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| Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. | |
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Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Ven 18 Jan 2013 - 15:24 | |
| Première énéade de Vérimos En ces temps soi-disant apaisés, la vie suivait son cours. Cette chaleur estivale déclinait au fur et à mesure des jours passés, préparant la venue de l’automne. La Baronne de Hautval avait décidé de rendre visite à sa sœur malgré les préoccupations qui ne cessaient de la torturer. Son esprit continuellement la proie d’obscurs démons qui ne lui laissaient aucun répit. Elle avait décidé de changer d’air et avait fait route avec ses deux filles jusqu’au Château du Comte d’Odélian qu’elle apprit à connaitre et savoura ses retrouvailles avec sa bien-aimée cadette. Rare furent les voyages de la Splendeur Obsidienne, n’ayant pu profiter de la beauté de certaines régions de la Péninsule. Aussi remédia-t-elle à ce manquement. Les exploits du Baron d’Etherna étaient arrivés jusqu’à ses oreilles d’habitude sourdes aux murmures incessants de la noblesse. Suite à un courrier, elle lui annonça sa venue et l’envie de le rencontrer.
Ainsi en ce jour ensoleillé, la Sacrifiée faisait route vers le Château du Baron. De nature méfiante, elle avait emmené, une nouvelle fois, avec elle ses deux princesses de sang-royal prétextant vouloir les faire découvrir le monde malgré leur jeune âge. Le coude appuyé sur le rebord de la calèche, Blanche fixait les contours d’Etherna se dessinant au loin. Le regard profondément mélancolique, ses pensées étaient à nouveau tournées vers un mal qui continuait de la ronger.
*
La Dame d’Obsidienne était enfin arrivée au château du Baron. Elle fut accueillie comme il se doit avec le rang qui lui sied. Malheureusement, le Baron était absent pour des affaires qui requéraient impérativement sa présence. Et l’intendant en chef arma la belle Dame d’une kyrielle de domestiques en plus de ses propres gens. Jérôme de Clairssac n’allait pas tarder lui avait-on dit. Jamais Blanche n’y vit offense. Il était normal que certaines affaires l’occupent. Après avoir élu résidence au sein d’une des chambres et demander à ce que ses filles se reposent d’une sieste bien méritée, Blanche se réfugia au sein des jardins. Ombrelle en main, cette dernière protégeait sa délicate peau de porcelaine des méfaits de l’astre solaire. Une robe pourpre sublimait ses courbes désirables malgré son âge et dénudait chastement la rondeur de ses fines épaules. Une coiffe surmontée d’un voile dissimulait une partie de sa chevelure d’ébène, ce noir de jais troublant constatant avec le bleu pénétrant de ses iris. Une chaine d’or étincelait et encerclait soigneusement son cou de cygne à laquelle était pendue une clé qui se perdait dans son décolleté. Les pans de sa robe flirtaient étroitement avec le sol et la Dame évoluait parmi les fleurs. Une expression austère fermait ses traits et la condamnait à être inaccessible. Le regard mélancolique, la Dame d’Obsidienne s’était fermée telle une rose à la nuit tombée et n’avait de cesse de souffrir des affres de cette vie qui la poussait de plus en plus à maudire les Cinq pour leur acharnement. Elle n’en restait pas moins pieuse. Prisonnière de ces tristes pensées, c’est ainsi que la Baron put la voir si il pénétrait en ces lieux.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mar 22 Jan 2013 - 12:56 | |
| La guerre de Sainte Berthilde était terminée depuis un moment et Jérôme était de retour à Etherna. Les batailles n'avaient pas été nombreuses et le Baron n'avait pu montrer son courage et sa bravoure lors de l'affrontement contre les forces de la Baronne d'Olyssea. Pourtant l'escarmouche qui avait eu lieu avant et à laquelle il avait prit part en tête de la cavalerie lourde ethernienne avait fait parler dans les chaumières de la baronnie. Les hommes étaient en effet content d'avoir renoué avec la victoire, même si c'était une bataille dans laquelle les adversaires n'avaient aucune chance et ils avaient apprécié avoir leur Baron en tête de charge. Enfin leur Seigneur n'avait rien fait pour les contredire car le moral était important pour les troupes et après toutes les désillusions qu'ils avaient eu contre Odélian, cela faisait du bien de faire parti des vainqueurs. De son côté il avait jaugé ses hommes et même s'ils avaient longtemps été du mauvais côté, ils avaient montré de bonnes dispositions (après tout on apprend beaucoup dans l'échec).
Un coursier arriva un début d'après midi, il était porteur d'une lettre de la Baronne de Hauval qui annonçait à Jérôme qu'elle passerait par Etherna et qu'elle voudrait le rencontrer. Celui-ci fut surpris, il devait bien admettre qu'il connaissait peu de monde de la noblesse actuelle, bien que la campagne de Sainte Berthilde ait remédié à cela. Aussi il retourna une réponse avec le même coursier, il indiquait que ce serait avec joie qu'il l'accueillerait au château. Jérôme n'avait guère beaucoup voyagé, il connaissait le Marquisat de Serramire et maintenant Sainte Berthilde mais il n'était jamais descendu dans le sud jusque la. Il appela donc son intendant et il demanda qu'on lui parle de la Baronnie de Hautval et de la Baronne qui était à sa tête. On lui expliqua que les terres étaient entourés d'une ceinture de montagnes avec en son sein une succession de collines et de vallées et qu'il y avait des vignobles de qualité. La dame quand à elle avait été mariée à deux reprises, son dernier époux étant le régent, elle avait deux filles. On la disait belle mais froide, surtout depuis les derniers évènements ayant mené à la rupture d'avec son époux.
C'était de maigres informations et Jérôme avait toujours préféré se faire une idée par lui même. Il donna des instructions afin que les préparatifs soient fait et que la réception soit de qualité. Mathilde était malheureusement au secret, sous prétexte de maladie, c'était bien dommage car il aurait aimé l'avoir a ses côtés, il n'était pas forcément doué pour la conversation, encore moins avec une dame.
Le jour arriva mais bien évidemment, ce fut aussi celui ou on requis son attention particulière. Il fut donc obligé de s'absenter, il passa de nouvelles consignes et il espéra au fond de lui qu'il serait de retour rapidement et avec un peu de chance, avant l'arrivée de la Baronne. Il fit diligence et il régla rapidement le problème qui avait demandé sa présence. Il chevaucha aussi vite que possible sur le retour mais lorsqu'il arriva au château, on lui annonça que son "invitée" était déjà la, tout avait été fait afin d'accéder à ses requêtes et on s'était bien occupé d'elle. Tout cela était très bien mais quelle impression il allait donner si à sa première visite chez lui, il n'était pas présent. Il se hâta donc dans sa chambre et il se changea, retirant la poussière qui le recouvrait afin de donner une bonne image à la première rencontre. il se vêtit d'une tunique cramoisi, soulignée par un liseré mordoré qui entourait ses poignets, remontait le long de la manche avant d'encercler son cou et de faire le même chemin de l'autre côté. Il avait à ses côtés une rapière qui le suivait partout, prête à être utilisé pour sauver sa vie et surtout plus discrète que la flamberge qu'il affectionnait. Ses cheveux étaient indisciplinés au possible mais tout en étant mal peigné, il n'en paraissait pas pour autant négligé.
Après s'être accoutré comme il le fallait, Jérôme fit son entrée dans le jardin qui accueillait la Baronne. Elle se trouvait au milieu des fleurs qui avaient été savamment disposé par les jardiniers. Sa robe de couleur pourpre aurait pu la faire passer pour une iris, fleur parmi les fleurs et sa chevelure d'ébène la faisait paraitre telle une rose noire. En comparaison avec ces deux couleurs, la blancheur de sa peau ressortait encore plus et il était compréhensible qu'elle se couvre du soleil au moyen d'une ombrelle. Jérôme s'approcha et il plongea son regard d'un bleu d'azur dans celui de la Baronne, lui même bleu. Il remarqua aussitôt la mélancolie qu'elle dégageait et cela l'attrista de voir autant de lassitude chez une personne. Il ne pu s'empêcher de lui faire un sourire radieux et rassurant tout en s'inclinant devant elle, lui prenant la main et y déposant un baiser
"Madame, je suis Jérôme de Clairssac, Seigneur de ce château. Vous me voyez ravis de vous accueillir en ces murs."
Il marqua une brève pause, le temps de se redresser et de la regarder en face
"Je prie pour que vous pardonniez mon absence, une affaire a requis mon attention et je n'ai pu m'en défaire sans me rendre sur place. Avez vous fait bon voyage ? J'ose espérer que tout a été fait pour votre bon plaisir ?"
Voila les premiers mots qui furent prononcés par le Baron. |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mar 19 Fév 2013 - 15:50 | |
| Blanche lui rendit son sourire à la seule exception près que le sien était par pure courtoisie et politesse. Il ne dégageait aucune gaieté mais lui procurait malgré tout un certain charme. Sous la dentelle de son ombrelle, la Baronne se plia d’une révérence. Sa grâce était telle qu’on pouvait croire que les nymphes et dryades l’avaient bénie de ce don dès sa naissance. Ses iris plongés dans les siennes, elle ne l’interrompit pas, aujourd’hui d’un calme olympien, elle se contenta de le laisser finir pour elle-même se présenter en lui tendant le revers de sa main libre.
« Seigneur de Clairssac, je vous remercie de m’accueillir au sein de votre demeure. Je suis la Dame de Hautval, sa Baronne, Blanche d’Ancenis. »
Elle-même marqua une courte pause, le temps d’un battement de cil et d’une inspiration brève et discrète. Dans ce même temps, elle retira sa main une fois effleurée d'un baiser ou d'une poigne ferme.
« Le temps est parfois capricieux. Je comprends tout à fait vos obligations, vous êtes tout excusé. Je fus comme accueillie telle une reine au sein de votre maison. Ne vous en faites point. »
Après quoi, elle se tourna un instant en direction d’un parvis de fleurs aux tons multicolores qui parut la ravir l’ombre d’un instant.
« Vos jardins sont agréables. »
Elle lui fit à nouveau face et osa un pas en sa direction. Malgré cet air mélancolique l’on pouvait déceler en elle une femme forte. Sa détermination se marquait dans l’ombre de chacun de ses gestes qui n’étaient jamais hésitants.
« J’ai pour vous un présent, j’espère que ce dernier vous plaira. Malheureusement ce dernier est entre les mains de mes gens. Si vous êtes d’accord, nous pourrions prendre le thé ou quel qu’autres choses que vous souhaitez. J’ai aussi fait amener un baril de Hautval, vous aurez tout le loisir de pouvoir déguster ce vin qui fait la fierté de nos terres. »
Et sur ses mots, elle se plia d’une courte mais élégante révérence. La Dame d’Obsidienne patientait que le Seigneur prenne la décision qui lui convienne. Une promenade au sein des jardins serait aussi plaisante et prendre le thé ou vin sur une table apprêtée au sein de cette verdure encore mieux. Quelle qu'elle fut la décision du Baron, elle se mit à le suivre et demanda à ce qu'on appelle ses gens comprenant sa dame de compagnie et que l'on fasse apporter le baril de vin ainsi que le coffret renfermant ce fameux présent. De petit sac en satin pourpre, elle tira son éventail qu'elle ouvrit afin de s'éventer machinalement.
- Hrp:
Court mais c'est le temps qu'on s'installe qu'on puisse discuter tout ca tout ca.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Jeu 21 Fév 2013 - 15:08 | |
| La baronne accepta les excuses de Jérôme, elle lui sourit en retour mais celui-ci ne monta pas jusqu'à ses yeux, preuve qu'il n'était pas sincère. Le seigneur d'Etherna ne fut pas dupe mais il comprit aussi que ce n'était pas à cause de lui que Blanche respirait la mélancolie. Elle plongea son regard d'un bleu limpide dans celui de Jérôme qui devait lui renvoyer en écho la couleur du ciel. Elle le remercia ensuite de son accueil et se présenta comme la bienséance le voulait. Elle marqua une courte pause, cligna des yeux et reprit la parole. Tous ses mouvements étaient des plus gracieux, il était évident qu'elle connaissait à la perfection la façon de bouger afin de captiver son auditoire. La baronne excusa l'absence de son hôte, elle devait bien comprendre vu qu'elle avait les mêmes obligations que lui dans son propre fief. Enfin elle expliqua que les serviteurs de Jérôme avaient fort bien rempli leur rôle. Jérôme fut satisfait et soulagé de savoir qu'il avait dans son entourage des gens de qualité, du moins aux gouts de la baronne.
"Je suis content de savoir que mes servants vous ont comblé"
Blanche se tourna alors vers le jardin et un parterre de fleurs en particulier qui était composé de multiples couleurs chatoyantes. Les jardiniers avaient fait du beau travail, il y avait des fleurs un peu partout mais également des arbres ou des feuillus qui donnaient de l'ombre et permettaient de rester aux heures les plus chaudes. Jérôme appréciait les jardins et il savait reconnaître la beauté et le talent, pourtant lui même n'y connaissait pas grand chose, à son grand regret, ayant été fort prit dans ses apprentissages pour se permettre de s'intéresser à la flore. Il fit un signe de tête à la baronne, la remerciant du compliment
"Je ferais savoir à mes jardiniers que vous avez apprécié leur travail. Je ne doute pas de la joie qu'ils ressentiront en apprenant cela"
Il ne devait pas être fréquent qu'un seigneur parle de ses servants, surtout en ces termes mais Jérôme était ainsi fait.
La baronne se tourna de nouveau vers le baron et elle fit un pas en avant, droit vers lui. C'était plutôt rare qu'une femme s'avance ainsi et Jérôme fut surpris. En plus de la grâce, l'assurance transpirait dans ses mouvements, l'hésitation ne semblait pas être dans son tempérament et elle devait être une femme qui savait ce qu'elle voulait. Elle annonça alors tel quel qu'un cadeau pour le baron faisait parti des bagages qu'elle avait emmené avec elle mais qu'il était malheureusement avec ses gens. Elle ne laissa pas Jérôme répondre car elle enchaina, demandant s'il était possible de prendre le thé. De nouveau, c'était étonnant car de manière générale, c'était celui qui recevait qui proposait, elle semblait avoir un don pour prendre à contre pied ses interlocuteurs, chose qui ne déplaisait pas à Jérôme car cela était rafraichissant de voir quelqu'un qui ne respectait pas forcément le protocole. Enfin elle termina en expliquant qu'elle avait également amené du vin de Hautval. Une fois qu'elle eut terminé, elle s'inclina de nouveau puis elle sortit un éventail et elle commença à s'éventer tout en demandant que ses gens soient amenés. Jérôme mit un peu de temps à se ressaisir, un sourire en coin sur les lèvres en raison de l'amusement qu'il éprouvait devant la baronne.
"Madame, vous me comblez déjà de votre présence et vous avez en plus un cadeau pour moi, vous n'auriez pas du"
Il s'inclina à son tour puis il fit un signe discret aux serviteurs présents. L'un d'eux s'approcha alors des deux seigneurs. Jérôme parla d'abord à son homologue féminin
"Si vous voulez bien me pardonner un instant"
Il se tourna alors vers le domestique et il demanda que le thé soit préparé et apporté dans le jardin. Il n'y avait pas besoin d'en dire plus pour que le domestique comprenne. Jérôme ramena son regard d'un bleu océan dans celui de Blanche et il lui présenta sa main
"Si vous voulez bien me suivre, nous prendrons le thé un peu plus loin"
Il l'emmena alors dans un autre jardin relié à celui-ci par une allée bordée de sapins d'une hauteur impressionnante. Plus loin, une construction de bois avait permis à des rosiers de monter le long et de se rejoindre au dessus des têtes. L'on pu distinguer alors une table et deux chaises prêtes à recevoir la baronne et Jérôme; Ce dernier amena son invitée à sa chaise qu'il repoussa de la table avant de la remettre en place en même temps que blanche s'installait. Il allait s'installer à son tour en face
"En attendant que le thé arrive, permettez moi de vous demander ce qui vous amène sur les belles terres qui forment le pays d'Etherna ?"
Une entrée en la matière des plus terne mais il n'avait, pour le moment, rien d'autre que des banalités dans sa poche. Jérôme avait toujours eut du mal avec la noblesse, surtout lors des premières rencontre, c'était d'ailleurs plutôt handicapant aux vus de sa fonction. Toujours était il que la baronne avait réussit à l'intriguer, il aurait bien voulu savoir pourquoi elle avait cet air mélancolique et bien d'autres choses car il était d'un naturel plutôt curieux. |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Lun 25 Fév 2013 - 23:09 | |
| Face à toutes ces politesses et autres retours de politesse, Blanche se contentait de sourire comme il se doit et d’hocher de temps à autre son doux minois comme si le temps n’avait pas encore eu d’emprise sur lui malgré les lourdes épreuves qu’elle avait eu à endurer. Comme à chaque fois, elle remarquait le trouble qu’elle pouvait causer en chacun des nobles qu’elle rencontrait. Ses manières étaient discutables et décontenançaient bien souvent ses interlocuteurs ou interlocutrices. Le sourire chaleureux que lui renvoyait le Baron en était presque touchant mais il n’y aurait jamais aucuns émois véritables de sa part.
« Vous avez la générosité de m’accueillir et de m’héberger sous votre Maison, il est normal de récompenser une si digne attitude. »
Souffla-t-elle du bout de ses lèvres carmines. Il n’y avait aucune offense. En rien, il ne fallait voir sa remarque comme si elle récompensait un bon chien de chasse ayant fait son travail. C’était naturellement à exclure. Blanche appréciait simplement la générosité de son geste et tout bon invité ne doit jamais arriver les mains vides. Ce serait un manquement de bienséance. Elle patienta religieusement le temps qu’il discute avec ses propres domestiques qu’il traitait avec égard. Cette attitude ne la choqua pas. Certains hommes pouvaient être bons et avoir du respect même pour ses roturiers. Elle n’était pas là pour juger et à dire vrai, s’en moquait tant qu’il ne ferait aucune remarque sur la manière dont elle traitait ses propres gens. Elle se pensait juste. Le peuple de Hautval n’avait pour l’instant exprimé aucune plainte quant à sa politique et son beau pays continuait de prospérer des ressources qu’il puisait de la terre. Ses vassaux étaient, quant à eux, loyaux. Elle s’était assurée leur fidélité et leur rendait régulièrement visite ou les invitait à siéger lors des réunions des Conseils des Anciens.
Sa frimousse fit à nouveau face à celle de Jérôme qui en avait fini. Prendre un thé la ravissait déjà. Avec toute la grâce et l’élégance qui lui était permise, Blanche remonta les allées boisées jusqu’à ce petit kiosque agencé de telle manière à ce que le cadre soit dès plus charmant. Les talons engloutirent les derniers mètres qui la séparaient de cette chaise bientôt tirée. Machinalement, Blanche rangea son éventail et se laissa choir sur le siège une fois qu’il fut poussé sous sa croupe délicate. Elle ne manqua pas de lisser d’une main les pans de sa robe. A l’ombre, elle referma son ombrelle qui fut accrochée au dossier de sa chaise.
« Et bien simplement la curiosité. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de voyager beaucoup et ces contrées me sont inconnues. Je profite de l’heureux évènement de ma sœur pour visiter les environs. »
Elle marqua une pause, ses iris se promenant ci et là le long de l’enchevêtrement des rosiers.
« De plus, j’ai eu vent de vos exploits lors de la guerre de Sainte-Berthilde. Ne parlons même pas de la chance que vous avez eu d’assister au mariage du Régent… Alors que sa famille la plus proche n’y fut même pas conviée. »
Le ton avait radicalement changé de la douceur, il était devenu mielleux. Il pouvait aisément sentir une once d’irritation dans sa voix, de l’agacement. Si bien qu’une main gantée de dentelle vint à se poser contre la table et machinalement pianoter en silence la surface. Ses doigts étaient longs, fins et manucurés. Son regard autrefois adoucis se durcit et il put prendre conscience des rumeurs qui courraient sur la Baronne : La Dame des Glaces, l’appelait-on, la Splendeur Obsidienne. Elle était aussi noire que cette gemme, aussi froide que les monts enneigés des Hautes Terres.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mer 27 Fév 2013 - 13:01 | |
| Jérôme faisait tout ce qu'il pouvait pour être le plus aimable possible et détendre l'atmosphère mais il voyait bien que ses tentatives échouaient devant la mélancolie et la froideur de son interlocutrice. Par contre la baronne de Hautval connaissait à la perfection tout ce que la bienséance voulait et elle l'alliait à merveille avec la grâce dont elle était pourvue. Elle semblait tout savoir sur la façon de bouger afin d'attirer l'attention et de se mettre en valeur. Même sa façon de lisser sa robe une fois qu'elle fut assise sur la chaise semblait calculée. Il fallait croire que sa réputation de femme fatale et froide comme de la glace n'était pas surfaite. Mais Jérôme se moquait un peu de cela, il avait eut suffisemment d'aléas ces derniers temps en plus de la guerre pour broyer du noir et il comptait profiter de cette rencontre afin de se changer les idées. Le tout étant de rester à sa place et ne pas offenser la baronne.
Blanche expliqua la raison de sa venue, il s'agissait de sa sœur, la femme de son suzerain, celle-ci était enceinte et c'était en effet une bonne raison d'aller lui rendre visite et de faire d'une pierre, deux coups. Elle parla ainsi de sa curiosité car elle avait apparemment peu voyagé jusque la et elle ne connaissait pas Etherna. Elle marqua une courte pause avant de reprendre et de parler des faits d'armes de Jérôme lors de la guerre de Sainte Berthilde. Ce fut au tour du baron de perdre sa bonne humeur, un voila passa devant ses yeux pendant qu'elle continuait et parlait du mariage du régent. Alors qu'il revoyait les combats, fort peux nombreux heureusement, son cerveau fit la relation entre le régent et la baronne. En effet Jérôme n'était pas non plus inculte et il savait qu'elle avait été l'épouse de celui-ci avant de se faire répudier. Cela expliquait grandement le ton qu'elle avait prit et d'où transpirait l'irritation et le dégout mais le ton enrobé de miel afin de faire passer la pilule. Le bruit de ses ongles parfaitement entretenus sur la table marquait la cadence du courroux qu'elle devait préparer car tout le monde le savait une femme bafouée, il valait mieux s'en méfier (du moins pour celui qui en était la cause). Jérôme fit abstraction du mariage tant qu'il le pu et il se précipita sur la guerre
"Vous savez, je n'ai rien fais de très extraordinaire à Sainte Berthilde, toute cette histoire est surfaite. Etant donné que c'était la première bataille depuis que j'ai pris mes fonctions à Etherna, il était normal de montrer à mes hommes que je n'étais pas un couard. Le moral des troupes est important, c'est pourquoi j'ai pris la tête de la cavalerie lors de la première charge. Toutefois il faut minimiser les risques, c'était plus un massacre qu'une bataille, les pauvres n'avaient aucune chance dès le début et je n'ai aucun mérite"
Jérôme n'aimait pas se vanter, il continua de parler avec le regard dans le vide, ses yeux fixes regardant par dessus l'épaule de la baronne, comme s'il revoyait tout cela
"C'est surtout le peuple qui subit lorsqu'il y a des guerres. Si vous saviez ce qu'il s'est passé à Sainte Berthilde, c'était terrible"
Jérôme marqua une courte pause. Attention pour ceux qui penseraient que c'est une âme sensible, la guerre ne l'a jamais dérangé et ce qu'il a vu ne l'empêche pas de dormir. Pourtant il n'est pas non plus de ceux qui se réjouissent de la douleur des autres ou qui fait comme s'il ne s'était rien passé.
"Il est tellement injuste de voir souffrir des gens qui ne sont pour rien dans les guerres, ils ne font que subir et ils ne peuvent absolument rien faire pour l'éviter alors qu'ils n'ont rien demandé."
Il s'arrêta, laissant la baronne réagir puis il reprit
"Etherna à souffert de la guerre, elle a même subit deux conquêtes. Pourtant elle a eut la chance de se relever et ne pas avoir payé un trop lourd tribu lors de ces conflits."
De nouveau une pause avant de changer de sujet. Il passa une main dans ses cheveux indomptés et il replongea son regard dans celui de Blanche
"Vous ne m'avez d'ailleurs pas dis combien de temps vous comptez rester ? Je ne vous chasse pas, bien au contraire, si vous avez un peu de temps, je pourrais vous faire visiter les terres qui nous sont chères."
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| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Ven 8 Mar 2013 - 14:37 | |
| Dès à présent, ses saphirs étincelaient d’un éclat peu commun. L’intérêt se lisait dans ce regard pénétrant tandis que ses lèvres carmines s’étirèrent dans un sourire en coin. Ses doigts délicats cessèrent leur bruit énervant sur le bois de la table et la paume embrassait ainsi sa surface. Son flot de paroles abreuvait ses oreilles comme l’ambroisie abreuve les Dieux. Parler de ses exploits à Sainte-Berthilde était une formalité et avant tout la politesse de rigueur. Elle savait que cette guerre avait été chaotique et d’un point de vue chiffré complètement déséquilibré. Cependant, le Comte d’Arétria aurait pu gagner s’il avait su s’en donner les moyens. Ce dernier était un fin stratège et sa femme Clélia s’était montrée sous un autre jour. Certes, la Dame de Hautval savait son ex-parente douée d’une intelligence appréciée mais elle avait été surprise par sa capacité à diriger ses hommes d’une poigne de fer ainsi que par sa cruauté. Malgré le fait qu’elle soit considérée comme traitresse à la couronne, Blanche avait une certaine admiration pour la Baronne d’Olysséa mais elle se gardait bien de le mentionner. Ce genre de pensées n’était pas à confier à n’importe qui. La Splendeur Obsidienne avait été étonnée par l’entreprise de son ex-belle-sœur, Arsinoée. Elle n’avait pas pu mesurer toute l’étendue de son espièglerie et son attitude sinueuse à onduler ci et là dans le but d’arriver à ses fins. Il faut croire que ses années d’exil avait changé la femme qu’elle avait connue à sa cours lorsqu’elle était mariée à son frère. Blanche ne manqua pas de se montrer piquante tout en employant toujours ce même ton enrobé de miel afin d’adoucir quelconque ardeurs mal placées.
« Ainsi vous n’êtes pas de ceux faisant preuve de vertus durant la Guerre. C’est toujours bon à savoir. Le sang appelle le sang comme on dit. Vous savez… Je ne sais pas comment qualifier votre démarche… Vous tentez de rester humble en prétextant que vous n’avez aucun mérite… Et là vous me parlez de massacre et non de bataille… C’est, selon moi, quelque peu en contradiction. Comment peut-on tenter de nous montrer humble si l’on parle de massacre… Vous devriez apprendre à vous mettre un peu plus en valeur. »
Le minois bascula de côté tandis qu’elle cherchait le regard de son interlocuteur. Il ne pourrait pas l’éviter bien longtemps. Blanche se plaçait de telle façon à ce que ses gemmes cérulées ne laissent aucune échappatoire aux yeux de son homologue. Les battements de son éventail reprirent sporadiquement leur envol.
« Dans une guerre, il y’a toujours un gagnant et un perdant. Il y’a toujours une victime et un bourreau. C’est ainsi. Je n’aimerais pas voir mon peuple souffrir par les affres de quelconques querelles. »
Elle marqua une courte pause, elle aussi avant de reprendre.
« Très cher Baron, vous êtes un être si complexe… ou fait d’oppositions. Vous n’aimez pas la Guerre mais vous la faites et massacrez, comme vous l’avez dit, des hommes et des femmes. Je connais plus ou moins l’histoire de votre Baronnie, du moins, j’ai eu échos des anciens déboires de vos prédécesseurs avec Odélian. C’est cela ? »
Son minois se détournait enfin, abandonnant la silhouette du Seigneur à la crinière de blés. Ses mirettes détaillaient les alentours, grimpant le long des enchevêtrements des rosiers ou se posant de temps à autre sur quelques pigments colorés de certaines fleurs. Elle fut attirée l’ombre d’un instant par l’envol d’un papillon en attendant qu’on lui apporte son thé et quelques viennoiseries et que l’on fasse amener ses gens avec son cadeau.
« Serais-je indiscrète si je vous demandais qu’avez-vous gagné dans cette Guerre ? Arsinoé d’Olysséa, désormais Marquise de Sainte Berthilde et femme de notre bien heureux Régent, défenseur de la Couronne, vous a-t-elle récompensé ? Car après tout, elle vous doit tout à vous et mon beau-frère, le Comte. Son ascension, elle ne le doit qu’à ses sauveurs ainsi qu’à son adroite façon de négocier. J’ose espérer pour vous qu’elle a été généreuse… Maintenant qu’elle en est… où elle est. »
Et ce sourire en coin vint à nouveau fleurir telle une rose sur ses lèvres désirables. Ses deux océans sondèrent une nouvelle fois son homologue par un regard pénétrant, perturbateur. Elle quitta sa personnalité intrigante l’ombre d’un instant afin de répondre à la question de Jérôme où elle se montra joviale et avenante.
« Oh et bien quelques jours tout au plus, rassurez-vous, si vous avez à faire, je saurai faire en sorte de ne pas vous indisposer. J’accepte volontiers votre invitation et je me fais déjà une joie de découvrir votre si beau pays. »
Elle inclina son minois de telle façon à le remercier en refermant dans un même temps son éventail qu’elle reposa sur la table.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mar 12 Mar 2013 - 13:21 | |
| Tout semblait être fait chez la baronne pour attirer l'attention de son interlocuteur, ses manières, sa façon de se vêtir, ses bijoux et ses mouvements, tout était calculé, du moins ce que Jérôme ressentait lorsqu'on était en face d'elle. La question qui se présentait maintenant était de savoir si elle était juste faite pour les apparences et le jeu de la politique et la noblesse ou si elle avait un caractère plus profond et intéressant. Il pensait que c'était le cas mais il ne la connaissait pas suffisamment. Ce fut à son tour de parler après l'avoir ébloui de l'éclat de ses saphirs. Jérôme écouta attentivement tout en ne la quittant pas des yeux. Elle souleva l’ambiguïté qui marquait Jérôme face à la guerre ainsi que son penchant pour son humilité, ce qui semblait être un défaut pour la noblesse. Il essayait de garder son regard sur elle mais il l'esquivait de temps en temps en raison des éclats mais chaque fois elle le récupérait d'une tête penchée sur le côté ou d'un éclat imprévu, voir d'un sourire. Elle demanda ensuite s'il avait reçu récompense pour son aide fournie à la marquise de Sainte Berthilde. Puis elle conclue en annonçant qu'elle resterait quelques jours tout en ne s'imposant pas si Jérôme avait des obligations et qu'elle acceptait son offre de lui faire visiter la région. Le baron se mit alors en charge de lui répondre
"A vos yeux je suis complexe mais la guerre l'est et si je parais quelqu'un d'opposition, c'est parce que la guerre est étrange. Il y a plusieurs façons de voir les choses. Vous avez le chevalier pure qui pense qu'il est dans son droit et que son bras apporte la justice. Et pourtant il ne sème que la mort et le chaos. Ensuite il y a ceux qui n'ont, ni foi, ni pitié et qui n'hésitent pas à détruire, tuer, piller à satiété, ne voyant rien d'autre que des opportunités.
Pour ma part, la guerre n'apporte aucun honneur, l'on peut y trouver la gloire mais cela ne m'attire pas plus que cela. Une flèche perdue peut vous faucher et mettre fin à toutes vos ambitions si vous chevauchez en première ligne. Diriger ses troupes en restant à l'arrière est plus sage mais vous gagnerez alors une bataille mais certes pas en votre nom et pourtant la stratégie à son importance et pas des moindres. Ma vision de la guerre est donc qu'il faut remporter la victoire, quoiqu'il en coute. Vous avez donc raison lorsque vous dites que je n'ai aucune vertu lorsque je pratique la guerre, du moins sur le champ de bataille. Parce que j'essaie toujours de faire mon possible pour que la population soit le moins touchée possible. Je ne suis pas non plus un idiot et je sais qu'il y aura forcément des conséquences sur le peuple lors d'une guerre mais je met un point d'honneur à ne pas tuer inutilement ou par pure vengeance ou encore facilité les innocents. Par contre, ceux qui se portent au combat ne sont plus des brebis, ils ont des armes et ce qu'ils veulent, c'est mettre à mort mes gens. Je n'ai donc aucun scrupule à faire un massacre tant que les combattants qui me font face résistent. Maintenant s'ils décident de se rendre, je leur ferais évidemment quartier, je ne suis pas une bête sanguinaire. J'espère d'ailleurs ne pas vous offusquer dans mes propos, ce n'est pas mon intention, de même que je n'aime pas de trop m'avancer et me mettre en valeur, tout du moins dans ce qui concerne la guerre, c'est peut être un tord"
Cette fois, Jérôme n'avait pas lâché Blanche du regard, montrant sa détermination
"Vous avez raison lorsque vous dites qu'il y a un vainqueur et une victime, tout comme vous faites preuve de sagesse en voulant épargner votre peuple de la guerre. Il y a des fois ou vous n'avez d'autre choix que de la faire mais si vous pouvez l'éviter, alors faites le."
Il passa au conflit qui avait marqué les relations entre sa baronnie et le comté voisin
"Etherna à été conquise par le Comte Gaucelm d'Odélian sous prétexte qu'ils étaient félon en n'aidant pas le roi. Grégoire d'Odélian à maté ensuite les révoltes qu'il y eut sur un territoire acquit. J'étais écuyer du comte et c'est lui qui m'a apprit nombre de choses dont j'ai connaissance aujourd'hui. Je lui suis redevable et encore plus maintenant qu'il a eut la bonté de me placer à la tête de la baronnie. Peut être qu'un fils d'Etherna sera plus judicieux pour calmer les seigneurs qui ont une dent contre sa suzeraineté."
Jérôme et Grégoire s'entendaient bien et il lui était reconnaissant de ce qu'il lui avait donné en échange de ses services. Maintenant que la conversation sur la guerre était terminée, du moins pour Jérôme, il passa à autre chose qui était plus à sa portée
"Personnellement, je préfère les duels, la vous engagez votre vie propre et pas celle de vos gens. Votre victoire vous est propre et vous ne la devez qu'à vos capacités. Ce sont elles qui font la différence et la vous gagnez de l'honneur à vaincre vos adversaires."
Il marqua une pause, réfléchissant sur la question de Sainte Berthilde. Il ne savait pas si les nobles comprenaient la notion de vassalité, chacun semblait vouloir faire comme il l'entendait sur la péninsule, encore plus depuis la fin tragique de feu le roi Trystan
"Je n'ai absolument rien eu en échange de mon soutien à la Marquise. Je ne sais pas si celle-ci à traité avec le comte. J'ai répondu à l'appel de mon seigneur, le comte d'Odélian et c'est lui qui j'ai suivis comme c'est mon devoir lorsqu'il me le demande. Aider une femme en détresse est une chose mais j'ai du affronter des personnes que je connaissais peu et qui pourtant me semblaient agréable. J'avais rencontré le comte d'Aretria lors d'une invitation à jouter et l'homme m'avait paru être quelqu'un d'apprécié et de sympathique, j'ai de la peine d'avoir combattu contre lui mais c'est ainsi."
Jérôme n'était pas un révolutionnaire et il n'avait rien contre la marquise, ni contre le régent, bien au contraire. Maintenant le baron était quelqu'un d'entier et il ne voyait pas pourquoi renier ce qu'il ressentait, surtout qu'il avait fait son devoir quoi qu'il en coute. Il était maintenant temps de passer à quelque chose de plus agréable que tout ce dont ils parlaient depuis tout à l'heure même s'il se doutait qu'ils allaient y revenir juste après
"Vous n'avez pas à me rassurer, votre joie est partagée et je suis content que vous restiez quelques jours, il me sera agréable de vous faire visiter mes terres, surtout avec le temps splendide qu'il fait. Je vais tout faire pour qu'on ne me dérange pas sauf cas de force majeure. J'espère que je serais à la hauteur de vos espérances concernant l'hospitalité et que vous repartirez d'ici avec un souvenir agréable."
La baronne était une énigme pour l'instant, Jérôme espérait que les jours à suivre seraient l'occasion de mieux faire connaissance. Il appréciait cet échange qui se faisait car celui lui permettait d'apprendre toujours plus les méandres de la noblesse de haut niveau. |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Lun 18 Mar 2013 - 0:03 | |
| Face à ce discours presque philosophique, Blanche se contenta d’acquiescer par quelques hochements de tête et d’écouter attentivement ses paroles. Après cette longue tirade, elle se mura dans un silence, propice à sa propre réflexion. Au bout de quelques secondes, ses lèvres délivrèrent une phrase d’un ton si naturel qu’il pouvait être déstabilisant.
« Mon pauvre, vous vivez dans la désillusion. »
Un rire doux et agréable, de bon cœur se fit ouïr. Sa réponse n’était pas très courtoise mais elle était si amusée face à cet esprit qu’on pourrait qualifier de pur ou encore d’idéaliste. Elle masqua son rire par quelques plumes de son éventail, dissimulant sa bouche désirable. Sa main libre se joignit à son ventre tant son enjouement était fort. Après quelques longues secondes d’hilarité, la Baronne vint à nouveau à la raison et reprit un air sérieux et choqué.
« Pardonnez-moi… C’était très impoli de ma part… Je ne ris pas de vous, sachez le… Je trouve simplement vos pensées si idéalistes… Comprenez-vous… Et puis j’ai repensé à tout ce que j’ai vécu et… Enfin, je vous prie de m’excuser pour cette maladresse. »
Elle inspira profondément et se mordilla l’ombre d’un instant sa lèvre inférieure en baissant les yeux sur le bois de la table. Ses billes cérulées vinrent à nouveau à la rencontre de celles de son homologue.
« Ah mon cher Baron, si tous pouvaient avoir votre esprit, si tous se devaient de suivre ce code de conduite, notre monde s’en porterait mieux… Je vous avouerai que je n’ai malheureusement pas vos vertus… Je suis une crapule face à votre honnêteté… Si vous saviez quelles pensées m’habitent, me hantent, me tourmentent, vous me jugeriez si mal mais malheureusement et peut-être comme vous le savez, les Cinq ne m’ont pas épargné… Au contraire, la vie se montre si injuste envers moi. Et cette malchance rédhibitoire, redondante me pousse au pêché. Pourtant, j’aimerais être femme de vertu... Un jour, j’ose espérer qu’une lumière salvatrice me sorte enfin des abysses qui m’entourent. »
Ses paroles pouvaient être prises comme confidences mais le ton détaché qu’elle employait était en contradiction avec ses propos. Il était difficile de savoir si elle était sincère ou non. Blanche était une femme tourmentée à qui plus d’un malheur était arrivé. Derrière cette façade de femme forte, arborant un pavois de glace en guise de protection se cachait une personne blessée et fragile. Elle en vint à la seconde thématique à qui elle répondra simplement.
« Je suis ravie de savoir que le Marquis, mon beau-frère, est un homme que vous appréciez. Je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer souvent et de converser avec lui mais je pense que c’est un homme bon. »
En fait, elle n’en avait aucune idée. Et sa litanie était plus par politesse que réelle sincérité mais cela il n’en saura rien. Tout ce qui importait à Blanche était le bien-être de son sang, sa sœur. Tant que cette dernière n’était pas mal traitée et malheureuse, c’était l’essentiel pour elle. Elle enchaina vis-à-vis de l’aide à la Marquise.
« Oh je vois,… J’ose espérer qu’il vous récompense pour vos bons et loyaux services, il n’y a pas meilleur allié qu’un vassal fidèle. J’avais moi-même rencontré le Comte d'Arétria, ce dernier amusait la galerie et je me rappelle que la Duchesse, Jeanne de Langehack et sa future épouse, mon amie, Clélia d’Olyssea n’étaient pas indifférentes à ses pitreries. Il avait l'air d’être un homme fort aimable, je comprends votre peine. »
C’est ce moment de blanc que choisirent les domestiques du Baron pour surgir et servir le thé et quelques viennoiseries. La Dame de Hautval les remercia d’un hochement de tête. Les gens de ce bon Baron n’étaient pas venus seuls, en effet, le personnel de Blanche, deux d’entre eux, était aussi présent. Ils s’inclinèrent bien bas face au Baron, le saluant comme ils le devaient. Ils échangèrent quelques mots avec leur Maîtresse. Ils avaient confiés les tonneaux de vin aux domestiques du Baron et tout était donc en ordre.
« Ah voici mon présent, j’espère que ce dernier vous plaira. »
Un écrin en bois poli fut présenté à Jérôme qui lorsqu’il l’ouvrit découvrit deux objets. Le premier était une fibule en or finement ouvragée représentant les armoiries du Baron. Le second était un arc d’apparat, fait de bois et d’ivoire sculptée à la perfection. Parfait pour la chasse. L’Arc était un objet plus personnel de la Baronne, en raison de la spécialité militaire de Hautval. Naturellement tous les matériaux employés étaient de la plus grandes qualités.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Jeu 21 Mar 2013 - 12:54 | |
| La baronne écouta Jérôme parler sans l'interrompre mais la réaction qu'elle eut ainsi que la phrase brutale (de part la nature des mots) qu'elle lui dit perturba le dirigeant d'Etherna. Ainsi il semblait qu'il se berçait d'illusions, c'était sans doute le cas mais il était toujours désagréable de se voir jeter à la figure l'incompétence que vous reflétez aux yeux de quelqu'un d'autre. Encore plus lorsqu'il s'agit d'une dame de noble lignage et qui pourrait devenir une alliée potentielle. Jérôme fronça ses sourcils, prit au dépourvu mais agacé, il fallait se l'avouer, devant les signes démonstratifs d'amusements qu'il avait suscité. Blanche s'en tenait même le ventre et elle masquait son visage de son éventail tellement elle trouvait hilare la façon de voir les choses de son interlocuteur
"Madame, peut être que vous me trouvez naïf et ridicule mais au moins je me tiens à mes engagements. C'est une chose admirable, je pense, aux vus des évènements qui ont cours sur la péninsule"
Ce n'était absolument pas une critique envers la baronne qu'il ne connaissait pas plus que cela. Il ne savait d'ailleurs même pas si elle l'avait entendu au milieu de son rire à gorge déployée. Mais vu les guerres et les trahisons qui avaient lieux, il tenait à marquer le coup. Celle-ci reprit son sérieux, quoique difficilement vu le mordillement de sa lèvre inférieure. Elle s'excusa et expliqua la pourquoi de son fou rire qui ne se trouvait pas être du fait de Jérôme mais d'un tout ainsi que de son expérience personnelle. Perdu dans la façon dont il devait réagir, ce fut Blanche qui continua a parler devant Jérôme qui avait dorénavant les sourcils relevé, indiquant son air perplexe. Les explications suivirent, finalement elle semblait reconnaitre que son idéologie était belle. Cela ne retirait pas le caractère utopique qu'elle avait soulevé. Elle parla de la dureté de la vie qui l'avait accablé depuis ces dernières années. Jérôme avait en effet eu vent de ce qu'elle avait enduré avec, entre autre, la perte d'un nouveau né et sa répudiation de la part du régent. Cela doit être douloureux en effet et il fallait bien reconnaitre que jusque la, la famille du baron d'Etherna avait été épargné ces derniers temps. Il reprit son attitude normal, sourcils comme il se devait
"Je comprends, vous me voyez navré des épreuves dont les cinq vous ont accablé, j'espère que cela est terminé et qu'ils ont reposé un œil bienveillant sur vous. Quant à vos pensées, madame, sachez qu'il y a un fossé gigantesque entre le fait de les avoir et celui de les mettre en œuvre. Tant qu'elles restent au niveau de votre mental, ce n'est rien, tout le monde à des pensées terribles en tête. Les jugements ne dépendent que des actes qui sont entrepris et rien d'autre. Je ne doute aucunement de vos vertus"
Il inclina la tête pour marquer ses dernières paroles. Même s'il ne la connaissait pas ou depuis si peu, Jérôme avait pitié de cette femme qui avait subit tellement de choses. Intérieurement il aurait bien voulu savoir comment la réconforter et l'aider à retrouver la joie. Enfin il semblait qu'il avait un peu réussi
"Je me vois donc ravis de vous avoir rendu le sourire, même si c'était éphémère, ma bêtise aura au moins eu cet intérêt."
L'auto dérision ne dérangeait pas le baron, encore une chose dont il devrait faire attention car ce n'était pas la meilleur façon d'être bien vu dans la noblesse. Il était d'une telle maladresse en ce qui concernait l'étiquette que cela en était effarant. Enfin, ses serviteurs, au moins, étaient bien traité et leur seigneur était plaisant, ce qui ne gâchait rien à leur humeur.
La discussion changea, Blanche fit allusion à Grégoire qui était devenu marquis sur ordre du régent, enfin du roi plutôt depuis la guerre de Sainte Berthilde. C'était une bonne nouvelle pour le mentor de Jérôme que cette nomination. Elle fit allusion à son caractère et à sa bonté, ce fut au tour de Jérôme d'avoir, juste un courir pour sa part. Grégoire était un exemple pour le baron dans bien des cas et ils s'entendaient fort bien, ce dernier l'appréciait mais le voir comme quelqu'un de bon était amusant. Pragmatique était une meilleure vision du marquis aux yeux de son vassal mais cela ne lui enlevait pas d'autres qualités.
"Il a été fort bon pour moi en tout cas puisque sans lui, je ne serais pas devenu baron et je ne serais pas la à discuter avec vous. J'ai été son écuyer et je lui dois beaucoup de mes connaissances même si je n'ai pas été un élève idéal."
Il était ironique de dire qu'il n'avait pas été un très bon élève, en effet les deux s'entendaient bien mais ils avaient un vision radicalement différente de voir les choses, fait étrange vu que c'était Grégoire qui avait inculqué une grande partie de ce que savait le jeune noble qui l'avait rejoint pour faire son apprentissage. L'éducation reçu par Jérôme de ses parents était profondément inscrite dans ses décisions et son comportement et cela n'avait guère évolué avec les années. De nouveau il fut fait allusion à ce qu'il avait reçu en récompense pour son aide lors de la campagne de Sainte Berthilde. Il était bien en peine de réitérer ses propos sur l'absence de ceci, qu'il n'avait absolument rien eut pour sa participation. Il fut heureusement sauvé par l'arrivé du thé, puis juste après par les gens de la baronne qui apportaient les cadeaux qu'elle avait apporté pour lui.
Un écrin de bois fut présenté devant lui, il posa ses mains dessus et il caressa le bois de qualité qui faisait la boite du bout de ses doigts. Il l'ouvrit enfin et il découvrit à l’intérieur deux objet. Le premier était une fibule frappé de la licorne, symbole de la maison de Clairssac. L'objet était juste magnifique, Jérôme le sorti de l'écrin et les rayons du soleil qui filtraient de temps en temps jouaient en se réfléchissant dessus
"Madame, vous n'auriez pas du, je ne peux accepter !"
L'objet étant frappé de l'insigne de sa maison , il était ridicule de dire cela et impossible de le refuser mais les mots étaient sorti tout seul. Il se reprit
"Vos orfèvres sont très talentueux, le travail minutieux qu'ils ont du entreprendre pour fabriquer cela est admirable."
Le second objet était un arc d'apparat. De nouveau, Jérôme passa ses doigts dessus, le bois et l'ivoire étant en harmonie complète. Ce n'était pas l'arme préférée du baron mais il fallait reconnaitre que cet arc avait fier allure et qu'il en jetait un maximum. Et encore on ne parlait même pas de la valeur des deux cadeaux qui étaient sur la table. Jérôme se leva comme il se devait, s'approcha de la baronne et lui prit la main dans la sienne. Il la baisa en s'inclina très bas
"Le talent de Hautval n'est pas usurpé, je n'ai pas de mot pour vous remercier de vos présents et je serais bien en peine de vous retourner la générosité dont vous me faites la grâce."
Il se redressa, plongeant son regard bleu azur rempli de la lueur de la gratitude dans le sien
"Comment puis je vous remercier sans paraitre fade après ce que vous venez de m'offrir ?"
Il mit sa main sur son cœur
"Madame, si vous avez besoin de quelque chose et si c'est en mon pouvoir et n'allant pas à l'encontre de mes engagements, je serais ravis de vous satisfaire." |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Dim 7 Avr 2013 - 10:59 | |
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Un fou-rire quelque peu impromptu secoua encore quelques secondes la Baronne qui signa d’un non la première remarque du Baron. Elle ne désirait en rien le vexer. Le malheureux avait encore la sagesse et délicatesse de ne pas lui en tenir compte et était mal à l’aise, embarrassé plutôt que courroucé. Plus d’un se serait déjà insurgé et l’aurait soit remis à sa place soit interrompu l’entretien. L’homme qui lui faisait face était tellement bon ou déconfit qu’il en perdrait presque ses moyens. Une fois ses humeurs passées, il fit preuve d’empathie et se montra même réconfortant. A quoi bon, les plaies étaient ouvertes et seul le temps pourrait les refermer pour y laisser une cicatrice. Les récents évènements la rendaient quelque peu instable mais elle tentait à tout prix de garder une ligne directrice au plus loin qu’elle le pouvait afin de pouvoir continuer d’avancer sur la corde raide sans tomber. La naissance de son filleul était l’une d’elle. Deux doigts vinrent jouer quelques secondes avec l’une des mèches de sa chevelure. Elle acquiesça aux propos du Seigneur De Clairssac. A sa troisième parole, elle se contenta d’un sourire sobre et d’un hochement de tête.
Par la suite, elle apprit que Jérome fut l’écuyer du Marquis et comprit sa loyauté envers Grégoire. C’était légitime. Ses yeux roulèrent enfin vers les domestiques et ses gens qui apportèrent le thé. Sa tasse servie, elle y laissa fondre le sucre et de sa cuillère mélangea en observant la Baron découvrir ses précieux présents. Tandis qu’il s’émerveillait, elle buvait déjà une gorgée de son breuvage. La porcelaine fut reposée dans sa soucoupe.
« Voudriez-vous m’offenser en refuser mes présents ? Ceux-ci ont été spécialement ouvragés pour vous, Seigneur De Clairssac. »
Elle marqua une courte pause et reprit. « Je vous remercie, bien que cela ne soit pas la spécialité d’Hautval, nos orfèvres n’ont pas à rougir de leur talent. »
Elle se saisit d’une gourmandise qu’elle trempa dans son thé et croqua cette dernière en continuant d’apprécier l’expression que lui offrait le Baron. Il était presque craquant plus encore lorsqu’il mit sa main sur son cœur et lui promit de l’aider si elle en avait besoin. Cet honneur chevaleresque la fit sourire alors qu’elle reprit une gorgée de son thé.
« Oh vous pouvez toujours tenter de réaliser mes quatre volontés, si vous insistez. »
Elle laissa planer quelques secondes de silence avant de rire et rajouter qu’elle plaisantait. Blanche était d’humeur taquine et s’en amusait. Il allait sans doute encore faire de grands yeux et une bouche ronde de surprise à ses paroles. Mais elle devait ralentir à ce sujet et éviter de le faire fuir face à tant de légèreté, ce manque de bienséance dont elle faisait preuve parfois.
« Plus sérieusement… Hm, j’ai entendu des rumeurs à votre sujet, j’aurais aimé savoir si elles étaient fondées ou non… Ces bruits concernent ceci. »
Ses perles d’un bleu éblouissant roulèrent ci et là, cherchant de quoi s’amuser. Elle trouva ce qu’elle cherchait dans la cape de son hôte. Le coude se posa sur la table alors que ses doigts commencèrent à danser sur le bois. D’un coup de vent, l’étoffe se retrouva à couvrir la tête de Jérôme, lui obstruant la vue. Elle eut un petit rire délicat et répara bien vite son erreur en faisant léviter les pans de sa cape au-dessus de la tête. Le minois se pencha de côté et elle ajouta.
« Je vous prie de me pardonner, c’était tentant et puis j’aime bien m’amuser avec ce don… que m’a offert DameDieu. Je le chéris. »
Sa cape retrouva sa position initiale et elle put le laisser tranquille, s’amusant cette fois ci à faire léviter quelques biscuits çà et là.
- Hrp:
Désolée pour le temps de réponses, j'étais trop crevée après le boulot v_V. Maintenant, c'est bon.
Dernière édition par Blanche de Hautval le Jeu 20 Juin 2013 - 15:39, édité 1 fois |
| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mer 17 Avr 2013 - 10:58 | |
| Jérôme ne savait pas trop sur quel pied danser avec la baronne, tantôt elle était froide et semblait au paroxysme de son statut de noble de haut lignage, tantôt elle était agacé, et à d'autres moments, elle se montrait espiègle et rieuse. En tout cas malgré sa maladresse à diriger une conversation de cette importance, Jérôme appréciait de plus en plus la présence de Blanche, cette femme qui semblait se moquer des conventions lorsqu'elle n'en avait pas l'envie. Il préférait une conversation franche qu'un imbroglio de suppositions à déchiffrer, il était certain qu'en terres du sud, il ne serait fait qu'une bouchée de sa personne.
Alors qu'il avait terminé d'ouvrir les présents de la baronne, celle-ci avait commencé à piocher dans les gourmandises et à déguster le thé. Elle répondit à sa proposition de ses services et cette fois, il se demanda si elle n'avait pas rechangé d'humeur pour le prendre à défaut, à moins qu'elle l'ait manipulé pour arriver à ce moment et de faire une requête qu'il ne pourrait refuser. Son offre était sincère mais il était évident que vu sa crédulité, il serait facile de s'en servir. Elle se mit alors à rire en expliquant que c'était une blague, Jérôme souffla tout en pensant que ce qu'il avait dit n'était pas non plus du bluff et que s'il pouvait accéder à l'une de ses demandes, il le ferait avec plaisir.
Blanche changea alors de conversation du tout au tout. Elle fut d'abord énigmatique en expliquant qu'elle était venue par rapport à des rumeurs sur le compte du baron. Ce dernier se demanda de quoi elle parlait. Au moment ou elle termina sa phrase, les perles qu'elle portait se mirent à rouler d'elles-mêmes puis suite à un mouvement de la baronne, un pan de la cape que Jérôme portait fut emporté par la bourrasque inattendue et il se la prit sur la tête. Elle rit avant de réparer ce qu'elle avait fait et elle s'excusa, expliquant qu'elle n'avait pas pu résister à la tentation et que c'était la un don de Néera. Jérôme avait les yeux grands ouverts ainsi que la bouche, non pas de frustration ou de colère, loin de la, mais de perplexité. La baronne jouait maintenant à faire léviter des biscuits. La magie n'était pas très réputées dans les terres ou bon nombre de personnes en avaient peur. Seul les érudits et les nobles pouvaient se le permettre. Jérôme reprit ses esprits
"Vous êtes aéromancienne ? quelle surprise !"
Son émotion passée, il pouvait enfin répondre comme il le devait. Il ne manqua pas de faire un petit tour à la baronne, lui retournant la politesse. Il leva sa main et une bourrasque de vent se leva et se dirigea vers Blanche, l'entourant et l'immobilisant dans un cercle de vent
"Les rumeurs auxquelles vous faites référence sont justes, j'aimerais par contre savoir de ou vous les connaissez alors que vous n'êtes pas d'Etherna ? ne vous inquiétez pas, vous pourrez bientôt bouger de nouveau, ce sort ne dur que quelques secondes."
Le ton employé n'était pas agressif du tout, au contraire, la curiosité l'emportait largement. Il n'aurait jamais imaginé qu'une rumeur le concernant arrive jusqu'à Hautval, surtout qu'il ne pensait pas en valoir la peine. Les sortilèges du baron étaient plus utiles en cas de combats, même celui de la guérison. Il aurait bien aimé savoir manipuler l'air aussi bien que Blanche l'avait fait juste avant
"L'affinité que vous avez avec l'air est surprenante et très intéressante, tout ce que je sais faire à malheureusement un rapport avec la guerre. Si ce n'est pas indiscret, comment avez vous apprit la magie ?" |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
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| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Ven 21 Juin 2013 - 9:54 | |
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Le mot qui lui vint à l'esprit en observant ce regard ahuri fut : Adorable. Elle retrouva un soupçon de candeur chez un enfant à qui on fait un tour de passe-passe. Cela lui plut. Les lèvres rouges s'étirèrent dans un large sourire tendre à son encontre réellement touchée par la spontanéité du Baron. Un biscuit fut porté par les caprices de l'air jusqu'à ses lèvres. Elle croqua dans ce dernier, une fois, deux fois et celui-ci n'était bientôt plu. Les billes cérulées fixèrent un instant Jérôme avant de se baisser sur sa tasse. Elle l'était. Évidemment l'utilisation de la magie n'était pas sans contrecoup même si ce petit tour était avant tout de la rhétorique, elle avait tout de même senti son coeur s'accélérer sous l'effort et la fatigue envahir son corps. Cet état disparut quelques minutes plus tard, déjà remise de ses « prouesses ». A sa taquinerie, le Seigneur de Clairssac y répondit. Elle était sur le point de saisir sa coupe pour se désaltérer sous cette chaleur estivale mais s'arrêta en fixant les filaments d'air qu'elle pouvait parfaitement sentir et légèrement discerner. La tentation de répliquer était tellement grande mais elle évita. Elle aurait pu se défaire de ses liens irréels mais n'en prit pas la peine. Le jeu, ôh Blanche aurait voulu continuer à jouer ainsi avec le Baron car c'était tellement rare de rencontrer un congénère. Aetius n'usait que si peu de ses dons et n'avait commencé à partager ses talents avec elle que récemment après l'épisode d'Érac et son idée ingénieuse pour la visiter. A sa première et réelle question, Blanche haussa les épaules. Le sourire était cette fois-ci différent, quelques espiègles... En coin. A cela, elle répondit de façon énigmatique.
« L'air est partout. Il nous entoure. Il crée les vents. Les vents se meuvent. Je les écoute. Faites pareil. »
Ll faudra se contenter de cette vision. Blanche put enfin retrouver sa mobilité et par la même occasion vider son thé. Elle réclama une nouvelle tasse du breuvage. Par ce temps, la prévoyance était l'hydratation. Et puis les plantes ont de curieuses propriétés parfois.
« Je l'ai développé très tôt lors de mon enfance... La Maîtrise des vents et donc de l'air est large... Il suffit d'imaginer ce que l'on désire en faire, s'exercer et donner vie à ses envies. Vos talents sont tournés vers l'aspect militaire simplement car vous avez été élevé dans cette mentalité là. »
La Baronne se redressa lentement, les doigts se faufilèrent contre son propre ventre lors d'un instant puis récupéreront l'éventail sur la table. Entamant quelques pas en direction de Jérôme, elle fixait la végétation d'un air distrait.
« Mon père, Raymond d'Ancenis a un ami, retraité de l'Arcanium, Nohan, celui-ci m'a servi de mentor durant toute mon enfance et mon adolescence. Mon niveau échappe désormais à ses compétences. Cependant, il est aujourd'hui un de mes conseillers. J'ai eu aussi l'occasion de rencontrer le Vicomte Vincente Manolesti m'a instruit aussi... Un très grand homme. »
Elle se détacha d'un des montants du kiosque du jardin pour en rejoindre un autre et passer dans le dos du Baron, un coup d’œil à ce dernier tandis qu'elle s'éventait. Les perles ne cessaient de circuler ci et là. Finalement, elle se tourna à nouveau vers le Baron.
« J'ai une proposition pour vous. Demain, je vous propose de me montrer vos talents, ce que vous savez maîtrisé et je m'engage à vous montrer et peut-être vous apprendre, si vous êtes réceptif un de mes dons... Sachez que le dernier en date a bien failli me coûter la vie... C'est une histoire cocasse voyez-vous, le Seigneur Manolesti n'a rien trouvé de mieux comme ultime épreuve de ma maîtrise de m'envoyer des flèches, le but était de les dévier. »
Elle lâcha un petit rire. Maintenant, elle en rit mais sur le moment même, la Baronne était à bout de force et a bien cru que cela en était fini si bien qu'elle a dormi durant deux jours après. Il l'avait littéralement vidé de ses forces mais au moins, elle maîtrisait un nouveau sort.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
Nombre de messages : 1159 Âge : 47 Date d'inscription : 10/01/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Lun 1 Juil 2013 - 15:09 | |
| Trouver quelqu'un qui avait des affinités avec l'air n'était pas quelque chose de régulier. Aussi trouver à converser avec la baronne prit un nouveau sens plus léger. Jérôme était en effet quelqu'un de franc et de candide, il détestait la politique mais il était obligé de s'y adonner en raison de son rang. De plus, il appréciait de diriger ne serait ce que pour tenter de faire le bien autour de lui et, même si c'était utopique, essayer de faire le bien pour le peuple qu'il avait sous sa gouverne. La traitrise et autre mots fades et sans substances qu'il entendait de la part de ses homologues nobles lui donnaient la nausée mais il avait apprit tout cela et il lui arriver de savoir tirer son épingle du jeu. Tout cela faisait du moment présent un instant précieux à ses yeux. La rencontre avec la baronne de Hautval était inattendue mais finalement riche et pleine de surprise. Son niveau de maitrise de l'élément semblait plus poussé que Jérôme, ou du moins, elle utilisait son talent d'une façon totalement novatrice pour le guerrier qui n'en connaissait que le côté martial et vital pour survivre à la bataille.
Elle répondit au baron d'une façon énigmatique mais celui-ci, ayant apprit la magie auprès de ses instructeurs, comprit ce qu'elle voulait dire, même s'il n'avait pas encore la faculté de l'ingérer. A l'entendre, il y avait la possibilité de façonner l'air à sa convenance, le tout étant de s'entrainer avec l'acharnement que réclamait la pratique de la magie. Tout était possible à qui s'en donnait les moyens. La baronne pratiquait depuis son plus jeune âge et elle avait apparemment eut des professeurs compétents. Elle s'était levée mais Jérôme était tellement absorbé par ce qu'il entendait qu'il n'eut pas la décence de se lever comme il était de mise quand une dame le faisait. Elle passa dans son dos et elle lui fit une proposition. Celle-ci n'était pas forcément en faveur du baron qui fit la moue, non pas celle de quelqu'un de vexé ou en colère, mais celle d'un enfant qui n'a pas ce qu'il voulait. Son ton était enjoué de celui qui joue à un jeu subtil mais sans le côté obscur de la politique, juste quelqu'un qui cherche à faire pencher la balance avec sa bonne volonté alors que celle-ci riait de l'exploit que lui avait demandé le vicomte
"Vous voudriez que je vous montre tous mes talents alors que vous ne voulez m'en apprendre qu'un seul des vôtres ? voila qui n'est pas très équitable."
Il se leva à son tour pour faire face à Blanche, plongeant son regard bleu océan dans les yeux de son interlocutrice
"J'accepte de vous apprendre les sortilèges que je connais mais je demande que vous en fassiez de même de votre côté. un échange de bons procédés."
Il était avide d'apprendre même s'il savait que le temps lui manquait cruellement pour s'adonner à la magie comme il le fallait. Il pratiquait bien évidemment, les arcanes étant une chose dangereuse qu'il ne fallait pas sous-estimer mais vu le rythme qu'il avait actuellement, il savait qu'il ne deviendrait jamais un grand magicien.
"Voudriez vous commencer dès maintenant ? ou préférez vous vous reposer avant et commencer plus tard ?"
Jérôme savait que la pratique de la magie fatiguait les utilisateurs et qu'il ne fallait pas abuser mais sa soif de connaissance, à cet instant précis, était grande |
| | | Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Sam 27 Juil 2013 - 13:37 | |
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Son minois se balança successivement de gauche à droite, signant la négative. Il avait mal interprété. Elle désirait qu'elle lui montre ses talents non pas pour en tirer quelconque stratégie et autres mais plus pour savoir quel sort serait plus facile d'apprendre et serait donc en harmonie avec l'aspect militaire qui le dictait. Et puis montrer, ce n'est poins apprendre. Donc ça ne lui coûterait rien. La réponse fut donnée sur un ton mielleux, cette douceur enrobant ses fameuses épines, et un arrière-goût cinglant.
« Depuis quand montrer est... Apprendre. Que voulez-vous que je fasse avec une démonstration ? Si vous y tenez, je pourrais vous dévoiler mes propres talents. »
Elle haussa les épaules de manière désinvolte et reprit à son intention.
« Croyez-vous, Baron, que nos sortilèges s'apprennent ainsi ? Je ne serais jamais en mesure d'absorber toute votre maîtrise en si peu de temps et il en sera de même pour vous. Un sort sera déjà un exploit, vous savez. »
Ce qui était sur, c'est que Jérôme n'avait sans doute pas eu un précepteur de qualité ou tout du moins n'avait pas étudié comme on l'avait fait étudier durant son enfance et adolescence. Mais qu'à cela ne tienne, Blanche comblerait les lacunes. Elle avait assez d'expérience et de connaissance en la matière sans être une arcaniste affranchie pour enseigner les bases.
« Le jour prochain, le trajet a été quelque peu fatiguant. J'aimerais d'ailleurs si vous me le permettez aller me reposer après une petite promenade en votre compagnie. »
Ainsi après ces présentations et autres banalités de cours, le Baron emmena la Baronne pour une petite promenade dans ses jardins et son château qu'il lui fit visiter. Ils discutèrent de choses et d'autres et apprirent à faire connaissance. Blanche, harassée, finit par se retirer dans ses quartiers afin de prendre du repos. Ils se revirent pour le dîner où les discussions étaient plus profondes. Blanche paraissait à l'aise et semblait bien se moquer des bienséances se comportant comme une vraie chiffonnière si on en crut sa mère si elle avait été là. Elle se laissa même aller à quelques parties de cartes puis laissa le Baron qui avait sans doute bien des choses à faire. Elle lui donna rendez-vous le matin et le conseil était de porter des vêtements agréables qui ne gêneraient pas ses mouvements. Ainsi le lendemain matin, Blanche était présente au point de rendez-vous, les écuries. Elle avait demandé au Baron de lui trouver un coin boisé pas si loin du château où ils pourraient s'adonner à la pratique des arcanes.
« Bien le bonjour, votre Grandeur, j'ose espérer que vous êtes en forme et je m'excuse de me montrer dans pareil tenue face à vous mais mes robes ne m'auraient pas facilité la tâche et je n'aurais pas pu être une bonne préceptrice. »
Car Blanche avait troqué ses magnifiques toilettes pour un pantalon de cuir souple et une tunique longue et ample de couleur camel descendant sur ce dernier. De hautes bottes lui couvraient les mollets, plus pratique pour la monte. Odeline, lieutenant de sa garde d'Obsidienne les accompagnerait avec son page. C'était une femme vêtue de noire à l'air presque aussi strict de sa maîtresse dans ses mauvais jours. Elle ne portait pas son armure de tous les jours mais une plus légère sachant qu'elle devrait œuvrer dans les bois. Armée d'un arc et d'une épée et d'une targe, elle patientait.
- Hrp:
J'ai pris quelques libertés pour passer au jour suivant, si ca te plait pas. Dis le.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
Nombre de messages : 1159 Âge : 47 Date d'inscription : 10/01/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Malgré l'Été courtois, les auspices demeurent obscures | Jérôme. Mer 7 Aoû 2013 - 11:37 | |
| Blanche rappela le baron à l'ordre. Celui-ci avait parlé trop vite et sa langue avait fourché. Bien évidemment, juste voir un sort ne permettait pas de le refaire, ce serait sinon trop facile et tout le monde deviendrait mage. Il rosit alors qu'elle le rappelait à l'ordre, ce n'était pas courant. Il avait mal comprit et sa réponse précipité le mettait en fâcheuse posture
"En effet, c'est une méprise, je me suis mal exprimé, veuillez me pardonner cette étourderie. Je pensais que vous vouliez que je vous enseigne mes sortilèges hors il est évident que le temps de votre séjour est bien trop court pour cela. Il m'a fallu bien des années pour maitriser le peu que je sais. J'ai eu un précepteur dès mon plus jeune âge pour assimiler ce qu'était la magie, tout comme vous je présume."
Répondant à sa dernière question, elle demanda un répit afin de se reposer du voyage. les démonstrations auraient lieues le lendemain. Elle improvisa une balade que les deux nobles firent dans les jardins avant de rejoindre le château et lui faire visiter les pièces les plus intéressantes. Il devait être clair pour la baronne qu'il n'y avait pas de touche féminine, vu l'absence de compagne ou d'enfants. L'ameublement avait été fait en fonction des besoin de Jérôme et celui-ci n'était pas friand de démonstration de richesse. Aussi il avait laissé libre cours à son intendant et les serviteurs pour aménager le tout tant qu'on respectait ce qu'il avait demandé. Le tout n'était donc pas totalement masculin ou épuré. Ils passèrent par la chapelle de Néera aménagée dans le château, l'une des pièces dans laquelle le seigneur d'Etherna passait du temps le matin et le soir en particulier. Ils firent ainsi plus ample connaissance durant cette promenade puis au banquet qui eut lieu durant lequel Blanche démontra une certaine largesse vis à vis de l'étiquette qui rafraichie l'atmosphère. Les rires fusèrent alors que la soirée se prolongeait en jeux diverses. Puis elle se retira et le baron en fit de même dans son bureau ou il rédigea quelques lettres, répondant à son courrier et prenant quelques décisions qu'il ne pouvait pas déléguer alors qu'il était présent. Il essaya pourtant de se coucher tôt car il savait qu'il devait être en forme pour le lendemain. En effet la magie demandait concentration et bonne forme, sinon elle pouvait être dangereuse.
Le lendemain, il était frais et dispo comme il se devait. Il rejoignit la dame à l'écurie, le point de rendez vous qu'ils s'étaient fixés. Il arriva le premier mais il n'attendit pas longtemps car la baronne le rejoignit presque aussitôt, le saluant. Elle portait un pantalon, chose peu commune pour une dame de son rang mais cela amena plutôt un sourire à Jérôme qu'une protestation outrée. Au contraire, ce serait nettement plus confortable pour ce qu'ils entreprenaient
"Madame, vos espérances sont récompensées, je suis en pleine forme. Quand à votre toilette, je n'en souffre point et il est évident que c'est plus adéquat à la pratique des arcanes"
Elle était accompagnée de deux personnes, une femme et un homme. Jérôme de son côté, aurait bien aimé être seul, après tout la région était normalement sécurisée et il savait se défendre. Mais on lui avait bien entendu déconseillé cela, les convenances, un assassinat et encore pleins d'autres arguments qui l'avait finalement décidé pour être accompagné mais d'une seule personne. Ce fut Clément d'Huguelain qui eut le privilège de se joindre à la "troupe". L'homme avait en effet la préférence aux yeux du baron depuis qu'il s'étaient trouvés des sujets communs et une façon de penser similaire. IL était d'ailleurs tout à fait possible que le chevalier devienne capitaine s'il le voulait.
Les cinq personnes prirent leurs montures et ils s'éloignèrent. Le peuple n'était en effet pas toujours très réceptif à la magie et vu les démonstrations qui allaient se faire, s'isoler n'était pas une si mauvaise idée. Une fois arrivé aux abords d'une forêt comme l'avait demandé Blanche, ils s’arrêtèrent et descendirent de leurs montures. Jérôme s'avança pour se séparer du groupe puis il se tourna vers la baronne
"Votre grandeur, ne perdons pas de temps en vaines paroles. L'acte est plus parlant que la théorie. Hier je vous ai déjà montré l'un de mes "talents", à savoir une immobilisation temporaire, en voici un autre"
Il se tourna, laissant les personnes présentent dans son dos et il se concentra. Une bourrasque de vent arriva, s'enroulant autour du baron avant de passer devant lui. Il leva les mains de bas en haut et la poussière du sol se souleva un peu plus haut que la hauteur d'un homme de bonne taille, puis il poussa ses mains vers l'avant et toute la poussière partie face à lui. Cela pouvait sembler pitoyable à cet instant ou personne ne se trouvait en face mais en cas de bataille, ce sort permettait d'aveugler temporairement les opposants et toutes les personnes qui guerroient savent qu'un moment d'inattention cause très souvent la mort
"Je me doute que pour vous, cela ne doit pas être grand chose mais je vous assure que c'est efficace selon les circonstances. Qu'en pensez vous ? j'espère que vous n'êtes pas trop déçu ?"
Jérôme connaissait encore deux autres sorts mais chaque chose en son temps, ils avaient toute la journée devant eux pour commencer. |
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