En Amont de l'Aval.[Delyndil Fervellon ; Kelendil]

La clairière où nous nous trouvions était une belle aura de sérénité. Les arbres étaient puissants, la Symphonie résidait en eux, et ils semblaient se pencher sur nous comme pour requérir notre attention. Le Seigneur Protecteur de Daranovar avait voulu passer par Linaëh pour une raison qu'il ne dévoila pas, mais que je perçais à jour quand j'aperçus les premières tour du sanctuaire de la protectrice Leana. Cette dernière était en effet une demi Elfe. Elle portait en son sein du sang Humain, né de l'union entre ces deux races. Elle avait grandie dans la Péninsule, avant de revenir vers l'Anaëh pour prendre le commandement de Linaëh sous la direction du Seigneur Thòrandrion. Sa nomination avait provoqué du scepticisme, car les Elfes jouaient la carte de l'autarcie. La rupture de l'Alliance en était la dernière main. Le seigneur Dyarque retirait ses pièces et se levait d'une table déjà vide, à laquelle les Elfes avaient pratiquement tout perdus.

La dizaine d'hommes qui m'accompagnaient montaient la garde, d'autres vaquant à leurs occupations, si bien qu'il ne restait qu'au milieu de la clairière que le capitaine Kelendil et moi même. Nous ne nous étions que très peu parlé, car depuis ma récente promotion au rang de capitaine, nous étions ainsi égaux : en effet, nos dialogues du temps où je n'étais que lieutenant se résumaient à des ordres de missions, et rarement nous avions entretenus des discussions amicales voir affectives. L'estime réciproque que nous nous portions rendait la chose agréable, et c'était toujours un plaisir de travailler avec cet Elfe, qui savait reconnaître le talent. Les compliments que le capitaine m'avait fait devant Daenor m'avaient touchés, peu habitué à en recevoir ces derniers temps notamment depuis mon voyage vers Naelis, ce qui avait provoqué quelque remue ménage au sein de l'armée. Cependant, mon rôle avait joué un poste clé dans la grande victoire des troupes d'Hereon, je fus promu capitaine malgré des réticences au sein du Conseil Elfique.

Je m'approchais du Kelendil, prenant place sur la pierre où il régnait en maître. Je rejoignais mes mains, entrelaçant mes doigts en me raclant la gorge. J'avais quelque peu réfléchi sur ma nomination. L'antique duo de capitaines était à présent un trio. Même si le poste de commandant vaquant était remplacé par le Conseil, c'était les deux capitaines qui étaient en charge de l'armée. Les postes les plus importants furent laissés vaquant depuis Ellyrion, où le commandant en chef et de nombreux capitaines furent tués. L'infanterie et l'archerie n'avaient ni officiers ni chefs, et étaient démantelés. Seuls les Aigles, les Éclaireurs et la Cavalerie avaient à leur tête un chef. Les trois capitaines dirigeaient les troupes, sous l'aval du Haut Conseil, certes, mais ils allaient rarement sur le terrain. Ellyrion avait laissé une armée autrefois illustre en lambeaux. Elle n'était qu'un vestige de ce qu'elle était jadis. Il était important d'y remédier au plus vite. La dernière incursion des Drows avait coûté cher à la Forêt, et les émeutes qui éclataient un peu partout dans le pays avaient besoin d'être étouffées, par la force si le besoin s'en faisait sentir.

- Capitaine Kelendil...Après réfléxion, il m'est avis que...loin de moi l'idée de vous rappeler votre devoir, que cela vous soit certain, mais je pense qu'en tant qu'uniques officiers avec le capitaine Fervellon, il serait temps qu'ensemble nous remettions l'armée d'aplomb. Bien que cela n'ait pas été fait avant, par manque de temps, oubli, ou simplement tâche titanesque, ce besoin se fait à présent réellement sentir et il est à désormais indispensable que nous relevions l'armée Elfique projetée à genoux depuis Ellyrion, sans quoi nous courons à une catastrophe. Je vous propose une réunion ne comportant que les trois officiers. Réformons. Le peu de lames que compte l'armée Elfe doit être reforgée et lavée du passé. Qu'en pensez vous ?

Spoiler:

Kelendil avait suivit le Seigneur Protecteur de Daranovar, leur mission venait à peine de débuter et ils étaient encore dans la forêt d'Anaëh. Daenor avait voulu passer par chez lui afin de récupérer ses affaires car il ne savait pas ce qui l'attendait lorsqu'il avait répondu à la convocation du "roi" des elfes. Une fois cela fait, ils avaient entamé leur avancée mais une fois de plus, ils s'arrêtèrent, cette fois dans le protectorat de Linaëh. Le Capitaine des aigles n'avait pas posé de questions, il n'était pas la pour cela mais pour assurer la protection de l'illustre personne qu'il escortait en terres humaines.

Cette pause inattendue était le moment de réfléchir une énième fois sur les risques qu'ils pouvaient rencontrer et sur les tactiques pour les éviter où pour s'en sortir. Il n'arrêtait pas de penser à toutes les éventualités alors qu'il savait pertinemment qu'on ne pouvait pas tout prévoir et que l'inconnu était de la partie et s'invitait toujours lorsqu'on ne le voulait pas. Kelendil s'était donc posé à distance de ses elfes qui respectaient son intimité lorsqu'ils voyaient qu'il réfléchissait. Il entendit quelqu'un approcher et il sortit de sa torpeur, posant les yeux sur le Capitaine des éclaireurs, Aldaron. Ce dernier prenait à cœur sa récente nomination et le chef des aigles était certain qu'il réussirait, il avait déjà le respect de ses effectifs et c'était important pour bien débuter.

Aldaron vint se placer aux côtés de Kelendil pour parler, il voulait s'entretenir à propos de l'armée elfique qui n'était que l'ombre d'elle même et de besoin qu'il y avait à la réorganiser et à combler ses effectifs. Il était en effet évident que depuis la lourde défaite à Ellyrion, l'armée n'en avait que le nom. Il n'y avait plus aucun officier de l'époque précédent cette bataille, Kelendil étant le plus ancien parmi les trois uniques Capitaines et il n'était à cette place que depuis quelques années, un temps ridiculement négligeable aux vus de l'immortalité des elfes. Maintenant ils étaient trois à avoir atteint cette distinction et il n'y avait pas de Commandant en Chef.

"Capitaine Aldaron, je sais que vous avez raison mais pouvons nous prendre en main cela alors que nous ne sommes ni fantassin, ni archer ? comment les elfes servant dans ces compagnie le prendrait selon vous ? Nous devrions voir avec le Haut Conseil afin que des officiers soient nommés à leur têtes, ou qu'ils nous donnent plus de latitude pour agir et prendre des décisions.

Chez les aigles, le moindre soldat à la grade de Caporal dans une autre unité mais je ne sais pas si les elfes apprécieraient que je prenne....que nous prenions des décisions avec d'aussi grandes conséquences pour eux"

Il savait au fond de lui que son compagnon avait raison et qu'il faudrait bien quelqu'un pour prendre les rennes. Kelendil avait lui même eut beaucoup de mal à combler les rangs des aigles alors qu'ils n'étaient qu'une poignée. Bon certes il recherchait l'élite, chose encore plus compliquée mais bon. Maintenant qu'il y avait trois Capitaines, il serait moins compliqué de prendre des décisions communes plutôt que seul.

Linaeh, domaine de la Protectrice semi-elfe Leana, un magnifique domaine bordant la forêt d'aduram, d'ailleurs son architecture fut influencé par ces deux races, les hommes et les elfes, c'était un protectorat qui démontrait que l'unification des hommes et des elfes pouvaient être bénéfiques. Posté en Alëandir notre capitaine fut quelque peu mit a l'écart vu que ses idées allaient a l'encontre du haut conseil et du seigneur Dyarque. En effet notre avatar pensait fermement qu'il fallait reformé une alliance avec les hommes que leur véritable menace étaient leurs cousins sombre et non les humains. Brisé ce qui reste de l'alliance serait une terrible erreur, s'isoler du monde pour survivre n'était pas la bonne chose a faire. Selon lui seul l'ouverture permettrait a la race elfique de ne pas décliné. Anaeh....Anaeh, les elfes ne voyaient que cela, et le reste du monde...Miradelphia nous faisons tous partis de ce monde pour devenir en plus égoïste? Décidément Fervellon ne comprenait pas très bien ses frères et sœurs, leur disputes futiles entre elfe des bois et ceux vivant dans les cités. L'armée elfique devait être reformé avec plus de poigne, les défenses aussi avait besoin d'être remise a neuf. la preuve en était que les drows avaient tenté une incursion et avait causé pas mal de dégats. Delyndil avait prévenu le haut conseil mais ceux-ci comme le Dyarque ne montrait qu'une oreille sourde a ses dires.

Accompagné de son lieutenant Sylvarion Melendil, l'un des survivant d'Ellyrion, cavalier monté , il avait la particularité de manier deux sabres, et sa bravoure en Ellyrion fut si grande qu'il fut surnommé " Le Brave". Quelques autres cavaliers, une dizaines tout au plus accompagnaient notre capitaine dont l'armure légère au éclat d'argent contrastait avec une harmonie certaine le reste de son corps, une cape rouge comme le sang couvrait son épaule droite , un minois plus sombre que ses frères Aldarone t Kelendil, quelques mèches rebelles lui tombait devant le front pour contrasté avec la perfection de la coiffure du reste de sa chevelure d'ébène. Ses yeux d'un bleu prussien quant a eux témoignait d'une grande détermination mais aussi d'un virement dans sa vie. En effet Delyndil avait abandoné les préceptes de Kyria la trouvant trop égoïste et s'était tourné vers Tari la déesse de la mort, son esprit était plus sombre, plus réaliste sans doute...alors ne parlons pas de la symphonie des arbres qu'il n'entendait pas du tout, la haine, la colère grondait patiemment dans son cœur et pourtant il luttait pour les siens. Mais il prenait un chemin risqué, un chemin plus obscure et cela se voyait quelque peu si on était attentif dans son regard, dans sa verbe.

Il arriva dans Linaëh où se trouvait Kelendil et Aldaron. Se rendant ici afin d'aller voir ses quelques cavaliers encore en poste pour les ramener en Alëandir. Kelendil il le connaissait bien, c'était un bon soldat, un capitaine exemplaire qui avait combattu a Ellyrion et plusieurs fois il furent amené a combattre a nouveau ensemble, un guerrier complet et qui avait le respect de ses Aigles. Aldaron quant a lui, il n'avait entendu que ses faits d'armes en Naelis ce qui lui valut la promotion de capitaines des éclaireurs.

- Capitaine Kelendil...Après réfléxion, il m'est
avis que...loin de moi l'idée de vous rappeler votre devoir, que cela
vous soit certain, mais je pense qu'en tant qu'uniques officiers avec le
capitaine Fervellon, il serait temps qu'ensemble nous remettions
l'armée d'aplomb. Bien que cela n'ait pas été fait avant, par manque de
temps, oubli, ou simplement tâche titanesque, ce besoin se fait à
présent réellement sentir et il est à désormais indispensable que nous
relevions l'armée Elfique projetée à genoux depuis Ellyrion, sans quoi
nous courons à une catastrophe. Je vous propose une réunion ne
comportant que les trois officiers. Réformons. Le peu de lames que
compte l'armée Elfe doit être reforgée et lavée du passé. Qu'en pensez
vous ?

"Capitaine Aldaron, je sais que vous avez raison
mais pouvons nous prendre en main cela alors que nous ne sommes ni
fantassin, ni archer ? comment les elfes servant dans ces compagnie le
prendrait selon vous ? Nous devrions voir avec le Haut Conseil afin que
des officiers soient nommés à leur têtes, ou qu'ils nous donnent plus de
latitude pour agir et prendre des décisions.

Chez les aigles, le
moindre soldat à la grade de Caporal dans une autre unité mais je ne
sais pas si les elfes apprécieraient que je prenne....que nous prenions
des décisions avec d'aussi grandes conséquences pour eux"

Delyndil s'arrêta près des écuries situé a côté de la porte d'entré de la cité, qu'un de ses cavaliers éclaireurs vint lui porter une nouvelle.

"Capitaine...il semblerait que Le seigneur Daenor soit ici en compagnie du capitaine Kelendil et Aldaron..."

" Hum?...sais-tu pourquoi ils sont ici?"

"Non....mais je doute que cela ait un rapport avec le relèvement de nos cavaliers Capitaine...Daenor est en réunion avec Dame Protectrice Leana...cela doit avoir un rapport je pense"

"La protectrice..."

*Une semi-elfe a ce que j'ai entendu dire...*

"Bien reposé les chevaux vous avez quartier libre jusque se soir, que tous les cavaliers attaché a la cavalerie royale postés en Linaeh soient regroupé ici avant la tombé de la nuit..nous partirons dès se soir.."

"Bien capitaine.."

Descendant de son fier destrier Asphaloth, notre capitaine tourna son regard vers la cité, puis celui-ci se reposa sur l'épée de son vieil ami décédé , celle-ci était attaché a son destrier, enroulé dans du tissu blanc, mais on pouvait clairement distinguer qu'il s'agissait d'une épée de confection humaine, une lame a double tranchant.."Burthanders" elle se prénommait, seul vestige de son ami Enéon Nar'phéliar, un homme au cœur bon et a la bravoure exceptionnelle, un guerrier comme il n'en faisait plus. C'était pour sa mémoire que notre Delyndil avait prit confiance dans le courage des hommes. La différence entre Kelendil, Aldarone t notre capitaine Delyndil était leur but, ces frères capitaines se battaient pour les elfes pour leur peuples, pour Anaeh...Delyndil ne se battaient pas pour tout ça, il se battaient pour Miradelphia. Pour notre capitaine c'était plus grand, plus aveugle peut-être mais il estimait qu'il y avait du bon dans ce monde et qu'il devait se battre au nom de Miradelphia et pas seulement la Prime forêt ou vivaient ces frères égoïstes. Peut-être plaçait-il trop d’espérance dans ce monde mais ses cavaliers connaissaient son point de vue et pourtant ils continuaient de servir leur capitaine.

Sylvarion( Lieutenant de Cavalerie) :" Tu as l'air bien pensif..mon ami que se passe-t-il?"

"...hm...Non rien, je me disais juste que nous sommes perdu si nous ne changeons aps notre politique d'isolation...j'ai encore recu des réprimandes du haut conseil..."

Sylvarion:" Le jour viendra où ils comprendront que nous devons reformé les défenses et nous ouvrir aux autres ...ne t'inquiète pas..."

- Capitaine Kelendil...je dois reconnaître que la réaction des corps sans tête ne m'était pas venue à l'idée. Mais tous dans l'armée ont à présent le même but ambitieux mais parfaitement faisable : redresser l'armée Elfique. Si les fantassins ou les archers ne peuvent souffrir d'être dirigé par un officier compétent, ayant fait ses preuves de meneur et ayant l'appui du Conseil comme vous ou moi, alors je crois que leur place n'est pas dans l'armée. Nous ne leur demanderions pas leur avis de toute façon. Soumettre cette proposition au Conseil sera plus ardue que traverser le Puy sans se faire repérer, j'en ai conscience, mais eux aussi aspirent à prôner la race que nous sommes.

Cela causerait plus de problèmes que de solutions que de nommer un officier dans ces corps, car si cela ne s'est pas fait avant, c'est que nul n'y était apte. Le nommer pour la forme, et non pour les compétences, provoquerait des jaloux, tandis que si nous nous partagions les responsabilités de diriger ces corps avec le soutien du Conseil, les soldats seraient tenus de se plier à nos ordres.

Je m'attendais à une approbation de la part du Capitaine des Aigles, mais pas à autant de scepticisme. Même infimes, les problèmes que Kelendil avait soulevé étaient les seuls existants avec celui que j'avais moi même cité. Quelle serait la réaction des corps, et est ce que le Conseil nous soutiendrait ? Il était hors de propos d'exclure le capitaine Fervellon, mais ce dernier par ses pratiques était loin d'être apprécié par le Conseil. Il était prompt d'entendre que ce dernier n'avait pas été élu pour ses compétences ou ses prouesses. Mon expédition vers Naelis n'avait pas enjouée non plus le Conseil, qui avait vu en cette initiative plus un risque qu'une bonne action. Des croulants, voilà ce qu'était la plupart des membres de ce Conseil. Le seigneur Daenor était l'exception qui confirmait la règle, et je ne pouvais pas me prononcer sur Dyarque. Nous allions avoir besoin d'un appui, et c'était par le seigneur Thòrandrion que nous comptions le tirer.

- Capitaine Aldaron, les sentinelles signalent l'arrivée d'une troupe de cavaliers. A première vue il s'agirait du capitaine Fervellon et de quelques uns de ses hommes.

Intéressant. La proximité opportune et fortuite du capitaine de la cavalerie ne pouvait qu'être intéressante.

- Envoie Ismyr le chercher, qu'il vienne.

Aldaron ne semblait pas voir prit en compte ce qui Kelendil venait de dire et pourtant il ne tarda pas une seconde à répondre et ce qu'il dit était on ne peut plus vrai. Déjà dans l'armée, logiquement on avait pas trop son mot à dire sauf que chez les elfes c'était beaucoup plus compliqué que cela. Chaque "chef de village" avait son mot à dire et s'il n'était pas en accord avec les décisions prises, il avait le droit de retirer les elfes qui le suivaient de la partie, laissant un trou dans les forces présentes. Malgré cela, il était évident que les trois capitaines avaient été choisit par le conseil et qu'ils avaient donc une légitimité accrue. Il était aussi clair que si aucun effectif n'avait prit la tête de son corps d'armée, c'est que personne n'avait montré tous les talents requis à cette tâche. Après avoir murement réfléchit, Kelendil répondit à son tour

"Il semble que vous ayez murement réfléchit à la question. Je dois admettre que vous avez raison et qu'il est temps de faire quelque chose, nous devons être prêt à nous défendre et aux vus de la mission que nous venons d'entreprendre, le plus tôt sera le mieux."

Le Capitaine des aigles marqua un bref arrêt avant de reprendre

"L'accord du conseil sera peut être un soucis en effet mais la requête est louable et je pense que ce doit être faisable. Par contre, dans l'optique ou nous prendrions les rennes des autres corps, nous devrons avoir comme priorité de trouver quelqu'un de compétent et de le former pour prendre la relève."

Kelendil reprit une inspiration

"Comment voyez vous la chose ? nous sommes aujourd'hui trois Capitaines en activité, Delyndil Fervellon, vous et moi même. Je vois deux façons de procéder, la première est une répartition des corps du style vous prenez en compte les archers en plus de vos éclaireurs, Delyndil les éperviers et moi l'infanterie ? ou autrement ? à moins que vous ne pensiez à une prise de fonction tripartite ou nous prendrions les décisions à trois avec l'accord de deux ?"

Il existait en effet une multitude de façon de prendre les choses en main et maintenant qu'ils avaient décidé de faire le chemin, il était bon de se mettre d'accord sur les termes et l'organisation. Il fallait avoir un plan cohérent afin de ne pas être ridicule lorsqu'ils seraient en face du conseil.

A peine Kelendil eut il terminé sa phrase que le Capitaine Delyndil fut annoncé, voila qui ne pouvait pas mieux tomber

"Et bien il semble que nous pourrons nous mettre d'accord tous ensemble, quelle chance que le hasard nous ait réunit tous au même endroit, serait un signe du destin ?"

Le Capitaine Aldaron envoya un de ses elfes demander à Delyndil de se joindre à eux, ce dernier et Kelendil s'étaient déjà rencontrés à plusieurs reprises, ils allaient finir par bien se connaitre.

Le capitaine de cavalerie bien que bon soldat était assez réprimandé par le haut conseil pour ses idéaux, ses valeurs ou encore au niveau spirituel son détachement complet de la déesse mère Kyria. Ne croyant plus en elle il s'était tourné vers Tari la déesse de la mort. Son cœur s'était assombrit par la colère et la haine et cela avait déteint sur son regard, même son style de combat avait dévié vers une forme plus agressive, plus brutale mais paradoxalement plus efficace que celle de ses prédécesseurs. Pourtant ses cavaliers semblait accepter cette nouvelle forme de combativité car depuis sa nomination au rang de capitaine, notre elfe a la chevelure d'ébène ne subit aucune défaite, mais ses manières de gagner rendait moins digne et honorable ses victoires. Un éclaireur vint alors s'adresser au capitaine de la cavalerie.

Sylvarion: " Un membre du corps des éclaireurs Delyndil...le capitaine Aldaron souhaiterait te voir...en compagnie de Kelendil"

"Hum?...vient allons-y"

Sylvarion : " tu désires que je t'accompagne également?"

"Oui...."

Accompagné de son fidèle lieutenant Sylvarion Melendil, réputé pour sa grande bravoure lors de la bataille d'Ellyrion il avait risqué sa vie pour permettre a une dizaines de soldat de l’infanterie de pouvoir se replier. Guidé par l'un des éclaireurs ils arrivèrent finalement en vue des deux autres capitaines. La différence entre eux était distincte. occupant le poste de cavaliers, l'armure de notre Fervellon était plus raffiné plus soigné que la plupart de ses confrères, néanmoins elle semblait toujours assez simple dont les couleurs les plus notables pour le capitaine de cavalerie était la teinte de sa cape et de quelques morceaux de tissus s'échappant des cottes de mailles et des plaques d'armures, une teinte rouge comme le sang légèrement assombrit.

"Capitaine Aldaron..."

Baissant légèrement la tête en signe de respect, il se tourna ensuite vers Kelendil qu'il connaissait mieux, un bon soldat qu'il appréciait. Ayant combattu a ses côté lors d'Ellyrion, un lien spéciale unissait tous ceux qui avait survécu a cette bataille. Ils n'étaient que lieutenant a l'époque et ils n'avait pas rechigné lorsqu'on leur avait demander de se replier, chose a la quelle Delyndil n'était pas d'accord, a présent qu'il était capitaine on lui refusait le droit d'agir pour défendre les siens comme il le fallait. Reformé les défenses, reformé l'armée....la véritable menace n'était pas les hommes mais les drows, et ce malgré les remarques insistante du capitaine de cavalerie devant le haut conseil, il ne reçu que réprimande et rejet.

"Kelendil....content de voir que pour une fois nous nous ne retrouvons pas ensemble pour faire face a un combat"

"j'ai cru comprendre que vous désirez remanié l'armée avec l'aval du conseil..."

"C'est une bonne décision...cependant je doute que ma présence dans ce trio enchante grandement le conseil et ses paires..j'ai déjà tenter maintes fois de leur expliquer et je pense que vous savez que je ne suis pas très bien vu auprès d'eux..."

Je me levais pour accueillir Delyndil. Comme il s'inclinait, je lui rendais son salut. J'avais, comme tous les gradés de l'armée, entendu parler des mystères qui parsemaient sa carrière. Sa foi n'était plus en Kyrïa mais en Tari. J'eus du mal à m'incliner devant quelqu'un qui avait rejeté les principes de la Déesse Créatrice. Avant d'être officier, j'étais rôdeur, au service de la Déesse et de la Forêt. Il me répugnait.

- Et je n'ai aucun mal à comprendre pourquoi.

Après cette pique, je me rassis et entrepris de répondre à Kelendil :

- Et pourquoi pas les deux ? Le conseil voudra des rapports réguliers. S'il acceptait, le Conseil verrait une répartition équilibrée, mais également un travail d'équipe entre nous. Cela ne peut qu'être avantageux pour nous. Les décisions seraient prises seulement par le capitaine chargé du corps dont il serait responsable en plus. Votre répartition me semble excellente. Cependant il serait mieux qu'il ne se dispense pas de l'avis des autres capitaines. J'ai en effet mûrement réfléchi à la question. Depuis Ellyrion, nous ne sommes plus que l'ombre de nous mêmes. Nous sommes un risée, et nous rompons des alliances, sans même être en mesure de contenir ne serait ce qu'un assaut. Le Conseil doit s'en rendre compte. Nous sommes les seuls capables de redresser l'armée. C'est notre tâche.

C'était une tâche titanesque. Redresser des siècles de gloire abattus en quelques heures par les Drows nous prendrait plusieurs années. Il fallait commencer vite. La présence de Daenor était une aubaine. En tant qu'ami du roi et membre du Conseil, son avis était de poids. Il nous fallait son approbation.

Le Capitaine Delyndil arriva en compagnie d'un de ses fidèles. Sa réputation était entachée vis à vis du conseil mais Kelendil, pour sa part, n'en avait pas grand chose à faire, tant qu'il était toujours à sa place c'est qu'il en était digne et il fallait donc faire avec lui. Les deux elfes avaient de plus combattus ensemble à plusieurs reprises et ils avaient survécu, preuve qu'ils étaient compétent, au moins au niveau martial, le commandement était autre chose mais ce n'était pas au Capitaine des Aigles de juger. Bon certes il avait une tendance à tout embellir lorsqu'il s'agissait de sa personne, aussi la ou il voyait une armure plus raffinée, ce n'était absolument pas le cas. Kelendil pour sa part avait ses vêtements très bien tenu et comme il n'était pas en mission de camouflage, les plates de ses épaules ainsi que sa ceinture brillaient de mille feux lorsque le soleil traversait les branchages des arbres séculaires.

Après avoir échangé les salutations d'usage, plus cordiales envers Kelendil (se battre côte à côte forgeait des liens), Delyndil entra dans le vif du sujet. Il était fort bien renseigné, surtout que Kelendil était lui même surpris de la tournure qu'avait prise la conversation suite à la question soulevée par Aldaron. Ce dernier répliqua d'une façon cinglante envers le Capitaine de la cavalerie, il sembla que les deux hommes ne se portaient pas dans leurs cœurs. Kelendil poussa un très léger soupir, la tâche n'allait pas être facile, surtout si deux elfes sur trois qui devaient prendre la tête de toute l'armée ne s’appréciaient pas. Après avoir saisi le bras de Delyndil dans sa main en lui donnant le sien pour le saluer à son tour, Kelendil lui répondit

"Delyndil, je suis content également que nous nous retrouvions enfin dans d'autres circonstances autres, la hâte ne sera pas de mise cette fois."

Kelendil redonna son attention au Capitaine des Eclaireurs qui expliqua sa façon de voir les choses. Il voulait cumuler les deux vues qui avaient été exposée, à savoir que chacun gère sa compagnie et une autre en plus mais qu'ils se concertent également pour décider des grandes lignes. Il parla d'abord pour répondre aux dernières paroles

"L'idée est séduisante en effet. Il est évident que nous ne sommes plus que l'ombre de nous même depuis Ellyrion, il est temps de se relever et le plus vite sera le mieux, nos adversaires n'attendront pas que nous soyons prêt avant de venir nous chercher querelles, surtout si nous rompons l'alliance avec les humains, leur besoin constant en bois pourrait s'avérer rapidement un problème."

Il fit une courte pause et il regarda intensément Delyndil

"Ta présence est indispensable. Quoi que pense le conseil, ils ne t'ont pas relevé de tes fonctions, tu es donc toujours Capitaine que je sache ? le fait de présenter l'idée du Capitaine Aldaron sous cet angle change la donne. Ce n'est plus une décision individuelle, nous serons le noyau dur de ce remaniement et je ne vois aucune raison que cette proposition soit rejeté tellement elle est censée."

Il prit un moment de réflexion avant de continuer

"Je comprends bien pourquoi vous faites cette demande maintenant, Capitaine. La présence de l'illustre Seigneur Protecteur n'est pas étrangère à cela je pense. Belle vivacité d'esprit et un projet brillant et murement réfléchit, je ne vois pas comment je pourrais le contester. Comment pensez vous amener ce sujet dans la conversation ?"

Dernière édition par Deloth le Jeu 13 Sep 2012 - 17:02, édité 1 fois

Les brindilles se brisaient sous son pas effréné. Il enjambait les racines, sautait par dessus les arbres effondrés. Il connaissait le chemin, il l'avait emprunté maints fois. En entendant les voix de ses confrères, il accélèra le rythme. Il sauta une demi seconde trop tard, et trébucha sur une racine. Il s'affala de tout son long face aux trois capitaines qui le regardèrent d'un air surpris et amusé.

- Soldat, que faites vous là ?

J'avais posé cette question en me levant. L'air essouflé et éreinté du soldat en disait long sur la distance qu'il avait dû parcourir. Le système de relais avait été une bonne idée, et je m'auto-congratulais de cette conclusion aux dernières incursions Drows au sein de l'Anaëh. Le soldat se releva. Il portait l'habit traditionnel des sentinelles, assez léger pour être agile et rapide, mais un petit plastron pour protéger le torse d'éventuels combats. Il salua, salut auquel je répondis.

- Capitaine Anaëh Dil, nos sentinelles d'Ardamir ont aperçus un Ost approchant de la forteresse de Yutar. L'alerte a été donnée.

J'eus l'impression de tomber des nues. Les Drows ? Encore une fois ? Et un ost entier...Le départ imminent vers la Péninsule de deux des capitaines et du seigneur Daenor et cette attaque était une bien grande coïncidence. L'hypothèse d'un traître ne pouvait être ignorée. Cependant, et je m'en voulus immédiatement après, j'étais content de cette nouvelle, car cela ne pouvait qu'être bénéfique pour que nous soyons en mesure de diriger les corps. Certes, ce ne serait pas nous, car l'expédition ne pouvait sûrement pas être retardée. Mais nos suppléants le pourraient. Le seigneur Daenor était absent, encore en rencontre avec Dame Leana. Attendre son retour était un risque, car nous n'avions aucune idée de quand il rentrerait.

- Ismyr, cours voir le Seigneur Protecteur, mets le au courant, et dis que nous avons besoin que nos suppléants prennent le contrôle des corps. Messager, fais porter la nouvelle au Roi. Il doit en être informé. Quand Ismyr reviendra, nous aviserons selon la réponse du Protecteur.

Je me tournais vers Kelendil et Delyndil en quête d'approbation. Avant que les ordres ne soient éxécutés, j'avais besoin de leur soutien :

- C'est une bonne manière d'amener le sujet à la conversation, non ? Qu'en pensez vous ?

HRP :

Spoiler:

Ismyr, le messager qui lui avait été envoyé, le mena à travers la forêt, où Daenor le poussa à accélérer le pas. Les chevaux forcèrent l’allure et les deux elfes filèrent dans les bois sans mot dire. Bien que le décor se mouvait à une allure folle, le vieil elfe ne se souvenait pas de s’être installé si loin de la cité, si bien qu’ils leur fallut quelques bonnes minutes pour retrouver les premiers éclaireurs du campement. Parvenu aux premières huttes de bois sec, le Seigneur Protecteur mit pied à terre avec une surprenante agilité. Ismyr arriva à sa hauteur avec quelque peu de retard et lui annonça qu’Aldaron l’attendait un peu plus loin, en compagnie de Kelendil et de Delyndil. Quel était donc le motif de la présence du capitaine des cavaliers ? Était-elle liée au fait qu’Aldaron l’avait expressément quémandé ? La chose ne serait pas étonnante, Daenor avait entendu certaines rumeurs à propos de cet elfe, qui relevaient plus du ressort de la religion que militaire, mais rien de quand bien même réjouissant. Peut-être ceci allait-il expliquer cela. Ce n’était pas que Daenor ne l’appréciait pas, mais le Protecteur avait bien dit que leur mission devait rester dans le plus grand anonymat possible. La présence d’un autre dirigeant de l’armée n’allait pas pour le rassurer.

Chaque elfe qu’il rencontra en chemin avait un air inquiet. Certains alarmés, déjà équipés. Un jeune Aigle vint dans l’espoir de lui parler mais Daenor l’esquiva poliment. Ce n’était pas à lui de s’expliquer. À quelques pas, à l’écart du campement, attendaient les trois capitaines elfes au milieu d’une clairière. Lorsque le vieux guerrier pénétra dans le lieu, ils se retournèrent comme un seul, lui faisant face.

« Que se passe t-il ? »

Une fois arrivé à leur hauteur, Daenor se posta devant Aldaron, qui avait envoyé Ismyr interrompre la discussion entre les deux protecteurs.

« Que cela signifie t-il, Capitaine Anaëh Dil ? Les yeux de l’elfe se posèrent simultanément sur chacun de ses interlocuteurs. Sa voix était calme, sans timbre, mais le regard vitreux insistant ne pouvait que vous rendre mal à l’aise. Il me semble que mes indications étaient claires. Vous deviez m’attendre à l’orée de Linaëh. Je vous pensais plus perspicace pour ne pas avoir à vous demander de ne pas me déranger. »

Il n’y avait aucune colère dans la voix du Seigneur Protecteur, bien qu’il bouillonnait de l’intérieur. Mais son ton déterminé suffisait à effrayer les capitaines. Daenor les toisait de toute sa hauteur et bien qu’il était âgé, sa taille non négligeable semblait suffire pour les intimider. Sans laisser le temps de répondre à Aldaron, il renchérit :

« Que nous vaut l’honneur de votre présence, Delyndil Fervellon ? »

Ce fut presque une demi-heure après le départ d'Ismyr, le second d'Aldaron, que le caporal revint, devancé par le seigneur protecteur de Daranovar. Les soldats présents, armes dégainées en cas d'attaques, s'inclinèrent au passage du millénaire, tandis qu'il se dirigeait d'un pas boiteux et d'un air furieux contre le capitaine des éclaireurs qui imita ses confrères en s'inclinant devant son supérieur. Ses paroles étaient dures, dignes d'un Elfe qui appréciait la droiture et l'obéissance. Voyant que ses paroles lui étaient directement adressées, le capitaine, après avoir relevé le visage, entreprit de justifier ses actions à son supérieur :

- Seigneur Thoràndrion, j'ai pris la liberté de vous faire prévenir d'une nouvelle néfaste. Mes sentinelles aux abords d'Ardamir ont aperçu l'intégralité d'un Ost délaissant Yutar et se dirigeant droit sur l'Anaëh. Il m'a paru indispensable de vous en tenir rigueur, ainsi que de prévenir l'armée du seigneur protecteur d'Anaëh. Si par mes actes je vous ai déçu, j'en accepterais les conséquences seul.

Peut-être avait-il été trop loin ? Il avait agi impulsivement, sans tenir compte des avis de ses collègues présents, envoyant deux émissaires, dont un perturbant l'entrevue du seigneur Daenor, et désobéissant à ses ordres. Puis l'attention du Protecteur se tourna vers le capitaine Fervellon, qui, force était de le reconnaître, n'avait pas de raisons d'être ici. La discussion qui avait lieu entre le capitaine des Aigles et celui des Éclaireurs se tenait entre eux, alors que le capitaine de la cavalerie était arrivé.

- Le capitaine Fervellon s'entretenait avec nous de quelques affaires concernant l'état de notre armée, seigneur.

Puis, à l'image de ses confrères, Aldaron rebaissa le visage, incliné, attendant la réponse de Daenor Thoràndrion.

Spoiler:

A peine Kelendil terminait sa tirade que les trois capitaines entendirent craquer les brindilles. Pour qu'un elfe se fasse autant remarquer c'est qu'il devait être pressé. De plus, bien que n'étant pas secrète, cette réunion aurait dû l'être entre les seuls officiers, seul Dellyndil avait amené quelqu'un avec lui. Cessant donc leur conversation, les regards se tournèrent vers le tintamarre que faisait l'un des leurs, lequel s'étala sans grâce à leurs pieds lorsqu'il sortit du bosquet dans la petite clairière. Aldaron lui demande ce qu'il faisait ici avec toute l'autorité de capitaine qui était la sienne, le pauvre elfe semblait désorienté et affolé, chose assez rare dans cette race pour être soulevé. L'annonce qui suivit tonna sur les personnes présentes comme l'éclair dans le ciel, un ost complet de drows se dirigeait vers Yutar.

Cette fois il ne s'agissait pas d'une petite incursion, un ost complet, toutes les personnes présentent savaient que lorsqu'on parlait d'ost chez les drows, il s'agissait d'une masse conséquente de sombres et pas un petit groupe disparate. Anaëh était de nouveau victime d'une attaque et les trois officiers restants de l'armée étaient présent dont deux occupés par la protection du Seigneur Protecteur et en partance pour un long voyage. Les conditions n'étaient pas en faveur des elfes, heureusement qu'ils avaient des suppléants compétents. Aldaron envoya quelqu'un pour alerter le Seigneur Protecteur et lui demander de venir puis, se tournant vers Dellyndil et Kelendil, il annonça que l'occasion se présentait

"En effet, voila qui nous en apprendra énormément sur notre avenir, espérons que nous nous soyons suffisamment relevé d'Ellyrion pour faire face."

Chaque capitaine fit venir un de ses elfes afin d'envoyer des messages un peu partout et alerter l'armée pour qu'elle se mette en branle. Le temps sembla ridiculement court avant que le Seigneur Protecteur n'arrive sur place, aussitôt les trois officiers se tournèrent à l'unisson vers celui qui commandait. Celui-ci alla directement dans le vif du sujet en demandant ce qu'il se passait, il se rapprocha d'Aldaron et lui demanda des comptes sur le dérangement, il ne semblait pas du tout content d'avoir été interrompu, ce qui pouvait se comprendre mais la situation était on ne peut plus urgente. Aldaron s'expliqua, énonçant les faits avant d'expliquer que nous étions en train de parler de l'armée. Peut être que cette dernière allusion aurait pu attendre un autre moment plus propice mais soit, Kelendil s'approcha, un peu de soutien entre officiers ne ferait pas de mal

"Seigneur Protecteur, comme vient de vous l'expliquer le capitaine Aldaron, la situation est urgente, c'est pour cela que nous avons pensé qu'il serait plus judicieux de vous en informer le plus rapidement possible. Nous ne savions pas combien de temps votre entrevue allait durer et nous n'avons pas jugé qu'un retard de diligence serait mal perçu. Vu votre statut, il semble qu'il soit normal que vous soyez l'un des tout premier avertit."

Kelendil s'inclina devant le Seigneur Protecteur avant de reprendre

"La présence du capitaine Dellyndil est un bon présage, nul doute que ses cavaliers transmettrons l’information et les messages que vous jugez bon de faire dans les plus brefs délais, la rapidité de ses cavaliers n'est plus à faire."

En effet un cavalier irait plus vite qu'un piéton c'était indéniable.

Les piques, le sentiment de dégout qu'éprouvait le capitaine des éclaireurs était devenu habituel pour notre Fervellon, ce regard, le même que celui du haut conseil et dire qu'il passait son existence a les servir et les protéger. Mais la cavalerie royale pouvait se vanter d'être grande non pas par le nombre de victoire mais par le fait que sa cavalerie comptait le moins de mort, c'était une chose a laquelle Delyndil était fière, ayant réussit a épargné la mort de nombreux de ses cavaliers par ses choix tactiques. Comme capitaine il n'y avait rien a lui dire, il vivait de l'armée et jamais il ne trahirait les siens. Aussi il laissait la pique faite par Aldaron comme un souffle de vent lui caressé le visage. Il était Soldat avant d’être elfe, cavalier avant d’être capitaine, son rôle était de protéger les siens. Il ne priait plus Kyria mais Tari désormais, mais cela ne regardais que lui, il croyait toujours en cette déesse mais il préférait adressé ses prières a Tari étant la seule qui pouvait peut-être comprendre l'état d'esprit de notre capitaine. Ses cavaliers le savaient et pourtant ceux-ci le servaient toujours avec autant de fidélité non pas car c'était un devoir mais car sous ce voile noir se dressait un soldat qui jamais ne fléchira devant l’ennemi et qu'il veillait sur chacun de ses cavaliers comme un frère ou une sœur, il était leur ami en temps de paix leur capitaine en temps de guerre. Non pas pour Anaeh il se battait mais pour un idéal bien plus grand...pour Miradelphia.

"Ta présence est indispensable. Quoi que pense le
conseil, ils ne t'ont pas relevé de tes fonctions, tu es donc toujours
Capitaine que je sache ? le fait de présenter l'idée du Capitaine
Aldaron sous cet angle change la donne. Ce n'est plus une décision
individuelle, nous serons le noyau dur de ce remaniement et je ne vois
aucune raison que cette proposition soit rejeté tellement elle est
censée."

"....."

Kelendil, un brave parmi les brave, son courage n'était plus a mettre a l'épreuve depuis Ellyrion, l'un comme l'autre s'étaient battu pour couvrir les troupes qui fuyaient vers l'Anaeh. Ce fut Delyndil et Melendil qui permirent a certain soldat de l’infanterie de pouvoir rejoindre l'arrière-garde risquant ainsi leur vie pour en sauver quelques une de plus...en effet leur courage et le bravoure étaient connu. Durant toute la conversation notre capitaine resta d'un mutisme sans nom, se demandant si les choses allaient enfin bouger, le haut conseil accepteraient-ils l'idée? Notre capitaine était septiques, les elfes d'aujourd'hui était enclin a une politique d'isolation et préférait se querellé entre eux que de tenter de fortifier l'armée, de rebâtir les défenses. Il ne voyaient qu'en les hommes la menaces alors que la plus grandes était les drows. brisé l'alliance qu'il y avait était une mauvaise chose si il n'y en avait plus de nouvelle par la suite. Se séparer du seul allié de poids capable d'aider les elfes a vaincre la menace drow était risqué mais Delyndil suivrait son Roi où qu'il aille et quoiqu'il décide.

Puis vint alors un messager qui avertit alors le capitaine Aldaron d'un ost tout entier devant les portes d'Anaeh non loin d'Ardamir. Cela était inquiétant mais prévisible, leur cousin sombre n'allait pas rester sur Ellyrion, ils profiterait comme l'avait prédit Delyndil une seconde attaque massive. Le messager fut envoyer avertir le seigneur Daenor. Il était ici en Linaeh? Depuis quand et pourquoi qu'elle était le but de sa présence. Notre capitaine connaissait le seigneur protecteur c'était un combattant aguerrit que respectait énormément notre Fervellon, un elfe digne de prendre le commandement de l'armée, son expérience et sa sagesse amènerait un grand équilibre dans l'armée.

Aldaron s'expliqua auprès du seigneur protecteur puis se fut envers sa personne que s'adressa Daenor, curieux de savoir ce qu'il pouvait bien faire la alors qu'il devait être en Alëandir. Notre elfe a la chevelure d'ébène était au fait que lui et le seigneur Dyarque était des amis.

« Que nous vaut l’honneur de votre présence, Delyndil Fervellon ? »

Delyndil n'eut pas vraiment le temps de répondre, en réalité la mauvaise nouvelle l'inquiétait énormément.

"La présence du capitaine
Dellyndil est un bon présage, nul doute que ses cavaliers transmettrons
l’information et les messages que vous jugez bon de faire dans les plus
brefs délais, la rapidité de ses cavaliers n'est plus à faire."

Notre capitaine répondit juste après les dires d'Aldaron et de Kelendil, s'inclinant légèrement en signe de respect envers Daenor, laissant tomber ses quelques mèches rebelles sur le devant de son visage, son armure et sa cape rouge comme le sang témoignait de son rang et affichait qu'il faisait partie de la cavalerie royale d'Alëandir.

" Seigneur Thoràndrion...."

" Je suis venu lever mes cavaliers de leur permission afin de retourner en Alëandir "

"Mais vu la récente mauvaise nouvelle je chargerais mes meilleurs cavaliers pour faire transmettre le message soyez en sûr Seigneur Thoràndrion"

Mais l'heure n'était pas al discutions, peut-être que cet ost de drow était l'argument idéal pour faire comprendre au Dyarque et aux autres seigneurs qu'il était risqué de brisé une alliance avec les hommes, que les elfes devait cesser de s’isoler et au contraire s'ouvrir au autres peuples.

« Non, rassurez vous Capitaine Anaëh Dil, vous avez bien fait de venir me déranger. »

Quoi qu’il en soit, réunion importante ou pas, une offensive drow n’était pas à prendre à la légère. La lisière de la forêt était souvent attaquée par quelques raids de sombres et cela, il ne fallait pas s’en inquiéter. La Prime Forêt finissait toujours par se débarrasser de ces quelques indésirables, ou bien les druides passant dans la zone. Mais cette fois, c’était un ost entier qui s’attaquait à l’Anaëh. La chose pouvait bien paraître saugrenue, comment un ost entier avait-il pu parvenir à tromper les éclaireurs ? Comment avaient-ils pu se frayer un chemin jusqu’à Ardamir sans se faire remarquer ? La question devait être approfondie. La présence de Fervellon allait s’avérait peut-être plus utile que prévu.

« Comment se fait-il qu’un ost entier aie pu s’attaquer à Ardamir sans que l’on ne soit prévenus avant ? »

Les yeux du protecteur, durs, se posèrent sur chacun des capitaines, comme s’il accusait les trois hommes de tous les maux de la terre. Mais c’était la colère qui passait au travers de son regard, la colère de l’impuissance. Sa mission confiée par le Roi primait par dessus tout, Daenor le savait. Il ne pouvait tout abandonner pour courir aux trousses de ces sales peaux noires. Et avec lui, il allait devoir emporter son escorte. Avec lui, il enlevait les plus bons soldats des Aigles que l’armée Elfique puisse avoir, pour parcourir les contrées humaines et essayer de débattre avec un homme sur une alliance depuis longtemps oubliée. Ah, ce qu’il détestait la politique.

« Si cette information est avérée, il va falloir agir avec rapidité et logique. »

Daenor recula de quelques pas, contemplant le campement un bras posé sur sa hanche endolorie par sa chevauchée rapide. Après quelques instants de réflexion, il se tourna vers Delyndil, les yeux étincelants de fugacité. C’était comme s’il avaient recouvré leur jeunesse et leur vivacité d’antan.

« Capitaine Fervellon, vous allez en effet nous être d’une aide précieuse. Envoyez vos cavaliers les plus rapides rejoindre Alëandir, où ces derniers informeront le Roi. Dyarque doit à tout prix être au courant et mobiliser toutes les troupes disponibles à proximité de la ville, et les soldats de l’armée. Le reste de vos elfes iront rejoindre expressément Ardamir pour bouter les Sombres hors d’Anaëh. Si vous vous chevauchez avec eux, rejoignez les troupes déjà mobilisées là-bas et organisez une défense. Maintenez les Drows le plus longtemps possible et ralentissez leur progression. Limitez les pertes, je ne veux pas que vous y laissiez tous vos cavaliers. »

La troupe de cavaliers ne serait pas suffisante pour contrer un ost entier, Daenor le savait. Son cerveau bouillonnait et réveillait ses vieilles méninges. Il allait devoir prendre une décision et faire rapidement un choix. Le temps était compté et n’était plus aux tasses de thé et aux réflexions politique. Il était enfin dans son élément, celui de commander et d’agir. Daenor était un elfe d’action.

« Anaëh Dil, vos éclaireurs sont plus que jamais indispensables. Vous devez monopoliser vos troupes et les réunir aux différents points d’attaques. Anticiper l’ennemi sera notre plus grand atout. Et malheureusement, vous devriez accompagner votre régiment et abandonner la compagnie de notre petit voyage. J’en suis désolé mais je vous sais capable d’ordonner vos elfes et vous pourriez peut-être vous montrer décisifs dans ce conflit. Toutes les troupes disponibles doivent être rassemblées, un ost drow ne doit pas être sous-estimé. »

Les yeux d'Aldaron n'osaient se relever. La peur que lui insufflait le Seigneur Protecteur le paralysait, et il n'osait redresser son visage, malgré le compliment qu'il venait de recevoir. Mais la douce sensation d'être remercié à juste titre s'évapora, lorsque la question, loin d'être rhétorique, du comment ils étaient entrés fut posée. C'était une immense faille dans la chaîne de sentinelles qu'Aldaron lui même avait installé, une brèche dans la frontière du pays, un schisme dont il était le responsable. Il se tut, ne répondant pas, attendant qu'il ne soit plus lui même le centre de l'attention. Brusquement, l'attention du seigneur protecteur se tourna vers le capitaine Delyndil, au plus grand soulagement du Rôdeur. Son répit fut de courte durée, car déjà des ordres lui étaient donnés.

Partir ? Délaisser le seigneur protecteur et le capitaine Kelendil pour aller mener les troupes à l'encontre des Drows ? Aldaron ne savait quoi dire, il était face à un choix cornélien de prestige tout autant égal. Commander lui même de nombreuses troupes, ou figurer dans le secret des hautes affaires Elfes ? Mais il le savait lui même, il se devait d'obéir aux ordres sans rechigner comme il l'avait lui même dit plus tôt. Selon les nouvelles de l'éclaireur, les Sombres avaient pénétré...Un instant. Selon les nouvelles de l'éclaireur ?

L'oreille d'Aldaron se tendit vers les arbres, quémandant un message, un mot, une palabre, un signe. Il attendait des informations exactes de la part des Bois, comment se déroulait les affrontements. Il n'obtint que du silence. Rien n'effleura ses oreilles, ne caressa les tympans du Rôdeur, désormais sourd à la Symphonie, à ce doux dialogue uni-sens qui faisait toute l'unité et l'exception de l'Anaëh. Ses oreilles corrompues n'entendaient plus. Une immense part de sa fierté fut réduite à néant par un soufflet d'une puissance phénoménale qui terrassa l'officier. Il sentit son cœur se fractionner, son âme se diviser, son être entier être le théâtre et la victime impuissante d'un schisme qui l'anéantissait.

« Je...Oui, à vos...vos ordres, Seigneur Protecteur. »

Il s'inclina sans conviction aucune, devant chacun des présents, laissant la responsabilité de l'escorte de son corps à Imaëh, son second. Il ne parla plus, jusqu'à ce que sa cape ne soit plus visible de la clairière qu'il quitta sans se retourner, le cœur vide, l'âme éteinte.

« Comment se fait-il qu’un ost entier aie pu s’attaquer à Ardamir sans que l’on ne soit prévenus avant ? »

A cette réflexion notre capitaine soupira...il avait tenter a maintes et maintes reprises de prévenir le haut conseil qu'il fallait reformé les défenses d'Anaeh, mes ce ne fut qu'a des oreilles sourdes qu'il s'était adressé et a présent l'inévitable venait de se produire, mais cela aurait put être avertit plutôt si les défenses avaient été reformés. Mais notre capitaine ne resta pas longtemps sur cette réflexion qui ne servait plus a rien désormais il fallait agir et vite. Malheureusement notre Fervellon n'avait pas l’entièreté de ses cavaliers avec lui, la moitié étant toujours posté en Alëandir. Et bien qu'agissant avec rapidité et efficacité ses cavaliers ne pouvait contenir un ost tout entier.

« Capitaine Fervellon, vous allez en effet nous
être d’une aide précieuse. Envoyez vos cavaliers les plus rapides
rejoindre Alëandir, où ces derniers informeront le Roi. Dyarque doit à
tout prix être au courant et mobiliser toutes les troupes disponibles à
proximité de la ville, et les soldats de l’armée. Le reste de vos elfes
iront rejoindre expressément Ardamir pour bouter les Sombres hors
d’Anaëh. Si vous vous chevauchez avec eux, rejoignez les troupes déjà
mobilisées là-bas et organisez une défense. Maintenez les Drows le plus
longtemps possible et ralentissez leur progression. Limitez les pertes,
je ne veux pas que vous y laissiez tous vos cavaliers. »

Voila une décision qui plaisait plus a notre capitaine, si tôt les ordres donner par Daenor, Delyndil se tourna vers son lieutenant qui l'avait accompagné pour cette réunion, nul mot ne sortit de sa bouche mais un regard suffit que Melendil dit "Le Brave" dont le surnom lui fut attribué lors de la bataille d'Ellyrion pour avoir charger ennemis afin de sauver quelques soldats elfe en retrait sauvant ainsi plusieurs vie. Il s'en alla avertir les cavaliers les plus rapides que possédait le capitaine Fervellon mais aussi amené avec lui le reste de la cavalerie. Quant a notre capitaine il fit une dernière révérence pour ensuite quitter la réunion et partir pour Ardamir au galop. Delyndil ferait ce que la cavalerie elfe ferait de mieux pour attendre les renforts, il frapperait vite et fort sur les flanc afin de désorganisé l'armée drow au maximum afin de gagner du temps mais cela n'allait pas être chose aisé.

Ce fut donc au galop que la cavalerie elfique s'en alla en direction d'Ardamir et a nouveau seul le sang des elfes coulera pour défendre Anaeh et seul la force des lames et des flèches viendrons a bout de la menace.

[finit pour ma part]

Maintenant qu'il était avisé de la situation, le Seigneur Protecteur fut fidèle à sa réputation, il semblait qu'il nageait comme un poisson dans l'eau dès qu'il s'agissait de parler de la guerre. Il posa tout haut une question légitime qui devait s'être imposée à lui sur le fait qu'un ost complet soit passé inaperçu jusqu'à être profondément entré dans la forêt

"Il semble que la perfidie n'est plus de limite pour les sombres, savoir comment ils sont entrés sans être découvert sera une bonne question à poser si nous faisons des prisonniers."

Les ordres en provenance de Daenor fusèrent, il était indéniable qu'il était dans son élément, Dellyndil devrait porter la nouvelle et retarder le plus possible les drows sans s'exposer de trop et Aldaron se joindrait aussi à la contrattaque qui ne tarderait plus maintenant que la machine de guerre elfique se mettait en marche. Kelendil avait enfouie aussi profondément que possible la symphonie qu'il ressentait depuis plusieurs mois mais qu'il n'arrivait pas à comprendre. Cette fois il s'ouvrit et pour la première fois il saisit, enfin c'est ce qu'il pensait, il ressentait de la colère, surement la forêt qui ne voulait pas se laisser faire. Cela ouvrit une autre question de la part du Capitaine des Aigles

"Plus que la faille dans notre système de surveillance, comment se fait il que la forêt elle même n'ait pas encore réagit pour contrer cet assaut ?"

En effet, il était connu qu'Anaëh disposait de ses propres systèmes de protection tels les golems entre autres et il était surprenant que leurs cousins belliqueux n'aient pas eu de résistance en face.

Etant donné qu'aucune instruction ne fut donné à l'encontre de Kelendil, celui-ci comprit qu'il resterait pour protéger l'ambassade qui partirait pour la péninsule malgré les évènements. De toute façon, une épée de plus ne ferait sans doute pas la différence, quoi que. Ce serait l'une des première fois qu'il ne prendrait pas part à une action militaire et il espérait avoir formé au mieux ses effectifs. De plus les Aigles, bien qu'étant l'élite de l'armée elfe, n'était qu'un maillon de celle-ci et pas des plus nombreuses, c'était normalement à l'armée régulière de faire front en premier, il resta donc à sa place. Il s'avança vers le Capitaine de la Cavalerie

"Capitaine Dellyndil, je viens de griffonner quelques instructions pour mon conseil" il n'avait en effet pas encore de lieutenant mais il s'était attaché ses trois meilleurs amis qui en faisait fonction en attendant "Si vous pouviez le donner en main propre à l'un des elfes que je vais vous citer, je vous en serais reconnaissant. Si vous rencontrez donc Tewyn, Amaranduil ou Beladrielad au quartier des Aigles, merci de le leur remettre"

Il savait qu'il y aurait forcément l'un des trois de présent à la capitale afin de superviser le tout

"Seigneur Protecteur, je reste à votre disposition"

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