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 Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands

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Eulalie Tranchepie
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MessageSujet: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeLun 6 Sep 2010 - 14:50

La nouvelle tomba tel le fil de la hache d'un bourreau sur une nuque tendre. Quelques cavaliers portant les armes de Merval se ruèrent dans les venelles des principales cités marchandes et investirent les établissement commerciaux de tous acabits. Ils pénétrèrent dans les comptoirs grouillants de gros margoulins à la mine confiante les armes à la main et ordonnèrent l'évacuation de ces lieux bourgeois. A voir les rondouillards rougeauds qui se pressaient vers les issues et leurs jambons adipeux qui se dessinaient sous leurs pantalons de soie, ils devaient faire bombance bien davantage que la morale l'exigerait. Si le bien manger semblait la religion principale de ces infâmes profiteurs, le bien boire n'était pas en reste à en juger par les amoncellements de cadavres de bouteilles d'excellentes liqueurs, vins fins et autres délectables boissons dont les honnêtes gens n'abusent pas.

Une charrette tirée par la force de quatre boeufs Mervallois (bêtes à corne superbes dont on ne trouve aucun équivalent de par le monde selon les paysans qui les louèrent à l'intendant des impôts de Merval), une charrette donc, fit son apparition dans chacune des cinq cités et les reîtres du Seigle entamèrent leur funeste tâche. Ils s'emparèrent les coffres et des revenus de la journée... ou plutôt de la malejournée.

Partout l'on voyait les hommes de confiance de la baronne charger des coffres d'or. Toutes les recettes des derniers jours étaient progressivement engloutis dans les ventres de bois que les boeufs divins se chargeaient de faire rouler sur les chemins du sud.

A Merval,un homme qui, de par sa prestance, ses balafres et son coffre puissant et rauque devait se prévaloir d'être sergent d'arme se hissa au sommet de la charrette et tira de son pourpoint un parchemin scellé. Sous les huées, les cris, les plaintes et les
jurons des négociants, boutiquiers, camelots, il entama son discours :

« Sur ordre de la Baronne Eulalie de Merval, suzeraine de Merval, par cause d'abus manifestes dans l'exercice de leurs activités et par nécessité de solidarité en ces temps de courroux divin, les corporations marchandes sont soumises, aujourd'hui et jusqu'à nouvelle ordonnance, à une nouvelle taxe exclusive. La cinquième part des revenus de chacun des comptoirs et établissement marchand sera prélevée chaque semaine par les autorités de la suzeraine baronne Eulalie de Merval. Les accomptes généreusement accordés ce jour par les corporations marchandes à l'endroit de la baronnie seront déduits de la somme totale due cette semaine.


Une pierre vint ricocher, provoquant force ricanement dans l'assistance,sur le casque du braillard sergent. L'auteur de l'attentat fut vite rattrappé et mené dans une maison toute proche. Reprenant ses esprits avoir lancé un regard haineux dans la direction du sacripant qui avait osé le ridiculiser, l'orateur reprit :

« Toute tentative de hausse de prix afin de compenser les pertes subies seront sévèrement réprimées comme tentative d'affamer les plus modestes Mervallois. La plus grande urbanité est exigée de la part de la bourgeoisie. Une partie conséquente des bénéfices de cette taxe sera allouée à l'aide aux plus démunis, aux pauvres et aux nécessiteux.  »

Une fois son laïus accompli, sous un brouhaha indescriptible, l'homme vint placarder l'annonce. Les même scènes se déroulèrent dans la plupart des cités marchandes. La maison Griffondor, en sa qualité d'étrangère au fief, fut ponctionnée plus abondamment que les autres, provoquant l'ire de ses tenants. Ne voulant rien entendre, les soldats, une fois leur cargaison chargée, reprirent la route du palais de Merval, escortés par une foule en liesse. Les pauvres, les petits métayers et sombres artisans peu prospère bénissaient la baronne de son équité face à la rogue pécuniosité de ces messieurs en habits qui trainaient, disaient on, des jarres d'or chaque jour dans leurs caves.

Braves gens plein d'illusions... Merval désirait avant tout gagner la faveur du peuple afin qu'aucune révolte engagée par la bourgeoisie ne put être menée à bien sans son appui.

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MessageSujet: Re: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 0:06

Merval était, décidément, un étrange pays. Tout du moins, c’était le seul où une baronne prenait le risque de s’attirer les foudres des acteurs de son économie. Les taxes étaient le lot quotidien des commerçants, ils savaient faire avec… Il en allait autrement, cependant, quand les impôts se paraient des traits peu appréciables de l’avarice et du vol. Clément avait cru à une mauvaise blague quand on lui avait rapporté la nouvelle, et il n’avait pas tardé à réagir. On avait décidé de lui taxer ses revenus, semblait-il, il avait donc décidé de les réduire au minimum. S’accordant avec Varlar, responsable du comptoir de Langehack, il avait mis sur la route la plupart de ses produits de valeurs, sous bonne escorte.

Mais ça n’avait pas été sa seule action, non. Simplement cesser ses activités aurait été mettre la puce à l’oreille d’autres nobles, qui auraient pu se croire tout permis. L’implantation au sud était encore jeune, et s’ils jouissaient de bonnes bases, ils ne pouvaient faire montre de faiblesse. Etrangement, il trouva en les autres comptoirs des vendeurs compréhensifs. Il leur acheta leurs produits, au moins une partie, et les remit de même sur la route. Il pouvait, pour cela, compter sur les réserves d’or que conservait Varlar. Ainsi, il manqua bien vite, en Merval, de quelques denrées parmi les plus appréciées.

Et puis, surtout, tout le duché fut soudain confronté à ses dettes. Auraient-ils été dans le Nord que les Noblegriffon, comme on les appelait, aurait toqué directement à la porte des suzerains. Mais qu’à cela ne tienne, il y avait dans le Sud des seigneurs qui s’étaient laissés tentés. A Scylla, à Missède, à Langehack et à Merval, bien entendu, on rappelait qu’argent prêté appelait argent rendu, avec les intérêts. Il ne faudrait, dès lors, plus très longtemps pour que plusieurs voix s’élèvent contre la maligne Eulalie.
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MessageSujet: Re: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 1:15

Les mesures prises par la maison Noblegriffon furent foudroyantes et firent l'effet d'une bombe dans la baronnie de Merval. Eulalie pourtant, ne sembla pas s'en formaliser et ses plus proches conseillers surent la guider dans ses choix, de façon à tirer un profit évident des manières violentes de ces margoulins. La jeune colombe prit sa plus belle plume et jour après jour, de nouvelles déclarations officielles enflammaient les petites gens de Merval, qui payaient désormais certaines denrées à des prix astronomiques. Des hérauts aux voix de stentor n'en finissaient pas de lire les puissantes diatribes qui deshonoraient les marchands du nord.

Voici un exemple de ces paroles enflammées :


"Sous l'influence d'une coterie turpide dirigée par des marchands sans foi ni loi des contrées du septentrion, la baronnie se voit manquer de certaines de ses denrées. Nous, baronne de Merval, imputons ce manque à la maison Noblegriffon et son comptoir. Les infâmes ont effectivement rompus sans préavis et en manquant à toutes les règles de l'honneur les contrats qui unissaient la baronnie à cette lignée. Les méthodes employées, prouvent qu'en ces temps difficiles, ces richissimes châtelains n'ont d'autres objets que de crouler encore davantage sous leurs jarres d'or, sans aucunement avoir pitié pour les bonnes et honnêtes gens. Car oui, non contents de vous ruiner, mes fidèles, ils vous raillent à longueur de temps, au cours de leurs interminables agapes, au milieux de leurs débauches et des spectres de la luxure, ils se gaussent grassement. Ne faisant montre d'aucune compréhension pour les souffrances d'un peuple fier, ils font en sorte que leurs bénéfices demeurent les même et ne soient en aucun cas modifiés par la conjecture..."

Ces grandes envolées, expliquées aux gens de rien avec force onomatopées et simplifications abusives eurent le don de réveiller le courroux qui dort en chaque foule, et peu à peu, le malaise grandit aux abords du comptoir des Noblegriffon, qui tentaient tant bien que mal de payer des gardes qui, sous la pression de la masse populaire, se faisaient rares.

C'est à ce moment qu'Eulalie de Merval décida d'absoudre le territoire entier de Merval de ses dettes à l'endroit des Noblegriffon. Des missives furent envoyées à tous les puissants et les crieurs de rue s'en donnèrent à coeur joie. L'intégralité des dettes des Mervallois à l'égard des nordiques était épongée, une autre ordonnance fut rendue quelques heures après. stipulant que les marchands étrangers de la maison Noblegriffon étaiient déclarée traitres à la baronnie.

La tension était palpables dans les rues bordant le comptoir. Les insultes fusaient et les noms d'oiseaux se faisaient de plus en plus exotiques. L'on se montait la tête contre ces "estrangers qui se gorent de not' bon pain d'Merval" et des pierres furent lancées. l'atroupement de gueux dans ce quartier de la ville était assez inhabituel mais les forces de maintiens de l'ordre de la ville ne semblaient pas préocuppées par ces mouvements de haine. Enfin, ce qui devait arriver se déroula, sous l'oeil passif d'une troupe armée bien lente à refreiner les ardeurs d'une foule en furie. Quelques gros paysans, des gourdins à la main defoncèrent les portes en hurlant "TUE TUE LES AFFAMEURS". Et ce fut une nuée hurlante qui pénétra dans le bâtiment de toutes part, jusqu'à ce qu'une bonne quinzaine de cadavres furent sortis de l'édifice en flamme. Les assaillants défilèrent dans les rues, les cadavres fraichement estourbis au bout de longue piques. sous les vivas des passants et des curieux massés aux fenêtres.

Les porteurs de piques furent arrêtés en bout de course par un régiment d'hommes d'armes qui les mirent aux fers. De puissantes escortes furent grâcieusement accordées par la baronnie à tous les marchands qui le désiraient et il fut rappelé par force déclarations l'attachement des mervalliens à leurs banques et à leur marchands locaux, ce qui apaisa quelques craintes mais ne dispensa pas de laisser des effectifs extrêmement importants dans les rues afin de prévenir d'autres incidents. Lorsqu'une foule est déchainée, il vaut mieux avoir les moyen de la tempérer.

Eulalie envoya un court mot de condoléance à la famille Noblegriffon :


"Nous, Eulalie de Merval, par la grâce des 5 baronne de Merval, exprimons à la maison Noblegriffon au nom de notre peuple nos sincères condoléances et présentons nos plus plates excuses quant à l'incident regrettable qui produisit la perte de vos hommes et de vos intérêts. "
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MessageSujet: Re: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 10:39

A quelques dizaines de lieues de là, dans le comté de Scylla, les déclarations des comptoirs Noblegriffon avaient été accueillies avec une certaine froideur. La compagnie marchande avait décidé de faire payer les rares obligés scylléens qui avaient une dette auprès d’elle. Cet acte était une conséquence de la rixe entre la baronne de Merval et les comptoirs, et ces derniers semblaient vouloir jouer le rapport de force, rappelant à tous leurs débiteurs du Langecin ce qu’ils leur devaient. Ce rappel à l’ordre ne plut pas à tout le monde. Certains des quelques grands marchands qui avaient contracté des obligations conséquentes auprès des Noblegriffon, qui avaient pour avantage d’être des créanciers encore peu au courant des affaires de la côte de sel et donc peu impliqué dans la politique des différentes guildes locales, en avaient touché deux mots au comte, ou plutôt à son représentant le plus influent, Hubert, que d’aucuns surnommaient le miraculé.

Ce dernier, véritable éminence grise cachée dans l’ombre du jeune Aetius, menait les affaires du pays avec une aisance due à l’expérience et un nombre considérables de soutiens comme d’informateurs. Contrairement à d’autres intendants, qui auraient pu être préoccupés par cette guerre d’influence, ce dernier y vit une bonne occasion de renforcer la légitimité du comte en s’aliénant plusieurs princes marchands des cités libres de Scylla. Ainsi, le vieux conseiller convoqua quelques jours après l’annonce des comptoirs Noblegriffon, le lieutenant de l’établissement de cette guilde au sein de Pharembourg, Gaspard, un homme qu’il connaissait fort bien et avec qui il avait déjà traité. Une fois celui-ci accueilli dans le bureau du conseiller, ce dernier attaqua après les salamalèques d’usage dans ces régions.

« Vous comprenez, j’imagine, à quel point vos demandes de paiement des dettes de certains citoyens scylléens nous peinent, maître Gaspard. La malédiction qui frappe nos cieux a plongé toutes les cités dans une terreur qui ralentit tout, et les affaires ont l’air de nous fuir comme le soleil ! Si les Noblegriffon ne peuvent prendre en compte cette terrible catastrophe, je crains que le comte n’agisse personnellement pour rétablir l’équité dans tout cela. Ce que je puis proposer à votre compagnie est un moratoire. Je me suis déjà arrangé avec le comte. Tous les citoyens scylléens prouvant leur fidélité au comté verront leurs dettes auprès de vos établissements garanties par Sa Grâce, et les Noblegriffon renonceront à être payés immédiatement. »
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MessageSujet: Re: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeSam 23 Oct 2010 - 23:12

Avant de mourir, foudroyé par la vindicte populaire, Clément avait regretté sa clairvoyance. Il s’était douté, en effet, qu’on finirait tôt ou tard pour s’attaquer au comptoir. En ces temps troublés, la force était bien souvent la solution miracle, et si lui-même avait eu à faire à quelques commerçants un peu trop dérangeant, eut-il possédé les moyens d’Eulalie qu’il aurait engagé quelques vauriens pour piller la bâtisse incriminée. Mais utiliser le peuple ainsi ? La garce avait été plus maligne que lui. Et il n’avait pas eu le moindre objet brillant à sacrifier pour assurer sa sauvegarde. La foule était comme un chat, mais le bronze ne brillait pas. L’or, toujours l’or, seulement l’or.

En l’absence de Katalina Noblegriffon – partie, servir de Vaisseau à Tyra, selon la rumeur – ce fut Théodore qui accueillit la missive. Si le vieil homme avait acquis, aux côtés de sa protégée, une certaine expérience de ces choses là, cette affaire le dépassait totalement. Aussi se contenta-t-il de faire suivre à Varlar. Ainsi, la réponse des comptoirs vint tardivement, et sans signature personnelle.

En ces heures sombres, pouvait-on y lire sur le vélin que reçut Eulalie, où les Dieux mêmes semblent comploter notre fin, où le soleil dédaigne réchauffer notre terre et où l’avenir, jamais, ne parut si incertain, la discorde apparaît comme la plaie qui nous condamnerait. Le Voile ne cache pas que le soleil, il semble brouiller les esprits et endormir la raison autant qu’enflammer la passion, et sous le regard de Néera, nous nous déchirons.

Les comptoirs Noblegriffon condamnent la taxe mervaloise, qu’ils voient comme un danger tant pour la baronnie de Merval que pour ses propres intérêts. Néanmoins, nous reconnaissons notre réaction tout autant condamnable. Aussi, et devant les Dieux revenus sur Miradelphia, nous engageons nous à aider la baronnie de Merval à surmonter l’épreuve qu’est le Voile. Néanmoins, nous demandons que nos comptoirs soient exonérés de la taxe de l’un-cinquième.

Que les Dieux vous gardent, vous, Merval, et le Royaume tout entier.

Le tout se terminait par le blason de la famille Noblegriffon et était signé par Varlar.

Au sire de Scylla, on répondit aussi, sur un ton peut-être plus conciliant. Ainsi, on pouvait y lire que les comptoirs Noblegriffon étaient prêts à accepté le moratoire demandé. La garantie d’un régent nommé par le Roi était, assurait-on, une preuve plus que suffisante et on ajoutait même que si Sa Grâce était intéressée, les comptoirs étaient prêts à prêter main forte au comté.
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MessageSujet: Re: Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands   Ordre de taxation et prélèvement forcé sur la cinquième part des marchands I_icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 10:48

Les négociations avaient été concises. Hubert, malgré tout son optimisme, ne se serait pas douté que la tâche eut été si facile. Confortablement installé dans un large siège amolli par un couffin rempli de plumes d’oie, ce dernier avait cessé de jouer avec sa chevalière, vieux souvenir de son ancien maître, Hannibal le traître. Maître Gaspard avait accepté, au nom de la famille Noblegriffon, de se faire le complice du nouveau seigneur de Scylla et proposait même d’aider ce dernier si l’envie lui en prenait. Ou si le besoin s’en faisait sentir. Ce triste conglomérat étranger avait-il une confiance absolue dans les choix du roi ? Peut-être était-il totalement contrôlé par la couronne… Ou bien la crise de Merval avait placé ces marchands dans une position de faiblesse dans le Langecin, où leur situation n’était pas aussi prospère que dans les baronnies du nord, si tant est qu’on puisse parler de prospérité dans ces pays-ci.

Hubert sourit à cette pensée. Son maître et lui avaient bien fait de recommencer leur existence dans des sphères plus hautes, dans un milieu plus sûr. « Eh bien maître Gaspard, je pense que nous avons fait le tour du sujet. » fit le conseiller, en souriant de plus belle. Il lui demande tout de même ce que proposaient les comptoirs Noblegriffon à Scylla et écouta attentivement la réponse qu’on lui fit. Toujours engoncé dans son siège, il salua son interlocuteur et s’excusa poliment de ne pas se lever, à cause de sa goutte. Certes, cette affection était tout imaginaire, mais elle permettait de justifier ses accès d’arrogance. Il fallait bien avouer qu’Hubert détenait une influence considérable, qui exacerbait cette impression de supériorité intellectuelle de l’homme d’abord trop modeste qui était devenu trop puissant. Heureusement, Hubert savait se faire violence et ses longues années passés à servir lui avaient appris comment l’on travesti ses envies et son excessive confiance en soi.

Pourtant, dois-je l’avouer ? Les manœuvres de maître Hubert firent leurs effets. D’importants armateurs et marchands avaient contracté des dettes régulières auprès des comptoirs Noblegriffon et à cause de la Malenuit, leurs revenus avaient fait un bond en arrière. Ces derniers, ne disposant pas des sommes qu’ils devaient, acceptèrent avec plaisir la protection que leur offrait le maître de Scylla et la grande majorité accepta de prêter serment de fidélité à Aetius en échange de cette faveur. Cette mesure assurait donc une bonne image des nouveaux dirigeants auprès de la grande bourgeoisie scylléenne, que l’on sait très puissante. De plus, elle envoyait un message. L’Etat scylléen protège les marchands. Cet appel combiné à l’augmentation des impôts mervaliens permettraient de drainer une partie, certes peu importante, mais qui devrait s’accroître dans le temps si la baronne de Merval persistait à surtaxer les marchands.
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