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| Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] | |
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Serzin
Drow
Nombre de messages : 56 Âge : 36 Date d'inscription : 29/06/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 290 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Dim 7 Juil 2013 - 16:08 | |
| Encore un voyage en péninsule. Encore une affaire avec les humains. Et encore une fois, une déception. Serzin, mercenaire du peuple sombre, s’en retournait au Puy après avoir rempli un contrat assez quelconque pour un petit noble du peuple humain. Ces humains... toujours à enjoliver les choses! Il avait présenté l’affaire comme juteuse et bien payée. Un moyen de s’enrichir convenablement et pas trop difficilement. Le mercenaire avait forcément vu cette proposition d’un bon œil, et malgré sa méfiance il n'avait pu y résister. Il s’était donc équipé en conséquence avant de prendre la route. Une fois arrivé là bas, il avait comprit que l’affaire n’était pas aussi alléchante. La capture de la femme humaine s’était révélée compliquée, et il avait dû user d’une bonne partie des poisons et somnifères à sa disposition pour neutraliser les gardes imprévus. Serzin avait même dû s’enfuir deux fois, ce qu’il avait très mal supporté, mais il n'avait pas eu le choix devant le nombre de gardes. Heureusement la troisième fut la bonne, et il parvint à ramener la captive sans trop d’ennuis. Le noble accueilli cette réussite avec satisfaction, et à son regard, le mercenaire comprit qu’il entendait assouvir quelque désir sans doute repoussé. Ah ces humains, toujours à discuter, à ergoter, à tenter de séduire par des paroles niaises et sans intérêt. Ils ne comprenaient rien de la séduction véritable. Et Serzin savait de quoi il parlait, étant doué en la matière. Son dégoût fut encore plus profond quand son employeur, manifestement pressé de profiter de son acquisition, ne versa qu’une partie de la somme promise, prétextant que les retards et échecs avaient remit en cause le prix initial. Le mercenaire ne l’entendait pas de cette oreille, et après quelques menaces (et quelques doigts arrachés), il avait obtenu de force sa récompense, avant de repartir en ayant bien prit soin de s’assurer que l’alerte ne serait pas donné avant qu’il ne soit loin.
C’est donc fortement agacé et en colère contre la futilité et la stupidité des humains et de leurs nobles abrutis que Serzin regagnait le Puy. Il avait dérobé un cheval en route, même si celui ci le rendait moins discret, il entendait rentrer au plus vite, ne tenant pas à s’attarder chez les éphémères. Toutefois, son trajet restait long, et il allait devoir traverser la vaste forêt d’Aduram. Une forêt sauvage et qui pouvait se révéler dangereuse. On y croisait toute sortes d’individus, car c’était le carrefour des différents peuples. Si le mercenaire ne craignait pas un humain isolé, il était plus inquiet à l’idée de croiser une troupe de nains ou d’humains en armes. Et à l’idée que des elfes puissent également s’y trouver, un mélange de dégoût et de colère monta en lui, vite réprimé. Il avait dans un premier temps pensé faire étape à Naelis. Trop dangereux. Le territoire avait changé de mains depuis quelques temps déjà, et les drows n’y étaient pas forcément bien vus. Il ferait plutôt étape à Sol’Dorn. C’était moins risqué, et qui sait peut être pourrait-il profiter d’une partie de sa récompense. Un bon repas et une charmante compagnie lui ferait le plus grand bien. Il voyageait depuis un moment déjà. Bien que pouvant paraitre insouciant, il était en réalité très attentif à son entourage. Son enfance et son adolescence dans les quartiers pauvres lui avaient appris à toujours rester vigilant autant que possible. Seuls les naïfs se croyaient toujours en sécurité. Même s’il avait peu à craindre de l’éventuelle vermine qu’il pourrait croiser dans cette partie de l’Aduram.
Et puis sur sa droite, il perçu un mouvement. Lointain, mais qui se rapprochait. Sautant à bas de sa monture, le mercenaire éloigna sa monture, se cacha accroupi dans un buisson, puis dégaina son arbalète de poing. Il la chargea avec un carreau empoisonné, et visa en direction du mouvement. Le poison n’était pas mortel, mais suffisant pour assommer un cheval. Il n’entendait pas prendre de risques. Le bruit se rapprochait rapidement, et Serzin préféra dégainer sa lame dans la seconde main, avant de reprendre appui pour son tir. Le mouvement s’approchait.. vite... très proche. Les feuillages étaient écartés. Et devant lui surgit un être. Un... sombre ? Non, il y ressemblait fortement, mais n’en était pas un. La peau sombre, mais pas assez, les cheveux gris, les yeux rouges. Une forte carrure, plus grand que le mercenaire, et peut être plus costaud. Mais certainement pas plus beau ! Il avait un petit air... un petit quelque chose... d’elfique. A cette idée Serzin eut un grincement de dents. C’était quoi ? Pas un Hybride quand même ? Il était peu équipé et ses vêtements étaient sales et usés. On eut dit un sauvage. Un errant. Pas de quoi s’étonner à le regarder. Manifestement en train de fuir quelque chose, le nouveau venu ralenti sa course sans s’arrêter , et observa de droite et de gauche. Il cherchait un chemin, ou alors quelque chose ou quelqu’un. Au fond peut importait. Le mercenaire analysa rapidement la situation. Un être humanoïde proche d’un hybride, peu équipé et probablement pas très dangereux, quoi que sa musculature en impose. Il pouvait le laisser passer... Oui, encore fallait-il qu’il parte ! Ou alors l’abattre si ça devenait trop long... Le mercenaire préférait l’éviter, il allait finir à court de poison pour le reste du voyage, ne le laissant plus qu’avec ses lames. Alors quoi ? Il réfléchit à une autre solution. Et pendant qu’il pensait, qu’il était accroupi, son pied se déplaça légèrement et vint briser une petite branche morte. L’être se stoppa net et tourna alors immédiatement le regard dans sa direction. Et voilà pour la prudence et la surprise. Crétin! Décidément cette affaire en péninsule allait lui coûter horriblement cher!
Préférant jouer d’audace, le mercenaire émergea du buisson, son arbalète toujours pointée sur l’être, un sourire à demi rassurant sur les lèvres. Sa posture n’était pas agressive, mais il entendait bien faire comprendre que si l’autre faisait un pas sans y être autorisé, il l’étendait pour le compte. L’observant un court instant, il décida de mettre les choses au point.
« Ne bouge pas et reste bien sagement ou tu es, tu veux ? Autrement je me ferais un plaisir de t’arrêter moi même. J’ai pas l’intention de te tuer, je ne le fais que si j’y suis forcé, mais tu comprendras que vu que je sais pas qui ni ce que tu es, je préfère pas jouer ma vie.»
Tout en le maintenant en joue, il vint s’appuyer contre un arbre, prenant une posture plutôt décontractée voir désinvolte, sans pour autant réellement l’être.
« D’ailleurs tu serais gentil de me le dire, ce que tu es. T’as l’air de fuir quelqu’un, je m'trompe ? Des petits ennuis avec les autorités du coin? Aller, t’inquiète pas, je suis pas avec eux... enfin sauf si ça peut me rapporter quelque chose. Mais j’ai pas tellement envie de te livrer à qui que se soit pour le moment. Alors, qu’est ce que t'as de beau à me dire? »
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| | | Këda
Hybride
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 210 ans à sa mort Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mer 10 Juil 2013 - 19:21 | |
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A peine a-t-il laissé la semie derrière lui qu'il rencontre quelqu'un d'autre. Ou plutôt, que quelqu'un d'autre retarde sa fuite, perturbe sa course. Il ne sait où il va. Peut-être dans cette grotte, où il a été enfermée une nuit. Où Elle a été enfermé une nuit. Non, il ne sait où il va. Il n'a nulle part où aller. Seul le bruit d'une branche cassée l'alerte. Une fine branche, le bruit n'est pas énorme. Et pour qui ne fait pas attention à ses arrières, on pourrait même le dire imperceptible. Mais la fuite rend les sens plus attentifs, la proximité de la mort, de la souffrance rend le corps plus réactif. Lorsqu'il s'arrête et se tourne totalement, il aperçoit d'abord une silhouette dans les fourrées. Puis, cette dernière bouge et se révèle être un drow. Un drow. Un sombre. Un homme. Non qu'ils se ressemblent, mais il lui fait soudainement penser à son père. Celui qui l'a élevé. Drow lui aussi, tout autant que sa mère. Qui ont sauvagement été massacré par cet engeance de la nature, cet elfe entièrement fou. Arbalète au poing, il le vise. - Ne bouge pas et reste bien sagement ou tu es, tu veux ? Autrement je me ferais un plaisir de t’arrêter moi même. J’ai pas l’intention de te tuer, je ne le fais que si j’y suis forcé, mais tu comprendras que vu que je sais pas qui ni ce que tu es, je préfère pas jouer ma vie. Il préfère être prudent, mais il se sent tout de même assez supérieur à lui pour prendre une posture visiblement désinvolte. Visiblement. L'hybride n'est pas dupe, il sait qu'il est toujours sa cible. Mais, comme il n'a pas tellement envie, là, de suite, de se prendre un carreau, il ne bouge pas d'un poil. Il sait qu'il a quelques jours d'avance sur celle qui le chasse, mais il n'aime tout de même pas prendre du retard ainsi. - D’ailleurs tu serais gentil de me le dire, ce que tu es. T’as l’air de fuir quelqu’un, je m'trompe ? Des petits ennuis avec les autorités du coin? Aller, t’inquiète pas, je suis pas avec eux... enfin sauf si ça peut me rapporter quelque chose. Mais j’ai pas tellement envie de te livrer à qui que se soit pour le moment. Alors, qu’est ce que t'as de beau à me dire? Un sourire amusé se peint sur ses lèvres lorsqu'il entend ces mots. Et s'il savait encore comment s'y prendre, il rirait de bon cœur. Mais seul un ricanement lui échappe. - Vois-tu, le « pour le moment » ne m'inspire pas confiance jeune drow. Et quoi que tu sois, tu n'as pas à savoir ce que je suis. Non, je pense que tu le sais. Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis le fils de deux sombres. Cela devrait suffire à calmer tes ardeurs, et à ranger cette arbalète, ou tout du moins, à cesser de faire de moi ton hypothétique prochaine cible.Il n'attend pas qu'il obtempère pour s'approcher de lui. Un rapide regard lui permet de lui confirmer qu'il s'agit bien là d'un corps souple, entraîné à la vitesse, à l’agilité et au combat. Plus précisément, à la mise à mort. Enfin, un drow. Peut-être un peu plus développé que le moyenne. Toujours est-il qu'il rencontre très rarement des individus de son espèce par ici. Il peut même affirmer que c'est la première fois. D'un autre côté, il évite les sombres depuis sa mise en liberté, d'abord trop fraîchement marqué par la perte de ses parents, puis ensuite par soucis de survie. Il avait appris, il a bien longtemps, qu'ils avaient une grande aversion pour les êtres de son genre, ou tout du moins, une curiosité malsaine. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un rôdeur. D'un voleur. Comme lui. Pesant ses mots, il s'adresse de nouveau à celui qui se tient devant lui. - Je pense que nous nous sommes bien trouvé, je ne veux pas ta mort non plus. Ni celle de personne. Je ne pense pas être de suite en mesure de te faire du mal, mais on dit les apparences trompeuses, alors qui sait ? Mais trêve de plaisanterie, baisse donc ta garde, à moins que tu veuilles me tuer de suite, ou que tu te méfies toujours de moi, malgré ce que je t'ai dis. Bien que je ne trouve pas l'arme de jet très glorieuse, et que je préférerais rendre l'âme dans un combat des plus justes au corps à corps.Peut-être ne connaît-il pas l'honneur, ni la gloire. Il le sait jeune, mais à ce point ? Non pas. Toujours est-il qu'il est vrai, il préférerait largement un combat singulier que cette exécution sommaire. Bien qu'il doute fortement de la réussite du drow. Enfin qu'importe, il lui tarde de repartir, chose qui lui est impossible tant qu'il reste une cible. Et, chose qui lui est peut-être quelque peu impensable lorsqu'il rencontre pour la première fois depuis longtemps un représentant du peuple de ses parents. Il a tant de souvenirs qui reviennent, tant de pensées obscures, tant de bonheur et d'insouciance qui envahissent son esprit qu'il sent son cœur se tordre. La douleur des souvenirs. La douleur du passé. Révolu à jamais. Est-ce donc cela, le regret ? Il ne sait plus. Il n'a jamais sut. Parce que tout ce temps, c'était Elle et Elle seule qui gérait ces sentiments. Il avait été dans le déni durant ces longues années. Oui, parce qu'accepter fait mal, parce qu'il ne veut souffrir encore et toujours. Alors, au lieu de faire face il délègue. Là, debout dans la forêt, il se souvent. Ass'ya. Nylo. Et son père. Ils ont disparus. Tous.Et ils ne reviendront pas. Nylo, peut-être. Mais il n'y croit pas, il se doute qu'il n'est plus depuis ce temps. Qu'il a trouvé, quelque part, une situation confortable et qu'il en a profité jusqu'à sa fin. Et lui, cet espèce d'elfe, sorcier à ses heures perdues, mais plus fou que sain d'esprit... Lui qu'il avait tué avec joie, lui pour qui il l'avait volontairement libérée. Lui, qu'il aurait put faire souffrir durant l'éternité. Mais qu'il avait laissé derrière lui, massacré par ses soins. Il avait constitué le seul repas provenant d' Elle qu'il avait jamais put garder en lui. - Et si jamais tu veux me donner un nom, appelle moi donc Onna*.Avant, quand on osait encore l'appeler, c'est ce nom qu'on lui donnait. Les elfes et les drows. Les humains étant trop incultes pour connaître la langue elfique. Le haut parlé. Lui connaissait encore les sons que produisaient les mots des sombres. Il se rappelaient la clarté avec laquelle les prononçaient ses parents. D'une voix douce, et tendre, qui contrastait tellement avec les coutumes de leur peuple ! Mais ils ne vivaient certainement pas reclus pour rien. - Spoiler:
Onna : créature
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| | | Serzin
Drow
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mer 10 Juil 2013 - 19:46 | |
| Apparemment la menace fait effet, l’autre ne bougeant pas d’un poil. Pour une fois que le mercenaire ne bluff pas, ca porte ses fruits. Enfin même quand il bluff cela a tendance à fonctionner. En revanche, le petit ricanement est moins encourageant.
- Vois-tu, le « pour le moment » ne m'inspire pas confiance jeune drow. Et quoi que tu sois, tu n'as pas à savoir ce que je suis. Non, je pense que tu le sais. Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis le fils de deux sombres. Cela devrait suffire à calmer tes ardeurs, et à ranger cette arbalète, ou tout du moins, à cesser de faire de moi ton hypothétique prochaine cible..
Pas à savoir ? Mais il lui tiendrait tête! Avec l’arbalète pointée sur lui, il lui tient tête! Soit il est complètement fou, soit il sous estime le sombre, dans tous les cas il n’a pas compris ce qui l’attend s’il continue ainsi. Fils de deux sombres ? C’est pas à un menteur qu’on fait gober de si gros mensonges. Quant à ranger l’arbalète, il n’en avait déjà pas envie, le petit pas effectué par l’autre ne l’y incite pas davantage. Au contraire sa prise sur l’arbalète ne s’en fait que plus ferme. Et pendant que le probable hybride le dévisage, le mercenaire ne fait que rappeler ses conditions.
« Ouh ouh, pas un pas de plus. C’est pas parce que j’ai dis que j’avais pas envie de te tuer que ça va m’empêcher de te descendre si j'en ai envie. Là j’ai rien contre toi alors arrange toi pour que ça continue. J’ai pas envie de ranger ma petite arbalète tu vois. C’est ce genre d’idée qui font la différence entre les vivants et les morts, et je tiens à rester du bon côté. Et du bon côté de l'arbalète aussi, tant qu'à faire.»
Apparemment l’autre semble pas très rassuré par l’arbalète, et c’est tant mieux, la peur permettant de maintenir un semblant de pouvoir. En cas de geste hostile, l’être n’aurait pas grande chance de faire quoi que se soit d’autres. Et lui non plus ne veut pas tuer ? Ça reste à prouver. Quant à la leçon sur les apparences... Il a l’intention de lui refaire faire ses classes ? Après le mensonges, les apparences... C’est quoi la prochaine ? Oui il se méfie toujours, surtout que c’est pas un mensonge qui va établir la moindre confiance, loin de là. Lui il y a pas beaucoup de choses qui peuvent lui donner confiance.
«Écoute, j’ai dis que je préférais te garder en joue, et t'as rien droit de dire à ça, c'est moi qui décide là, compris? En plus, si tu connais un peu le coin tu me comprendras bien. Et si t’a l’intention de te battre avec moi, et que tu t’attends à un combat juste et loyal t’as rien compris. Déjà je t’ai déjà dis que j’ai autre chose à faire que de me battre, ensuite les combats à la loyal et l’égalité c’est bon pour les crétins et les faiblards d’esprit. Faut savoir mettre les atouts de son côté, comme je le fais là. Mais tu m'as l'air assez stupide pour pas faire de même.»
L’autre l’observe, sans répondre. Il semble perdu dans ses pensées. Serzin lui réfléchis à ce qu’il va faire. Il aimerait bien continuer sa route. Arriver à Sol’Dorn et profiter un peu de sa récompense. revenir au Puy et gérer ses affaires. Même s’il est habitué à être sur les routes ou en mission, il n’en apprécie pas moins le confort et les douces compagnies. Surtout les douces compagnies. Au lieu de quoi il est là en face d’un être, probablement un hybride, une horreur autant qu’une erreur, qui normalement ne lui inspire que dégoût et qu’il aurait du abattre sans délai. Oui mais voilà...
C’est la première fois qu’il croise un hybride, et il tient celui ci en respect, de tel sorte qu’il semble impossible que l’autre puisse lui faire le moindre mal sans se retrouver rapidement hors d’état. Et sa curiosité prend un peu le dessus. Comment a-t-il pu en arriver dans cet état ? Non ça c’est pas très compliqué à deviner, ceux de son espèces sont pires que des rebuts. Mais il semble en plutôt bonne forme pour un déchet. Et bien musclé. Il a les vêtements en lambeaux d'accord, mais à part ça il est en plutôt bon état. Probablement capable d'éliminer un adversaire au corps à corps. Et plutôt souple, de ce que le mercenaire avait vu. Il pourrait presque venir l’aider à... Non, quelle idée stupide. Un hybride ! Il a déjà pensé a engager d es êtres bizarres mais un hybride ! Avec du sang elfe, du sang maudit, du sang de faible, de traitre, du sang qui n’est bon qu’à être répandu sur le sol! Il était pas fou quand même. Un être comme ça, il a déjà de la chance de pouvoir courir libre. Mais l'engager avec lui, même pour les plus basses tâches... Son cerveau n’était pas ramolli à ce point là.
- Et si jamais tu veux me donner un nom, appelle moi donc Onna.
La phrase tira le sombre de ses pensées. Tiens, il faisait de l’humour c’est ça? Ou alors la lucidité de savoir ce qu’il était peut être. Parce que oui ça lui allait bien ça... Onna. Le mercenaire eut un petit haussement d’épaules avec un sourire plutôt peu encourageant pour l’hybride.
«Onna hein? On va faire ça comme ça, le rigolo... Écoute moi, j’ai pas envie que ceux qui te cherchent te trouvent en ma compagnie, ça serait pas bon pour les affaires, et j’ai pas l’intention de te laisser repartir desuite. Donc je te laisse le choix, et encore je devrais pas je pense. On trouve un endroit tranquille pour discuter et que je réfléchisse ce que je vais faire de toi, à l’abri de ceux qui te traquent, ou alors je t'abats tout de suite. Moi je préfère le premier choix, à défaut de m’enrichir ça m’apportera des infos. T’en dis quoi ? Dépêche toi de choisir, j'ai pas toute la journée tu vois.» |
| | | Këda
Hybride
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Sam 13 Juil 2013 - 20:07 | |
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Il n'a donc pas l'intention de ranger cette arme. Non pas que cela le dérange tant d'être en joue, mais plutôt qu'en ce moment, particulièrement, il se sait piégé, prisonnier. Ne pouvant fuir qu'en y laissant un temps important en contrepartie, ou bien quelques gouttes de sang. Le fait de n'être pas libre, d'être oppressé... Il hait ce sentiment, cette sensation. Ces chaînes qu'il sent autour de lui. Immatérielles mais qui sont bien réelles.
- Onna hein? On va faire ça comme ça, le rigolo... Écoute moi, j’ai pas envie que ceux qui te cherchent te trouvent en ma compagnie, ça serait pas bon pour les affaires, et j’ai pas l’intention de te laisser repartir de suite. Donc je te laisse le choix, et encore je devrais pas je pense. On trouve un endroit tranquille pour discuter et que je réfléchisse ce que je vais faire de toi, à l’abri de ceux qui te traquent, ou alors je t'abats tout de suite. Moi je préfère le premier choix, à défaut de m’enrichir ça m’apportera des infos. T’en dis quoi ? Dépêche toi de choisir, j'ai pas toute la journée tu vois.
Un rire franc sortit alors de sa gorge. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas rit ainsi, mais le drow était tellement sûr de lui, tellement hautain et tellement... non pas naïf mais sous estimant très certainement l'hybride. Quoiqu'il le gardait tout de même en joue.
- Et bien, cela tombe très bien, je n'ai moi même pas toute la journée à te consacrer exclusivement. Encore moins ma vie. Alors, oui, si tu veux, on peut aller quelque part, mais je ne vois pas ce que ça changerait d'ici. Parce que si tu connaissais quelque peu Aduram, tu saurais qu'aucun lieu n'est plus sûr qu'un autre. Enfin, qu'importe. Suis moi donc.
Sur ce, il lui tourne les talons, ne vérifiant pas que le sombre le suivait effectivement. Il ne s'en souci guère parce qu'il sait que de toutes manières, il sera suivit. Parce que ce serait trop idiot de le laisser filer. Chose qu'il apprécierait tout de même. Mais on n'a pas toujours ce qu'on veut, alors qu'importe. Il a mémoire d'un lieu non loin de là, une sorte de clairière défraîchit, avec une grosse pierre à son bord. Si on peut appeler les vagues délimitations du terrain déboisé un bord. Lorsqu'il est à découvert, il se tourne brusquement et a le temps d’apercevoir le drow lever subitement son arme, prêt à tirer. Il ne s'en formalise pas et prend plutôt la parole.
- Ce lieu convient-il à ce monsieur ? Ou faut-il encore que j'arpente les bois pour trouver un endroit sûr ?
L'ironie perce nettement dans sa voix, et il sait qu'il risque sa vie. Mais ne la risque-t-il de toute façon pas chaque seconde qu'il perd à rester coincé avec cet créature qui s'obstine à vouloir lui poser des questions ? Des questions. Pourquoi les gens voulaient-ils toujours tout savoir ? Des questions. Un sourire passe sur son visage. Rapidement. Chacun se pose des questions. Cependant, quel est leur besoin de venir ennuyer les autres avec ça ? Comment pouvaient-ils penser que les autres avaient des réponses alors qu'eux même n'en avaient pas ?
- Donc, tu veux faire quelque chose de moi ? C'est bien la première fois qu'on me dit ça. Tu dois te douter que je ne vis pas seul pour rien, alors j'aimerais que tu comprenne qu'il y a une très bonne raison à cela et que tu me laisse partir. Et, tant qu'on y est, que tu ne me pose pas de questions idiotes dans l'idée de : Mais, qui es-tu ? ou alors, Qu'es-tu ? Epargne moi un numéro d'imbécile et viens en donc aux faits, parce que je n'ai pas tout mon temps. Je n'ai même pas de temps du tout vois-tu.
Il sait qu'il sera obligé de passer un certain temps avec lui, toujours à l'état de cible, réduit à une simple proie. Une proie. C'est étrange comme il se sent lorsqu'il n'est plus le chasseur. Etrange comme il est calme. Et étrange comme Elle hait ça. Normal. Quand on a l'habitude de chasser, de traquer et d'apeurer, il est fort désagréable, ou tout du moins peu agréable de se retrouver sans réel moyen de pression. Plutôt, sans autre moyen de pression que le bluff.
Enfin, ce n'est pas comme si cela ne lui était jamais arrivé au paravent. Il se souvient, dans la maison. Là, en bordure de forêt. De l'elfe et de ses parents. Deux sombres qui avaient quittés leur peuple pour élever un hybride. Un hybride qui avait été le fruit d'une aventure de sa mère. Ils ont du quitté le Puy pour éviter le déshonneur très certainement. Et dans sa folie, son mari l'avait suivit, parce que si son grand père n'avait pas apprécié la chose, lui n'en avait pas tenu compte. Pourquoi, il n'en sait rien. Parce que c'était tout de même là étrange, ce comportement. Mais surtout, surtout, ils avaient trouvé la mort ce jour là. A cause de l'hybride.
Lui seul avait tué ses parents. Il n'avait rien put faire. Sentiment d'impuissance vibrant. Et écoeurant. Tant parce qu'il s'en doutait que parce qu'il n'avait rien voulu faire sur l'instant. Pas d'idée de génie, pas rapidité fulgurante pour attraper une lame ni d'envie d'en découdre particulière. Juste un vide immense. Et ensuite la souffrance. Là, il s'était sentit impuissant. Mais pas la même impuissance que là, parce qu'à ce moment, Elle n'était pas encore là. Mais cela changeait-il réellement quelque chose ? Très certainement. Cette puissance qu'Elle a... Puissance qui ne le sert pas tant puisqu'il ne peut pas la contrôler.
Il n'a, pour ainsi dire, aucune prise sur Elle. Il ne peut que lutter, tenter de la maintenir endormie, de ne pas trop la solliciter. Là, sous la menace du carreau, il la sent s'agiter, doucement. Pas de raison de s'inquiéter non. Parce qu'il gère encore la chose, Elle le sait. Il n'est pas en danger le moins du monde. Juste coincé. Bloqué avec ce sombre. Et non, il n'aime pas, mais ce n'est pas pour ça qu'il risquerait sa vie. Consciemment tout du moins.
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| | | Serzin
Drow
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mar 23 Juil 2013 - 15:00 | |
| La seule réaction de l'autre fut un rire franc, et carrément moqueur pour le sombre. Il se fout de lui c'est ça? Enfoiré d'hybride. La main tenant la détente de l'arbalète se crispe un instant avant de se calmer. Abattre cet idiot pour si peu serait une perte de temps et d’informations. Et les deux peuvent rapporter, donc pas de précipitations. Il lui ferait peut être la peau plus tard, mais pas de suite. Grinçant des dents, le mercenaire écouta le petit sermon, puis suit l'hybride malgré tout jusqu'à une petite clairière on ne peut plus dégagée, le genre d'endroit où on peut se faire descendre très facilement au final. L'autre se retourne vers lui et d'une phrase pleine de moquerie encore une fois, lui demande si cela lui convient. Le sombre, l'arbalète toujours braquée, s'abstenant d'exploser totalement, lui fait quand même savoir son avis.
«Bon ça suffit les conneries maintenant. Si ça c'est un endroit tranquille pour toi, alors t'es plus abruti que je le croyais. Mais bon on va faire avec hein. Toi, tu reste à découvert, et moi à couvert. Comme ça si on a des ennuis c'est pour toi, et moi j'ai le temps de me mettre aux abris. Et si t'es pas d'accord c'est pareil!»
L'hybride semblait avoir compris puisqu'il enchaina toujours avec cette ironie qui agaçait Serzin. Qu'est ce que le sombre voulait de lui, et quelles étaient les questions. Il allait continuer comme ça longtemps, à jouer au petit malin? Au petit malin... Moquerie et raillerie... C'était lui qui faisait ça d'habitude! Et là ce petit bâtard voulait jouer à échanger les rôles. C'était pas gagné pour lui. Il ne savait pas comment c'était possible mais le sombre arrivait à se maîtriser assez pour ne pas encore avoir injecté à l'autre une bonne dose de poison. Et le pire c'est qu'il était pas sûr de pouvoir en tirer quelque chose. Il se faisait faible par moment... Mais bon, maintenant qu'il en était là, fallait tenter le coup. L'autre ne voulait pas de questions du style qui il était et d'où il venait. Hé bien on allait voir qui était le plus moqueur. Il reprit son sourire désinvolte et sa posture avec, sans pour autant cesser de pointer l'hybride.
«Alors comme ça on sait ce qu'on veut? C'est vrai que j'avais bien quelques questions. Qui tu es, ton nom, comment t'es venu au monde, tout ça... Mais t'as pas l'air de vouloir y répondre, malgré la situation. C'est dommage on gagne toujours quelque chose à faire connaissance pas vrai? Et crois pas que je fasse un numéro imbécile, ça m'intéresse vraiment. Mais puisque tu es aussi borné que tu es abruti...»
Le mercenaire s'accouda à nouveau à un arbre. Il observait de haut en bas cette engeance, cette créature. Née de l'union d'un ou d'une sombre avec un de ces elfes, ces êtres stupides, naïfs, inutiles, faibles... L'existence même de cet hybride était une insulte à son peuple. Il tolérait les demi-sombres, car le sang humain était souvent le plus faible, et parce que les humains, bien qu'éphémères, connaissaient parfois les véritables valeurs d'une existence. Les elfes n'avaient rien de tout ça. Ils n'avaient que des craintes et des défauts. Pleurnicheurs attachés à leur grande forêt, qu'ils voulaient protégé sous un prétexte probablement futile. Et celui qui lui faisait face avait de ce sang là. Le sourire de Serzin se fit bien plus mauvais, bien plus cruel. Finalement, il n'était pas sûr que l'autre puisse vraiment racheté quoi que se soit. L'éliminer serait en soit une satisfaction. Mais... pas tout de suite. Un bref rire, et il reprit.
«Alors allons y. Et sois coopératif! Chaque fois que tu refuseras, je t'ferais comprendre que plaisanter avec moi, c'est crever lentement. En général, quand j'élimine hors des affaires, je prends un soin particulier à ce que ce soit délicieux pour moi... et que l'autre souffre!»
En parlant, il sortit sa seconde arbalète, chargée elle aussi. Pas d'un poison aussi fort que la première. C'était justement là la perversité de la chose: celui ci pouvait tuer, ou non, suivant la résistance de l'individu. Mais dans tous les cas, il assurait des souffrances assez grandes pour n'importe qui. L'hybride semblait pensif, sans perdre sa concentration pour autant. Il n'avait pas bougé. Il devait avoir comprit qu'il aurait du mal à s'en sortir indemne. Le mercenaire reprit alors sur un ton froid, aussi sombre que sa peau. Il ne plaisantait plus.
«Voilà donc ma première question. Je veux savoir qui te poursuis. Et je veux savoir pourquoi. Et faut que ta réponse me convienne»
Les sourcils froncés, son sourire méchant, il attendit. Ses arbalètes le démangeait. Non, pas tout de suite. |
| | | Këda
Hybride
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Ven 2 Aoû 2013 - 20:05 | |
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Le drow n'a visiblement pas assimilé que le mot « sûr » ne peut s'appliquer à un endroit de l'Aduram. Mais il semble croire que l'hybride se fout littéralement de lui. Chose qui n'est pas vrai pour le moins. De même qu'il semble croire qu'il est plus à l'abri des tirs ou d'il ne sait quoi. Le forçant à rester au centre de l'espace découvert. Donc, il ne connaît pas ce lieu. Pas du tout même. Un avantage pour lui ? Peut-être. Peut-être non. Avant de lui adresser de nouveau la parole, il sort une nouvelle arbalète. Ainsi, il est décidé à avoir des réponses. Un sourire fugace passe sur ses lèvres. Il doit être le meilleur à ce jeu là, parce que la souffrance, la mort, ne lui font pas peur le moins du monde.
- Voilà donc ma première question. Je veux savoir qui te poursuis. Et je veux savoir pourquoi. Et faut que ta réponse me convienne.
Qui le poursuis. Est-ce qu'il le sait réellement lui même ? Oui, certainement. La question n'est pas là. Le doute persiste sur la raison de cette poursuite. Pourquoi le poursuit-on ? Parce qu'il... a tué ? Parce qu'il a enlevé la vie à quelque individus sur des milliers ? C'est absurde.
- Quelle curiosité mal placée ! Enfin, je suppose que si je veux partir, je dois répondre. Alors je vais te répondre. Je ne sais pas qui me poursuit. Ou plutôt, je ne suis pas sûr de qui me poursuit. Je pense que ce doit être quelqu'un qui, d'abord en a reçut l'ordre, non quelqu'un qui m'en veut. Ensuite, je ne connais pas sa race, j'aurais tendance à dire une femme, quant à son commanditaire, je n'en ai aucune idée. Et, si jamais cela ne suffit pas, je ne saurais que rajouter. Parce que je ne sais rien d'autre.
Sûr qu'il a mentit. En disant ne rien savoir de plus. Parce qu'il est à peu près certain qu'elle n'est pas seule à lui courir après. Et surtout, il connaît son identité et se doute de son commanditaire. Mais donner ces informations à ce sombre serait de la folie, cela reviendrait à se livrer à la semie. Ce qui est hors de question. Ce n'est cependant pas pour ce mensonge qu'il craint le plus de prendre un carreau. Plutôt pour celui qu'il va formuler de suite. Parce qu'il sait que sa réponse ne va pas plaire. Du tout.
- Pour ce qui est de la raison... Je ne mentirai absolument pas en disant que je n'en ai aucune idée. Bien qu'il me semble que ce soit parce que j'ai quelque peu... abîmé disons, deux ou trois personnes.
Il le regarde un instant, silencieux, le mettant au défi de tirer. Non qu'il ne l'en croit capable. Plutôt qu'il aimerait savoir, lui, s'il peut résister. S'il peut s'en sortir seul. Sans Elle. Finalement, ce n'est qu'un jeu. Un simple jeu. Pour savoir. Connaître. Il n'a aucun scrupule, non. Parce qu'il n'a cure de blesser, voire de tuer le drow. Alors, il attend. Il ne provoque pas non. Presque pas. Juste un peu. Un sourire naît sur ses lèvres, rapidement, trop rapidement pour qu'il dévoile ses dents. Mais assez pour qu'il soit vu. Et interprété visiblement.
Il sent bien que la patience a des limites. Qu'il a déjà fait preuve de plus d'ironie que le sombre ne peut en supporter. Il peut sentir cette tension, cette attente interminable. Parce que tout dépend de sa réponse, de l'efficacité de son mensonge. De sa capacité à semer le doute dans ce qui est de base une certitude. Est-il assez bon ? Il en doute, oui, il en doute. Ce sourire l'a trahit. Alors quoi ? Va-t-il tirer ? Il espère. Il l'espère plus que l'autre ne l'aura pas cru, pour qu'il tire, pour qu'il ait mal, pour qu'il souffre, plutôt qu'il croit son mensonge.
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| | | Serzin
Drow
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Lun 5 Aoû 2013 - 11:59 | |
| Apparemment, l'hybride reste plutôt insensible aux menaces. C'est à croire qu'il aimerait souffrir presque. Ou alors il cherche à défier le mercenaire. La raison, il s'en fout. Tout ce qu'il veut c'est des réponses, et vite! Curiosité mal placée? Ben tiens... S'il était du côté du carreau, elle serait mal placée. Mais là il est du bon côté, donc il fait un peu ce qu'il veut, tant pis si ça plait pas à l'autre. Et en plus il dit qu'il sait pas? Une femme, commanditée pour l’attraper. Quelle révélation! Et il sait pas pourquoi il est recherché? A d'autres. Il se fout de lui. Il se moque, il le défie, il tente de jouer au plus fin. Mais à ce petit jeu il a pas encore comprit qu'il ne pouvait pas être gagnant. La souffrance en général ça délie les langues. Le sombre s'y connait plutôt bien en la matière. Il a même été du mauvais côté, parfois...
Ah tiens, il a peut être une idée de la raison. Il aurait abîmer des gens. Oh, tiens, c'est dommage ça. Mais s'il s'est fait prendre, c'est qu'il est pas si bon. Le genre un peu barbare, à massacrer sans penser aux conséquences? Décidément ils comprennent rien à la finesse. Pas que le mercenaire soit expert dans le domaine de tuer. Justement, il fait plutôt appel à des professionnels. Quand on sait pas faire, on embauche plutôt que de bâcler. Mais bon lui apparemment il a pas trop comprit le principe. Imbécile va. Et maintenant tout ce qu'il a gagné c'est d'avoir quelqu'un aux basques. Oh, mais si ce quelqu'un est commandité...
«Alors comme ça t'a tué des gens hein? C'est intéressant ça... Et tu sais pas qui te poursuis? Je te crois pas, mais au final je m'en fous. Le truc, c'est qu'apparemment on a donc promit des sous pour te retrouver. Déjà, ça veut dire que t'a pas été futé pour te cacher. Ensuite, va falloir me donner une bonne raison pour pas te retenir ici en attendant qu'on vienne te chercher. Ça me rapporterai gros apparemment. Et pas de bol, moi les trucs qui rapporte ça m'intéresse. Maintenant y'a ptêt moyen qu'on s'arrange.»
Il marque une courte pause. Pause pendant laquelle l'autre le regarde, silencieux et défiant, comme s'il voulait qu'il tire. Oh, non il va pas tirer. Enfin, pas encore.
«Primo, je t'avais demandé la vérité, et tu l'as pas dis. Bon, pas de bol pour toi, tu m'en a dis assez pour l'instant, mais y'a intérêt que ça continue. Ensuite, si tu veux pas que je te donne à celle qui te suit, faudra que tu me rende service, tu vois. Je suppose que t'a pas d'argent sur toi à te voir. Et je sais pas trop comment tu pourrais m'aider. Déjà, tu sais tuer, et ça pourrait se révéler utile, mais pas sûr que t'accepte d'éliminer une ou deux personnes pour moi, même si je pourrais t'y convaincre, mais je préfère jouer un peu d'abord. A toi de me dire ce que tu sais faire. . Et vite, j'ai le doigt qui me démange. Si tu parle pour rien dire, je t'assure que je te fais ravaler ta langue jusqu'aux boyaux. Surtout que je sais que maintenant, le plus pressé de nous deux, c'est toi.»
Confiant, le sombre reprit une pause désinvolte et moins crispée. Ah, le doux plaisir d'avoir quelqu'un à sa merci. Rien de plus agréable, ça donne une sensation de pouvoir incroyable. Et même s'il était pas coopératif, il aurait moyen de le livrer pour se faire des sous. Celle qui le suivait accepterait bien de partager. Enfin, sauf si c'était une autre sombre. Et si ça l'était?
«D'ailleurs, j'ai une ptite question pour toi. Ta chasseresse, là, elle serait pas comme moi? Tu sais, le genre peau sombre, cheveux blancs, venant de loin au sud, si tu vois ce que je veux dire. T'as pas l'air assez crétin pour pas savoir ce qu'est un drow, pas vrai?»
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| | | Këda
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Dim 11 Aoû 2013 - 20:28 | |
| Parler pour ne rien dire ? Ce n'était pas tellement son cas non. Il répugnait à parler. Plus que n'importe quoi d'autre. Plus encore qu'il la détestait. Alors, parler pour ne rien dire... Il peut parler pour gagner du temps, parler pour occuper, parler pour raconter. Des fois. Mais jamais pour ne rien dire. Non, jamais.
D'ailleurs, j'ai une ptite question pour toi. Ta chasseresse, là, elle serait pas comme moi? Tu sais, le genre peau sombre, cheveux blancs, venant de loin au sud, si tu vois ce que je veux dire. T'as pas l'air assez crétin pour pas savoir ce qu'est un drow, pas vrai?
- Je vais te donner un conseil, ne me sous estime pas. Je n'ai pas envie de te donner une bonne raison, mais vois tu, me prendre pour un imbécile finit à cause de ma race, je ne trouve pas ça... intelligent pour le moins.
Le sombre commence largement à lui taper sur le système. En plus de le sous estimer, de le prendre pour un imbécile finit, il risque de le faire prendre. Par quelque chose qu'il fuit depuis un trop long moment pour se faire attraper maintenant. Bien qu'il ne trouve pas judicieux de passer en force, maintenant, bientôt, ce sera plus que vital. Fermant les yeux un court instant, il prend une longue inspiration. Courage. Il pourra bientôt s'en aller. Encore quelque temps, presque rien, avant qu'il n'en ait plus qu'assez. Avant qu'il ne décide que le jeu ne l'amusait plus. Avant qu'Elle ne commence à s'agiter.
- Ecoute moi, avant que je commence à me lasser de ce ton supérieur. Que je ne trouve plus amusant de jouer. Je suis pressé, tu le sais. Alors voilà ce qu'on va faire. Je vais répondre. A toutes les questions. Mais en contre partie, je m'en irai quand je jugerai le moment opportun. Alors fait vite. Si tu veux savoir plus que ce que tu ne sais là. Je me doute que ça ne te plaira pas. Je me doute que tu n'es pas d'accord. Mais je ne te demande pas ton avis.
Voilà. Au moins, il est fixé. Il sait. Ce qu'il sait moins, par contre, c'est ce qu'il risque. Et il est loin de s'en douter à l'humble avis de l'hybride. Il ne le pense pas idiot, non, seulement beaucoup trop sûr de lui. Et il se ferait un malin plaisir à lui prouver le contraire. Mais pas de suite. Non, il va attendre encore un peu. Le temps qu'il jugera nécessaire. Bon, donc répondre. Il doit répondre, puisqu'il a dit qu'il répondrait.
- N'ayant vu ni ses oreilles, ni la couleur de sa peau, puis-je réellement connaître sa race ? Et, comme vous pensez le savoir, je ne suis pas assez intelligent pour me rendre compte d'une race seulement à sa silhouette ou à sa démarche. Non, et heureusement ? Sûrement. Enfin, qu'importe, je ne me risquerais pas à parler pour ne rien dire. Une autre question ? Parce que le temps passe !
Oui, le temps passe. Encore et toujours. Et elle n'est plus si loin. Elle le piste depuis trop longtemps pour ne plus connaître ses habitudes, qu'il a tant de mal à changer. Pour ne pas savoir quand il a un souci. Pour ne pas savoir quand elle s'approche de lui. Elle est devenue comme une seconde partie de lui. Qu'il essaye tant bien que mal de garder à distance. Une connaissance intime. Une connaissance qu'il aurait aimé ne pas faire. Mais tout ce qui lui arrivait, maintenant, c'était à cause d'Elle. Et d'Elle seule.
Il n'est responsable en rien. Sa curiosité, son besoin morbide ont seuls été les responsable de cette maudite traque qui s'était mise en place. « Tu crois réellement ? Elle n'est que toi, et personne d'autre. Tu le sais. Ne rejette pas la faute sur quelqu'un d'autre. Tu es le coupable. Parce que tu n'as pas su, tu n'as jamais su. Et tu ne sauras pas de suite, alors accepte. Accepte ce que tu as fait. Accepte d'être le seul et unique fautif. Ne la blâme pas. Parce qu'au fond, Elle n'est que toi. Elle fait partie de toi. Tu le sais. Elle te définit. » Non. Non. Non. Elle n'est pas lui. Elle ne sera jamais lui. Parce qu'Elle est autre.
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| | | Serzin
Drow
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mar 20 Aoû 2013 - 9:26 | |
| Ne pas le sous estimer? La bonne blague. Enfin si tant est que c'en soit une. Et son humour commence à être de plutôt mauvais goût pour le sombre. Il se croit puissant, l'hybride? Alors qu'est ce qu'il attend pour s'enfuir, imbécile qu'il est. Ça sait parler et se vanter mais en attendant les faits sont là. Et c'est qu'il le traiterait comme manquant d'intelligence en plus! Le sourire narquois laisse place à un rictus, début de colère. Oui, le mercenaire est rapide à mépriser, mais il est aussi rapide à s'énerver quand on commence à le mépriser. Et là, c'est un peu le cas. Se crispant, ses yeux couleur rouge braqués sur l'autre avec méchanceté, il prend une posture un peu plus agressive.
«Écoute moi bien, petit enfoiré. Insinue encore une fois que je suis un imbécile, et tu pleureras plus que tu ne l'as jamais fait. Je te ferais bouffer tes paroles avec ta langue et tes oreilles, alors dis moi ce que j'attends ou ferme-là!»
Et voilà que l'autre se met à poser des conditions, malgré cet avertissement. Des conditions! Mais c'est pas lui qui mène le jeu là, il s'en rend compte? Il va répondre, ça sera déjà ça. Quant à partir quand il le veut, il peut toujours compter là dessus. Décidant qu'il est temps de rabattre un peu la fierté de l'autre, il se saisit de son arbalète, désamorce la détente, et change rapidement de carreau, avec rapidité, et dextérité, si bien qu'en très peu de temps il se retrouve à nouveau avec deux arbalètes braquées. Sauf que le nouveau carreau est du genre violent. Pas mortel, mais violent, brûlant les chairs de manière lente et extrêmement douloureuse. Généralement, ça empêche également de parler... Tant les cris de douleurs sont nombreux! Mais il ne va pas le dire à l'autre tout ça. Quoique...
Enfin, la réponse sur la race de la chasseresse. La réponse qui d'ailleurs ne sert à rien. "Je ne sais pas" qu'il répond. Bon sang, impossible de savoir si c'est une autre sombre. Ça pourrait poser quelques soucis. A moins qu'il ne cache l'information. Petit saligaud. Et il termine sa tirade par un ordre. Oui oui, un ordre! Mais il cherche les coups!
«Arrête un peu ton manège, bâtard! T'a voulu jouer au plus fin hein? Pas de chance, t'a perdu!»
La détente de la première arbalète se déclenche. Pas le plus violent, celui qui offre de la douleur, mais pas trop quand même. Il pourra encore parler. Le carreau vient se ficher dans la jambe, mais ne provoque encore aucun effet. Pas encore. Vif comme l'éclair, Serzin s'empare d'un autre carreau qu'il arme très rapidement. Bien, première étape. Encore quelques instants et il saura qui commande ici.
«Pour l'instant tu ne sens rien mais ça va venir. Et là tu vas commencer à souffrir et à chialer. Mais ne t'inquiète pas, tu seras encore en mesure de me répondre. Quant à ta petite chasseresse, j'en fais mon affaire si elle débarque, alors t'occupe pas de son arrivée, compris petit enfoiré? Ici, c'est moi qui commande et c'est moi qui décide! Et j'ai décidé que j'allais m'amuser avec toi. Même si t'es pas d'accord!»
Ce n'est que le début. Oh oui il va s'amuser. Apprendre à cet hybride bâtard, à cet enfoiré abruti, que les sombres ne se négligent pas. Et que Serzin peut être parmi les pires de son espèce. Le jeu ne fait que commencer. Et le poison va bientôt faire effet.
«Puisque tu semble vouloir jouer, alors on va jouer. Chaque réponse qui me convient pas c'est un poison plus violent. Ca va me couter mais c'est pas grave, ca me fera plaisir de te voir souffrir, te sentir crever sans pouvoir mourir. Oh oui, fils de putain, je vais m'amuser. Et te faire regretter t'être né!»
Un sourire du genre extrêmement mauvais passe sur le visage du sombre. Finalement, ça va être distrayant.
«Question suivante, enfoiré... T'a tué des gens apparemment. Je veux savoir qui et où! Et pas de mensonges, je peux vérifier ce que tu me dis!» |
| | | Këda
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mar 20 Aoû 2013 - 11:41 | |
| Le carreau est parti. Enfin. Le souci, c'est qu'il ne sent rien sinon l'impact. Et que d'après le sombre, il ne devrait pas tarder à sentir autre chose. Les effets du poison, certainement. Il arrache d'un coup vif le carreau de sa jambe. Le sang suinte de sa blessure et colore le tissu de son pantalon, d'un doux rouge écarlate. Qui ne tarde pas à s'assombrir au contact de l'air. D'après ses dires, le poison n'est pas « fort ». Et encore moins mortel. Il ne risque donc rien. Souffrir, peut-être. Mais qu'importe, il en a largement l'habitude. L'envie aussi, peut-être.
- Fils de putain... Ma mère était une sombre, insulterais-tu ton propre peuple? Cette race si supérieur ? Il faut être imbécile m'insulter ainsi, sans connaître de qui de mes deux géniteurs je tiens le sang sylvain. Quant à vérifier ce que je dis... Il faudrait déjà que tu bouges de là.
La toxine qui se répand dans son corps fait bientôt effet. D'abord, il sent une légère brûlure. Puis certain de ses muscles se raidissent, douloureusement. Sous l'effet de l'action qu'il ne pouvait prévoir, il fait silence un moment. Le temps pour son esprit d'assimiler la douleur, de la rendre partie de lui. De se l'approprier. Et même s'il souffre quelque peu, puisqu'il est sûr de pouvoir encore faire des efforts, il ne ressent le mal que très vaguement. Sa présence est là, certes, mais elle ne le gêne pas.
- Alors, pour l'identité de ces fameuses personnes, je ne sais guère, je peux seulement te dire qu'ils étaient humains. Et que je les ai massacré non loin de là. Enfin, depuis le temps que je cours, je pense que ça doit faire quelques pas quand même.
Un sourire bourrée d'ironie illumine alors son visage. S'il veut le faire hurler, pleurer et supplier il allait devoir mettre le paquet. Mais Elle viendrait avant. Parce qu'il n'aura pas de pitié à l'appeler. Il la sent frémir, sous la douleur, bouillir en lui. Il sent son cœur battre, dissonant avec le sien. Il n'a jamais ressentit son arrivée ainsi, au paravent. Ayant toujours lutté. Pour ne pas la faire sortir, ayant toujours voulu se contenir. Mais les temps changent. Et il évolue.
- J'ai décidé que tu avais droit à une dernière question. Ensuite, je m'en vais. Et pas de second carreau. Ou je ne donne pas cher de ton avenir.
Sa voix s'est faite plus ferme. Plus grave. Ses yeux sont désormais entièrement rouges. Sombres. Son regard est plus dur, désert de tout humour. Son sourire s'est tue. Il est on ne peut plus sérieux. Il a bougé, imperceptiblement, pour adopter une position plus agressive, plus sûre. Elle frissonne d'excitation, mais ne force pas la main. Elle attend seulement qu'il veuille bien lui céder la place. Qu'il l'appel enfin. Pour se déchaîner.
Il ne sent plus cette haine qu'Elle nourrit d'ordinaire à son égard. Il est bientôt Elle. Et Elle a toujours été lui. Le rictus qui dévoile alors ses dents n'a plus rien d'un sourire. Et quand il reprend la parole, il ne contrôle que très mal sa voix, Elle voulant aussi communiquer.
- DEPECHE TOI ! Je suis sérieux, très sérieux...Trop sérieux pour que tu me sous estime petit sombre !
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| | | Serzin
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Jeu 29 Aoû 2013 - 21:06 | |
| Apparemment le carreau lui fait pas grand chose. Normal. C'est comme planter une aiguille sur la peau, on sent pas grand chose. C'est ce qui vient après qui va être drôle. Enfin pour le mercenaire, pas pour l'autre, bien sûr. Faut pas rêver. Le sang coule lentement. Pas vraiment abondamment, vu que la blessure est assez petite. Il faut qu'il garde son sang, et qu'il vive. Sinon, le poison ne sert à rien, après tout.
Alors comme ça, c'était sa mère la sombre? Oui, bon, ça ne change rien à ce qu'il a dit. Si sa mère était sombre et qu'elle a accepté de copuler avec un elfe, c'est encore pire. Les elfes ne sont pas du genre à forcer les êtres dans ce genre de cas, donc la femme avait accepté la chose, voir c'est elle qui a forcé. Dans tous les cas, elle savait que l'enfant engendré serait un bâtard hybride. Il aurait mieux valu le tuer que le laisser vivre. Or il vit encore. Donc elle a été assez faible pour le laisser en vie. Indigne d'une sombre. Ce qui permet de maintenir ce qu'il disait.
«C'est pas parce que ta mère avait la même couleur de peau que moi que ca l'empêche d'être une putain, abruti! Si elle a accepté de se reproduire avec un elfe, elle était au mieux une putain, et encore c'est presque un compliment. Et si elle y a été forcé, c'est qu'elle a pas eu la force ni de s'échapper ni d'empêcher ta venue dans ce monde. Dans tous les cas, elle ne méritait rien de plus que de crever dans une fosse à merde. J'espère que c'est ce qui lui est arrivé.»
Mieux vaut ça qu'une faible femelle faisant honte à leur peuple. Serzin n'est pas de ces nobles représentant la cruauté même du peuple sombre, mais il ne supporte pas celles et ceux qui se laissent aller au sentimentalisme et à la faiblesse d'âme. Des incapables, des boulets qu'il faut trainer... ou qu'il vaut mieux éliminer dès que c'est possible. Sans quoi, voilà le résultat... Tiens, l'autre se tait subitement et se raidit un peu. Le poison commence à agir. Parfait. Et c'est que le début, il peut en être sûr. On peut jouer avec un sombre, on peut s'amuser avec un mercenaire. Mais énerver un mercenaire sombre, c'est signer dans la douleur et la souffrance. Et lui s'y entend on ne peut mieux. La réponse finit par venir. Vague, bien sûr. Il a tué des humains pas loin d'ici dans un village quelconque des terres neutres. Ben voyons. Il va faire croire qu'il a tué simplement pour le plaisir sans se soucier de qui, de pourquoi ou de comment? Trop facile.
«Un peu vague ça. Bon, tu sais pas qui ils étaient, alors pourquoi tu les as tué? Ya bien une raison... Vengeance? Simple envie? Aller, crache le morceau, bâtard!»
Et là le petit sourire ironique. Et la phrase qui va avec. Il décide qu'il n'y aura qu'une question, et qu'après il s'en va? Ben voyons, et puis quoi encore? C'est pas l'auberge ici! On ne commande pas ce qu'on désire... On se plie à la loi du plus fort. Un point c'est tout. Et il menace en plus? Pas cher de son avenir? La bonne blague. Histoire de remettre les choses à leur place, il décoche un second carreau, dans l'autre jambe. Etape numéro deux. Celui là, en plus d'être plus rapide et plus douloureux, pourrait bien laisser quelques séquelles. Du genre un peu de chair brûlée. Enfin, ca dépend des individus ça. Les yeux de l'hybride virant au rouge se mettent alors à surprendre le mercenaire. C'est quoi, ça? Une nouvelle blague pour faire peur? Et sa position, prêt à attaquer. Son sourire désormais disparu, sa voix sérieuse et grave, ses traits tirés... Il s'apprête à venir l'attaquer, pour sûr. Réagissant au quart de tour devant cette menace, le mercenaire recharge sa meilleure arbalète au plus vite avec un nouveau carreau. Il va en garder une avec le poison amusant, pour les souffrances. L'autre... il y aura du mortel... Au cas où.
- DEPECHE TOI ! Je suis sérieux, très sérieux...Trop sérieux pour que tu me sous estime petit sombre !
La voix est menaçante. Grondante, même. Il est prêt à attaquer. Serzin l'est aussi. Ses deux arbalètes sont prêtes. Délaissant sa pose désinvolte, il pose ses deux pieds sur le sol, prêt à bondir si nécessaire. Son regard se fait bien plus sérieux qu'il ne l'était jusqu’alors. Apparemment, l'hybride n'est pas ce qu'il parait être. Si le mercenaire réagit souvent à l'instinct, il aime aussi être prudent quand il le peut. Et là, ça risque d'être nécessaire.
«Je sais pas ce que t'es, mais en plus d'avoir du sang pourri, tu m'as l'air d'être une sacré bestiole. Une sorte de monstre peut être? Je sais pas si ya de la magie là dessous, mais puisque tu veux la jouer sérieux, on va être sérieux. Tu es peut être fort, rapide et impressionnant. Mais j'ai connu bien pire que toi par le passé. Jusqu'alors, je jouais un peu avec toi, sans avoir l'intention de te tuer. Maintenant, si jamais tu lève le petit doigt vers moi, je t’abats comme un elfe. Je pense que tu connais assez les sombres pour savoir que j'hésiterai pas, surtout pas pour un bâtard comme toi.»
Le doigt se pose sur la détente de l'arbalète. Oh non, il n'hésiterait pas.
«Si tu veux crever comme une merde, c'est le moment de faire ta connerie. Sinon, tu restes là ou tu es, compris? Maintenant, tu va me dire si ceux qui te recherchent veulent simplement te crever s'ils le peuvent, ou s'ils te veulent absolument au point de mettre ta tête à prix?» |
| | | Këda
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Sam 7 Sep 2013 - 13:54 | |
| Un autre carreau. Dans l'autre jambe. Quel sombre idiot. Il n'a pas idée des conséquences de son acte. Oh non. Pour le moins, il ne le pense plus si bon à rien, imbécile et inoffensif. Ou faible, en tout cas. Il a vu. Vu qu'il ne plaisante plus. Elle commence à se lasser de ce petit jeu ? Qui sera le plus malin, qui sera le plus fort, qui perdra le plus de temps. Elle n'en a pas à perdre, point. Elle l'a déjà dit. Lui s'en moque, et bien tant pis pour lui. Il subira les conséquences.
Il sent qu'Elle est de plus en plus présente. Et que le poison aussi. Ils e doute aussi que le nouveau carreau contient des choses bien plus amusantes que celles qui ont pu lui être injectées tout à l'heure. Et que l'heure des réjouissances est finie. Dans un instant, il sera complètement dépassé, effacé par celle qui est déjà là. Qui vient. Et ne repart que lorsqu'elle a pris. Parce que si jamais Elle n'obtient pas ce qu'Elle désire, Elle devient intenable. Insaisissable. Et sa frustration, sa colère refont surface à son éveil. Elles reviennent en masse, comme s'il pouvait y faire quelque chose. Comme s'il était responsable. Comme si Elle voulait s'assurer que cela ne se reproduirait pas.
- Crois-tu réellement que j'ai le choix ? Tu avais le choix, et tu as choisis. Désormais, assume !
Sa voie tremble. Il sent qu'il ne peut plus lutter. L'adrénaline chauffe son sang, et il la sent couler le long de ses veines, il sent sa chaleur irradier dans ses muscles. Et il la sent envahir ses pensées. Il la sent prendre le contrôle. Cette sensation lui procure un bien être intense et une impressionnante satisfaction. Une onde d'excitation parcourt son échine. Il frissonne. Elle frissonne. Elle est libre. Elle est puissante. Elle va tuer. Comme la sensation est étrange lorsque l'hybride est avec Elle ! Elle se sent tellement mieux, tellement forte. Invincible. Le sombre lui fait face. Il n'est plus si sûr que cela. Il ne la sous estime plus. Bien.
A son grand étonnement, il est toujours là. Avec Elle. Le sentiment est étrange, mais pas désagréable. Pour une fois, il ne tente pas de la repousser. Il ne tente pas de lui faire barrage. Il ne tente pas de garder jalousement ses pensées. Il est en osmose. Parfaite. La béatitude qui se dégage de cette état lui ôterait presque l'envie de massacrer le drow. Mais bon, il n'a rien respecter, et de plus, il a la possibilité de le tuer. Alors hors de question de s'enfuir sans l'avoir affronté. Elle bouge. Rapidement, sur le côté droit. Un simple pas, pour ensuite rouler au sol. En peu de temps, Elle arrive au couvert d'un tronc. Sa main se dirige instinctivement vers sa cuisse, caressant la garde de sa dague. L'hybride sait s'en servir. Ce corps sait s'en servir. Pourquoi ne pas essayer ?
Il la sent moins agressive. Pourquoi ? Pourquoi ne pas simplement massacrer cet idiot comme Elle en a l'habitude ? Pourquoi s'encombrer d'acier quand son propre corps est une arme à part entière ? Il a envie de sentir le sang, il a envie de violence, il a envie de peur. De souffrance. De massacre. Il a envie de se sentir vivant. Plus qu'il ne l'a jamais été. Fort. Et invaincu. Il a envie de sentir ses muscles en action. Il a envie d'assouvir sa faim. Les nerfs de ses molaires sont extrêmement sensibles, trop sensibles, et chaque fois qu'il passe la langue dessus, un frisson parcourt sa mâchoire. L'envie de mordre. D'arracher. D'écraser. De réduire à néant.
Elle s'élance. Elle sait qu'Elle ne peut attendre plus longtemps, sans se faire dénicher, sans se faire avoir, de nouveau. Et il en est hors de question. Son bras dissimule sa lame. Mais l'inclinaison de son poignet et de ses doigts ne trompent personne. Elle ne cherche pas à tromper. Qu'importe. Elle est là. Avec plus de force. Plus d'envie. Plus d'expérience. Elle commence par envoyer voler une arbalète. Au moins ne se prendra-t-Elle pas un carreau mal placé. Mais de si prêt ? Il vaut mieux être prudent.
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| | | Serzin
Drow
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Lun 9 Sep 2013 - 14:55 | |
| L'hybride n'a manifestement pas apprécié le ton du sombre. Enfin l'hybride... c'est à se demander ce que c'est réellement. Une créature, une bête, une... chose. Dont la voix n'est pas des plus rassurantes. Surtout pas sur ses dernières paroles.
- Crois-tu réellement que j'ai le choix ? Tu avais le choix, et tu as choisis. Désormais, assume !
Assumer? Assumer quoi? Et le choix de quoi? De ne pas le provoquer? Susceptible hein? Apparement, il n'a pas tout saisi aux principes des sombres. Faut pas lui en vouloir, avec du sang elfe dans ses veines, ce ne pouvait être qu'un faible d'esprit, à défaut de l'être physiquement. L'autre s'élance, d'un seul coup. Un pas, puis il roule sur le côté. Son équilibre est bon, très bon même, ses déplacements fluides et maitrisés, son positionnement idéal pour le gêner. Le mercenaire ne tire pas. Trop peu de chance d'atteindre la cible. Rangeant sa seconde arbalète, celle pouvant se replier, il maintient toutefois l'autre en joue. Des fois que. De son autre main glissée dans son dos, il sort de son fourreau sa dague. Une petite merveille celle là aussi. Simple d'aspect c'est vrai. Mais très tranchante, le genre à ne jamais laisser la peau intacte. Si jamais l'autre s'approchait...
Et justement, il se rue sur lui, faisant mine de dissimuler une probable lame. Toutefois, Serzin connait assez bien ce genre de mouvement. Il sait. Et il faut dire que l'autre n'a pas l'air très doué pour la discrétion. Avant même que le sombre n'ait pu tirer, son arbalète est expulsée de sa main sans qu'il ne comprenne comment. Étonné, le sombre n'hésite pas une seconde fois. la garde de son adversaire est ouverte. Dommage pour lui. N'ayant plus la gêne de son arbalète de poing, il s'élance sur le côté, en un mouvement mi glissé, mi roulé. Sa dague frôle le second poignet de l'hybride, celui sans lame. Le vêtement est complétement déchiré. Et a en juger par la légère résistance, il a touché quelque chose de dur. De la chair peut être? Oh il aurait pu faire plus mal. Enfoncer la dague dans le torse de l'autre. Seulement il ne connait pas son adversaire, ignore si ça lui fera vraiment mal sur l'instant. Certains combattants emplis d'adrénaline ne ressentent la douleur qu'à la fin du combat. Soit suffisamment tard pour tuer leur adversaire. Et Serzin n'a pas vraiment envie d'être de ceux là. Alors il la joue prudent. Prudent? Quand il le faut...
D'un mouvement souple, il s'élance sur un rocher, puis prend un peu de hauteur. Pas grand chose, un mètre peut être. Mais la hauteur est toujours un avantage. Il ne rigole plus. L'autre non plus à vrai dire. S'il a bien tenté de le happer lorsqu'il s'est enfuit, le mercenaire a bien de l'expérience dans la fuite et les feintes. Il n'est pas très bon escrimeur... mais il est toujours en vie, après de nombreux combats. Grâce à sa ruse et à sa fourberie. Chacun ses armes. Le regard noir, le ton plein de colère, il s'adresse à son adversaire, tout en enduisant rapidement sa lame d'un poison paralysant, sous couvert de son vêtement. Couvert probablement insuffisant, mais tant pis.
« Ecoute moi bien, Onna, ou quoi que tu sois. J'avais pas envie d'en arriver là. Comprends bien que c'est toi qui à pousser à nous battre. Et j'ai pas envie de crever, contrairement à toi qui semble ne pas y voir d'inconvénient. Maintenant je te laisse le choix. Tu te calme dans l'instant... Sinon je te garanti que tes poursuivants auront toutes les chances de te retrouver ici. Et je crois que c'est exactement ce que tu veux éviter, non?»
Un combat risquait en effet d'ameuter du monde. Et le sombre n'entendait pas se laisser faire ou battre si vite. Le temps jouait avec lui. Grimpant de l'autre côté de son rocher, il se mit à demi couvert. Une petite couverture, c'était toujours mieux que rien. Surtout face à cette... chose. |
| | | Këda
Hybride
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Dim 15 Sep 2013 - 14:20 | |
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Vraiment, il se fiche de lui. Elle passe une main sur son visage. Il l'agace, réellement. Et Elle, ou plutôt lui est pressé de s'en aller. Alors, au lieu de se laisser aveugler par la rage, pour une fois, Elle l'écoute. Il tourne les talons et s'enfuit sans demander son reste. Il est presque sûr que l'autre va le suivre, mais qu'importe. Il gagnera au moins un peu de temps. Toujours le temps. Parce qu'il ne veut pas être rattraper. Imaginer un instant être enfermé, être prisonnier, il ne le peut pas. C'est inconcevable. Pas Elle.
Elle voit les arbres défiler, Elle sent le vent sur sa peau, et Elle entend un murmure. Elle ne sait pas bien ce que c'est, mais Elle l'entend. Pas nettement, plutôt, en bruit de fond, qui ne se change pas en une mélodie claire et précise lorsqu'Elle se concentre dessus. Le chant des arbres. Il s'en souvient. Il se souvient que sa mère lui en avait parlé. Un jour. Il se souvient avoir demandé. Et tout d'abord, sa mère n'avait rien répondu. Parce qu'elle ne savait pas de quoi il parlait. C'est son père qui lui avait apporté une partie de la réponse. Mais ce fut bel et bien sa mère qui lui expliqua le pourquoi du comment.
Il n'a jamais essayé de retrouver son père biologique. A quoi cela lui aurait servit ? Est-ce que cela l'aurait seulement aidé ? Il l'aurait massacré, comme tout ceux qu'il avait croisé jusqu'à aujourd'hui. Elle ne se souvient pas. Évidemment. Elle est arrivé plus tard. Mais, Elle ne sait pas. Elle ne sait presque rien de ce qu'il a été. Parce qu'Elle n'a jamais voulu savoir. Maintenant que les souvenirs son là, c'est assez étrange. Il laisse le contrôle à son second, il sait qu'Elle est capable de manier la barre, et de faire arriver le bateau à bon port.
Au milieux de la forêt, au milieu du murmure, au milieu de ses poursuivant, il revoit. Sa maison. Ses parents. Nylo. Il se remémore. Ses parties de chasse, avec lui. Ils courraient côte à côte. Sentaient. Filaient. Acculaient. Et tuaient. Nylo aimait le sang. Beaucoup. Lui aimait moins. Mais qu'importe, il aimait tellement l'air ravie de sa mère lorsqu'il lui ramenait du gibier. Son sourire. Ses yeux. Sa force. Il sait bien qu'elle ne ressemblait à aucune autre drow. Oui, parce qu'il en a vue d'autres. Et qu'elle était différente.
Elle avait cette amour, cette dévotion qu'elle lui vouait, qui changeait son regard, qui changeait ses paroles, qui changeait ses gestes. Elle était si douce. Si inquiète. Et si belle. Oui, elle était belle. « Plus belle que Saufy ? Ta mère est-elle si parfaite. » Elle l'était. La perfection même. Saufy n'était pas comparable, non. Elles étaient toutes deux aussi belles, toutes deux... parfaites. Les deux seules et uniques femmes de sa vie. Elle ne pense plus. Elle n'est plus que corps. Elle n'est plus que vie. Dans l'espace d'un instant, Elle est devenue le corps qu'Elle a toujours convoité. Et Elle s'en sert pour fuir. Elle sait qu'il est derrière Elle, il sait que la semie l'est aussi. Elle sait qu'Elle a assez d'énergie pour le moment pour ne pas être obligée de s'arrêter.
Un carreau. Qui siffle à son oreille. Elle quitte brusquement la ligne droite sur laquelle Elle court. S'enfonce dans les buissons. Déchire sa peau. Fait perler le sang. Et martyrise ses pieds. Qu'importe. Elle n'en a cure. Ses bras lui servent à protéger son visage, ses cheveux, contrairement à ce qu'Elle aurait put penser, ne se prennent pas dans les branches. Elle est proie. Elle est chasseur. Elle est traquée. Elle fuit. Mais Elle chante. Elle vole. Elle danse. Elle est vent, Elle est arbre, Elle est lui. Elle a envie de hurler. Elle se sent puissante, Elle se sait puissante. Elle est puissance. Insaisissable. Ombre fugace.
Les sons lui parviennent. Il l'entend, derrière. Aussi silencieux que lui. Courir. Lancer. Le traquer. C'était elle, est c'est encore elle. Mais maintenant, maintenant, il y a lui. Lui qui veut savoir. Qui veut des renseignements. Et qui est en colère. Parce qu'il l'a attaqué. Parce qu'il a insulté sa mère. Parce qu'il est arrogant. Parce qu'il est un sombre. Parce qu'il se croit supérieur. Si supérieur. Elle va le lui montrer. Elle est plus forte. Elle est plus rusée. Elle est supérieur. Elle est au dessus de tous. Et il n'est pas possible de le remettre en cause. La lame toujours dans sa paume, Elle court. Toujours plus en avant. Toujours plus vite. Toujours traquée.
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| | | Serzin
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Mer 18 Sep 2013 - 14:25 | |
| Une courte hésitation. Un petit regard bizarre. Et puis il tourne les talons et déguerpit. Aussi simplement que ça. Pas de combat, plus maintenant. Bon... et maintenant? Il pourrait lui aussi tourner les talons et repartir. Après tout il avait autre chose à faire que de s'occuper de ça. Oui, bien d'autres choses. Seulement il est curieux. Et toujours à l'affut du moindre profit. Et cette créature en représentait probablement un. Il était traqué. On voulait sa peau. Ceux qui étaient traqués voulaient en réchapper. Et les traqueurs voulaient leur proie. Il avait essayé l'un des deux camps, et s'était vu essuyer un refus. Alors pourquoi ne pas essayer...
Après une brève hésitation, il descendit de son rocher en s'assurant qu'aucun coup fourré ne l'attendait. Apparemment pas. Saisissant son arbalète qui avait voltigé, mais qui était encore opérationnelle, il la rangea puis observa la direction dans laquelle était partie l'hybride. Trainer plus longtemps risquait de lui faire perdre la piste, et il n'y tenait pas. C'est que le mercenaire n'était certes pas doué pour tuer. A vrai dire, il ne le faisait que quand on le cherchait vraiment. Et l'autre pouvait se vanter de pas être passé bien loin. Par contre il y avait d'autres domaines où il excellait. Et l'autre aller l'apprendre très bientôt. On ne provoquait pas Serzin impunément. Et on ne lui faisait pas perdre son temps impunément.
S’élançant avec rapidité et silence, il se déplaça avec souplesse parmi les arbres et les buissons. Durant son existence et tous les contrats qu'il avait pu remplir, il avait dû de nombreuses fois partir à la traques de proies diverses. Certaines avaient été des plus simples à trouver. Le genre du noble humain pompeux. Ce genre d'individu qui se croyait à l’abri de tout. Immunisé contre tous les dangers, au point de se montrer et de ne pas dissimuler ses actes ou sa trace. Crétin. Même le meilleur pouvait être repéré, pouvait être traqué et surpris. Ça aussi, le mercenaire le savait. Il l'avait appris à ses dépens. Les sombres étaient ainsi: toujours à intriguer, à traquer, à fomenter sournoiseries et traquenards. C'était dans leur nature. C'était ainsi. Et le sombre ne dérogeait pas à la règle. Il était même plutôt fourbe dans certains aspects de sa personnalité. Et obstiné.
Cette proie-là n'était pas du genre facile à traquer. Mais pas difficile non plus. Du genre à bouger vite sans laisser trop de traces. Mais ne pas non plus se soucier d'en laisser. Il connaissait ces individus. Il en avait déjà suivi. La fuite les importaient seule. C'était une vision comme une autre. Le but n'était pas de perdre le traqueur par l'absence de traces, mais bien de le semer par la vitesse, d’espérer qu'il se lasserait ou serait trop lent. L'idiot. Si les sombres étaient du genre changeant et lunatique, le mercenaire pouvait s'accrocher à une proie des jours, des semaines voire des mois durant s'il estimait que ça en valait la peine. L'hybride ne valait peut être pas des mois, mais il allait pas le laisser partir comme ça. Pas après un tel affront.
Esquivant une branche en travers du chemin, il ralenti un peu sa course pour prendre le soin de recharger son arbalète. Un somnifère moyennement efficace. Ça ferait l’affaire. Mieux valait prévoir. Depuis qu'il était à son propre compte, il avait pu compter sur les décoctions de sa favorite. Ferlana avait toujours su faire des poisons efficaces. Et lui se réjouissait de ne pas avoir à débourser pour ça. Il payait autrement, et ça leur allait bien à tous les deux. Au moins, il pouvait les utiliser dans les situations les plus critiques. Là, il en avait un peu abusé à vrai dire. Le stock s'amenuisait dangereusement. Trois, quatre doses restantes maximum. Et pas toutes mortelles. A ce rythme, ça allait lui coûter une fortune en composante d'herboristerie. Saleté d'hybride.
Des bruits de branches loin devant. Ça devait être lui. Ça l'était, non? A moins que ça ne soit autre chose... Ou quelqu'un d'autre. Sa chasseresse? Peut-être. Il espérait être le premier. Sinon ça n’aurait servi à rien. Oh, il pouvait bien se débarrasser de la chasseresse. Mais il n'aimait pas tuer pour rien. Négocier la proie? Pourquoi pas, mais il fallait voir si c'était possible. Ou alors quoi d'autre? Si déjà il pouvait savoir... Savoir quoi d'ailleurs? Pourquoi il s'était embarqué là-dedans? Il voulait quelque chose de l'hybride, mais il ne savait pas quoi. Alors il le traquait. La récompense? Ouais, sans doute... Mais pas que. Il y avait autre chose. Il était comme ça. Les sombres étaient comme ça. L’instinct, avant toute chose. Réagir comme on en avait envie. Et se débarrasser de ce et ceux qui gênaient. C'était la loi des drows. Le plus fort faisait ce qu'il voulait. Et le faible ne pouvait que subir. Il avait déjà été du côté du faible. Et il ne voulait plus l'être. Survivre une fois, c'était pas mal. Pas la peine de retenter le coup.
Écartant une branche, il courait. Ce salopard d'hybride courait vite. Mais il allait pas le lâcher. Voir où il allait. |
| | | Këda
Hybride
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Dim 22 Sep 2013 - 9:48 | |
| Il la côtoie. Pour la première fois, Elle ne cherche pas à prendre le dessus, Elle ne cherche pas à être supérieur. Mais lui non plus. C'est un étrange sensation que de courir avec Elle et non contre Elle. De courir pour s'amuser, de courir pour se sauver, mais plus se sauver d'Elle, se sauver avec Elle. Le sombre les colle, il le sait bien. Mais qu'importe s'il les rattrape, le but est de seulement gagner du temps. Et de l'emmener là où il pourra être tué. S'il veut disparaître, il peut disparaître. Il vit ici depuis maintenant un bon siècle et connaît cette forêt par cœur. Avantage considérable.
Il ne sait encore très bien ce qu'il va faire du sombre, sachant qu'il est un peu plus armé que lui, mais peut-être moins dangereux qu'Elle dans le fond. Pour le moment, il ne sent plus l'endroit où les carreaux se sont enfoncés dans sa chair, ces endroits où le poison a pénétré son corps, a pénétré sa chaire et son sang. Parce qu'Elle ne les sent pas. Elle est insensible à la douleur. Elle est immortelle. Quelle douce sensation que de se savoir intouchable ! Mais il doit réfléchir à après. Parce qu'aujourd'hui, il le peut. Il peut réfléchir à après. Contrairement aux autres fois. Il n'aura pas de réveil brutal, il n'aura pas de mauvaises surprises, il n'aura que ce qu'il a pensé pendant qu'Elle courrait.
L'envie de tuer. L'envie de se battre. L'envie d'éprouver l'extase. Mais l'hybride veut s'enfuir. Pour mieux exécuter. Pour une fois, Elle l'écoute. Pour une fois, Elle ne cherche pas à contrôler son esprit. Parce que pour une fois, il lui donne son corps. Alors, Elle le laisse penser, Elle le laisse lui dicter ce qu'Elle doit faire, où Elle doit aller. Il ne sait pas encore où il se rend comme ça, il laisse en quelques sortes ses pieds le guider, l'emmener là où ils ont envie d'aller. Il pense à plusieurs endroits. Une clairière. Un renfoncement. Un escarpement. Au pied d'un montagne. Encore qu'il ne soit pas assez proche pour la dernière option. Non, il ne sait réellement pas où il peut aller. Alors il cherche.
Il se souvient qu'une fois, quand Saufy était encore avec lui, il était allé dans une endroit dont il ne soupçonnait jusqu'alors pas l'existence. Un lac, qu'il avait déjà croisé bien sûr, mais dont le rocher qui délivrait sa source était creux. Comme une grotte. Invisible au premier regard. Ils e souvient avoir pensé qu'ici, il aimerait un jour se battre. Parce que l'eau, la grotte, et l'herbe fraîche donnait un cadre si serein, si paisible, qu'il ne pensait pouvoir s'y battre que pour une bonne raison. Maintenant, il se dit que c'est peut-être le moment. Le moment d'y emmener un véritable adversaire, non une proie. D'y emmener quelqu'un qui lui rappelle quelques souvenirs. D'y emmener quelqu'un qui ne sera pas troublé par l'obscurité.
C'est décidé. Aujourd'hui, il se battra près de ce lac. Il reconnaît le chemin désormais. Il connaît son but et sait comment s'y rendre. Il connaît chaque tournant, et trace un chemin invisible, inexistant, dans ses pensées. Elle suit docilement. Courant toujours plus vite. Elle accélère, il le sent. Parce que maintenant, Elle sait où Elle va, Elle n'erre plus seulement en quête d'un chemin, non. Son chemin est tracé. Elle n'a plus qu'à le suivre. Elle sent ses muscles obéir à la moindre pensée, à la plus petite injonction. Sensation exaltante. Tout puissance. Elle est vivante. Entité ayant pris corps. Elle se sent tellement, tellement bien ! Et lorsqu'Elle arrive enfin à destination, Elle s'arrête brusquement. L'autre ne va pas tarder à débouler. En attendant, il doit ranger sa lame, celle qu'Elle a inconsciemment sortit. Et préparer leur rencontre.
L'eau est à deux pas de lui, et il a fort envie de s'y plonger. Mais Elle l'en dissuade. Pour une fois qu'Elle réussit à le persuader consciemment de quelque chose ! Il longe le bord de l'onde pour se rapprocher de la pierre. Qui a première vue n'est qu'un rocher, rien de plus. Seule une ouverture derrière, caché par les buissons, révèle sa véritable nature. L'humidité y règne, et le fond n'est que boue, mais l'entrée est somme toute assez sèche. Il en compte pas s'y rendre de suite. Il veut d'abord savoir combien il reste de carreaux au sombre. Combien de distance il devra encore subir avant de pouvoir se jeter dans le corps à corps. Parce que c'est tout de même là qu'il est le meilleur. Le jet, oui, ça passe, mais le combat rapproché... Rien de mieux.
Elle trépigne d'impatience. Guettant à chaque instant un mouvement entre les arbres, une ombre, un craquement de branche. Chaque détail pouvant mener à son apparition. Elle a tellement envie de se battre ! De l'entendre supplier. De l'entendre souffrir. Et de voir ses yeux, de lire cette terreur sourde, lorsqu'Elle portera le coup final. Celui qui lui ôtera la vie. La jubilation. Le plaisir intense. La délivrance. Et soudainement, Elle sent qu'il est là. Derrière la première rangée d'arbres. Un semblant de sourire s'étire sur ses lèvres.
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| | | Serzin
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Jeu 26 Sep 2013 - 14:11 | |
| Il le suit toujours à travers l'Aduram. Décidément, il est plutôt rapide. Rapide, discret et compliqué à suivre. Enfin bon, c'était pas le pire de tous. Et puis, ce qui inquiétait le sombre, c'était pas tellement de perdre la trace. Il s'inquiétait plus d'une embuscade. L'hybride avait certes du sang de faible, du sang d'elfe, il avait aussi une moitié sombre. Et même si sa mère avait été stupide pour accepter d'un tel enfant, elle ne devait pas moins en rester une sombre. Donc lui aussi avait une part de lui-même capable de fourberie. Et le mercenaire savait mieux que personne de quoi un sombre était capable. Il se déplaçait donc assez rapidement pour suivre sa proie, tout en prenant soin d'être prudent autant que possible. Ses sens restaient aux aguets, guettant le moindre élément menaçant ou intriguant. Il n'allait pas se laisser avoir. Pas aussi facilement.
Il se rappelait de ses premières chasses. De ses premières proies qu'il avait traquées. Ça avait été compliqué, c'est vrai. Mais en même temps, tellement agréable. Apprendre à suivre sa cible sans se faire voir ou entendre. La repérer, la traquer, parfois l'apeurer en lui faisant comprendre qu'elle était suivie sans savoir par quoi. Attendre l'occasion. Et puis bondir. Saisir l'opportunité de coincer sa proie dans un étau dont elle n'a aucune échappatoire. Et se délecter des regards et des supplications. Serzin avait toujours été indifférent aux demandes de grâce ou de bonté. C'était les faibles qui demandaient grâce. En général, les forts ne se laissaient pas prendre. Et si ça arrivait, par un quelconque coup du destin, ils ne demandaient pas grâce. Les plus idiots et barbares luttaient physiquement et cherchaient à combattre même lorsqu'ils se savaient battus. Mais au moins ils luttaient. Quant aux plus malins, ils pouvaient soit négocier, soit intimider au choix. Lui avait eu quelques fois recours à ces artifices. Ça avait marché à chaque fois. Bon, il ne pouvait pas dire qu'il n'avait jamais épargné une proie. Mais en général, c'était pas les suppliques qui le faisaient changer d'avis. Il s'agissait davantage de propositions intéressantes... Notamment lorsqu'il pouvait s’agir d'une belle sombre.
Manquant de heurter une branche avec son épaule, le sombre fit un pas rapide de côté avant de poursuivre la traque. Il connaissait assez bien l'Aduram. Mais probablement moins que l'autre. Lui ne s'y déplaçait que pour aller d'une affaire à l'autre, parfois taquer une proie c'est vrai. Mais l'hybride y vivait manifestement. Et ça c'était un atout pour lui. Raison de plus pour rester prudent. Oh le mercenaire avait pas toujours été prudent. Quand il était plus jeune, il était du genre à avoir le sang un peu chaud, à réagir trop vite. Mais bon, s'il voulait survivre dans le milieu, fallait bien réfléchir des fois. Donc il avait appris. Certains refusaient d'apprendre. En général, ils faisaient de la bonne viande pour bestiaux. Lui préférait continuer à vivre et à s'enrichir. Alors il avait appris que parfois, il fallait être patient et prudent. C'était un peu le principe d'un bon chasseur. Celui qui se précipitait ratait sa proie, voire pire, se faisait embrocher par sa proie. Au fond, c'était à se demander ce qui était le pire. Dans les deux cas, c'était la honte. Manquer sa proie en soit était déjà ridicule. Mourir à cause d'elle... Ouais, c'était probablement pire.
Tiens, l'autre a accéléré et changé de direction. C'est pas la première fois. Mais là, c'est différent, Sezin le sent. Comme s'il avait senti quelque chose et se sentait attiré vers ce quelque chose. Fallait se méfier. Obliquant dans la même direction, le sombre tenait toujours sa dague en main. Prudence. Il déboucha en vue d'un lac, tout en restant derrière les branchages de la bordure. Un lac? Il voulait quoi, un rendez-vous romantique? C'était raté! En tout cas, c'était un endroit plutôt gênant pour le sombre. Il n'était pas spécialement adepte des endroits d'eaux et des forêts. Là, il cumulait les deux. Ça effaçait les traces, ça masquait la vision, ça augmentait les bruits parasites. Que des inconvénients quoi! Saleté de salopard d'hybride. Et là, un chemin vers la cascade. Mais... Mais oui! L’autre l'y attend patiemment. On dirait qu'il est... bloqué? Non, il est pas assez idiot pour ça... Si? Méfiant, le sombre arma son arbalète. Peu de carreaux. Il n'en tirerait qu'un, pas plus. Après, il faudrait se débrouiller avec le reste. Il espérait ne pas en arriver là. Mais c'était mal parti. Attendant de savoir ce que ferait l'hybride, il le laissa trépigner un peu. Enfin s'il ne l'avait déjà pas repéré.
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| | | Këda
Hybride
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| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Ven 27 Sep 2013 - 17:11 | |
| Alors ! Que fait-il ? Pourquoi ne sort-il pas de là ? Il ne peut pas être idiot au point de penser qu'Elle ne l'a pas repéré ! Elle trépigne d'impatience, résiste tant bien que mal à l'idée de le provoquer, encore et toujours, jusqu'à ce qu'il sorte. Ou bien, d'aller directement le chercher. Pour lui faire passer le plus mauvais moment de sa vie. Qui serait aussi le dernier. Mais il ne semble pas être d'accord avec Elle. Non, c'est ce qu'il veut. Il veut qu'il bouge, il veut qu'il réagisse. Il veut qu'il lui donne une raison tangible de tirer. Parce qu'il n'est pas idiot, il sait bien que le sombre n'a pas une réserve infinie. Et que s'il n'a pas déjà tiré, c'est qu'il économise ses réserves.
S'il ne se montre pas encore, c'est histoire de l'agacer, Elle. Oh, pour sûr, ça fonctionne. Plutôt bien même. Parce que lorsqu'Elle s'impatiente, Elle n'est jamais très réfléchit. Mais dangereuse. Très dangereuse. Il ne devrait pas jouer avec Elle. Il ne peut cependant pas l'en empêcher. Il ne sait pas s'il a envie de l'en empêcher. Après tout, n'a-t-il pas dénigré sa famille ? Sa famille, qui comptait alors plus que tout. Il ne lui donnera pas la satisfaction de lire cette rancœur, cette haine là sur son visage, non. Il laissera libre cours à ses instincts, des plus bestiaux.
Il essaye de la calmer, de l'apaiser. De la raisonner, presque. Mais Elle en a assez du petit jeu de l'autre. Elle en a assez parce qu'Elle a faim, parce qu'Elle a ce désir de tuer qui la chatouille depuis la début, depuis qu'il l'a appelé. Elle a envie de mordre, de blesser, de tuer. D'horrifier. De lire cette étrange sensation de pardon et de terreur dans ses yeux. De goûter le goût de son sang. Un goût métallique, certainement, mais sera-t-il sucré ? Lourd ? Enivrant ? La patience la quitte petit à petit, elle s'étiole, se porte absente. Cependant, il la retient encore. Il lui balance des images, des souvenirs, des odeurs. Des rêves. Ce qui l'empêche presque de se mouvoir. Elle n'est plus seulement engin, Elle devient lui.
Les massacres. Ceux qu'Elle a perpétrés. Qu'il a perpétrés en quelques sortes. Pourquoi les victimes ne sont jamais ceux qui veulent le tuer ? Mais ceux qui sont innocents ? Il ne dit pas là qu'il n'a jamais massacré un de ses poursuivants, qu'il n'a jamais succombé à la douce tentation de réduire à néant quelqu'un qui lui voulait du mal, non. Plutôt qu'en exécutant cet acte, il n'a jamais le même but, il ne ressent jamais le même besoin que lorsqu'Elle tue par plaisir. Il sait bien qu'il la retient. Qu'il la concentre sur quelque chose de plus profond, de plus vrai. De plus étrange que ses sentiments. De plus dérangeant.
Bientôt, Elle sent qu'il lâche la pression, qu'il la laisse de nouveau libre de ses mouvements, qu'il la laisse de nouveau uniquement sous l'emprise de ses instincts. Comme libre. Alors, Elle bouge, légèrement. Assez pour tendre l'autre. Pour qu'il se demande ce qu'Elle fait. Pour qu'il doute et qu'il reste sur ses gardes. Parce qu'Elle a besoin qu'il reste sur ses gardes. Sinon, le jeu n'est pas si drôle, il perd de la saveur. Dans la chasse, ce qu'il y a de mieux, c'est la traque qui mène au triomphe final. Cette sorte d'extase qui la prend entièrement, qui l'envahit lorsqu'Elle est enfin supérieur. Et lorsque la proie le sait.
Cette drogue qu'Elle ferait tout pour trouver, encore et toujours. Et dans la clairière, ou ce qui s'apparente à une clairière, la lumière ne frappant le sol qu'à certains endroits, Elle est décidée à la trouver. A s'en enivrer. Elle ramasse une branche, à ses pieds. Non pas une arme. Une simple provocation.
- Alors, petit sombre, on n'ose plus sortir ? On ne sait pas quoi faire ? Vient donc, je te montrerais...
Sa voix est rauque, basse. Le ton n'est autre qu'ironique, provocateur. Et malgré la douleur, Elle s'efforce de faire une phrase correct. Et bien ? Qui aurait envie de se battre contre un adversaire muet ?
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| | | Serzin
Drow
Nombre de messages : 56 Âge : 36 Date d'inscription : 29/06/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 290 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Dim 6 Oct 2013 - 10:00 | |
| Bon, ben pour la discrétion, c'était plus que raté. Il savait que le sombre était là. Où exactement, peut être pas. Mais bon, il savait à peu près. Donc pour une attaque surprise ou une observation discrète il fallait oublier. Et c'était bien dommage, parce que c'était là ses méthodes. Sa façon d'agir. Dans l'ombre. Dans la discrétion. Sans se faire voir ou entendre, sans éveiller les soupçons ni révéler sa présence. Pouvoir agir le premier sans que l'autre le sache, sans que l'autre ne puisse savoir où, quand et comment. C'était ses méthodes, sa manière de faire. Toujours. Et là... Ben tout avait échoué en un seul instant. Soit il n'avait pas été assez bon, assez discret. Soit l'autre était réellement doué pour le repérer, pour entendre, sentir ou autre chose. Enfin bon, en fait il s'en fout un peu, c'est le résultat qui compte. Et le résultat c'est que ses méthodes, il pouvait plus compter dessus. Bon, il allait falloir passer à l'étape suivante.
Sortant du fourré, il se révéla donc face à l'hybride. Sa première main tenait son arbalète chargée. Le doigt était proche de la détente. Prêt à tirer. La seconde main tenait sa dague, pointe vers le bas. L'acier terne et tranchant avait déjà plongé dans de nombreuses chairs pour sa défense. Il était prêt à recommencer s'il le fallait. Tuer n'était pas dans ses habitudes de métier. Mais tuer, il savait faire. Pour se défendre, pour se venger. Il savait très bien faire. Le corps était droit, les pieds écartés au sol, prêt à bondir s'il le fallait. Le visage était baissé, les traits tirés de colère. Les yeux rouges donnaient une allure encore plus menaçante. La capuche ne masquait guère les cheveux tombant. La posture globale était tendue et menaçante. Oui, il en avait assez. L'heure de la négociation était passée. L'heure des belles paroles était passée. Maintenant, l'autre n'avait que quelques choix. Et probablement qu'il avait déjà choisi avant de les connaitre.
« Tu voulais me voir, l'hybride? Je suis là. Tu crois p'têt que j'ai peur hein? Ça te ferais plaisir, pas vrai?»
Si c'était son sang sombre qui parlait, oui il aurait aimé ça. Un sombre aimait toujours que sa proie ait peur. Il se délectait de la terreur, de cette sensation de pouvoir sur l'autre. Être capable de terroriser, de prendre le dessus simplement avec la peur. De voir l'autre trembler, se terrer, supplier. Savoir qu'on peut décider en un instant de la vie de sa proie. Un doux plaisir. Délicieux. Mais Serzin était un sombre. Pas une proie. Il lui laisserait pas le plaisir. De toute façon, il n'avait certainement pas peur de... ça.
« J'aurais bien dit que j'étais désolé de te décevoir, mais ça serait te mentir. Désolé, je risque pas de l'être pour toi, petit bâtard. Je t'ai laissé une chance de discuter. Les arbalètes, c'était mon assurance rien de plus. Mais t'a voulu me chercher. T'a voulu jouer au plus fin, le plus intelligent. Fallait pas jouer à ça. Maintenant on arrête de parler. Tu me veux? Viens me chercher... A moins que tu n'aies peur?»
Il n'avait probablement pas peur. Il était confiant, pour un hybride. Le sombre l'était aussi. Mais il y avait une différence. L'hybride était un survivant. Il vivait comme un errant dans l'Aduram, probablement depuis plusieurs décennies. Il tuait apparemment. Et il fuyait ceux qui le traquaient. Un survivant entouré de civilisation, qui la fuyait pour pas qu'elle ne le frappe. Le sombre était complétement différent. Né dans les quartiers mal famés du Puy. Il avait tracé sa route tout seul. Il avait monté les échelons et gagné sa vie sans l'aide de personne. De l'aide, il n'en voulait pas de toute façon. Des associés, des partenaires, quand c'était nécessaire. Mais quand il pouvait faire les choses seules, il les faisaient. Bientôt trois siècles passés à vivre. Et de nombreuses décennies dans le métier. Il avait lui aussi survécu. Et certainement pas face à des bêtes sauvages de l'Aduram. Lui avait survécu aux intrigues des sombres. Aux assassinats, empoisonnement, complots. Et ça, ça valait toutes les bêtes sauvages du monde. Lui aussi était un survivant. Et des deux, il entendait bien être celui qui continuerait à survivre. |
| | | Këda
Hybride
Nombre de messages : 323 Âge : 28 Date d'inscription : 19/04/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 210 ans à sa mort Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Elle- Réminiscence du sang sombre [PV Këda] Jeu 17 Oct 2013 - 17:58 | |
| Il n'a pas saisit les enjeux. Il n'a pas pris le temps de savoir. Parce que oui, ses arbalètes ne sont que précautions. Mais justement, n'est-il pas censé tuer avec ces arbalètes ? N'est-il pas censé toucher sa cible à coup sûr ? Si, bien sûr que si. Et ça doit l'embêter, le déranger oui, de ne pas l'avoir assez atteint. Bien qu'il soit blessé, il ne sent rien. L'adrénaline dilue la douleur, elle la masque, elle la relaye au second plan. Il n'est plus aveugle, il n'est plus souffrant. Il est, simplement, et il est à un rang tel qu'il ne sent presque plus rien. Oui, il est comme invincible, insensible. Il n'a ni peur de mourir, ni peur de souffrir. Il ne peut pas souffrir. L'autre parle, encore et toujours. Belles paroles, oui. Mais auxquelles il ne répond pas. Pourquoi répondre ? Sérieusement ? Pourquoi tenter de lui apporter des réponses ? Ou pire encore, lui donner satisfaction en enrageant plus encore ? Non, il n'est pas enragé, mais plutôt dans cet état qu'il connaît si bien, et qu'il haïssait hier encore. Aujourd'hui, il ne le rend pas faible, Elle ne le rend pas faible. Seulement plus fort. Et Elle devient lui.
Le sombre l'ennuie. Encore plus qu'avant. Parce qu'il sort, oui, mais qu'il reste là, sans bouger, immobile, attendant son mouvement. Parce qu'il attaque à distance, et parce qu'il est tellement hautain, qu'il en devient suintant de mièvrerie. Elle sait bien que c'est certainement dans sa nature, Elle en a rencontré, des sombres, dans ses brèves mais fréquentes sorites. Et Elle sait comme ils sont. Toujours à penser être le plus fort, toujours à penser pouvoir vaincre. Toujours. Avant de s'écrouler à ses pieds. Ah, lorsqu'ils ne sont plus que cadavres, ils rient moins ! Elle a envie de le voir réduit en bouillie, la suppliant de la tuer. Elle a envie de le faire souffrir. Ou lui, plutôt. Lui a envie de le faire souffrir. Elle a seulement fin, et ce besoin de se rassasier, d'étancher sa soif de sang la pousse à bouger. Presque imperceptiblement. Sauf qu'il l'a vue, forcément. Il n'est pas faible, bien qu'idiot. Enfin, idiot... C'est ceux qu'elle préfère, parce qu'ils sont faciles, ils sont nombreux, et ils ne se défendent que très peu, si elle arrive à leur faire gober son histoire. Enfin, Elle bouge.
Il n'est pas sûr qu'Elle fasse bien, mais qu'importe, autant laisser libre cours à sa rage. Elle n'en sera que plus destructrice. Bien qu'il garde tout de même un coin de sa tête pour réfléchir, parce qu'on ne sait jamais, et parce que se jeter à corps perdu dans un combat n'est pas nécessairement ce qu'on fait de mieux. Mais là encore, peut importe. Il veut le massacrer, oui. Le dernier trait qu'il tire ne l’atteint pas. Ou il ne le sent pas, il ne sait pas. Est-ce réellement important ? Quand le drow est entré dans la clairière, il a observé son léger temps d'arrêt. N'aurait-il pas l'habitude de ce genre de lieu ? Très certainement. Il n'a pas put profiter de ce cours instant pour gagner du temps, pour tenter de le toucher, mais au moins, il sait que l'autre ne connaît pas cet espace. Gros avantage, certes. Mais quand ils se rencontrent enfin au corps à corps, à deux pas de l'eau, il sait que le sombre n'est pas faible. Et il se rend compte qu'il est rôdé au combat, certainement grâce à ceux qu'il a mené dans les rues. Dans les sombres étages du Puy.
Évoquer de nouveau ce nom, le rappeler à sa mémoire lui fait remonter certains souvenirs. Il se souvient de ses parents, de son père plus précisément. Il lui racontait ce qu'il avait laissé derrière lui, pour suivre sa mère, parce qu'il l'aimait éperdument. Il lui avait aussi raconté comme il avait été renié des siens, comme il n'avait plus été considéré comme un drow, parce qu'il était capable d'amour, parce qu'il était capable de loyauté. Oui, il lui avait raconté tout ça, dans sa jeunesse. Puy sa mère, plus tard, lui avait expliqué toutes les subtilités, lui avait raconté le Puy, et lui avait raconté les terres stériles. Elle lui avait aussi parlé de La Faille. Mais de cette dernière, il ne s'en rappelle plus tellement. Non, ce dont il se rappelle bien cependant, c'est de la difficulté de survie dans cet immense volcan. Il se souvient aussi d'une chose qui l'avait alors marqué : sa mère avait fait partie d'un harem, elle était sous la protection d'un puissants, et ça, il n'en soupçonnait rien avant qu'elle le lui dise. Il se souvient avoir pensé que les drows étaient horribles, avant qu'elle ne lui assure que c'était pratique courante. Et que la luxure n'était pas une mauvaise chose, au contraire. Enfin, il pensait reconnaître la un survivant du Puy, voire même un puissants. Oh, un petit puissant, mais pas un faible, pas un gueux. Pas un voleur de bas étage. Non, cela ses sent dans ses gestes, cela se lit dans sa manière de bouger. Il connaît l'art du combat. Excitant.
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