Delnwë Iridwen - elfe - lieutenant d'archerie

Pour le moment, il sert en tant que lieutenant d'archerie dans l'armée elfe. En temps de paix, il exerce une occupation qui est un mélange entre un scribe et un artiste, rédigeant tour à tour lettres, poèmes et histoires.

Corps à corps (épée longue et épée courte)/A distance (arc court et arc long). L'arc et l'épée sont assez bien maitrisé, l'arc restant l'arme de prédilection.

Une épée longue à lame courbe. Fael celeb "Éclair d'argent" a été baptisée du fait de la beauté de sa lame, qui semble ne jamais pouvoir s'entacher. Cela est dû au grand soin que Delnwë apporte à celle ci. Epée longue sans gravure, son pommeau est couvert d'un cuir clair tressé, permettant une excellente prise en main. Le fourreau est brun entouré d'un liseré vert.

Un arc composite taillé dans un bois clair, et comportant des gravures d'un vert clair, semblables à des branches de lierre s'enroulant tout le long de l'arc. Il fut baptisé Galadh linnol "l'arbre chantant", Delnwë ayant un grand intérêt pour la musique.

Les vêtements sont classiques: cape, tunique, gants, bottes. Les couleurs prédominantes sont le vert et l'argent. Selon les situation, il se vêtira différemment: simple tunique pour ses voyages solitaires, avec des canons d'avant bras en cuir brun, capes et tenue plus adaptées lors de rencontre avec les gens de son peuple... Lorsqu'il part en campagne, il revêt une armure de plaque souple et sa tunique verte et argent. Il porte également une cape lorsqu'il se présente à la caserne ou les opérations requérant de la discrétion, mais ne la revêt pas toujours pour les batailles rangées, celle ci pouvant s'avérer gênante. Il ne porte pas de casque, afin d'éviter de gêner sa vision.

Mince et élancé, Delnwë est taillé pour la course, les acrobaties et l'agilité. Même s'il possède une force non négligeable (le nécessaire pour être enrôlée dans l'armée), c'est avant tout son adresse qui ressort, et elle est nettement visible de part sa carrure, qui même pour un elfe n'est pas extrêmement musclée. De taille moyenne (1 mètre 83), les cheveux châtains descendant jusqu'aux épaules, avec une tresse au centre de la chevelure, et les yeux marrons verts, il possède un physique assez commun pour les siens. Pourtant son regard est assez intense, et décrit généralement au mieux ses sentiments. Observer ses yeux revient à ressentir ce qu'il souhaite dire, et parfois les paroles deviennent inutiles...
Son visage est d'une beauté commune chez les elfes. Mais aucune cicatrice n'est visible, ce qui est assez rare pour un soldat.
Il peut être très expressif pour ses proches ou ceux qu'il apprécie, et à l'inverse complètement dénué de sentiment lorsque la situation le demande, faisant passer son visage du sourire à l'impassibilité.
Son style vestimentaire est simple: une tunique de couleur verte foncée) serrée à la taille par une simple ceinture de cuir, des bottes de cuir épaisses, des gants de cuirs, et un pendentif d'argent dissimulé sous sa tunique. Lors de son départ en guerre, il revêt une armure de plaques souples couvrant son torse, couleur argent, ainsi qu'une tunique verte et argent.

Aimable et posé, deux mots qui correspondent parfaitement à Delnwë. Il déteste user de la violence inutilement, préférant les explications par les mots à celles par les armes. Ce qui peut sembler assez étrange pour quelqu'un avec son poste dans l'armée. Pourtant, il s'est engagé pour justement défendre cette cause que les siens respecte le plus souvent, mais auquel les autres peuples n'entendent souvent pas grand chose. Il souhaite donc protéger la paix, rien de plus.

Préférant écouter que parler, il ne s'exprime que lorsque c'est nécessaire, ou qu'il en ressent le besoin. Quoique doué dans l'art de s'exprimer, il préfère de loin user du regard et de l'écriture.
Comme tous les elfes, il bénéficie d'une excellente vue comparativement aux autres peuples. Mais son sens le plus efficace reste l'ouïe, étant capable de percevoir un son là ou d'autres ne l'entendrait pas.

Peu enclin à s'énerver, il reste généralement calme, pouvant analyser des situations périlleuses (ceci jusqu'à une certaine limite de péril bien sûr). Ses avis, quoiqu'assez tranchés, peuvent être amenés à changer si celui qui l'y incite sait se justifier et le convaincre avec des arguments presque irréfutables. Hormis lorsqu'il s'agit de ses supérieurs dans l'armée, il déteste qu'on lui dicte quoi faire, car il considère que sa vie lui appartient aussi longtemps qu'il ne menace pas celle d'une autre personne.
Delnwë est avant tout sensible à la beauté de la nature et des arts. Notamment l'art des lettres, des poèmes et des histoires, dans lesquelles il essaie de retranscrire ses sentiments et ses envies au fil de ses réalisations.

Comme l'ensemble de ceux de sa race, Delnwë est fier et méprise la plupart des autres races. S'il reconnait une (relative) valeur dans certains humains, il considère les nains avec un énorme dédain, une sorte de sous race n'ayant sa place que par un hasard incompréhensible. Et inutile de préciser qu'il déteste les elfes noirs, nul doute qu'il ne prendrait guère le temps de s'entretenir avec l'un d'entre eux... Sauf peut être si cent flèches venaient à le braquer à ce moment là.
Son rapport vis à vis des magiciens est un mélange de fascination, d'interrogation et de crainte. S'il considère la magie comme un don, il répugne à voir l'utilisation destructrice que certains en font. Pour lui, un tel don ne devrait servir qu'à créer et protéger, non à détruire.

Vite, vite. Enfilant une botte, il se hâtait de finir de se vêtir. Il était de nature à être ponctuel, et pourtant l'un des seuls jours où il devait être à l'heure, il était parvenu a être en retard. Nouant sa tunique, il descendit rapidement les escaliers.

Delnwë, jeune elfe, était l'enfant de deux nobles. Non des protecteurs ou des nobles d'importance, mais plutôt de moindre envergure, portant le titre, ayant quelques avantages, mais vivant finalement presque à la limite de la noblesse. Ses parents avaient veillé à sa formation, depuis toujours, souhaitant qu'il devienne aussi sage et instruit qu'il en était possible. Sa mère était artiste, elle aimait peindre et dessiner tout ce qui l'inspirait, et parvenait parfois à créer des œuvres d'une réelle beauté. Son père s'occupait de la gestion de la préservation des ouvrages, notamment des architectures, et œuvrait autant que possible pour la sauvegarde de leur culture. Et si Delnwë disposait en effet de très nombreuses connaissances et d'une excellente mémoire, ainsi que d'une sensibilité certaine vis à vis des arts, il allait en revanche décevoir ses parents sur le point de la sagesse.

Traversant la salle principale, il prit juste le temps de saluer ses parents attablés, de saisir son sac et son arc, et sortit comme le vent d'automne parmi les branches. Il manqua de chuter sur le pas de la porte, et partit en courant en direction de la caserne.

Depuis son plus jeune âge, Delnwë avait montré des dispositions à apprendre. Intéressé par l'histoire, par les sciences, par les lettres, et souhaitant un jour pouvoir lui même rédigé ses propres ouvrages, l'elfe avait suivi patiemment l'enseignement de ses premières années. Mais au fil de son apprentissage et des événements qu'il vécut ou appris, il vit qu'au delà des siens sévissaient d'autres peuples et d'autres nations, susceptibles de détruire tout ce qui jusqu'alors avait été bâti. Souhaitant lui aussi pouvoir défendre ce qu'il a toujours chéri, Delnwë commença alors à réfléchir à son avenir.

Arrivant essoufflé devant la porte de la petite caserne, il fut accueilli par quelques soldats surpris devant son état. Voyant leur regards dubitatifs, Delnwë se redressa et leur lança un regard empreint de reproches. Les soldats se redressèrent alors, et Delnwë eut un sourire avant de venir les saluer. Car même s'il allait être promu, l'elfe souhaitait avant tout rester lui même. Il souhaitait garder l'amitié des siens. Il souhaitait que celle amitié les lie aussi durement que les racines d'un arbre centenaire le liait au sol.

Après plusieurs années d'enseignement, l'idée avait mûrie désormais. Les guerres, les assassinats, et les pertes irréparables pour son peuple lui étaient insoutenables. S'il détestait voir la mort, il réprimait encore plus l'idée de rester sans rien faire pendant que les siens défendaient leurs territoires, leur cause! Aussi lorsque Delnwë annonça à ses parents l'idée de s'enrôler, ceux ci firent tout leur possible pour l'en dissuader. Mais si l'elfe accepta de poursuivre ses études dans l'art des lettres, il fut inflexible sur son engagement. Il devait aider les siens.

Entrant dans le bâtiment, il se rendit jusque dans une petite salle. Un gradé l'attendait, un lieutenant probablement, quoiqu'il ne fut pas en tenu militaire, chose surprenante. Finissant d'écrire une missive, l'elfe appela alors un messager, et lui confia la lettre. Puis il se tourna vers Delnwë et lui apprit que son départ allait être prochain. Le temps de revêtir armures et armes, et une petite troupe prit la direction du principal édifice militaire du peuple elfe.

Au début, ce fut pénible. Car la volonté de Delnwë de continuer son apprentissage des lettres en parallèle de sa formation militaire l'handicapait. Les professeurs le jugèrent trop peu attentif, mais après une année, il parvint à trouver un compromis lui permettant de poursuivre dans les deux voies. Bien qu'adroit à l'épée, ce fut avec l'arc qu'il s'avéra le plus efficace, et il fut tout naturellement versé dans une unité d'archerie. Il connu encore une année complète de formation avant de pouvoir partir à sa première bataille, en réalité une simple escarmouche aux frontières du royaume contre une peuplade humaine. Et si la violence et la mort l'épouvantèrent, elles ne firent que renforcer davantage sa volonté de protéger les royaumes contre les menaces extérieures. Ainsi rédigeait-il des textes sur cette paix et cette sérénité qu'il chérissait tant et voulait à tout prix protéger.

Après un long voyage, la cité se dessina enfin parmi les frondaisons. Ils finirent par arriver dans le grand hall. La cérémonie fut brève et avec une assistance réduite, il n'y avait guère le temps de s'attarder. On le nomma, son armure lui fut remise et son rôle rapidement expliqué. Ce fut le lieutenant qui l'avait jusqu'ici mené au fort qui l'accompagna jusqu'à ses appartements. N'allaient-ils pas désormais partager le même rang, puisque Delnwë avait été nommé lieutenant d'archerie dans la grande armée du peuple elfique.

Au fil des batailles, Delnwë su se faire remarquer. Si son adresse, son sang froid et son analyse de la stratégie étaient notables, c'est avant tout sa relation particulière avec chaque soldat, avec chacun de ses frères qui le fit remarquer. Il voulait protéger l'existence des siens, et c'est tout naturellement qu'il œuvra dans ce sens, sauvant la vie d'un soldat dès que ce lui fut possible. Il désobéit quelques rares fois aux ordres, dans le but d'éviter une mort inutile, mais n'eut généralement que de légers reproches. Ainsi, après quinze années, il fut promu au grade de sous lieutenant d'archerie. Cela représentait un grand changement: au lieu de devoir suivre aveuglement les ordres, il allait désormais pouvoir exposer son point de vue, afin de pouvoir remporter la victoire tout en évitant la mort de ses frères et sœurs.
Lorsque la paix régnait, il rentrait chez lui et exerçait autant que possible son art des lettres. Ses parents, quoique toujours apeurés de sa décision d'œuvrer en tant que soldat, avaient fini par l'accepter et préféraient le féliciter de ses réalisations littéraires. Les poèmes restaient avant tout son domaine de prédilection, l'œuvre dans laquelle il excellait, jouant des rimes comme l'on jongle, traçant les vers comme on trace un chemin, et son inspiration se tarissait rarement. Il n'était pas comme les bardes chantant leur texte lorsqu'il leur venait à l'esprit: lui préférait prendre le temps de les écrire et de les travailler, mais rarement il les chantait. Il partait parfois explorer la forêt seul, s'émerveillant devant le plus beau des ouvrages, et c'est ainsi qu'il trouvait l'inspiration et la paix qu'il cherchait tant. Et sa vie lui convenait alors. Il était serein, espérant que cela durerait.

Moins d'une année avait passée depuis sa promotion. La scission régnait chez les siens. Les uns souhaitant continuer à vivre comme avant, les autres souhaitant revenir aux origines. Les uns défendent la pierre, les autres la forêt. Les uns tournent le dos et massacrent les autres peuples, les autres souhaitent la paix. Et les deux factions s'affrontent, tout d'abord à mots couverts, puis ouvertement. Tout d'abord les mots, et désormais les armes commencent à être tirées. Des frères et sœurs pouvant massacrer des frères et des sœurs. Le sang elfe versé par les elfes. Dans cette lutte, Delnwë ne sait quel parti choisir, et pour le moment il n'a pas encore été forcé de lever l'épée contre les siens, parvenant à éviter que l'on s'emporte contre lui. Pour lui, le seul parti à prendre sera celui qui ramènera la paix parmi les siens, celui qui saura unir à nouveau les elfes. Car si lutter contre les peuples extérieurs est justifié, lutter contre les siens n'est à ses yeux que pure folie. En espérant que la paix puisse un jour exister...