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 Siège d'Oësgard

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Aegar Le Déchu
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MessageSujet: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeDim 20 Sep 2009 - 20:16

Oesgard, un lieux si reculé que son nom seul signifait à tant d’humain, ce qu’on appelait le Grand Est. Au-delà des innombrables plaines d’Atral se dressé l’Oesgard comme le dernier rempart entre le monde connu et l’au-delà. Il s’agissait de la ville humaine la plus à l’Est. La région était réputée pour être froide, mais là n’était pas le terme. Jamais Aegar n’avait connu pareil temps, le vent ne cesser de hurler, la neige de tomber. L’armée du Marquis, allié à celle du Duc, s’enfonçait dans le tumulte, tout était blanc. D’un blanc effroyable, le ciel, le sol… seul la nuit était calme, car souvent le vent tombait et laisser entrevoir la lune. Qui de son éclat, illuminer l’immense plaine. Mais le climat restait des plus rudes.

Pourquoi aller à l’Est ? Pourquoi se battre contre un ennemi faible et meurtris ? Nombreuse furent les questions que se posèrent le Marquis. Le froid, semblait s’attaquer à la volonté d’Aegar. Lui qui avait levé prés de dix mille hommes et avait suit son ami le Duc de Serramine pour, une fois pour toute, écrasé Oesgard. Cette ville s’était trop souvent montrée rebelle, et cela devait cesser ! Mais Aegar voyait plus loin, là commencerait les premières pierres de l’édifice, un édifice qui pour l’instant n’était échafaudé que dans l’esprit du Marquis. Il rêvait d’un état nouveau. Plus juste, plus fort que l’actuel royaume qui, tel un vieillard infirme mourrait bientôt. Mais avant tout, il devait détruire les fondations. Détruire et rebâtire, tel était son destin. Car Oesgard était le symbole de la rébellion et de l’avidité, deux hérésies qui ne devraient plus jamais être tolérés.

L’armée du Marquis s’avançait péniblement à travers l’étendu glacé, il y avait la prés de dix mille soldats, tous avaient juré fidélité au Marquis, et ce dernier ne doutait pas un instant de leurs loyautés…Mais il comprenait leurs peines. Et il vu alors la futilité de tout cela, comment pouvait-il avoir l’audace d’espérer créer un monde meilleur ? Une vaine entreprise… il ne pouvait contrer l’avarice des hommes, ni leur malhonnêteté. Mais ce devait il pourtant rien faire ? Après tout il essayerait de faire de son mieux, la tâche ne serait guère aisée, mais il essayerait…

La torpeur du Marquis fut interrompue par la vision du château d’Oesgard, maintenant aller commencer le siège de la ville rebelle…serais ce le premier chapitre de l’histoire du Marquis, ou bien le dernier ?
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Herménégildoricius
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMer 23 Sep 2009 - 15:03

Que d'interrogations dans les méandres de l'esprit truculent du baudrier d'argent! Que de détresse, de dépit et de morosité enveloppaient ce cher officier de la garde personnelle du baron d'Oesgard! Le baron, objet suprême de son admiration la plus fervente n'aurait été qu'un bélitre? un purotin martial avide du sang des sujets de sa majesté l'immense roi trystan?

Herménégildoricius ne pouvait guère se résoudre à cette idée et longtemps il hésita en la baronnie d'Oesgard pour savoir de quel côté il se rangerait si les choses tournaient de fâcheuse façon. Confortablement lové dans un fauteuil de cuir devant un âtre qui répandait une amère douceur dans la salle de garde, le baudrier réflechissait.

Son visage, assombri par le poids des contrariétés mutliples auxquelles il devait faire face était marqué comme si un forgeron sans talent avait taillé cet être dans un métal impur. Celui qui fut jadis un Don Juan délicieux, au faciès radieux et aux manières raffinées n'était plus qu'une épave en proie au doute et à des sentiments humains qu'il ne connaissaient pas.

Tourmalin siffla son chien, un antique compagnon perclus de rhumatismes qui courut vers lui cahin-caha, clopinant sans savoir lui-même quelle direction il prenait. Le baudrier tapota le crâne de son ami et un sourire vint éclairer sa mine si piteuse. Il avait pris sa décision... Les yeux clos, il entonna un air que sa génitrice lui apprit dans son enfance. Mi-chanson à boire, mi psalmodie orante, cela acheva d'apaiser le coeur tourmenté de l'officier.
"Un chat, hayaaa... dévora hayaaa.... les cultistes violents... divinités purulentes... hayayaaa...."

Il se leva de son trône.
Il leva bien haut l'index et inclina deux phalanges. Un valet, servilement occupé à détailler les moindres faits et gestes de son maître comprit qu'il avait à préparer le cheval d'Herménégildoricius sans délais.
Que de préparatifs longs et ennuyeux il avait à faire! Après avoir revêtu son habit d'apparat chatoyant, notre hallebardier massif s'en alla visiter les casernes de chaque bourgs conséquents afin de connaitre leur docte avis sur la situation en cours.

Ses hommes, les glorieux Oesgardiens, malgré les tourments que connaissaient la baronnie avaient dans le coeur la flamme qui anime ceux qui se battent pour une cause juste. Les officiers se présentèrent les uns après les autres et, jugeant la situation du pays désastreuses, décidèrent à l'unanimité que le Baudrier d'argent devait désormais prendre le commandement des opérations, en tant qu'officier le plus influent et le favori du bon Baudoin.

Les troubles internes avaient cessé un temps au regard de la situation désastreuse dans laquelle se trouvait la capitale et le reste du pays. Mu par l'intérêt commun et la certitude que sans union, il n'y aurait plus d'espoir, les forces vives qui restaient lucides dans toute l'Oesgardie furent mise à profit et les gêneurs, trouble fêtes et autres ladres furent brûlés en place publique, sous les vivas de la foule en délire.

il s'agissait de faire promptement et justement. Aussi, les pleins pouvoirs furent accordés au baudrier en vertu de sa sagesse moulte fois répétée par les conseils de sages et les chefs d'armés de toute la nation de l'est.

Il décida de réunir les officiers généraux de tout les corps d'armée afin de tenir séance. L'argent du harnais d'Herménégildoricius n'avait jamais semblé si rutilant qu'en cet instant. Il toisa ses hommes d'un air grave.

"Messieur, j'ai l'immense honneur de commander la défense de notre divine citadelle, siège d'un pouvoir qui ne s'éteindra qu'avec le dernier Oesgardien, avec le dernier souffle d'espoir qui anime encore les âmes libres de l'univers. Vous êtes les instruments de notre victoire et j'ose esperer pouvoir compter sur votre soutien indéfectible. Je vous mets donc au devoir de prêter serment devant les puissances superieures. Jurez que vous sacrifierez tout ce qui vous est le plus cher pour la defense du moindre coin de ruine oesgardien. JUREZ!!!!" Tonitrua le Baudrier.

Et ils jurèrent.

Vint de fait le temps des rapports...

Un jeune homme fringant, en armure plaquée se leva. Ses yeux d'aciers se posèrent sur le Baudrier. Il le salua à L'oesgardienne et parla d'une voix d'outre tombe

"Les ravages vont être sans précédents, mais nos forces armées sont prêtes à en découdre contre les fiers à bras de Serramire et leurs alliés. Leur fanatisme sera absolu si nous titillons leurs fibres patriotiques, je gage. J'ai même la conviction absolueque nous sommes en mesure de fournir des unités kamikazes. "

De tourmalin baissa la tête en signe d'approbation, le jeune homme se rassit. Herménégildoricius montra du doigt l'intendant général d'Oesgard.
L'antique comptable, vieil arbre chenu aux branches dévorées par les vers, se leva tant bien que mal et ajusta ses lorgnons sur son nez.

"Doux baudriey... Je regrette de vous apprendre telles nouvelles, mais les stocks de nourriture sont fort faibles de part les moultes crises qu'à traversé le bon pays, nous ne tiendrons guère de temps face aux armées réunies de l'implacable Cruel qui nous assaille...

- De combien disposons nous? questionna le nouveau commandant en chef.

"Nous tiendrons deux semaines, tout au plus... après cela il faudra se rendre..."

Le Baudrier frappa violemment du point sur la table.

"Jamais! Nulle redition.... NULLE!!!"

Un silence tendu se fit dans l'assistance. Herménégildoricius reprit la parole. Il se tourna vers un homme de science (au vu de son habit fort original...)

- Vous! De combien d'onagres disposons nous?
- 20 sieur Baudrier...
- 20? Est-ce tout?

Le scientifique bredouilla dans sa barbe mais il savait fort bien que ce chiffre était amplement satisfaisant au regard de la situation economique et militaire de la baronnie.
Estimant qu'il en savait suffisamment, herménégildoricius donna ses instructions.

-Messires nobles et nobliaux, je vous charge de faire appliquer mon ordre par tout le pays. Faites assembler touts vivres et produits de force necessité en la citadelle d'Oesgard, recrutez tout les bélîtres, gredins et purotins que vous rencontrerez pour servir sous les murs d'Oesgard l'eternelle. Préparez de la poix, des torches, assemblez toute les armes que vous trouverez, des carreaux d'arbaletes et des flèches dans les entrepôts. Montez les onagres derrière les remparts afin qu'ils puissent tirer sur les armées assemblées et faites des tests de tirs afin de savoir ou nous pourrons envoyer les projectiles.

Le Baudrier reprit un instant son souffle et repartit de plus belle dans ses injonctions.

- Détruisez le quartier des merciers, faites en ruines fumantes et récupérez les pierres que vous casserez en morceaux. Empilez tout cela dans des tonneaux pres des catapultes. Prenez forces draps et assemblez les, toujours pour nos onagres, nous devons avoir de quoi répondre. Du foin, de la paille, toute forme de projectiles inflammables. Condamnez les portes avec des éboulis, de larges pierres. Il nous restera toujours les poternes pour sortir ainsi que la porte est. Placez les archers et les arbaletriers sur les murs.

- Que les 1500 partisans vétérans prennent leurs chevaux et se cachent le long de la route d'approvisionnement des armées de Serramire. Ils devront attaquer le plus de convois possibles. Nous les affamerons ainsi. Ils devront agir par petit groupes, c'est bien plus sain.

- Placez toute les troupes et la cavalerie à l'interieur des murs, cela nous permettra de charger en dernier recours ou de parer à une invasion fortuite. Préparez toute la population et levez bien haut les bannieres. Nous allons placer un héraut d'Oesgard, habile messager devant nos possessions afin d'entamer les ultimes négociations. Détruisez enfin tout les ponts de la baronnie, je ne veux plus rien voir débout.


Ainsi fut fait. Les étendards flottèrent bien haut sur les murs et le froid fit grelotter bien des braves, mais le peuple d'Oesgard était fier, puissant et il était accoutumé au climat extrême de ces contrées, un avantage qu'on ne pouvait se permettre de négliger. Sous peu, tout fut accompli avec brio. En grattant bien les fonds de tiroirs de chaque maisons et en rationnant correctement les troupes et la population, le siège pourrait durer 2 ans sans qu'il ne manque de vivres.

Le Baudrier de hâta de terminer lui-même ses préparatifs.

9500 hommes pour défendre l'interieur des murs d'Oesgard, 9500 braves contre la multitudes arrogante et les forfanteries du duc... c'était encore un ratio bien trop avantageux pour les Fidèles du défunt baron.

Les avancées et les alentours de la villes furent défoncés et retournés par les paysans pour freiner les deplacements, des trous profonds et des buttes parsemaient le terrain qui ressemblait à un champs de tranchées et de nombreuses chausses trappes furent installées, encore plus meurtrieres car dissimulées par la neige.

Les 25 baguettes de feu furent distribuées à des lieutenants qui se postèrent en des endroits puissamment fortifiés de la murailles afin de pouvoir viser l'ennemi en toute tranquillité.





[...]


Le héraut D'oesgard vit enfin ce que les éclaireurs appelaient de leur cris plaintifs... L'ost de Serramire dans toute sa puissance et sa jouissive splendeur. Les armures rutilantes étincelaient au soleil pâles de ce mois glacial.
Le noble homme de parole ne se laissa point divertir par ce genre de chose et resta stoïque devant l'avancée des troupes.


Dernière édition par Herménégildoricius le Lun 19 Oct 2009 - 16:37, édité 1 fois
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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 17 Oct 2009 - 11:12

Oësgard, nous voilà donc enfin arriver devant les portes de la grande. Le Grand Est humain depuis que Baudoin avait péri lors des affrontements de Diantra était tombé dans le chaos le plus totale, chacun œuvre pour soi oubliant ainsi son prochain dans le seul but de survivre et cela ne faisait que mortifier la frontière face aux drows qui devront attaqués bientôt, ou alors, avaient-ils déjà commencé ? En tout cas, une drow avait pénétré en Serramire et un autre peut être en Oësgard, bien des coïncidences qu’il ne faudra pas négliger. D’où la nécessité de venir en aide à la baronnie de Baudoin, de le remettre en état, de nommer un baron fidèle et d’écarter les rebelles une fois pour toute.
Ainsi donc, c’était près de cinquante milles hommes qui nous accompagnait le marquis et moi, des hommes qui étaient venu pour défendre l’humanité en commençant par la nettoyé. La neige tombait de temps à autres, de plus en plus en approchant de la ville. Un froid qui n’était pas commun en Serramire, où la douce neige ne tombait que rarement. Mais cela ne me découragea pas, j’avais confiance, j’avais foi. L’armée d’Aegar avait un peu plus de difficulté en ce terrain inconnu, mais ils regagnaient rapidement courage quand enfin la forteresse apparu, quand les hauts remparts de la ville se dressèrent en entrave. Et un sourire se dessina sur mon visage, car si Oësgard me résistait, je reconnaissais son courage face aux combats. Mais elle ne pourra jamais résister seul face à l’ennemi, et j’étais venu ici pour parler avant de venir aux armes si l’entêtement de Baudoin avait contaminé toute la population, les rendant bornés au point qu’ils ne voyaient pas le danger par delà leurs frontières.

Ce jour là, je portais la magnifique armure ducale, chef de l’état major. Je n’appartenais à aucun ordre en particulier, mais je montais à cheval, manier l’épée en cas de corps à corps et je savais me servir d’un arc. L’armure était noire et rouge, une armure de plate d’un noir profond où des pierres de rubis étaient incrustés, et des ‘’rubans’’ serpentaient le long de l’armure. Le heaume avait deux ailes sur le côté, un rubis au milieu du front et une longue fourche en or au milieu juste au dessus de la pierre. De larges épaulières presque tout autant décorés, et une cuirasse représentant avec fidélité mon rang. J’avais aussi toute la panoplie, gantelets, cubitière, cuissard et une cervelière de plates. Et Douceur portait lui aussi son armure, à l’image du duc mais avec toutefois moins de pierres pour ne pas dire quasiment aucune.

Oësgard avait été informé de l’avancée, et ses paysans avaient rendu son terrain presque impraticable, cela servirai peut être plus tard contre les drows … Les cinquante milles se positionnèrent loin des tirs archers, assez en retraite pour tout piège. L’excitation se lisait dans leurs yeux, mais ils restaient calmes alors que tout en arrière, on s’activait. Douceur fit deux pas en avant suivit par deux gardiens et un magicien. Car je ne pouvais trop approcher pour ne pas me faire embrocher et je ne pouvais toutefois pas, envoyer un héraut. Prenant la parole, le mage fit amplifier ma voix, puis ensuite par tous les mages. Et ainsi, on pouvait m’entendre jusqu’à dans la ville.

Peuple d’Oësgard, Mes chers amis.

Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous faire part de la situation actuelle. Votre baron, Baudoin s’en est allé avec d’autres rebelles à Diantra, ils l’ont pillé, saccagés. Ainsi ils ont divisé l’unité du royaume, ils ont créé une brèche dans notre royaume, une brèche dans laquelle peut s’engouffrer toute une multitude de drows. Des drows qui nous ont déjà attaqués, et nous avons résisté, rappelez vous, nous avons résisté car nous étions tous ensemble, rappelez vous, nous formions la grande et la belle armée humaines. Nous avons su préserver notre humanité ! Mais le pourrions-nous une nouvelle fois ? Pourrions-nous le faire dans la division ? Non, mes chers amis. Nous ne le pouvons pas et ne le devons pas ! Nous ne pouvons pas non plus voir les drows saccagés nos fermes, détruire nos maisons. Nous ne pouvons pas voir les drows tués nos pères, violés nos femmes et s’amuser avec nos mères. Non, nous ne pouvons. Nous devons donc nous battre, nous battre tous ensemble contre l’ennemi sombre, notre ennemi commun. Nous ne devons pas nous battre les uns contre les autres seulement à cause de l’entêtement de certains, nous ne pouvons pas sacrifier nos frères et sœurs pour une question de fierté.

Peuple d’Oësgard, mes chers amis, je vous demande d’accepter la main que je vous tends. Je vous demande d’accepter mon soutien, je vous demande d’accepter vos frères et vos sœurs. Pour résister aux sombres, pour résister aux drows ! Pour nos pères qui sont tombés aux combats face au peuple traitre ! Pour nos enfants qui pourront grandir en paix ! Pour l’honneur de l’humanité !


Le discours s’était fait entendre par toute l’armée Serramiroise et Berthlidoise, et même dans la ville où sans doute les défenseurs avaient tendus l’oreille. Les Serramirois et Berthlidois étaient descendu de cheval – pour les cavaliers -, et tous avaient pris leurs casques dans leurs mains.
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Herménégildoricius
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 17:25

Les rodomontades infâmes du duc de Serramire sonnaient comme autant de jurons mal réprimés par la populace Oesgardienne abreuvée depuis des lustres par les propagandes martiales du baron Baudoin. Ajoutons à cela l'emploi inconsidéré d'artefacts de magie diabolique pour se faire entendre des chastes oreilles de la citadelle, et vous aurez un tableau bien sinistre de l'accueil que firent les assiégés à leur prétendu libérateur. Les crieurs des rues s'en donnèrent à coeur joie, proférant des mots que la morale réprouve mais qui soulagent les coeurs meurtris par l'attente. un bourgeois bedonnant, le front hautain et le regard las sortit par les rues afin de haranguer la foule, agissant tel que le baudrier l'aurait fait si son peuple n'avait pas été si entreprenant.

Ainsi résonnait la voix tonitruante de l'honnête commerçant.

" SUS AU MATAMORE!!! A LA GUERRE, A LA GUERRE!!!"

Sa proclamation vibrante emplit les coeurs d'allegresse et de ferveur patriotique et le tumulte se propagea alentour. Dans les auberges, les casernes, les salons aristocrates et les bas fonds où les raclures de caniveau croupissaient on hurlait son nationalisme.

"PLUTOT CREVER QUE NOUS RENDRE!"
"LA TETE DU DUC SUR NOS PIQUES!!!"

Attendrissant spectacle que celui d'une cité unie autour de valeurs fondamentales. La clameur résonnait sur les vénérables murs d'Oesgard qui si elle avait été dotée d'une bouche, aurait souri bellement. Les récits largement diffusés sur l'anthropophagie des Serramirois avaient sans doute aussi conditionné les âmes à s'échauffer à l'approche des troupes du mesquin malandrin aux prérogatives plus imposantes que son talent de gouverneur.

Le Baudrier, satisfait de ses ouailles, s'empressa de dépêcher un héraut au duc de Serramire. L'on ne plaisantait pas avec la courtoisie et l'hospitalité en son bon pays, le baron ne l'aurait jamais toléré! Il se devait donc de choisir son plus fin diplomate ce qui fut fait sans tarder.

On sella un cheval noir comme la fange turpide des sinistres qui osaient souiller de leur présence la campagne d'Oesgard, et le fidèle envoyé salua une ultime fois son maître, le Baudrier d'argent. Baudrier qui semblait plus rutilant que jamais, reflet peut-être de la sémillance de son auguste propriétaire. Tout humain qu'il soit, Herménégildoricius avait quelque chose de divin en ce jour de conflagration.

Le général en chef, defenseur de la citadelle du septentrion n'en resta pas là, conscient de l'urgence de la situation il fit dépêcher quelques cavaliers vers le nord afin d'y trouver une aide quelconque qui ne serait pas de nature drow. Les meilleurs destriers aux meilleurs cavalier, cela serait juste et bon, comme il se devait.

Revenons donc à notre héros héraut qui chevauchait bravement vers les armées informes de Serramire et de sainte Berthilde. Il portait bien haut l'étendard ou flamboyaient les armes d'Oesgard et son visage était dur. Il leva la main droite en signe de paix et désira s'entretenir avec le chef de ces légions méphistophéliques. Quelque ladres le conduisirent avec diligeance jusqu'à leur Duc.

Nullement impressionné, le jeune homme parla d'une voix claire et forte, comme tout héraut se doit de procéder :

"Moi, Jehan von Guisolphe, ci-devant héraut d'Herménégildoricius de Tourmalin, Baudrier d'argent et défenseur d'Oesgard et de toute la baronnie, déclare que ladite baronnie ne se pliera à aucune exigeance de la part du duc de Serramire, du roi Trystan d'Erac ou de leurs suivants. Herménégildoricius de Tourmalin déclare la sécession de la baronnie d'Oesgard d'avec le royaume humain et par le fait même ne reconnaît plus le roi Trystan d'Erac (indigne de la couronne), ni Merwyn de Serramire pour ses suzerains. De plus, le généralissime De Tourmalin vous fait part par moi de ses exigeances, à savoir : le retrait immédiat des armées stationnées sur ses terres, le versement de réparations afin de restaurer les champs, les ponts et chaussés, les ponctions effectuées dans les réserves et les greniers de la baronnie, le paiement de tout les frais de guerre entamés par oesgard depuis les trois derniers mois. Sont exigés en outre un fond de dommage et intérêt d'une valeur égale à la totalité des impôts payés par Oesgard à la couronne depuis dix ans et la signature de la capitulation des armées royales assorti d'une reconnaissance du prochain royaume indépendant d'Oesgard."

Il toisa le duc en souriant puis cracha à ses pieds.

"Le peuple d'Oesgard vous crache à la gueule, monsieur le gandin!"


Dernière édition par Herménégildoricius le Mar 20 Oct 2009 - 21:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 21:49

Oësgard…la ville où tout avait commencé, et où sans doute tout allait prendre fin. Ce fut également la ville rebelle, la cause de bien des conflits au sein du royaume. A présent que leur baron était décédé, ils n’avaient plus aucune raison de résister, mais Baudoin avait réussit à faire de son peuple, un peuple fort, un peuple droit qui ne voulait point se soumettre à un pouvoir voué à la perte, et ça, c’est ce que Pearla admirait le plus chez ce peuple. Néanmoins elle se gardait bien d’exposer ses opinions à son duc…du moins pour le moment.

A présent même ceux qui ne se sentent en rien concerné par les récents évènements ne pourront plus feindre d'ignorer ce qu'il se passe. Chaque personne ayant franchit les portes de cette cité, qu’il soit noble, riche marchand, simple forgeron ou mendiant ont vu leur vie bouleversé, et poussé à agir pour le bien de tous ou pour leur seul bien. Aujourd’hui chacun d’entre eux devait faire un choix, rejoindre le Duc de Serramire sans faire d’histoire ou lutter pour préserver ce que leur baron avait construit, lutter pour la liberté ? Le choix était vite fait.

La baronne était à la tête d’à peu près vingt mille hommes, chacun de ses hommes lui avait juré fidélité, elle avait confiance en eux, c’était sûrement réciproque, elle savait qu’elle pourrait compter sur eux, quelques soit le danger à affronter. Le début du discours de Merwyn la tira de ses réflexions, un discours qui avait pour but d’inviter les Oësgardiens à ouvrir leur porte. Il voulait parvenir à les soumettre sans combat. Et ça c’était l’art de la guerre. Mais pendant qu’ils essayaient de reconquérir ceux qui devraient être leur allié, leur véritable ennemi pouvait tranquillement se préparer pour mieux attaquer leur royaume. Et ça, ça la dégoûtée. Elle s’était souvent demandé pour quelle raison elle se battait, mais jamais, ou pas assez souvent, ou pas assez longtemps, pourquoi elle faisait la guerre. Elle n’aurait sûrement jamais la réponse à cette question, de toute manière l’heure n’était pas à chercher des réponses.

La réaction des Oësgardiens au discours du Duc ne se fit pas entendre, et c’était plus ou moins celle à laquelle Pearla s’attendait ou plutôt espérer qu’elle ai lieu. Un homme chevauchant une monture de couleur noir, le buste droit, la tête haute, s’approcha de Merwyn, et répondit au nom du peuple à son discours. Un sourire incurva ses lèvres, cette réponse ne devait sûrement pas plaire au Duc mais lui convenait amplement. Elle fit avancer son destrier de quelques pas pour venir se placer aux côtés de Merwyn et s’adressa au prétendu nommé Jehan :

-Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre !

Sur ce, elle sortit son épée et lui trancha la gorge, ne laissant ainsi aucune chance à l’homme de s’en sortir, elle contraignit alors le cheval à retourner d’où il venait, portant le corps sanglant de son maître, c’était un message clair. Il fallait qu’elle montre à Merwyn à qu’elle point elle lui était fidèle, en effet un jour on lui avait dit « Sois proche de tes amis, mais encore plus de tes ennemis » une fois qu’elle le sera suffisamment de son Duc, elle pourra mettre en œuvre son plan. A vrai dire elle réservait une petite surprise à Merwyn. Le connaissant, il n’aimait guère les surprises mais après celle-ci, il n’aura pas l’occasion de les détester.
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMer 21 Oct 2009 - 17:24

Il ne fait jamais bon vivre l’hiver du septentrion nanesque. Aussi, comme beaucoup de ces nains errants, sans affiliation particulière à une mine, une grotte ou une cité, la compagnie de veneurs d’Argrym Sogrimar avait commencé, à la fin de l’automne, une lente marche vers le sud, migrant avec de nombreux vagabonds et autres animaux. Les routes n’étaient pas encombrées, car les bonnes nains s’épargnaient les voyages en cet automne déjà mort, d’où surgissait un hiver précoce et terrible.
Pourquoi aller vers le sud quand on est un veneur ? En effet, pourquoi descendre, les nains étaient recouvert de chauds habits, les vouivres ne craignaient pas le froid glacial de Nanie, et les bêtes étaient dotées de fourrure capable d’endurer les neiges les plus imposantes. Le problème qui se posait était celui du confort et de la nourriture. Où donc pourrait-on abriter une quinzaine de vouivres, une centaine de nains et autant de montures ? Rester en Nanie, c’était loger dans un village marginal, à découvert et petit (aucune grande ville n’aurait permis à une compagnie de veneurs de s’installer en elle). Mais vivre dans un tel village, c’était le condamner à l’inanition, tant mercenaires et montures mangeaient. On aurait épuisé les greniers du hameau avant la moitié de l’hiver.

Aussi s’exilait-on dans des pays où l’hiver était moins cruel et les guerres plus fréquentes. Cela faisait bien l’affaire d’Argrym d’apprendre qu’au cœur de la Péninsule, les seigneurs des Hommes se faisaient la guerre. Il fit accélérer le pas pour rejoindre le royaume le plus rapidement possible. Une fois arrivé dans le nord des Hommes, il apprit qu’un seigneur des environs requérait les services de mercenaires pour défendre sa forteresse d’autres seigneurs. Bien qu’il n’était pas dans les habitudes du nain de se battre contre d’autres êtres divins, il se dit que de toute façon, ce n’était que des Hommes, et qu’ils se massacreraient dans tous les cas.

Sans plus attendre, il fit camper ses nains dans le nord, non loin de la cité d’Oësgard, puis envoya l’un de ses grands-veneurs en direction de la ville. Ce dernier, parti au cœur de la nuit, ramenait au seigneur des lieux la missive de l’estafette que ce dernier avait envoyé, expliquant qu’Argrym Sogrimar et ses veneurs acceptaient de le servir le temps de la guerre.
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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMer 21 Oct 2009 - 18:28

Les portes d’Oësgard s’ouvrirent et leur héraut sur sa monture s’approcha de nous, mes hommes étaient remontés à cheval, et attendaient tous le verdict qui sera donné par ce miséreux. Allaient-ils sortirent les armes faces à leurs cousins de l’est ou pas, allaient-ils faire la guerre aux humains ou pas. C’était les questions que se posaient les braves soldats de Serramire, ceux qui étaient fidèles à leur suzerain.
Puis l’Oësgardien ouvrit la bouche et les mots sortirent, des mots que la plupart espéraient entendre contrairement à moi. Ils ne nous laissaient donc plus le choix, poussant un petit soupire, je fis tourner les talons à mon cheval, et entendit le crachat du héraut puis le bruit d’une lame qui égorgeait et je vis ma vassal, la baronne d’Alonna, et chef des légions noirs égorgeait, comme une fermière égorgeait une poule de basse cours, l’homme. Et elle envoya ensuite l’homme sans tête en direction de la forteresse, le dernier avertissement avant la bataille. La baronne avait oublié les bonnes manières, mais cet homme aussi, ce qui m’arracha un petit sourire au coin alors que je menais mon cheval devant mes hommes, et les hommes d’Aegar. J’avais un autre discours à formulé mais cette fois-ci, il était pour mes fidèles sujets. Prenant, une inspiration, je tonnai.

- Serramirois, c’est avec une grande fierté que je vous parle aujourd’hui. Nous sommes devant les portes d’Oësgard, la ville rebelle. Celle qui nous a défiées aujourd’hui, nous empêchons d’assurer notre rôle, la défense du royaume humain. Mais je suis convaincu que Oësgard n’est pas entièrement corrompu, que tous ses habitants ne sont pas des traîtres, que ses fermiers sont des braves qui ne font qu’accomplir les vœux de leurs seigneurs félons. Je vous demande donc mes amis, de ne pas brûler des maisons, de ne pas violenter les pucelles, mais de défendre ardemment votre vie et celle de votre famille. De ne pas laisser ces hommes bornés ouvrir les portes de Serramire aux sombres. Cette bataille si nous la gagnons, nous n’en tirons aucune gloire, mais la joie de purifier la contrée, et de rénover une nouvelle muraille qui pourrait voir des drows s’écrasaient contre ses murs. Nous faisons cela pour nos mères, nos femmes et nos enfants ! Pour l’humanité !

Et les hommes reprirent en cœur en faisant un vacarme assourdissant avec leurs armes, armures et boucliers « Pour l’humanité ! ». Et avec eux, je repris cette dernière phrase en levant bien haut mon épée. Une fois calmée, je me dirigeai vers ma tente que l’on avait montée à l’arrière, alors que déjà les grandes tours avaient été montés. L’assaut du château se fera dans quelques heures, pas question de laisser l’attaque jusqu’au soir, où le morale des hommes ne sera pas à son plus haut niveau.

Les quinze beffroi se tenaient à présent debout, quinze beffroi appartenant à l’armée de Serramire et d’Alonna. Les trébuchets n’étaient pas encore mit en place mais déjà des catapultes et des balistes circulaient parmi les hommes, menés par plusieurs personnes. Et dans une tente, j’étais assis buvant un verre d’eau, j’avais rendez-vous avec Aegar, et pour l’instant je me demandais s’il fallait commencer à lancer des projectiles, tout en restant à l’abri des flèches ennemis et si mes magiciens pouvaient lancer un assaut contre l’une des murailles.

Le terrain jusqu’aux grandes portes était irrégulier, des bottes de pailles renversés là et là, des trappes pour la plupart dissimulé sous une fine pellicule de neige, puis le fossé devant la forteresse. Et tout cela avait pour but de nous ralentir, et pour avancer, il faudrait brûler la paille et combler les trappes qu’il fallait repérer lorsqu’elles étaient invisibles. Car il était bien sur hors de question de faire avancer mon armée et celle de Sainte Berthlide sur un terrain aussi irrégulier, cela était hors de questions. J’envoyais donc un des soldats allait chercher la responsable des magiciens, un autre le Grand Chevalier, en attendant qu’Aegar apparaisse. Et avec un peu de chance, les machines pourront se mouvoir d’ici une heure, les archers d’ici une heure et demie. Puis les beffrois se mettront en route... Oh si tout était aussi simple !
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Ashmat Nevriad
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 24 Oct 2009 - 11:26

Parmis les troupes qui s'affairaient, une ombre s'avançait à pas lents. Les officiers criaient des ordres, des hommes courraient portant des réserves de flèches et de carraux, quelque soldats aiguisaient encore leurs épées. Et dans ce tumulte, rien ne perturbait le marcheur. Il se dirigeait vers la tente la plus opulente, au centre du camp; vers le duc. Lorsqu'il atteint l'endroit, il avisa les hommes d'armes qui, postés là pour protéger l'entrée, semblaient mécontents de ne pas pouvoir rejoindre leurs camarades qui se préparaient pour l'assaut. Avant même que le sergent qui les dirigeait ne lui pose la moindre question, il tendit la missive qu'on lui avait mené. Le guerrier lu les quelque lignes et contrôla le sceau ducal, puis, sans oublier de lui jeter un regard suspicieux, laissa le mage entrer. Le duc était là, grand homme tout en charisme, sa tenue démontrant à elle seule son rang, sa posture signifiant sa noblesse.

Il se sentait un peu perdu, dans ce conflit. Après sa libération, personne ne lui avait expliqué clairement la cause et le déroulement de cette guerre civile. La noblesse avait changé de visage, les anciennes alliances avaient été chamboulées. Il ne savait rien de l'évolution des combats, de quel territoire appartenait à qui. D'ailleurs, voir les humains s'entre-tuer sur le champs de bataille lui avait semblé bien étrange. Néanmoins, les tenants et aboutissants de l'affaire ne l'intéressait pas vraiment. Pour l'instant, seul ce qu'il pouvait gagner de la situation lui paraissait important. Si ceux d'Oesgard lui faisaient une meilleur offre, il tuerait ceux de Serramire. En attendant, il ne respectait aucun de ces prétendus nobles qui avaient gagnés leurs privilèges par le sang ou par l'épée. C'est ainsi qu' Ahsmat inclina poliment la tête, sans même retirer son capuchon, puis s'adressa au lord d'un ton égal et d'une voix trainante.

"Vous m'avez fait mander, seigneur Merwynn, et je suis là. Que puis-je faire pour vous, et qu'avez-vous à m'offrir contre mes services?"
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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 26 Oct 2009 - 15:13

Du haut d’une colline, Hanegard contemplait l’armée du duc de Serramire et de ses alliés qui occupait la plaine en contrebas.

Force était d’admettre que ce rassemblement de troupes était impressionnant. Même si tous les clans des montagnes avaient unis leurs forces, ils n’auraient pu rameuter la moitié des guerriers assemblés là. Cavaliers, soldats à pied, magiciens, armes de sièges… l’armée s’étendait face à la ville telle une immense créature prête à l’engloutir.

Reprenant la missive qu’il gardait dans sa besace, Hanegard la relut une dernière fois.

Quelques jours plus tôt, il avait croisé un émissaire du Duc de Serramire, à la recherche de mercenaires près à se mettre au service de son maître. L’émissaire lui avait expliqué que le Duc de Serramire tentait de réparer les dégâts causés par la folie de l’ancien baron, Baudouin, et qu’il allait unir les duchés de la frontière pour résister à la menace drow. Emporté par sa verve, l’émissaire lui avait longuement détaillé la grandeur d’âme du Duc, la richesse et la gloire qu’il y avait à combattre à son service.

Hanegard n’était pas sur d’avoir bien tout compris mais son sang n’avait fait qu’un tour dans ses veines ! Combattre des drows ! Voilà un combat digne d’un guerrier comme lui ! Affronter ces êtres maléfiques lui permettrait peut être de regagner une partie de son honneur souillé. Aussi avait-il accepté l’offre et s’était-il mis en route vers Oësgard d’un pas plus allègre, l’ordre de mission dans sa poche.

Désormais à pied d’œuvre, Hanegard s’enfonça dans l’infernal capharnaüm qu’était le camp. Palefreniers vérifiant l’était des chevaux, forgerons aiguisant les épées, messagers portant des dépèches, soldats jouant aux dés, prostituées faisant étalage de leurs charmes… Hanegard n’avait pas l’habitude d’une telle promiscuité et se sentit un peu mal à l’aise. Jamais ses montagnes natales ne lui avaient autant manquées

Repérant une grande tente au milieu du camp, Hanegard mit le cap dessus. Il s’agissait forcément de la tente du duc.

Les gardes à l’entrée hésitèrent un instant en voyant le colosse à l’air sévère avancer vers eux à grands pas. Hanegard leur tendit la missive que lui avait remis l’émissaire. Apparemment, le duc avait du donner des ordres stricts à ce sujet car les soldats s’écartèrent pour le laisser passer.

Une fois sous la tente, le montagnard n’eut guère de mal à repérer le duc. Sa magnifique armure noire et rouge incrustée de pierreries avait du à elle seule couter une somme colossale. Le duc était en pleine conversation avec un homme encapuchonné, vraisemblablement un mage.

Sans s’en préoccuper plus avant, Hanegard alla s’agenouiller devant Merwyn :

Hanegard Kastelord, à votre service Monseigneur.
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 16:06

Glen se tenait devant le pavillon du Duc de Serramire avec une centaine de Gardiens, placé en cercle tout autour de la tente. Il observait la cité qui lui faisait face : autrefois ville importante pour le duché, Oësgard n’est maintenant plus qu’une cité où règnent en maître des rebelles… Ces rebelles avaient rompu leurs serments d’allégeance envers le Roi et le Duc ; et poussèrent l’audace jusqu'à s’attaquer à Diantra, la capitale. Même après la mort de Baudoin, le principal investigateur du conflit, les Oësgardiens persistaient dans leurs folies…
C’est pourquoi les forces de Serramire, alliées à celles de Sainte-Berthilde, assiégeaient maintenant Oësgard.
Glen ruminait : bien que ces traitres étaient en sous nombre et que l’issu du combat était couru d’avance, ils ne voulaient pas ce rendre, préférant la mort à la soumission.
Il savait que ce siège était nécessaire, mais ils devaient faire au plus vite car les frontières du Duché était maintenant à la merci des Drows…


Une présence étrangère le tira de ses pensées : un homme vêtu d’une tenue de sorcier se tenait devant lui. Les ordres qu’ils avaient laissés aux gardiens étaient pourtant clairs, personne ne devait s’approcher à moins de 10 mètres de la tente. Avant même qu’il put interroger l’inconnu, celui-ci lui tendit un papier : une missive l’invitant à rejoindre la bataille aux coté de Serramire. Glen le laissa donc entrer sans pour autant lui jeter un regard méfiant. Glen craignait les sorciers : bien que celui-ci ce dise un allié, il n’éprouvait que méfiance envers ces gens de magie…

Quelques minutes plus tard, un autre inconnu se présenta, mais celui-ci ressenblait d’avantage à un guerrier qu’à un sorcier. Vérifiant que la missive qui lui tendait était en règle, Glen s’écarta de l’ouverture l’invitant à entrer.

Voyant que les soldats du Duc étaient bientôt prés, Glen entra à son tour dans la tente.Merwyn était en pleine discussion avec les deux étrangers qu’il avait laissé passer.
Dès que celui-ci le remarqua, Glen s’agenouilla devant lui :


Messire, compté vous participer aux assauts qui vont suivre ?
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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 11:27

J’étais assis sur une chaise penché sur une carte de la région lorsque j’entendis les bruits juste derrière un pan de ma tente, puis le pan s’entrouvrit sur le sorcier, pas le chef de mes mages mais celui que je voulais voir plus tard. C’était Ashmat le sorcier, un des mercenaires qu’il avait engagé quelques semaines plus tôt pour libérer la voie. Le mercenaire me salua convenablement, sans me manquer de respect et de me demanda directement ce qu’il voulait de moi. J’allai prendre une petite enveloppe qui se trouvait sur un des meubles, elle contenait une lettre et de l’argent et je la tendis au sorcier.

- Je voudrais que vous rendez visite à nos amis les nains qui ont accepté de nous aider, ils se trouvent au nord d’Oësgard, vous pourriez y arriver rapidement.


De nouveau des bruits et d’autres personnes rentrèrent, Hanegard et Glen. Le premier était un guerrier des montagnes, fidèles mais qui avait failli il y a quelques années et le deuxième n’était que mon nouveau chef des gardiens suite à la disparition du dernier. Contrairement au sorcier, les deux guerriers s’inclinèrent en posant leur genou au sol. Leur faisant signe de se relever, je répondis d’abord à Glen.

- Non pas tout de suite, une fois Oësgard ouvert, je m’engagerais avec mes hommes.


Prenant une petite pause, je les fis approcher de ma table où était posé la table et leur montra du doigt la position des nains.

- Une centaine de nain se trouve ici, normalement je devrais leur remettre une modeste somme pour qu’ils nous ouvrent les portes d’Oësgard, mais je ne suis pas sur de leur fidélité.

Me tournant vers Hanegard en lui souriant amicalement.

- Hanegard, j’ai eu vent de votre histoire. Je vous donne une chance de vous racheter en menant à bien cette opération. Oui, vous mènerez mes hommes jusqu’aux nains, et vous leur donnerai leur du. Cent cinquante hommes vous accompagnerons dont quelques mercenaires, bonne chance, et revenez avec presque tous les hommes je vous prie.


Sur ce, je congédiai le sorcier et le guerrier pour faire face à Glen.

- Glen, je veux que tes hommes ne laissent plus passer personne sauf le marquis et les chefs des armées. Merci ..
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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Siège d'Oësgar   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 19:00

A vos ordres monseigneur, ils seront morts avant la tombée du jour !

Faisant signe au sorcier de l’accompagner, Hanegard sortit de la tente. Les hommes que le duc avait mis à sa disposition étaient alignés au garde-à-vous non loin de là, déjà prêts au départ.

Hanegard inspecta rapidement du regard, tout en réflechissant à la manière dont il allait planifier son attaque. Des armures bien entretenues, des armes parfaitement aiguisées, des regards farouches. Le duc lui avait confiés des hommes de valeur. Mais Hanegard connaissait les qualités guerrières des nains, aussi n’avait-il pas l’intention de charger l’épée au clair sans réfléchir.

Il fit signe à l’officier en charge du détachement de le rejoindre. Il s’agissait d’un vétéran couturé de cicatrices répondant au doux nom… de Bonaventure. Nul doute que ses parents avaient un sens de l’humour très particulier.

En tout cas, le regard renfrogné du soldat laissait clairement entendre qu’aucune plaisanterie sur son nom n’était conseillée.

Bonaventure et Ashmat l’ayant rejoints, il leur expliqua son plan :

Mieux vaut éviter un combat à la loyal, les nains sont de trop rudes adversaires pour cela. Nous les prendrons par surprise alors qu’ils ne s’y attendent pas. Avec un peu de chances, ils seront ivres ou mal équipés.

Vérifiant du regard que les deux hommes étaient attentifs, il continua :

Nous allons diviser nos forces en trois groupes de cinquante hommes, chacun d’entre nous prenant le commandement d’un de ces groupes.
Ashmat, Bonaventure, vous approcherez le camp nain respectivement par l’ouest et par l’est. J’arriverai du sud par la route principale, comme si j’amenai le paiement que les nains attendent.
Éliminez discrètement les sentinelles puis mettez vous en position d’attaque. Et par tous les dieux, ne vous faites pas repérer !
Lorsque les nains viendront me voir pour prendre ce qu’ils croiront être de l’or, nous les éliminerons. Chargez alors et prenez le campement en tenailles. Attaqués par trois côtés à la fois, les nains ne pourront pas organiser de position défensive.
Pas de questions ? Alors allons-y !


S’enfonçant dans les bois, les trois groupes de combat mirent le cap sur le campement nain.
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeDim 1 Nov 2009 - 4:17

L'hiver est une mauvaise saison pour une femme de faible constitution, encore plus alors qu'elle est enceinte. Le froid affaiblie et la maladie peut être mortelle. Dans le cas d'Anima, si elle ne craignait pas la maladie, elle craignait tout même le froid. Le froid et le danger que cela représentait pour l'enfant qu'elle portait secrètement depuis l'été. D'ailleurs, elle portait des habits amples et épais afin de cacher la rondeur de son ventre et ne sortait que très peu. (Ce qui ne changeait pas vraiment de ses habitudes pour tout dire.) Très peu de gens était au courant de sa condition, encore moins le géniteur. La chef des servantes du château ducale, vieille femme ayant veillée sur bien des générations et tenant à coeur le bon déroulement de l'enfantement, avait été mise au secret ainsi qu'une jeune fille sortant à peine de l'adolescence qui se devait de répondre à ses besoins et lui rappeller quelques "principes" de base comme s'alimenter et s'abreuver correctement. Sans leur être reconnaissante, Anima appréciait l'aide extérieure que cela lui avait apporté ainsi que l'immense discrétion dont elles faisaient preuve.

Toutefois, prétendre que l'on ai occupé en permanence et déléguer ses obligations de moindre envergure avait un désavantage : lorsque le duc avait décidé de partir faire la guerre à Oësgard, la mage n'avait pu se dérober. Elle avait pas conséquent dû se résoudre, à moins de divulguer son secret, suivre les impulsions du jeune seigneur de Serramire. Naturellement, ses deux complices étaient en désaccord, mais leur promettre que la jeune Sara pourrait l'accompagner pour veiller à la sécurité de l'enfant et d'Anima avait calmé le jeu.

C'est donc de cette façon, alors que l'armée ducale se mettait en marche, que la chef des mages de Serramire assura à son duc qu'elle les rejoindrait grâce à sa magie lorsqu'ils seraient en vue de l'ennemi. Perdre son temps à marcher jusqu'à là-bas ne l'intéressait pas. Chose dites, chose faites, alors que les armées de Serramire et de Sainte-Berthilde faisaient union contre la citadelle oesgardienne, Anima usa de sa magie des ombres pour se téléporter sur le futur champs de bataille.

Son arrivé surpris nombres de soldats dans ce mélange familier de peur et d'admiration que suscite la puissance et l'inconnu. Toutefois, cela ne les effraya pas autant que l'arrivé de No. 6. La créature, aidée par la neige, s'était approchée du camps des envahisseurs et attendu. Maintenant que sa maîtresse était là, elle avait entamée sa marche vers celle-ci, que cela sème la terreur ou pas. Pour ne pas qu'on décide que sa création était dangereuse, Anima avait immédiatement envoyée quelques mages sous ses ordres assurer les gardes, piètres connaisseurs de la beauté en son serviteur, que nul danger ne les guettait à moins de vouloir s'en prendre directement à lui.

Avant même d'aller voir son duc, la mage six fois centenaire était donc allé rejoindre No. 6, faisant fis de son entourage. La jeune servante, Sara, l'avait rapidement rejointe, elle qui avait voyagée avec l'armée. Étrangement, elle ne craignait pas la magie et plaçait en Anima une grande confiance. Étrange, mais la principale concernée ne s'en plaint pas.

- Prévenez monseigneur duc de mon arrivé. indiqua-t-elle à un jeune mage sous ses directives, déléguant de nouveau des obligations qui ne l'enchantait en rien.

Le jeune homme, à peine dans la vingtaine, s'inclina et fit ce qu'on lui demandait sans discuter. Anima était puissante, beaucoup trop puissante pour qu'un pratiquant des arcanes pouvant encourir son courroux librement se permette de discuter.
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 15:24



Glen s’inclina devant le Duc et reprit son poste devant le pavillon. Il convoqua tout de suite ses sergents :

Resserrez le cercle autour de la tente et laissez personne le franchir. Si quelqu’un veut passer, appeler moi.

Glen songeait à ce qu’avait dit le Duc : Il trouvait que laisser une cent-cinquantaine d’homme sous la direction d’un mercenaire était asses risqué… Mais il savait que le Duc ne laisserait pas un imbécile dirigeait une expédition si importante. Merwyn n’avait donc pas convoqué ce guerrier et ce sorcier sans raison.
Quelques heures plus tard, un de ses sergents l’appela :

Chef ! Y’a un gars qui veut voir le Duc !

Glen le suivit aussitôt, et il vit un gamin accoutré comme un mage essayant de s’expliquer avec les gardiens.

Que veux-tu ?

J’ai un message pour le Duc Merwyn de Serramire.

Parle, je le lui transmettrai.

Mon maître, le mage Anima chef de l’ordre des magiciens de Serramire est arrivé.

Après avoir dit ce qu’il avait à dire, le jeune mage partit en direction du campement principal.
Glen alla tout droit vers la tente du Duc. Faire le portier et le messager n’était pas son fort, mais il devait s’y résoudre. De toute manière, il aura sa part du combat, comme le Duc lui avait dit qu’il participera en personne à la bataille. Il ne se faisait pas de souci pour le Duc car une centaine de Gardiens dont lui l’encadrerait et Merwyn n’était pas un piètre combattant. Glen entra donc dans la tente et s’inclina devant le Duc.

Monseigneur, on vient de m’apprendre que Anima est arrivé

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Candice Douce-lame
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 21:14

Candice resserra son manteau de voyage, la fraicheur ambiante était mordante. Elle avait beaucoup voyagé pour répondre à cette missive. Maes lui avait intimé de faire confiance et d’être loyale au Duc. D’habitude Candice n’était loyale à personne, cependant, si Maes était loyal à ce Duc, Candice le serait aussi.

Elle était arrivée sur une hauteur près du camp, il y avait la une très grande armée. Candice repéra la tente de commandement. LE dispositif de sécurité était vraiment important. Ce soir, elle n’était pas d’humeur à parlementer avec des gardes obtus qui la prendrait pour une gamine … Elle décida donc de contourner discrètement les gardes. Elle parvint assez facilement à entrer dans le camp.

Alors qu’elle se dirigeait vers la tente de commandement, elle détailla son environnement, au milieu des hommes d’armes affûtant et graissant leurs armes, s’entrainant a quelques passes d’armes, une tension planait, le calme avant la tempête … Au détour d’un croisement, elle se heurta violemment a ce qu’elle crut être le mât d’une tente. Elle se retrouva les fesses dans la boue formée par la neige ambiante. Son humeur déjà au plus bas était désormais massacrante.

Elle leva son regard bleu azur, et vit que ce n’était pas un mât comme elle l’avait cru, mais un colosse en armes. Surprise, elle se releva prestement et grommela un mot d’excuse avant de s’éloigner. Elle fulminait contre elle-même en essayant de nettoyer son manteau, chance, sa tenue de cuir n’avait pas été salie.

Arrivée en vue de la tente, elle s’arrêta une seconde, sorti un miroir de poche, elle n’était pas d’humeur à se faire belle comme a son habitude, mais quand on rencontrait un Duc … Elle rajusta sa coiffure, remit sa tenue en place et approcha de la tente. Un nombre impressionnant de gardes se tenaient devant l’entrée et autour de la tente, l’un d’eux lui barra la route :

« On ne passe pas, si tu as un message pour le Duc, parle, je ferai transmettre»

« J’ai une missive du Duc » Répondit Candice d’un ton las en tendant le papier.

Le garde le saisi d’un geste sec et appela son supérieur, qui après avoir parcouru la lettre, introduisit Candice auprès du Duc. Une fois entrée sous bonne escorte, elle vit le Duc, Merwyn de Serramire était dans une magnifique armure de plates noire incrustée de rubis d’une taille plus que respectable. Le tout orné de rubans qui donnait un aspect impressionnant au personnage. Son visage fin était ici soucieux, juste avant la bataille, quoi de plus normal ? Son corps plus athlétique et musclé mais toujours fin est musclé. En d'autre temps, ça aurai beaucoup plu a Candice, mais en ce moment elle n'avait pas l'esprit à ça

Candice fit un salut de la tête et déclara :

« Monseigneur de Serramire, vous m’avez demandé, je réponds à votre appel, et moi voila »

Le ton était peut être un peu ironique mais respectait l’étiquette, même si une révérence aurait été de mise pour une damoiselle saluant un Duc.
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Darqam irash
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMar 3 Nov 2009 - 6:06

Darqam patientait dans le campement depuis un petit moment déjà. La dernière mission avait été un bon succès, la perte maximum de l'effectif ennemie avec un nombre de mort minimum du côté des mercenaires. Tout ceci pour de la simple politique, de la terre et du pouvoir. Rien ne pouvait se comparer à la folie de la politique, c'était un jeu avec des règles qui se modifiaient constamment et ne pas les suivre amenaient rapidement à son exécution. Lui, il s'était mit au milieu de tout ceci en acceptant de prendre le combat sous l'étendard d'un duc. Il n'y avait aucune raison personnelle dans ce choix, le duc payait mieux, c'était aussi simple que cela.

En errant dans le camp il avait finit par voire Ashmat, un sorcier avec qui il avait combattu sur les routes il n'y a que très peu de temps. Il essaya de l'intercepter mais ce dernier disparu dans une tente. Il ne fallu pas longtemps au demi-elfe pour comprendre que la tente qui se dressait devant lui appartenait au duc lui même. Des gardes en bloquaient l'entré et ne donnaient pas l'impression de le laissé passer. Très bien, il attendrait.

Le mercenaire n'avait jamais été un pour suivre des ordres aussi directe, de se laisser dirigé directement, mais ce sorcier Ashmat avait quelque chose que Darqam appréciait; il n'avait aucun problème à suivre ce que le sorcier proposait. Aujourd'hui il ferait de même, il attendrait le retour du sorcier et verrait avec lui les possibilités.

[HRP] désoler d'avoir mis autant de temps Ashmat, je jure cela ne se refera plus!Siège d'Oësgard 138598 [/HRP]
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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMar 3 Nov 2009 - 14:12

Le sorcier et le guerrier des montagnes quittèrent ensemble la tente ducale, s’ils faisaient vite, ils pourront arriver rapidement au camp nain et revenir ensuite pour la grande bataille.

Le campement venait d’être fortifié, les derniers remparts avaient été dressés. Quant aux armes de sièges, les dernières tours avaient été recouvertes de peaux d’animaux pour éviter qu’elles ne deviennent brasiers. Les mangonneaux et les catapultes étaient quant à eux déjà prêt et ne demander qu’à lancer des pierres, alors que les trébuchets n’étaient pas encore fixé. Chacun s’activait à sa tâche, on affutait les lames, on préparer les chevaux. Tous le monde voulait participer, et les chevaliers plus que tous. D’ailleurs, ils fulminaient pour ne pas avoir été choisi pour éliminer les nains ennemis, la réponse était simple, ils n’étaient pas discret.

Le chef des gardiens entra de nouveau dans ma tente pour m’informer que Anima était arrivé, le remerciant je lui répondis que j'allais sortir lui parler. Je n’avais pas vu la magicienne depuis plusieurs jours déjà, et seulement à de rare reprise depuis cette nuit, où je m’étais endormi d’ailleurs. La mage dans ses habits amples apparut, la saluant avec un sourire tout du moins naturel, je l’informai rapidement.

- Bonjour Anima. Bon, j’ai du travail pour toi et tes magiciens. Oësgard a placé des pièges tout autour de sa forteresse, des bottes de pailles, des trappes. J’aimerais que tu détruises la paille, et bouche les trappes sans te faire tuer, pas obligatoirement eux tous, pas la peine de prendre des risques inutiles mais au moins assez pour que l’on puisse mettre en place nos trébuchets. Bonne chance.

Sa mission lui avait été donnée, je devais maintenant en donner une autre pour Glen Hereon.

- Glen, j’aimerais que tu prennes avec toi trois bonne centaine d’hommes. J’ai confié au guerrier Hanegard la mission de tuer tous les nains, et à toi celle d’organiser la défense du camp. J’aimerais que tu accroisses les tours de garde et que tu lances quelques éclaireurs de plus.

Le congédiant à son tour, une nouvelle femme entra. Très belle et élancé, elle me salua. C’était une mercenaire que j’avais demandé à voir, j’avais quelque chose pour elle.

- Candice Douce-Lame. On m’a bien parlé de vous. Je vous ai payé une avance, et si vous accomplissais votre devoir, vous en aurez plus.


M’approchant d’elle, je lui murmurais à l’oreille l’ordre qu’elle devait exécuter loin des oreilles indiscrètes des gardes derrière la tente.


Dernière édition par Merwyn De Serramire le Mer 11 Nov 2009 - 0:01, édité 1 fois
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Candice Douce-lame
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeVen 6 Nov 2009 - 19:36

A l’écoute des instructions du Duc, un sourire fendit la face de Candice. Elle se redressa, regarda le Duc droit dans les yeux :
« Bien. Ce sera fait, cependant, c’est une mission plutôt complexe vu le contexte actuel, il e faudra un peu de temps. » Dit elle d’un ton pensif, comme si elle réfléchissait a tout ce qui lui faudrait mettre en place.

Elle salua le Duc et sorti de la tente. De bien meilleure humeur, car l’annonce d’une mission comme ça était assez rare, et sa complexité pouvait être passionnante. Elle alla trouver un poste d’observation au sommet d’un mirador ou une sentinelle veillait. La forteresse était la, imposante…

L’œil de la roublarde commença à observer les défenses mise en place. Il y avait la un bastion prêt a se défendre contre un assaut de grande envergure, pièges placés dans le champ, archères protégées et armes de siège sur les tourelles. De plus un grand nombre de garde patrouillait sur le chemin de ronde. Même si le principal risque restait une attaque de grande envergure, ils avaient du prendre des mesures contre les agents isolés.

Comme toujours, les gardes surveillaient surtout l’armée du Duc, et oubliaient souvent la présence d’entrées par l’arrière, cependant, dans une région tellement habituée aux conflits, toutes les entrées devaient être surveillées.

Ainsi songeait Candice, en farfouillant dans sa musette pour vérifier qu’elle avait bien tout ce qui lui faudrait. Elle décida de partir reconnaitre de plus près son objectif. Elle essaya d’approcher le plus possible de la citadelle sans se faire repérer, ce qui n’était pas évident en pleine journée. Et au bout de plus de deux heures de reconnaissances, elle découvrit, sur le mur Est, une petite poterne qui devait servir aux notables à quitter le château en cas de problème.

Candice trouva non loin de là un petit bosquet, elle y laissa sa musette et son manteau qu’elle dissimula parfaitement. Le froid était mordant, dans sa légère tenue de cuir noir, elle le sentait mordre sa chair. Cependant, elle serait rapidement à l’intérieur ou elle serait protégée du froid. Elle garda sur elle quelques couteaux et son nécessaire de crochetage, enfila ses bracelets d’acier et s’approcha de la porte. La serrure n’opposa pas grande résistance, et en quelques instants, elle fut entrée.

Le passage était sombre, à peine éclairé par une fente dans la porte. Elle avança doucement vers la sortie du couloir et se colla contre la porte qui fermait celui-ci. L’oreille plaquée au pan de bois elle écoutait… Aucun bruit, elle pouvait entrer.
Elle se trouva dans un couloir désert éclairé par de simples torches avec quelques tapisseries aux murs. Son premier réflexe fut de trouver un lieu de repli, Candice parti donc explorer les lieux. A cette heure, les couloirs étaient plutôt déserts et le peu de gens qu’elle croisa furent facile à esquiver. Elle trouva rapidement dans les combles un lieu idéal, et au vu du nombre de rats, peu de gens devaient venir ici, pas même les chats. Là, elle attendit que la nuit tombe complètement.

Lorsque ce fut le cas, elle sorti de sa planque et se mit à la recherche d’un « informateur ». Et ce fut sur une pauvre soubrette dormant dans sa chambre que s’abattit le destin. Vu la situation, elle pouvait se permettre certaines libertés avec sont interrogatoire. La jeune servante lui indiqua rapidement les informations que Candice souhaitait, malheureusement incomplètes. Elle savait maintenant dans quels appartements était son objectif, mais guère plus précisément, et elle apprit aussi qu’il dormait seul…
Candice se demanda si elle devait tuer la jeune fille… Cependant un cadavre à se débarrasser était un risque trop grand pour le moment. Elle se contenta donc de ligoter et bâillonner la servante et de la jeter sous son lit, afin que même si on ouvre sa chambre, on ne la voie pas.

Elle parti en catimini vers les appartements indiqués par la malheureuse domestique. Elle croisa plusieurs patrouilles, et du faire appel a beaucoup de ruses pour les éviter. Elle tomba même sur un garde endormi sur un banc…
Au détour d’un couloir elle se retrouva nez à nez avec un habitant du château, qui devait surement aller se coucher. L’homme eu un hoquet de surprise en voyant cette jeune femme vêtue de cuir a cette heure tardive au beau milieu de la forteresse endormie. Avant qu’il puisse articuler quoi que ce soit, Candice avait dégainé une dague. Elle la planta entre les côtes de l’homme qui eut un second hoquet, assez bruyant. Il s’effondra en arrière dans un bruit qui parut tonitruant dans le silence …

Si Candice était rapide elle pourrait cacher le corps avant la prochaine ronde et être partie avant que celui-ci soit découvert. Elle traina le macchabé dans un petit réduit ou elle-même s’était cachée quelques minutes auparavant. Par chance, la plupart du sang était resté sur les vêtements de l’homme et n’avaient pas entaché le tapis. Candice soupira de soulagement, et reparti.

Elle arriva dans les quartiers de sa cible. La un garde appuyé sur sa lance semblait sur le point de s’endormir… Discrètement, Candice s’en approcha par derrière… Elle lui sauta dessus et s’agrippa à son cou. L’homme surpris, tomba en arrière et fut sur le point de donner l’alerte quand la lame froide de Candice sous sa gorge le fit revoir son envie d’appeler ses collègues.

« Ou dort le général Dragosta ? » Souffla Candice à l’oreille de l’homme
« Je ne te dirais rien, chienne ! » Répondit l’homme, à voix basse
« Très bien … » susurra Candice, tout en baissant sa lame vers l’entrejambe de l’homme, elle entreprit de découper ses chausses.
« Que fais-tu ? » Fit l’homme en se débattant. Candice le fit taire en approchant sa lame des outils du garde. « Très bien, très bien. Il dort dans la quatrième chambre sur la droite et sa femme dans la cinquième »
« Je te remercie » Dit Candice avant de frapper l’homme à la base du coup. Le garde tressaillit et s’évanouit.

Maintenant qu’elle savait ou il était, Candice n’en avait plus pour très longtemps, elle laissa donc l’homme inanimé sur place. Elle se dirigea ensuite vers la chambre indiquée. Le Général Dragosta était bien là, d’un âge assez avancé, le cheveu blanc. L’air plus ou moins vénérable, difficile de juger en plein sommeil. Candice ne se posa pas plus de questions, et dans un seul geste, sauta sur le lit, poignarda l’homme en plein cœur et ressorti, avant que celui-ci n’ai compris ce qui lui arrivait. Et encore quelques instants plus tard, elle était dehors … Tout c’était passé pour le mieux. Dans quelques heures l’alerte serait donnée, mais Candice était déjà loin.

De retour a la fin de la nuit dans le camp, emmitouflée dans son manteau retrouvé. Elle demanda audience au Duc. Lorsqu’elle fut dans la tente, elle dit simplement au Duc
« Mission accomplie, est-ce que je dois rester à votre disposition ? » De toute façon, elle avait envie de rester, pour voir comment tout cela allait se ficeler.

[HRP] Désolé j’ai un peu raccourci la fin et même le début ... quoique le milieu aussi ^^ , sinon ça devenait beaucoup trop long ^^, désolé du retard aussi :p [/HRP]
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 16:07



Renforcer les défenses du campement ! Merwyn n’avait pas tord : il se pourrait que les Oësgardiens lance une attaque directement sur le camp une fois la nuit tombée, histoire de bruler les réserves de nourritures et de semer une grande confusion…
S’inclinant avec respect, Glen sortit de la tente. Il allait héler ses sergents quand un d’entre-eux l’appela : encore quelqu’un pour le Duc soupira Glen. Cette fois, ce n’était qu’une jeune femme. Elle n’avait pas l’air d’être un mage et elle n’avait pas l’air d’un guerrier non plus, alors à quoi pourrait-elle bien servir ? Glen vérifia que la lettre était en règle et il demanda à un des gardiens de l’accompagner. Ensuite, il s’adressa aux sergents :

Que l’un de vous prenne ma place juste devant la tente. Je vais devoir m’absenter, alors restés vigilants !

Après avoir donné ses instructions, Glen partit en direction du campement principal. L’actuel responsable de la défense du camp n’était autre que le capitaine Parni, un vétéran qui en était à sa quinzième année de service. Glen le connaissait bien : tous les deux avaient eu de longues discussions animées dans les tavernes autrefois… Il demanda donc au premier soldat venu où se trouvait le capitaine Parni et ce dernier n’eut aucun mal à lui répondre. Il le trouva donc en train de s’entrainer à l’épée. Glen attendit la fin de son combat pour s’entretenir avec lui.

Le Duc veut renforcer les patrouilles à l’intérieur et à l’extérieur du camp : pour ca, il m’a demandé de rajouter trois-cents hommes pour ces fonctions. Dit moi comment tu avais organisé les tours de garde et où tu avais positionné des éclaireurs.

Parni l’amena dans sa propre tente et lui expliqua alors comment il avait procédé jusqu'à maintenant. Il sortit de sa sacoche un plan du campement : Celui-ci était en forme de cercle. Au centre du cercle ce trouvait le pavillon du Duc. Le camp était entouré de palissades, mais quelqu’un d’agile pouvait aisément les escalader. Il y avait quatre entrées : une au nord, une au sud, une à l’ouest et une à l’est ; ainsi que quatre tour de guet offrant une bonne vue sur les environs. Parni lui montra où il avait placé ses éclaireurs, le trajet des patrouilles qui étaient effectués à l’intérieur du camp et l’effectif des gardes qui étaient sur la palissade.

Pour toutes ces actions, Parni ne disposait que d’une centaine d’hommes. Comme le plan de celui-ci était bon, Glen se contenta juste de tripler les effectifs et de réduire le temps de garde : il y aurait une relève toutes les quatre heures au lieu de cinq. Les éclaireurs, étant postés tout autour du camp, devaient continuellement faire des rapports sur la situation. Glen n’avait négligé aucune zone, et d’ici quelques heures, le temps que le système se mette en place, plus personne ne pourra passer autour du camp ou y entrer sans être vue…

Glen resta avec Parni le temps de voir si le système fonctionnait. Lors des premiers rapports d’éclaireur, on lui signala qu’on avait aperçu une femme enveloppé dans un manteau qui semblait quitter Oësgard et qui rejoignait le campement. Glen comprit de suite de qui il s’agissait et il donna l’ordre de rien faire. Une fois la nuit tombée, Glen quitta Parni pour informer Merwyn de la situation. Arrivé à l’intérieur de la tente de celui-ci, il lui expliqua comment il avait procédé.


[ désolé du retard et j'éspère m'être bien expliqué...]
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MessageSujet: Siège d'Oësgar   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 16:35

Hanegard contempla le campement nain. Rien n’indiquait que les troupes d’Argrym s’attendaient à une attaque mais pour autant l'amas de tentes ne rappelait en rien le chaos du camp ducal. Ici, pas de beuveries ou de bagarres : la discipline y régnait en maître.

D’un geste, il indiqua à ses hommes de le suivre. Deux d’entre eux peinaient à porter un lourd coffre remplit de barres d’acier : le « paiement » que les nains avaient exigé. Des cris d’alarme indiquèrent que leur groupe avait été aperçu, mais cela ne causa pas de panique dans le camp. Les nains s’attendaient toujours à recevoir leur or et ne pouvaient pas se douter qu’ils avaient été trahis.

Jetant un bref regard sur les vallons qui entouraient le camp, Hanegard fut soulagé de n’y voir aucun signe d’alerte. Tant que Bonaventure et Ashmat ne se faisaient pas repérer, le plan ne serait pas compromis. Sortant du camp, une dizaine de nains en armes s’approchèrent. L’un d’eux toisa Hanegard et prit la parole :

Que voulez-vous faire au campement d’Argrym Sogrimar, humains ?

Hanegard détailla son interlocuteur. Son casque et son équipement étaient richement décorés et d’une excellente facture. Tout cela le désignait comme un chef, mais était-ce Argrym lui-même ou juste l’un de ses grands veneurs ? Au fond, peu importait : il n’était pas venu tuer un nain en particulier mais exterminer tous ceux se trouvant dans le campement. Les ordres du duc avaient été clairs à ce sujet.

Désignant le coffre, il s’expliqua :

Voici votre or : la moitié de la somme que le duc de Serramire vous a promise. Le reste vous sera payé une fois votre tâche accomplie.

Alors que le nain passait près de lui, une lueur d’avidité dans le regard qu’il portait au coffre, Hanegard passa à l’attaque. D’un seul mouvement, il sortit sa grande épée de guerre et trancha net le cou du nain. Pris par surprise, son adversaire n’eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

Levant haut son épée dégoulinante de sang, Hanegard lança l’assaut :

A l’attaque soldats ! N’en laissez réchapper aucun, rugit-il.

Derrière lui, plusieurs de ses hommes sortirent des arbalètes de sous leur cape et une volée de carreaux vint s’abattre sur la première rangée des gardes nains. Dégainant leurs épées ou leurs haches, ses soldats eurent tôt fait de pénétrer dans le campement, semant impitoyablement la mort et la destruction sur leur passage. Ne s’attendant pas à un combat, beaucoup de nains n’étaient pas en armure et tombaient en nombre sous les coups des soldats du Duc de Serramire.

Des humains auraient probablement rompus les rangs à ce moment du combat, mais les nains étaient des adversaires d’une autre trempe. Poussant un cri de guerre, les survivants nains chargèrent et Hanegard se retrouva rapidement pris au beau milieu de la mêlée. Parant un coup de hache, il envoya un coup de pied dans la figure de son adversaire. Le nain tomba au sol et se fit transpercer par l’épée d’un fantassin humain.

Des bruits de bataille résonnèrent brusquement sur les flancs : les groupes d’attaques d’Ashmat et de Bonaventure venaient à leur tour de lancer leur attaque contre le campement. Fendant en deux le crâne d’un nain, le guerrier s’autorisa un petit sourire. Malgré toute leur vaillance, les nains étaient fichus ! Pris par surprise et attaqués par trois côtés à la fois, ils n’avaient désormais d’autres issue que la mort.
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeLun 9 Nov 2009 - 20:42

Pendant ce temps, entre les noires murailles d'Oësgardie...

Oësgard… Fier bastion humain. Longtemps, la citadelle avait paru imprenable. Longtemps, elle s’était dressée fièrement face aux elfes, les narguant presque. Longtemps, elle avait subi les attaques incessantes des drows, leur opposant force et ténacité. A chaque fois, il y avait eu le courage des frontaliers, l’opiniâtreté des hommes de l’Oësgardie, quasi-légendaire, la chance qui sourit aux audacieux. Et, la plus part du temps, il y avait eu un baron, un général, un meneur d’hommes pour faire de la cité ce qu’elle était. Mais pas en ces jours troublés. La folie des hommes avait mené deux peuples… non, deux frères à se haïr. L’extrême nord s’était rebellé contre une armée étrangère, indépendante, dangereuse à ses yeux. Son souverain s’était insurgé, avait tenté de museler sa baronnie, mais Baudoin n’était pas homme à se laisser museler. Qui aurait cru que sa rancœur se porterait contre Diantra ? Qui aurait cru qu’il viderait ses terres de ses hommes pour les lancer contre la capitale ? Il était mort, là bas. En héros, en conquérant, avait chuté de sa tour comme pour montrer qu’il avait atteint l’apogée… Il n’y avait nul repos, dans l’art tumultueux de la guerre. Oësgard pleurait son baron, et voyait déjà se profiler au loin les armées ducales.

Mais les braves ne manquent jamais de ressources, et déjà se dressait contre eux le Baudrier d’Argent. L’homme dévoué à son baron, qui voulait tenter par tous les moyens de préserver sa volonté. Le noble à l’éternelle armure avait un jour dit « Non à Serramire » et ce serait donc un « Non à Serramire ». Aussi avait-il préparé sa chère cité. Sauf qu’ils étaient des milliers, des dizaines de milliers. L’ost conquérant réunissait les couleurs de Serramire, d’Alonna, de Sainte-Berthilde. Odelian n’était pas venu, n’avait pas répondu à l’appel de son Seigneur, mais ce n’était là qu’une maigre consolation. La plus part des hommes d’armes du nord semblaient s’être donnés rendez-vous. Et contre eux, quatre milles hommes tremblaient derrière les murs épais du castel. La peur les enserrait dans son linceul, l’injustice les prenait de court. Pourquoi ?

Certains avaient vu dans le discours de Merwyn de Serramire une occasion de s’en sortir vivant. Ils aimaient leur terre, bien sûr, avaient leur orgueil, mais quand vient l’heure de mourir, l’envie de redéfinir ses priorités se fait urgente. Mais Hermé, lui, n’était pas de cet avis. Il était de ces hommes que la mort n’effrayait pas.

« Le Baudrier d’Argent est mort ! »

La mort non plus n’avait pas peur de l’homme. Quand elle jouait avec le Troupeau des Enfants, elle était toujours gagnante. Les Hommes étaient souvent les premiers à s’incliner, Néera les avait faits ainsi. Libérés de toutes influences autres que la leur, libérés des tourments de l’Eternité. Promis bien vite aux ténèbres de la mort.

« Le Baudrier d’Argent est mort ! »

Partout, le mot se rependait. La nouvelle consternait, dans le tout récent Royaume d’Oësgardie. Les lueurs d’espoirs se perdaient doucement dans la sombre nuit de la réalité. Rien n’arrêterait les hordes massées contre leurs murs. Le jeu était-il terminé, pour eux aussi ?

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMar 10 Nov 2009 - 11:47

Résonnent les cloches, annonçant les temps nouveaux, le commencement d’une ère naissante se répand dans l’air sous les tintements rythmées des sons des divers clochers que possède la cité du nord endeuillée et souffrante des annonces funestes provenant du sud, apeurée et tremblante, sursautant à chaque battement des tambours de guerre car au dehors, les obscurs légions ducales trépignent d’impatience, désireuses de voir et faire s’écouler le sang, propageant encore les cycles guerriers, si naturels qu’ils sont pour l’homme, justifié ici par le désir de ramener l’ordre, la sécurité et la paix dans ce pays.

Au-dedans, des évènements inattendus se produisaient, pour le plus grand plaisir du prédateur de l’ombre, guettant la faiblesse et la faille pour s’y immiscer et prendre possession de cette proie qu’il convoite… Porteur même des sang mêlés des peuples guerriers, le Loup Gris voyait en la guerre et cette rébellion l’opportunité de monter une marche, étendre son joug bien au-delà des terres réduites de son père d’adoption, mais il était un autre homme qui s’était saisi avant lui de l’occasion, usant de son influence du temps de l’ancien Baron et sous couvert de dévotion, et s’emparait des rênes de l’Oësgard.
Quand aux murs campaient les troupes de Serramire, le nouveau Seigneur de la cité se consacrait lui-même Roi d’un pays, organisant les noces qui le couronneraient souverain, absurdités et extravagances d’un homme voyant sa fin venir, car face aux hordes sombres du duc, il n’était pas une chance que cette forteresse et ses murs n’en supportent le passage, et qui, abusant de son autorité nouvelle, se permet la consécration de rêves futiles.
Quand le souverain des songes perdus se contemplait dans son reflet nouveau, la bête sauvage tapit dans les ombres vicieuses et malsaines préparait l’attaque, mais jamais pourtant ne vint l’occasion qu’elle espérait, jamais ce gibier n’avait offert d’invitation à l’animal, mais il n’y eut finalement qu’une déception, celle de ne pouvoir le tuer de ses mains, brandir sa tête d’héros déchu au bout d’une lance pour signifier la victoire à venir.
Quand on s’attendait à la bravoure et au courage, le Baudrier d’Argent choisissait la couardise et une fuite des plus étranges… Tel un cortège funéraire, le voila défilant dans les rues au côté d’une sombre créature, comme anticipant la venue de la Mère des Âmes, allant à sa rencontre plutôt que d’attendre qu’elle ne l’emmène. Il eut l’occasion de le tuer, s’aurait été d’une simplicité déplorable, mais les hommes et les femmes éprouvés voyaient en cet instant de la grandeur dans la faiblesse de celui qui voit l’échec retentir et le fuit, il n’était pas encore l’heure de devenir l’objet des haines, avant cela, il devait devenir un symbole de peur.
Ainsi laissa t-il l’éphémère souverain braver la mort dans ses pas, lui se tourna vers son avenir, car Seigneur il était, et devant la chute du Baron et de son successeur, pour les troupes, il savait incarner la souveraineté étrange, respect né des rumeurs et légendes faisant de lui l’incarnation même du noble canin, porteur de sa force et de sa toute puissance.

Quand il fut annoncé que le Baudrier avait disparu dans de surprenantes circonstances, il prit le commandement même des troupes d’Oësgard, avec l’appuie des officiers supérieurs désormais fidèle au dernier seigneur encore présent. Ordre fut donné de faire retentir les cloches, annonciateur des funestes nouvelles, des crieurs furent dépêchés pour prévenir la populace, et la politique changea immédiatement… Réunissant les officiers, le nouveau seigneur s’adressa à eux pour préparer l’avenir…


« Il est temps de mettre un terme à la folie engendrée par l’ancien dirigeant de ce pays… Dans son égoïsme et sa volonté de grandeur, il a conduit notre pays à la chute et aujourd’hui, le peuple souffre et pleure déjà tant de morts, nos hommes bien que vaillants tremblent sur nos murs, le Baudrier d’Argent lui-même s’en est allé, incapable de trouver solution pour nous mener à demain… Il faut que cela cesse.
C’est une bataille qu’il ne nous est pas possible de gagner, et je ne peux accepter l’idée même de voir s’éteindre le fier et puissant peuple d’Oësgard à cause des aliénations de feu Baudoin d’Oësgard. Aujourd’hui, nous devons avouer notre défaite mais demain, nous reconstruirons ce pays, et il retrouvera sa grandeur égarée sous les pas de son ancien seigneur. »


Les mots étaient prononcés, et si ils n’obtinrent pas l’unanimité, car il était encore des partisans de l’ancien baron, une large majorité, consciente même du constat exprimé se rallièrent à celui qui prit l’initiative de gouverner en cette période de crise. Bien entendu, le Loup Gris releva ceux qui s’étaient opposés à lui… Car si l’avenir tenait ses promesses, ils étaient ceux qui bientôt paieraient l’idée même d’aller contre sa marche.
Les ordres furent donné et très vite, on se mit à dégager les portes obstruées, ce labeur prendrait du temps, et il fut obligé de forcer l’allure, il devait agir avant que Serramire ne commence le siège et mette à l’œuvre ses machines de guerre, moins il y aurait de dégâts, plus il serait satisfait… Non que la pauvreté et le drame des peuples le chagrinent, mais ces dégâts auraient nécessité des frais, et il n’était pas dans son idée de trop investir dans le confort des habitants.

La nuit était déjà bien entamée quand il lui parvint que la porte était enfin dégagée, il était temps d’agir maintenant… Il fit préparer dans l’artère principale de la cité une longue allée où régulièrement, un soldat tenait une torche allumée afin de vaincre l’obscurité de l’instant… Il aurait été mieux que cela ait lieu en journée, mais qu’importe, les choses l’avaient amené à ces conditions.
Il fit préparer sa monture, pour lui et sa sœur, voulant l’accompagner dans ce premier pas vers une grandeur nouvelle, revêtit son armure pour plus de cérémonie, et prépara le cortège qui l’accompagnerait à la rencontre du seigneur vainqueur, le Duc de Serramire.

Les cloches résonnent dans la nuit, annonçant la fin d’une guerre, d’une ère… Les lourdes et épaisses portes s’ouvrent alors qu’un cortège monté les passe. Un homme d’abord, brandissant un drapeau blanc, annonçant les intentions du seigneur de parlementer, s’en suit un porteur de la bannière à l’oiseau bicéphale avec derrière lui le Loup Gris d’Oësgard et sa Sombre Dame et sœur flanqué par deux hommes d’armes, dans son armure brillant au gré des flammes des quatre porteurs de torches l’entourant alors que sur les murailles, hommes et femmes s’amassaient, comme si ils purent voir quelque chose de l’évènement.
Quand les rangs serraminois comprirent les intentions de la délégation, Raekh et Shaelyss continuèrent seuls, laissant à mis chemin leur escorte pour se diriger à la rencontre de Merwyn Seraphin. Quand ils eurent atteint, accompagnés des soldats du Duc, la tente souveraine, ils mirent pied à terre, lui d’abord, puis elle, avec son aide… Ils étaient tout deux superbes et souverains, même en cet instant, et sa sœur, il le sait, attira bien des regards sur leur passage. Quand a lui, sa carrure imposante et rare, plus encore dans cette armure lui valurent des regards impressionnés, craintifs même… Le Loup était connu des terres du nord, la légende bestiale tout autant.
Quand ils furent à l’intérieur, Raekh s’inclina respectueusement devant le Duc, accompagnant ce geste d’une mélodie grave et dure, mais sans une once d’agressivité volontaire, que celle naturelle à la bête sauvage.


« Mes hommages votre Altesse, et honoré d’enfin rencontrer celui auquel ma sœur témoigne tant d’admiration, même si il n’est point le moment de nous intéresser à cela, n’est-ce pas ? »

Petite touche d’humour avant de reprendre sur un ton solennel.

« Moi, Raekh de Nebelheim, Seigneur de Nebelheim et devant vous Héraut d’Oësgard, je vous annonce la reddition de ce pays, nous nous en remettons à votre volonté souveraine et nous plierons à vos conditions. »


Dernière édition par Raekh le Jeu 12 Nov 2009 - 14:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Siège d'Oësgar   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMar 10 Nov 2009 - 12:28

Assis sur un coffre au centre de ce qui avait été le campement nain, Hanegard Kastelord nettoyait son épée. Vérifiant le fil de la lame, il fut satisfait de ne pas y trouver d’ébréchures. Un passage sur la pierre à aiguiser et l’arme serait comme neuve.

Le combat avait été assez bref et seuls quelques nains avaient pu réussir à s’enfuir. Le cadavre d’Argrym n’ayant pas été retrouvé, il était probable que le grand Veneur s’en soit sorti. Mais ses forces étaient détruites. Les humains s’en sortaient mieux : une vingtaine de morts, une vingtaine de blessés dont la moitié devraient pouvoir se remettre… les choses auraient pu se passer beaucoup plus mal n’eut été l’effet de surprise.

Avisant non loin certains de ses hommes en train de détrousser des cadavres de nains, le guerrier se leva et les arrêta d’un geste.

Arrêtez ! Ils se sont battus courageusement et il n’est pas question de troubler leur dernier repos. Préparez un bucher funéraire, entassez-y les corps et brulez les.

Je ne vois pas pourquoi, maugréa l’un des soldats, ces nabots…

Le poing d’Hanegard s’écrasant dans son estomac lui coupa la parole. Plié en deux par la douleur, le soldat s’effondra au sol, tentant de reprendre sa respiration.

Quelqu’un d’autre trouve-t-il à redire à mes ordres ? rugit Hanegard. Non ? Alors exécution !

Le montagnard leur tourna le dos et retourna s’asseoir en maugréant. Ces soldats n’avaient-ils donc aucune notion de ce qu’était l’honneur ? Les nains étaient morts en vrais guerriers, l’arme au poing, et même dans la mort ils devaient être traités avec respect.

Alors qu’Hanegard reprenait l’examen de son épée, un messager arriva en courant et se dirigea droit vers lui.

Le Héraut d’Oësgard s’est rendu ! C’est terminé ! Nous avons gagné !

Ainsi donc le duc de Serramire avait réussi, Oësgard se rendait. Hanegard ne put contenir un soupir de soulagement. Non pas qu’il ait craint de devoir participer à un assaut, mais il préférait se battre contre des drows que contre des humains.

Donnant les derniers ordres à sa troupe, Hanegard reprit le chemin vers le camp du duc.
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMar 10 Nov 2009 - 15:02

Pulpes, égards et baiser… triste dénouement funeste dans l’extase d’un instant, où l’officier de la garde avait malheureusement faillit à son devoir. Seuls dans leur toiture de passion, Shaelyss détournait et contournait les attentions, se parant de milles fantasmes embrasés qui ne laissaient jamais l’homme indifférent. La virilité était un jeu qu’elle se plaisait à gagner, sournoisement, tendrement, éperdument.

Redressant ses jupons à même la peau, comme à son accoutumée, légèrement fendus pour laisser apparaitre les intimes parfums du souffre volcanique, coulant et ruisselant sur la peau, en bien des circonstances, Shaelyss se cambrait. Une robe noire ravissait le corps sculpté de la Dame de Nebelheim. Un fin corsage au lacet violacé et aux motifs divers reflétait la lumière e une luisance fine et ample, tandis que sa fermeté relevait la poitrine lourde de Shaelyss, bombée. La pointe de son sein était à peine camouflé par le corsage bas, si bien qu’on eut juré le voir sortir à tout moment de son gond. L’espoir était le maître mot des sens alanguis, parfois… Sa longue chevelure défaite avait été recoiffée, afin de paraître à son avantage. La peau pâle de la beauté sombre avait été parfumée de milles saveurs aphrodisiaques, tendres et vertus, fleurs du péché de l’extase en éclosion. L’arome distillé dans l’air émettait les parfums agréables de la douce féminité alanguie. Sa tenue simple, en somme, laissait transparaitre tout le sulfure d’une femme de haut rang.

Les cloches retentissaient dans les oreilles de la Dame Noire, contemplant avec avidité la ville en ébullition, sentant son corps en dévoiler le parallèle, comme si des milliers de sensations frétillaient en elle, l’affolant avec bonheur. Son pas léger et félin laissant danser ses courbes au son de l’annonce du divin. L’homme était là, il n’était pas loin. Et le divin duc avait alarmé ses armée amplies d’hommes viriles aux lances aiguisées et aux épées tranchantes. Puissant qu’il était, il ne savait que trop bien l’admiration de Shaelyss à son égard, qu’elle mimait dans un sourire. S’arretant un instant au près d’un général interloqué, sa voix sensuelle gémissait.

« - Pour qui ce glas ?

- Pour notre souverain, belle dame. Tari l’a emporté.

Portant sa main à sa bouche, elle feignait l’horreur dans un sourire.

- C’est si tragique ! Qu’elle les garde ! »

La mort était si douce lorsqu’elle était le fruit du pouvoir. Dans un gloussement équivoque, Shaelyss rejoignait son frère, sa robe étrangement tachée de quelques éclats à peine visible, luisant plus qu’à l’habitude par endroit. La nature était plein de ressource, tout comme les mâles. Ecoutant la plaidoirie de so frère, après l’avoir admiré avec cette sincérité foudroyante, elle observait d’un œil lubrique les mâles en sa présence, imaginant le rut de leurs actes sur le champ de bataille. Un sourire amusé jonchait ses lèvres, tandis qu’à l’annonce de son frère, elle se contentait de susurrer :

« - Mais il est mort, quelle tristesse… »

Elle se détournait avec sensualité, guidée par les images d’un frère qui la rejoindrait bientôt. Il l’avait soulevé, pour la faire chevaucher contre lui, se frayant un chemin jusqu’au duc. Resplendissant, Merwyn se tenait si fier qu’elle imaginait la jouissance sur son visage. Et ses yeux de rêve la laissaient âprement touchée par les souvenirs inoubliables qu’ils avaient partagés. Un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres à cette pensée, revivant leurs ébats fous et candides, quand, bien jeunes, ils s’étaient enlacés jusqu’au creux des entrailles. Elle n’avait jamais oublié la spécificité du duc, et de ses manières… peu répandues. Il atteignait un stade que nul autre n’égalait. Unique à ses yeux, il le resterait.

Dans la tente propice aux ébats monstrueux, elle contemplait avec passion le dieu vivant qui était en sa présence. Ses yeux se relevaient sur Merwyn, tandis que tout son corps se cambrait avec tant de grâce que ses courbes dansaient, laissant hélas voir cette poitrine bombée, et cette poitrine en fleur si son regard daignait y glisser. Sa voix sulfureuse et passionnée retentissait, après celle de son frère.

« - Que son Altesse divine soit bénit… Je vous admire, duc, votre présence militaire est si… rassurante, virile et puissante. Le goût de vos interventions est des plus délicat en cette période, qui connaît la fin de l’infidélité. Vos barons étaient piètres, à toutes les échelles de valeur, soyez-en sûr. Puissiez-vous pouvoir faire confiance à vos conseillers…

Shaelyss souriait, comme charmée de cette présence du duc.

Nul ne saurait détrôner votre hégémonie en ces lieux, et vous l’avez encore prouvé avec talent, Sir. Nous nous plierons devant vous, et obéirons au moindre de vos ordre. Que les dieux nous en soit témoins, nous sommes vôtres. Oësgard vous appartient, Merwyn. Quel honneur de vous appartenir enfin… »

Sa voix s’estompait, suave et embrasée. Son œil enjôleur caressait les courbes de Merwyn, paraissant émettre un désir… surhumain.
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Vyl Thanat'Khor
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitimeMer 11 Nov 2009 - 11:44

Elle se tenait là, immobile et inaccessible, contemplant la fière Citadelle d’Oësgard à ses pieds. A moins de lui marcher dessus, nul ne pouvait distinguer sa sculpturale silhouette tapie dans l’ombre. Elle avait lâché ses cheveux qui dansaient dans le vent du soir, et son regard écarlate transperçait la nuit. Une larme avait coulé sur son visage impassible et crispé, creusant un sillon net dans la crasse et les cendres accumulées dans les geôles du Baudrier d’Argent. Une larme de vibrante colère…

L’escorte lui avait rendu toutes ses armes et son équipement. Un des soldats s’était même pour elle dépouillé de sa cape, et les autres lui avaient donné les vivres qui lui permettraient de tenir trois à quatre jours. Le temps de laisser loin derrière elle la folie des hommes qui s’affronteraient dans la plaine. Car Serramire avait bel et bien envahi l’Oësgard et campait au pied des murs de sa capitale.

Vyl avait tourné le dos à sa sinistre et éprouvante mésaventure, et avait filé comme le vent, sans regarder derrière elle. Elle espérait aller à la rencontre des troupes d’Elda, implorant Uriz que le Karliik Glenn mette à exécution ses plans de vengeance. Elle avait couru sans s’arrêter, au bout de ses forces. Oubliant ses blessures et la meurtrissure des brûlures boursouflant sa peau. Le contact rassurant de son arc dans le creux de sa main toujours ferme. Mais elle n’avait pu se résoudre à tourner le dos à son destin. Car elle avait laissé là-bas deux dettes ineffaçables dont elle n’avait pu s’acquitter. Alors, elle avait fait une halte, s’était restaurée pour reprendre un peu de la vigueur qui l’avait abandonnée, et elle avait fait demi-tour.

La guerrière ne pouvait chasser de son esprit le fin tragique du dernier des Seigneurs d’Oësgard. Elle se remémorait ses dernières paroles dont elle n’avait pas saisi le sens. Elle revoyait les deux Sorcières emportées par leur danse infernale et frénétique. Et entendait toujours résonner dans son âme le claquement de l’éclair qui avait englouti le Borgne et ses houris. Pour un Drow, cette fin que s’était choisie le Tourmalin n’avait pas le moindre sens. Elle-même aurait choisi le combat à mort plutôt que la disparition. Mais il semblait qu’au bout de sa route, Herménégildoricius avait senti que les Dieux l’avaient abandonné, que quoi qu’il fasse, il périrait. Et c’est comme s’il n’avait pas voulu être souillé par un destin tracé d’avance sur lequel il n’avait plus la moindre emprise.

Une seule question la tenaillait encore: le Balafré reviendrait-il pour assouvir sa vengeance ? Où donc la magie femelle l’avait donc transporté ?

Des cloches avaient sonné.

La bataille annoncée n’avait pas eu lieu.

La citadelle s’était rendue sans combattre.

Où donc était passé le génie de l’Oësgard et le courage de ses farouches soldats ? Qu’était-il advenu de l’audace militaire d’un peuple accoutumé à tenir les marches des contrées humaines ? Les portes de la ville, dégagées des gravats qui en muraient l’accès, s’ouvraient maintenant. Comme les cuisses d’une fille s’offrant à l’étreinte de son bourreau.

Vyl Thanat’Khor ne put réprimer un haut le corps, et de colère, crachat par terre comme elle l’eut fait au visage des hommes qui se déshonoraient. Ainsi Oësgard changeait de Maîtres sans combattre, sans souffrir. Sans gloire...

La Sombre comprit alors qu’elle n’avait plus rien à espérer. Elle ne mourrait pas, comme elle l’avait espéré, à défendre les murs d’une ville qui l’avait engloutie, brisée, mais qui avait rendu à sa force de vie et à son courage de si vibrants hommages. Elle ne se laverait pas séant de sa dette à l’égard du Tourmalin et du peuple Oesgardien.

Un jour peut être…

Avant de s’en retourner, invisible, elle lança un dernier regard sur la ville déshonorée et honteuse. Et, grondant entre ses dents comme une louve qui attaque, elle livra son serment.

- Moi Vyl Thanat’Khor, par les Dieux éternels, devant Uriz mon Maître et mon Protecteur, je le jure. Une vie pour une vie. Je voue ma quête à la perte d’un homme. Serramire, je serai à jamais dans l’ombre derrière toi jusqu’à ce que tu étouffes dans ton sang…
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard I_icon_minitime

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