Métier : Obok Senger d'Thalack Classe d'arme : Corps à corps : Une Epée à une main et une dague / A distance : Une arbalète
Équipement : La drow, vivant tout le temps dans la chaleur du volcan du Puy d'Elda, elle évite de porter des équipements qui lui collent trop au corps et qui lui tiendrait chaud. Elle ne porte pas de pantalons, seulement un triangle de tissus dont la pointe arrive à la hauteur du genou. Mais cela n'est pas provoquant, car ses bottes lui arrivent jusqu'à la moitié de la cuisse. Elle porte une tunique en cuir avec un plastron doré pour lui protéger le torse. Elle a un baudrier en dessous de son plastron, qui lui permet d'accrocher son épée et sa dague. Elle porte aussi des jambières et des brassières pour se protéger un minimum et enfin, elle a une pochette accrochée à sa cuisse droite pour y mettre de fines lancettes empoisonnées ou somnolentes. En temps de guerre, Isuniel porte un équipement tout en acier doré : un heaume qui couvre tout son visage, une sorte de justaucorps en acier, des brassières, des jambières, une tunique en cuir sous tout cet attirail. Mais elle conserve toujours ses bottes et ses armes sont toujours les mêmes.
Description physique : D'un point de vue général, Isuniel est grande et fine, ce qui ne correspond pas totalement aux critères des elfes noirs. Mais elle se rattrape par une musculature importante, qu'elle doit à des siècles d'entraînements intensifs. Elle n'a pas beaucoup de formes, mise à part une poitrine assez généreuse. Sur tout le corps, elle a de nombreuses cicatrices, mais son visage a été épargné, car elle portait toujours un heaume. Pour rentrer un peu plus dans les détails du personnage, Isuniel a le teint grisâtre comme de la cendre fraîche, ses cheveux sont blancs et longs, mais elle les attache tout le temps en une haute queue de cheval pour ne pas qu'ils la gênent. Elle a un nez long et fin qui débouche sur des lèvres menues et violâtres. Elle s'est fait tatouer une sorte d'éclair sur les extrémités de son oeil gauche, pour symboliser son statut de guerrière et pour ajouter un peu plus de « charisme » à ses traits qu'elle juge trop fins, comme ceux des elfes sylvains. Les yeux de l'elfe noire sont très particuliers. Suite à une maladie orpheline qui attaquait la cornée de l'oeil, ses yeux se teintèrent d'un jaune très lumineux. Ceux qui ne la connaissent pas, croient alors souvent qu'elle est aveugle, ce qui n'est pas le cas. Pour finir, quand elle n'est pas en temps de guerre, elle aime se munir de quelques accessoires « féminins », comme une tiare de fins maillons, une pince de diamants et d'or pour retenir ses cheveux en queue de cheval et des boucles d'oreilles de valeur.
Description mentale : Ne vous fiez pas à son air calme, car c'est une vraie furie qui se tient devant vous. C'est une véritable acharnée et lorsqu'elle a un but, elle persiste jusqu'à l'atteindre. Évidemment, elle n'est pas idiote, elle sait que pour atteindre un but il faut des moyens. Et c'est connu chez les elfes noirs : tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins ! Ce qui pourrait la démarquer des autres drows, c'est qu'elle n'a pas d'orgueil exacerbé. Au contraire pour elle, la fierté c'est savoir resté humble et modeste, car l'orgueil fausse le jugement et c'est à cause de cela qu'on sous-estime ses adversaires et qu'on se fait poignarder au moment où on s'y attend le moins : le moment où l'on se vante. Mais sans ça, elle a aussi un caractère malveillant et sournois. Mais pas belliqueux, car elle fait tout dans la subtilité. Sa « diplomatie » et sa politesse cache en fait les complots les plus immondes. Elle sait flatter ceux qui serviront son intérêt, mais écraser ceux qui lui feront obstacle : de toutes les manières possibles, en essayant de ne pas se salir les mains, comme le veut la tradition familiale ! Isuniel est aussi très paranoïaque, après tout ce qu'elle a vécu. Ainsi, elle accorde très difficilement sa confiance et n'accordera sa « loyauté » qu'à ceux qu'elle craindra. Aux plus puissants qu'elle, en somme. Bien qu'elle soit paranoïaque, elle ne le montrera jamais, en raison de son sang froid à toute épreuve. Cela est sûrement dû à toutes les batailles qu'elle a menées...
Histoire :
I- Son enfance
La famille Wirajar revêtait bien des mystères. Famille noble et distinguée, elle fut longtemps réputée pour ses complots en tout genre : meurtre, arnaque et autres crimes qui ne furent jamais reconnus par la famille, car il n'y eut jamais assez de preuves pour les dénoncer comme coupables. Parmi toute cette malveillance et cette sournoiserie, fut élevée dans les normes une petite elfe noire à l'avenir prometteur : IsunielWirajar. Elle naquit la 456ème année du dixième cycle, en tant que fille légitime de Girefor'd Wirajar, qui était un orfèvre réputé et très demandé dans tout le puy d'Elda. Sa mère quant à elle était grande prêtresse de Leetha avant d'être assassinée la 513 ème année par son propre mari, car elle lui faisait des infidélités. Mais la fraternité et l'amour étaient des qualités qui faisaient défaut dans la famille, c'est pour cette raison que Isuniel ne fut jamais affectée d'apprendre que son père avait tué sa mère. Jusqu'à sa majorité, elle resta au Puy d'Elda à enrichir ses connaissances, car elle avait aussi soif de savoir : elle apprit les moeurs et les coutumes des autres races, ainsi que leurs politiques. Ces études, bien que mal vues par ses semblables, lui valurent une impressionnante culture et ouverture d'esprit. Pendant son enfance, elle fut atteinte d'une maladie rare qui attaquait la cornée de l’œil. Le moindre rayon de soleil lui brûlait les yeux et elle fut aveugle pendant une année entière. Mais avec tous les soins compétents de son père plus que fortuné, elle put s'en sortir sans aucune conséquence importante sur sa vue. Néanmoins, ses yeux prirent la couleur du liquide fluorescent qu'on lui appliquait régulièrement sur les yeux.
II- Son entrée à l'armée et sa montée en grade :
Dès ses quatre-vingt-dix ans, son père la plaça directement dans l'armée des elfes noirs, y voyant déjà un avenir prometteur pour sa fille. Elle commença donc tout en bas de l'échelle en tant que sargtlin. C'est à ce moment-là qu'elle se fit beaucoup d'alliés. Elle prônait la solidarité et non l'adversité avec ses frères. Elle avait déjà une carrure de dirigeante, car elle réglait souvent les conflits qu'ils y avaient et cherchait toujours à renforcer les liens. Évidemment, ce n'était qu'une façade, car elle faisait aussi quelques complots, mais elle s'arrangeait toujours pour que personne ne soit au courant. C'est donc grâce à toutes ces qualités qu'elle put rapidement rejoindre les Ur'thalrss. Ainsi, à trois cents quarante-neuf ans, elle participa au siège contre Nitésis en tant que cavalière. Elle s'occupait, avec les autres chevaliers, de barrer tous les chemins de la ville et d'abattre ceux qui tentaient de s'échapper de la ville. Elle rentra au Puy d'Elda avec l'armée victorieuse et glorieuse. Son cheval avait les étoffes de sa famille, pour lui apporter toujours un peu plus de réputation et Isuniel défilait fièrement avec sa monture dans les rangs du premier Ost, avec ses autres camarades cavaliers. Elle s'était démarquée comme l'une des meilleures combattantes de son élite. Galopant à la poursuite d'un ennemi, elle leur tirait habilement dessus avec son arbalète. L'elfe noire ne ratait quasiment jamais sa cible. Elle avait même organisé des embuscades plutôt distrayantes. Bien qu'elle se démarquât dans ce blocus, elle resta bien encore deux siècles à servir avec dévouement le Obok Senger d'Thalack, en tant que cavalière.
Quelques années avant le siège d'Ellyrion, Isuniel fut enfin nommée Streaa Jabuk, s'étant démarquée par son acharnement au combat et à ses prouesses à l'entraînement. Elle fit un grand pas en avant vers son ultime but, qu'elle visait depuis son entrée dans l'armée : l'Obok Senger d'Thalack. Un grade autant respecté que craint, la place la plus convoitée et la plus puissante après le Karliik Gleen. En sortant du lot des cavaliers, elle se rapprochait aussi des gens puissants, elle créa des relations importantes et qui lui furent profitables. Bien qu'elle convoitât la place de son supérieur, le prestigieux Tebirahc, elle le respectait et l'admirait profondément. Il avait un tel charisme, il imposait à n'importe où, où il allait et l'elfe noire était fière de marcher juste derrière lui, son casque sous le bras. Ce fut l'une des seules personnes à qui la drow donna toute sa confiance, sa loyauté et son dévouement. De plus, la famille Wirajnar avait aussi des relations avec les Prima Sanguis, des liens, des amitiés tissées qui dataient de plusieurs générations. Et, quel plus grand honneur que de le voir dans le feu de l'action, face à de vrais ennemis ? Elle eut l'occasion, l'opportunité même, de voir ce puissant guerrier à l'oeuvre, sur sa majestueuse et destructrice wyvern. Les ennemis se faisaient écraser et la victoire des elfes noirs étaient sans appel. En à peine un jour, Ellyrion n'existait plus, les drowsl'avaient complètement assiégée, grâce à la coopération du Premier, Troisième, Quatrième et Cinquième Ost. Les ennemis n'avaient même pas eu le temps d'attaquer qu'ils étaient déjà tous à terre, agonisants ou morts.
III- Une déception qui changea tout :
En revenant au Puy d'Elda, l'ambiance aurait pu être festive et victorieuse. Mais tout le premier Ost avait appris le tragiqueévénement, la disparition de leur Général. Celui qui leur avait tout appris, qui les avait félicités comme réprimandés. Isuniel était dans la caserne avec son unité, toujours à célébrer leur victoire avec ses camarades de guerre. Ils avaient festoyé toute la nuit. Ils riaient, montraient les trésors qu'ils avaient pillés, se racontaient leurs aventures pour revivre leurs moments les plus palpitants, certains imitaient même ce qu'ils avaient fait pour terrasser un de ces frêles elfes. L'alcool avait bien coulé cette nuit là, mais les drows tenaient facilement. Malgré tous ces faux-semblants de bonne humeur, le coeur des soldats n'y étaient pas. La streaa jabuk, qui d'habitude aimait festoyer, restait avachie dans son fauteuil à observer ses hommes, d'un air las et presque découragé. Comment un si grand guerrier avait-il pu succomber à une bataille aussi facile que celle d'Ellyrion ? Ce souvenir la hantait. Elle avait relevé les yeux en entendant la voix de l'Obok Senger d'Thalack, qui terrifia tous les soldats du Premier Ost. Elle avait vu cette bête, cette redoutable bête, s'envoler avec son maître sur le dos .
Mais les affaires militaires devaient continuer et c'est avec son collègue, Miorway Istop'ha, qu'elle devait diriger le Premier Ost. La communication entre les deux streaa jabuk était très harmonieuse, voire même charnelle ! D'une main bienveillante comme de fer, Isuniel et Miorway entraînaient les hommes pour qu'ils ne se laissent jamais aller. Elle les encourageait à s'améliorer. Mais comment convaincre son unité alors qu'on est soi-même découragé ? Elle avait trouvé la solution. Mais cette solution éloigna indubitablement les deux streaa jabuk si proches autrefois. Elle ne vivait plus que pour son travail, elle abandonna toutes les activités auxquelles elle se livrait auparavant. Pour la mémoire de son Général disparu, elle travaillait dès qu'elle se levait et restait à la caserne nuit et jour. Le travail occupait son esprit et elle pouvait ainsi tenir.
Puis un jour, elle apprit le retour de son Général. Ou plutôt, de son ancien Général, car il était à présent le gardien d'Uriz. Son coeur s'emplissait de joie à l'idée de savoir que ce grand guerrier était revenu, qu'il n'était pas mort. Mais elle était aussi déçue de ne pas avoir pu le revoir. Le seul contact qu'elle put avoir avec lui, fut un messager qu'il adressa à tout le premier Ost, des félicitations pour la bataille d'Ellyrion. Ils ne vivaient plus du tout dans le même monde. Il n'était plus l'Obok Senger d'Thalack, il était désormais le Gardien d'Uriz. De plus, Isuniel n'avait jamais rien compris à la magie, c'était vraiment quelque chose qui n'était pas de son ressort. L'elfe noire était très sceptique à propos de la magie et des cultes, mais elle faisait semblant d'être une fervente croyante pour ne pas sortir du moule.
Cela faisait donc un mois que le retour du gardien d'Uriz avait été annoncé. Isuniel était dans l'arène avec ses soldats, à les entraîner. Lorsque tout à coup, un elfe noir, le chef de la garde personnelle du Gardien d'Uriz plus précisément, pénétra dans l'enceinte de la caserne. Ce fut une sorte d'illumination pour la drow, elle pensait avoir des nouvelles de cette légende du combat. Mais ce fut une toute autre nouvelle qu'on lui annonça : Brylyan Naerth venait d'être tué par Tebirahc. Elle écarquilla les yeux, n'en revenant pas que son ancien chef eut l'audace de tuer le Seigneur Sombre, sur son propre trône. On avait beau dire que c'était Uriz qui avait agi à travers lui, elle ne voulait pas croire à ses légendes, ses superstitions de paysans. Cet elfe noir avait des valeurs qu'elle respectait. Il était différent des elfes noirs, il ne voyait que par le mérite, il jugeait impartialement. C'était comme un rideau qui tombait fatalement et elle avait beau eu voir beaucoup de choses en cinq cents trente-cinq ans, elle reçut tout de même un choc. Peut-être était-ce son ancienne déception qui se ravivait en ressentiment. Mais sa loyauté tenait sur le socle du respect qu'elle avait pour lui et celui-ci venait de trahir ses propres valeurs, alors qu'en advenait-il du respect ? Elle se reprit rapidement, voulant toujours faire bonne figure devant ses hommes. Ils furent mis au courant que Tebirahc quittait le Puy d'Elda. Sans dire pourquoi ni où. Ce fut là aussi une déception pour l'elfe noire. Elle se trouvait était proche de lui. Depuis qu'elle était jeune, il l'avait encouragée et motivée dans sa carrière militaire et elle était tout de même un grade en dessous de lui et c'était la moindre des choses que de venir de sa propre personne dans la caserne pour faire ses adieux. Et elle se serait agenouillée humblement devant lui, avec tout le dévouement qu'elle avait pour lui et le désoeuvrement de son départ. Tous ces entraînements, ces combats menés ensemble, dans la solidarité, dans un même but : glorifier la race des elfes noirs, la race supérieure. Ces combats venaient de partir en fumée par un choix, un seul choix, qui pourtant faisait tout son poids. Le poids du changement brutal.
Mais ce n'est pas pour cela qu'elle abandonna, non. Elle avait passé tant de siècles à gravir petit à petit les échelons, qu'elle ne voulait pas baisser les bras pour cette déception. Elle obéit donc aux ordres du Gardien d'Uriz. Elle resta à l'écart de la bataille politique, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne s'y intéressait pas, ou même, qu'elle ne convoitait pas la place tant voulue par les autres puissances. Mais avant ça, il fallait déjà être l'Obok Senger d'Thalack. Car oui, la place était dorénavant vacante et la tension entre les deux streaa jabuk augmentaient. Il n'y avait plus de fraternité qui valait, juste des suspicions, des médisances et des complots secrets. Les années passèrent et les meilleurs amants devinrent les pires ennemis. Néanmoins, les entraînements avec les soldats en étaient d'autant plus efficaces, car ils se battaient tous avec rage, préférant plus ou moins un streaa jabuk. En plus de cela, les années écoulées marquaient encore plus le ressentiment de l'elfe noire, tandis que tous le glorifiait, elle broyait en silence sa haine, voire même, sa jalousie. Autrefois elle écoutait les récits de ses prouesses avec admiration et elle ne se lassait jamais de les ré-entendre, mais à présent, lorsqu'elle entendait les éloges de cet elfe noir disparu, elle s'obligeait à prendre un air enjoué et un sourire crispé avec quelques rires forcés. Mais en réalité, plus elle entendait ces histoires, plus sa haine se gonflait et la rendait aigrie.
IV- La dernière ligne droite :
Puis vint le jour fatidique, le jour du changement final. Isuniel était dès l'aube à la caserne. Elle avait convoqué tous les hommes du premier ost. Tous, sauf un : Miorway Istop'ha. Une fois que tous furent réunis, elle monta sur l'estrade et commença son discours : « Mes chers frères. J'ai combattu à vos côtés, j'ai vu vos prouesses et vous avez vu les miennes. Nous avons tous combattu ensemble les ennemis qui tentaient de faire obstacle à la supériorité de notre race. Pendant longtemps, nous avons été guidés par Tebirahc Zaurahel, mais il s'en alla après son acte, sur lequel je ne reviendrais pas, car je ne suis pas là pour parler du passé, mais de l'avenir. Après son départ, j'ai continué à vous porter avec la force de mes bras, au plus haut de vos performances. Je vous ai entraîné avec fermeté, mais aussi avec bienveillance, car je n'ai jamais oublié que sur le champ de bataille, nous étions tous égaux par notre force face à l'adversaire. Mais voilà, notre Ost a besoin de bien plus que de simples streaa jabuk. Le Puy d'Elda a besoin d'une personne de compétences pour mener les guerriers avec ordre et discipline, car c'est la clé du succès : l'organisation. Il y a besoin d'une personne forte et tenace pour protéger le trône des indignes, comme fut la volonté du Gardien d'Uriz. J'ai jugé avoir toutes ses qualités requises. J'ai su obéir pendant plus de cinq cents ans aux ordres de mes supérieurs, c'est pourquoi je sais que je saurais commander. J'ai combattu auprès des plus grands guerriers de notre temps et j'ai moi-même fait des prouesses que peu de personnes purent réaliser. Le poste du Général est vacant et cette lacune divise nos forces. C'est pour toutes ces raisons, que je m'auto-proclame, moi, Isuniel Wirajnar, Obok Senger du Premier Ost ! »
Les réactions ne se firent pas attendre. Isuniel fut acclamée et entièrement approuvée par tous les hommes de son unité, malgré quelques-uns récalcitrants, qui étaient toujours du côté de l'autre streaa jabuk. Ceux-ci, elle les avait repérés et elle les ferait tuer quand la nouvelle se serait « officialisée ». La légitimité de son poste était bien entendue mise en doute, car il n'y avait pas vraiment eu la cérémonie officielle qui la faisait devenir l'Obok Senger d'Thalack. Tandis que les soldats levaient leurs armes à la gloire de leur nouveau Général, les portes de la caserne s'ouvrirent soudainement, dans un bruit assourdissant et violent de colère. Pendant un instant, ce moment lui rappela le soir où le chef de la garde personnelle de Tebirahc était venue annoncer la funeste nouvelle. Mais cette fois-ci, c'était Miorway Istop'ha, qui s'était dépêché de venir en apprenant qu'il y avait un rassemblement dont il n'avait pas été mis au courant. Il était fou de rage de voir que cette traîtresse avait agi dans son dos. Dans un élan stupide de colère, il dégaina son épée, tandis que tous les hommes se reculèrent pour former un cercle, comme une arène pour les deux streaa jabuk, une arène où ils devraient inexorablement se confronter. Elle leva d'abord le menton et lui lança :
« Streaa Jabuk, rengaine cette arme et prosterne toi devant ton nouveau chef.
Les yeux révulsés, il lui répliqua :
-Jamais je ne m'agenouillerai devant une chienne comme toi ! Viens plutôt montrer les prouesses dont tu te vantes tant ! Je te provoque en duel, et c'est seulement ce duel qui prononcera qui de nous deux est digne de devenir l'Obok Senger du premier Ost ! Elle fit quelques pas, et dans un petit saut gracieux elle descendit de l'estrade en disant : -Qu'il en soit ainsi. »
Elle dégaina son épée, et commença un combat épique entre deux guerriers hors-paires. Oubliés les sourires charmants, les caresses et les étreintes sensuelles, il n'y avait plus que des grimaces de haine, des coups d'épées et des étranglements féroces. Il envoya un coup oblique vers l'épée de l'elfe noire pour la désarmer, mais celle-ci ce recula et frappa sur l'arme de l'elfe noir pendant qu'elle était prise dans l'élan de l'attaque. Pendant cette courte déstabilisation, elle en profita pour envoyer un coup ample et horizontal vers son torse, qu'il para brillamment. Mais à peine avait-il bloquer le coup vers le haut, que Isuniel était déjà abaissée pour lui faucher les jambes avec son épée. Il cria quand il sentit la lame trancher -superficiellement- ses deux mollets. Il envoya son pied sur la drow alors qu'elle était encore accroupie. Celle-ci failli tomber à la renverse, mais se rattrapa en se raccrochant au pied de son adversaire, qu'elle tira violemment vers elle avant de faire une roulade arrière et de se remettre sur ses pieds. Pour retrouver un équilibre rapidement, Miorway fit une sorte de grand écart, et envoya un coup en estoc vers le bassin de la drow. Mais elle put aisément le contourner, au vue de sa position, et lui envoya un coup dans les côtés. Il se jeta de côté afin d'esquiver l'attaque, et se roula. Mais il était à terre, le sol l'happait, comme si sa défaite était inévitable. Il ne pouvait plus se relever pour se défendre, car elle était trop rapide pour qu'il eût le temps de se remettre sur ses pieds. Mais il ne voulait pas abandonner, toute son énergie agressive le poussait encore à se battre contre elle. Elle s'avança vers lui, et le pointa, avec un air presque hautain, comme pour lui annoncer qu'elle avait gagné. Mais il donna un violent coup dans son épée, qui fit reculer la drow de quelques pas, et il put se relever habilement. Il courra vers elle en criant, la larme en estoc, et celle-ci se recula au dernier moment, attrapa son bras et le fit passer dans son dos. Elle lui fit une clé de bras, et posa son pied sur son mollet pour le faire tomber à terre. Ca y est, s'en était fini. Elle posa violemment sa botte contre son dos, qui le fit tousser contre le sol froid et sale de la caserne. De son autre pied, elle écrasa son poignet pour le désarmer, et donna un coup de pied dans celle-ci quand il la lâcha. Enfin, elle pointa sa nuque, et fit :
« Je t'ai vaincu, Miorway Istop'ha. Je suis désolée de voir que nos chemins se sont tant éloignés. Ton ambition t'a rongé les entrailles, et tu agis maintenant sous le joug de tes émotions. Tu as perdu ton sang-froid, tu n'es plus digne d'être parmi nos rangs. Tu n'es même plus digne de vivre en tant qu'elfe noir. Mais tu auras le droit de mourir dignement, au moins pour toutes tes années d'honneur et de loyauté. Je te demande de t'agenouiller face à moi, pour affronter ta mort. »
Elle relâcha son arme légèrement, pour lui permettre de s'agenouiller. Il baissa la tête, les sourcils froncés. Il n'avait pas dit son dernier mot, il était toujours en proie à une rage incontrôlable. Elle se recula, l'épée levée et prêtre à s'abattre sur lui. Puis soudainement, il se releva les bras tendus vers elle, dans le but de l'étrangler ou de la tuer d'une quelconque façon. Le réflexe d'Isuniel fut rapide et efficace. Elle planta son épée directement dans le coeur de l'elfe noir, et redescendit sa lame jusqu'au bas de son ventre. Le sang gicla et éclaboussa brutalement le visage de la nouvelle Obok Senger. Ses tripes s'étalèrent partout autour de lui tandis qu'il s'écroulait sur le sol comme du plomb au fond de l'eau. Le sang de l'indigne se faufilait dans les rainures du pavé. Les pierres de la caserne qu'il avait tant foulé, montrait à présent le sang du perdant, son sang. Quand le jet du sang s'amoindrit, le silence pesant s'interrompit avec les acclamations encore plus glorieuses que la fois dernière. Tous criait le nom d'Isuniel Wirajnar, qui avait maintenant toutes les raisons de prétendre au grade de Obok Senger. La nouvelle se répandit très vite, et la famille Wirajnar redevint un nom très connu et réputé.
Le but ultime était enfin atteint. Tant d'années, un demi-millénaire tout de même, pour en arriver là. Mais à quel prix ? Au prix de combats éprouvants, de désillusions et de déceptions qui n'ont fait que la rendre plus dure. Au prix de complots, de mensonges. Au prix du meurtre de celui avec qui elle avait partagé tant de passion autrefois. Oui, son vécu lui avait permis de devenir une vraie Générale, une vraie elfe noire digne de sa famille : sournoise, malveillante, ingénieuse. Mais toujours avec humilité. Voilà ce que fut le fruit de son acharnement : elle devint la protectrice du trône, le Obok Senger du Premier Ost.
Dernière édition par Isuniel Wirajar le Mer 14 Mar 2012 - 17:41, édité 6 fois
Hanegard Kastelord
Ancien
Nombre de messages : 2168 Date d'inscription : 22/10/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 49 ans Taille : 1m90 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Isuniel Wirajar - Obok Senger d'Thalack [1er Ost] Mar 13 Mar 2012 - 10:53
Bonjour,
C'est moi qui vais corriger ta fiche. Globalement elle est de bonne qualité, j'ai tout de même quelques remarques. Ne te laisse pas arrêter par leur nombre, aucune ne remet fondamentalement en cause ta fiche. Mais tu vises un poste important, la qualité doit être au rendez-vous
attention dans ta classe d'arme, tu as un retour à la ligne involontaire.
Un alignement chaotique neutre est peu cohérent pour un militaire drow. Les drows sont d'alignements mauvais, et vu ton goût pour la traitrise un "neutre mauvais" semble logique en ce qui te concerne.
Description physique Tu parles d'un heaume pour expliquer que ton visage n'est pas couturé de cicatrices, mais je ne trouve pas trace de ce heaume dans ton équipement. Les elfes noirs ont la peau noire. Un teint gris n'est pas possible. "une maladie orpheline" => "maladie infantile" plutôt. "une pince de diamants et d'or" => une pince ? Et... elle se pince quoi avec ?
histoire Elle s'était démarquée comme l'une des meilleures combattantes de son élite. => de son unité tu veux dire ? Galopant à la poursuite d'un ennemi, elle leur tirait avec son arbalète. => relis toi, relis toi ! Je comprends ce que tu veux dire, mais la phrase est mal construite. "la famille Wirajnar avait aussi des relations avec les Prima Sanguis." => Ce point est à clarifier. Demandes-tu à ce que ta lignée descende directement des Prima ? (ces lignées directes sont en nombre limitées) Ou juste qu'ils aient un peu de sang des Prima, sans pour autant pouvoir s’en revendiquer ? "Certes celui-ci avait des mœurs et des pratiques douteuses, et il méritait de mourir." => Évite les jugements de valeur, Brylyan avait mené les drows à la victoire à Ellyrion, sur quoi te bases-tu pour dire qu'il devait mourir ? Si Tebirahc l'a tué, c'est sur ordre d'Uriz, et un simple mortel ne peut prétendre connaître les pensées et les plans du Dieu. "Les années passèrent, et les meilleurs amants devinrent les pires ennemis." => C’est la première fois dans le texte qu'il est fait mention de l'autre streaa. Depuis quand sont-ils amants ? Comment se sont-ils connus ? Ces informations manquent.
Une dernière remarque : passe ta fiche au correcteur orthographique et relis-toi attentivement. Il y a beaucoup de fautes, en particulier de conjugaison.
(et en cas de besoin, n’hésite pas à me MP)
Isuniel Wirajar
Drow
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Sujet: Re: Isuniel Wirajar - Obok Senger d'Thalack [1er Ost] Mer 14 Mar 2012 - 17:42
J'ai apporté toutes les modifications demandées.
Hanegard Kastelord
Ancien
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Sujet: Re: Isuniel Wirajar - Obok Senger d'Thalack [1er Ost] Jeu 15 Mar 2012 - 13:42
Bon, il reste deux ou trois fautes de conjugaison, mais je ne vais pas pinailler plus avant. Tu es validé, Obok ! Puisses-tu porter haut les oriflammes drows pour la plus grande gloire d'Uriz !
Code:
[Métier & Classe] :Obok Senger d'Thalack [1er Ost] . [Âge & Sexe] : 541 ans & Féminin. [Classe d'arme] : A distance / Corps-à-corps. [Alignement] : Neutre Mauvais.
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Sujet: Re: Isuniel Wirajar - Obok Senger d'Thalack [1er Ost]
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Lun 12 Mar 2012 - 19:02
attention dans ta classe d'arme, tu as un retour à la ligne involontaire.![Isuniel Wirajar - Isuniel Wirajar - Obok Senger d'Thalack [1er Ost] Tampon13](https://i.servimg.com/u/f88/12/28/74/08/tampon13.png)
