Nom/Prénom : Inès de Soltariel
Âge : 26 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Particularité : Ne se sépare jamais de son étrange pendentif.
Alignement : neutre
Métier : Duchesse de Soltariel
Classe d'arme : Magie
Équipement : A l’image du vent, l’habillement de la duchesse évolue selon que les artistes du Langehack décrètent que tel ou tel tissu est un présent des Dieux quand tous les autres ne sont bons qu’à vêtir les cochons. Quoiqu’en disent les courtisans, la mode vient de l’Est et chercher à s’y opposer c’est prêter le flanc au ridicule.
Pourtant, il est une chose avec laquelle la duchesse ne transige jamais : son amulette. Les styles évoluent, le bijou demeure.
Antiquité de facture elfique, l’objet a manifestement été travaillé avec soin par un orfèvre, ce qui ne le rend en rien exceptionnel. Cependant, la petite pierre qui orne le pendentif ne ressemble à aucune autre. En effet, il serait difficile de ne serait-ce que lui donner une couleur puisque cette dernière paraît évoluer de temps à autre et ce sans avoir la décence de posséder le moindre lien avec les humeurs de sa maîtresse. Le curieux remarquerait, néanmoins, qu’en présence de magie l’objet se met à pulser, tiédir et va jusqu’à dégager une inquiétante nitescence, comme s’il était doué de vie…
Description physique :« Comme une nuit d’été» est sans conteste la description qui revient le plus souvent. A la fois sombre et accueillante, étrange et pourtant exerçant un magnétisme certain. Contrairement à nombre de dames de la cour, sa peau est légèrement dorée par le Soleil, conséquence tant de ses voyages au nom de l’Arcanum que de la difficulté qu’elle éprouve à demeurer cloîtrée dans un palais.
Son regard, quant à lui, paraît glisser sur le Monde comme un courant d’air, ne se préoccupant pas de savoir s’il passe un obstacle minéral ou fait de chair et de sang. A vrai dire, la belle semble perpétuellement se déplacer dans une autre dimension, comme si sa présence sur Miradelphia n’était qu’une brève transition vers une autre Réalité, qu’elle aperçoit déjà.
Sans doute ce regard, que nul n’apprécie avoir à soutenir, n’est-il pas innocent à l’autorité qu’elle parvient à dégager et ce malgré son corps frêle. Ca et la sensation que l’air se sature de magie lorsqu’elle approche…
Description mentale :La magicienne paraît perpétuellement se déplacer ailleurs que simplement « ici », sans qu’on soit sûr qu’elle soit réellement à un seul « là-bas » à la fois, aussi la plupart s’accordent-ils pour dire que quelqu’un, ailleurs, en sait long sur son caractère mais que cette personne ne se trouve pas à Soltariel. Cela pourrait donner à penser que la duchesse paraît inconstante, peu au fait des affaires du Monde et totalement sous influence. Il n’en est rien. En effet, il émane d’elle l’assurance de ceux qui poursuivent un but mûrement réfléchi et que rien ne semble pouvoir désarçonner.
Autre fait notable la concernant, c’est l’amour, immodéré, d’Inès pour tout ce qui a trait à la magie. Un amour qui semble, parfois, relever de l’obsession digne de celle d’un alchimiste frappé par la peste et sur le point de découvrir un antidote. Tous ceux qui ont discuté des savoirs arcaniques avec elle ont pu voir, dans ce regard ténébreux, s’allumer une flamme sans pareil. Ce n’est pas par caprice qu’elle a constitué l’une des plus grandes collections privée de traités sur la magie.
Histoire :On raconte qu’il y a de cela plusieurs années, dans le duché de Soltariel, une dame répondant au nom de Mariona accoucha d’une fille que son père, Alexandre de Soltariel (oncle de la duchesse Ambre), nomma Inès. La chose n’avait en soi rien d’extraordinaire et l’enfant fut traitée comme bien d’autres issues de noble lignage. Néanmoins, plusieurs valets et autres domestiques assurent que c’est à cette époque que les « Evénements » commencèrent. Ho, rien de bien méchant : des objets qui se déplaçaient sans que personne ne les ait touché, des vents à l’intérieur même du palais et jusqu’aux oiseaux qui paraissaient avoir, pour certains, un comportement anormal.
A vrai dire, tout cela survenait le plus souvent à proximité de l’enfant.
Comme bien souvent en pareilles occasions, plusieurs histoires de fantômes, d’antiques malédictions ou encore de possession ne tardèrent pas à être colportées, notamment par les valets eux-mêmes, qui voyaient là une occasion d’aller rassurer les servantes durant la nuit. D’ailleurs, trois unions furent favorisées par les « Evénements » mais il s’agit d’une autre histoire. La famille ducale, inquiète, finit par convier un puissant mage elfe au palais afin de désensorceler l’enfant. Nul ne sait quelles paroles furent échangées, mais il repartit avec Inès, alors âgée de six ans seulement et on ne la revit pas avant de nombreuses années. Notons que dans une autre réalité (voire dans un large spectre d’autres réalités), le vénérable elfe avait ri au nez des parents en leur rétorquant que « l’éternité ne suffirait pas pour éduquer un humain. ». Cependant, la réalité qui nous intéresse est celle que le philosophe Prah de Chett avait décrite comme le lieu où les chances sur un million se produisent neuf fois sur dix.
L’elfe était de ceux qui, après avoir trop vécu, donnent l’impression que rien ne saurait plus les surprendre. Au point que si on leur annonçait l’imminence de l’Apocalypse ils se contenteraient d’aller faire du thé.
Comme bien d’autres avant lui, et sans doute après, dans cette situation : il s’ennuyait. La magie était même devenue, à ses yeux, une sorte de vieille connaissance pantouflarde, sans malice, plutôt qu’une bête sauvage qu’il fallait apprendre à dompter pour ne pas être mordu. C’est pourquoi, prendre une humaine sous son aile apparaissait comme une alternative intéressante à un chat.
Et puis… il l’avait senti en elle. Un étrange potentiel de magie en grande partie, pour ne pas dire plus non maîtrisé, qui semblait désirer mener sa propre existence à côté de celle de l’enfant. Si la petite n’apprenait pas à dominer cette force, alors il ne faisait aucun doute que la puissance la consumerait.
Dans tous les cas, ça promettait d’être intéressant.
Le duo quitta Soltariel pour gagner le septentrion où le magicien, qui était un peu vieux jeu, avait sa tour. Ancien professeur de l’Académie elfique, il s’était retiré il y avait de cela un siècle pour s’adonner à la contemplation et « ne plus avoir à endurer certaines têtes ». Durant le trajet, il réalisa qu’il allait être confronté à une difficulté majeure : ce n’était pas une apprentie à qui on avait, pendant un siècle, inculqué l’importance de la magie ainsi que la déférence que l’on se devait d’avoir envers son maître, qu’on lui avait confié. Mais, pour le dire crument, une sacrée emmerdeuse. Une emmerdeuse qui était dotée de capacités magiques.
Alors, il voulut tenter une expérience. Certes, il avait promis de veiller sur l’enfant mais il n’était pas sûr que quelqu’un s’attendait réellement à la voir revenir un jour. Dans le pire des cas, la moindre orpheline aux traits vaguement ressemblant ferait l’affaire. Après tout, qui saurait la reconnaître d’ici quelques années ?
L’objet n’avait pas réellement de nom propre en dehors de « le pendentif », le magicien l’avait hérité de son maître qui lui-même…bref ça remontait. Le pendentif ne représentait pas la larme d’une déesse, pas plus qu’il n’enfermait l’âme d’un démon mais, pourtant, il émanait de lui une aura très particulière. Nul ne se souvenait de quand datait sa création, il se transmettait, de mage en mage, depuis une époque maintenant oubliée. Le bijou avait-il acquis des propriétés magiques après avoir été porté, des siècles durant, par des sorciers ou sa puissance était-elle antérieure ? Là encore, personne ne savait le dire.
Ce dont on était certains, par contre, c’est que tous ses porteurs se sentaient comme « accompagnés ». Non que l’objet leur parle distinctement mais ils ne pouvaient se départir de la sensation d’une présence. Certains assuraient même qu’il leur avait insufflé des souvenirs qui n’étaient pas les leurs.
L’elfe se mit à caresser l’idée que la « présence » pourrait l’aider à faire façon de l’enfant. Après tout, elle était si jeune que son caractère, son mode de pensée, devait être aussi malléable que l’argile. Bon, restait la possibilité, comme bien souvent avec les artefacts magiques, que la gamine perde la tête, se mette à débiter, les yeux révulsés, quelque obscure prophétie et qu’il soit obligé d’envisager une fin brutale (et plutôt définitive) à son apprentissage. Néanmoins, comme disait son proverbe favori « qui ne tente rien n’a rien ».
Il fut récompensé bien au-delà de ses attentes. Dès lors qu’on lui fit don du collier, le comportement d’Inès se modifia progressivement, comme si une autre personne prenait peu à peu ses quartiers en elle (sans pour autant se sentir obligée de réaliser le coup de la prophétie et des yeux révulsés). L’enfant se mit à manifester un intérêt pour la pratique de l’Art, faisant parfois preuve d’intuitions que ne pourrait, en toute logique, posséder une novice.
Prédispositions ou aide de l’artefact, toujours est-il qu’elle apprenait vite et faisait preuve d’une insatiable curiosité. Cependant, l’elfe nourrissait quelques inquiétudes à propos d’Inès. Le lien qui s’étaient créé entre la jeune magicienne et le pendentif se renforçait à mesure qu’elle le portait. Sans le pendentif, l’elfe craignait qu’elle ne soit comme amputée d’une partie d’elle-même. Elle n’était qu’une humaine : lui retirer le collier c’était la condamner à une sensation de vide spirituel qui la suivrait dans la tombe. A vrai dire, sans l’artefact, il ne paraissait pas envisageable qu’elle survive bien longtemps. Ce n’était pas un choix facile pour le magicien, mais il respecta la tradition liée à l’objet et le confia à sa « meilleure apprentie ». A la vérité, il était peut-être devenu plus coulant avec les années (et, ne pensant pas reprendre d’élève par la suite, se mettre en quête de tous ses anciens disciples pour en récompenser le meilleur ne l’enchantait guère).
Lorsqu’elle atteignit ses quatorze printemps, son maître décida de l’emmener à l’Académie. L’apprentie ne devait pas s’attendre à être accueillie à bras ouverts, mais vivre reculée du Monde risquait de la rendre quelque peu socialement inapte (ce qui, quand on parle d’une personne maîtrisant la magie, n’apparaît jamais comme une très bonne idée). C’était un passage obligé, jugeait-il. Et puis autant apprendre jeune à survivre aux regards méprisants.
Sa présence fit jaser.
Oh, cela ne fut pas sans conséquence, car malgré les demandes de son maître, l’Académie refusa d’enseigner les Arcanes à une humaine. En outre, le rythme soutenu, les elfes n’ayant besoin que de peu de repos, l’aurait laissait brisée chaque fois qu’elle aurait regagné sa couche. Ils repartirent donc, mais l’elfe, nostalgique de l’Anaëh, l’emmena dans un long voyage dans le royaume elfique. Cependant, tout n’était pas négatif : le vieil elfe, que les arbres millénaires avaient métamorphosé, l’initia à la musique et à sa relation intime avec le monde de la magie, notamment celle de l’air. Après tout, les deux n’agissaient-ils pas, à leur manière, sur les esprits ? Quel mal y avait-il, alors, à chercher à les lier ? Il lui inculqua également à connaître la faune et la flore, à entrer en interaction avec elle, à percevoir les énergies qui parcourent le Monde et à les utiliser. Ainsi, les années passant, elle apprit progressivement à profiter des opportunités que lui offrait la magie de l’air comme l’usage qu’en proposaient les Charmeurs ou encore à profiter des petits volatiles à l’esprit simple pour en faire ses yeux.
Au fil du temps, son désir de regagner le royaume des Hommes (dont elle n’avait, à la vérité, que peu de souvenirs) se faisait toujours plus grand en elle. Son mentor, après une énième dispute contre un maître de l’Académie, avait regagné sa tour. C’est à ce moment qu’ils se séparèrent. Son maître la recommanda à l’un de ses vieux amis de l’Arcanum afin qu’elle y soit envoyée. Les mages peuvent rendre de grands services aux rois, aussi la demande fut-elle acceptée. On leur trouvait toujours une tâche à accomplir.
La jeune femme, habituée aux regards dédaigneux par son séjour dans l’Anaëh, appréhendait son entrée au sein du corps des mages. Sans doute l’estimerait-on trop jeune pour une pareille institution, il lui faudrait endurer plusieurs quolibets.
Par conséquent, elle fit tout pour tenter de prouver sa valeur, pour démontrer que sa présence n’était pas un simple gage de bonne volonté entre deux peuples. A vrai dire, elle était aussi terriblement seule et préférait se tourner vers l’une des seules choses qu’elle connaissait : la magie. Dans les salles de l’Arcanum, elle rêvait cependant de s’envoler par-dessus les murs, de parcourir le royaume des hommes pour revenir sur son lieu de naissance. Aussi passa-t-elle à plusieurs reprises au duché de Soltariel. On lui offrit des appartements dans le palais et une place à la cour ducale, mais ce n’était plus la même demeure qu’autrefois. Ses parents n’étaient plus et ses amis d’enfance avaient connu un développement bien loin du sien, renouer les liens n’était par conséquent pas des plus évidents. Quant aux elfes, l’humaine avait toujours souffert de sa différence. Au-delà des discussions sur la magie ou l’art au sens large, il n’était pas toujours évident de communiquer avec êtres dix fois plus âgés que soi, d’autant que mis à part avec son mentor, elle n’avait que peu disserté avec eux. A vrai dire, seuls ses deux frères, qu’elle retrouvait enfin, lui étaient d’un certain réconfort. Mais eux aussi, en tant que proches héritiers de Soltariel, étaient souvent absents ou à la cour ducale.
Toujours est-il qu’à force d’acharnement elle parvint à se faire une place au sein de l’Arcanum, jusqu’à en être nommée, récemment, intendante. Désireuses de donner le change, les mauvaises nouvelles arrivèrent. Ses frères étaient morts à quelques semaines d’intervalles : l’un d’une étrange maladie, l’autre à la chasse non loin du manoir où résidait son cadet. Le trône de Soltariel était vacant, et elle fut de nouveau mise devant un terrible dilemme. Finalement, elle pria le roi de la relever de ses fonctions d’Intendante de l’Arcanum et retourna à Soltariel, en espérant y trouver un nouveau départ sur la terre de ses ancêtres.
Mais après tout, il paraît qu’on n’a qu’une vie…
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