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| ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] | |
| | Auteur | Message |
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Amnesia
Humain
Nombre de messages : 786 Âge : 34 Date d'inscription : 16/02/2008
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| Sujet: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Jeu 16 Juin 2011 - 14:42 | |
| Forêt silencieuse, aimable solitude, Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré ! Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !
Prestiges de mon coeur ! Je crois voir s'exhaler Des arbres, des gazons une douce tristesse : Cette onde que j'entends murmure avec mollesse, Et dans le fond des bois semble encore m'appeler.
Oh ! Que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière Ici, loin des humains !... Au bruit de ces ruisseaux, Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière, Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !
(…) François-René Chateaubriand
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Voici plusieurs lunes que la Demoiselle progressait en un rythme régulier. Ces lieux lui étaient désormais que trop familiers, et elle n’avait guère de difficultés quant à s’orienter. De temps à autres, son regard se portait haut dans le ciel, par-delà l’épais feuillage qu’offraient les gardiens de la forêt d’Aduram. Et lorsque la nuit tombait, parfois, elle s’accordait le loisir d’une courte pause, adossée au pied d’un arbre, contemplant là quelconque horizon fantasque.
Nulle âme qui vive, en cette heure. Les voyageurs potentiels se reposaient sans nul doute. Pour sa part, néanmoins, l’heure était à la marche. Une nouvelle fois, elle avait pris la peine de voyager de nuit. Si la chose n’était pas aisée en l’absence de lueur, elle représentait néanmoins le moyen le plus sûr pour regagner le sentier au plus vite.
Le sol était boueux, accusant les intempéries de la veille. Amnesia progressait plus lentement encore qu’elle ne l’aurait cru possible. Si cela l’exaspérait désormais, elle conservait pour autant un masque de sérénité, tandis qu’elle secouait de temps à autre ses bottes, lourdes de l’amas de terre qui s’y accumulait régulièrement. Ainsi se consolait-elle, s’assurant qu’il n’y aurait là nul repos quant à se poser à même le sol.
Cela sera force de cette constatation, qu’elle accélèrera un tant soit peu l’allure, ses iris balayant tant bien que mal les environs. Bien tôt, elle notera un changement curieux. La pénombre paraissait moins tenace en ces lieux. Elle distinguait les formes avec d’avantage de clarté. Pivotant sur elle-même, elle parviendra finalement à discerner l’origine de ce brusque changement d’état.
Non loin, une lueur dansait langoureusement. Un feu, sans nul doute.
Posant la main à son côté, elle s’emparera d’une dague, dont la lame viendra s’aplatir sur son poignet. Ainsi parée, elle prendra sous peu la direction de la source de lumière. Attentive au moindre bruit, elle progressait à pas de loups, bien que les lieux ne rendaient guère la chose aisée. Cela sera finalement non sans peine qu’elle parviendra à hauteur d’un arbre robuste, non loin de son centre d’intérêt. Auprès d’un feu reposait une silhouette. Incapable, dans l’immédiat, d’en détailler les traits, elle patientera un instant, observant les faits et gestes de l’étranger. Nul doute qu’il était plus qu’impératif que de se montrer prudent. La forêt d’Aduram était réputée pour être propice aux rencontres les plus inattendues. A de nombreuses reprises, la guerrière en avait d’ailleurs fait les frais.
Pour autant, elle se décidera finalement à ne pas surprendre l’être, effectuant quelques pas sur le côté, afin de se montrer en pleine lueur. Son ombre se dessinait ainsi derrière elle, immense. Elle-même en paraissait plus menue. A la lueur des flammes, l’on distinguait aisément une silhouette féminine. Sur ses épaules, une simple cape de voyage qui, manifestement, s’était imbibé en son extrémité de l’humidité du sol. Pour tenue, quelques protections de cuir pouvaient laisser deviner qu’elle n’était pas étrangère au monde des duels et des armes. Quant au reste de sa tenue, il paraissait bien léger face à la température ambiante. Elle ne paraissait pourtant pas s’en plaindre.
Impassible, campée sur ses positions, elle scrutait attentivement la silhouette, sans piper mot. Bien entendu, elle aurait pu saluer, ou se présenter. Mais elle n’en fit rien, allant jusqu’à froncer les sourcils, tandis que quelques rides soucieuses barraient son front.
La chaleur des flammes parvenait jusqu’à elle, salvatrice, douce. Inspirant doucement, elle finira finalement par incliner doucement, mais non moins brièvement, la tête. La signification de ce geste était évidente, bien que pourtant douteuse.
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| | | Alaric De Luca
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Jeu 16 Juin 2011 - 18:12 | |
| Une forêt ... Encore une forêt. Repère habituel des elfes, créatures humanoïdes aux longues oreilles, Aaron n'eût pas la chance de rencontrer bien des elfes durant sa courte vie, mais, tous semblaient avoir une espérance de vie quasi-infinie si l'on en croyait certaines rumeurs. Il faut préciser que, le jeune homme a vécu quasiment en autarcie une grande partie de sa vie dans les montagnes avec son maître, mais, ceci est une autre histoire. Les elfes parraissaient dangereux aux yeux du saltimbanque, bien qu'il n'ait jamais vu un des leurs combattre, l'idée, de leur maîtrise martiale ou même magique, que se faisait le borgne était effrayante. Après tout, un humain qui s'entraîne une dizaine d'année à l'épée, peut devenir un très grand guerrier, que donnerait un entraînement de plus de deux-cents ans ? Pareil pour la magie, bien que, chez eux, ceci devait être différent que l'académie humaine.
Cependant, ce qui effrayait le plus le jeune homme, encore plus que leur habilité à l'épée ou aux arcanes, était leur adresse un arc entre les mains. Leurs yeux étaient si percants, qu'en pleine forêt, si quelqu'un était pris pour cible par un de leur arcs, l'on raconte que la cible n'aurait pas le temps de comprendre ce qu'il se passe.
C'est donc avec la plus grande prudence que le pseudo-sorcier avançait à chaque fois qu'il pénétrait dans une forêt. Pourquoi ne pas tout simplement éviter ce genre d'endroits me direz vous ? Tout simplement que les traverser étaient le moyen le plus rapide de se rendre d'une ville à un village, ou une autre ville. Et puis, les forêts offrent parfois de magnifiques surprises visuelles ou sociales. Il est déjà arrivé à l'artiste de rue de tomber sur un petit village isolé de tout en plein milieux d'un bois, où, ses compétences étaient les bienvenues.
Pendant le voyage qui nous interesse, qui, à la base avait tout simplement pour but de voyager en quête d'un nouveau lieu habiter, l'action se déroule dans la grande forêt d'Aduram, qui, dit-on était énormément visitée, mais aussi, assez dangereuse, de part la possible présence des Drows, cousins éloignés elfes, reflétant sans doutes le côté obscur de ceux-ci. Aaron ne savait que très peu de choses sur cette race, mis à part qu'ils étaient extrêment dangereux, vils et sournois. Vallait mieux ne pas les rencontrer en somme. Même si danger il y avait, le jeune homme était prêt à toute éventualité. Même s'il n'en avait pas l'air, il avait passé une grande partie de sa vie à apprendre un art martial complet, lui permettant de se battre à mains nues, contre nimporte quel adversaire, armé ou non. En plus de cela, il avait apprit au fil des années à se battre avec des bollas, et grâce à la magie des flames.
L'artiste avançait donc dans cette forêt avec grande prudence, scrutant de part et d'autre les environs, s'assurant qu'aucun danger n'était présent. Pendant ce temps, son compagnon de voyage, Bugle, le petit écureuil, était perché sur la tête de son maître grignotant un gland trouvé récement dans cette immense étendue verdâtre. La journée avait été longue, la traversée de la forêt se faisait difficile, aucun point de repère, ni aucune boussole. Plus aucune nouriture, ni eau pour survivre, le borgne espérait trouver un animal à chasser avant la nuit, mais c'était peine perdue. La nuit était arrivée depuis déjà bien deux heures, et chaque bruit faisait sursauter le petit écureuil, qui, appeuré s'était réfugié dans la poche de son maître, espérant une plus grande sécurité dans celle-ci. La plupart de ses bruits n'étaient rien d'autres que des bruissements d'arbres, ou encore des hiboux s'envolant. Il y eut cependant un son, qui fut relié à une image.
Un grognement étrange se rapprochait, mais, la faible lueur de la flame posée sur la paume de la main du combattant ne l'aidait pas à distinguer d'où provenait l'animal. Bien vite, l'homme écarta Bugle de lui, afin de pouvoir intervenir comme il se devait en cas de besoin. Bientôt la bête fit iruption dans le champs de vision d'Aaron, qui, en toute vitesse degaina un Bollas, le fit virevolter tout en asseinant un violent coup ascendant dans ce que l'on pourrait qualifier de mâchoire. Dans la pénombre laissée par la main fermée, on ne pouvait distinguer quel animal était-ce. Sans prendre le temps de réflechir, le jeune homme envoya un coup de tibia extrêmement violent dans la patte avant de l'animal puis un autre dans les côtes afin de renverser l'assaillant. Une fois sur le dos, le combattant sauta sur l'animal tout en dégainant une dague de sa ceinture afin de lui trancher la gorge. A peine le sang avait-il jaillit qu'il commença à boire celui-ci. Quand l'on ne boit pas durant quelques jours, le goût de la boisson n'a aucun intérêt.
A la lumière de la flamme qui se tennait dans sa main, Aaron découvrir un sanglier sous lui. Un léger sourire s'afficha sur ses lèvres.
Un bon repas de prévu pour ce soir !
"Doigts de poussières" décida de lever le campement sur place afin de manger, et se réchauffer. Il plaqua ses deux mains l'une contre l'autre, et se les frotta frénétiquement jusqu'à ce que, très vite, une lueur étrange apparaisse aux creux de celles-ci. Il les dessera légèrement afin de soufler à l'intérieur, ce qui provoqua un jet de flammes et aluma un feu devant lui, qui ne semblait nullement consumer le sol, ne nécessitant ainsi aucun entretien. Le feu ainsi fait, le voyageur s'assit près de la carcasse et rappela son compagnon, qui, jaillissant de nulle-part atterrit sur sa tête laissant jaillir un couinement qui exprimait plus ou moins de la joie. Son maître lui tendit alors un gland sorti tout juste de sa poche, afin que tout deux puissent manger à leur faim. En parlant de faim, le ventre de l'humain commençait à l'agresser, réclamant son dû à la vision de l'animal apetissant qui se trouvait juste à côté. La dague en main, celui-ci eventra la bête pour en ôter un bout de viande qu'il fit cuire petit à petit entre ses deux mains. Quand la viande fut cuite, le jeune homme commençait à en saliver, mais, malheureusement pour lui, durant le trajet jusqu'à la bouche, un bruit se fit entendre, un gland tomba, et un animal se cacha. Ce bruit, était clairement un bruit de pas. Un drow ? Un voleur ? Un elfe réclamant vengeance pour le sanglier ? Il ne savait pas, et, arrivait difficilement à se concentrer sur le bruit en question tellement la viande était tentante. Mais, comme le destin fait bien les choses, les pas se montrèrent devant lui, ou du moins, celle à qui ils appartenaient. L'inconnu, qui, à la vue de sa silhouette était en fait une inconnue, se tennait tout juste dans le cercle lumineux des flames. L'on pouvait distinguer une cape simple, et quelques protections légères. Sans lâcher sa viande des mains, le jeune homme scruta l'arrivante, ou du moins essaya. La lumière n'étant pas assez forte, de son autre bras il leva progressivement sa main vers le ciel, pendant que les flammes faisaient le même mouvement, éclairant de plus belle la voyageuse. Après quelques instants d'inspection, il relâcha son bras, faisant ainsi descendre les flammes, pendant qu'un doux sourire s'afficha sur ses lèvres. N'y voyez pas un sourire pervers, dessiné à l'idée de se retrouver seul dans une forêt avec une si jolie fille, mais plutôt un sourire rassuré de voir que la personne en face de lui ne lui voulait rien de bien méchant.
C'est avec un chalereux sourire que l'artiste tendit le bout de viande cuit à la jeune femme tout en l'invitant oralement à se joindre à lui.
"Et bien, et bien. En voilà une surprise. Une présence humaine dans ces bois qui ne semble pas malveillante. A votre équipement, je dirais que vous êtes mercennaire. Pourquoi mercenaire ? Tout simplement que, si vous étiez un voleur, vous ne seriez pas seule, et vos acolytes me seraient tombés dessus, même si je n'ai rien sur moi. Et que, en tant que soldat d'un royaume, vous auriez une armure plus lourde ainsi que des armoiries. De ce fait, en théorie, vous ne me voulez aucun mal."
Le borgne se gratta le menton tout en en parlant, reflefhissant au fur et à mesure de ce qu'il racontait, espérant que l'inconnue ne le trouve pas idiot, ou encore trop bavard. Il poursuivit son invitation.
"De ce fait, je vous invite à venir me rejoindre près du feu, afin de vous réchauffer, car, au vue du cuir porté, vous devez avoir froid. Et de manger un petit quelque chose. J'ai eu la chance de tomber sur un sanglier, même si, la réalité est plutôt l'inverse. Cependant, j'espère que vous m'excuserez, mais, je n'ai rien d'autre à boire que du sang."
De nouveau il sourit tout en tendant à sa compagne improbable de veillée le bout de viande déjà cuit, qui, par miracle n'avait pas reçu une goutte de salive. |
| | | Amnesia
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Ven 17 Juin 2011 - 7:37 | |
| Désormais mise à jour, la Demoiselle conservait la lame de sa dague plaquée contre son poignet. Mieux valait prévenir que guérir, disait-on. Pour autant, son attitude seule ne trahissait d’aucune sorte quelconque hostilité. A dire vrai, elle paraissait désormais intriguée, tandis que ses iris glissaient sur les mains du voyageur. Doutant grandement que la fatigue soit en cause de quelque illusion que ce soit, elle en viendra à la seconde option : la Magie. Voilà une chose bien peu commune, qui pourtant, entrait désormais dans les meurs. Plus ou moins.
Bien entendu, sur les champs de bataille et en temps de guerre, les magiciens étaient régulièrement appelés en renforts, dans les lignes arrières. Ils permettaient ainsi aux alliés d’agir avec plus d’aisance en des terres pourtant jugées comme difficilement praticables, soignaient les blessés, mettaient à mal les lignes ennemies, parfois. Leur rôle était multiple et complexe. Elle n’ignorait pas que cet art nécessitait une grande maîtrise, lorsqu’il n’était pas inné. Quoique, là encore… Néanmoins, elle n’avait jusque-là côtoyé que peu d’entre eux issus du peuple éphémère.
Elle en était venue assez tôt à déduire ses origines : un Elfe n’aurait pas eu besoin de plisser les yeux face à l’obscurité. Un Drow non plus. Quant aux Nains… la réponse était plus qu’évidente, sans aller à l’encontre de cette race, mais la chose paraissait bien peu probable.
Se retranchant d’avantage en ces questionnements, elle laissera son visage se fermer, désormais prête à toute éventualité. Il fallait reconnaître qu’elle n’était pas vraiment d’humeur sociable ces derniers jours. Ainsi, malgré le sourire naissant à la commissure des lèvres d’Aaron, elle ne semblera guère plus s’ouvrir à lui, campant toujours sur ses positions, tandis que ses bras se croisaient sous sa poitrine.
Il l’invita alors à se joindre à lui.
Sans piper mot, elle laissera son épaule choir sur le tronc de l’arbre le plus proche, qui supporterait son poids. Ainsi déclinait-elle momentanément ladite invitation. Pour autant, il distinguera la duelliste replacer la lame à sa taille, bien que restant à portée de main. C’était un pas vers un échange sans doute plus civilisé et ordinaire.
« Et bien, et bien. En voilà une surprise. Une présence humaine dans ces bois qui ne semble pas malveil-lante. A votre équipement, je dirais que vous êtes mercenaire. Pourquoi mercenaire ? Tout simplement que, si vous étiez un voleur, vous ne seriez pas seule, et vos acolytes me seraient tombés dessus, même si je n'ai rien sur moi. Et que, en tant que soldat d'un royaume, vous auriez une armure plus lourde ainsi que des armoiries. De ce fait, en théorie, vous ne me voulez aucun mal. »
Curieuses déductions. La demoiselle ignorait encore si elle devait s’en amuser, où s’en affliger. Les duellistes avaient leur place au sein de l’armée. Ignorait-il cela ? Ces derniers n’aimaient guère à se pavaner en armures lourdes, qu’ils jugeaient comme encombrantes. Ils préféraient ainsi privilégier vitesse et aisance de mouvement. Ainsi, se voir nommer mercenaire était plutôt insultant. A son sens, ces derniers n’étaient motivés que par l’appât du gain. Ce n’était pas son cas. Si elle aspirait à sa liberté, elle n’en agissait pas moins pour ce qui lui paraissait juste, sans chercher à en tirer autre récompense qu’une seule satisfaction personnelle.
« De ce fait, je vous invite à venir me rejoindre près du feu, afin de vous réchauffer, car, au vue du cuir porté, vous devez avoir froid. Et de manger un petit quelque chose. J'ai eu la chance de tomber sur un sanglier, même si, la réalité est plutôt l'inverse. Cependant, j'espère que vous m'excuserez, mais, je n'ai rien d'autre à boire que du sang. »
Elle jettera finalement un œil sur le morceau de viande qui lui était tendu. Les protestations du ventre affamé de son interlocuteur n’étaient guère passés inaperçus. C’est donc en secouant doucement la tête qu’elle déclinera une nouvelle fois l’invitation. Néanmoins, elle s’apprêtait à prendre la parole, et n’appréciant guère de hausser la voix, elle s’approchera finalement. S’accroupissant en face du jeune homme – bien que conservant une distance raisonnable – elle laissera la sangle d’un sac glisser par-dessus sa tête, avant de le déposer à tête. Sans piper mot, elle y glissera sa main, partant en quête de quelconque effet.
Quelque secondes de plus, et voici qu’elle tendait une petite gourde au jeune homme. Le sang qui maculait son visage ne passait guère inaperçu. Bien qu’elle comprenne la démarche, elle jugeait plus agréable une boisson plus commune. Partager ses provisions était un pas en avant, inespéré.
« Je trouve que vous sautez bien tôt aux conclusions. Nous n’avons sans doute pas la même vision du mercenaire de base. Vos déductions me semblent pourtant trop évasives… Je pourrai tout autant être ledit voleur que vous semblez écarter. Je m’appliquerai alors à vous mener à la confiance, avant de faire mon office au moment où vous ne vous y attendrez pas. Pensez-vous donc tous les voleurs assez sots pour sauter sur leur proie dès que l’occasion s’en présente ? L’art du voleur… »
Pour la première fois, elle laissera un léger sourire naître à la commissure de ses lèvres. Non, elle n’était pas un voleur, et non, elle ne s’appliquerait pas à lui enfoncer une lame dans le cœur à la première occasion venue. Elle n’appréciait que peu ces protagonistes, et se portait tout aussi bien qu’elle ne les côtoyait pas, ou peu souvent. Qui s’y frotte, s’y pique. La chose était d’autant plus réaliste que sa seule conversation avec l’un d’entre eux l’avait laissé un souvenir plutôt amer. Depuis, la conversation en était passée au second ordre. C’était mieux ainsi. Si elle n’était pas de nature hostile, elle n’appréciait que peu ce genre de manières.
Certains pourtant contaient l’histoire de Gentleman. A d’autres.
« Mangez, je vous en prie. Mon intention n’était pas de laisser votre estomac crier famine plus longtemps, je m’en excuse. Prenez cette eau, si cela vous convient. Elle n’est sans doute plus fraîche, mais cela sera sans doute appréciable que le sang chaud. Je ne connais que les Drows pour apprécier tel met. Le besoin nous mène à de curieux compromis, il faut le reconnaître. »
Basculant en arrière, elle en viendra à s’asseoir, tandis que ses genoux remontaient contre sa poitrine, enlacés par ses bras. Ainsi installée, elle laissera, le temps de quelques secondes, son regard se perdre au sein des flammes surnaturelles. Si cela l’intriguait, elle n’abordera pourtant pas le sujet. Pour le moment, tout du moins.
L’humidité qui, bien tôt, pénètrera en ses tissus était assez désagréable. Cependant, elle prit sur elle afin de profiter de ce repos de courte durée. Elle ne tarderait sans doute pas à reprendre la route, ne pouvant se permettre quelconque frivolité superflue. Si l’objet de sa quête était avéré, s’arrêter en route pourrait aboutir à des conséquences qu’elle ne tenait pas particulièrement à endosser. L’on ne joue pas avec la vie des hommes. Son métier était de la protéger, non pas de la délaisser. Une partie d’elle, pourtant, continuait à se montrer perplexe face aux faits qui lui avaient été énoncés, et l’empêchait de progresser sereinement.
Le voyageur était la première personne avec qui elle échangeait quelques palabres depuis son départ. C’était dire.
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Peu à peu, l’air devenait plus humide, tandis que le ciel se paraît d’un voile nuageux. Quelque minutes de plus, et voici les gouttes qui se mirent à choir sur le sol d’ores et déjà détrempé. Les animaux était partis depuis un certain temps, se tapir en divers abris natures. A l’horizon nul abris pourtant pour les deux protagonistes, sinon l’épais feuillage au-dessus de leur tête.
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| | | Alaric De Luca
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Mar 21 Juin 2011 - 13:59 | |
| La première invitation fut déclinée sans le moindre mot, sans le moindre geste désignant un refus, l'inconnue se reposa seulement sur un tronc d'arbre non loin de sa position initiale, puis, dans un geste sûrement intentionellement visible, la demoiselle rangea sa lame, la laissant tout de même à portée de main. Après tout comment avoir confiance en un inconnu ? D'autant plus lorsqu'on le voit user de magie. Restant à une distance raisonable, elle l'écouta parler, essayant, par déductions de trouver quel était le "métier" de la jeune femme. L'invitant ensuite à partager la viande toute fraîche.
La combattante finit par regarder le bout de viande dont il était question et finit par refuser d'un geste de la tête. Sans doute que les hurlements qui venaient du plus profond de son hôte étaient arrivés à ses oreilles, ou peut être encore qu'elle n'avait tout simplement pas faim. Après un bref instant, la nouvelle arrivante vint s'accroupir non loin de lui, en lâchant son sac, pour en sortir une gourde après quelques secondes de fouilles. Gourde qu'elle tendit à son interlocuteur avant de dire quelques mots. Disant qu'il allait trop vite dans ses conclusions, et que tout deux n'avaient pas la même vision du mercennaire. Rajoutant aussi que certains voleurs étaient bien plus malin que ceux pratiquant l'attaque de groupe. Il suffisait de gagner la confiance pour asseiner un coup de poignard dans le coeur de sa victime pendant son sommeil, et enfin partir avec une nouvelle richesse. Sur ces mots, un léger sourire vint illuminer le visage de la voyageuse. Lui rendant son sourire, Aaron prit à son tour la parole.
"Je ... Je m'excuse si je vous ai offensé en vous pensant mercennaire. Je dois avouer ne pas très bien connaître les corps armés, je ne suis, à la base qu'un simple saltimbanque. Pour ce qui est des voleurs, je me doute bien que de plus subtils comme vous le décrivez existent, cependant, ils ne perdraient pas tant de temps pour me prendre ce que j'ai, à savoir ..."
Posant son bout de viande qui ne demandait qu'à être mangé, le sorcier mit ses mains dans ses poches, mit Buggle sur sa tête, puis sortit une poignée de glands d'une main, et de l'autre une tassette avec quelques pièces de cuivres dans celles-ci.
"... Pas grand chose ... Je me demande même s'il y a de quoi acheter une miche de pain. Enfin, tant que l'on ne me prend pas mon écureuil, tout va bien. Je suis un nomade, les possessions ne m'interessent pas, tant que j'ai de quoi me nourir, et le nourir, je suis heureux. D'ailleurs, Buggle, va dire bonjour à notre invitée."
L'écureuil qui semblait si peureux à la vision de l'inconnue, retrouva un grand courage sur les paroles de son maître. Une grande confiance liait les deux êtres, sûrement l'animal savait que, s'il lui était demandé une telle chose, c'est qu'aucun danger n'était présent. C'est donc en toute hâte que le rongeur descendit le bras de l'artiste pour aller jusqu'à la guerrière. Se posant devant elle, il s'inclina légèrement tout en couinant. Couinement qui, tout de même semblait amical. Les salutations faites, l'écureuil vint retrouver sa place sur la tête d'Aaron, qui de son côté, était tout souriant.
Après un bref instant, la belle inconnue reprit la parole, disant qu'elle ne voulait surtout pas le priver de sa nouriture, elle lui proposa donc de boire un peu d'eau, que même si elle n'était pas bien fraîche, elle convenait mieux que du sang, chose qui ne convenait sûrement qu'aux drows. Avec un remerciement de la tête généreux, le borgne prit la gourde, l'ouvrit et trempa un doigt en son sein, afin de porter celui-ci jusqu'à son compagnon animal, et ce, plusieurs fois afin de le désaltérer, il referma ensuite la gourde et la rendit à sa propriétaire, qui, de son côté s'était assise face au feu, et le regardait d'un air intrigué. Aaron tenta une nouvelle approche.
"Je comprend que cela peut surprendre, j'espère ne pas vous avoir appeurée. La magie est quelque chose d'effrayant, cependant, je n'en ai qu'un accès limité, mais cela est suffisant. Je vous avouerai que, j'ai moi-même été étonné de pouvoir faire ce genre de choses. En tout cas, je vous remercie pour votre eau, mais, je préfère que vous la gardiez, vous ne savez pas quand vous retomberez sur le prochain point d'eau, autant économiser le plus possible. De mon côté, j'ai survécu avec bien pire que du sang de sanglier."
Avec un large sourire il récupéra son bout de viande et put enfin "l'entamer". Je dis entamer, mais, je pense que le mot engloutir siérait mieux à l'action, car, à peine avait il commencé à le manger qu'il était déjà finit. Alors qu'il s'apprêtait à couper un second bout, la pluie commença à se montrer, et, le jeune homme dût renoncer momentanément afin de préparer un abri de fortune. A savoir, se réfugier sous le plus gros arbre des alentours, en déplaçant à l'aide de sa main les flames magiques et ses effets. Suite à cela, il enleva son manteau de fourure pour le tendre à sa compagne d'infortune, un sourire aux lèvres, suivi de quelques paroles.
"Vous semblez avoir froid avec le peu de vêtements que vous portez, avec la pluie vous risquez d'attraper quelque chose. Je m'excuse du peu d'hospitalité que je peux offrir, mais c'est mieux que rien, cet arbre nous protégera un minimum de la pluie."
Aaron se tourna alors vers la carcasse, dague à la main, tout en demandant à la jeune fille si un bout l'interessait cette fois. |
| | | Amnesia
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Mer 22 Juin 2011 - 8:11 | |
| Les protagonistes paraissaient désormais engagés en un échange serein. La Demoiselle n’en délaissait pas pour autant sa garde. S’il n’était manifestement pas une menace de premier ordre, elle n’était que trop bien informée quant aux diverses créatures qui rodaient en ces lieux. Aussi, une partie de son attention restait farouchement portée sur les mouvements alentours. Cela ne portait sans doute pas jusqu’à l’obsession, mais n’était-ce pas là son devoir de réagir promptement si besoin était ? Elle était ainsi parée à toute éventualité, tout en suivant plus ou moins avec attention le fil de la conversation.
«Je ... Je m'excuse si je vous ai offensé en vous pensant mercenaire. Je dois avouer ne pas très bien connaître les corps armés, je ne suis, à la base qu'un simple saltimbanque. Pour ce qui est des voleurs, je me doute bien que de plus subtils comme vous le décrivez existent, cependant, ils ne perdraient pas tant de temps pour me prendre ce que j'ai, à savoir ... Pas grand-chose ... Je me demande même s'il y a de quoi acheter une miche de pain. Enfin, tant que l'on ne me prend pas mon écureuil, tout va bien. Je suis un nomade, les possessions ne m'intéressent pas, tant que j'ai de quoi me nourrir, et le nourrir, je suis heureux. D'ailleurs, Buggle, va dire bonjour à notre invitée. »
Je le vis retarder d’avantage le moment de se sustenter, tandis que ses mains s’étaient portées à ses poches. De là, il sortit une créature de petite taille, qui viendra se nicher sur sa tête. Suivant cette der-nière du coin de l’œil, elle haussera les sourcils, étonnée. Ce n’est que plus tard qu’elle notera les quelques pièces de cuivres et les glands qu’il avait tiré à sa suite. Bien maigre butin. La jeune femme ne pipera mot, pour autant. Elle-même n’était pas ce que l’on pouvait nommer comme "aisée". Pour autant, elle possédait de quoi vivre en toute sérénité.
A tout à chacun le loisir d’opter pour son mode de vie. Pour avoir côtoyé quelques artistes itinérants elle était plus ou moins informée de ce mode de vie. Vivant de leur art aux détours de quelques rues, allant de ville en ville. Quelques privilégiés, parfois, se retrouvaient dans les cours des seigneurs. Ceux-là mis à part, elle n’était pas sans ignorer que cette vie était bien souvent précaire. Beaucoup y renonçaient, faute de moyen. D’autre n’en avaient tout simplement pas la capacité. Si elle n’aspirait pas vraiment à ce genre de "loisirs", elle admirait tout de même la ténacité de ces voyageurs.
Quoiqu’il en soit, homme d’arme ou homme d’art, tous deux vivaient de leurs passions. Plus ou moins. Si pour certains l’appel des armes sonnait comme une évidence, ce n’était plus vraiment le cas de la jeune femme qui, de semaines en semaines, n’éprouvait plus guère plaisir quant à partir en quête de quelque duel que ce soit. Elle s’en contentait, pourtant. Indépendante, elle répondait aux appels isolés, rechignant à se retrouver sous quelconque commandement. Cela avait était son lot parfois, pourtant.
S’extirpant à ces quelques songes, elle remarquera le petit écureuil face à elle. C’était le couinement qui avait attiré son attention. L’animal incliné se redressait désormais et retournait vers son maître. Passé l’instant de stupeur, elle laissera bien malgré elle un rire bref lui échapper. Le premier depuis des jours. Le dernier avant des jours ? Recouvrant un visage impassible, elle laissera ses iris s’attarder une nouvelle fois sur les flammes enchantées. Le jeune homme s’affairait désormais à désaltérer son petit compagnon, portant quelques gouttes à ses "lèvres" [1]. Cela sera lui qui, finalement, reprendra la parole le premier. Portant son attention sur sa personne, elle se montrera attentive à ses dires.
« Je comprends que cela peut surprendre, j'espère ne pas vous avoir apeurée. La magie est quelque chose d'effrayant, cependant, je n'en ai qu'un accès limité, mais cela est suffisant. Je vous avouerai que, j'ai moi-même été étonné de pouvoir faire ce genre de choses. En tout cas, je vous remercie pour votre eau, mais, je préfère que vous la gardiez, vous ne savez pas quand vous retomberez sur le prochain point d'eau, autant économiser le plus possible. De mon côté, j'ai survécu avec bien pire que du sang de sanglier. »
Pour rectifier les choses, elle le savait, si. La route qu’elle comptait emprunter menait à un ruisseau où elle avait bien dans l’intention de se rafraîchir et de refaire ses réserves. Elle ne protestera pas, cependant, conservant la gourde à portée de main, bien décidée à avoir le dernier mot. Plus tard néanmoins. Pour l’heure, il était temps de se mettre à l’abri car la pluie commençait à tomber, menaçant de détremper leurs effets. Suivant le jeune homme, ils se retrouveront au pied d’un arbre sans nul doute centenaire. Un noble parmi tant.
S’inquiétant sans doute pour sa santé, voici qu’Aaron tendra un manteau de fourrure à la jeune femme. Secouant doucement la tête en signe de négation, cette dernière prendra appui sur l’écorce de l’arbre, resserrant simplement les pans de sa cape. Celle-ci était épaisse et la protègerait sans doute jusqu’à ce qu’elle ne prenne l’eau. L’intempérie n’était en cette heure cependant pas assez importante pour ce fait.
« Je vous en prie, conservez-le. Vous me verriez bien embarrassée si vous-même preniez froid. Les intempéries sont le lot quotidien d’un voyageur… »
Voici donc une évidence. De plus, elle ne montrait nul signe laissant entendre qu’elle avait froid – tant bien même aurait-elle su habilement le dissimuler si tel avait été le cas. Le temps était en fait assez lourd. L’orage s’annonçait-il ? Il s’était alors retourné vers son trophée de chasse, proposant une nouvelle fois à la guerrière de se joindre à lui en son repas. Avec un bref mouvement de la tête, elle apportera cette fois-ci son accord, murmurant un léger "merci.." à son attention.
Ainsi prendront-ils soin de combler leurs estomacs affamés, sans que nulle créature ne vienne à les surprendre. Chose curieuse d’ailleurs, car une odeur subtile se rependait alentour, capable de titiller le plus exigeant des odorats.
Alors seulement le repas achevé, la Demoiselle reviendra à ses préoccupations premières. Elle n’était effectivement pas venue jusqu’ici dans le but de se prélasser autour d’un feu, aussi enchanteur soit-il. Tandis qu’elle s’emparait de sa sacoche, la faisant glisser par-dessus sa tête, elle délaissera son appui, se redressant ainsi.
« Je n’ai que trop tardé, je ne peux prendre congé en ces lieux plus longtemps. Veuillez m’en excuser, mais il me faudra reprendre ma route. De plus, vous devez vous-même avoir fort à faire, et je ne saurai m’imposer plus encore. Je vous remercie une nouvelle fois pour ce repas et cet accueil. J’en fus ravie. »
Eh bien oui, elle paraissait manifestement prête à reprendre la route au beau milieu de la nuit et tandis qu’un orage s’annonçait. La chose devait être importante, tant bien même ne paraissait-elle pas réjouir la demoiselle qui recouvrait peu à peu un visage sombre à l’idée de slalomer toute la nuit dans le but d’éviter la rencontre douloureuse avec le tronc d’un arbre. Elle n’était qu’humaine après tout, et la seule lueur de la lune parfaitement imperceptible.
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[HRP]
[1] Je ne sais pas trop comment on dit pour un écureuil, pourtant j’ai cherché ;p
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| | | Alaric De Luca
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Jeu 23 Juin 2011 - 14:43 | |
| Ah ... Enfin un sourire. Un rire même. Cette fois il ne lui en fallut pas beaucoup. Un simple écureuil disant bonjour. Certes, cela n'est pas commun mais bon. Ce rire, qui ne dura qu'un bref instant suffit à réchauffer l'atmosphère, du côté du saltimbanque au moins. Pour lui, il n'y avait rien de plus beau au monde que le sourire d'une femme. Non pas qu'il soit un Dom Juan, loin de là. Disons tout simplement qu'Aaron a toujours été un fervent admirateur de la beauté et de l'art, regarder suffisait amplement. C'est donc tout naturellement qu'il sourit à son tour, ne trouvant rien d'autre de plus interessant à faire pour le moment. Il finit cependant à donner une caresse affectueuse à Buggle, tout en lui donnant un gland de l'autre, tout pour le rendre heureux.
Quelques instants plus tard, lorsque le jeune homme, tenta de réchauffer l'inconnue -avec son manteau- celle ci refusa oralement, disant qu'il devait le garder pour lui, et qu'elle viendrait à se sentir mal si lui-même venait à attraper froid. Celle-ci finit même par rajouter que les intemperies étaient le quotidien des voyageurs. Avec un léger sourire, le jeune homme acquiessa et renfila son long manteau blanc, avant de rabattre la capuche dont celui-ci disposait afin de se protéger un minimum de l'eau qui tombait.
A la seconde proposition de nouriture, la demoiselle finit par accepter le bout de sanglier qui lui était offert. C'est donc avec joie que le voyageur se mit à couper un bout de viande suffisament consistant -selon lui- pour rassasier son interlocutrice. Suite à quoi il frotta ses deux mains l'une contre l'autre, jusqu'à ce qu'une douce lumière j'aillisent de celles-ci. L'ont pouvait alors distinguer une légère fumée s'échappant de ses doigts, c'est avec ses doigts légèrement enflammés qu'il s'occupa de cuire la tranche faite pour la demoiselle. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas partagé de nouriture avec qui que se soit, la joie illuminait quelques peu son visage derrière un sourire. Car oui, Aaron souriait beaucoup. Une fois la viande cuite, le jeune homme tendit la viande à sa destinatrice, la regardant alors déguster son dû.
Quand elle eût fini de manger, étrangement, celle-ci se releva, et commença à parler. Selon elle, elle avait bien trop tardé, et il fallait qu'elle s'en aille. De nouveau elle le remercia pour le repas, rajoutant en toute fin, qu'elle fut ravie. Mais avant qu'elle parte, le borgne se releva avant de prendre la parole.
"Et bien, et bien ... Vous semblez bien hâtive. Que diriez vous de faire chemin commun ? A dire vrai, je n'ai pas de chemin défini, je vais là où mes pas me guident, et ... De votre côté, un peu de lumière ne ferait pas de mal je suppose."
Il lui sourit gaiement avant que son regard fut attiré par une ombre furtive. D'une main habile, l'artiste martial poussa de justesse sa compagne de veillée tandis qu'une lame vienne s'enfoncer dans un tronc d'arbre juste derrière eux.
"Cela me semblait trop beau de ne pas recevoir de visite avec la lumière et l'odeur dégagée par notre camps. J'espère que vous êtes prête ...
Buggle ..."
Au son de son nom, le petit animal poilu descendit à toute vitesse de la tête de son maître et alla se nicher bien haut dans un arbre, pour "observer" la scène. J'ignore complètement si l'écureuil avait conscience de ce qui se passait, mis à part le fait que c'était effrayant, mais, là-haut perché, il se sentait bien.
De son côté, le sorcier, sitôt que son compagnon était en sécurité, se rua sur le lanceur de couteaux, envoya un coup de pied sauté dans le bras droit de celui-ci, désarmant au passage la lame prête à être lancée. A peine son pied fut posé au sol, que son autre décrivit un cercle jusqu'à se niche dans le visage de l'ennemi tandis que les mains de l'artiste aggripèrent le poignet droit. Le choc fut suffisament puissant pour l'emmener au sol, si bien qu'Aaron se retrouva bien vite en position de clé de bras basique, et vérouilla celle-ci dans un cri de douleur impressionant. Afin de le faire taire, un coup de talon puissant lui fut assené pour le mettre hors d'état.
A peine le saltimbanque s'était il relevé qu'un coup d'épée circulaire fut tenté dans sa direction. D'un mouvement habile le jeune homme passa sous l'arme et remonta au corps à corps en un uppercut dévastateur, ce qui eut pour effet de sonner l'épéiste. Sans perdre de temps Aaron sauta vers lui, lui aggripant le cou d'une main, afin de faire venir le visage ennemi jusqu'à son genoux, pour le faire voltiger. Mais, l'affaire n'était pas conclue, alors que le corps retombait sur le sol, un violent coup de talon sauté fut asseiné dans le bas ventre de l'attaquant.
Ses deux ennemis vaincus, le jeune homme se retourna vers sa compagne de galère pour lui donner quelques informations.
"Ils ne sont pas bien entraînés, mais, sont nombreux, faites attention."
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| | | Amnesia
Humain
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| Sujet: Re: ¤ Une Lueur dans l'Obscurité [PV: Aaron] Lun 27 Juin 2011 - 9:49 | |
| Ainsi parée, la demoiselle fit un quart de tour, dans l’intention de regagner le sentier sauvage précédemment empruntée. Un pas en avant, et voici quelques palabres qui attireront son attention. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, elle s’attardera quelques secondes sur son compagnon de veillée. Elle ne le connaissait que peu, néanmoins, la Demoiselle paraissait avoir baissée sa garde quant à son propos. Déposant sa main gauche sur son sac de toile, elle se perdra en quelques songes. La proposition était certes tentante, mais bien peu raisonnable. Elle ignorait où ses pas la mèneraient, et refusait de mêler quiconque à cela. Il relevait pourtant un point essentiel : une lueur, aussi ténue soit-elle, ne serait pas de refus afin de se mouvoir avec plus d’aisance en ces lieux.
Ouvrant les lèvres, dans l’intention de lui faire part d’une réponse quelconque, elle fut bien tôt forcée de remettre à plus tard cet échange, tandis que d’un geste prompt, elle se retrouvait écartée de sa position initiale. Très tôt, ses iris se poseront sur la lame qui était venue se ficher dans le tronc d’un arbre. Celui-ci même devant lequel elle se tenait quelques secondes en arrière.
Ne perdant pas de temps en remerciements – il y avait un temps à tout, la guerrière s’emparera de sa propre lame, alors que son compagnon reprenait la parole. Scrutant les alentours, elle l’écoutera d’une oreille distraite, contrariée de ne pas avoir réagi à temps. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de se laisser ainsi surprendre. Oui, elle était prête, dorénavant. Cela sera force de cette constatation qu’elle effectuera quelques pas sur le côté, ne remarquant que vaguement la petite créature qui allait se terrer en haut d’un arbre.
Elle n’eut pas le temps de questionner le jeune homme quant à ses capacités au combat. En quelques enjambées seulement, il avait rejoint sa proie, délaissant la Demoiselle à ses observations. Manifestement, elle n’avait pas à s’en faire dans l’immédiat. Mettant court à ces quelques songes, elle aura tout juste de temps de fléchir les genoux, revenant ainsi à l’action, au moment même où une lame nouvelle sifflait du dessus de sa tête. Sifflant entre ses dents, mécontente, elle assènera un coup de coude dans l’estomac de l’attaquant, avant de n’en venir à se redresser. Le souffle court, l’homme avait reculé de quelques pas, laissant à la guerrières quelques secondes afin d’étudier la scène. C’est ainsi qu’elle distinguera deux silhouette en retrait.
A nouveau, elle était au corps à corps. Nul temps à perdre, car sous peu, elle devrait accuser deux autres adversaires. Inutile donc de les accumuler. C’est ainsi qu’elle reprendra bien tôt la danse, menant de pied ferme. Non, ce n’étaient pas des combattants hors pair, et de manière assez aisée, elle désarmera son opposant, qui achèvera la valse étourdi, tandis que l’arrière de son crâne venait choir avec violence contre le tronc d’un arbre. Hors d’état de nuire – dans l’immédiat – il ne représentait plus une menace imminente pour la Demoiselle qui campera à nouveau sur ses positions afin d’accueillir les nouveaux arrivant.
Les deux silhouettes finirent par cesser leur progression, dévisageant la jeune femme. Cette dernière en profitera pour laisser sa cape glisser le long de ses épaules, avant de choir sur le sol. Son sac suivra bien assez vite. L’enjambant, afin que cela ne devienne pas un obstacle, la guerrière haussera quelque peu les sourcils devant le spectacle qui s’offrait à elle. Qu’attendaient-ils donc ?
« Allons, allons…. Nous ne vous voulons aucun mal… Pas vrai ? »
Des rires retentirent alors, de part et d’autres de la forêt. La voix portait loin, et les échos se répercutaient, nombreux. L’homme s’était alors avancé, de quelques pas, réduisant ainsi la distance qui séparait les deux protagonistes. Resserrant sa prise, la guerrière avait légèrement fléchi la jambe, prête à bondir. Elle arborait désormais un masque d’où ne filtraient nulles émotions, nulles intentions. Elle prit à son tour la parole, en guise de réplique.
« Permettez-moi d’en douter… »
Le ton de sa voix avait été clair, l’allusion évidente. Elle s’élancera alors à la rencontre de son interlocuteur, bientôt rejoint par son comparse. Tenant tête aux deux adversaire, la duelliste accusera pourtant quelques coups qu’elle tâchera de rendre aussitôt. Ainsi, lorsqu’une lame entaillera sa chaire, elle n’aura nul scrupule quant à enfoncer la sienne dans la cuisse de son opposant. C’est un cri de douleur qui retentira alors, plus qu’un cri de fureur. Sans guère plus s’en émouvoir, elle profitera de la faiblesse afin de mettre l’homme hors d’état de nuire - inconscient -, malgré les vaines tentatives de son complice quant à s’y opposer.
C’est à celui-ci, finalement, qu’elle s’intéressera tandis qu’un mince sourire étirait ses lèvres devant la stupéfaction apparente. Elle dansera avec lui, quelques minutes, avant de le désarmer à son tour, récupérant sa lame. Il paraissait plus jeune, moins expérimenté. Se glissant habilement en son dos, elle déposera sa lame sur sa nuque, susurrant quelques mots à son oreille.
« Que voulez-vous.. ? »
Quelques balbutiements en guise de réponse, puis elle vit son visage se déformer, tandis qu’une flèche s’enfonçait dans sa poitrine, le traversant de part en part. La jeune femme elle-même émit un bref gémissement tandis que la pointe meurtrissait sa chaire. Bondissant en arrière, elle portera son regard à l’horizon, laissant le corps sans vie choir sur le sol humide. Elle aura tout juste le temps de discerner une silhouette s’enfoncer en hâte dans la pénombre. Bondissant, elle s’élancera à sa suite. Que cherchaient-ils à dissimuler ?
Quelques mètres suffirent à ce que la guerrière ne perde la trace de sa proie, plongée en une obscurité parfaite. Revenant sur ses pas avec plus ou moins d’aisance, elle regagnera la scène du duel. C’est alors seulement qu’elle remarquera le corps de ses trois opposants gisant en leur propre sang. Stupéfaite, elle ne prendra pourtant pas le temps de s’émouvoir, récupérant ses effets et retrouvant son compagnon d’infortune qui, semblait-il au premier coup d’oeil, s’en était bien tiré.
« Nous ne devrions pas nous attarder… »
Cette fois-ci elle n’était plus poussée par la nécessité de mener à bien sa mission, mais plus par une gêne liée à l’incompréhension des évènements passés, et à la fuite de la créature.
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