Verimios, 4ème jour de la 5ème ennéade
La bataille de Nuhaldon était terminée, elle avait prit son lot dans les rangs des rapaces et Arne comptait les hommes qu'il lui restait. L'avantage avait été que sa troupe était maintenant bien mieux équipée et elle avait plus fier allure avec les armes et armures prises sur les dépouille. Ils passaient plus pour une troupe de mercenaires que pour une bande de traine savates. Le Baron lui avait offert un destrier remarquable qui devait valoir un bon paquet, il se débarrassa de son ancien cheval qu'il donna à l'un de ses hommes. Le chef de cette compagnie se trouvait en ce moment auprès de Norman qui avait convoqué tous les chefs ayant participé à la bataille. Des informations étaient arrivées en catastrophe, l'un des vassal du sire l'avait trahit et il avait fait un coup de force, il se retrouvait à la tête de trois villes et il narguait le Baron dans sa propre capitale.
Prenant la parole, Norman donna ses consignes, Arne ne s’intéressa qu'à celle qui le concernaient. Il devait se rendre à Essenbourg et l'isoler le temps que des renforts arrivent et alors reprendre la ville. Une tâche facile pour la première partie mais il faudrait évaluer si la seconde était réalisable. D'après les informations, la garnison serait d'environ une centaine d'hommes. Ce chiffre n'est pas très important mais avec la protection qu'offre un château, c'est une autre pair de manches.
Redescendant de la colline, Arne réunit sa troupe et ils se mirent en marche vers leur destination. Un colonne se dessina donc, les uns derrières les autres moins les éclaireurs envoyés au devant et surveillant les arrières et les côtés. Ils arrivèrent sans encombre en vue des murs de la ville et surtout de son château.
Restant à une distance respectable de toute tentative de la part des défenseurs, Arne inspecta ce qui lui faisait face. Il n'apprécia pas de trop ce qu'il vit, les murailles étaient protégées avec des hourds et il était donc impossible d'y poser des échelles. De plus un tunnel ne serait pas non plus envisageable, le château étant construit sur un endroit rocheux afin d'éviter le travail de sape. La prise allait somme toute être compliquée, voir compromise selon les renforts qui seraient envoyés.
Ne perdant pas son temps en conjecture, Arne entreprit d'organiser le siège qu'il allait installer sur Essenbourg. Les portes furent surveillées de près afin de pourvoir à une tentative de sortie, des éclaireurs furent envoyés autour pour voir un renfort ennemi arriver ou prendre en considération tout essai de ravitaillement. Dès qu'il fut clair qu'aucune sortie ou ravitaillement ne pouvait être fait sans être intercepté, des hommes furent envoyés se reposer afin de procéder aux relèves le temps adéquat. Enfin le reste partit couper du bois, ce n'est pas ce qu'il manquait dans les environs.
La journée passa rapidement mais les hommes travaillèrent dur, l'on vit apparaitre des tranchées et des pieux en bois aiguisés pour faire un périmètre de défense. Dès que celui-ci fut terminé, ce furent des genre de pavois mais d'une taille plus importante qui furent construit. Le but était de protéger les éventuels archers ou arbalétriers si jamais un assaut était donné. Les jours passèrent sans qu'il ne se passe rien, Arne ignorait si les défenseurs avaient de quoi s'alimenter comme il le fallait et dans combien de temps il y aurait une pénurie.
Le matin du huitième jour, des renforts arrivèrent ainsi que celui du neuvième. La troupe avait quasiment triplé par rapport à ce dont disposait Arne avec sa compagnie seule. Le rapport de force avait donc largement penché en faveur des assaillants mais il y avait toujours les murs et c'était une protection indéniable permettant de repousser un nombre supérieur plus facilement. La bonne nouvelle c'est qu'avec les troupes il y avait également des armes de siège, entre autres trébuchets et catapultes. Afin de plaire à tout le monde et éviter les critiques qui ne tarderont pas, il faut préciser que les servant d'arme de sièges sont comme les ouvriers, ils sont donc pourvu du matériel qu'il faut pour faire fonctionner leurs armes, à quoi sert un paysan sans charrue ou faux, on vous le demandera. Ainsi il y avait des pierres qui serviraient au pilonnage qui suivait les armes de sièges proprement dites.
Une fois les armes de sièges montées, elles se mirent immédiatement en action avec une cadence, par exemple, d'un à deux tirs par heure pour le trébuchet. Arne avait décidé de faire en sorte que toutes les armes tirent au même endroit mais vu la précision de ces armes, il fallut un temps certain avant que tout ne se mette en place. Les armes étaient dirigées au croisement entre un mur et une tour, une zone qui est potentiellement faible.
Maintenant il fallait attendre que les servants fassent leur office et qu'une trouée soit faire dans la muraille avant de pouvoir tenter un assaut. L'attente faisait aussi parti de ce que les hommes d'arme faisaient le mieux.