Elruwiel - Marchande

Nom/Prénom : Elle s'appelle Elruwiel, née de la famille Nerdanel. Parfois parviendrez-vous à la surnommer Elru mais seuls ses proches y sont autorisés.
Âge : 155 ans (d'apparence une jeune adulte, d'une trentaine d'années.)
Sexe : Son allure gracile et la finesse de sa ossature ne laisse pas de doute quant à son sexe féminin.
Race : Une elfe, pour sûr.
Particularité :  Chaloupée parfois légèrement boiteuse dans les mauvais jours, la démarche d’Elruwiel est assez particulière et demeure mystérieuse à la curiosité des autres. Elle ne parle jamais de l’accident qui a causé cette cicatrice soigneusement dissimulée et préfère râler plutôt que de confier les raisons de ce qu’elle considère comme une tare honteuse.

Alignement : On pourrait interpréter ça comme neutre strict.
Métier : Aussi surprenant cela puisse paraitre, c'est une marchande de bijoux artefacts elfiques. On peut également la considérer comme une navigatrice.
Classe d'arme : Elle est plutôt habile dans le combat à distance, grâce aux arcs longs.

Équipement :
Elruwiel protège des endroits stratégiques de son corps d’empiècements de cuir épais, vestiges de sa formation passée. Il y a également son arc long chéri à  son cœur dont elle ne se sépare jamais. Quelques flèches dans un vieux carquois ne quittent jamais la portée de sa main.  Lorsque la situation l’exige, elle couvre son corps d’une cape courte verte qui s’arrête à ses genoux. Parfois même elle doit s’adapter à la ville dans laquelle elle débarque pour montrer patte blanche mais comme un elfe, moins elle est couverte plus elle se sent libre dans sa peau. Sinon Elruwiel ne peut pas se vanter d’avoir mille possessions puisqu’elle est toujours sur les routes. Autour de son coup, trône un petit bout d’écorce d’arbre qu’elle a recueilli il y a de ça des années. Il tient en place grâce à une petite cordelette qui ne quitte jamais sa nuque. Le Castamir, le bateau qu’elle partage avec sa cousine Hellenwën, est sans doute le bien dont elle est le plus fier. Emblème indispensable à ses aventures et à son commerce, elle n’imagine pas devoir s’en passer.

Description physique :
Avec son mètre 72, nul doute qu’Elruwiel est une bonne représentante de sa race elfique. Son corps élancé et très fin lui confère une certaine agilité dont elle aimait jouir autrefois. La famille Nerdanel a toujours été réputée pour leurs yeux verts et leurs cheveux d’ivoire. Elruwiel n’échappe pas à la première règle puisque ses yeux émeraude s’illuminent parfois d’une lueur dorée et espiègle. Cependant, si des mèches très claires parsemaient sa tête lors des toutes premières années de son existence, les cheveux d’Elruwiel ont rapidement trouvé une teinte rousse claire, très cuivrée. On ignore toujours les raisons de cette particularité physique, plus étonnante finalement au sein des Nerdanel que dans sa communauté elfique. Elle relève souvent cette masse de cheveux en un chignon négligée retenu par une baguette de bois. Parfois elle les tresse rapidement pour qu’ils ne gênent pas dans l’exercice de son activité professionnelle.  Elle accompagne ses très fins poignets de bracelets d’argent dont elle fait le commerce afin de représenter un peu plus le lien elfique qu’elle propose à travers ces objets. Son apparence physique marque bien ses origines ancestrales et sa fierté natale. Elle ne cherche pas à dissimuler sa différence mais préfère croire qu’elle la promeut à travers ses voyages.

Description mentale :
D’un naturel taciturne, Elruwiel n’est pas d’un caractère extraverti et avenant. Mystérieuse, elle préfère souvent garder ses propres émotions pour elle, estimant qu’elles peuvent lui nuire à tout instant. Sa formation d’archère a fait d’elle quelqu’un d’observateur et de plutôt perspicace. Elle se fait rapidement une opinion sur les autres et peine à faire confiance aux inconnus d'autres races qu'elle côtoie maintenant souvent. Sa cousine Hellewën est l’une des seules envers qui elle se montre parfaitement enjouée, bavarde et motivée. D’ailleurs elle la remercie souvent d’être à ses côtés puisque c’est elle qui lui a appris les arts du commerce et de la persuasion. Parfois impulsive, elle se sent insatisfaite dans sa longue existence et cherche toujours le meilleur. C’est peut-être ça qui a toujours motivé cette petite âme d’aventurière qui éprouve le besoin d’aller au-delà de ses forêts natales qu’elle aime tant. Si son éducation fait d’elle une elfe respectueuse et pleine de savoir-vivre, elle demeure plutôt caractérielle et a parfois du mal à passer outre des obstacles qui se dressent devant elle. Elruwiel a une soif de tout connaitre. L’enseignement des elfes lui a déjà appris les rudiments du contact avec la nature, la capacité à se servir de cette énergie à la fois divine et terrestre. Cependant elle s’intrigue des autres  civilisations qui n’ont intérêt de ces croyances pourtant primordiales à ses yeux. C’est une fervente croyante à Kÿria à qui elle dédie la plupart des étapes de sa vie. L'ellipse qui a envahi Miradelphia a pourtant bien changé les choses. Son apparition a inspiré le retour aux sources des elfes, loin des cités de pierre qui sont pourtant le gagne-pain d'Elruwiel. Elle ne prie presque plus et si elle respecte encore sa divinité, elle se demande encore si elle n'aurait pas du suivre ce sage choix des elfes de bois... Depuis qu’elle a quitté sa ville natale, elle a un peu trop tendance à vouloir tout vivre maintenant au détriment des autres ou de sa propre sécurité. Maintes fois elle a du se faire rappeler à l’ordre et si parfois le voyage lui cause du fil à retordre, elle ne s’imagine rentrer à Carrobrelian qu’avec des souvenirs d’aventure et la satisfaction de pouvoir reposer en paix dans ses forêts rassurantes sans rien n’avoir manqué du monde.

Histoire :

Là où les arbres soufflent leurs douces symphonies, là où la nature prend tous ses droits et où la sagesse prend racine, Elruwiel naquit. Digne descendante du peuple elfique, elle venait d'une famille ancestrale, les Nerdanel. Cette branche-ci avait trouvé refuge et sérénité sur les terres de la Quatrième saison. Carrobrelian était une ville côtière, un havre de paix où cohabitaient les illustres forêts respectées et les produits sous-exploités de la mer. Durant toute son enfance, la jeune elfe crapahuta dans les environs, jusqu'à connaître par cœur les recoins de sa terre natale. Une petite fille curieuse et vagabonde qui préférait flâner au gré de ses envies, barbotant dans la mer fraîche, se réchauffant à l'abri des feuillus luxuriants. Elle était bien élevée, on lui avait enseigné le respect de son passé en vue de la sagesse de son futur. Elle suivait assidûment l'activité de ses parents qui alliaient la pêche et les produits de la terre. Les elfes étant peu consommateurs de mets issus de la mer, les parents Nerdanel offraient à la plus haute caste un petit privilège alimentaire qui suffisait à faire marcher leur exploitation. Elruwiel n'avait presque jamais navigué, puisque les barques rudimentaires ne s'éloignaient jamais de la berge pour ne pas risquer de se perdre au milieu d'un élément qui n'étaient pas ceux des elfes. Pourtant elle était passionnée par la mer, son souffle brutal et doucereux sur son visage émacié. Ses rêves se muaient en des conquêtes maritimes, des joies aventureuses qui l'emmenaient vers d'autres horizons mais qui la ramenaient à son royaume sitôt qu'elle ouvrait ses grands yeux verts.
Intrépide et bagarreuse, les maîtres elfes voyaient en elle un futur soldat, peut-être même l'âme d'un rôdeur qui saurait servir de lumière pour les siens. Elle entreprit alors la formation guerrière, apprit à se servir d'un arc long. Elle avait toujours aimé cette sensation du bois à la fois ferme et souple entre ses longs doigts, de la cordelette rêche qui sitôt relâchée ne laissait aucune chance à sa cible. Elle forgeait elle-même les petites têtes de flèches de minerai avec les galets du bord de mer. Elruwiel croyait avoir trouvé sa voie, ne suivre que sa destinée comme les plus grands capitaines l'avaient fait autrefois. Les druides se réveillaient-ils un beau matin avec cette même révélation ? Elle avait un peu plus de 100 ans lorsque Kÿria décida qu'elle ne ferait pas de l'arc sa force. Alors qu'Elruwiel subissait un entraînement plus approfondi qu'elle réussissait jusqu'ici, elle estima malin de grimper à un énorme arbre afin d'agrandir son champ de vision. La cible ne devait pas être loin et elle était certaine d'impressionner ses maîtres en la transperçant d'une telle hauteur.  Elle croyait l'avoir, faire partie de ces elfes si spéciaux qui avaient une connexion si particulière avec la nature. S'allongeant sur la fine branche sur laquelle elle était perchée, elle ferma les yeux et tenta d'écouter les voix miraculeuses que certains clamaient entendre. Paraîtrait-il que les arbres racontaient des histoires, leurs histoires. Qu'ils étaient capables d'un échange avec sa race. Elle se concentrait si fort pour espérer entendre un indice de leur part, de percevoir le moindre son qui l'aiderait à trouver cette foutue cible. Un craquement résonna soudain dans la forêt, éveillant l'instinct d'Elruwiel. Elle se redressa brutalement et se retourna, arc bandé, persuadée d'avoir trouvé cette cible mouvante qui l'agaçait tant. Mais sous la violence de son geste, la branche trembla et elle perdit l'équilibre, chutant lourdement sur la terre humide. Un elfe est immortel, un elfe est résistant. Mais la blessure que causa ce désenchantement marqua à vie sa hanche, lui donnant cette démarche atypique qu'on lui connaît aujourd'hui.  Un soldat peu capable de se protéger lui-même n'était pas en mesure de protéger son peuple.
Sa formation d'archère stoppa net puisqu'on ne souhaitait pas craindre sa vie pour rien. L'arc n'était plus devenu qu'une passion à laquelle elle s'adonnait près de la berge, transperçant les rares poissons volants qui s'agitaient sous son nez. Elle avait finalement repris une formation d'artisan, peut-être dans l'intérêt de reprendre ce que ses parents avaient construit durant des siècles. Pourtant le coeur n'y était pas. Lorsque sa majorité et la fin de ses études survinrent, elle aida la petite entreprise familiale sans grande conviction, trainant toujours un regard mélancolique vers la mer. Elle souhaitait voir au-delà, participer à la survie des gens mais à plus grande échelle. Elle disparaissait parfois des jours durant, préférant disparaitre dans Anaëh plutôt que d'affronter chaque jour sa défaite.

Un soir d'été particulièrement chaud, Elruwiel frappa à la porte de sa cousine Hellenwën. Elle vivait sur les Terres de Daranovar, dans un village près de l'embouchure entre la grande Olyia et le fleuve Sirilya qui se dirigeait droit sur les terres des humains. Elle s'était toujours bien entendue avec sa cousine, leur complicité dépassant les liens du sang. Elle était venue jusqu'à elle dans un but bien précis. Elle n'avait pas quitté Carrobrelian pour rien ni à tout jamais. Elle serra alors fortement son pendentif, fait dans l'écorce de l'arbre qui avait été le tournant de sa vie, espérant que sa partenaire saurait voir les mêmes plans qu'elle imaginait. Après avoir profité de quelques heures avec Hellenwën, elle lui suggéra alors l'idée folle qui lui permettrait d'apaiser un peu ses frustrations de n'avoir pu être l'elfe qu'elle rêvait d'être. Elle savait que la famille de sa cousine avai toujours vécu d'un petit commerce de bijoux. Jusqu'ici, seuls les quelques voisins profitaient de cet artisanat plutôt rare dans la communauté puisqu'elle nécessitait un art particulier et des relations plus ouvertes au monde. Elruwiel eut l'idée d'étendre ce commerce, de saisir cette opportunité de pouvoir partir découvrir d'autres civilisations et de promouvoir leur race dont elles étaient si fières. Bien sûr rien ne pouvait se faire sans l'accord d'Hellenwën, véritable détentrice de l'art des négociations et surtout des biens. Cette dernière fut tout d'abord dubitative et à raison : les elfes s'étaient toujours auto-suffit, avaient toujours été indépendants et terriblement orgueilleux de ce qui provenaient de leurs territoires. De toute évidence, l'idée ne plairait pas à tout le monde mais Hellen sut percevoir l'aventure qui se profilait devant elles. Elles firent l'acquisition d'un petit bateau suffisant pour le marchandage des petits bijoux et artefacts, dont le minerai était produit dans le sud et dont des petites mains ensorceleuses en formaient la structure. Les deux cousines s'échangèrent leur propre savoir, apprirent l'une de l'autre, et comment fonctionner ensemble.
Leur commerce connut une certain succès majoritairement basé sur la curiosité des potentiels clients. La Sirilya remontée, elles s'étaient retrouvées sur les terres des hommes. Faste, richesse et consommation c'était un tout autre monde qui s'ouvrait à elle. Elruwiel eut peut-être plus de mal à s'adapter. Elle qui rêvait tant de connaître le monde se découvrait un caractère plutôt méfiant bien qu'affable lorsqu'il s'agissait de vendre ses produits. Diantra leur ouvrit ses portes majestueuses et dangereuses. Elles se servaient de l'imaginaire des intéressées, de la magie qui caractérisait certaines des pièces qu'elles proposaient. Un marché qui se développait sûrement, présageant un avenir unique. Cependant le destin reprit un peu de leur chance, aux alentours du 11è cycle particulièrement. Les ténèbres s'emparèrent de tout Miradelphia, affolant les devins, terrifiant les populations recluses. Elruwiel et Hellenwën repartirent se réfugier chez les Sylvains là où elles pouvaient puiser réconfort et sécurité. L'elfe rousse priait chaque jour Kÿria de leur rendre la lumière. La communauté elfique décidait de fermer leurs frontières, de revenir aux sources où ils étaient autonomes et coupés du monde. Leur commerce était grandement menacé mais intérieurement, les cousines savaient que ça ne pouvait se terminer ainsi.
Le nouveau cycle marqua la scission de deux idéaux elfiques. Kÿria était venue à eux. Beaucoup avaient interprété ça comme un retour imminent aux sources. Les ténèbres avaient-elles puni les elfes de s'être trop approchés des cités de pierres, d'avoir trop oublié leur puissance ancestrale qui leur venait d'Anaëh ? Même si Elruwiel dédiait toute sa foi en la grande Kÿria elle ne pouvait se résoudre à renoncer aux cités de pierre. Elles représentaient son commerce, son aventure et son avenir, elle le croyait ardemment. Hellenwën et Elruwiel décidèrent de reprendre les routes même si les Nerdanel eux se confinaient de plus en plus dans leurs foyers, retrouvant un peu de leur esprit conservateur. Aujourd'hui, elles ignorent si leurs affaires peuvent retrouver la gloire naissante et prospère qu'elles avaient connue. L'éclipse a réveillé des esprits guerriers et des haines enfouies. L'heure ne semble plus à l'échange ou le partage. Mais c'est avec une conviction inexplicable que les deux cousines poursuivent leur chemin dans les terres inconnues, voguent à la recherche de cette petite lueur qui avait fait leur bonheur éphémère.

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Il est génial. J'ai rarement vu un univers aussi fourni et complet. Bien qu'impressionnant au premier abord, il est irrésistiblement attractif.
Comment as-tu connu le forum ? : Je l'ai connu par le biais de mon amie Hellenwën que je remercie de m'avoir conviée ici !
Crédit avatar et signature : image d'origine par charlie bawater.