Sous la bénédiction des étoiles [Norman]

Norman prit la coupe que lui avait tendu Lucrèce et la regarda rougirent. Il la but d'une traite et la reposa sur son chevet avant de poser sa tête sur l'oreiller. Sa nouvelle épouse était une belle jeune femme, mais elle avait encore beaucoup à apprendre. Le colosse s'il avait épousé une femme, ce n'était que pour son argent et sa fertilité. Et il compté sur elle pour lui donner une belle descendance. Il ferma rapidement les yeux pour essayer de s'endormir avant de dire à Lucrèce.

- Dormez à présent, demain est une autre journée qui nous attends.

Quelques minutes plus tard le sommeil l'emporta. Le Seigneur le lendemain allait recevoir une missive le convoquant à la capitale même du marquisat, Anselme allait sans doute demander de l'aide au plus puissant seigneur d'Oësgard pour mater la rébellion qui toucher la contrée. Avec comme récompense, le trône d'Oësgard l'espérait Norman. Et si tout cela se dérouler comme prévu, Norman aurait fait dit-on une belle ascension sociale.

Norman accepta la coupe tendue et la vida d'une traite. Je continuais de le regarder avec timidité alors que mes lèvres goutaient à la boisson. Buvant deux trois gorgées, je finis par reposer la coupe sur le chevet. Norman était déjà allongé et sa tête reposait sur l'oreiller prête à s'endormir.
Avant de se laisser gagner par le sommeil, Norman m'ordonna de dormir à présent. Je m'étais allongée dans le lit à ses côtés mais le sommeil semblait déserter mon corps. Je restai là allongée fixant le plafond.

Ce n'est que bien plus tard aux premières lueurs de l'aube que je finis par m'endormir. Je n'avais cessé de repenser à cette nuit et à celle d'avant, puis à toutes celles où je fus en compagnie d'Harnyll. Trois hommes, trois hommes bien différents que ce soit sur leur façon de me considérer...
Je dormais alors que mon époux se réveillait. Il put entendre dans mon sommeil, un murmure mais pas assez fort pour discerner ce qu'il disait. Ma chevelure blonde était éparpillée sur l'oreiller telle la corole d'une fleur. J'étais quelque peu recroquevillée sur moi même à cause de la fraicheur de la nuit, car un simple drap me recouvrait. Norman était à un bon mètre. Comme si j'avais mis volontairement cette maigre distance entre nous deux.

On frappa à la porte. Camille attendait devant la porte qu'on lui dise qu'elle pouvait entrer. Elle préféra agir de la sorte, ignorant si Norman serait déjà levé où non.

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