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 Le marché : un lieu dangereux

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Tyra Dalwéria
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MessageSujet: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 13:09

« Venez, venez ! Les meilleurs tissus sont chez Gontrand ! »

« De bons œufs frais à 10 diantres la douzaine ! »

« Admirez ces maquereaux et ces roussettes ! Un arrivage tout frais de la mer Olienne et pêchés cette nuit ! »

« Combien vous m’en dites Madame ? Deux pesants pour ce magnifique morceau de gigot ? Et voilà pour vous, cela vous fera 10 pièces d’argent ! »


Le marché… Un endroit vaste et tellement bruyant, une foule incroyable dans laquelle les serfs, artisans, bourgeois, servants de nobliaux et gens du bas peuple se mêlent sous la surveillance de quelques gardes en patrouille. Le marché, le centre incontournable de ventes et trocs, le lieu indispensable dans une ville pour se procurer le nécessaire à sa survie, et en particulier la nourriture.

Tyra n’aimait pas trop marcher dans les rues, il y avait trop de gens, trop de regards et trop d’appréhension. Elle avait fini par grimper sur un toit, chose qui s’était révéler plus simple qu’elle ne l’aurait cru, du moins pas plus difficile que de grimper dans un grand arbre. De là où elle était assise, elle avait une vue imprenable sur la place. Le brouhaha lui parvenait comme une masse de sons, une ambiance presque musicale transpirant un sentiment très fort mais qui lui était indescriptible en l’état.

Il y avait de nombreuses étales et des marchandises de toutes sortes allant des céréales aux tissus les plus fins tout en passant par les bibelots les plus inutiles. Vers le centre il y avait une petit attroupement : des artistes de rue, des comédiens qui apparemment faisaient des clowneries amusante car les gens riaient à intervalle régulier, même les deux soldats qui s’étaient joints à la foule.

Tyra avait une petite faim… Il lui était donc indispensable d’aller se mêler à cette foule pour se procurer de quoi manger. Elle trouva un bon endroit pour redescendre de son perchoir et atterrit dans une ruelle un peu sombre. Lorsqu’elle déboucha dans la lumière et dans le bruit de la foule, l’ambiance la déstabilisa un court instant. Tyra se concentra et avança jusqu'aux premières étales. Les gens se bousculaient presque, les frôlements incessants étaient source de stress et de méfiance. D’ailleurs, il y avait des pickpockets qui sévissaient : une ombre sous une cape et un groupe de gamins des rues qui essayent de voler tout ce qu’ils pouvaient sans se faire remarquer. Tyra fut attirée par l’étale d’une couturière, il y avait un des tissus soyeux et des exemples de créations.

« Bonjour Madame, avez-vous terminée ma commande ? J’ai l’argent avec moi. »

« Mademoiselle Sylvette ! C’est votre jeune maîtresse qui va être contente ! J’y ai travaillé dur sur cette robe ! Attendez… La voici ! Qu’en dites-vous ? »


La marchande sortit de sous son étale un vêtement qu’elle déplia pour le présenter à sa cliente, une jeune servante. C’était une très belle petite robe, bleu velours et blanche avec de jolis replis, quelques dentelles et un froufrou.

« Magnifique ! Voici la somme convenue ! »

« Meeerci beaucoooup ! Et si jamais il y a un souci, s’il y a besoin d’une retouche, ramenez la moi, je vous la ferais sans frais ! »

« C’est entendu Madame ! A bientôt ! »


La servante récupéra la robe rapidement repliée en échange d’un petit tas de pièces. Tyra touchait un tissu de velours et le comparait avec une fourrure.

« Et bien ! Mademoiselle à de très bons goûts ! Du velours d’Allona et de la fourrure angora ! Parfait pour cet hiver ! Mais je doute que mademoiselle ait les moyens pour de si belles pièces ! Dites moi vos prix et je vous proposerais ce que j’ai de plus adaptés à vos besoins ! … »

« Non merci, cela ne m’intéresse pas. »


Et Tyra reposa prestement les tissus avant de tourner talons, laissant la marchande un instant dubitative avant d’être immédiatement à l’attention d’un nouveau client potentiel. La jeune demi-Elfe avança ainsi, observant les étales plus ou moins de loin et en continuant d’avancer à cause des mouvements de foule.

« Des légumes et de beaux fruits en provenance du sud ! Les deniers de la saison ! Profitez-en ! Des pommes, des citrons, des coins, des raisins, à seulement 40 pièces le pesant, oui : seulement 4 pièces d’argent ! … »

Ce marchand et sa femme vendaient toutes sortes de légumes et fruits de saisons, ils avaient beaucoup de clients malgré un prix qui pouvait paraître élevé. Tyra fut attirée par des petites pommes. Franchement, tout s’achetait ici, même des pommes… Mais bon, ça ne poussait pas sur les toits d’une ville et il fallait bien se les procurer ou les cultiver quelque part. Un souci se posait en revanche pour l’enfant : la foule, sa taille et sa voix qui ne portait pas… Oh et puis peu importe, il avait dit 4 pièces d’argent le pesant, si elle en prenait un quart de pesant à lui faisait 1 pièce. Un pesant de ces petites pommes ça représentait une dizaine de pommes d’après ce qu’elle avait pu observer, donc un quart lui faisait 3 pommes… Pas terrible, mais mieux que rien. Tyra dénicha dans sa besace une de ses rares pièces d’argent qu’elle mit dans sa bouche. Elle la ressortit imbibée de salive et se concentra. D’une geste du doigt elle guida mentalement la pièce en la projetant rapidement pour aller la faire atterrir sur la planche en haut du présentoir qu’elle ne pouvait pas atteindre. En échange elle se servit de trois pommes, en mis deux dans sa besace et garda l’autre à la main avant de partir.

Le marchand la remarqua du coin de l’œil en train de lui prendre des pommes et de partir comme si de rien n’était.

« Eh !! Toi là !! Eh !! Une minute ! Au voleur ! Attrapez-la moi ! … Toi, surveille l’étale ! »

Voyant que personne ne réagissait vraiment, n’ayant rien vu, le marchand laissa sa femme gérer l’étale et se précipita en dehors pour poursuivre cette sale voleuse qui s’éloignait déjà. La pièce ? Quelle pièce ? Il n’avait rien vu. D’ailleurs, il n’y avait plus de pièce. Quelqu’un s’en était sûrement emparé…

« Mais rattrapez-la ! Sale gamine ! Reviens là ! Non mais elle m’ignore en plus ! Gardes ! Au voleur ! »

Le marchand se fraya un chemin dans la foule et atteignit rapidement la hauteur de Tyra qui ne faisait que marcher tranquillement. Elle n’avait qu’à peine eu le temps de poser les dents sur la pomme sans la croquer qu’une main la saisit violemment par le poignet et l’obligea à se retourner.

« J’te tiens p’tite garce ! Sale vermine ! Tu dois payer pour ce que tu prends ! Quoi ? C’est quoi ce regard ?! J’tai prise la main dans le sac espèce de voleuse ! »

Parmi tous les sentiments qui traversèrent la jeune demie à ce moment là, ce fut comme d’habitude la fureur qui se traduisit dans son regard sévère.

* Mais qu’est-ce qu’il lui prend à celui-là, qu’est-ce qu’il me veut ? Il fait peur et il me fait mal ! Rien à se reprocher ! *

« Lâchez-moi ! »


« J’en ai marre de vous autres morveux. Tu fais partie de leur bande hein ? C’est quoi ton nom que j’men souvienne ?

« Tyra ! »

* Mais pourquoi je lui ai dit ?! Idiote ! *


« Tyra ? Te fous pas moi ! Allez, combien t’en a pris hein ? Fait voir ton sac ! »


L’homme était violent. Avec l'adrénaline il lui serrait très fort le poignet sans ressentir la douleur provoquée par la contraction soudaine de ses muscles et de ses vaisseaux sous le froid qui s'emparait de sa main. Maintenant il avait l’intention de lui prendre son sac. Déjà, quelques personnes s’étaient arrêtées de marcher pour regarder la scène étrange sans réagir.

* Mais qu’est-ce que… * « Lâchez-moi j’ai dit ! »

Par un réflexe défensif, Tyra balança un puissant revers de sa main libre dans la figure du commerçant qui se penchait pour l’agresser. La claque sonore et la surprise alors que sa tête pivotait sous l’impact l’arrêta durant une seconde… Une seconde seulement.

« Petite peste !! J’vais t’apprendre les bonnes manières moi ! »

Déjà sa main se levait très haut, la paume bien en évidence. A cette vue, et par un autre réflexe, le bouchon de la gourde d’eau que transportait Tyra sauta. La situation devenait critique…

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Assielle Revane
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 16:39

La journée s'annonçait fraîche, très fraiche. Assielle était dans sa chambre, préparant ses affaires. Elle emballa un peu de nourriture, mais pas trop. Elle prit un bol et un seul, une carte, une boussole, une corde… Le stricte nécessaire, en plus de son épée et de sa dague. Elle ne pouvait pas trop en prendre non plus. Depuis la mort de son père, sa famille avait perdu une source de revenus assez importante. Sa mère travaillait dur avec l'aide de sa fille, mais les deux demi-drow avaient bien du mal à faire une bonne publicité pour leur petite boutique. La recette du magasin était très moyenne et depuis que son père avait disparu, la ruine les frôlait. Ce n'était pourtant pas pour cette raison qu'Assielle avait décidé de partir. Il lui fallait absolument quitter cet endroit, qui lui rappelait tant de souvenirs. Il lui fallait voir ces paysages qu'elle avait tellement rêvé, obtenir ces trésors des livres qu'elle avait lu pendant son enfance. Si elle devenait une bonne chasseuse de trésors, peut-être pourrait-il apporter à sa mère une vie meilleure ! Attrapant son sac, plus déterminée que jamais, la jeune fille alla voir sa mère, qu'elle embrassa tendrement.

- J'y vais maman. Prends soin de toi ! Je t'apporterai le premier trésor que je découvrirai !
- Fait attention à toi, ma chérie…

Assielle lui accorda un doux sourire, puis elle quitta le foyer familiale. Elle avait un peu peur à l'idée de partir vers l'inconnu. Mais ce fut en sortant que le froid mordant la ramena à la réalité : il lui fallait une cape pour voyager ! Elle ne pouvait pas braver l'hiver ainsi ! Grommelant un peu, elle regarda le contenu de sa bourse, puis elle partit pour le marché. Là-bas, elle aurait l'occasion de trouver une cape bon marché.

La foule était impressionnante : les gens se faufilaient, s'arrêtaient, bavardaient… Il arrivait même parfois que des rixes éclatent. Assielle les esquivait au mieux, tentant de passer inaperçue. C'était dans la foule qu'elle se sentait le moins à l'aise. Elle n'était que la fille d'une demi-drow, mais son apparence semblait toute autre. Et malheureusement, nombreux étaient les humains qui, en ces temps troublés, ne supportaient plus la vue d'un drow. Fut-il demi ou non. Assielle ne pouvait pas réellement leur en vouloir, mais la petite fille qui avait grandi ici sous la haine des autres en gardait quelques rancunes.

Assielle se fit bousculer par une groupe de jeunes filles. Ces dernières se tournèrent vers elle pour l'insulter, mais elles se contentèrent de pâlir et de partir très vite.

*Parfois, ça a des avantages de faire peur aux gens !*

Assielle se prit à rire, amusée par la situation. Agile, elle se promena de stand en stand. C'est alors qu'elle arriva devant un stand étrange. Un homme semblait proposer des cartes de Miradelphia. Assielle s'y arrêta, quand beaucoup d'autres passaient leur chemin. Elle parcourut rapidement du doigt les courbes du continent.

*Et si la vie était mieux ailleurs ?*

C'était difficile à dire en réalité. Ca pouvait également être pire ! Assielle lâcha un soupir et le vendeur l'interpella.

- Voyez-vous quelque chose qui vous attire, demoiselle ?
- Malheureusement pour vous, je possède déjà une carte. Cependant, si vous aviez une carte un peu plus spéciale, vous captiveriez mon attention. Je suis aventurière et chasseuse de trésor, voyez-vous.
- Ah, vous cherchez une carte au trésor ? Ca doit pouvoir se faire, demoiselle !

Le marchand se pencha et disparut derrière son stand. Il se redressa avec une carte de Miradelphia étrangement dessinée.

- Je ne vous le cache pas, demoiselle, cette carte n'est pas unique. Il est fort possible que le trésor ait déjà été pris. Mais comme il sera difficile à atteindre au vu de sa position, je pense que vous avez vos chances…
- Tant qu'il n'est pas au puy, tout est facile ! s'amusa Assielle.

Elle observa la carte et réfléchit un instant. Après quelques négociations, elle décida d'acheter l'objet, qu'elle rangea précieusement dans sa besace. C'est alors que des cris humains attirèrent son attention. Non loin de là, un petit attroupement s'était formé et un homme criait, apparemment de fureur. Assielle fronça les sourcils et, curieuse, s'approcha de l'attroupement. Quelle ne fut sa surprise de voir un marchand bien grand s'apprêter à lever la main sur une enfant ! Assielle, sans réfléchir à la situation, et indignée par le traitement que le marchand voulait faire subir à l'enfant, arriva derrière l'homme et lui attrapa la main. Elle brûlait de fureur et de colère, ses yeux lançaient des éclairs. Elle n'avait que trop souvent enduré ce genre de traitement durant sa petite enfance. Peu importe ce que la fillette avait fait, cela ne méritait pas une telle correction !

- Monsieur, je vous interdit de frapper cette petite fille ! déclara-t-elle, d'une voix apparemment calme où perçait la colère. Que vous a-t-elle donc fait pour mériter un tel traitement ?

La discussion avec le marchand ne fut pas aisée, mais elle finit par comprendre que la fillette était accusée d'avoir volé des pommes. Des pommes… Toute cette histoire pour quelques pommes ! Assielle en était écœurée. Elle chercha dans sa besace et tira la pièce que le marchand réclamait. Ce dernier la prit et vérifia s'il s'agissait bien d'une pièce d'argent. Une fois rassuré, il partit sans demander son reste. La foule commença à se disperser mais les murmures parvinrent aux oreilles d'Assielle.

- C'est la fille de l'herboriste ! murmurait-on
- Oui, la demi-drow ! Sale engeance ! Normal qu'elle protège une voleuse !
- Elle doit certainement être voleuse elle-même !
- Non mais tu te rends compte ?

Et ainsi de suite. Assielle lâcha un soupir. Pourvu que son intervention n'attire pas d'ennuis à sa mère… Ignorant les murmures agressifs, Assielle se pencha vers l'enfant. A mieux la regarder, elle comprit qu'il s'agissait d'une elfe, ou d'une demi-elfe. C'était une moitié bien plus appréciée qu'elle ! Lui souriant, elle s'adressa à elle :

- Tu devais avoir faim, pour voler ces pommes. Est-ce que ça va aller ? Il ne t'a pas fait trop mal ? Je m'appelle Assielle.

Les murmures alentours ne désemplissant pas, Assielle tendit sa main à la fillette.

- Viens, allons discuter dans un endroit où les gens seront plus aimables !


Dernière édition par Assielle Revane le Lun 1 Aoû 2011 - 18:50, édité 1 fois
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Tyra Dalwéria
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeLun 1 Aoû 2011 - 17:14

Il s’en fallut de peu que Tyra ne blesse gravement le marchand. Quelqu’un sortit soudain de la foule pour empêcher la main suspendue de s’abattre. L’homme se calma brusquement, se rendant enfin compte de la violente douleur dans sa main qui se propageait dans tout son avant bras. Il lâcha prise, le membre raidit et tremblant, mais oubliant ce détail pour répondre à l’autre infortunée qui tentait de lui tenir tête.

Tendis que l’homme baragouinait des explications et des insultes, toujours sous le coup de la colère, Tyra reboucha sa gourde, ramassa la pomme qui était tombée de sa main et s’épousseta la robe avant de prendre une posture indignée. L’homme, semblant enfin voir la personne avec qui il parlait, jeta un regard autour de lui avant de tenter de trouver un compromis, soudain moins vif en insultes. Mais bon sang que faisaient les gardes ?? (Rappelez-vous, ils étaient en train de regarder la comédie proposée par les artistes de rue un peu plus loin). Finalement, sans savoir combien de pommes il lui manquait, il trouva raisonnable de demander une pièce d’argent en paiement pour oublier cette affaire, mais pas pour oublier le visage de cette gamine (trop peu cher payé !)… Plus frustré que satisfait, le marchand s’empressa de repartir à son stand une fois la monnaie empochée.

A présent qu’il n’y avait plus de clameurs, les derniers chuchotements se firent entendre. La jeune femme, apparemment une demie-Drow, subissait clairement de mauvais préjugés. Elle se tourna vers Tyra, toujours indignée (choquée peut-être ?). Sa beauté rayonnante contrastait immédiatement avec les traits marqués des humains alentours, un peu comme Tyra, sauf qu’elle était adulte, du moins en apparence, et on la considérait probablement comme telle et non pas comme une « petite fille » de trente deux ans...

« Tu devais avoir faim, pour voler ces pommes. Est-ce que ça va aller ? Il ne t'a pas fait trop mal ? Je m'appelle Assielle. »

A la première remarque, l’indignation de Tyra redoubla :

« Ha ! » * Non mais qu’est-ce qu’ils ont tous avec ces pommes ?! Si j’avais su… ! *

Mais son cœur battait toujours aussi vite après ce moment de stress intense et elle était trop choquée pour répondre à haute voix aux questions d’Assielle, car c’est ainsi que la jeune femme se présenta.

Les gens firent mine de leur tourner le dos mais les murmures continuèrent et il semblait d’ailleurs que la garde approchait enfin pour voir ce qu’il se passait. Assielle tendis sa main à Tyra pour l’inviter à la suivre dans un coin plus tranquille afin de terminer leur conversation. Il était certain qu’elle voudrait un minimum d’information sur la situation, et Tyra en retour n’avait pas envie de la laisser croire être une voleuse, non mais quelle disgrâce ! La ville finalement, c’était encore pire que les petits villages d’Aduram.

Tyra attrapa la main de sa « complice », découvrant son poignet rougit (il y aurait peut-être un hématome) pour la laisser la mener à un autre endroit. Après tout, malgré son sens de l’observation, elle n’était là que depuis très peu de temps et ne connaissait absolument pas la ville.

Tyra suivit donc Assielle jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans une ruelle déserte. Elle s’arrêta alors de marcher, obligeant sa guide à se faire de même.

« Je dois vous remercier, vous m’avez probablement évité des ennuis. Et je m’excuse pour votre argent, car sachez que j’avais déjà payé ces pommes. Mais il faut croire que quelque chose m’a échappé et je ne peux que constater encore une fois la stupidité et la brutalité si répandue chez les humains. »

Et oui, peut-être n’avait-elle pas remarqué, mais Tyra n’était pas vraiment humaine non plus, et ce disant, elle remit ses mèches derrière ses oreilles, transformant tout doute en évidence.

A présent qu’elles s’étaient éloignées de la foule, elles purent reprendre une marche plus tranquille côte à côte afin de continuer à discuter.

Tyra était observatrice et curieuse. Plusieurs questions lui vinrent à l’esprit, mais la première fut :

« J’ai cru entendre que vous étiez fille d’herboriste ? C’est une coïncidence, je… enfin je m’y connais en la matière, et je serais curieuse et ravie de partager mes connaissances sur les plantes avec quelqu’un de spécialisé dans le domaine. Au fait, jusqu’où marchons nous ? »

Ce n’est pas comme si les gens n’y connaissaient rien habituellement, mais Tyra avait malheureusement constaté qu’en dehors des remèdes dits « de grand-mères » ou « de bonne-femme », la plupart des humains qu’elle avait rencontrés jusqu’à présent n’étaient pas très compétent en matière de plantes, se contentant d’un strict minimum. Il fallait dire que contrairement aux autres, elle avait, jusqu’à très récemment, passé sa vie à aider sa mère guérisseuse et à écouter son père, simple cueilleur et forestier autoproclamé (pour ne pas dire ancien apprenti druide banni des siens). Bref, tout ça pour dire que c’était là son meilleur sujet de conversation…
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeMar 2 Aoû 2011 - 18:47

Assielle aimait et n'aimait pas la foule. Elle aimait s'y glisser lorsqu'elle pouvait passer inaperçue, elle détestait se faire remarquer. Mais quoiqu'il puisse se passer, elle ne parvenait jamais à contrôler ses pulsions stupides qui consistaient à aider les autres. Pourquoi risquait-elle ainsi le peu de choses qu'elle avait pour venir en aider à de parfaits étrangers ? D'ailleurs, rares étaient ceux lui en en étaient reconnaissant. Cependant, Assielle préférait se dire que sa nature profonde n'était pas aussi mauvaise que semblait le vouloir les humains. Elle se plaisait à murmurer, en se regardant droit dans les yeux devant son miroir, qu'elle n'était pas comme eux. Certes, elle n'était pas physiquement semblable, mais elle espérait également être différente par le comportement. La jeune fille était toujours tiraillée. Lorsqu'elle réfléchissait calmement, elle pouvait devenir la plus vile des compagnes de voyage, prête à voler celui qui dormait à ses côtés pour son propre intérêt. Lorsque, au contraire, elle laissait parler son instinct, elle devenait un véritable chevalier servant, protégeant la veuve et l'orphelin. C'étaient ces deux personnalités diamétralement opposées qui s'affrontaient régulièrement dans l'esprit d'Assielle.

Elle avait eu de la chance sur un point, lors de son intervention : la fillette qu'elle avait aidé était une demi également. Une demie du meilleure ascendance, mais demie quand même. Lorsqu'Assielle lui parla des pommes volés et la questionna un peu, la fillette se contenta de lancer une onomatopée. La demoiselle ignorait comment interpréter ce genre de réponse, mais peut-être l'ambiance n'aidait-elle pas à un dialogue plus profond. Les deux jeunes filles s'éloignèrent alors de la foule, retrouvant un endroit calme dans une rue déserte pour pouvoir discuter à leur aise. La petite fille s'arrêta brusquement de marcher, obligeant Assielle à faire de même. L'aventurière n'avait pas tellement le choix, et puis parler ici ou ailleurs l'importait peu, même si elle préférait éviter de trop traîner dans les ruelles sombres. Elle gardait son épée près d'elle, prête à réagir en cas d'agression. Dans ce genre de rues, mieux valait se montrer prudente. En particulier pour deux jeunes filles.

La petite fille remercia Assielle pour son intervention et Assielle inclina la tête, acceptant ses remerciements mais préférant ne pas ajouter de commentaires. Qu'aurait-elle pu dire, de toute façon ? Que si elle y avait réfléchi elle l'aurait laissé se débrouiller ? Mieux valait garder une bonne image aux yeux de son interlocutrice. La fillette poursuivit en expliquant qu'elle n'avait jamais volé les fruits, qu'elle les avait payé. Etrange. Les marchands de Diantra étaient certes très proches de leur argent, mais la plupart restaient honnêtes et faire un tel vacarme pour une pièce, sans raison, n'avait aucun sens. Peut-être n'avait-il tout simplement jamais reçu la pièce. A la dernière remarque de la petite sur la stupidité et la brutalité humaine, Assielle eut un petit sourire amer. Elle ne le savait que trop bien ! Elle n'avait pas l'apparence d'une personne à qui les humains montraient leurs meilleurs côtés, malheureusement.

La demoiselle poursuivit en parlant alors du métier d'herboriste, changeant radicalement de sujet de conversation. Assielle écarquilla les yeux, surprise. Elle ne pensait pas vraiment parler d'herbes ! Elle avait tenu la boutique de sa mère pendant une année, le temps que cette dernière se rétablisse de la mort de son compagnon, mais Assielle n'en faisait pas sa passion. En revanche, la petite demoiselle semblait y porter un vif intérêt.

- Et bien, demoiselle, nous marcherons jusqu'où tu voudras ! Je dois retourner au marché tout à l'heure, il me faut une cape pour mon voyage. Mais rentrer chez moi maintenant n'est pas envisageable, car je viens d'ores et déjà de faire mes adieux à ma mère. Je m'apprête à quitter la ville, pour tout te dire.

Assielle marqua un temps d'arrêt. La ruelle se rétrécissait à vue d'œil et s'assombrissait par la même occasion. Voilà qui devenait dangereux…

- Avant de parler d'herbes, je souhaiterais tout de même te poser quelques questions. Comment je dois t'appeler, petite demoiselle ? Tu ne sembles pas de la ville, es-tu venue toute seule ? Et si oui, n'est-ce pas un peu trop dangereux pour toi ? Ne te vexe pas si mes questions te paraissent grossières bien sûr, je ne laisse pas entendre que tu ne sais pas te défendre. Mais il est rare de voir un enfant voyager seul, de nos jours… Les routes sont loin d'être sûres.

Assielle eut un sourire et attendit les réponses de la fillette. Elle jeta un coup d'œil sur la ruelle. Il leur faudrait encore un moment avant qu'elles n'en sortent. Qui sait ce qu'il pourrait arriver entre-temps ?
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 14:44

Dans cette ruelle déserte, elles étaient tranquilles pour discuter. Tyra apprit qu’Assielle était en partance pour un voyage, probablement long d’ailleurs si elle avait fait les adieux à sa mère. Dommage : encore une personne sympathique qu’elle ne révérait probablement jamais. La jeune femme marqua une pause pour réfléchir avant de se mettre à lui poser tout un tas de questions. Ah oui, c’est vrai qu’elle ne s’était même pas présentée, bien quant dit tout haut son prénom auparavant, il n’était pas certain qu’elle l’ait entendu, et puis ce n’était pas très courtois de sa part. A force de vivre seule elle en avait oublié les bonnes manières.

« Je m’appelle Tyra… Non, je ne suis pas de la ville, je viens juste d’arriver. Je sais que les routes sont dangereuses et je n’ai bien sûr pas voyagé seule depuis Aduram. J’ai toujours rejoint d’autres voyageurs ou caravanes et je n’ai heureusement eu aucun problème pour arriver jusqu’ici, j’en suis d’ailleurs la première surprise. Les villages et les villes me paraissent des endroits bien plus dangereux car c’est là que les gens se rassemblent.

Les deux sangs-mêlés continuaient d’avancer et la ruelle rétrécissait. Où débouchait-elle ? Apparemment sur une petite cour au milieu du pâté de maisons. Quelqu’un arrivait en contresens, le visage caché par une vieille cape à capuche, quelque chose de très courant mais de suspect dans une ruelle sombre.

« Retournons au marché si vous voulez, mais j’aimerai mieux éviter d’y pénétrer par le même chemin, je ne veux pas recroiser cet énergumène. »

L’individu qui arrivait à contresens marchait d’un pas assuré, la tête baissée, et déjà arrivé près des jeune femmes ne sembla ni vouloir ralentir ni même tenter de les esquiver. D’ailleurs, il accélérait…Qu’est-ce qu’il voulait encore celui-là ? Il leur fonçait littéralement dessus. Avec la ruelle étroite, il avait toutes les chances de les bousculer. Tyra le remarqua sans comprendre. Etait-ce un voleur ? Elle n’avait pas l’expérience de la ville pour le savoir, mais elle n’aimait pas ce comportement.

* Regarde…* «…Où tu vas ! »

Tyra s’écarta du côté opposé à celui où Assielle fit de même pour éviter que l’individu ne leur rentre dedans sans être certaine de ne pas être bousculée quand même, mais, avec une mauvaise intention inhabituelle, laissa trainer son pied en travers… Une confusion dans ses pensées mais peut-être pas si inutile que ça car l’homme trébucha après l’avoir volontairement poussée contre le mur d’un coup d’épaule. Pas très doué en besogne, l’individu n’avait pas réussi à couper la lanière de cuir qui tenait la besace de Tyra en bandoulière mais avait abîmé le tissu sous-jacent. De son autre main, il avait tenté quelque chose sur Assielle mais quoi ? Avait-il réussi ? En tout cas il se reprit rapidement de sa perte d’équilibre et se retourna pour les insulter, tout en cachant quelque chose sous sa cape et dans son dos :

« Non mais vous pourriez au moins... !! »

Mais il avait dû remarquer un détail dans leur attitude qui le coupa dans son élan. Peut-être était-ce l’épée que portait Assielle ? En tout cas, il se retourna brusquement afin de prendre la fuite en courant…
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 19:40

Assielle marchait à travers la rue sombre, en compagnie de la petite demoiselle dont elle ignorait encore le nom. Curieuse d'élucider ce mystère, elle avait posé à son interlocutrice cette question parmi tant d'autres. La demie se présenta. Ainsi, elle s'appelait Tyra ! Un nom étrange pour les humains, mais qu'à cela ne tienne : elle n'était pas humaine ! Elle poursuivit en déclarant que, si les routes étaient dangereuses, elle avait prit l'initiative de voyager avec d'autres voyageurs et des caravanes. L'idée n'était pas mauvaise, mais Assielle n'était pas très enthousiaste à l'idée de partager son voyage. Elle ne faisait plus confiance aux gens. Le commentaire de Tyra sur la dangerosité des villes la fit rire.

- Oui, même si je ne connais encore que les rues de Diantra, je reconnais que ce n'est pas le lieu le plus sûr.

Une silhouette apparut dans la ruelle et Assielle se crispa. Voilà, c'était parfaitement ce qu'elle redoutait ! La silhouette marchait vite et cachait son visage derrière une cape. Pour Assielle, il n'y avait aucun doute : il s'agissait d'un voleur ! Tyra semblait l'avoir remarqué mais elle poursuivit la conversation, déclarant qu'elle était prête à retourner au marché, si elle ne recroisait pas le marchand furibond. Assielle hocha la tête sans la regarder, fixant l'inconnu de la ruelle qui avançait vers elles.

- Ne t'en fais pas, je n'ai pas non plus l'intention de retourner le saluer ! Je connais le marché comme ma poche, il sera aisé de l'éviter, ce grincheux.

Elle fixait toujours l'individu, la main sur le pommeau de son épée. Il fonçait vers elles, sans vouloir ralentir. Au moins, il ne semblait pas décidé à s'arrêter pour leur soutirer de l'argent… voire pire ! C'était une bonne chose, en apparence. Mais d'un geste discret, elle mit hors de portée de toute main habile sa petite bourse, n'ayant pas le temps de cacher ses potions. L'individu les obligea à s'écarter, Assielle se retrouvant séparé de Tyra pendant quelques instants. Soudain, sans raison apparente, l'inconnu trébucha mais rétablit vite son équilibre. Assielle vit alors qu'il avait poussé Tyra contre le mur et que la demie regardait son sac un peu abîmé par la lame d'un couteau. Assielle, méfiante, baissa les yeux et vit que sa potion de soin avait disparu. Quelle vermine ! Ces potions coûtaient une fortune ! Furieuse, elle tira son épée. Peu lui importait que les gardes la surprennent et la prennent pour une voleuse ! Elle voulait récupérer son bien !

L'homme se redressa et se tourna vers les jeunes filles pour les insulter. Il était tout de même culotté ce voleur ! Comment osait-il ? Mais il cachait quelque chose et Assielle comprit rapidement quoi. Il s'interrompit à la vue de l'épée de la demoiselle, en apparence, et voulut prendre la fuite. Assielle ne lui en laissa pas le temps. Se précipitant sur lui avec rapidité, elle le plaqua au sol et la lutte fut très brève avant qu'elle ne parvienne à récupérer sa potion. Heureusement, la fiole n'était pas brisée. Un vrai miracle !

- Comment osez-vous ? Sale voleur ! Et en plus il nous insulte ! Non mais pour qui tu te prends, sale humain dégénéré ?

Le voleur, plus ou moins neutralisé, criait pour s'enfuir. C'est lorsqu'elle entendit un toussotement qu'Assielle comprit que ce n'était pas son épée qui avait fait peur au voleur… Derrière elle, à côté de Tyra, se trouvaient deux gardes qui observaient la scène d'un œil suspicieux. Assielle maugréa. Personne ne la croirait ! Le mieux à faire était de laisser fuir le voleur et de s'excuser. S'asseoir sur sa fierté lui était difficile…

- Messieurs les gardes ! salua Assielle, en se relevant.

Le voleur se releva et fit à nouveau mine de s'enfuir. Les gardes, se méprenant visiblement sur la scène, ne semblaient pas prêts à faire le moindre geste. La situation n'était pas à leur avantage. Comment allaient-elles s'en sortir ? Quoique, apparemment, Tyra n'était pas menacée. Cette fois, c'était sans doute à elle de l'aider à se tirer d'affaire… Du moins, si les gardes acceptaient de croire une enfant !

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Tyra Dalwéria
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 12:24

Effectivement, deux gardes étaient arrivés dans la ruelle à la suite du voleur. Ils n’avaient probablement pas vu toute la scène mais ils se tenaient déjà là, à côté de Tyra, observant Assielle menacer le suspect avec son épée. L’un pointa sa lance sur elle pour l’obliger à cesser, tandis que l’autre, plus âgé vu la barbe et les rides qu’il portait, bloquait le passage. Dans l’immédiat, Tyra ne pouvait qu’observer la suite des événements avant de pouvoir agir. Il fallait clarifier la situation.

« Messieurs les gardes ! »

« Madame, vous êtes suspecte, rangez immédiatement cette épée au fourreau ! Le port d’arme n’est que toléré à Diantra ! »

Le voleur, libéré de l’emprise d’Assielle, se précipita pour se relever. Les gardes ne réagirent pas jusqu’à ce que l’individu se précipite pour s’enfuir. Acte clairement suspect dans une telle situation, et qu’une victime n’aurait pas intérêt à faire en face des représentants de l’autorité.

« Halte là ! »

Mais le voleur se mit à courir précipitamment à peine debout.

« J’ai dit halte ! »

Le garde à la barbe n’hésita pas un instant et malgré l’étroitesse de la rue, parvint tout en évitant les autres, à lui envoyer sa lance, du côté opposé à la lame, en pleine tête, le faisant trébucher en avant. Il se précipita ensuite pour récupérer son arme, attraper le suspect par le col puis lui mettre de grosses menottes en bois qu'ilportait dans son dos. Celui-là avait l’air expérimenté, ce n’était pas qu’un simple soldat. Il entraîna ensuite sa victime vers le reste du groupe et le balança par terre à côté d’Assielle avant de le pointer à son tour avec son arme, bien qu’il soit encore à moitié assommé. Il y avait donc un garde de chaque côté de la ruelle à présent, toute fuite était impossible. Le premier observa un peu mieux la personne au bout de sa lame et remarqua quelque chose. Il reprit une position plus neutre, releva sa lance et se racla la gorge l’air gêné, avant de déclarer :

« Excusez-moi madame, nous sommes les sergents Gustav et Narnil de la garde de Diantra, chargée de faire respecter la loi du Roi qui s’applique à toute personne dans cette ville… même aux Elfes qu’ils soient résidents ou de passage. Nous vous avons surpris en flagrant délit de menace avec une arme et vous allez devoir vous amender de votre attitude, vous comprenez ? Et cette jeune personne, est-ce votre fille ? »

Apparemment il y avait un autre genre de méprise. Certes la ruelle était un peu sombre mais il était fort à parier qu’ils n’avaient jamais vu de Drows (en toute logique), et devaient donc penser qu’une telle beauté aux oreilles pointues (en tout cas ceux de la jeune fille se voyaient clairement) était une engeance d’Elfe.

Tyra réagit rapidement, sentant le besoin d’éclaircir un peu la situation :

« Monsieur, cet homme nous a violemment bousculé et agressé avec une lame alors que nous venions du marché ! On a juste voulu se défendre !

« Voyez-vous ça ?! Ne t’inquiète pas jeune fille, nous arrêtons cet homme pour délit de fuite de toute façon, il répondra lui aussi de ses actes après un petit tour en cellule quand nous l’aurons fouillé de fond en comble ! »

« Quant à vous, madame, nous allons être cléments : nous vous laissons partir en vous confisquant votre épée, à moins bien sûr que vous ne puissiez payez une amende de 50 pièces d’argent en dédommagement de votre attitude. Et je vous demanderais aussi votre nom pour mon rapport, et celui de votre fille aussi. »


Que dire, que faire ? C’était cher payé pour de la légitime défense, mais Tyra ne connaissait pas ces histories de « loi ». Pourquoi fallait-il acheter son bon droit ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Tout ça c’était du vol ! 50 pièces d’argent ? Cela semblait être une fortune pour Tyra. Et puis ça commençait franchement à l’énerver, à force.

* Petite fille. Jeune fille… Tout le monde me prend pour une gamine ! Ca m’énerve ! Une gamine ! Une gamine ! Ah oui ? Et bien soit ! *

Tyra ne se souvenait pas avoir jamais été ainsi mais elle avait observé nombre de ces « gamins » dans les villages : toujours à courir, brailler, pleurer, mentir pour des bêtises et se jeter dans les jupes de leurs mères apeurés pour un rien. Elle plongea sa main dans son sac à la recherche d’une huile essentielle quelconque et fourra ses doigts imbibés sous ses paupières, se frottant les yeux comme un enfant. Irrités, ceux-ci devinrent immédiatement rouges et libérèrent de belles larmes. Même si c’était fictif, combien de temps cela faisait-il qu’elle n’avait pas pleuré ? Elle ne s’en souvenait même plus… Elle n’avait même pas pleuré la disparition tragique de ses parents, tellement elle avait été choquée. Maintenant elle pleurait enfin, pas de tristesse, mais de colère, et non feinte celle-ci. Elle s’agrippa soudain à la taille d’Assielle et se mit alors à crier :

« Aaaah ! Méchants ! Méchants, méchants ! Laissez ma maman tranquille ! Elle n’a rien fait ! Elle n’a fait que me protéger de ce vilain ! Laissez ma maman ou je crie très fort ! »

Son regard sévère et déstabilisant, en plus d’être imbibé de larmes brûlantes, s’abattit sur le jeune sergent qui la toisait de haut.

* Tyra mais qu’est-ce que t’es en train de faire ? *

Et oui, ça ne lui ressemblait absolument pas ! De plus, ça risquait d’apporter plus de confusion voire d’aggraver la situation…
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Assielle Revane
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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 19:02

Assielle se trouvait dans une situation très délicate. Elle qui n'était déjà pas très appréciée, la voilà qui tombait nez à nez avec des gardes, dans une position agressive. Rien de telle qu'une apparente demi-drow, menaçant une personne de son épée, pour attirer les mauvais regards ! Elle salua les gardes, qui répondirent par des menaces. Comment ça les épées n'étaient pas autorisée à Diantra ? Depuis quand ? Cela avait dû changer car, à son souvenir, une seule ville sur Miradelphia imposait de déposer les armes avant d'entrer, et cette ville n'était autre que Lante. C'était visiblement deux gardes qui s'imaginaient pouvoir impressionner une jeune fille vulnérable accompagnée d'une fillette…

Le voleur libéré voulut prendre la fuite, mais les gardes réagir et l'empêchèrent de fuir d'un bon coup de garde de lance dans la tête. Assielle eut un sourire un peu triomphant : au moins il ne s'était pas enfui ! Le seule problème était qu'à présent les deux gardes cernaient la ruelle. La jeune fille se sentait mal à l'aise, même si elle n'avait rien à se reprocher. Elle était demi-drow d'apparence. C'était la seule chose que les gardes risquaient de retenir. Assielle était une fille des rues de Diantra, elle les avait déjà vu de loin, ces deux là, mais jamais elle ne les avait approché. C'était trop risqué pour elle ! Ainsi, ils se nommaient Gustav et Narnil, et ils voulaient lui faire payer une amende… C'était scandaleux ! Véritablement scandaleux ! Pourquoi paierait-elle une amende ? Juste parce-qu'elle s'était défendue ? C'était une pure injustice ! Mais la dernière question la fit frissonner de fureur. Sa… FILLE ?

*Moi ? Maman à dix-huit ans ? Elle paraît en avoir onze ! Non mais ils sont tombés sur la tête pour imaginer des trucs pareils ! Encore ma sœur, ça pourrait passer, et moi je serais prise pour une hybride… Mais ma FILLE ?*

Assielle fulminait. Quel coup de vieux pour elle ! D'accord, elle avait les cheveux blancs… Mais elle ne semblait tout de même pas avoir la trentaine ! Ils étaient vraiment aveugles et stupides ces deux-là, ce n'était pas possible autrement ! Assielle bouillait, mais elle contint sa colère, réfléchissait à une solution. Les affronter ne serait vraiment pas bien vu et elle n'était pas sûre que ses coups de débutante la fasse gagner contre deux soldats expérimentés. Heureusement, Tyra prit la parole, laissant à la fois le temps à Assielle de se calmer, mais aussi de réfléchir.

La petite fille raconta ce qu'il s'était passé et, fait surprenant, les gardes la crurent. Elle n'eut même pas à montrer le sac à moitié découpé. C'était une bonne chose, au final. Assielle ressentait pleinement la différence entre demi-elfe et demi-drow. Elle en était un peu dégoutée, mais que pouvait-elle y faire ? Le garde s'adressa à nouveau à Assielle et cette dernière pâlit. Comment ça, 50 pièces d'argent ? C'était une blague ? Et il remettait ça considérant Tyra comme étant sa fille… Assielle se sentait prête à exploser de colère et elle risquait de tirer son épée contre les gardes. Il ne fallait pas trop marcher sur sa fierté, la jeune fille avait de petites limites…

Soudain, contre toute attente, Tyra se mise à pleurer à chaudes larmes, s'agrippant à Assielle en les traitant de méchants, comme si elle avait quatre ans… Et elle l'appela "maman". Au moins, elle jouait le jeu des deux imbéciles… Mais une fois de plus, elle trouvait ça vexant. Elle n'avait plus les moyens de démentir, à présent. Et mentir aux gardes n'était vraiment pas quelque chose de "bien considéré". Assielle ravala une fois de plus sa fierté et décida de jouer le jeu. Elle n'avait pas vraiment de meilleure solution. Se penchant vers Tyra, elle la regarda avec compassion et lui tendit un petit mouchoir.

- Allons allons, ma chérie ! Je sais, c'est injuste. C'est lui qui nous a attaqué et en plus il a abîmé son beau sac. Mais il faut écouter ce que disent les messieurs, sinon ils vont nous emmener. C'est dommage, cet argent devait servir à payer son cadeau d'anniversaire pour demain… Nous sommes déjà si pauvres…

Assielle essayait au maximum de paraître crédible. Pour la pauvreté, elle n'avait pas à jouer la comédie. Elle était réellement pauvre et ne possédait pas une telle fortune sur elle, loin de là. Quant à leur laisser son épée… C'était absolument hors de question ! Voyant que les gardes commençaient visiblement à fondre sous les larmes de Tyra, attendris et coupables, Assielle voulut renchérir. Elle se leva et fouilla dans sa bourse, n'en tirant qu'une maigre pièce d'argent. Elle la tendit aux gardes en soupirant.

- Je suis navrée messieurs, je n'ai rien de plus sur moi. Si vous me permettez, laissez moi un peu de temps pour rassembler plus d'argent. Il me faudra emprunter à des connaissances…

L'un des gardes soupira et secoua la tête devant la main qui tendait la pièce.

- Allez c'est bon, allez-vous-en ! Mais que cela vous serve d'avertissement !

Assielle les remercia, en les regardant s'éloigner, puis elle rangea la pièce et inspira profondément.

- Et bien… Ai-je vraiment l'air si vieille que ça ? Ils ont vraiment été extrêmement vexants, ces messieurs ! Mais on s'en tire bien. Bravo pour tes talents de comédienne, Tyra ! Pratique de savoir pleurer sur commande !

Assielle eut un petit rire, puis elle reprit sa marche pour enfin sortir de la ruelle. Finalement, elle allait sans doute repousser son voyage au lendemain. Elle n'était plus vraiment d'humeur à retourner au marché faire des emplettes… Elle trouva un banc public et s'y assit, invitant Tyra à faire de même.

- Et bien… Que d'émotions ! Je pense que j'irai au marché demain, finalement. Tu voulais parler d'herbes et de plantes ? Tu es donc herboriste toi-même ?

La jeune fille se disait que, si Tyra comptait rester un moment à Diantra, elle pourrait peut-être aider sa mère à gérer la boutique. Mais encore fallait-il que sa mère accepte, que Tyra accepte… Et ainsi de suite. Disons qu'elle envisageait juste la possibilité, pour le moment.

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MessageSujet: Re: Le marché : un lieu dangereux   Le marché : un lieu dangereux I_icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 13:09

Et oui, les gardes, pas très futés, n’étaient pas capable de faire la distinction entre une Elfe de pure souche et une demie, ou même une hybride, et encore moins une Drow, n’en ayant jamais vu de leur vie. Pour eux : tous les mêmes ! Et à leurs yeux, bien qu’ils sachent au moins que les Elfes restaient éternellement jeunes (et surtout beau !) d’apparence, Assielle pouvait avoir n’importe quel âge. Le fait que Tyra soit sa fille était une hypothèse très probable, surtout lorsque celle-ci se comporta soudainement comme telle et se mit même à pleurer.

« Oh non, Narmil, regarde, t’as fait pleurer la gamine ! »

Assielle entra à son tour dans le jeu et tenta de se faire prendre en pitié par les deux gardes. Apparemment cela fonctionna ! Le plus jeune, celui qui avait l’air quelque peu séduit par la beauté d’Assielle, détourna les yeux de ce spectacle gênant en se grattant la tête. L’autre déclara à sa place :

« Allez c'est bon, allez-vous-en ! Mais que cela vous serve d'avertissement ! »

Le barbu, plutôt costaud en réalité, posa sa lance sur le mur. Il hissa ensuite avec force sur son épaule, le voleur encore assommé avec un « Oh hisse ! » caractéristique, accompagné par quelques craquements d’articulations d’origine indéterminée, puis d’une grimace. L’autre récupéra l’arme de son collègue et lui emboita le pas dans la ruelle. Ils n’avaient pas trop l’air déçu car ils avaient au moins fait une arrestation, donc ils toucheraient peut-être une prime de zèle, qui sait ?

D’un ton frustré, Assielle déclara alors :

« Et bien… Ai-je vraiment l'air si vieille que ça ? Ils ont vraiment été extrêmement vexants, ces messieurs ! Mais on s'en tire bien. Bravo pour tes talents de comédienne, Tyra ! Pratique de savoir pleurer sur commande ! »

Et Tyra lui répondit en reniflant, s’obligeant à fermer les yeux :

« Ce n’est pas sur commande : j’ai mis des essences dans mes yeux et ça me brûle atrocement, il faut absolument que je les rince ! »

La ruelle débouchait sur une toute petite place avec un gros arbre en son centre et un banc de pierre à côté. Assielle s’y assit et invita Tyra à faire de même. La jeune fille ne se fit pas prier, elle avait eu du mal à faire les quelques mètres sans repères qui séparaient les murs de la ruelle et le banc. Elle sortit de son sac une vieille étoffe puis utilisa sa gourde d’eau infusée de tarnisia pour se rincer les yeux. Quelle drôle d’idée, tout de même, elle avait eu !

Le tissu humide appuyé et refroidit posé sur ses yeux, Tyra répondit à la question d’Assielle :

« Oui, itinérante jusqu’à maintenant. J’ai rejoint une grande ville afin de m’établir pour l’hiver, car les ressources sont très limitées en cette période. On m’a conseillé de poursuivre ma route jusqu’à Diantra car j’avais, parait-il, plus de chance de trouver un emploi, alors comme je n’étais pas à quelques jours près de voyage… »

« Itinérante » C’était la vérité, mais cela supposait une raison particulière pour son « jeune » âge, sauf que Tyra n’avait fourni aucun indice.
Le tissu imbibé avait presque gelé. Le froid appliqué sur ses yeux fut douloureux mais efficace, il contracta les vaisseaux dilatés et agit de concert avec la tarnisia pour apaiser l’irritation. Tyra l’enleva ensuite de ses yeux et les rouvrit pour faire travailler ses paupières. Ce serait vite passé… Sans faire attention, elle avait usée d’une magie discrète pour refroidir son tissu. Il y avait peu de chances qu’Assielle ne l’est remarqué, à moins que… Mais Tyra ne s’en soucia gère et ajouta :

« En parlant de voyage : je ne sais ou vous comptez vous rendre mais n’est-ce pas imprudent de partir l’hiver ? »
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