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 Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]

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Thorgrim Le Blanc
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MessageSujet: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 17:33

Le conseil, en temps normal un lieu ou les personnes les plus influentes et les personnages plus hauts placés de la société naine réfléchissaient calmement aux solutions à trouver, aux innovations à apporter et aux différents tracas, soucis et objets, relatifs aux affaires courantes qui nécessitaient leur attention. En temps normal c'était un lieu de concentration et de réflexion, il avait rarement entendu quelqu'un élever la voix, rarement senti poindre l'énervement, à peine l'agacement. Le travail avait toujours été effectué avec soin, dans l'intérêt de tous et sans s'égarer en de veine chamaillerie. Bien sûre certaine décisions pour ne pas dire la plupart, surtout lorsqu'elle touchait à des sujets aussi sensible que les impôt, les taxes ect... Ne convenaient pas à tous et certain se sentait parfois frustré en sortant de la salle, mais la politesse et le respect exiger des un envers les autres, au sein du conseil avait toujours maintenu chacun à sa place et fait régner la discipline. En temps normal...Car ils étaient loin de se trouver en situation habituel, la ville était agitée de toute part, eux compris, la colère s'était réveillée et tempêtait désormais dans le cœur de chacun, qui contrairement aux habitudes ne s'embarrassaient pas de détail et le faisait savoir. L'absence du roi et d'une autorité au-dessus du lot, capable de trancher sans que ne soit contester sa décision, car investi d'un pouvoir quasi totale, se faisait cruellement ressentir. Et comme c'est en période de guerre que les corbeaux sont les plus nombreux, c'est en période de chaos et en l'absence du roi que les envieux jusque là silencieux refont surface. Même si, certain d'entre eux s'inquiétait sincèrement pour la santé de sa majesté et du peuple nain tout entier et savait pertinemment que vu la situation qui se dégradait de façon inexplicable, continuer à attendre allait devenir difficile.

Son entrée dans la salle, à l'atmosphère pesante, chaude et étouffante n'était pas passée inaperçue. Il avait à peu près une heure de retard, la faute entre autre à certain conseillers belliqueux, ceux-là même qui s'en prenaient au roi en ces heures sombres et avaient tentés de réunir le conseil sans certain de ses membres qu'ils avaient pris soin de ne pas prévenir. La loyauté de quelques greffiers et secrétaires dévoués au conseil (à l'organe qu'est le conseil, non pas à ses individualités) et au roi avait cependant permis de déjouer la tentative. Prévenu qu'une réunion se préparait sans eux, ils s'étaient fais annoncer et avait demandé, après s'être excusé pour leur peu de vigilance et leur mauvaise organisation, qu'on veuille bien les attendre. Ils étaient cinq dans le cas et une fois leur arrivée annoncée et programmée, il devenait difficile de commencer sans eux, les membres du conseil risquant dès lors d'être percé à jour où pire, discréditer, si cela se savait. Lorsqu'il était donc finalement arrivé (après s'être le plus rapidement possible occupé du cas de Mafraya), les membres les plus hostiles aux cinq conseiller qu'on avait voulu écarter s'était renfrogner. Le conseil était au complet et la moitié de celui-ci ne leur était clairement pas favorable où plaçait les priorité de cet organe ailleurs que dans les projets qu'ils défendaient. Et la perspective de devoir tenter de les persuader ne leur plaisait pas vraiment semblait-il. Le collègue de Thorgrim qui présidait la séance s'était adressé à lui, une fois ce dernier installé, lui faisant remarquer son retard et précisant qu'il n'était cependant pas le seul bien que le dernier attendu et qu'aucune décision n'avait bien évidemment été prise, une fois acquis qu'il serait présent. Il voulu cependant que Thorgrim éclaire l'ensemble de ses frères quand au raison de son retard, il était lui aussi l'un de ceux que l'on avait voulu écarter et sa question ne l'étonna guère.

« Bienvenu Thorgrim Le Blanc conseiller du roi, Maître Artisan forgeron etMaître des forges Royal de Kirgan, bien que nous ayons été prévenu de votre retard, comme de celui de d'autre, je m'étonne de vous voir arriver si tardivement. Vous êtes le dernier des membres du conseil que nous attendions encore et j'aimerais, que comme ceux dans votre cas auparavant, vous nous expliquiez la raison de ce retard. Si vous le voulez bien évidemment. »

« Je ne vois pas de raison de refuser, il me semble que je vous dois bien une explication. Pour commencer, je n'ai su que très tard que le conseil se réunirait aujourd'hui, pour des raisons que je ne m'explique pas, quoi que je suis sûre qu'elles existent et qu'elles soient bonne, je n'ai pas reçu le courrier m'indiquant l'heure de cette réunion et son objet. Car si je ne me trompe pas la prochaine aurait du se faire dans deux jours et non aujourd'hui. C'est un commis du palais qui fût envoyé pour m'avertir que le conseil se réunissait. Bien sûre il s'agit d'une maladresse ou d'une erreur c'est certain. Mais j'avoue que je suis curieux de voir, puisque nous sommes plusieurs, lesquels de mes compagnons sont arrivés en retard et dans quelle proportion ils le sont. »

Les quatre autres de ses collègues arrivés sur le tard levèrent la main calmement, comme il s'en doutait, le président de la séance d'aujourd'hui en faisait partie (à chaque séance, selon un ordre définit, l'un des conseiller a la responsabilité de présider la réunion). Souriant pour lui-même, il observa avec calme mais non sans une certaine joie les visages de ceux s'étant abstenu et à l'origine de la manœuvre, s'assombrirent et perdre un peu de leur contenance. Voulait-il donc à ce point voir le roi destituer...Il était vrai que l'absence de Garmin portait un coup terrible, à l'image, à la sécurité et à l'autorité du royaume nain. Comme il était vrai que son absence devenait de plus en plus un fardeau. Mais en cette période sombre, le conseil ne lui semblait pas en mesure de prendre sur soit la lourde tâche de destituer son monarque pour entamer les tractations, négociations et campagne nécessaire afin de trouver, faire approuver et installer sur le trône, de façon sereine et réfléchie le nouveau roi. Il n'était pas non plus en mesure d'organiser les cérémonies rituels et de présentation au peuple habituel, ni quoi que ce soit de ce genre. La situation à Kirgan et comme le montrait les dernière nouvelles, des villes les plus proche et probablement du royaume tout entier, ne le permettait pas. C'est sur la sécurité et le bien être de leur citoyen qu'il devait focaliser leur attention. D'autant qu'un nouveau tremblement avait secoué la ville quelques heures auparavant.

« Je dois rajouter que j'étais en ville ou j'ai aidé quelques nains en difficultés de ci de là, avec le concours de quelques gardes, j'ai donc du remonter tous Kirgan et sur le chemin régler un autre problème, ce qui explique mon arrivée encore plus tardive. Je me permet de souligner puisque j'en parle que la situation en ville a empiré, on est au bord du chaos et je ne pense pas que de mémoire naine on ait déjà vu une chose pareille. Kirgan est sur les nerfs et surtout au bord de la crise de nerf, il nous faut nous occuper de cela maintenant! Je ne sais pas pourquoi nous sommes réuni ici, bien que je m'en doute, mais puisque c'est le cas, je me dois de vous le signaler. La priorité est de découvrir ce qui tout à coup a rendu notre ville si agitée...Car je doute que ce se soit développé tous seul. J'ai envoyé en outre des mineurs sous Kirgan après le tremblement, pour qu'ils inspectent les fondations et récoltent un maximum d'informations. Mais vous avez normalement dû en être averti. »

Il n'avait pas le moindre idée de ce qui allait se passer maintenant, mais la tension qui régnait dans la salle lui indiquait que ce qui allait suivre risquait d'être houleux, long et particulièrement intéressant en un sens. Il savait que les clans étaient à cran, mais là, il en avait la preuve en image et ce simple fais ne lui inspirait rien de bon. Jetant un regard au président de séance, il attendit patiemment, sa tirade terminée et le point sur ce qu'il avait observé fais, que les débat se lance. Mentalement et malgré la fatigue il était entrain de se préparer pour d'interminable débat et discussion et savait que cette fois, calme et sérénité ne serait pas de la partie...a


Dernière édition par Thorgrim Le Blanc le Dim 31 Oct 2010 - 12:09, édité 2 fois
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Agrarald Dolbarg'Ma
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeMer 29 Sep 2010 - 18:01

Assis à la place qui lui était attribuée, Agrarald prenait son mal en patience en attendant que la réunion commence.
Il était arrivé en retard et avait même été tout près de ne pas venir du tout. Finalement, il s’était laissé convaincre par l’insistance de l’envoyé du Palais. La mort dans l’âme, il avait quitté ses acolytes, leur confiant le soin de s’occuper du temple et de répondre aux craintes des fidèles. Mogar savait pourtant que l’heure était mal choisie pour réunir un Conseil : la cité toute entière risquait de s’embraser à tout instant. Jamais encore l’influence du dieu de la Guerre et des Conflits ne s’était fait sentir avec autant de force dans le sang du peuple troglodyte. La tension était palpable. Dans tous les regards se lisait l’ombre d’une folie sanguinaire qui ne demandait qu’à s’épanouir. Les Nains parvenaient à la maîtriser. Mais pour combien de temps encore ?
Sur le chemin de la Chambre du Conseil, Agrarald avait assisté à de menues altercations qui laissaient augurer que le pire restait à venir. Le Haut-Prêtre le sentait jusque dans son âme. Son propre corps était habité par une rage sourde qui ne demandait qu’à s’exprimer. Et, en dépit de sa formation, à moins que ce ne fût à cause d’elle, il avait toutes les peines du monde à ne pas répondre à l’appel de son dieu.
Les jours qui venaient s’annonçaient terriblement sombres. De cela, il en était certain. Laissant son regard s’égarer sur le trône vide qui lui faisait face, Agrarald frissonna. Oui, décidemment, les jours à venir seraient sombres. Sans roi pour les guider, la Colère de Mogar bouillonnant dans leurs veines, les Nains risquaient de retomber dans les affres de la guerre civile.

Avec un brin de réticence, Agrarald dut convenir qu’en regard des circonstances sa place n’était peut-être pas au temple. Ses conseils pouvaient être mieux employés ici. D’autant que si son instinct ne le trompait pas, il se pourrait que l’avenir de sa race se joue en ce lieu… Encore faudrait-il pour cela que les conseillers parviennent à mettre un frein à leurs ambitions personnelles et se préoccupent davantage du bien commun. Mais pour l’heure, les fresques des murs, les riches sculptures des piliers et les reflets des torches sur le marbre ne parvenaient pas à cacher la mesquinerie du drame ce qui se jouait sous les yeux du Haut-Prêtre.
Par delà leurs chaises, les conseillers échangeaient des regards lourds de sous-entendus. Ils se jaugeaient et cherchaient déjà à voir sur qui ils pourraient compter au moment du vote. Les prétendants au trône battaient déjà le rappel de leurs troupes. La séance n’ayant pas encore officiellement débuté, certains s’étaient regroupés à l’écart de l’hémicycle. De sa place, Agrarald les voyait tenter d’influencer les indécis. Il ignorait s’il devait se sentir flatté ou non de n’avoir pas encore été approché en ce sens. Le jugeait-on trop intransigeant pour être manipulé ? Ou pensait-on que sa voix serait quantité négligeable dans les débats à venir ?
Il était bien trop tôt pour se prononcer sur ce point. Lui-même ignorait encore qu’elle serait sa décision. Bien des choses allaient se décider aujourd’hui.
Mais dans l’immédiat, d’autres préoccupations occupaient l’esprit du Haut-Prêtre. Lors du tremblement de terre, le temple de Mogar avait été relativement épargné, tout comme l’ensemble de la cité semblait-il. Cependant, une fissure était apparue. Fine et courte, elle ne mettait pas en danger la structure du bâtiment, mais elle s’était prolongée jusqu’à la représentation de Mogar qui surplombait l’autel. Le marteau qui reposait entre les mains du dieu s’était détaché et avait endommagé une partie du saint des saints. Le présage était assurément néfaste et ne pouvait être ignoré. Agrarald craignait que les rêves qui tourmentaient ses songes ne deviennent bientôt réalité : meurtres, destructions et déshonneur.

Un bruit tira le Haut-Prêtre de ses pensées : un nain portant la livrée des serviteurs du Palais venait d’ouvrir la grande porte de la salle du Conseil. Tandis qu’il reprenait son souffle, Agrarald le vit adresser un regard embarrassé en direction d’un des conseillers présents dans l’hémicycle. Avec une répugnance évidente, le serviteur annonça d’une voix claire : « Thorgrim le Blanc, maître artisan, a été vu à l’entrée du Palais. Rejoignez vos places, la réunion va bientôt pouvoir commencer ». Sitôt son annonce faite, le serviteur s’éclipsa sans demander son reste.
Ainsi donc, pensa Agrarald, le Conseil allait finalement pouvoir commencer. Et, tandis que ses collègues regagnaient leurs places, Agrarald se carra dans son fauteuil, fermement décidé à voir ce qui allait se passer.

* * *

Après que Thorgrim eut expliqué les raisons de son retard, le président du Conseil l’invita à rejoindre sa place. Ce dernier, eut égard à son rang de maître forgeron, vint prendre place aux côtés d’Agrarald.
Une main devant sa bouche pour masquer ses paroles, le Haut-prêtre se pencha en direction du nouvel arrivant et murmura :


J’ai trouvé votre entrée… intéressante, maître Thorgrim. Après une courte pause, il ajouta : Peut-être auriez-vous pu être moins direct toutefois. Encore que certains ici aient grand besoin de se voir remettre à leur juste place.

Tandis qu’Agrarald échangeait ces quelques mots avec Thorgrim, le président de la séance, un morceau de parchemin tremblant entre ses doigts, expliquait l’obscure raison qui justifiait la tenue de cette séance extraordinaire. Bien sûr toute cette l’histoire n’était qu’un prétexte. Agrarald le savait fort bien et en fit la remarque à son voisin.

Maitre Thorgrim, combien de temps pensez-vous que nous allons débattre de l’ordre du jour ? Ces mines des galeries nord-est sont abandonnées depuis tant d’années que je doute qu’il soit possible, sinon envisageable, de les rouvrir un jour. Nos éminents collègues ne nous ont pas réunis pour si peu. Quand pensez-vous qu’ils aborderont la question qui est sur toutes les lèvres et occupe toutes leurs pensées ? Après s’être caressé la barbe, le Haut-Prêtre de Mogar poursuivit d’un air songeur : Pour ma part, je pense qu’il faudra bien dix minutes au plus téméraire d’entre eux pour réunir assez de courage et mettre sur le tapis l’absence de notre roi.
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeLun 11 Oct 2010 - 16:04

Le trouble gagne Kirgan, un feu se répend, consummant les vies, les poussant les unes contre les autres à la moindre étincelle, ces mêmes étincelles qui n'auraient jamais plus vécues qu'un instant désormais étaient la source de foyers d'incendies qui dévorent et déciment le peuple des montagnes, le déchirant totalement.
Devant la pagaille, et sous l'appel de quelques ambitions exacerbées dissimulées derrière les bonnes intentions de rendre à Kirgan une tête dirigeante active devant la crise et le chaos qui s'épanouit, le conseil fut réunit précipitamment, si bien qu'on tenta d'écarter certaines voix, laissant entendre et supposer la mort de certaines, vérité ou mensonge, quand une heure après le supposé début, Thorgrim apparut, l'on put constater que c'était là que des suppositions pour le moins hâtive, constat qui alimenta encore les tensions déjà fortes.

Sa manoeuvre après la question du retard fut mal perçu par ceux qui avaient précipité la réunion, plus encore après le regard qu'il leur adressa... Il les accusait à sa façon de bien des choses, et les responsables n'en furent que plus animés d'intentions à son encontre... Même dans cette salle, le brasier couve, se jouant des tensions et des ambitions personnelles, se moquant et manipulant ce monde si désunit devant le chaos et l'absence d'un homme pour les diriger.

C'est Dwalek qui le premier se leva ensuite, prenant la parole... Il était l'initiateur de cette réunion précipité, homme sage et d'expérience, on le savait toutefois ambitieux, voyant d'un mauvais regard l'inactivité et la passivité du malade Garmin... A ses yeux, et à ceux de son confrère général présent, du clan des guerriers, son temps arrivait à son termes, et en croyant qu'il était, les signes étaient là... Mogar, le Père, et Dieu de la Guerre les condamnait parce qu'ils suivaient ce roi dans son sommeil, ne bougeant plus d'un pouce.

« Maitre Artisan, je vais faire comme si je n'avais rien vu du regard que vous avez adressé à ceux qui ont prit l'initiative de cette réunion... Si des messages ne sont pas parvenus à leurs destinataires, c'est sans doute que les porteurs n'ont jamais pu achever leurs tâches, peut-être pris à parti par quelques qu'enragés qui sèment confusion et chaos en notre Cité. »

Ainsi balaya t'il l'accusation finalement sans fondement. Et comme pour répondre au Haut Prêtre des questions qu'il posait à son voisin, il introduisit donc cette réunion, se proclamant pour le coup maitre de cérémonie, président improvisé de ce conseil surprise et imprévu.

« Kirgan commence à s'embraser, Maîtres, vous n'êtes pas s'en l'ignorer... Les bagarres éclatent partout pour des motifs idiots, des différents de comptoirs deviennent des règlements de comptes violent qui font couler le sang et coûtent leurs vies aux perdants, il faut agir ! »

Ce constat, tous l'avait déjà fait.

« Où est le Roi ? Où est Garmin quand son peuple se déchire ? Quand Mogar nous teste et nous met face à une épreuve que les nôtres n'ont jamais connu ? Le Voile perdure, les notres meurent et Garmin reste dans sa chambre, incapable ! Nous devons réagir ! Nous ne pouvons rester passif comme lui dans la crise. »

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
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Thorgrim Le Blanc
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeMer 13 Oct 2010 - 12:38

Lorsque le Haut prêtre Agrarald se pencha sur Thorgrim pour lui murmurer quelques mots, ce dernier garda une expression parfaitement neutre, mais prêta attentivement l'oreille à son collègue. La majorité du conseil avait pris pour lui ses insinuations, ce qui voulait dire deux choses, soit il devenait paranoïaque avec l'âge, soit il s'était tous simplement trompé. Apparemment il était le seul à penser que l'absence de certain en particulier ait pu être provoquée et non être le résultat d'une erreur. Au fond il espérait qu'il se trompe, car s'il venait à vérifier ces accusations un jour, les conséquences serait grave, très grave et il fallait admettre que comme lui suggérait Agrarald, son entrée fracassante n'était peut-être pas des plus judicieuse. Soit ce qui était fais était fais et ce n'était de toute façon pas le bon moment pour se répandre en excuse. Thorgrim préféra donc garder sagement le silence en attendant que le sage Dwalek se finisse sa tirade. Dwalek était un homme bon, il le connaissait depuis de nombreuse année, mais il le savait aussi ambitieux, ce qui était un trait de caractère que Throgrim n'appréciait pas toujours et qu'il redoutait en des moments comme celui-ci. D'autant que si la colère s'exacerbait partout dans Kirgan, d'autre sentiment tous aussi dangereux et bien plus vicieux tel que le dernier cité, en faisait tout autant. Pour autant, il avait conscience que l'envie la profonde de cette homme était avant tous de protéger Kirgan et le peuple nain et que son but était donc de tirer la cité du chaos non l'y plonger un peu plus, ce qu'il redoutait c'est que se faisant et malgré toute sa sagesse il tente de se positionner un peu plus en avant sur l'échiquier politique, profitant de la situation pour ce faire et ne déclenche sans le vouloir les inimités de certain clans...Qui y verrait là une manœuvre aussi grossière que maladroite. Et ce même si l'habileté de Drawlek devait le garder de tel faux pas.

Une fois la tirade de Drawlek terminée, il se leva à nouveau, tout en sollicitant poliment la parole au préalable auprès du maître de cérémonie et attendant qu'elle lui soit accordée. Il tenait tous de même à clarifier sa position concernant le roi, c'était un sujet délicat, il était fidèle et reconnaissant à Garmin pour tous ce qu'il avait fais et apporté au peuple nain. L'histoire, quoi qu'il arrive le retiendrai comme un bon roi et un grand roi. Mais il ne pouvait décemment s'opposer au argument de Drawlek sans auparavant céder à la partialité et il n'était pas là pour ça. Il était là pour servir Kirgan et le peuple nain avant toute chose et donc, c'est avant toute chose au perspective offerte à ses semblables qu'il devait se rattacher et qu'il devait prendre en compte.

« Afin de clarifier d'emblée les choses me concernant vis à vis de notre souverain, je tiens à dire que contrairement à ce que l'ont peu imaginer et malgré mon affection pour notre roi, je ne peux bien sûre être en désaccord avec le constat dressé par Maître Drawlek. J'ai même eu l'occasion de le vérifier moi-même, la situation est terrible et nous devons effectivement agir au plus vite. Et effectivement je pense que le Roi Garmin, trop longtemps absent, n'est plus en mesure à terme, de gérer la situation. Il est normal qui plus est que nous y pensions maintenant. Cependant, je crois que le roi, ne peut et ne doit pas être notre priorité en ce moment. Comme précitée la situation est terrible, la première chose à faire il me semble et c'est ce que je suggère, c'est de trouver les raisons exact de cette cacophonie avant de nous engager dans de plus large spéculation et de calmer et assurer la sécurité de Kirgan. Si nous destituons maintenant le roi, vous et moi savons chère frères, que ce ne sont pas des jours, mais des semaines que nous devrons consacrer, selon les traditions, à la recherche et la mise sur le trône d'un nouveau roi. Et nous sommes à l'heure actuel à la tête du royaume, avec toute les responsabilité que cela comporte et ce royaume s'embrase. De plus il doit être approuvé par le peuple et en ce moment, il me semble que le peuple n'est pas vraiment en mesure de se préoccuper sereinement de quelques chose d'aussi important. Au contraire, je pense que, une action aussi forte risque de diviser le peuple qui en ce moment trouve n'importe quel prétexte pour s'insurger et se déchirer. Dieu merci il n'y a pas encore de mort, mais je n'ose imaginer ce que créerait la confrontation de plusieurs candidats au trône, alors que les esprits sont aussi échauffé. »

Thorgrim fît une pause, il n'en avait pas tout à fais terminé, il voulait enfoncer le clou. Quoi qu'il ne savait pas vraiment si son discours avait touché la raison de ses collègues. Quoi qu'il en soit il lui fallait finir son petit discours avec l'espoir qu'il rangerait déjà une partie de ses confrère à son opinion, bien qu'il sache que certain d'entre eux le soit déjà, puisqu'il en avait longuement parlé avec eux.

« Comprenez moi bien, je suis donc conscient, comme nous tous je le pense, qu'il va nous falloir bientôt un nouveau roi. Je prétend simplement, que au vu de la situation actuel et du travail que demande l'élection d'un nouveau souverain du peuple nain. Nous n'ayons ni les moyens, ni le temps de nous y consacrer. Trouvons d'abord les causes de l'anarchie, qui comme la suggéré Maître Drawlek, est probablement due au voile et je n'en doute pas, à la colère de Mogar. Pouvons nous cependant certifier que sa colère s'est déclenchée à cause de la faiblesse de Garmin? N'y-a-t-il pas autre chose derrière, car il ne semble pas s'agir uniquement du royaume nain, un rapport parvenu hier de l'extérieur, le premier depuis le début du voile, que vous avez dû tous recevoir aujourd'hui, suggère qu'il en est de même chez les hommes. »

Il ne s'agissait pas là de protéger, par un ultime recours le roi, mais bien de fonctionné de la façon la plus logique et la moins précipitée possible. Car si la situation était tendue, agir sans réfléchir, sans comprendre et sans savoir ne les mènerait que vers un désastre.

« Dès lors, ne devrions nous pas, tous d'abord calmer la cité et donner le temps au prêtre de comprendre et saisir les volonté de Mogar, avant d'agir imprudemment? N'est-ce pas ce pourquoi ils sont là? Servir et comprendre les volontés de Mogar? Leur faisons-nous à ce point peu confiance? »

Il se rassit enfin et tandis qu'un autre prenait la parole, il se pencha vers Agrarald et murmura.

« Vous aviez raison tout à l'heure, c'était maladroit de ma part d'entrer ici de la sorte, alors que les tensions sont si grande. Mais il faut parfois savoir retourner la fourmilière pour mieux l'observer. En l'occurrence j'ai ici eu la réponse à la question que je me posais, du moins je le crois. Quand au reste nous verrons, j'ai donné mon opinion, elle me parait censée et équilibrée, mais je n'ai ni la sagesse de Drawlek, ni l'influence dont jouisse les prêtre et encore moins les compétence politique de certain ici présent. Il se peut donc que ces déclarations tombent totalement à plat... »

Se redressant discrètement, il focalisa de nouveau son attention sur les débats. Il avait l'intuition que cette réunion déjà retardée, ne faisait que commencer...
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Hardrek Poing-de-Fer
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 14:39

Hardrek Ironwrist avait suivi avec un agacement perceptible les débats. Il ne faisait pas partie des « retardataires » comme on pouvait désormais les nommer non sans ironie, mais cela n’améliorait en rien son humeur. Ce qu’il craignait était en train de se produire : chacun plaçait ses pions et les accusations à demi-mots commençait à planer dans la salle. Autrement dit, la division menaçait. Exactement ce dont les nains n’avaient pas besoin à l’heure actuelle.

Les conseillers, Thorgrim en tête, qui avaient été « oubliés » lors de la convocation n’avaient apparemment pas appréciés cette tentative de mise à l’écart. Ainsi donc deux clans se formaient au conseil ? Restait à voir lequel de ces clans les autres membres du conseil rejoindrait. Agrarald semblait plus préoccupé par le Voile qu’autre chose, ce qui pouvait se comprendre venant d’un religieux. Le Haut Prêtre en saurait-il plus qu’eux sur cet événement ?

L’influence de Mogar se renforçait d’heure en heure à Kirgan, et le moins que l’on puisse dire était que le dieu ne cherchait pas l’apaisement. Chaos, éboulis, tremblements de terre, bagarres entre les clans… pour un peuple aussi organisé et ordonné que les nains, cela avait vraiment des relents de fin du monde. Hardrek se nota mentalement d’interroger en privé le haut prêtre sur cette affaire…

Et Dwalek ? En tant qu’initiateur de la réunion, il avait eu sous les yeux la liste de convocation, et se trouvait donc très certainement à l‘origine des « omissions ». Le général cherchait-il à évincer certains des conseillers moins favorables à sa cause ? Au moins avait-il eu la sagesse de ne pas oublier Hardrek, bien conscient sans doute que les soldats de la garnison auraient de toute façon prévenu son collègue.

Lorsque le lion est mort, les chacals se disputent l’empire… et Dwalek ne serait pas le dernier à se ruer sur la carcasse. Tapant violemment du poing sur la table (qui en trembla sous le choc), le vieux général demanda la parole, sa barbe grise se hérissant, signe que la colère montait en lui face à tant de rapacité à peine dissimulés sous les nobles sentiments.


Frères nains, Maître Thorgrim vient de parler d’or. Nous avons des affaires plus urgentes à régler que de s’occuper de querelles mesquines ! Notre roi a disparu alors que le royaume va devoir affronter sa pire crise de mémoire de nain. Je suis le premier à déplorer cette absence mais il faut regarder la réalité en face : Garmin absent, c’est à nous d’assurer la régence, et ce jusqu’à ce que nous puissions lui nommer un successeur… ou bien entendu qu’il revienne parmi nous.

Cette dernière hypothèse, plus grand monde n’y croyait autour de la table. Tout un chacun se devait en public de sauvegarder les apparences, mais il paraissait évident que le règne de Garmin s’était déjà achevé. Hardrek aurait donné cher pour savoir où se trouvait son roi. Le peuple avait besoin d’un leader, d’un meneur qui puisse cristalliser les espoirs durant la crise. Certes le conseil pouvait tenir les rênes du royaume, mais jamais dans l’histoire une assemblée n’avait pu dégager auprès du peuple le charisme d’un chef unique.

Enfin… tous les filons ne sont pas d’or dit-on…


Je n’aime ni l’hypocrisie ni les faux semblants, aussi je vais sans plus attendre poser les deux questions auquelles il nous faut répondre sur l’heure. Un, sommes-nous d’accord pour acter que ce conseil agira au nom du roi, et ce jusqu’à la fin de la crise ? Deux, acceptez vous que nous déclarions la loi martiale pour éviter que le chaos ne continue à se répandre dans Kirgan ?

La loi martiale… oui, on pouvait appeler cela mettre les pieds dans le plat. Les humains recouraient souvent à cette mesure en période de trouble, mais les nains, habituellement très respectueux de l’autorité, n’en avait guère besoin et répugnaient à y recourir. Toutefois, la situation à Kirgan était telle qu’il fallait bien que quelqu’un ose demander un vote sur ce sujet. Lorsque le simple rappel de l’autorité ne suffit plus à maintenir le calme, il devient nécessaire sortir sa hache pour appuyer ses propos.
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Agrarald Dolbarg'Ma
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeDim 31 Oct 2010 - 10:38

Alors que l’écho de la voix d’Hardrek s’estompait dans la salle du Conseil, Agrarald ferma les yeux.
Tout son savoir s’était avéré inutile, ses connaissances ne lui avaient servi à rien. Il avait été trop long à réagir et n’avait pas su anticiper. Les évènements s’étaient précipités et avaient suivi leur cours tandis que lui, trop préoccupé par l’écoute de son dieu, était demeuré en retrait. Simple spectateur du drame qui se jouait sous ses yeux.
Hardrek, Dwalek et Thorgrim avaient tous trois parlé vrai : Garmin n’était plus roi que par son titre. Nul ne pouvait nier ce fait. Quelque puisse être l’affection qu’on éprouvait pour le monarque, il fallait se rendre à l’évidence : les Nains avaient perdu leur guide. Des temps difficiles s’annonçaient et l’heure n’était plus aux vaines querelles ; tous ceux qui avaient traversé Kirgan avant de venir siéger pouvaient en témoigner. Comment alors ne pas s’accorder sur le fait que les Nains avaient, plus que jamais, besoin de discipline et de force pour faire face à l’avenir.
Trois vérités, trois facettes d’une même et unique réalité.
En d’autres circonstances, en des temps moins troublés, les trois Nains qui avaient pris la parole auraient sûrement pu parvenir à un accord. Ils se seraient entendus sur l’essentiel et auraient oublié leurs divergences. Le Conseil aurait été capable de les guider en ce sens et d’apaiser leurs dissensions. C’était dans ce but qu’il avait été instauré. C’était ainsi que gouvernait le Roi et ainsi qu’agissaient les Nains. Mais Agrarald savait tout au fond de lui que ça ne se passerait pas ainsi aujourd’hui. Les règles des Nains ne s’appliquaient plus désormais. Seule la volonté de Mogar comptait ! Et le dieu n’était pas connu pour favoriser les compromis.
Agrarald, lui-même, sentait l’influence pernicieuse du dieu de la Guerre. Il avait toutes les peines du monde à contrôler ses émotions. Son sang bouillonnait dans ses veines et il s’était surpris quelques minutes plus tôt à tendre sa main en direction du marteau de guerre qui bâtait son flanc. Dans ces conditions, il doutait que la proposition d’Hardrek soit accueillie avec sérénité par les conseillers. Trop de factions rivales étaient réunies autour de la table : les militaires étaient probablement divisés entre leurs deux généraux, les ouvriers attendraient de voir quelle serait la réaction de Thorgrim, quant aux prêtres… Ces derniers avaient assurément leurs propres soucis en tête depuis que le Voile s’était abattu sur Miradelphia.

Un brouhaha terrible tira Agrarald de ses réflexions. Comme il s’y était attendu, la proposition du général de l’infanterie lourde avait déclenché un concert de protestations autour de la table. De part et d’autre du lourd plateau de marbre les invectives fusaient. Les artisans accusaient l’armée de vouloir prendre le pouvoir par les armes, tandis que les partisans de Dwalek vociféraient contre ce qu’ils appelaient une trahison.
Agrarald jeta alors un coup d’œil en direction de l’assemblée des Grands-Prêtres de la cité venus assister au Conseil. Ces derniers demeuraient silencieux et se bornaient pour l’heure à observer. D’un regard, Gweldune Barglarh, Grande-Prêtresse de Briessa, invita Agrarald à prendre la parole.
Presque à regret, Agrarald acquiesça d’un discret hochement de tête. Avec un calme apparent qu’il était loin d’éprouver, le Haut-Prêtre se redressa sur sa chaise. Il demeura ainsi quelques secondes, debout et silencieux devant son siège, vivante statue à la gloire des Nains. Voyant que personne ne faisait attention à lui, il saisit son sceptre et en asséna un volent coup sur la table. Le bruit du métal frappant le marbre se répercuta dans toute la pièce et mit un terme provisoire aux vociférations des conseillers. A présent qu’il avait capté l’attention de ses pairs, Agrarald s’appuya sur son sceptre et dévisagea chacun des membres présents dans la pièce. Son visage buriné aux rides profondes était l’image même du dépit et de la résignation. Il s’attarda plus que nécessaire sur Dwalek comme pour manifester le déplaisir qu’il éprouvait à être mêlé à tout cela.
Se passant la main dans sa barbe, Agrarald considéra d’un œil pensif l’assemblée. Puis, avec des gestes très lents, il porta sa main à sa bouche et se mordit le pouce jusqu’à le faire saigner. Alors, à l’aide du sang qui perlait de sa blessure, il traça à même la table quelques runes. Récitant à voix basse une antique prière, il implora Mogar et Briessa d’entendre sa voix et de conférer aux conseillers ici assemblés calme, sagesse et patience. Dans un éclat de lumière, les runes semblèrent flamboyer sur la table avant de s’effacer pour ne laisser qu’une légère teinte ocre sur le marbre poli.
Le Haut-Prêtre sentit immédiatement le sortilège faire effet : un sentiment de plénitude l’envahit et son esprit sembla émerger d’un abîme profond. Il vit dans les yeux des conseillers qu’il en allait de même pour eux. Il ignorait simplement combien de temps le sortilège tiendrait face aux pouvoirs déchaînés de Mogar en personne.


Mes frères, goutez la paix que je vous offre et profitons de ce temps pour parler dans le calme ainsi qu’il convient à des Nains. Sommes-nous des hommes braillards, cupides et arrogants pour nous comporter comme nous venons de le faire en ce lieu voué au conseil ? Agrarald se tut quelques instants, le temps pour tous les Nains présents de considérer leurs conduites. Lorsqu’il reprit, il se tourna légèrement pour regarder Hardrek. Le général Ironwrist a raison : nous ne pouvons pas laisser la guerre civile pénétrer dans nos tunnels. Il faut à tout prix éviter cela. Aurais-je besoin de vous rappeler le drame que furent pour nous les guerres qui suivirent l'assassinat de Bromar « Le Sage » Sansoif ?

Levant une main pour signaler qu’il n’avait pas terminé, Agrarald poursuivit :


Néanmoins, je ne suis pas persuadé qu’ajouter des Nains armés dans nos galeries suffise à assurer la sécurité des nôtres. Voyez comment nous nous sommes comportés à l’instant. Rappelez-vous le désir de combat qui bouillonnait dans votre âme avant que je ne lance mon sortilège… Je crois que les patrouilles du général devraient être accompagnées d’un prêtre de Briessa. Eux-seuls sont, par leur formation, capables de résister à la rage de Mogar. Ils devraient être à mêmes d’inspirer calme et confiance à tout un chacun.

Le Haut-Prêtre de Mogar se tourna alors en direction de Dwalek. Il passa à nouveau une main lasse dans sa barbe rousse et fixa le général jusqu’à ce que ce dernier baisse les yeux. Satisfait, il reprit :

En temps que conseiller du roi et plus haut membre du clergé, je ne pense pas que l’heure soit venue d’organiser des élections pour donner un nouveau roi au peuple troglodyte. Il importe avant tout de ramener le calme dans nos galeries. Pour ce faire, il nous faut trouver où réside Mogar et aller lui parler. Voilà des semaines que le dieu hante mes rêves et perturbe mes nuits. Jusqu’à ce que le Voile n’obscurcisse les cieux, je n’avais pas saisi le sens de son message. A présent, je commence à y voir plus clair et je redoute le pire.

Agrarald se tut après avoir prononcé ces funestes paroles. Lentement il se rassit et conclut :

Mais il n’est pas encore temps de parler de ça : une question a été posée par un membre du Conseil. La coutume veut que nous délibérions et votions avant d’aborder un nouveau sujet.

Ayant ainsi parlé, Agrarald n’ajouta rien et se contenta de se tourner en direction du président de la séance.
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeSam 6 Nov 2010 - 18:53

Les discussions sont engagés à présent, et le conseil d'un temps d'embrasement débute vraiment sous le regard lointain, absent de l'assemblée du Dieu Roi. Il est là, en chacun, animant les tensions, amplifiant la moindre ambition. Il trône à cette table, mais tous sont aveugles, même celui qui, de son culte est le plus élevé, et sous son influence, la moindre étincelle devient un feu incontrôlable... Un rien deviendra sujet d'un violent débat et la méfiance règne... Tel est le maître mot du Dieu.

De tous les interlocuteurs, c'est sans doute le Haut Prêtre qui surprit le plus le Général Dwalek... Qu'était-ce que ces regards insistants, dont on put presque tiré un soupçon de mépris ? Il le défia du regard, et dès lors, il sut, du moins, pressenti que ce dernier avait des intentions à son égard. Et quand il eut l'audace de jeter un sort ! C'était une manœuvre perfide, il en était sûr ! Le Haut Prêtre ensorcelait les membres du conseil pour les avoir à sa cause ! Traîtrise ! Cette seule pensée le sauvegarda, Mogar soit béni, des effets pervers qu'on voulu lui imposer... Car contre le mot du Dieu, que vaut celui d'un Haut Prêtre ?

« Haut Prêtre... Lancez-vous, comme le Maître Artisan d'obscures accusations sans fondement ? Et qu'est-ce que cela... User d'une magie sans même nous avertir ? Vous parlez de paix et de cupidité, mais rien ne nous offre l'assurance que vous n'avez pas voulu abrutir nos esprits par quelques tours malicieux ! »

La paix qu'il avait pu posé ne résisterait pas face à des accusations, même légères, parvenant à l'esprit des ambitieux qui doucement, se soulevaient les uns contre les autres. Mais il n'en resterait pas là, ça ne serait pas suffisant.

« Comment nous-sommes nous comportés, Haut Prêtre, pour que vous évoquiez ce genre d'histoire ? Nous avons énoncé un fait ! Une réalité que vous-même ne pouvez nier puisqu'à l'évidence, le Roi Garmin n'est plus qu'un titre vidé de sa substance, quel est le mal, alors, de réagir à ce fait ? N'est-ce pas là notre devoir ?
Vous parlez d'une soif de combat, mais vous êtes dans l'erreur, je n'ai que le désir d'aider mon peuple à passer la tempête qui s'abat sur lui... »


Lancer des accusations et supposer le mal alors qu'il n'est pas encore présent, c'était lui ouvrir une porte béante... Grave erreur, Haut Prêtre, grave erreur... Mais le Dieu pourrait presque t'en féliciter, tu agis selon sa volonté, tu contribues à sa plus terrifiante décision pour le Petit Peuple. Ainsi peut-on dire que tu ne commets pas d'erreur, tu joues ton rôle à la perfection.

« Mais peut-être est-ce vous, Haut Prêtre, qui avait posé les graines de cette soif dont vous parlez ! Qui peut affirmer qu'en l'instant, vous n'œuvrez pas au nom de Mogar, que vous ne tentez pas de nous diviser par quelques sorts ? »

Le doute accablerait les êtres présents, et la division s'opèrerait... Mais Dwalek estima en avoir terminé avec le cas du Haut Prêtre et retrouva son rôle, celui qu'il avait à jouer, celui de protecteur d'un peuple en perdition, guide d'une telle volonté. Il ne s'écartait finalement pas de son intention... Sauver le peuple nain.

« Mais pour revenir au vrai sujet, pour ne pas davantage jouer le jeu du pantin du Dieu... J'appuie la proposition de mon estimé camarade, Hardrek. Nous devons en effet renforcé les gardes et donner à nos soldats l'ordre de mettre un terme aux disputes qui se multiplient, éviter qu'elles se propagent et dégénèrent, quitte à enfermer un temps dans des cellules les protagonistes, pour leur donner le temps de se calmer... En espérant que cela suffise. »

Il ne défendit toutefois pas la proposition du Haut Prêtre, il était soupçonneux à présent, il se méfiait du pantin de Mogar et de ce vers quoi il tendait vraiment... Il n'avait rien contre les autres cultes, mais savoir qu'il suivait l'instrument d'un dieu furieux, c'était folie que de faire confiance.

« Le Conseil doit en tout les cas prendre le pouvoir temporairement, en priant pour qu'il demeure le plus longtemps assez peu affecté par les punitions du Dieu pour passer cette tempête... »

Et là dessus, il relança un regard lourd et plein d'une accusation franche à l'égard du Haut Prêtre.

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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeJeu 18 Nov 2010 - 19:48

Hardrek jeta un œil suspicieux au haut-prêtre lorsque celui-ci se mordit le pouce pour tracer de petites runes avec son propre sang. Par ma hache, que faisait-il donc ? Le calme soudain qui l’envahit fut un élément de réponse à cette interrogation. Mais la puissance des runes ne peut pas grand-chose contre le courroux d’un dieu, et les effets du sortilège se dissipèrent assez rapidement, remplacés par une saine colère.

Tandis que Dwalek tançait vertement le fautif, la main du général se crispa involontairement sur le manche de sa hache. Même ici, même en plein conseil, il se sentait l’envie d’une bonne bagarre. Mais une bagarre au sens nain du terme, pas ce que ces loques d’humains peuvent faire. Ces minables… tu leur mets une droite et ils volent à trois mètres. Tu mets une droite à un nain… ben il ne bouge pas et te tranche le bras.

Revenons au conseil. Respirant profondément pour tenter de calmer, Hardrek leva la main et prit la parole :

Frères, votons ! Que ceux qui approuvent la proposition lèvent la main.

Sans guère de surprise, les militaires furent pour. Avec la loi martiale, le renforcement de leur pouvoir et Mogar en arrière-plan, cela n’était guère surprenant. Les conseillers, les maîtres artisans et les prêtres furent plus divisés mais au final une majorité apparut. Les deux généraux cachèrent un sourire dans leurs barbes. Fini la gabegie ! Les haches au pouvoir, et vous allez voir ce que vous allez voir ! Fini les méthodes gentilles, la volonté de Mogar serait faite.

Le résultat du vote déclencha une bronca parmi un groupe de conseillers qui hurlaient à la prise de pouvoir forcée de l’armée. Eh ben oui les gars, en cas de crise majeure comme celle traversée par le royaume nain, et en l’absence d’un monarque, il ne restait que l’armée pour tenir les morceaux ensemble. Se levant, le général frappa violemment la table avec le manche de sa hache.

Silence ! Le vote a eu lieu et la proposition est acceptée ! Il n’y a plus matière à discussion sur ce sujet. J’approuve néanmoins l’idée de faire accompagner les patrouilles par un prêtre de Briessa pour éviter les débordements. Mais quand bien même nous ramènerions l’ordre au sein de Kirgan, cela ne serait qu’un pis-aller. La colère de notre Dieu est patente, et je ne prétends pas savoir l’expliquer. J’aimerai donc avoir l’avis du révéré Haut-Prêtre sur la question.

S’étant tourné vers Agrarald et lui ayant indiqué d’un hochement de tête que la balle était dans son camp, Hadrek se rassit.
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeDim 28 Nov 2010 - 15:06

Ainsi le répit qu’Agrarald avait espéré offrir au Conseil n’avait été que de courte durée. Si tant était que certains en aient simplement ressenti les bienfaits. Son sortilège avait été balayé en quelques secondes. Emporté par la tempête furieuse que Mogar laissait s’abattre sur son peuple, perdu au milieu de la haine et de la colère. Etincelle d’espoir soufflée par un vent porteur de sombres cauchemars. La lutte était par trop inégale. Que pouvait un simple prêtre, fut-il le premier de ces-derniers, face aux pouvoirs déchainés de son dieu ?
Pire encore, l’utilisation de sa magie avait eut l’effet contraire à celui espéré. Par son geste, il avait rendu suspicieux certains des membres du Conseil. Et Mogar savait qu’en la circonstance, tous les Nains présents avaient bien assez de raisons pour douter des motivations de leurs voisins.

Alors que le Haut-Prêtre, désireux de laver l’affront qui lui avait été fait, s’apprêtait à répondre à Dwalek, Hardrek prit la parole. La voix du général de l’infanterie lourde retentit avec force dans la salle du Conseil. Claire, puissante et assurée, elle ramena un semblant d’ordre parmi l’assistance. C’était-là la voix d’un Nain habitué aux responsabilités et rompu au commandement. Une voix à laquelle on pouvait se fier même sur un champ de bataille. Une voix apte à rassurer et à calmer même en plein cœur de la tourmente. Mogar offrait parfois ce don rare à certains généraux promis à un brillant avenir.
Or, tandis que le général parlait, Agrarald essaya de calmer les émotions qui menaçaient de l’envahir. La tâche était difficile car, sitôt que son regard se posait sur Dwalek, son esprit retentissait des commandements de son dieu. Des images lui venaient, terribles et séduisantes : torrents de flammes s’abattant sans merci sur le général, chairs et armure se mêlant en un magma immonde, visage torturé et ravagé par les flammes sacrées de Mogar. Le Haut-Prêtre avait toutes les peines du monde à ne pas céder à l’appel de son dieu.
Dwalek n’en aurait probablement jamais conscience mais, si Agrarald avait été le « pantin » qu’il avait dénoncé, le général serait probablement mort ce jour dans d’atroces souffrances.

Tandis que des cris s’élevaient à nouveau autour de la table, Agrarald abandonna à regret ses songes et força son esprit à se focaliser sur l’instant présent.
Hardrek expliquait justement son intention de faire accompagner les futures patrouilles par des prêtres de Briessa. Bien que ce fut-là une maigre victoire, c’était à n’en pas douter un motif de satisfaction pour la caste des prêtres. Adressant un mouvement de tête en direction du général, Agrarald le remercia d’avoir tenu compte de ses conseils.

Entendant la requête suivante, le Haut-Prêtre de Mogar se leva. L’espace d’un instant, il sembla hésiter avant de prendre une décision. Les deux mains posées sur son sceptre, il baissa les yeux et prit une profonde inspiration. Lorsqu’il releva la tête, tous purent y lire une détermination nouvelle. Prenant son temps, il laissa son regard s’attarder sur tous les Nains réunis autour de la table. Au bout de quelques secondes, il dit :


Mes frères, vous savez tous qui je suis. Ma réputation parle pour moi et, quoique certains puissent laisser entendre, je ne crois pas avoir besoin de vous convaincre de ma bonne foi. Se tournant vers Dwalek, il reprit d’une voix forte. Oui ! Je suis au service de Mogar. Tous ici savent que j’ai dédié ma vie à notre père bien aimé. Le symbole sur mon front et la cicatrice sur ma main en témoignent ! Est-ce pour autant que je suis son pantin ? Je ne le pense pas. Je conserve mon libre arbitre et demeure seul maître de mes actes. Fermant les yeux comme pour se clamer, Agrarald se tut quelques instants avant de reprendre. Vous tous savez que la pensée de Mogar est complexe. Lors des batailles, il est présent aux côtés des deux armées. Ne favorisant jamais l’une moins que l’autre. De tous nos dieux, il est le plus juste car, pour lui, seuls comptent le courage et la vaillance. Son regard aveugle embrasse une réalité qui nous dépasse et nous n’avons d’autre choix que de nous soumettre aux épreuves qu’il nous envoie. Quitte à payer de notre personne.

Comme pour témoigner des sacrifices qu’il avait lui-même acceptés par le passé, Agrarald essuya le sang qui continuait à goutter de son pouce blessé. Portant une main à son front, il souligna d’un trait carmin le tatouage qui y figurait.

Je suis fils de Mogar, comme vous. Le premier de ses prêtres peut-être, mais je ne prétends pas pour autant comprendre les secrets des dieux. Je ne suis qu’un serviteur ! Marquant une nouvelle pause, le Haut-Prêtre lissa sa barbe rousse avant de continuer. D’un geste de la main, il désigna Hardrek à l’assemblée. Vous me demandez d’expliquer la colère de Mogar ? Je ne peux.

A ses mots, une certaine agitation s’empara des Conseillers. Les discussions reprirent dans la salle. D’abord sous la forme de murmures échangés, le bruit enfla très vite jusqu’à devenir un véritable brouhaha. Agrarald ne chercha pas à le calmer. Il laissa les Nains s’exprimer durant quelques instants avant de reprendre d’une voix posée :

Qu’auriez-vous voulu entendre ? Que je sais tout et que jamais je ne doute ! Ouvrez les yeux ! Si tels étaient les pouvoirs du Haut-Prêtre, pourquoi aurions-nous besoin de nous réunir en Conseil ?

D’un haussement d’épaules, Agrarald balaya les objections qui fusaient. Il se tourna vers le général d’infanterie lourde et reprit :

Maitre Hardrek, tout ce que je peux vous dire c’est que depuis quelques jours, Mogar m’appelle. Son message est brouillé, étrange. Il m’envoie des rêves et des visions que je peine à comprendre. Je le vois tour à tour siégeant dans une cité magnifique – si belle, à vrai dire, que Kirgan fait pâle figure en comparaison –, puis il m’apparait assis sur un champ de ruines. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai le sentiment de devoir me mettre en route sans tarder. Je sens, jusque dans mes os, le besoin de rejoindre le Nord au plus vite. C’est là, j’en suis convaincu, que j’apprendrai ce que je dois savoir.

Ayant ainsi parlé, Agrarald reprit sa place.
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MessageSujet: Re: Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant]   Un conseil tendu...[Libre à tous ceux siégeant] I_icon_minitimeMar 30 Nov 2010 - 21:19

Les choses allaient ainsi qu'elle devrait se faire, mais ça n'était pas la chose surprenante après tout... Le spectateur lointain, juché sur son trône, souverain caché de ces terres se gaussait de la scène qu'offrait le Conseil, mais surtout de son issue, plus qu'attrayante. Des hommes armés partout, chargés de calmer les débordements, instruments de la souffrance qu'il infligerait plus que sévèrement à ce peuple qui par trop d'occasion l'a renié.

Dwalek approuva bien entendu la mesure et la loi martiale à Kirgan, le temps que se calme les troubles de la cité. Il ne dit rien quand on proposa des prêtres de Briessa en accompagnement, après tout, si ils croyaient que cela suffirait à contrer la toute grande influence de Mogar... Sans doute un temps, peut-être, c'est vrai, mais le pouvoir du Dieu ne saurait souffrir longtemps de ces tentatives...
Et quand le Haut Prêtre tint un nouveau discours, il ne fit qu'accentuer la méfiance du général... Sa réputation ? Que valait-elle dans ce monde gouverné par Mogar, ce Divin Père qui sème les graines du doute et de la colère dans chaque esprit à la moindre faiblesse, à la moindre occasion et la fait s'épanouir comme un rien, un véritable torrent s'abattant sur des murailles de retenues infiltrés en leur cœur par l'ennemi.

Au fur et à mesure que le discours avançait, le général ne se gêna pas de partager ses inquiétudes au sujet du Haut Prêtre à ses voisins de tables, et quand il eut finit, il se leva à son tour, le regard braqué vers le Haut Prêtre, sa cible était toute désignée, mais après tout, se mettre tant en vue, c'était une provocation ouverte à celui qui est agité, empli d'une colère qu'il contient tout juste, et d'une peur de la divinité, des moyens mises en œuvre pour détruire son peuple.

« Haut-Prêtre, vous ne pourriez nous convaincre de votre bonne foi, même si vous l'espériez... Vous le dites vous-même, vous êtes l'un de ses serviteurs, et l'une de ses voix les plus importantes en ce monde... Tandis qu'ils soulèvent les nôtres les uns contre les autres, comment pouvez-vous prétendre être certain qu'il ne vous manipule pas, alors que vous êtes le plus susceptible de l'être. »

Il était calme, du moins, dans le ton, mais il n'en avait pas moins de la méfiance à l'égard du Haut Prêtre.

« Ce que nous aurions voulu entendre, c'est bien moins d'affirmation de votre part, s'en aurait été plus rassurant que de voir un homme prétendre à tant alors qu'il est finalement aussi voir davantage ignorant que certains dans cette salle. Finalement, vous ignorez le dessein du Père, et vous ne pouvez donc pas savoir si il joue avec vous, il est un Dieu après tout... Quant à l'utilité du Conseil... Voulez-vous dire qu'il n'existe que parce que vos pouvoirs sont limités... Que si ça n'était pas le cas, vous le renverseriez ? »

Les mots ont tant de sens qu'on peut leur offrir celui qu'on veut bien leurs prêter, et la maladresse du Haut Prêtre offrait bien des ouvertures à des idées plus que déplaisantes pour ceux fragiliser, infiltrer par la détresse et la crainte.

« Toutefois, si il vous appelle... Allez-y, et puisse t-il vous permettre d'apaiser son châtiment avant que le dernier des nôtres n'ait trépassé. »

Et le départ du Haut Prêtre l'arrangeait... Ce probable pantin écarté, il n'aurait plus autant de crainte vis à vis de l'avenir, car le Conseil ne serait dès lors pas infiltrer par l'un des serviteurs de ce Dieu ravageur.

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