Réminiscences :: Quand la sorcière rencontre le Comte [Ydril]

Pourchassée. J'en avais plus qu'assez d'être pourchassée partout où j'allais. Je ne comprenais pas pourquoi tous les gens que je croisais n'avaient qu'une seule envie : m'arracher les tripes. Je n'étais pas particulièrement agressive, pauvre hère sans abri, sans argent, avec pour seule compagne mon amnésie. Je ne connaissais pas mon nom, j'avais conscience d'avoir certains dons en magie sans vraiment me souvenir comment les utiliser, bref, j'étais à la merci de tous...

C'est encapuchonnée que j'entrai dans la ville d'Ydril, le visage masqué sous une grande capuche et les mains gantées pour éviter qu'une seule parcelle de ma peau sombre ne soit visible aux yeux de tous. J'observai avec admiration les superbes navires qui mouillaient au port avant de me rendre dans la vieille ville, à la recherche de quelque chose pour remplir mon estomac grondant.

Je m'installai dans un coin sombre et commençai à faire la manche. Les gens passaient devant moi, allant et venant sans même me prêter la moindre attention. Je me sentais hors de ce monde, comme si ma place n'avait jamais été ici, dans les rues, encore moins chez les humains. Je n'avais croisé nulle part sur ces terres d'autres créatures telles que moi, à la peau sombre et aux cheveux couleur neige.

Après une bonne heure passée à faire la manche, je n'avais récolté que quelques boutons de bois et surtout un bon lot d'insultes. Je décidai alors de trouver toute seule de la nourriture. Du regard, je repérai quelques mètres plus loin l'étal d'un marchand de pain. Ramenant un peu plus ma capuche sur le visage et me mêlai aux passants. Arrivant devant l'étal, le plongeai la main dans les miches encore chaudes et glissai un petit pain sous ma cape, priant pour ne pas avoir été repérée.

Hélas pour moi, le boulanger m'avait déjà repérée et vociférait en ma direction.

"Hey, toi ! Reviens par ici ! Au voleur ! Au voleur !"

Je pris mes jambes à mon cou et commençai à courir, maudissant intérieurement mes jambes douloureuses, sans véritable direction. Me retournant, je repérai deux gardes en train de parler à l'homme affolé, et je poursuivis ma route clopin-clopan.
Je finis par tourner dans une ruelle et m'arrêtai un instant, m'appuyant contre le mur glacé. Alors que je me pensais sauvée, une ombre obscurcit mon champ de vision. Je levai les yeux vers deux hommes armés. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je reconnus les gardes arrêtés par le marchand.

Je déglutis et rentrai la tête dans les épaules, attendant le coup fatal... Qui ne vint pas. L'un des hommes rabattit ma capuche sur mes épaules, dévoilant ainsi mon visage à la peau gris sombre et mes cheveux neige aux reflets mauves. Sous l'effet de la surprise, le second, plus jeune, dégaina son épée. L'autre l'arrêta d'un geste avant que ma tête ne soit tranchée.

"Qui es-tu, Drow, et que viens-tu faire ici ?"

Je le regardai sans comprendre. Il m'avait appelée "Drow". C'était donc ainsi que se nommaient les miens ?

Devant mes yeux écarquillés, il grimaça.

"Je t'ai posé une question, chienne !"

Un coup de poing de son acolyte vint me cueillir au plexus, et je m'écroulai sur les genoux, haletante.

"Je..." Je toussai. "Je m'appelle Noamuth, et je ne suis qu'une pauvre mendiante."

Un coup de pied atterrit dans mes côtes.

"Tu mens ! Les Drows ne voyagent jamais sur les terres humaines !"

C'était le plus jeune qui avait parlé. Je levai les yeux vers eux.

"Je vous jure que je vous dit la vérité !"

Le plus âgé ricana.

"Très bien, nous verrons ce qu'en pense le Comte..."

Sans ménagement, il rabattit ma capuche sur mon visage pour éviter que l'on remarque ma couleur de peau et tous deux m'entraînèrent de force hors de la ruelle.
Nous marchâmes de longues heures durant en silence, jusqu'à arriver devant un château. Là, on me fit entrer, descendre dans les cachots et je fut jetée sans ménagement dans une cellule sombre et humide, attendant là mon sort funeste...

Le plus vieux des gardes fit signe à son collègue de me surveiller pendant qu'il allait prévenir le maître des lieux...

Le Lieutenant Général d'Ydril, Adrian de Posoac, qui avançait doucement vers la vieillesse avait la charge de la surveillance, le contrôle, et les exécutions à Ydril. Une tâche bien dur et sévère comme il l'avouait souvent, mais aussi des plus enrichissantes et notables. Ce matin il avait envoyé deux charmants voleurs a la Curie, (Le tribunal d'Ydril), et fait abattre un meurtrier avant son repas du midi. Ainsi, alors qu'après s'être délecté d'une soupe dans son auberge qui non loin d'être sa préféré, était la plus proche du bâtiment de Garde, il fut dérangé par l'arrivé d'un des gardes.

-Monsieur le Lieutenant Général, navré de vous déranger j'apporte la nouvelle d'une capture d'une drow, qui le visage masqué à volé un pain à un vendeur dans la rue, Monsieur.

Une drow, voilà qui venait troubler le Lieutenant Général, non content de savoir la guerre éclaté avec cette race, Ydril jouissait d'une protection exemplaire, étant connu que ces derniers ne savait que trop peu navigué, le fleuron du commerce et de toute activité maritime du territoire humain était protégé parfaitement contre toute atteinte et violation de son domaine par cette race. Ainsi il était toujours troublant de voir un drow en Ydril, signe et manifestation d'une peur que d'autres soit présent, espionnant, volant et assassinant.

Face à un cas pareil, un protocole avait été mis en place la drow devait être mené devant le Comte,c'était bien le seul cas ou un prisonnier avait ce privilège, mais loin d'être un bien pour ce dernier, le dernier drow ayant été attrapé sur le domaine (remontant à plusieurs dizaines d'années)avait été torturé et violé (c'était une femme), par le lieutenant général de l'époque sur ordres du comte, avant d'être sauvagement tué. Le but étant d'obtenir des informations. Enfin, la rareté de la présence drowienne, allait souvent de père avec la petitesse d'importance que ce dernier avait, souvent un bannis sans considérations aucune.

-Bien, menez la dans la salle Rotondan, je m'en vais prévenir Monsieur le Comte.

* - * - * - * - * - *

Le Comte ayant été prévenu, il avait d'abord voulu laisser à son Lieutenant Général le soin de s'occuper de ladite affaire, mais face à son ennui dévorant, et du manque d'occupation, il trouva qu'une rencontre avec une drow était chose si rare dans ses contrées, que cela pourrait se montrer fort intéressant. Et surtout un moyen de connaître quelques informations pouvant se relever utile.

C'était donc ainsi que Diogéne de Systolie, laissa ses quelques lettres inachevés et renvoya ses greffiers pour se rendre au bâtiment de Garde. La marche fut courte,et à vrai dire, ce fut plus les chevaux que le Comte qui se fatiguèrent. Une fois arrivé, le Comte en armure complète et en armes alla directement dans la Salle Rotondan, qui servait de salle de torture pour les prisonniers de passages comme on les nommait,sois ceux qui n'auraient pas de jugement et dont leurs exécutions ne figureraient dans aucune Ordonnance.

Ladite salle était en sous-sol, sois plutôt humide mais non mal éclairé, des bougies étant allumées tout autour, et un grand feu dans le fond de la salle. Des tables couverte de joyeux instruments communs tel le marteau, le ciseaux, la scie, des pieux,... ou plus exotique, les noms étant non trouvé pour ces objets il est impossible de les citer, formaient deux rangés de gauche et de droite. La prisonnière se trouvaient devant la cheminée. Deux cages étaient suspendu, mais vide. La drow avait été attaché dans ce qu'on nommait le "Parle ou Perd" dans le langage usagé de la troupe du Bourreau. A vrai dire il s'agissait d'une simple chaise en pierre, mais ou des trous et des installations permettaient de pouvoir démanteler un corps sans réel problème. C'était donc sur cette chaise que la drow était assise et fortement bien attaché par des lanières d'un cuir non doux mais bien insupportable, et des chaînes de fer pouvant retenir un taureau en pleine charge, et un amant furieux en pleine crise.

-Messieurs laissez moi donc avec la dame, et faites prévenir le Bourreau que je pourrais avoir besoin de ses services, soit qu'il se tienne prêt et disponible à ma volonté.

Sur ce, les gardes désertèrent la pièce à la recherche du Bourreau surement occupé à rongé un os ou coupé un corps. Le Comte allant se tenir debout et derrière la drow, hésiter dans ses questions, surtout que la sombre ne dirais rien de vrai de prime abord. En fait elle n'avait sûrement rien d'important à dire, mais ce qui intéressait le Comte était surtout de savoir comment elle avait réussi à arriver jusqu'ici, et puis de savoir quel était ses facultés, soit si elle était utile d'une manière ou d'une autre.

-Drow, tu es ici sous ma domination, tu n'as aucun espoir ni plus aucune perspective d'avenir. Soit, si tu veux continuer à penser et ne pas voir ton corps souffrir par ta bêtise réponds moi, et je me montrerais clément. Qui es tu ? Ton nom, ta position parmi les tiens, ton âge et tes capacités, voilà ce que je veux savoir! Tant es que si tu comprend l'intérêt de me dire la vérité pour ton bien être, révèle moi aussi comment tu es arrivé jusqu'ici !

[mode Admin ON ]

Faudra vous répéter combien de fois qu'on ne veut pas voir de drow dans la péninsule ?
Déplacez ce rp qui n'a rien a faire là.

Aeth, tu ne peux pas te promener en toute impunités en terres humaines, ça fait longtemps que tu te serais fait tuée là. Soyez un minimum cohérents.

[mode Admin Off]

Pour moi une fois la première é_è

PS: Du coup le rp est supprimé ?

J'ai dit déplacer, Diogène. Déplacer.

Oui, l'idée du rp, mais pas le rp vu qu'il se passe chez moi. Soit les posts ici en fait, c'était plus une invitation en fait qu'une question, ou une question rhétorique.

Aerandir je t'ai envoyé un MP. On attend la réponse au cas où...

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