Un Marquisat a des fiefs

Une bannière claque au vent, un messager aux couleurs grises. Des portes s’ouvrent, le messager pénètre. Il est porteur de nouvelles du Nord, là où les hommes se poignardent dans le dos et où les grands-pères enterrent fils et petits fils. Il veut ni se reposer, ni déjeuner. Accompagnés de quatre gardes odélian, le messager s’avance dans la forteresse. Le messager a un message. Un message pour le marquis. Il s’incline devant le marquis et délivre le message.

Citation :

Au Marquis d’Odélian, le Seigneur Grégoire, Protecteur des Marches du Nord.

Oësgard vous adresse ses vives félicitations pour la gloire que vous avez sue amené sur votre maison. Serramire a perdu de sa grandeur, de sa force et Odélian se voit aujourd’hui l’éclipser. Oësgard est en pleine guerre civile, le félon Goar de Falkenberg met à feu et à sang le pays massacre la population. Oësgard est prête à ployer le genou volontairement et jurer allégeance devant qui saura la délivrer de ce fléau. Si Odélian nous vient en aide, Oësgard sera sa fidèle vassale.

Fenricks de Courreau, Voix du Nord.

La Sgardie, terre stérile, terre puérile, enfante attardée de la péninsule que le royaume aimait seulement pour son acier et sa fonction de tampon. Non cette baronnie qui se donnait des airs d’indépendance n’était pas des plus aimé même parmi ses frères du nord et c’est avec un sourire narquois que Grégoire écoutait les rumeurs et informations qu’il récoltait depuis le début des troubles qui agitaient cette région. Il fut cependant étonné du moins le feint-il-s’attendant à ce qu’un jour pareille scène se produise-lorsque missive et représentant passèrent la porte, vile engeance de voleur de poule, pour remettre son message à celui que l’on nommait déjà le maitre du septentrion. Intrigué Grégoire lut les quelques lignes griffonnées sur le parchemin, les paroles d’un homme désespéré proposant un marché bien peu avantageux pour le marquis. Relevant les yeux de la missive pour les poser sur le messager, le noble se tata à demander si cela était une sorte de blague que l’on faisait parfois en Sgardie mais le pauvre bougre n’avait surement ni la santé ni les facultés pour entendre les bons mots du seigneur d’Odélian.

Le marquis se contenta de faire mander de ce dont il avait besoin pour écrire et rédigea rapidement une réponse :

Citation :

Au seigneur de Courreaux,

Il m’attriste de voir votre pays ravagé par la guerre, malgré le mépris que ma personne pouvait porter à votre précédent seigneur et maitre. La Sgardie a depuis trop longtemps revendiqué avec une fierté mal placée une indépendance qui ne lui sied guère car aujourd’hui la voila seule, sans or, sans nourriture et sans hommes, seul le sang de ces derniers venant irriguer les champs d’une terre capricieuse. Cependant la nature et les cinq m’ont doté de bonté tel le père devant le fils prodigue Odélian est prêt à ouvrir les bras à son fils mal aimé. Néanmoins pour que cela puisse se faire seigneur il vous faudra répondre à deux interrogations qui viennent à perturber ma décision : Qu’est-ce que Odélian a gagner dans cette affaire ? Qu’est-ce que la Sgardie pourrait offrir au marquisat qui viendra mettre fin au conflit ? Ma seconde question est la suivante : les rumeurs racontent que vous êtes parjure devant les hommes et devant les dieux, comment savoir si vous tiendrait vos engagements une fois la paix rétablie ?

Que les cinq vous garde lors de cette épreuve,

Grégoire Berdevin, seigneur de Dens, Marquis d’Odélian, suzerain d’Etherna, seigneur protecteur des marches du nord.

Après avoir scellé la lettre de son sceau, on remit celle-ci à l’émissaire Sgardien.

Spoiler:

Une ennéade plus tard, une demi-dizaine de gardes accompagnés d’une femme et d’un enfant franchirent les portes d’Odélian. Une fois en territoire sur, une bannière Courreau fut brandi et l’on demanda à être reçu par le Marquis. Les gardes désarmés, l’identité révélé, le cortège se présenta devant celui qu’ils espéraient être le Libérateur d’Oësgard. La femme eut le temps de se changer et mettre des habits plus convenable à sa condition de Dame. Révérence, sourire courtois puis missive tendue.

Citation :

Au Seigneur de Dens, Marquis d’Odélian, suzerain d’Etherna, seigneur protecteur des marches du nord Grégoire d’Odélian.

Votre réponse me fait naitre une once d’espoir, celle de voir un sauveur libéré Oësgard de son maudit fléau. Votre honneur vous précède, tous savent ô combien vous êtes un homme de parole. En toute logique Oësgard deviendra votre vassale mais encore plus davantage, les mines et forges de notre pays vous appartiendront. Odélian aura le monopole et vendra notre fer et aciers au prix qu’elle jugera bon à l’extérieur, Oësgard n’aura aucunement la possibilité de vendre ses produits sans passer par Odélian qui en tirera les avantages et intérêts ne laissant que la juste récompense pour les artisans, forgerons et mineurs. En d’autres termes tout cela vous appartiendra. Et outre le contrat de vassalité, Oësgard sera prête à répondre à toutes les demandes d’Odélian. En gage de ma bonne parole, je vous ai envoyé ma femme qui se tient devant vous ainsi que mon héritier, et mon beau-frère escortant ma Dame.

Que les Cinq veillent sur vous.
Fenricks de Courreau, Voix du Nord.

Spoiler: