérons que la peste ne nous suive pas.

Dane acquiesça gravement avant de tourner les talons.

-Suivez-moi, il ne faut pas traîner. Diantra s’éveille…

***

-Tiens, c’est la plus propre que j’ai pu dénicher.

Damps tendait à Dane une compresse humide de couleur douteuse, et celle-ci s’en empara avec gratitude avant de l’imprimer contre la peau blessée du bas de son dos. Elle en avait pour des jours de souffrance continue à cause de ce… Elle jura, ce qui avait tendance à devenir une mauvaise habitude.

Ils passèrent les heures suivantes à organiser le rangement des nombreux biens de la guilde. Kay avait prit part aux préparatifs et aidait ses collègues à déplacer les lourdes caisses vers une salle proche de la sortie. Dane jetait de nombreux coups à d’œil aux voiles qui isolaient son espace intime, dans l’optique où le prisonnier aurait pu tenter une sortie. Au bout d’un moment, elle remarqua par le jeu des ombres que ce dernier avait enfin émergé… Délaissant Damps d’un signe de tête entendu, elle se dirigea vers le petit bureau et écarta le tissu d’un geste vif.

L’homme se trouvait assis dans son fauteuil, et contemplait avec un intérêt évident les divers papiers qui s’y trouvaient
.

-Plutôt intéressant, pas vrai ? Il y en a pour une fortune sous tes doigts, et encore il manque le plus important…

La jeune femme remit en place l’entrée et s’avança vers lui. Elle ne craignait rien de l’hurluberlu, il avait les poings liés et ne pouvait les écarter que de quelques centimètres.

-Pas trop dur le réveil ? J’imagine que non, vu que tu sembles avoir réussi à te relever seul. Damps aurait dû frapper plus fort… Voilà ta maudite bourse.

Elle balança l’objet sur la table, hors de portée cependant des mains de l’individu, et s’assit sur le plan de travail de façon à lui faire face.


-Comme tu peux le voir, je n’en ai pas besoin. Seulement je me demande si je ne vais pas la garder… Le cuir est très joli. Et puis tu ne mérites pas de la récupérer. Mon dos est dans un sale état, et ma pauvre gorge t’abomine…

Elle se pencha vers lui en posant ses mains sur le rebord de la table, histoire de donner plus de poids à la suite de ses paroles.

-Nous avons quelques comptes à régler, joli costumé. Je suis encore en position de force, mais cette fois je ne vois pas comment tu pourrais inverser la situation à ton avantage… Dis moi d’abord comment tu t’appelles. Je pense qu’il est inutile de te rappeler mon nom…

Il devait se demander pourquoi elle ne l’avait pas tué… Bonne question, une question à laquelle elle aurait eu du mal à répondre. On pouvait tirer quelque chose de lui, c’était certain. Maintenant il ne restait plus qu’à lui expliquer tout ça…
Revenir en haut Aller en bas
Kelen
Sang-mêlé
Kelen


Nombre de messages : 2674
Âge : 32
Date d'inscription : 28/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeDim 11 Mai 2008 - 1:51

Tiens, ce pli traitait d’une taxe sur le vole à l’étalage… Comme quoi seule les personnes ne l’ayant pas payé devaient être volé… Et là, ça parlait des prochains raides dans le château… Ici d’un raide dans une boulangerie… Ah non c’était la liste des courses… Mais combien étaient-ils dans cette fosse ? Il déroula le parchemin… Puis décida qu’il pouvait tout aussi bien servir de papier toilette de par ça longueur. Il le balança par dessus son épaule… Et puis continua ainsi avec moult autre papier qu’il jugeait anodin. C’était dingue, il trouvait même des recettes de cuisines ! Une lettre d’une grand-mère appelée Gertrude… On l’avait cloîtré dans un débarras ou quoi ? Et puis quelqu’un déplaça un panneau. Sans se presser. Curieux, le Demi-Drow releva la tête, tassant les feuilles en un beau tas bien propre. Tout à fait comme si il était assis à son propre bureau.

Tiens c’était la demoiselle qui l’avait agresser… La lumière chaude des torches lui allait bien. Elle la faisait toute jeune avec ses grands yeux et sa silhouette fluette. Très fluette. Il s’était fait écraser par ça ? Se flageolant mentalement, il jura de ne plus boire de cidre… et de passer à l’hydromel ! Au moins après deux verre il était trop torcher pour pouvoir se lever.

-Oui, je me disais aussi, la personne devant ranger ça doit réclamer beaucoup.

A peine moqueur, le Demi-Drow déposa les feuilles sur le bureau à présent débarrasser de sa paperasse… Qui faisait bien meilleure figure par terre(la paperasse) ! Au moins ce n’était pas aussi flagrant de désordre que quand c'était sur le bureau. Et puis elle jeta un OVNI sur le bureau. Et lumière ce fit.

-Owaih! ma bourse !

Sans plus de cérémonie, Kelen sauta sur ses jambes et l’attrapa, souriant à pleine dent désormais. Il ne croyait plus la revoir, la mignonne ! Se rasseyant, il en étala le contenu sur le bureau, et en compta soigneusement le montant, écoutant la jeune femme d’une oreille.

Elle voulait la reprendre, sa cagnote ! Il la glissa à sa juste place : dans la poche de son vêtement. Puis releva fièrement le nez vers le visage de son interlocutrice.

-C’est ma bourse. A moi. Ca vous plairait que je vous vide les poches ? Et puis d’abord vous avez qu’à faire comme tout le monde hein !


Il indiqua le dossier ensanglanté -par sa faute- du luxueux fauteuil. Il était ruiné, le pauvre. Les auréoles de son sang resteraient là pour un moment.

-Moi j’ai plus de crâne et je ne m’en plains pas.

Bougonnant, il rapprocha lui aussi son visage du sien, le voyant approcher, au point où leurs nez se touchèrent presque. Elle ne se prenait pas pour la dernière des tapins. Comment quelqu’un volant pour vivre pouvait avoir tant d’orgueil ? Il y avait une limite à la vanité. Alors il se contenta de la défier du regard, lui montrant bien qu’il ne répondrait pas à sa dernière question.

Ainsi il laissa le silence s’installé. Il n’était pas en position de faire un caprice. Mais d’un autre côté il ne serait pas là, vivant, si elle n’avait pas besoin de quelque chose. Et puis elle l’avait embarqué de force tout de même. Pour rien, à première vue, elle se montrait donc bien cavalière. Mais c’était peut être pour le torturer, afin de se venger des égratignures qu’il lui avait laisser. Il la croyait bien capable de faire ça. Et puis, après réflexion, il devina qu’elle devait se donner un genre. Pourquoi pas ? Comment un grand bonhomme sérieux comme le grand dadais de la dernière fois travaillerais avec elle sinon ? Et celui qui l’avait assommer ? Quoiqu’on n’arrivait pas à ce genre de poste par hasard. Elle ne savait pas chaparder correctement, ça ne pouvait être pour ses capacités là qu’elle était la bosse donc. La méfiance était de rigueur. Elle risquait de faire de lui un exemple. Elle l’avait peut être enfermer pour ça, si elle était si importante ? Lui, le mec inutile, que personne ne risquait de venger, puisqu’il ne connaissait personne, était l’individu idéal. Pas d’hypothétiques représailles à gérer.

Finalement il voulait au moins que son nom apparaisse sur sa tombe. Si il en avait une. Il céda.

-Je m’appelle Kelen. Et je ne crois pas qu’on ai été présenté. Vous ne m’auriez pas agressé sinon.

Et puis, n’y tenant plus, il mit un coup de boule à la femme. Il eut plus mal qu’elle, il en était convaincu, après tout n’avait-elle pas déjà de bosse, elle. Mais elle avait tort de le croire inoffensif. Peut être n’était-il pas en position de force mais il n’allait pas se laisser marcher sur les pieds.

-Pourquoi suis-je ici? Et pourquoi je suis vivant ? Faire de moi un esclave ? Je suis trop vieux pour ça. Pour m’échanger ? Je n’ai pas tant de valeur. Vous auriez besoin de moi, personnellement ? Mais là encore, je ne vois pas en quoi.

Il plongea son regard coléreux dans celui de la voleuse. Il voyait qu’elle prenait un malin plaisir à l’asticoter.
Revenir en haut Aller en bas
Daneva
Ancien
Ancien
Daneva


Nombre de messages : 6546
Âge : 32
Date d'inscription : 20/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeDim 11 Mai 2008 - 3:44

La suite s’annonçait assez mal. Pour l’homme, pas pour Dane… Lorsqu’il s’amusa à lui montrer le fauteuil qu’il avait irrémédiablement abîmé, elle haussa les épaules d’un air désintéressé. Hors de question de trimballer ce genre de choses jusqu’à Nelen, le meuble serait de tout façon resté à l’abandon dans les égouts glauques. Encore une fois, il n’avait pas l’air de saisir la situation dans laquelle il se trouvait, et cela la laissait perplexe. D’ordinaire, n’importe quel habitant de la ville aurait deviné l’identité de la jeune femme après tout c qui venait de se passer, et tremblerait comme un malheureux en la suppliant de ne pas lui faire de mal… Pourtant l’inconnu agissait comme si il faisait face à une vulgaire serveuse s’improvisant voleuse.

Elle ne recula pas lorsqu’il s’avança vers son visage à son tour, encore une ridicule provocation, mais sa main se serra sur le manche de sa précieuse dague. Elle était bien placée pour savoir qu’il pouvait se montrer imprévisible… Kelen, enfin. Elle pourrait mettre un nom sur la sale face de cet individu. S’y attendant, elle esquiva à demi le coup qu’il tenta de lui infliger avec son crâne, rien de plus qu’une autre tentative pathétique de reprendre le dessus. Aussitôt, le poing de Dane répondit à son attaque et partit s’écraser avec une force surprenante sur son ventre. Voilà de quoi lui couper le souffle, et ainsi mettre un terme à ses stupides remarques !


-As-tu donc envie de souffrir ?


Il était trop sûr de lui, là était le problème. Daneva réfléchit quelques instants. Il fallait trouver un moyen de le surprendre, de le désemparer… Et ça, généralement, elle s’avait bien le faire. Après un bref coup d’œil à ses poignets enchaînés, elle s’approcha du fauteuil et s’installa avec lenteur sur ses genoux en coinçant les siens de chaque coté de ses hanches et en calant son bassin contre le sien. La position paraissait ainsi assez érotique, d’autant que Dane accentua la chose en passant ses mains exploratrices sur son torse. Au passage, elle récupéra avec une extrême discrétion la fameuse bourse, mais cela il ne s’en rendit sûrement pas compte… Elle n’avait absolument pas envie de lui, c’était même le contraire étant donné la colère qu’elle éprouvait en posant ses yeux sur son visage, mais elle savait jouer le jeu pour arriver à ses fins.


-Je suis Daneva, leader en second de la Compagnie des Silencieux, à la tête de deux centaines d’hommes et de femmes de talent capables de détrousser le roi en personne si l’envie les en prenait. Je coordonne les échanges commerciaux entre diverses sociétés qui travaillent pour nous enrichir, et chaque jour notre influence se fait plus grande et de nouveaux prédateurs rejoignent nos rangs. J’envoie les Silencieux voler et tuer. Tous obéissent à mes ordres, qui me viennent droit du leader, et la plupart se tueraient pour ma vie. Ils savent que je suis capable de les mener tout en haut, que grâce à moi ils seront à l’abri de la guerre et s’enrichiront grâce à elle.

Elle s’arrêta un instant, fixant avec détermination son interlocuteur. L’exposé de sa présentation avait été bien plus exhaustif que le sien… Elle devait en savoir plus sur lui avant de prendre les décisions importantes qui taraudaient son esprit.

-Toi tu n’est qu’un cloporte importun qui a eu la chance de croiser mon chemin cette nuit. J’avais juste l’intention de te voler, mais tu as eu des réflexes surprenants qui m’ont laissé perplexe. Maintenant cependant, tu n’as aucune chance de t’en tirer. Tu es totalement en mon pouvoir…

Elle caressa lentement sa joue avec la sienne avant de mordre doucement son oreille.

-Dis-moi ce que tu fais. Pour qui travailles-tu ? Comment as-tu gagné cet argent ?

La jeune femme espérait que son petit jeu suffirait, du moins, à le rendre plus coopératif et à tirer de lui plus facilement les informations qui l’intéressaient. Elle espérait aussi que Calis ne ferait pas son retour à cet instant précis, car il trouverait sa compagne dans une position qu’ils avaient eux-mêmes expérimenté à Kirgan – et qu’il savait donc terriblement distrayante - avec un homme inconnu qu’elle avait ramassé dans la rue…

En pensant à cela, Dane décida de mordre une nouvelle fois l’oreille du dénommé Kelen, histoire de le pousser à répondre plus vite. Lascives, ses lèvres remontèrent lentement sur le lobe… Et finirent sur quelque chose de douteux. Discrètement, la jeune femme y jeta un coup d’œil et retint une exclamation. Ce n’était pas très visible lorsqu’on n’y faisait pas attention, mais le bout de son oreille était légèrement… pointue ? Du sang elfe, c’était donc ça !
Revenir en haut Aller en bas
Kelen
Sang-mêlé
Kelen


Nombre de messages : 2674
Âge : 32
Date d'inscription : 28/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeLun 12 Mai 2008 - 0:51

Le Demi-drow suffoqua… Il sentit la bile lui remonté dans la gorge. Ses entrailles tremblé de par le coup. Sa peau chauffé sous l’impacte. Mais il ne laissa rien paraître, serrant les dents, il canalisa son esprit sur des pruneaux. C’était bon les pruneaux. Mais il avait jamais vu sur quel genre d’arbre sa poussait. Sur des arbustes peut-être ? Ou les sortait-on de la terre ? Bref, il n’en savait rien. Mais sa faisait mal. Mais moins mal que précédemment.

Il constata que son interlocutrice avait laissé tomber quelques mots pendant son absence momentanée. Ses lèvres remuaient encore d’ailleurs, mais il ne saisissait pas ce qu’elle disait. Ses oreilles résonnaient comme si on venait de sonner une cloche à deux pas de lui. Comme dans ses soirées où il devait danser entre deux tambours, et qu’il n’entendait pus rien durant plusieurs jours… Oh, tiens, c’était tiède ça. Il connaissait cette sensation douce…

Ouvrant les yeux, il se dit premièrement qu’il ne se souvenait pas les avoir fermé et ensuite… Qu’elle était terriblement mignonne. Mais que faisait son visage si proche du sien ? Et ses mains, elle les laissait encore traînées sur lui. Quelle sale manie. Elle savait à quel point c’était désagréable ? Il avait envie de la frapper jusqu’à ce que cet élan qu’il sentait en lui cesse et disparaisse. Surtout que les doigts tâtaient toujours le même endroit. Elle était kleptomane, ça devenait une certitude pour lui…

Mais des tapins se faisaient payé bien plus cher pour beaucoup moins… Alors ça lui allait. Ce n’était pas, comme ci, en perdant sa bourse, il s’estimerait moins heureux de sortir d’ici de toute façon… L’argent sa venait, ça allait, il avait besoin de circuler… Il pourrait toujours en regagner. Sa vie il pouvait la perdre dans l’instant aussi, mais il ne pourrait pas la regagner, et pareillement que le vol, elle pouvait le tuer par caprice. Acculé, il détourna la tête, sentant son front se rider de colère.

Tout contre son oreille qu’elle était désormais, elle lui révéla son identité. Elle était bien la dernière bâtarde des bas quartiers, comme il l’avait pensé, mais était aussi bien plus importante que ça. Et si ce bureau était bien le sien, elle surestimait sa situation… Il savait que, pour l’avoir rencontré il y a fort longtemps, elle ne pourrait jamais volé quoique ce soit au roi. Et n’avait jamais entendu parler des silencieux en dehors de Diantra. Pourtant il en entendait des ragots, dans les cavernes. Si son influence grandissait, elle se limitait encore aux murailles de la cité. Et pour l’argent, bien des personnes s’en sortiraient bien mieux sans eux ! Lui, notamment… Et elle exagérait grandement sa place. Elle n’était jamais que… La deuxième.

Alors oui il était à sa merci mais il n’était pas « en son pouvoir ». Quoique… Elle s’aventurait encore plus dans son intimité… Elle s’en prenait à son oreille désormais. Il n’y tenait plus… Il sentait son cœur battre plus vite dans sa poitrine… Il était sur le point de gémir… Et puis il la sentie se raidir. Il devina qu’elle avait compris.
Sa vie tenait désormais à moins qu’un fil. Il ne restait plus qu’elle devine que ses oreilles venaient non pas d’un Elfe mais d’un Drow. Alors il se ferait écharper.

-Je travaille pour le profit d’un seul. Moi même. Mais aussi pour celui d’autrui : je suis danseur. Je suis un agitateur, je suis celui qui, au plus profond de la nuit, va faire en sorte que tout le monde se réjouisse. Que le feu brûle, oui, mais pour être réchauffer, et qu’il comprenne comment éclairer. Je fais bien ce métier, et comme tu le vois, j’en suis amplement rémunéré.


Il soupira d’un air lasse, n’osant plus bouger de peur de s’en prendre une. Ses oreilles étaient un point sensible de son anatomie. Avec fermeté, il repoussa le visage l’immobilisant entre ses mains liées.

-Tu n’as pas répondu à ma question. Que fais-je ici, en vie, sur se fauteuil, à causé avec toi?

Il regarda les lèvres purpurines de la voleuse, remonta le long de son joli nez puis s’égara dans ses yeux. Il avait faim. Il avait envie de se taper un bon gros gigot…
Revenir en haut Aller en bas
Daneva
Ancien
Ancien
Daneva


Nombre de messages : 6546
Âge : 32
Date d'inscription : 20/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeJeu 15 Mai 2008 - 12:16

Un danseur ! Daneva s’en doutait un peu… Ces gens de bonheur, ces saltimbanques qui véhiculaient leur bonne humeur en ondulant leur corps au rythme des tambours. En général, elle les aimait bien et appréciait leur compagnie qui se trouvait être des plus plaisantes lorsqu’on savait remplir leur poche au bon moment. Au fond, d’honnêtes gens comme les autres pour la plupart, quelques fois un peu filoux, qui, comme tous, luttaient pour survivre d’une façon particulière. Ce danseur là en revanche ne plaisait pas du tout à la Silencieuse. Elle ne parvenait pas à le cerner, avait peur de le sous-estimer alors que son estime pour lui baissait chaque seconde qu’elle passait sur ses genoux.

En tout cas, cette activité justifiait son habit, qu’elle avait tout d’abord prit pour celui d’un dérangé en cavale… Il faut dire que tout cela n’avait rien de viril, et en arrivant au QG la jeune femme avait pensé à lui faire préparer des habits un peu plus… portables en société. Gentille délicatesse, n’est ce pas, de la part de quelqu’un qui était censé le détester ? Dane ne l’aimait pas, certes, mais elle savait caresser la bête dans le sens du poil pour l’amadouer. Pourquoi continuer la guerre alors qu’elle trouverait son profit dans la paix et l’entente ? Un profit mutuel, bien sûr, sinon cela ne marcherait pas…

Il prit son visage entre ses mains et la repoussa, comme si il avait compris qu’elle avait décelé quelque chose. Des oreilles d’elfe… Voilà qui devrait intéresser ses patrons n’est ce pas ? Les Diantrois étaient souvent des gens méfiants et quelques fois racistes… Un elfe dans une taverne ? Il s’agissait plus d’un client à tenir à l’œil que le danseur sympathique auquel on offre un verre à la fin de son spectacle. Dane tenait là un excellent moyen de pression, mais ne l’utiliserait pas. Du moins, pas tout de suite… Si ils devaient finir par collaborer, elle préférait que ce soit pas intérêt que par obligation, cela engageait bien sûr des alliés plus fidèles.


-Tu es ici, Kelen, parce que j’en ai décidé ainsi. En réalité j’aimerai que tu travaille pour moi.

La bombe était lancée… Bah, advienne que pourra ! Daneva était sûre d’elle, et si il refusait tout de suite, ils avaient une longue journée devant eux pour en débattre plus en profondeur… Elle n’aimait pas prendre des gants pour annoncer les choses, et ne s’en embarrassait jamais. Cependant la fin de sa phrase lui paraissait un peu abrupte, surtout pour lui qui semblait avoir tout autant de sympathie pour elle qu’elle n’en avait pour lui.


-Du moins, pour nous. J’ai l’impression que tu possède des talents qui nous serait très utiles, et j’ai dans l’idée d’en faire profiter la Compagnie. Bien sûr, tu y trouverai aussi ton compte, et bien plus que ce que tu crois…

Elle se déplaça légèrement, reculant sur ses genoux pour avoir la place de manipuler de ses mains la petite bourse de l’homme devant elle. Toujours avec cette lenteur gourmande, elle joua de la ficelle pour ouvrir l’objet et fit tomber dans la paume de sa main toutes les pièces qui s’y trouvaient. Il y avait au plus une demi douzaine de souverains, une fortune sans doute aux yeux du danseur, de la pacotille aux siens. Joueuse, elle fit tourner sa main pour les laisser glisser une à une sur le pantalon de Kelen.


-Oh oui… Amplement rémunéré… Et tu t’achètes quoi avec ça ? Une orange par jour pour survivre ?

Quoi qu’il en soit, elle avait obtenu les renseignements qu’elle attendait, et n’avait donc plus aucune raison de se tenir de la sorte sur le captif. Sans un mot de plus, elle se dégagea lentement de l’étreinte qu’elle avait provoqué, et s’adossa à nouveau au bureau sans le quitter des yeux. Il avait certes une attitude détestable, et semblait être du genre à infliger les pires coups tordus et vicieux, mais il avait quelque chose en plus qui le rendait intéressant aux yeux de la jeune femme : cette aura d’habileté et d’assurance qui faisait qu’il avait l’air d’être à l’aise dans n’importe quelle situation. Si elle parvenait à faire de lui un Silencieux, elle en ferait sans aucun doute un espion qui se classerait bientôt parmi les meilleurs de la guilde. Du moins, c’était l’impression qu’elle avait en conversant avec lui. Et puis, bien sûr, cela lui laisserait le temps de préparer une vengeance quant à l’incident du soir précédent…


-Comme tu peux le voir, on déménage. Nous nous rendons sur une île de la mer Olienne, nommée Nelen. Si des vacances en bord de mer étaient dans tes projets, cela peut être l’occasion… De plus les auberges ne manqueront sans doute pas après notre arrivée, tu pourras danser…


Et travailler pour eux, mais cela elle le garda en sous entendu de sa phrase…
Revenir en haut Aller en bas
Kelen
Sang-mêlé
Kelen


Nombre de messages : 2674
Âge : 32
Date d'inscription : 28/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeDim 18 Mai 2008 - 2:09

[HJ: Alors, heureuse? Du coup je t'aime, t'en à la preuve, t'es belle, t'écris super, admirable, donc réponds :D Vite :mrgreen: ]

Quelle douce odeur elle avait. Une odeur charnelle, de musque et de sang frais. Il su d’ailleurs grâce à ce dernier que cela ne faisait quelque heures qu’il était là. L’hémoglobine commençait tout juste à coaguler. Les globules blancs finissaient tout juste d’éclater. Ce doux fumet lui donnait faim. Il en sentait déjà la texture consistante sur sa langue. Le goût fort et puissant… Il en voyait une goûte juste là, sous son nez, toute proche de ses lèvres, il n’avait qu’à tendre la langue pour la récupérer… Mais d’un autre côté, proches comme ils l’étaient… Il allait se faire jeter si il faisait ça. Donc il ne quittait pas ses yeux du regard.

D’ailleurs il voyait un flot de penser y miroiter. Bien plus intéressant que l’odeur par ailleurs. Il les voyait passer sans les saisir. Juste que ça jurait complètement avec la mine de son visage. Elle était donc très loin de l’apprécier… Elle le haïssait même: C’était viscérale, il le sentait plus sûrement qu’aucune lame dans son flan. Elle ne lui voulait pas que du bien, comme elle semblait le prétendre… Mais ne semblait pas pouvoir lui faire du mal. Elle semblait avoir besoin de lui, comme elle le disait, bien que peu avant elle le dénigrait singulièrement. Elle se contre disait d’ailleurs: d’un côté elle le traitait plus bas que terre, de l’autre elle nécessitait son aide. Alors qu’elle ne semblait pas le connaître.

Ca ne tenait pas la route. Pourtant ne devait-elle pas lui vouloir de mal. Elle ne l’avait pas encore tué, c’était révélateur. Alors il reçu sa demande avec appréhension. Celle à propos de son « travail ». Il imaginait difficilement de quoi il traitait… Que pouvait bien faire un danseur pour une femme comme elle ? A part réchauffer son lit, il ne voyait pas bien… Elle ne voulait pas quand même de lui comme gigolo ? Non ce devait être rare des femmes au pouvoir. Et il comprit subitement pourquoi au souvenir de la scène un peu plus tôt. La pauvre. Elle ne partait pas du bon pied…

- Révélation… nan mais, juste comme ça… Quoi comme travail ? Non c’est vrai, un danseur, à part remuer les miches… A moins que tu veuilles des cours de danse ? Mais pourquoi ça profiterait à toute la Compagnie alors… Je n’entends rien à ce que tu dis.

Il porta les mains jusqu’à son menton pour le gratter avec l’une de celle-ci. Il remarqua que sa migraine avait cessé. Tout du moins qu’il avait cessé de lui battre les sangs. Mais tout de même pas assez pour qu’il riposte à sa remarque suivante. Oui il ne vivait pas dans l’aisance, loin de là, mais peu importait, il faisait ce dont il avait envie. Enfin pas tout a fait…. Tout du moins pas comme la femme sur ces genoux semblait pouvoir le faire. C’était d’ailleurs admirable… Et surtout de vouloir chichement le payé ! Ces simples mots l’émoustillait plus qu’aucune boisson. Elle n’était peut être pas aussi suffisante qu’il le croyait : elle voulait partager sa prétendue fortune ? Tant mieux. Il en voulait bien une part, si elle était si gentiment proposée. Il s’apprêta à accepter…

Par contre elle voulait l’envoyer hors du continent.

Deux hommes entrèrent à ce moment dans la salle. Ils avaient un air bœuf. Sans doute ne voulaient-ils pas gêné, mais après tout, c’était les ordres… Alors ils embarquèrent les meubles. La paillasse, le bureau. Le fauteuil. Avec ses deux occupants. Stupéfié le Demi-Drow regarda les deux hommes les emmenés dans els couloirs au aps de course. Ce dernier d’ailleurs avait atteint une sorte d’extra lucidité, issu du parallèle entre une île inconnu et cette nouvelle expérience du voyage. Quitté le continent ? En voilà une drôle d’idée. Il n’y avait jamais pensé. Il se projeta ailleurs, sur une île où il ne connaissait rien, avec une femme comme Dan’ écumant les rues… Y’avais de quoi inquiété… D’un autre côté, elle ne lui sauterait plus dessus, si il était dans sa compagnie. Trop dommage. Mais elle avait raison. Si il gagnait si peu à Diantra c’était que la concurrence y était forte. En arrivant sur une petite île loin de tout, avec un revenu assuré… Il pouvait s’y faire connaître, et par l’absence de concurrence, laissé monté les prix. Il gagnerait ainsi double. Mais il y perdrait en renommée. Quoique la dame sur ses genoux semblait influente. Alors il n’avait pas envie de dire non.

-Je ne sais pas. Vraiment pas. Tu me sers ça comme si il s’agissait d’une futilité. C’est quand même ma vie que tu m’offre d’abandonner. Mais d’un autre côté je pourrais l’arranger énormément dans la compagnie. Que veux tu que je fasse ? Ets surtout, est ce que je peux refusé ?

Il détourna les yeux pour regarder les couloirs défilés… C’était grand, bien plus que sur le plan. Les égouts avaient été aménagés sûrement. Il jeta un coup d’oeil aux hommes qui portaient le fauteuil. Bien qu’ils avaient l’air idiots, Ils semblaient être ici de leur plein gré. Et en bonne santé, même si ça ne semblait pas toujours avoir été le cas. Non enfaîte ce qui le gênait, c’était d’être un sous-fifre. Il avait toujours travaillé pour son seul et unique profit. Et il ne pourrait plus braver la maraude une fois sous ordres ! Nan ça il ne pouvait pas.

-J’ai du mal aussi à abandonner ma liberté. Obéir -j’en suis incapable. Que ce soit toi ou un autre.

Et pour oblitérer un peu son tout petit petit refus, il enchaîna tout de suite sur les lieux, lui offrant son plus beau sourire (avec quarante-six dents bien blanche, qui lui donnait plus l'air d'avoir faim que d'être heureux d'ailleurs).

-D’ailleurs où allons nous, comme ça ? C’est une habitude de se faire transporter ainsi? Et puis pourquoi vous rendre sur une île, c’est pas bien ici?
Revenir en haut Aller en bas
Daneva
Ancien
Ancien
Daneva


Nombre de messages : 6546
Âge : 32
Date d'inscription : 20/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeLun 19 Mai 2008 - 12:01

Impatiente, Dane avait enfoui sa tête dans ses mains, deux grandes mains aux doigts habiles et fins qui semblaient plus vicieux que les plus sournois des serpents. Très utiles en vérités… Ces membres avaient la capacité de manier les armes légères avec la plus grande dextérité tout comme ils pouvaient se jouer des objets avec autant de malice qu’un prestidigitateur. La jeune femme avait souvent l’occasion et même le besoin d’user de ces compétences et ne s’en privait jamais, en tirant une profonde satisfaction. Elle était belle d’assurance et d’autosuffisance, et ne parvenait pas à saisir la raison d’un tel comportement de la part du captif. Pourquoi n’était-ce jamais facile ? N’importe quel autre imbécile se serait jeté à ses pieds, implorant son pardon et sa clémence, la suppliant de faire de lui ce qu’elle entendait… Mais lui, non. Il semblait converser avec sa voisine de palier, une bonne grosse femme qui ne ferait de mal qu’à son chat. Et cela la faisait enrager silencieusement… Voici quelques bonne minutes qu’elle faisait taire un à un les symptômes de l’agacement, qui auraient pu trahir extérieurement son état d’ébullition. Dane se demandait ce qui l’empêchait de lui mettre son poing dans la figure, voire même sa jolie dague dans sa jolie poitrine. Mais non, elle n’y arrivait pas, une stupide intuition lui soufflait que ce n’était pas la bonne solution. En y réfléchissant, c’était simple : ce gars là n’était pas comme les autres. Un marginal, à la bonne heure ! Les chiens de garde courraient les rues de Diantra, et la voleuse n’en avait pas besoin de plus à ses ordres. Elle avait besoin d’hommes comme Kelen, des fortes têtes imperturbables aux capacités insoupçonnés.

-Non c’est sûr, à première vue tu n’as pas l’air de savoir faire autre chose que bouger tes jolies fesses au son de la musique, Kelen. C’est ça qui me plait. Tu serais espion, à tes heures. Les Silencieux ne bossent pas forcément à plein temps.

Sa petite tête était dure. Dane décida d’aider les mots à y entrer… Elle posa une main sur chaque accoudoir et se pencha tout prêt du visage du danseur.

-Par contre tout Silencieux me respecte. Tout contrevenant à cette règle le paye de sa vie.

Après s’être assurée que l’information avait fait son chemin dans l’esprit de Kelen, Dane se redressa lentement et fit signe aux deux hommes qui venaient d’entrer. Ils s’emparèrent du fauteuil où se trouvait encore le demi-elfe et le soulevèrent avec une facilité étonnante. La jeune femme se pencha pour ramasser quelques papiers qui traînaient au sol, les rassembla avec ceux de son bureau puis sortit à la suite de la procession en tenant à la main les précieux documents. Le pauvre homme semblait perdu, n’ayant sans aucun doute pas l’habitude d’être traité de la sorte. Marchant tranquillement à ses cotés, Daneva posait sur la foule présente en ces lieux un regard satisfait. Quelques mètres plus loin, Damps s’occupait d’organiser les rondes de « déménageurs » et la voleuse l’observa un long moment en continuant de cheminer avec le trio. Voilà un élément fidèle dont elle appréciait beaucoup l’efficacité, et même la sympathie. Cependant comment réagirait-il lorsqu’il saurait quel était le réel rôle de Dane au sein de la Compagnie ? Cela l’effrayait… Mais elle préférait ne pas y penser, du moins pas pour le moment ? Viendrait le temps des tracas, pour l’instant c’était plutôt celui du jeu verbal.

-Tu peux refuser. Dans ce cas il faudra bien que je me venge de ce que tu m’as fait hier soir. Crois moi, j’en garde un souvenir cuisant et tu ne vas pas t’en tirer comme ça. Entrer à mon service te mettrait en quelque sorte à l’abri de mon courroux… Du moins c’est ce que tu peux espérer.

Puis il lui parla de la liberté, sa chère liberté. Dane eut un sourire… Elle s’y attendait. C’était prévisible, n’est-ce pas ? Les gens avaient souvent du mal à intégrer l’évidence : s’unir était souvent bien plus bénéfique que d’œuvrer seul pour un bénéfice purement personnel. Avoir un but collectif et partager une rage de vaincre était un fil conducteur non négligeable dont il fallait savoir se servir pour se hisser dans les hautes sbires du pouvoir et de la richesse. Daneva en avait fait l’expérience… Et n’était pas déçue d’avoir prit le risque d’échouer. Pensive, elle répondit à la remarque du jeune homme en regardant le couloir devant eux, les mains dans le dos, les doigts serrés sur les feuillets.

-Je n’ai pas toujours été en haut de la hiérarchie, Kelen… C’est une place qui se gagne ou s’obtient d’une façon ou d’une autre, par la force brute ou par celle de la chance, qui sait ce que la vie peut offrir comme opportunités ? Aujourd’hui c’est moi qui t’en offre une, à toi de décider si tu est prêt à prendre le risque ou pas.

Elle lui jeta un coup d’œil en coin. Il souriait… Décidément ! Elle décida de l’imiter, énigmatique.

-Je ne sais pas, on se ballade, ça n’est pas agréable ? J’ai envie de te faire visiter l’endroit où tu auras la chance de ne pas travailler.

Elle échangea un clin d’œil avec un porteur lorsqu’il posa une question sur la cause du déménagement, et plissa le nez de manière exagérée.

-Ca pue.

Les porteurs s’arrêtèrent brusquement et déposèrent le fauteuil près d’un tas de meubles, au fond d’un sombre couloir. Une torche sur le mur éclairait les lieux avec la force du désespoir, de sa flamme tremblante. Daneva attendit que les deux gaillards aient disparu dans l’ombre pour se tourner vers Kelen, et se força à lui sourire.

-Tiens, c’est pour toi.

Elle lui désigna d’un bref signe de menton un tas de vêtements propres et pliés. Des vêtements normaux. Les siens avaient été abîmés par les multiples chutes de la nuit, et le tissu semblait en être précieux. Cependant, si il n’était pas idiot, le danseur avait compris qu’une place parmi les Silencieux lui permettrait de s’acheter un autre costume d’une bien plus grande valeur que celui-ci.

-J’ai pensé que tu en aurais besoin…
Revenir en haut Aller en bas
Kelen
Sang-mêlé
Kelen


Nombre de messages : 2674
Âge : 32
Date d'inscription : 28/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeVen 23 Mai 2008 - 8:49

Le Demi-Drow grogna. Il sentait son ventre vrombir. Mais ce n’était pas tant ça que le vide qu’il ressentait à cet endroit qui le gênait. Le stress savait l’affamer. Une journée à courir le fatiguait sûrement moins que cinq petites minutes à stresser. D’ailleurs il s’agissait là par ailleurs d’une sensation qu’il n’avait pas l’habitude de ressentir. De l’appréhension, de la peur, oui. Mais du stress jamais. De savoir qu’un mot de travers ferait tomber sa tête. Qu’il se trouvait dans la tanière de la mafia du coin, et que ceux-ci non contant d’avoir sa bourse, voulait sa vie. Enfin, avait une forte susceptibilité de la vouloir. Et c’était bien pour ça qu’il n’avait pas peur[i] en soit… Il s’agissait juste là d’une situation exceptionnel, rien d’anormal, le bougre avait l’habitude des situations « chelou » de toute façon. Mais là ce n’était pas comme si il lui aurait suffit de courir pour s’en sortir. Ou qu’il en avait le besoin.

Non là on lui signifiait juste qu’il n’avait pas le droit de refuser, sous peine de castration, peut être. Il voyait bien la jeune femme faire ça. Elle n’était pas une sadique dans l’âme, mais il imaginait parfaitement voir ses lèvres s’entrouvrir dans un plaisir ostentatoire de le voir pleuré sa virilité. Lui aussi d’ailleurs, ça le faisait salivé. Mangé… Non il ne devait pas y penser. Il avait déjà essayé de goûter son propre bras mais il l’avait trouvé trop raide. Il n’en restait pas moins appétissant… Il s’arracha à la contemplation de sa chair alléchante pour revenir aux yeux de la maraude. Les yeux au moins ce n’était pas comestible.

-Oui, mais ça va si ça ne se sait pas, non ?

Kelen se demanda d’ailleurs à quoi il pensait sur le moment. A mangé Dane ou à glousser de son joli minois ? Les deux semblait tout aussi séduisant. Les deux lui vaudrait la mort à priori aussi. Dommage, sa propre vie ne valait pas la sienne, aussi bonne pouvait-elle être en sauce. Et puis pourquoi elle se mettait à parlé de hiérarchie ? Parce qu’elle se croyait en haut de l’échelle ? Le roi des ploucs n’en était pas moins un plouc, alors une femme… Ca donnait quoi d’ailleurs, plouc, au féminin ? Tout occupé qu’il était à perfectionné son vocabulaire, il oublia de lui répondre. C’était de toute façon un peu trop sérieux pour lui, et ça sonnait creux. Aussi se concentra-t-il sur les banalités. La petite balade des lieux n’était pas désagréable. Bien qu’il y est mieux comme nid d’amour qu’un égout… Mais ça paraissait douillet. Il y faisait bon, et l’odeur était, de toute façon, pas plus désagréable que celle d’une écurie. Mais la demoiselle à son côté ne semblait pas réaliser la chance qu’elle avait de ne pas dormir dans la paille. Mais faisant preuve d’une finesse exceptionnelle chez lui, il présenta les choses un peu moins vertement.

-Personnellement je trouve les lieux plutôt accueillant. Il y a des taudis plus sale qu’ici en haut.

Et puis l’étrange cortège s’arrêta. Subitement. Kelen chavira d’ailleurs… Mais comme si de rien était, le Demi-drow se releva pour s’appuyé sur un meuble tout proche. Sur lequel la maraude indiqua une pile de vêtement qu’il pouvait enfiler… Il les déplia, jaugeant le tissu. Une tunique noire, dont les boutons du col avaient sautés. Adressant un sourire de remerciement à la jeune femme, il se déshabilla rapidement, faisant un joli tas de ses anciennes fripes. Sans doute que la femme ne l’avait pas quitter des yeux. Mais fit comme si elle ne le regardait pas, poussant le vice jusqu’à glissé ses loques sous un meuble, l’air de rien. Puis enfila la tunique. Elle était trop petite pour lui, mais ferait l’affaire un temps au moins.

-Pour en revenir au sujet, tu ne me donnes pas vraiment le choix. Je suis bien obligé d’accepter… Quoique tu voudrais me punir comment ?

Il lui adressa un clin imperceptible sourire taquin. Ce n’était pas tant une invitation à la luxure qu’une plaisanterie salace. De toute façon il ne risquait plus rien, il était à l’abri de son courroux, désormais, autant profité. De toute façon il ne risquait plus rien, il était à l’abri de son courroux, désormais, autant profité. D'ailleurs ce n'était pas plus mal, au moins n'était-il plus sans domicile fixe désormais. Et il pourrait peut être enfin se prendre des vacances! Ca faisait si longtemps qu'il n'avait pas passer une soirée au calme, et qu'il avait profité du jour comme tout homme banal. Ce serait peut être l'occasion de changer de loques aussi... Oui, c'était ça qui passait le premier... Et mangé! Mangé...

-Si vous m'offriez le dîner aussi? Tu n'as pas faim? Aller, pour trinquer à une longue [i]collaboration
!

Qu'il fit en ramassant ses pièces par terre! Il pouvait dépenser sans compter... Ô joie! C'était une première pour lui.

Revenir en haut Aller en bas
Daneva
Ancien
Ancien
Daneva


Nombre de messages : 6546
Âge : 32
Date d'inscription : 20/11/2007

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitimeMar 27 Mai 2008 - 2:40

Avec l’œil sceptique d’une vendeuse de légumes, Daneva observa pensivement Kelen pendant qu’il changeait de vêtements. Certes son corps était fin et musclé à la fois, témoignage d’une vie sans doute très sportive. Un danseur, tout simplement… Ces bestioles pouvaient être plus agiles qu’on ne pouvait le présumer, la jeune femme en avait eu la preuve ce soir même. Il apprendrait les rudiments du dur métier de Silencieux, elle en faisait son affaire, et deviendrait un excellent élément. Cependant il serait difficile d’oublier l’humiliation qu’il lui avait fait subir en la maîtrisant si facilement, et Dane comptait bien se venger un jour, d’une façon ou d’une autre.

Enfin, il accepta. Daneva poussa un inaudible soupir de soulagement. Il n’y aurait pas de meurtre ce soir… Il pouvait penser d’elle ce qu’il voulait, mais elle n’aimait pas tuer, surtout de sang froid. Lorsque cela arrivait, elle ne montrait pas d’hésitation et s’exécutait avec efficacité, mais n’avait jamais prit de plaisir à donner la mort à un homme. Curieusement, les aléas de la vie ne l’avaient jamais poussé à mettre un terme à la vie d’une femme, mais il ne faisait aucun doute que si, un jour prochain, la situation l’exigeait, Dane ne se déroberait pas. En y réfléchissant, cependant, il y avait bien des meurtres dont elle jouirait… Celui de Kurt par exemple. Ce sale type ne perdait rien pour attendre.


-Bien ! Tu es donc maintenant un Silencieux, Kelen. Enfin, presque… Tu signeras la charte tout à l’heure, si tu es toujours d’avis de t’engager.

Puis il lui avoua avoir très faim, chose que Dane ne lui reprocha pas vu la vitesse à laquelle les événements s’étaient enchaînés. Elle-même sentait gronder son propre ventre et posa une main dessus pour le faire taire. Au QG, il y avait tout le temps de la nourriture qui traînait quelque part… Une joyeuse tablée ou bien simplement un plat posé sur une table, attendant d’éventuels affamés. Certains Silencieux étaient mariés… Leurs femmes étaient alors enrôlées, et elles participaient de bon cœur à l’entretient des troupes. C’étaient elles qui s’occupaient de fournir le QG en ravitaillement, et elles aussi qui l’entretenaient. Daneva n’appréciait pas vraiment de voir tous ces travaux confiés aux femmes, pensant que les hommes devraient aussi mettre main à la pâte, mais elles semblaient si enthousiastes d’apporter de l’aide que la jeune femme ne pouvait que les laisser faire avec plaisir.

-Suis moi. On devrait trouver quelque chose à se mettre sous la dent…

Elle fit volte face et retourna vers le centre du quartier général, où l’activité était la plus importante. Avec l’aisance des habitués des lieux, elle se faufila entre les différents meubles et objets qui encombraient l’espace et finit par arriver face à deux longues tables où déjeunaient une bonne douzaine de Silencieux. C’était un repas sur le pouce, improvisé sur deux planches en vérités. Le départ était imminent, on n’attendait plus que le signal départ pour s’en aller, signal qui viendrait sans doute le lendemain. Daneva désigna les tables d’un vague signe de main en se tournant vers Kelen.

-Cela te convient ? Je crois qu’on a de la bière quelque part…
-Hum… On avait de la bière…

La jeune femme prit un air faussement offensé et mit les mains sur les hanches.

-Et qui vous a autorisé à la finir ? Va-t-il encore falloir que je pioche dans la réserve de Damps pour contenter notre nouvelle recrue ?

Il y eu des rires gras et la jeune femme jeta un nouveau coup d’œil à la recrue en question.

-Du pain, de la viande et de l’eau. Juste une mise en bouche avant ce qui nous attend à Nelen !

Quelques hommes levèrent leur verre à cette annonce, émoustillés par ces promesses. Dane fit rouler un tonneau et s’assit dans un coin de table, avant de se servir à manger et d’inviter Kelen à faire de même. Ils étaient dans le même camp désormais, autant faire bonne figure.

-Nous partirons demain, au crépuscule. Tu devras être présent à la porte est de la ville. On en aura pour à peu près trois jours de marche, jusqu’au petit village portuaire de Taanis. De là nous emprunterons des bateaux pour nous rendre à l’île de Nelen… J’espère que tu n’as pas le mal de mer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La fin du Dodo aux mains de la Pire Empty
MessageSujet: Re: La fin du Dodo aux mains de la Pire   La fin du Dodo aux mains de la Pire I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La fin du Dodo aux mains de la Pire
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Metro-boulot-dodo de nuit [PV Daneva&Terminé]
» Aux Innocents Les Mains Pleines...
» Avec du sang sur les mains. (PV Celanyth)
» L'ennui est le pire des défauts humains [Terminer]
» Où l'on se prépare au pire

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Diantra-
Sauter vers: