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 A la lueur des actions passées [Jérôme]

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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: A la lueur des actions passées [Jérôme]   A la lueur des actions passées [Jérôme] I_icon_minitimeMer 20 Mai 2015 - 16:14


Deuxième jour de la cinquième énnéade du mois de Barkios, en l'an de grâce huit du onzième cycle.
De son Honneur Alanya de Broissieux, Sainte mère protectrice de l'Alonnan et Dame du castel de Broissieux.
A l'attention de son Honneur Jérôme de Clairessac, Maréchal du Nord,  Baron-guerrier de l'Ethernan.

C'est le coeur serré que je vous écris en ce jour. J'ai longtemps hésité avant de prendre la plume, sur la façon la plus juste et la plus sincère de vous parler. J'ai, durant mes nuits de solitude, pensé qu'il serait peut être préférable de taire le sujet mais c'est sans nul doute la pire des choses à faire et c'est pour cela que l'encre n'a tâché mon parchemin qu'aujourd'hui, bien trop de temps après le mal qui s'est accomplit.
J'ai reçu alors que je remontais vers le Nord une lettre de mon ami et seigneur Odias de Wacume m'annonçant quelques nouvelles qui -en plus de n'être très réjouissante- était empreinte d'une bévue qui me fend le coeur. Peut-être est-ce la cause du jugement que l'on entend à Diantra, un jugement que vous portez à mon encontre et qui me blesse.
Je vous ai non seulement offert mon aide dans votre guerre qui ne semblait pas être la mienne, mais aussi une alliance économique que j'espérai et espère encore être viable et durable afin que vos enfants et les miens puissent jouir d'une paix et d'une prospérité entre nos terres.
Mais les choses faisant, j'ai dû quitter ma terre qui m'est chère et pour laquelle nous avons tout deux payé par le sang. Les obligations politiques m'ont d'abord mené en Ydril puis dans le berceau Langecin et enfin, me voilà bloquée à Diantra auprès des nobles du Médian et du Sud, pour discuter de l'avenir. Un avenir que je gage ne pas être bien différent de mon utopie de paix et de croissance pour chacun d'entre-nous qui offrira son savoir et son dévouement à la nouvelle Couronne et au nouveau conseil.
Là n'est pourtant pas notre sujet et je m'excuse mon ami de m'égarer ainsi. Mon départ fut prompt et vous le savez. L'ancienne loi que vous connaissez Noble Chevalier, donne à mon jeune frère Fulcran d'Entiane la gérance des terres en mon absence pour les visites dîtes officielles. Il appartient au conseil des Grands Seigneurs et ma famille -ci exprimée ma mère et ma jeune soeur- ainsi qu'à mon Sénéchal de superviser les autres prises de positions concernant la politique générale, l'armée ou même les doléances quotidiennes. Bien entendu, mes conseillers les plus proche me missive régulièrement et j'entretiens mon pouvoir et mon véto ainsi.
J'en viens aux faits, Monseigneur. Vous semblez souffrir du manque d'implication que je vous ai accordé dans une affaire dont j'ignorais tout. Ce n'est que plus tard que mon vassal m'a rendu compte de sa visite auprès du marquis de Serramire et je m'excuse pour l'affront occasionné. Après moult explications, j'ai compris qu'il n'agissait pas à mal.
L'accord que nous avons au préalable passé n'implique un soutien politique et-ou militaire qu'en cas d'attaque de l'un ou de l'autre mais, sur le champ de Sgarde, Aymeric de Brochant n'était pas votre ennemi, et même si vous aviez les mêmes revendications, nous nous battions contre une même menace qui vous terrifie certainement autant que lui ou que moi: les Sombres.
Votre Honneur je vous prie de mettre votre rancoeur de côté. Vous détenez encore mon frère, en gage de ma bonne volonté et nous ne sommes pas là pour nous créer plus d'ennuis que nous en avons déjà. Je vous estime beaucoup et je ne voudrais pas voir notre relation qui s'est construite par une compréhension mutuelle, anhillé par une erreur de mes gens qui n'ont voulu faire de tord ni à vous ni à moi.
D'autre part, je ne vous importune pas seulement pour m'excuser mais pour vous expliquer certaines choses que la distance m'empêche de vous transmettre de vive voix.
J'ai bien conscience que le retrait de mes troupes à dû participer grandement à votre jugement si négatif à mon égard mais il vous faut prendre un peu de recul Monseigneur. Vous avez perdu en cours de route la plupart de vos soutiens et malgré votre avancée fulgurante dans la conquête de Sgarde, vous -comme personne- ne vous attendiez à voir surgir d'Aduram les Sombres. Nous n'étions pas en mesure de les affrontés et pire encore, les puysards se sont installés au plus près de ma frontière. Comme convenu dans notre accord, la poursuite de votre avancée m'était en péril la survie de ma propre terre et je ne pouvais tolérer de voir encore mon peuple verser du sang. Alors plutot que d'attendre la Mort, j'ai decidé d'envoyé mes troupes déjà mobilisé veiller à fermer la frontière.
Nous sommes alliés Jérôme, mais je ne peux me permettre de faire vivre une nouvelle catastrophe aux gens que j'ai défendu à vos côtés. Si nous avons libéré côte à côte le peuple en proie à la déchéance, ce n'est pas pour les perdre encore une fois. Nous devons nous coordonner tous ensemble afin de repousser la menace. Je ne sais pas si vous savez comment se place Odélian mais je souhaite sincèrement que vous trouviez les bon mots pour les faire joindre notre cause et qu'à plus grande échelle, dans le temps, nous puissions tirer une leçon de cette invasion éclaire: il nous faut un conseil du Nord, réunissant tout les grands seigneurs en faisant fi de leur contencieux ou de leur richesse. Serramire serait assise près d'Etherna, d'Odelian, d'Aretria, d'Alonna et même pourquoi pas du Berthildois.
Nous nous devons de rester unis face à la détresse et même si mes paroles vous paraissent certainement ironiques, vous savez que je n'écris là que la plus simple des vérités.
Seigneur de Clairessac, ne me voyez pas comme une traitresse, une parjure ou je ne sais quoi. Je reste fidèle à notre engagement et je vous soutiendrais face aux drows. Convenons juste d'une date tous ensemble. Nous avons plus de force lorsque nous sommes plus grands, et main dans la main, nous pourrons avancer.
J'enverrai dès demain des missives aux autres seigneurs et j'espère non seulement que vous acceptiez de mettre de côté votre dégout envers ma personne mais aussi que vous réfléchissiez à ce que je viens de vous expliquer, ici, à coeur ouvert.
Je suis une femme honnête Seigneur et mon âme ne trouvera de repos que lorsque je serais parvenue à vous faire comprendre que mes revendications ne sont pas si éloignées des votres et que vos choix sont aussi justes que les miens.
Que les Cinq vous garde.

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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: A la lueur des actions passées [Jérôme]   A la lueur des actions passées [Jérôme] I_icon_minitimeJeu 21 Mai 2015 - 14:25

Jérôme avait décidé, suite à son serment, de rester un peu à Odélian. Cela lui pesait car il n'attendait que d'en découdre avec les sombres mais il savait que son armée n'y parviendrait pas seule surtout après ce qu'il avait apprit. En effet, le fait de ne plus chevaucher à outrance un peu partout avait permit aux informations de le rattraper, que ce soit celle qu'il recueillit à Odélian ou celle qu'on lui avait envoyé depuis la Sgarde ou Bastylle ou Etherna et qui n'arrivaient pas à le suivre dans ses déplacements incessants. L'on ne pouvait pas dire en tout cas que Jérôme ne faisait rien ces derniers temps. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas était aussi soulagé que depuis son serment renouvelé à Odélian. Il n'avait pas pu parler avec Madeleyne et il ne l'avait pas cherché, se disant que vu ce qu'on disait qu'elle pensait de lui, ce serait elle qui viendrait le trouver si elle voulait une explication. Pourtant il l'avait souhaité mais il avait bien d'autres choses à faire, comme de renouer les liens qu'il avait avec les seigneurs d'Odélian, en commençant par ses amis qui lui avaient manqué. Malgré le danger de la guerre, le fait de les avoir prêt de lui était aussi un soulagement, leurs effectifs renforçant les siens contre la menace terrible que faisaient peser les drows sur la péninsule, la Sgarde étant incapable de l'endiguer seule. Gaston lui avait promit, en échange de son serment pour cette ancienne baronnie, de l'aider à la conquérir et de repousser le fléau qui était arrivé. Il espérait aussi que les mots du marquis n'étaient pas feins et qu'il y avait un avenir commun, soudé comme ils l'auraient dû malgré la tâche qui s'y était faite. Les deux hommes avaient été amis bien avant que Jérôme ne devienne baron et il espérait que ce lien était toujours présent malgré la prise de pouvoir de Gaston et qu'il ne se laisserait pas envahir par les responsabilités et poussés loin de lui.

Jérôme avait donc reçu pas mal de nouvelles depuis son arrivée à Odélian, entre autre le fait que Bohémond reparu en Soltariel. Une missive de la duchesse de Soltariel l'attendait d'ailleurs à ce propos mais étant vassal, que pouvait il y faire. Il hésitait à répondre ou pas mais il y avait bien plus préoccupant que cela au nord pour l'instant.

On lui dit ensuite que Dormmel avait rallié son camp et qu'un serment lui serait fait. c'était la une excellent nouvelle, la Sgarde perdant un fief sans combat et renforçant la position de Jérôme. Tout devait être fait pour la protéger et lancer un signal fort aux autres sur le fait que Jérôme était un suzerain qui savait défendre ses sujets, surtout en l'absence d'aide apportée par le soit disant roi de cette terre. Nul doute que cette défection ainsi qu'une preuve de bonne volonté pourrait amener d'autres défections ultérieures.

Il apprit également que Alonna avait retiré ses troupes et que le frère de la baronne était partit. Jérôme n'en cru pas ses yeux lorsqu'il lu cela. Comment Guillaume avait il pu laisser partir un otage si précieux et comment la baronne d'Alonna pouvait elle avoir si peu d'honneur, d'estime ou de fierté pour rompre ses serments et les chartes qu'elle imposait aussi aisément. Dans la suite de la missive, on expliquait que la sœur avait été donné en échange du départ du frère, piètre consolation.

Jérôme médita longuement la journée ou il avait reçu toutes ces informations. Le lendemain, il l'entrainement quotidien qu'il s'astreignait. Pas une seule journée, même lorsqu'il chevauchait, il n'oubliait de s’entraîner aux armes, que ce soit sa flamberge ou alors les armes à une main. Il n'était pas question de perdre la main, encore moins en ces temps difficile. De même, depuis le sauvetage d'Aline, il en profitait pour passer sa rage dans l'attente d'avoir des drows en face de lui. Au fond de lui avait germé l'idée que, Odélian étant redevenu son suzerain, si Gaston était présent, il pourrait alors se joindre aux troupes qui chargeraient sans se soucier du commandement. Il pourrait alors passer sa haine sur les ennemis séculaires de l'humanité.

Il n'oubliait pas non plus, mais de manière beaucoup plus secrète, de s’entraîner également à la magie. Cet art requérait beaucoup d'énergie, surtout à son niveau mais il n'oubliait jamais l'histoire de son père qui avait failli mourir à cause d'elle. La leçon avait été bien apprise. Il le faisait seul et discrètement car la magie n'était pas particulièrement appréciée par tout le monde, surtout dans le nord et le secret était un gage de sécurité.

Il fut alors interrompu par un page qui apportait une missive. Le sceau qui y était apposé appartenait à la baronne d'Alonna, voila qui était intéressant surtout peu de temps après avoir apprit sa défection. Il ouvrir et parcouru les lignes qui y étaient écrites. Il relu alors plusieurs fois, se demandant si elle se moquait de lui ou si elle était naïve, ce qu'il savait qu'elle n'était pas. Il rangea la missive et ne répondit pas de suite, sachant par expérience que le faire trop rapidement n'était pas bon et qu'il fallait prendre le temps de la réflexion. bien plus tard, il s'assit sur le bureau mit à sa disposition, ressortit la missive. Il s'équipa d'une plume et d'un encrier et il commença à noircir le vélin qui était devant lui. Il commencerait durement afin d'avoir sa pleine attention avant de s'assouplir


Jérôme a écrit:
A Alanya de Broissieux, baronne d'Alonna


C'est le cœur remplit de tristesse et d'amertume que j'ai lu votre missive, et cela juste après avoir apprit votre défection à notre pacte, je vous demande de pardonnant par avance mes mots mais vous comprendrez le mal que j'ai à rester maître de mes émotions. En parcourant vos mots, je me demande si vous manquez tellement d'informations que vous dites des choses erronées ou si vous vous moquez de moi. En effet, votre aide à la conquête de la Sgarde fait parti intégrante de la charte et en retirant vos troupes, vous avez bafoué ledit pacte. De même que votre frère qui est partit alors que nous savons tous les deux le motif de sa présence à mes côtés. Et même s'il est revenu, preuve d'une certaine bonne fois ou juste pour ironiser, c'est un affront direct envers mon autorité. Rencontrer le marquis de Serramire dans mon dos est encore pire, et cela même si ce n'est pas sur votre ordre. Les actions de nos représentants retombent directement sur nous, vous le savez aussi bien que moi. Vous me rappelez les terme de la charte que je vous ai concédé, dans ma bienveillante générosité. Madame, soyons sérieux, tout le monde est au courant que le marquis de Serramire à mit une commise sur Bastylle, et de se fait est devenu mon ennemi et vous engage à me porter assistance. Son ost était bien en train de marcher vers moi et non pour m'aider, surtout que la menace sombre n'était alors pas encore connue, ni présente. Et même si les dernières tractations m'amènent à espérer une entente avec le marquis, rien n'est encore fait.

Concernant la menace sombre, retirer vos troupes alors qu'elles étaient auprès des miennes et surtout au plus près de l'ennemi, prêt à l'intercepter ou à bondir sur lui, prouve que vous vous moquez éperdument de vos alliés, même si vos actions les mettent en péril.

Constatant les faits, vous vous doutez bien qu'après votre trahison concernant le serment initial et celui de la charte qui nous lie, de votre fait et non du miens, est rompue. Par la j'entends l'aide en cas d'attaque de nos terres respectives. En effet, le fait que vous soyez partis alors que justement, j'étais agressé, m'amène à ne pas vouloir détruire les vies de mes sujets en vous aidant si cela venait à être votre tour. De même les fiançailles entre votre frère et ma sœur sont annulées. Vous semblez avoir peu de considération pour sa vie ou sa liberté en le laissant entre mes mains en m'ayant trahit, et cela à deux reprises. Toutefois, n'étant pas de ceux qui use de barbarie, je vous le renverrais car il m'est sympathique. Si vous le souhaitez, et appuyé par un nouveau pacte, la non agression ainsi que les accords économiques peuvent continuer entre nos terres.

Madame, vous me dites que vous ne souhaitez pas que je vous vois en traîtresse ou en parjure mais tous vos actes et ceux de vos sujets démontrent le contraire. Je vous ai déjà parlé de ma confiance, vous l'avez trahi à deux reprises et cela me fend le cœur, toutefois dans ma grande naïveté, je suis prêt à vous donner le bénéfice du doute.

En effet, vous avez raison sur la question sombre, seule une alliance pourra la repousser et un conseil du nord serait une chose merveilleuse, de même que je serais honoré de me battre aux côtés des troupes allonaises, si vaillantes. Cela fait plusieurs années que je m’attelle à la tâche d'unifier le nord mais je dois avouer que je n'y suis pas parvenu malgré quelques succès. Je serais donc ravis d'être présent pour discuter de ce projet. Votre honneur, si vos excuses sont sincères, si vous souhaitez vraiment une réconciliation non feinte entre nous et si ma confiance vous importe, alors apportez moi votre soutien comme vous l'auriez dû, contre les drows, puis pour la prise de la Sgarde. Cela sera un premier pas que je n'oublierais pas et ma reconnaissance vous serez acquise.

Concernant Odélian, je vous annonce que la réconciliation entre le marquis et moi même est faite et nous marchons désormais main dans la main. L'ost se prépare pour monter dans le nord afin d'aider à l'éradication de la menace sombre et m'appuyer dans la prise de la Sgarde.

Que les cinq vous gardent ainsi que votre famille. Je les prie afin qu'ils vous aident à faire les bons choix.

Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna, seigneur de Bastylle et d'Hiviène

Jérôme avait volontairement usé du "madame" au début et du "votre honneur" ensuite. La balle était maintenant dans le camp d'Alanya. Si elle le soutenait, elle avait beaucoup à gagner. Il espérait qu'elle comprendrait aussi qu'avec la réconciliation Odélian/Etherna qui étaient ses voisins, elle avait beaucoup plus à gagner en les rejoignant qu'en les braquant. De toute façon, outre le fait que l' Alonna avait rompu avec la couronne, ce qui importait peu désormais, Jérôme n'avait aucune prétention dessus et ne voulait pas la conquérir. Une seconde missive partit vers Guillaume à Nulhadon afin de lui signifier de laisser partir le frère de la baronne en lui expliquant les tenants et les aboutissants et ce qui aurait pu arriver tout en lui assurant que Jérôme l'appréciait et n'était donc pas de ceux qui maltraitaient les gens.
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MessageSujet: Re: A la lueur des actions passées [Jérôme]   A la lueur des actions passées [Jérôme] I_icon_minitimeVen 22 Mai 2015 - 14:09

Lorsqu'Alanya reçu la réponse de Jérôme, elle était encore à Diantra et la septième énnéade s'amorçait, maussade. Elle s'était enfermée dans ses appartements pour prendre temps de parcourir le parchemin dont l'écriture sans fioriture correspondait à la personnalité de l'expéditeur. A la fois déçue et résignée, elle n'ignorait pas que le seigneur de Clairessac avait en partie compris ses revendications, mais que la partie qui lui échappait encore était d'autant plus importante.
Une seule chose la consola un peu, bien que ce fut égoïste de sa part. Son frère rentrant, il aurait une chance de ne pas mourir au combat comme elle le craignait et malgré toute la sympathie que pouvait prétendre avoir son goelier à son encontre. Elle venait de perdre la moindre chance d'alliance durable avec l'Ethernan mais elle ne perdait pas espoir de lier enfin de bonnes relations avec son voisin.
La première réaction de la baronne de l'Alonna voulu être emportée. Elle aurait aimé coucher sur le papier qu'il n'était pas son suzerain, et que de fait elle n'avait ni respect ni soutien à lui apporter si elle n'en jugeait pas utile -ou si cela m'était en péril sa propre terre. Le Marquis de Serramire avait peut être un temps souhaité conquérir la Sgarde et Jérôme par la même mais ce que rapportait son ami laissait à penser qu'il s'était rendu négocier alors que la menace Sombre planait déjà sur la terre dévastée du Nord. Elle savait que Jérôme, bien qu'honnête et droit, ne savait pas nuancer son jugement. Ce qui pour tout homme pouvait être une solution était pour lui une trahison. Certes la baronne n'avait pas subit une defection lorsqu'elle en avait eu le plus besoin, mais elle aurait compris dans un cas inversé que la Licorne s'en retourne loin avec ses troupes.
Pire encore, elle ne comprenait que mal qu'on lui reproche une defection quand ses troupes étaient au plus à une énnéade de la menace. Elle aurait pu, si cela s'était déroulé ainsi; porter assistance à celui qui avait libérer son peuple de la guerre civile. Elle lui était redevable certes mais pas suicidaire pour autant et Jérôme était bien trop impliquer pour voir que parfois l'ego doit être mis de côté pour agir de manière censée.
Lorsqu'elle pris la plume, aucun de ces griefs n'apparut alors qu'elle parcourait le vélin avec délicatesse, veillant à user des bons mots.


    Troisième jour de la septième énnéade du mois de Barkios, en l'an de grâce huit du onzième cycle.
    De son Honneur Alanya de Broissieux, Sainte mère protectrice de l'Alonnan et Dame du castel de Broissieux.
    A l'attention de son Honneur Jérôme de Clairessac, Maréchal du Nord,  Baron-guerrier de l'Ethernan.
    J'ai lu avec attention la missive que vous m'avez fait porter. Je ne peux que comprendre et accepter vos décisions, bien que certaines me paraissent fruit de la même ignorance que la mienne. Votre honneur sachez que mes mots n'avaient jamais été plus sincère et je jure par Néera que je n'avais d'aucune façon cautionné l'acte que vous qualifiez de trahison. Le seigneur de Wacume qui s'est rendu coupable est aussi désolé que moi et je me doute qu'il viendra en personne vous présenter ses excuses lorsque nous marcherons ensemble vers la défense du Pays. Monseigneur, sachez que jamais je n'ai souhaité une mésentente entre nous et que nous pourrons reconcidérer nos points de vue une fois la guerre contre les Sombres achevée. Je vous soutiendrai politiquement si jamais vous revendiquiez la baronnie d'Oësgard. Je plaiderai votre cause ici même, à Diantra auprès de la nouvelle couronne. Être si loin de chez moi ne peut pas avoir que des inconvénients, bien qu'il me tarde de rentrer.Je vous remercie de libérer sain et sauf mon frère. Il lui appartiendra de retourner à vos côtés s'il le désire, et même si je n'ai que des nouvelles vagues sur son état, je sais qu'il vous apprécie. Mon père n'a pas été là très longtemps dans son enfance et il est clair que vous représentez une source de profonde admiration pour lui qui n'a connu jusqu'alors que les vignobles de notre petite seigneurie familiale. Je serais d'ailleurs ravie que votre jeune soeur, si elle le désire également, passe quelques jours de repos dans cette charmante demeure. Je n'ai aucun grief contre votre famille ou même vous, alors sachez que vous serez toujours les bienvenus en Alonnan si vous en exprimez le besoin. De même, je suis ravie d'apprendre que vous avez renoué avec votre suzerain. Votre famille et la leur ont un passé chargé et je voyais combien il vous était difficile d'avoir causé un quelconque trouble. Odélian n'a jamais eu de contencieux avec l'Alonnan et j'espère qu'il en restera ainsi. Je veillerai d'ailleurs à élargir l'entente économique si vous l'accordez. Il sera bénéfique pour nous de nous rassembler. Le Nord est grand et puissant lorsqu'il est uni et en ça, vous avez toujours eu raison de l'espérer ainsi.J'aime à penser vous revoir bientôt et si vous veniez à partir en guerre avant que je ne sois revenue, sachez que je vous soutiens à l'arrière et que nos troupes auront une victoire de plus ensemble.Que les Cinq vous veillent.Votre amie.

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